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Arwen Elys Dayton

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Sciences politiques

La Restitution. Région - Sénat

Le 31 mars 1992, à 3 heures du matin, Maurice Schumann proclama une femme écologiste inconnue présidente de la Région Nord-Pas-de-Calais. La rédaction du quotidien régional titra "Est-ce bien raisonnable ? " Aujourd'hui, après un mandat de présidente de Région et deux mandats de sénatrice, Marie-Christine Blandin dévoile les coulisses des institutions et nous propose de répondre nous-mêmes à la question. "Ce que j'ai appris revient de droit aux gens qui payent ce que mettent en oeuvre les élus, qui votent pour choisir un sens à l'évolution de notre société et qui, au gré des projets réalisés, voient leurs conditions de vie s'altérer ou s'améliorer... A l'heure où les médias offrent des bribes de plus en plus brèves, et donc de plus en plus caricaturales des débats politiques et de la vie des institutions, je veux montrer que l'activité politique est à la portée de tous et qu'avec bon sens et travail, chacun peut exercer un mandat d'élu". La Restitution éclaire autant qu'elle interroge les cheminements parfois tortueux de l'élaboration des décisions politiques et des lois. A la Région, les dossiers abordés plongent dans la réalité de dossiers sombres : amiante dans les lycées, chômage massif, Metaleurop... ou plus lumineux : le film Germinal, les relations Nord-Sud... On croise Mitterrand, Pasqua, les ténors socialistes et autres, Aubry, Mauroy, Delebarre, Percheron, Borloo... Au Sénat, nous entrons dans l'office d'évaluation des choix scientifiques et technologiques lorsqu'il se penche sur le risque épidémique, le principe de précaution, les OGM ou les pesticides ; nous assistons aux travaux de la commission culture, éducation et communication. Conflit des intermittents, Grenelle de l'Environnement, loi sur les lanceurs d'alerte... Telle une souris (verte) en observation, nous voyons comment s'élaborent des lois et comment s'influencent les décisions dans ce récit dense, aux vives anecdotes. Un récit passionnant et une restitution nécessaire : l'histoire n'est pas finie.

04/2021

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Actualité politique France

Lettre à mes frères musulmans

L'homme de gauche qui a dénoncé les émirats de la République s'adresse ici aux musulmans de France pour leur dire ses critiques et ses attentes. Mais aussi ses espérances. A l'heure où l'Etat s'engage contre le séparatisme islamique, un manifeste trait-d'union pour redonner sens à la fraternité de notre devise. A l'heure de la loi contre le séparatisme et pour la laïcité, comment combattre le mal sans céder à l'angélisme mais aussi sans renoncer à la vocation de la France à l'universalité ? De même que dans Les émirats de la République il dénonçait la mainmise des islamistes sur les banlieues, François Pupponi alerte dans cette Lettre à mes compatriotes musulmans surlesimpératifsd'une juste intégration. Par-delà les musulmans intégrés et les musulmans radicalisés, il s'adresse au plus grand nombre des musulmans de France, délaissés par les politiques, oubliés par l'opinion, minorés par les associations et qu'il s'agit de soutenir afin qu'ils ne basculent pas dans le mauvais camp. C'est en connaisseur du terrain et en praticien engagé que le plus lucide des élus de la nation dans ce domaine pose les vraies questions. Comment déjouer la tentation totalitaire, la dérive identitaire, l'archipelisation de la société ? Comment définir un islam conforme aux institutions de la République, compatible avec les valeurs européennes, en adéquation avec le XXIe siècle ? Mais surtout, et d'abord comment inscrire cette mutation dans la loi avec réalisme et avec attractivité ? Jamais l'envers du décor n'avait été révélé avec autant de vérité. En se montrant critique à l'égard des non-dits hypocrites, des calculs intéressés et des écueils prévisibles, c'est un document choc et un manifeste libre que livre ici François Pupponi. Un essai iconoclaste et salutaire appelé, à la base comme au sommet, à faire grand bruit. 135 x 210, 240 p.

05/2021

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Histoire régionale

Arvert, notre commune

Ce texte a été écrit par un fin connaisseur de la vie d'Arvert, conseiller municipal depuis 1929, puis maire jusqu'en 1977. L'auteur n'a pas voulu faire une histoire académique de sa commune : il a su utiliser une mine extraordinaire de renseignements, les archives municipales, disponibles sans interruption depuis l'origine de la municipalité, aux débuts de la Révolution française. Les informations relevées dans les délibérations du conseil municipal livrent un portrait précieux de la vie d'Arvert : comment la "grande" histoire influe sur la vie d'une communauté, laquelle doit s'adapter aux grands mouvements politiques et aux décisions de la nation. On verra avec intérêt et émotion les débuts de la municipalité, la création d'une garde nationale, la levée de volontaires pour la guerre – mais donc également la nécessité d'assurer l'entretien de leurs familles – et du ravitaillement de la commune... Ces pages rendent compte du passage des régimes politiques tout au long des XIXe et XXe siècles. A chaque changement de régime, le conseil municipal a dû "s'adapter", renier des actions précédentes... On y trouve les transformations de la vie des habitants, avec les efforts des élus pour créer des routes et des voies, améliorer les ports, recevoir les moyens modernes de communication (Poste, Téléphone) ; mettre en place des écoles, unifier un enseignement longtemps partagé entre confessions religieuses, construire des écoles. Ce déroulement des activités du conseil municipal donne à voir une histoire du terroir sur plus d'un siècle trois quarts, une histoire "à taille humaine" : les dernières rencontres de loups croisent des histoires dignes de Clochemerle : une propriétaire qui ne veut pas se faire exproprier (22 ans de procédures ! ). Enfin, les remarques et les souvenirs personnels de l'auteur sur la vie quotidienne, ainsi que sur la période de l'occupation et du siège de la poche de Royan, présentent un intérêt indispensable à la mémoire d'Arvert.

01/2022

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Droit

Droit des collectivités territoriales. 6e édition

Cette dernière édition est dans la ligne des précédentes, s'attachant à une présentation générale et critique des évolutions qui traversent nos collectivités territoriales. Ses clés reposent sur une mise à jour approfondie de la législation et de la jurisprudence et sur la théorie générale qui doit en être donnée. Les collectivités territoriales ont toujours été présentes dans notre vie quotidienne déterminant l'essentiel de notre administration, de nos services publics et de notre police. Leur évolution est constante depuis le virage des années 1980 en faveur d'une décentralisation approfondie. Elle porte les valeurs dominantes : progrès de la démocratie et transparence de la vie publique, perfectionnement du droit de la commande publique, développement de vastes métropoles et régions, modernisation de la fonction publique, maîtrise des ressources financières, