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Dieudonné Brou Koffi

Extraits

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Faits de société

L'auteur du crime pervers

" L'acte du crime pervers, l'opération du prestidigitateur monstrueux, laisse un reliquat morbide: les restes. L'auteur répugne à s'en débarrasser. Il lui arrive de s'enfermer plusieurs jours en leur compagnie, de dormir allongé a côté du cadavre, ou dans une chambre éclaboussée de sang, jonchée de débris. Cette intimité avec les restes macabres suscite une impression d'étrangeté, angoissante, qui participe du film d'épouvante. Il suffit d'imaginer Barbe-Bleue descendant en son souterrain, contemplant en silence, dans l'obscurité, son trésor de femmes égorgées et attachées au mur. Ou Gilles de Rais, devant sa collection de têtes d'enfants, alignées sur des coffres. La collection de Landru, pour peu qu'elle soit bien filmée, serait tout autant .angoissante. Dans la villa de Gambais, un couloir, une porte en bois épais, dont la poignée résiste ; elle est fermée à clé. Que cache-t-elle ? Le trou de la serrure incite à y glisser l'œil... " Pendant dix ans, dans un service hospitalier spécialisé pour malades dangereux, j'ai occupé auprès de mes patients criminels une place bien singulière : celle du psychanalyste. Cette aventure m'a menée à considérer de façon novatrice la figure contemporaine du criminel pervers. L'auteur du crime pervers, auteur d'un crime, est aussi auteur; acteur et metteur en scène d'un spectacle. Découvrir que le public,, mis à l'épreuve d'une manipulation spécifique, est, à son insu et malgré lui, le partenaire de l'auteur du crime pervers... Saisir le mécanisme de la fascination, les rouages précis de la manipulation..; Dévoiler ce que cachent l'outrance, la détermination cruelle, la provocation... Retrouver la rigoureuse et secrète logique d'un acte criminel qui se confond avec la contrainte implacable d'un destin... Élucider les causes du passage à l'acte et de sa répétition, l'énigme du serial killer... Tel est le propos de ce livre. M. L. S.

11/2004

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Littérature érotique et sentim

Mémoires d'une chanteuse allemande. Autobiographie érotique

L'autobiographie d'une chanteuse d'opéra qui défraya la chronique en raison de ses mours dissolues.POUR UN PUBLIC AVERTI. De la découverte de la sexualité en surprenant ses parents pas le trou de la serrure à une scène finale qui pourra laisser rêveur plus d'un libertin, la chanteuse allemande conte en détails ses aventures les plus libertines et les plus osées, au gré des parties fines à travers l'Europe.Lors d'un voyage à Strasbourg, Guillaume Apollinaire découvre les ouvrages et les traduit pour la première fois en français à l'aide de Blaise Cendrars, en 1913. Mais le doute subsiste concernant l'auteur de la deuxième partie, plus crue et parue après sa mort : il peut s'agir d'une autre femme cantatrice, ou alors d'une illustre inconnue.Une véritable initiation à l'érotisme et à ses perversions...EXTRAITDans le cercle de mes relations, j'ai le renom d'une femme vertueuse et quelque peu frigide. Or il est peu de femmes qui ont tant joui de leur corps jusqu'à leur trente-sixième année ! [...] J'éprouvai une violente jouissance en relatant mes aventures même les plus scabreuses. Mon sang s'agitait dans mes veines au souvenir des plus intimes détails. C'était comme un arrière-goût des voluptés éprouvées et dont je n'ai pas honte. A PROPOS DE L'AUTEURWilhelmine Schröder-Devrient (1804-1860) était une cantatrice soprano allemande, célèbre pour son interprétation des grands rôles dramatiques de l'opéra allemand. A PROPOS DE LA COLLECTIONRetrouvez les plus grands noms de la littérature érotique dans notre collection Grands classiques érotiques.Autrefois poussés à la clandestinité et relégués dans " l'Enfer des bibliothèques ", les auteurs de ces ouvres incontournables du genre sont aujourd'hui reconnus mondialement. Du Marquis de Sade à Alphonse Momas et ses multiples pseudonymes, en passant par le lyrique Alfred de Musset ou la féministe Renée Dunan, les Grands classiques érotiques proposent un catalogue complet et varié qui contentera tant les novices que les connaisseurs.

04/2018

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Actualité et médias

Terreur

"Ce livre, écrit au jour le jour pendant et après les attentats contre Charlie Hebdo et à l'Hypercacher, ne sort que deux ans après les événements : il fallait respecter le temps du deuil ; et me donner la faculté de suspendre celui de la réflexion. "Penser" les attentats est une gageure, parfois même un oxymore : le risque est soit de donner trop de sens à ce qui n'en a pas, soit de rater les étapes d'un processus plus complexe qu'il n'y paraît. Penser les attentats, c'est possiblement se tromper. Ce livre est un cheminement, une progression, une interrogation, un questionnement sur la radicalité, la radicalisation, la jeunesse, l'islamisation, la violence, le nihilisme. Autant de termes qu'on ressasse à longueur de journées sans jamais s'arrêter pour les creuser, les approfondir jusqu'à la nausée. Ce petit essai est obsessionnel : revenir à l'infini sur les actes, les causes, les effets, les acteurs, les conséquences, sans jamais se raturer, au risque même, çà et là, de se contredire. Les frères Kouachi, Amédy Coulibaly sont les tristes protagonistes d'un événement originel, matrice de tous les attentats qui suivirent : les notes et scolies rédigées à chaud et publiées maintenant, doivent se plaquer sur tous les attentats qui suivirent, et qui sortent tout droit, peu ou prou, de janvier 2015. Car ce qui me frappe à la relecture d'un texte rédigé il y a deux ans, c'est à quel point ce qui y était prévu est déjà advenu ou encore, hélas,  à advenir . Je n'ai donc rien censuré des passages prophétiques qui me donnent aujourd'hui le sentiment d'une réflexion rattrapée par le réel, au prétexte qu'ils pourraient être lus comme ayant été rédigés rétroactivement à partir du réel : on ne s'excuse pas d'avoir eu raison trop tôt. "Nous sommes en guerre" a dit le président de la République. Les écrivains ont toujours voulu dire la guerre. Je n'échappe ni à la règle, ni à la tradition", Y. M.

01/2017

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Informatique

L'histoire de Mario. Volume 2, La guerre des mascottes (1990-1995)

Sonic, Donkey Kong, Yoshi... Mais aussi Mickey, Bugs Bunny, Taz... Sans oublier une galerie de reptiles, un lynx, une chauve-souris, plusieurs renards, une horde d'écureuils... De 1990 à 1995, plus de 340 avatars différents s'offrent aux doigts des gamers, qu'ils soient des vétérans du secteur, comme Pac-Man, des nouvelles stars venues du dessin animé, comme les Animaniacs, ou encore des célébrités happées par la mode du jeu vidéo, comme Michael Jordan ou Michael Jackson. Leur point commun ? Ils apparaissent dans des jeux de plates-formes en deux dimensions, ce genre drolatique et bondissant dont Super Mario Bros. a défini les codes en 1985. Pourquoi cette mode une demi-décennie plus tard ? Comment les multiples acteurs du secteur en viennent-ils à adopter un même genre, une même tonalité, une même stratégie marketing, jusqu'à donner naissance à la fameuse formule du "jeu vidéo à mascotte", entre Mr. Nutz, Bubsy et Aero The Acro-Bat ? Comment Nintendo, moteur créatif d'un genre, s'adapte-t-il à la concurrence frontale agressive du hérisson de SEGA et à cette multitude de nouveaux parasites ? Dans l'histoire de Mario, la première moitié des années 1990 est l'une des plus décisives et des plus paradoxales : celle où le plombier, Nintendo et le savoir-faire japonais en général, ne sont plus les n° 1 incontestés. L'Histoire de Mario vol.2 – 1990-1995 : La guerre des mascottes se veut la suite de L'Histoire de Mario – 1981-1991 : L'ascension d'une icône. Une suite qui s'ouvre sur le péché originel de Nintendo, pour se conclure par une étude du cas Yoshi's Island, mais une suite qui, d'une manière générale, parlera surtout de Nintendo en creux. Ou, pourquoi cette période, aux allures de grande lessiveuse, est parvenue à bousculer le constructeur japonais en faisant perdre à son personnage phare une bonne partie de son éclat...

03/2017

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Religion

Monseigneur Pie, évêque de Poitiers (1849-1880). Un prélat dans la tourmente de l'Eglise

Des statues presque ignorées, un nom rarement cité, hors des cercles d'historiens du XIXe siècle, sauf pour brandir, à propos d'un épiscopat de trente années (1849-188o), l'image incongrue d'une Eglise dominatrice et conservatrice. La stature de Mgr Pie supporte mal, pourtant, un silence, peu ou prou voulu, mais assurément dévalorisant. Du Poitou catholique, depuis 1789, il est le prélat majeur, celui qui, ayant achevé de relever l'Eglise des ruines révolutionnaires, entend lui donner prestige et puissance, en imposant à son diocèse vaste et mal soudé, une marque perceptible jusqu'au milieu du XXe siècle. Sa vision de l'Eglise dans la cité fait de lui un ardent lutteur, chef religieux à l'autorité intransigeante ou acteur politique avisé, mais non moins redoutable, au service d'une catholicité, en pleine tourmente depuis le choc révolutionnaire préparé par de puissants ébranlements antérieurs. Préoccupé du sort de la papauté que menace dans ses intérêts temporels l'unification italienne, il se place à l'avant des défenseurs de Pie IX. En union avec celui-ci jusqu'à être son inspirateur, il se veut le champion de la prééminence pontificale et le censeur de la modernité. Avocat, au concile de 1870, de l'infaillibilité pontificale, Pie, fort de sa science de l'Ecriture et de son talent, s'emploie à justifier des conceptions guère rejetées avant le concile de Vatican II, et qui nourrissent toujours le traditionalisme religieux ou politique. Davantage encore, les questions actuelles nées de la crise de l'Eglise, relatives à la "mort de Dieu" en Occident, à l'implosion annoncée du christianisme, ou celles que posent les dérives néo-païennes de la modernité ou de ses risques occultés de totalitarisme renvoient, en recherche de réponses, à une relecture approbative ou non de l'évêque de Poitiers à qui sa ville épiscopale dut d'être appelée, parfois, la "Rome française". M. Mathieu.

06/2013

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Littérature française

Un grand homme a paris

" Ni Lucien, ni madame de Bargeton, ni Gentil, ni Albertine, la femme de chambre, ne parlèrent jamais des événements de ce voyage ; mais il est à croire que la présence continuelle des gens le rendit fort maussade pour un amoureux qui s'attendait à tous les plaisirs d'un enlèvement. Lucien, qui allait en poste pour la première fois de sa vie, fut très-ébahi de voir semer sur la route d'Angoulême à Paris presque toute la somme qu'il destinait à sa vie d'une année. Comme les hommes qui unissent les grâces de l'enfance à la force du talent, il eut le tort d'exprimer ses naïfs étonnements à l'aspect des choses nouvelles pour lui. Un homme doit bien étudier une femme avant de lui laisser voir ses émotions et ses pensées comme elles se produisent. Une maîtresse aussi tendre que grande sourit aux enfantillages et les comprend ; mais pour peu qu'elle ait de la vanité, elle ne pardonne pas à son amant de s'être montré enfant, vain ou petit. Beaucoup de femmes portent une si grande exagération dans leur culte, qu'elles veulent toujours trouver un dieu dans leur idole ; tandis que celles qui aiment un homme pour lui-même avant de l'aimer pour elles, adorent ses petitesses autant que ses grandeurs. Lucien n'avait pas encore deviné que chez madame de Bargeton l'amour était greffé sur l'orgueil. Il eut le tort de ne pas s'expliquer certains sourires qui échappèrent à Louise durant ce voyage, quand, au lieu de les contenir, il se laissait aller à ses gentillesses de jeune rat sorti de son trou. Les voyageurs débarquèrent à l'hôtel du Gaillard-Bois, rue de l'Echelle, avant le jour. Les deux amants étaient si fatigués l'un et l'autre, qu'avant tout Louise voulut se coucher et se coucha, non sans avoir ordonné à Lucien de demander une chambre au-dessus de l'appartement qu'elle prit. Lucien dormit jusqu'à quatre heures du soir... ".

02/2023

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Fantasy

Les 7 mondes d'Ixorana, tome 3. Le miroir de Mandragora

Dans ce troisième tome, L'histoire reprend alors que Florimond et Lilith, égarés dans un trou noir du couloir des miroirs, trouvent une porte de sortie sur le deuxième monde. Prisonniers du machiavélique Grand Quimbois, empereur des Minotaures, ils réussissent à s'évader mais sont de nouveau faits prisonniers par le tout-puissant Larégore, Seigneur des Sauroctones. Dès cet instant, les deux amis vont être pris en tenaille entre Les royaumes de Quimboisie et de Mandragora qui se disputent la couronne de ce nouvel univers. Leurs amis chevaliers du septième monde arriveront-ils à les rejoindre ? De son côté, le roi Alix, privé de son miroir volé par le mage Abalor, parviendra-t-il à quitter le premier monde afin de partir à la recherche de Lilith et trouvera-t-il la piste qui le conduira jusqu'à son bien régalien ? Une fois de plus, le lecteur se trouve entraîné à un rythme effréné dans un univers épique envoûtant, où les personnages, à la poursuite de leur fabuleux destin, vont vivre une épopée passionnante, pleine de rebondissements, d'intrigues et de rencontres inattendues. L'auteure Renée-Claude ADOLPHE est née en Guadeloupe. Son goût pour l'écriture, ressenti dès l'enfance est récompensé en 1966 par le diplôme d'honneur des jeux Floraux de l'an XV de la Guadeloupe dans la section junior. Elle publie son premier ouvrage en 2010. Aujourd'hui retraitée, elle se consacre davantage à son statut de romancière, tant sur son île qu'en Métropole, entre écriture et rencontres avec ses lecteurs. la passion de l'auteure pour la faune, la flore, l'amour des vieilles pierres, des vestiges du passé, l'histoire des Antilles, des civilisations et tout ce qui touche au patrimoine en général ont fait naître sous sa plume cette passionnante saga qui entraîne le lecteur dans un univers Moyenâgeux où l'espérance de vie dépasse les limites du possible mais où la stérilité gagne du terrain.

01/2022

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Guerre d'Algérie

"Le Bougiote". Journal d'Algérie (août 1958 - juillet 1959)

Ce Journal est un fort témoignage qui a le double intérêt de nous plonger dans le quotidien, parfois absurde ou inhumain, d'un militaire en opération et dans la dangereuse aliénation mentale qu'induit cette situation chez un individu ayant gardé des convictions humanistes. Critique de cinéma réputé, alors au début de sa carrière, Marcel Martin est rappelé en tant qu'officier de réserve pour servir une année en Algérie. Son " Journal " était resté inédit jusqu'à sa disparition à 90 ans. Critique de cinéma réputé, alors au début de sa carrière, Marcel Martin est rappelé en tant qu'officier de réserve pour servir une année en Algérie. La période est précisément celle où l'armée appelle, avec une grande partie de la population européenne du pays, à l'arrivée au pouvoir d'un homme fort que Jean-Paul Sartre a appelé " le pré-tendant ". Celui-ci poursuivra cette guerre qui ne dit pas son nom encore quatre ans. Intellectuel de gauche, anticolonialiste, Marcel Martin va se trou-ver plongé dans les pires contradictions, partagé entre sa solidarité avec un peuple maltraité et la nécessité de sauver sa peau et la vie de ses hommes lors d'opérations et d'accrochages avec la guérilla. En tenant son journal quotidiennement, il parvient à résister à cet engrenage qui, à ses yeux, conduit inéluctablement à une fascisa-tion des esprits. " C'est comme si un autre s'était installé en moi et parlait par ma bouche et même, parfois, pensait à ma place. Je m'en-tends dire, je me surprends à penser des choses que je ne pensais pas il y a six mois... "Il y note précisément les opérations militaires auxquelles il participe tout en nous faisant comprendre la vanité de cette action dite de " pacification " qui aboutit à dresser plus encore la population contre les autorités françaises. Son " Journal " était resté inédit jusqu'à sa disparition à 90 ans.

08/2023

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libération, épuration

La République des imposteurs. Chronique indiscrète de la France d'après-guerre 1944-1954

La république des mythomanes. Tombée dans un trou de mémoire, la IVe République n'est souvent connue que par sa crise finale qui déboucha sur l'avènement de la Ve. Ses débuts, dans le sillage de la Libération, constituent pourtant l'une des périodes les plus folles de l'histoire contemporaine. Comme le Directoire après la Terreur, elle vit s'édifier d'immenses fortunes sur le crime et la corruption. Des carrières fulgurantes se bâtir sur l'imposture avant de s'effondrer dans la honte. Et même d'anciens collaborateurs parvenir au sommet de la hiérarchie judiciaire... Grâce aux procès de l'épuration ! A tous les étages de la société, le travestissement est alors l'artifice le plus usité pour s'adapter aux temps nouveaux. De l'escroquerie consistant à s'inventer un passé de résistant jusqu'au cas – unique dans l'histoire parlementaire - d'un complice des nazis (Jacques Tacnet) parvenant à se faire élire député sous une fausse identité (Jacques Ducreux), en passant par l'invention de faux complots (le Plan bleu) et la dissimulation d'authentiques séditions (comme celle dite de la Pentecôte), rarement communauté ne se sera autant menti à elle-même ni chaque citoyen à son voisin avec une telle audace... Et pour tout dire, pareille impunité ! C'est cette histoire jamais racontée, reconstituée à partir d'archives oubliées ou non encore consultées (en particulier celles de Jacques Foccart) que retrace La République des imposteurs. A l'heure où la défiance revient en force dans le débat public et où l'accusation de mensonge est celle que les Français lancent le plus volontiers au visage des "princes qui [les] gouvernent" (Michel Debré), ressusciter cette période s'imposait. Au-delà de contextes institutionnels, politiques, sociologiques, foncièrement différents, elle nous dit beaucoup de ce que deviennent les hommes de l'ombre dans les moments de transition. Lesquels sont aussi nécessairement des temps de confusion.

03/2024

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Littérature étrangère

Le Dévoué

La suite très attendue du Sympathisant, Prix Pulitzer 2016 ! Où l'on retrouve Vo Danh, le fameux agent double, plongé dans le Paris des années 80, sa faune interlope, ses philosophes marxistes et sa Place de la Bastille... Chef d'oeuvre d'inventivité et de drôlerie, Le Dévoué est aussi un grand roman politique sur l'identité et sur l'Histoire qui n'en finit pas de nous rattraper. Paris, été 1981 Après avoir réchappé d'un camp de rééducation, Vo Danh (l'homme sans nom, l'espion, l'agent double à la solde des communistes, héros et narrateur du Sympathisant) atterrit à Paris en même temps qu'une cohorte de réfugiés vietnamiens. Il est accompagné de Bon, son frère de sang, toujours aussi résolument anti-communiste (et ignorant de la double identité de Vo Danh). Tous deux logés dans le 11ème arrondissement de Paris, ils se lancent à l'assaut de la capitale bien décidés à faire leur trou et surtout à se remettre de leurs émotions. Hélas, Le Boss, leur seul contact à Paris, n'est autre qu'un trafiquant notoire qui leur offre en guise de job, de devenir ses hommes de main, chargés de régler leur compte aux mauvais payeurs et autres resquilleurs. Bien trop sensible pour supporter toute cette violence, Vo Danh propose au Boss de se lancer dans un trafic de cannabis auprès des intellectuels de gauche et autres philosophes marxistes. Un business plus tranquille et plus lucratif. Du moins le croit-il, car très vite, il se retrouve au coeur d'une brutale lutte de territoire entre dealers algériens. Et comme si tout cela ne suffisait pas, Bon et lui apprennent une incroyable nouvelle : l'homme masqué, leur tortionnaire au camp de rééducation, serait lui aussi à Paris et occuperait un poste important à l'ambassade du Vietnam. Pour Vo Danh qui pensait couler des jours heureux à Paris, boire des crèmes en terrasse tout en se goinfrant de croissant, les ennuis ne font que commencer...

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Littérature française

13 à table ! Edition 2018

13 à table ! 5 ans, ça se fête ! Philippe BESSON, Françoise BOURDIN, Maxime CHATTAM, François d'EPENOUX, Eric GIACOMETTI, Karine GIEBEL, Philippe JAENADA, Alexandra LAPIERRE, Agnès MARTIN-LUGAND, Véronique OVALDE, Romain PUERTOLAS, Jacques RAVENNE, Tatiana de ROSNAY, Leïla SLIMANI, Alice ZENITER.

11/2017

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Généralités

Napoléon III et Alexandre II. Une alliance contrariée

Préface d'Hélène Carrère d'Encausse Napoléon III et Alexandre II, une alliance contrariée, traduit et adapté du russe par Marie-José Bru et Wladimir Matchabelli L'histoire des relations diplomatiques entre la Russie et la France, depuis leur début, au XVIIIe siècle, a vu s'opposer deux tendances : une influence réciproque et un éloignement. Le choc de ces deux tendances se manifeste surtout au milieu du XIXe siècle, à la fin de la guerre de Crimée. L'Europe est alors le témoin d'un rapprochement inattendu entre deux des belligérants, le jeune tsar Alexandre II et l'empereur des Français Napoléon III. Quelle fut la base de leur rapprochement ? Qui d'Alexandre ou de Napoléon a été à l'origine de ce processus et pour quelles raisons ? Comment ont évolué les relations entre la Russie et la France à l'issue de la guerre de Crimée ? Y avait-il une réelle chance d'union entre les deux pays ? Enfin, pourquoi une telle alliance n'a-t-elle pas eu lieu ? Ces questions et bien d'autres sont abordées à travers le regard des monarques, de leur entourage immédiat et des diplomates russes et français. L'auteur y analyse également les approches de la Russie et de la France sur les problèmes internationaux les plus importants de l'époque - tels que les questions de la Pologne et de l'Orient, le processus d'unification de l'Italie et de l'Allemagne, etc. Pour la première fois, plus de deux cents volumes des archives diplomatiques de Moscou et de Paris sont ainsi portés à la connaissance du public.

10/2021

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12 ans et +

Soeurs de Sang Tome 2 : Feu sacré

Elles étaient tels le jour et la nuit, et pourtant elles n'étaient rien l'une sans l'autre. Deux soeurs, un seul phénix... Qui l'oiseau de feu choisira-t-il ? Autrefois, j'avais une soeur, que j'aimais de toutes mes forces. Pourtant, si j'avais su, je l'aurais hai ? e. Mais qui a jamais pu contrôler les mouvements de son coeur ? Véronika regarde bru^ler dans l'âtre deux oeufs de phénix sur le point d'éclore... Dire qu'il y a quelques années à peine, de puissantes reines sillonnaient encore le ciel sur le dos de ces bêtes légendaires ! Sa soeur Val et elle ne rêvent que d'une chose : chevaucher ces animaux mythiques comme leurs parents avant elles. Malheureusement, une telle audace est désormais punie de mort, et ceux qui pratiquent la magie sont traqués sans merci. Toutes deux vivent donc dans la clandestinité... Si seulement l'un de ces phénix pouvait venir au monde, leur vie en serait bouleversée ! Mais qui des deux soeurs l'oiseau de feu choisirait-il ? Et qu'adviendrait-il ensuite d'elles ? Car ce que Véronika ignore, c'est que tous les dresseurs de phénix ne sont pas morts ou emprisonnés. Un petit groupe, retranché dans une forteresse au sommet des montages continue de résister. Le seul problème ? Ils refusent, désormais, d'entraîner des femmes. Véronika va-t-elle les laisser édicter toutes les règles ? Réincarnation, secrets oubliés, magie noire et souffle de l'aventure... Entre Une braise sous la cendre et Eragon, une saga incendiaire, saluée par la critique aux Etats- Unis, où le lien entre soeurs tient le premier rôle.

10/2020

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Autres langues

Mémoire du yiddish. Transmettre une langue assassinée

Rachel Ertel a consacré sa vie à faire connaître et reconnaître la littérature yiddish aux lecteurs francophones. Par ses essais, ses traductions et son enseignement, elle a oeuvré pour la sauvegarde et la transmission de ce riche espace culturel. Son parcours personnel est bouleversant : c'est celui d'une petite fille aux parents écrivains rescapés de la Shoah, qui fut déportée en URSS pendant la guerre avant de trouver refuge en France et de voyager aux Etats-Unis ; c'est aussi celui d'une femme de conviction, déracinée mais passionnée, amie des artistes, des poètes et des grands auteurs yiddish du XXe siècle. Au fil des souvenirs convoqués émergent les grandes problématiques au coeur de la création littéraire, et en particulier les enjeux de toute traduction : Comment transmettre une mémoire perdue, ressusciter un monde aboli ? Comment transposer une langue mourante, liée à un vécu et à une destruction hors parole, en une langue vivante ? Comment concilier le deuil de la langue et la jouissance esthétique de la translation, de la transposition, de l'écriture ? A travers la voix forte d'une grande passeuse de la mémoire du monde yiddish, nous entendons la langue des assassinés. Rachel Ertel nous rappelle que l'Anéantissement est au-delà des pleurs, du temps, comme une entaille dans l'histoire de l'humanité, dont seule l'écriture peut porter témoignage, afin qu'il ne soit jamais oublié. Rachel Ertel a enseigné la littérature américaine à Paris 7 où elle a fondé le Centre d'études judéo-américaines. Elle est également présidente d'honneur de la maison de la culture yiddish. Stéphane Bou est journaliste.

05/2019

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Correspondance

Jacques Viard. Lettres d'un jeune homme

Internet a tue? la correspondance. Adresse?es successivement a? sa fiance?e, a? son amie de coeur et a? deux camarades, les lettres de Jacques Viard rassemble?es par son fils te?- moignent d'un genre litte?raire en voie de disparition. Elles traversent plusieurs frontie?res, car Jacques est passe? du cloi?tre au mariage, de Metz a? Marseille, de droite a? gauche. Le roman d'amour et l'inquie?tude sur l'avenir de la civilisation europe?enne al- ternent sans cesse, se relanc?ant l'un l'autre, alimente?s pas les petits faits du quoti- dien, la vie de famille, la vie de colle?ge, l'adaptation d'un Vosgien a? la lumie?re de la brillante Me?diterrane?e. Cela, au fil d'une plume aile?e, sans ornement, obse?de?e par le de?sir de faire socie?te?, d'unir, de participer. On sera d'abord plonge? dans l'atmosphe?re tre?s catholique des colle?ges de je?suites avant et pendant la guerre, mais on en sortira assez vite, car l'esprit critique de Jacques, arme? de l'immense culture d'un agre?ge? de litte?ratures franc?aise, latine et grecque, tourne a? l'he?re?sie pour se rapprocher du marxisme sans s'y bru?ler avant de se stabi- liser sur la tradition du socialisme re?publicain. Jacques a donc parcouru toutes les cases du jeu politique sauf une, l'individualisme et l'esprit bourgeois : voila? l'ennemi. L'intellectualisme universitaire est son autre be?te noire. On de?couvrira un caracte?re, impatient, exigeant, hypersensible, qui voit tout a? travers une loupe, obse?de? par le but pe?dagogique de re?novation, se livrant a? une introspection continue qui fait de la psychologie un autre inte?re?t de ce livre.Internet a tue? la correspondance. Adresse?es successivement a? sa fiance?e, a? son amie de coeur et a? deux camarades, les lettres de Jacques Viard rassemble?es par son fils te?- moignent d'un genre litte?raire en voie de disparition. Elles traversent plusieurs frontie?res, car Jacques est passe? du cloi?tre au mariage, de Metz a? Marseille, de droite a? gauche. Le roman d'amour et l'inquie?tude sur l'avenir de la civilisation europe?enne al- ternent sans cesse, se relanc?ant l'un l'autre, alimente?s pas les petits faits du quoti- dien, la vie de famille, la vie de colle?ge, l'adaptation d'un Vosgien a? la lumie?re de la brillante Me?diterrane?e. Cela, au fil d'une plume aile?e, sans ornement, obse?de?e par le de?sir de faire socie?te?, d'unir, de participer. On sera d'abord plonge? dans l'atmosphe?re tre?s catholique des colle?ges de je?suites avant et pendant la guerre, mais on en sortira assez vite, car l'esprit critique de Jacques, arme? de l'immense culture d'un agre?ge? de litte?ratures franc?aise, latine et grecque, tourne a? l'he?re?sie pour se rapprocher du marxisme sans s'y bru?ler avant de se stabi- liser sur la tradition du socialisme re?publicain. Jacques a donc parcouru toutes les cases du jeu politique sauf une, l'individualisme et l'esprit bourgeois : voila? l'ennemi. L'intellectualisme universitaire est son autre be?te noire. On de?couvrira un caracte?re, impatient, exigeant, hypersensible, qui voit tout a? travers une loupe, obse?de? par le but pe?dagogique de re?novation, se livrant a? une introspection continue qui fait de la psychologie un autre inte?re?t de ce livre.

11/2023

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Théâtre

Théâtre. Tome 2, Le voyage de derrière la montagne ; Le drame du Fukuryu-Mary

Le tome II du Théâtre de Gabriel Cousin contient deux pièces consacrées à des problèmes actuels. Les choeurs sont promus au rang de protagoniste et les véritables héros en sont la foule, la vie quotidienne et l'homme moyen. Le Drame du Fukuryu-Maru est l'histoire d'un couple japonais qui se débat entre les préjugés anciens et les exigences de la vie moderne. Une jeune fille de famille aristocratique, Matsuyama, défigurée et stérile depuis l'explosion de la bombe atomique de Nagasaki, refuse l'amour d'un jeune pêcheur, Urashima. Au cours d'une campagne de pêche, celui-ci subit à son tour les effets radioactifs de l'expérience de la bombe H. Matsuyama accepte alors son amour et décide de se faire faire une opération de chirurgie esthétique. Pendant son absence Urashima meurt. Et Matsuyama, dont l'opération a réussi, veut rejoindre son fiancé pendant la procession des cendres. Mais la foule l'en empêche : redevenue belle, elle ne sera pas seule, le peuple a besoin de beauté pour vivre. Le voyage de derrière la montagne met en scène la vie quotidienne d'un petit village d'une région du tiers-monde où règne l'angoisse de la faim. La vieille Orin réfléchit sur sa vie et cherche une bru pour son fils veuf qui la conduit au sommet de la montagne parmi les squelettes de vieillards ayant déjà accompli ce pèlerinage. Sous prétexte d'atteindre le dieu, elle se laisse mourir de faim, abandonnant sa nourriture aux plus jeunes. Mais son petit-fils, plus lucide et moins résigné, rêve à une vie meilleure et espère aller un jour de l'autre côté de la montagne où la faim est inconnue.

11/1964

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Littérature française

Selma. Une femme libre

Pour répondre à quelque mystérieux appel du Sud " Selma, une femme libre " est un grand roman d'amour, à cheval sur deux mondes différents. Il s'écrit comme un film et l'on voyage autant dans l'Histoire de la Tunisie que dans le pays lui-même. La guerre en Irak projette son ombre sur le déroulement de l'intrigue. Ce roman est un puissant chant sensuel, comme si le souffle du chott el Jerid faisait tourner les pages. Convaincu de la grande proximité des cultures, Gérard Cardonne offre un trousseau de clés au lecteur. A lui d'ouvrir les portes de la médina de Tunis, de Jerba, de Tozeur, de Sidi Bou Saïd. A chacun de voir et d'écouter, de sentir et de ressentir le pays, le peuple, la femme. Hymne à la sensualité du quotidien, ce roman décline le mystère conjugué de l'amour et du mektoub pour mieux décrire les destins croisés de deux personnages, avec un brin de musique entre les lignes, toute la chaleur bigarrée tunisienne, la douceur du Sud et de Tozeur, cette magicienne de la nostalgie amoureuse. Gérard Cardonne écarte les éclairages convenus et met l'accent sur le point de vue de la femme de ce pays pour jeter un pont entre le Maghreb et la France, en confrontant le pays du dehors et celui de dedans. Selma existe : elle a une vie, un itinéraire. Vous serez certain de l'avoir rencontrée sur la plage de Kelibia, à la Ghriba de Jerba ou dans la palmeraie de la Corbeille de Nefta. L'écriture se concentre sur la relation entre deux personnages, qui ne vont pas l'un vers l'autre, qui attendent, qui ne savent pas qu'ils s'aiment, qui ne veulent pas le savoir, parce que cet amour leur semble impossible.

10/2006

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Empire colonial

Colonisation & Résistance. Algérie (1830-1871)

La colonisation française de l'Algérie est sans doute l'un des épisodes historiques les plus polémiques des débats de notre époque ; souvent évoquée à tort et à travers – en bien comme en mal -, sujette à toutes les manipulations, elle reste pourtant singulièrement méconnue. De la chute d'Alger (1830) à la grande insurrection de 1871 et sa terrible répression, cet ouvrage nous dresse donc le tableau de ces sanglantes campagnes militaires, de Constantine à la frontière marocaine, mais aussi et surtout de la guerre d'anéantissement menée par le maréchal Bugeaud, pour ne citer que lui, et ses frères d'armes. A l'aide de moult citations d'officiers coloniaux qui s'épandent eux-mêmes largement sur leurs actes, c'est ainsi le véritable visage de la " pacification " de l'Algérie qui apparaît dans toute sa brutalité : les enfumades et la terre brûlée, les massacres de masse et la spoliation des terres, la désolation de l'environnement et l'annihilation des moyens de subsistance économiques – en bref, la destruction systématique de la société algérienne sous tous ses aspects. D'un regard vif et tranchant, ce livre explore aussi l'état d'esprit des coupables de ces atrocités, la propagande coloniale et les justifications intellectuelles de l'invasion du pays, entre mythe de la piraterie, " mission civilisatrice ", " droit des races supérieures " et expansionnisme chrétien. Face à cette violence coloniale à l'état brut, l'auteur met enfin en évidence l'héroïque pulsion de vie des indigènes voués à la soumission ou à l'extermination, en un hommage à l'extraordinaire résilience du peuple algérien et à ses porte-étendards : la figure emblématique de l'émir Abd al-Kader, évidemment, mais aussi Hadj Ahmed Bey, Bou Ma'za ou al-Mokrani – sans parler des incessants mouvements de résistance qui devaient animer le pays des montagnes de la Kabylie aux portes du Sahara...

12/2022

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Romans graphiques

Monsieur le Commandant

1942. Paul-Jean Husson tombe éperdument amoureux de sa bru, juive. Partagé entre son antisémitisme viscéral et cet amour interdit, Husson entreprend alors une invraisemblable virée en compagnie de celle qu'il ne cesse de désirer, à travers la France de l'exode. Pétainiste convaincu, il se livre à travers une lettre de délation qu'il adresse à " Monsieur le Commandant ". Paul-Jean Husson est un écrivain bien né, grand bourgeois, éduqué, instruit, héros de la Première Guerre mondiale (il a même perdu un bras au front), auteur de livres loués par la critique et prisés du public, assez habile pour siéger à la fois à l'Académie française et à l'Académie Goncourt. Son fils lui présente celle qui deviendra sa femme, Ilse : une jeune actrice de cinéma Allemande connue dans son pays sous le nom d'Elsie Berger. Lorsque la guerre éclate, le fils Husson part pour Londres, laissant sa femme au côté de son père. Paul-Jean Husson en tombe éperdument amoureux, mais découvre rapidement que sa belle-fille est juive. Partagé entre son antisémitisme viscéral et cet amour interdit, Husson entreprend alors une invraisemblable virée en compagnie de celle qu'il ne cesse de désirer, à travers la France de l'exode. Pétainiste convaincu, Paul-Jean Husson se livre à travers une lettre de délation qu'il adresse à " Monsieur le Commandant " et démontre que la part la plus vile de l'âme humaine ne trouve de meilleure place où se révéler que dans le genre épistolaire. Terrifiant ! Dès les premières lignes, nous savons de quoi il est question. Les talents combinés du trio d'auteurs tiennent en haleine le lecteur sonné qui redoute une issue dont il a pourtant deviné qu'elle était fatale. Suivez les dérives, de 1932 à 1942, plus sentimentales qu'idéologiques d'un homme qui était tout sauf un sot.

01/2022

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Paramédical

Handi'taf

Bien plus qu'un livre consacré au handicap, Handi'taf est un outil pédagogique, par les photographies, les témoignages, les informations, les portraits de vie qu'il offre. Destiné à tous, et pas seulement aux entreprises, il propose une réflexion sur le travail, les parcours, des difficultés d'accès à une vie professionnelle. En situation de handicap ou non, chacun est, peu ou prou, concerné par les questions qu'il aborde. Précieux est donc ce nouvel opus de l'oeuvre de Jean-Baptiste Laissard. Depuis 10 ans, photographe inlassable, il s'applique à ouvrir, au-travers de ses livres et expositions, des voies renouvelées de compréhension, bien au-delà du seul handicap. Ses photographies nous parlent. Elles façonnent positivement notre regard, les témoignages qui les accompagnent donnant à voir une autre image de la diversité humaine. Elles révèlent en même temps la dimension profonde du mouvement inclusif, en montrant que l'égal accès à l'ensemble des droits ne prendra chair que concrètement traduit par la participation de tous à l'ensemble des domaines qui composent la société : l'éducation, l'habitat, les transports, les espaces publics, les lieux d'art, de culture, de sport, de tourisme, de loisirs... Les lieux professionnels n'y font pas exception. Or, reconnaissent-ils, de façon effective, que tout membre de la Cité doit bénéficier de la liberté de "faire oeuvre", à sa mesure ? Au nom de l'équité, veillent-ils à s'adapter à la diversité des besoins : accompagnement vers l'emploi, professionnalisation, adaptation de poste, maintien dans l'emploi, passerelles entre les milieux de travail ordinaires et protégés... ? Car "la première égalité, c'est l'équité", comme le proclamait justement Victor Hugo. L'équité : telle est bien la visée primordiale, la condition impérative d'une société plus vivable, plus juste. Plus digne. C'est cette préoccupation qui infiltre ce livre de Jean-Baptiste Laissard, attentif à redonner un visage humanisé au monde du travail, dont on peut espérer beaucoup s'il permet à chacun d'apporter sa contribution aux évolutions d'une société, dont il se sent ainsi partie prenante. vi4 9 uAOAPT Prix France 20 € TTC resTOLLIOnCe ® . ; 9 ® HAN i_,Ì.=,1 c.,) une OAP1C11 FBNPAlft

10/2019

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Religion

Cartes de terre sainte d'après l'Evangile tel qu(il m'a été révélé de Maria Valtorta

"Dans ses Exercices Spirituels, saint Ignace de Loyola recommande à plusieurs reprises, de se représenter mentalement les lieux servant de cadre à nos méditations sur la vie de Jésus : " Il consistera ici à voir, des yeux de l'imagination, les synagogues, les bourgs et les villages que parcourait Notre-Seigneur Jésus-Christ en annonçant son Evangile". (2ème semaine, considération) ; "je considérerai en particulier la maison et la chambre de Notre-Dame dans la ville de Nazareth, en Galilée " (1er jour, 1ère contemplation) ; "Dans cette contemplation, je verrai des yeux de l'imagination le chemin de Nazareth à Bethléem, considérant sa longueur, sa largeur. Est-il uni ? Traverse-t-il des vallées ? Est-il sur des collines ? Je considérerai de même la grotte où naît le Sauveur. Est-elle grande ou petite ? Est-elle haute ou basse ? Comment est-elle préparée ? ". (1er jour, seconde contemplation) ; "le chemin de Béthanie à Jérusalem. Est-il large ou étroit ? Uni ou raboteux ? De même, le lieu de la Cène. Est-il vaste ou resserré ? Disposé de telle ou de toute autre manière ? " (3ème semaine, 1ère contemplation) etc. Les descriptions géographiques et architecturales de Maria Valtorta sont d'une précision remarquable et toutes les données qu'il a été possible d'analyser se sont révélées exactes. Elles peuvent être reçues comme un merveilleux don du Ciel, pour notre temps. Elles nous permettent de mieux visualiser aujourd'hui, certaines scènes évangéliques vieilles de 2 000 ans, et d'entrevoir les difficultés sans nombre que Jésus rencontra dans ses déplacements, durant ces trois brèves années d'évangélisation (déplacements sous la pluie, dans des chemins boueux ; marches torrides en été ; progressions de nuit sous la seule clarté lunaire, franchissements de torrents en crue, parcours harassants dans le désert...) Toutes ces évocations sont une aide précieuse pour soutenir nos méditations sur l'Evangile. Maria Valtorta nous révèle des dizaines de sites "inédits" méconnus, susceptibles de faciliter l'organisation de pèlerinages d'un type nouveau, littéralement "sur les pas de Jésus", hors des circuits "touristiques", par des sentiers ou dans des lieux ayant conservé peu ou prou leur aspect du premier siècle. On pourrait même pronostiquer que ces descriptions contribuent à de nouvelles découvertes archéologiques." Jean François Lavère.

05/2020

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Histoire de France

La Cagoule 1936-1937

Que sait-on de l'Organisation Secrète d'Action Révolutionnaire Nationale (OSARN), plus connue aujourd'hui sous le nom de Comité Secret d'Action Révolutionnaire (CSAR) ? Quels objectifs poursuivait son fondateur, Eugène Deloncle ? Faut-il distinguer une " Cagoule civile " d'une " Cagoule militaire " ? Y a-t-il eu manipulation de la part du Deuxième bureau de l'Etat-major ? Les cagoulards n'ont-ils été que des comploteurs maladroits et mythomanes ? Rares sont les ouvrages consacrés à cette organisation secrète créée au début de l'été 1936. Et tous s'en tiennent peu ou prou à la thèse, soutenue par Marx Dormoy, ministre de l'Intérieur du Front populaire, d'un gigantesque complot ourdi contre la République et si brillamment déjoué. Pendant l'Occupation, surtout après l'assassinat de Marx Domoy, cette thèse fut relancée par une poignée de socialistes résistants qui accusèrent les cagoulards d'avoir réussi en 1940, dans l'ombre de Pétain et grâce à la victoire allemande, le coup d'Etat qu'ils avaient raté en 1937. L'histoire de la Cagoule est ainsi déformée. Bien entendu, Deloncle et ses amis n'étaient pas des enfants de choeur. Ils détestaient le Front populaire dont ils estimaient que la politique affaiblissait la France, et n'avaient que mépris pour la démocratie. Mais c'étaient d'ardents patriotes. Le seul complot qui les ait obsédés est celui dont ils prêtaient l'intention aux communistes et qu'ils espéraient écraser dans l'oeuf avec le concours de l'Armée. Cette hantise d'une révolution bolchevique a de quoi surprendre aujourd'hui, parce que nous savons, grâce aux archives soviétiques, que Staline n'avait pas l'intention, à ce moment-là. de prendre le pouvoir en France. Mais, à l'époque, toute la presse de droite, alors puissante et influente, ne cessait de dénoncer le danger d'un putsch communiste. Voilà pourquoi l'histoire de la Cagoule méritait d'être revisitée. Jean-Claude Valla le fait sans concession à l'idéologie dominante et avec un grand souci d'objectivité. Il démontre comment les historiens, prisonniers des mythes et se recopiant souvent les uns les autres, ont réussi à renverser la perspective et à travestir la vérité.

05/2010

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Littérature étrangère

De Gaulle: scénario

Juillet 1942 : à Burbank, en Californie, Faulkner, au plus bas de sa réputation, se voit confier un scénario sur de Gaulle par la Warner Bros. De Gaulle et Faulkner : l'affiche est alléchante, quoique la rencontre n'ait jamais eu lieu. Depuis Sartoris, Faulkner s'est fait plusieurs fois le chantre des faits d'armes et du combat pour l'honneur : après la guerre de Sécession et la guerre de 14-18, le sursaut des Français Libres. Il y a en outre la fascination qu'exerce sur lui tout rebelle : ainsi, son de Gaulle se superpose à certains de ses personnages, sa Bretagne est sudiste, et l'occupant allemand ressemble fort à l'occupant nordiste. On trouvera d'ailleurs ici un de Gaulle assez étrange. Au héros d'une épopée s'ajoute en effet un personnage quasi christique, surtout lorsqu'il est vu par les yeux d'un adorateur, l'un des deux frères Mornet. L'autre frère, lui, est privé de héros : officier, pétainiste et bientôt collaborateur, il est séparé du premier par un tragique malentendu dans lequel est schématisé le drame de la France. Sans doute ne trouvera-t-on pas ici, sauf de façon fugitive, la grande fantasmatique faulknérienne des années trente : mais on y trouvera l'idéologie des années quarante - celle que Faulkner allait développer de Descends, Moïse à Parabole. Il le dit : de Gaulle, c'est «l'idée abstraite» de la France médiatisée par la Cause (la Résistance). Dans l'imaginaire du romancier devenu pour un temps scénariste à Hollywood, les personnages, au lieu d'échanger des répliques, échangent de véritables arias. Que le lecteur prenne garde : la symétrie quelque peu convenue du comportement des deux frères par rapport à la notion de devoir, le portrait de De Gaulle en chef spirituel, les personnages de composition que sont le maire, le curé, Coupe-tête le paysan républicain, les femmes, etc., tout cela renvoie moins à la réalité française de 1940 qu'à une création autonome. On pourrait dire de celle-ci qu'elle est l'enfant bâtard de la rencontre du kitsch hollywoodien et de la thématique faulknérienne. Ce qui fait du De Gaulle de Faulkner une véritable curiosité littéraire.

12/1989

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Histoire internationale

Croisés d'un idéal. Volontaires espagnols de la Waffen SS, Heer et Kriegsmarine (1944-1945)

En mars-avril 1944, suite à de fortes pressions anglo-américai­nes, l'Espagne, après avoir retirée du front russe la division Azul, rapatrie sa dernière unité du Front de l'Est, la légion Bleue. Son chef, le colonel Navarro, l'annonçant à ses hommes le 6 mars, le déclare nettement : "Qu'il soit bien clair que nous retournons contre notre volonté". Plusieurs centaines de soldats vont refuser le retour ! D'autres fran­chiront la frontière clandestinement ou seront recrutés parmi les ou­vriers espagnols des usines du Reich pour continuer ce qu'ils consi­dèrent une Croisade contre le communisme. On les verra sur tous les fronts au sein d'unités de la Wehr macht, de la Kriegsmarine, de la Waffen SS et du SD, de l'Orga­ni­sation Todt, de la légion Speer, du NSKK, du Volks­sturm, mais aussi avec des unités beaucoup plus "germani­ques" , telles la division Nordland, la Wallonie, la Karstjaeger et le SS Polizei Freiwilligenbataillon "Bozen" ... Ils combattront en Slovénie, Roumanie, Hongrie, Autriche, Fran­ce, Italie du Nord, Estonie, Poméranie, sur les arrières des trou­pes alliées à l'Ouest en décembre 1944 et seront des com­bats pour Munich et Berlin. Après la guerre, tout ce qui s'était écrit à leur sujet resta entouré d'ombres et d'erreurs. Pour la première fois, l'auteur nous en retrace l'histoire - assez surprenante parfois - agrémentée d'anec­­dotes et de témoignages personnels, nous révélant le plan d'instruction des écoles de sabotage SS d'Otto Skorzény. Des documents et des photos, la plupart inédits, sont ici réunis. L'uniformologie n'échappe pas à l'auteur qui nous dévoile le type d'insignes et modèles d'uniforme portés par ces volontaires ibères. De plus, une douzaine d'annexes, provenant des sources les plus insoupçonnées, nous donne la traduction de documents d'archi­ves et nous révèle une passionnante histoire d'espionnage. Pour terminer, Jean-Pierre Sourd publie une liste alphabétique (fruit d'une recherche approfondie durant 30 ans) avec les noms et curriculum militaire de 247 volontaires espagnols... Volontaires que l'Histoire en général ne voulut pas retenir au motif que pour les autorités espagnoles d'alors, ils n'existaient pas... Du moins, officiellement !

01/2021

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Templiers

Les templiers. Les mystères de 1312 à aujourd'hui

Cet ouvrage met le focus sur le phénomène templier qui, après son apogée et une éclipse relative, a connu une sorte de renaissance depuis le 18e siècle et connaît un succès d'apparence irrationnelle mais bien réelle en ce 21e siècle. Jamais l'intérêt pour l'Ordre du Temple ne fut aussi fort qu'au 21 siècle auprès du grand public et de nombre de mouvements qui véhiculent l'idée templière, chacun à sa manière. Pourquoi ? L'Ordre des Templiers, c'est-à- dire celui des Pauvres Chevaliers du Christ et du Temple de Salomon né en Palestine en 1118 est dissout en 1312 après le concile de Vienne par le pape Clément V. Les derniers Dignitaires sont exécutés en 1312 à Paris. Nul ne l'ignore. Le choc sera traumatique sur tous les chantiers des bâtisseurs de France. Pourquoi ? Aujourd'hui, les néo-Templiers se multiplient. Pourtant, par bulle papale de 1312, il a été et demeure interdir de porter l'habit, le blanc manteau, la croix pattée et de se revendiquer de l'Ordre du Temple sous peine d'excommunication. Cela étant, d'autres bulles permettront l'exis- tence d'autres Ordres, que ce soit en Espagne ou au Portugal par exemple. Au fil du temps, le mystère des Templiers ne faiblira pas. Le 18° siècle connaîtra même un engouement templier fulgurant en Europe et ailleurs, particulièrement dans les milieux maçonniques, notamment sous l'impul- sion d'un discours de 1736 prononcé à Paris par Michel de Ramsay. Toure- fois, en 1782, un convent se réunit à Wilhelmsbad et met fin à l'idée que les Francs-Maçons sont les héritiers du Temple, et pourtant vont demeurer bien des références que l'on dira pudiquement chevaleresques ou symbo- liques. Des mouvances nouvelles seront nées et connaîtront des fortunes diverses, au sein de familles et de groupes religieux et philosophiques très différents les uns des autres. De nos jours l'esprit du Temple semble se trou- ver partout. Le 21 siècle connaît un regain d'intérêt pour les Templiers. Que se passe-t-il ? Qu'ont transmis les Templiers qui leur survive à ce point ? Serions-nous de potentiels Templiers ?

11/2022

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Education de l'enfant

Namaste Petit Chat Botté

Un ouvrage richement illustré pour permettre aux parents d'initier leur enfant à la pratique du yoga grâce à un support ludique et facilement appropriable : le conte. Pour tous les parents, même débutants, qui veulent partager un temps ludique et joyeux. Véritable outil éducatif, le yoga va bien au-delà de la simple pratique énergétique et comporte de nombreux bénéfices pour l'enfant : amélioration de sa concentration et son attention, canalisation de son énergie, gestion de son stress et découverte de ses émotions et de son corps. L'attention portée aux postures permettra à l'enfant de sentir son corps et l'écouter, travailler sa respiration, sa souplesse, et ainsi se dépenser pour mieux se détendre : au terme de la séance, il se sera à la fois défoulé et relaxé. Associé aux mouvements de yoga, les 15 contes et les thèmes qu'ils relaient s'attacheront à donner des clés pratiques aux parents pour les accompagner face aux grands défis émotionnels et comportementaux rencontrés (peurs, colères, tristesse, l'excitation, la confiance en soi...) mais aussi face aux situations difficiles du quotidien (séparation, harcèlement, amitié, etc.) Le conte ouvre à des valeurs importantes, que les parents ne savent pas toujours aborder, comme l'amour, l'amitié, la solidarité. A ce titre, c'est un précieux atout pour ancrer l'enfant dans sa réalité tout en l'accompagnant dans son développement psycho-émotionnel. Les contes sont présentés en 5 chapitres thématiques : La confiance en soi : Les trois vérités du serin, Les grenouilles et le pot de crème, le chat botté, la légende du colibri, l'histoire du vieux sage La Colère : Conte du sage hindou, le roi Face-de-Miroir, Le tigre , le brahmine et le chacal, L'homme qui était toujours en colère La tristesse : Cendrillon , La jarre abîmée, Les 10 niais, Le jardin du roi, Peau d'âne, La joie : La Reine des abeilles de Grimm, Le puissant seigneur, La belle au bois dormant, La cithare du bonheur ou conte soufi La peur : Le maître et le scorpion, La grenouille sourde, L'âne au fond du trou, Les fées de Perrault, Les musiciens de Brême

10/2021

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Militaire

La 1re DLM au combat. Chars et blindés de cavalerie, 1939-1940

La question cruciale des divisions cuirassées initiée par le colonel de Gaulle en 1934 avec sa croisade pour l'armée de métier, a occulté, vis-à-vis du grand public, un élément majeur du développement de l'armée française durant la période du réarmement : oui, la France disposait, dès l'avant-guerre, de divisions légères mécaniques (DLM) qui n'avaient de légères que le nom. Fortes de leurs 300 engins blindés dont 250 chars (Somua, Hotchkiss et AMR Renault à chenilles) et 50 automitrailleuses Panhard, de leurs trois bataillons de dragons portés sur motos et voitures tous terrains et de leurs 36 pièces d'artillerie de 75 et 105 tractées, elle constituaient, peu ou prou, l'équivalent français des Panzerdivisions. Mieux, le concept de la DLM était né en France trois ans avant que l'idée ne s'impose outre-Rhin. C'est l'histoire de la première de ces grandes unités françaises d'un type nouveau que ce beau livre raconte. Une histoire faite de vitesse, de fureur, d'essence, de poudre et de sang. A l'aube du 10 mai 1940, la 1re division légère mécanique, la 1re DLM, s'élance sur son objectif : rejoindre le plus vite possible les Pays-Bas, en pointe de l'armée Giraud, dans le cadre du trop ambitieux plan allié visant à la jonction de l'ensemble des forces occidentales face au déferlement hitlérien. Ce plan échouera hélas, mais les hommes de la 1re DLM connaîtront leurs plus belles heures au cours de ces semaines de ruées et contre-ruées mécaniques qui les conduiront à travers les plaines de Belgique et des Flandres, dans la bataille de la forêt de Mormal puis, à front renversé, à la reprise de haute lutte de Mont-Saint-Eloi. Echappés de l'enfer de Dunkerque, nombre de ces hommes vivront, réarmés et rééquipés, les derniers combats sur le sol de France, sans jamais avoir éprouvé le sentiment d'être vaincus. Plus de 450 photographies d'époque, 35 profils des principaux matériels de combat, 15 cartes des opérations et engagements, les insignes des corps, un texte haletant. Le plus bel hommage rendu à nos cavaliers mécaniques et à nos artilleurs volants, précurseurs des divisions blindées de la Victoire.

11/2021

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Dessin

Carnets de bord

Publié dans les journaux à grands tirages, le dessin d'humour a été considéré comme un divertissement, soit dans une page attribuée, soit pour servir de "bouche-trou" entre les colonnes et les publicités. Avec les années, ces dessins ont fini par disparaître des quotidiens et des hebdomadaires au profit du dessin d'actualité. Sempé se dirigea alors vers d'autres supports, notamment en dessinant les couvertures du New Yorker ; surtout, il publia régulièrement de somptueux albums et commença à exposer ses dessins originaux dans des galeries, n'hésitant pas à en créer expressément pour les cimaises. Il conquit ainsi un public nouveau, plus exigeant, un public familier de l'art moderne et contemporain. Fini la production harassante de e gags" : place à l'évocation, à l'humeur, au trait d'esprit, à la poésie. Avec Saul Steinberg et quelques autres, il a hissé le dessin d'humour au rang de grand art. Aujourd'hui, ses admirateurs éprouveront peut-être l'envie et la curiosité de savoir davantage de quelle manière Sempé dessine, et comment surgissent ses idées ? Ses carnets, longtemps tenus à l'abri des curieux, constituent un précieux témoignage de sa recherche, de son inspiration. On y retrouve toute la grâce de son trait, sa spontanéité, et le petit miracle d'une expression ou d'un mouvement. Il en adviendra peut-être un dessin plus abouti, fourmillant souvent de mille détails, en un tumulte organisé où l'homme infiniment petit se heurte à l'énormité de son environnement — avenues, places publiques, grands ensembles, et puis les arbres, les champs, la mer, toujours démesurés. La plupart de ces dessins s'accompagnent d'une légende digne des grands moralistes, voire des dramaturges : il y a un véritable théâtre qui se joue sur la feuille de papier. Dans ses carnets, le dessinateur ne poursuit pas d'autre but que de noter une expression, une attitude, un geste, un décor. Nous sommes en présence de ce que le dessin a de plus fragile, de plus suggestif aussi. Rien ne semble dit, mais tout est dit, qui nous laisse dans un état de rêverie absolu.

10/2021

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Littérature étrangère

La rivière des femmes. Nouvelles hui

Les six nouvelles de ce recueil, trois écrites par Li Jinxiang, les trois autres par Shi Shuqing, racontent les vies des Hui, le vécu sans gloire des gens de peu, paysans fidèles à leur terre ou migrants égarés à la ville ; le " guerre et paix " du quotidien : gagner son riz, vivre l'amour, vivre la mort. Ce sont autant d'histoires de gens modestes, des histoires simples, douloureuses ou amères, parfois douces, que la trépidation de la grande Chine du capital et des progrès économiques du XXIe siècle ne viennent pas bousculer. Ici l'on vit simplement dans de petits villages le long de la grande rivière Qingshui. Ici l'on vit des jours difficiles, des drames, on rêve de vivre mieux en allant s'embaucher à la grande ville. Ces nouvelles évitent de prendre en compte les événements politiques nationaux, se gardent d'aborder les problèmes sociaux et se caractérisent par l'évocation de la vie quotidienne, portant un regard plein de tendresse fraternelle sur ces gens de loin, loin de nous mais aussi des succès tapageurs de Pékin ou Shanghai. Li Jinxiang, dans une postface d'août 2009 à un recueil de ses nouvelles, résume parfaitement : " Les deux rives de la Qingshui sont majoritairement habitées par les Hui, une nationalité aussi isolée qu'est la rivière. Leur vie est âpre, bien plus âpre que l'eau de la rivière. De la terre jaune, sèche et maussade, ne sortent que peu de récoltes, et l'air aussi est sec, si bien que même en creusant un grand trou profond, on ne puise pas beaucoup d'eau. Les hommes comptent sur la rivière, mais elle est âpre, on ne peut pas la boire, on ne peut pas non plus en arroser les terres. Et pourtant, dans cette région reconnue comme inhospitalière, ces gens, les Hui, ont continué de vivre, se sont multipliés et, dans les plus extrêmes difficultés sachant retenir ce qu'il y avait de mieux, ils ont laissé s'épanouir les éclats les plus resplendissants de la vie. Tout cela, mélancolique, tendre ou lucide est devenu matériaux pour ma création. "

03/2012

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Histoire de France

Les guerres de Religion entre Velay et Vivarais sous le règne d'Henri III (1575-1589)

Année 1575, le pouvoir royal se montre toujours incapable d'établir la paix et d'accorder des droits aux protestants : il y a ainsi un seul lieu de culte protestant pour tout le Velay, à Saint-Voy ! Peu à peu il finit par approuver, à demi-mot mais cela suffit, une " solution terrible": l'éradication des rebelles à sa politique d'unification religieuse, la ruine des villes dans lesquelles s'abritent les hérétiques, afin d'obtenir de force leur mort, leur conversion ou leur exil. Ceux-ci sont massacrés à Paris lors de la Saint-Barthélemy, puis en province. Au Puy-en-Velay, le chroniqueur Jean Burel relate un massacre tardif en 1574 à mettre à l'actif du farouche baron ligueur Saint-Vidal, gouverneur militaire du Velay puis du Gévaudan. Tout au long de ces années, on assiste à la montée en puissance d'un extrémisme religieux, exclusif, purificateur, implacable, sourd à la voix des innocents. La " Sainte Ligue catholique " sera assez puissante pour assassiner le roi Henri III en août 1589 afin de mettre à sa place un " roi ligueur ", Les nouvelles recherches d'Alain Debard couvrent la période 1574-1589 coïncidant peu ou prou avec le règne d'Henri III. Parallèlement l'ouvrage souligne la lutte que mènent contre l'extrémisme religieux, protestants et catholiques tolérants, " humanistes " et parmi eux l'évêque du Puy, qui finiront par l'emporter bien plus tard, grâce à Henri de Navarre en 1598, sur un champ de mines. En définitive, seules les Lumières, la Révolution française et la République viendront à bout de ces idées terrifiantes. Mais l'histoire se déroule dans une sorte de continuité que révèlent de mortelles répétitions. Les rouages qui alimentent la haine de l'autre, l'exclusion doivent être distingués — il y a des signes précurseurs, certains hommes de pouvoir l'attisent et s'en servent par ambition personnelle, comme l'ont si bien fait les Guise au XVIe siècle — et il faut les combattre indéfiniment." Tout s'en va, tout revient, éternellement roule la roue de l'être " écrit Nietzche.

07/2018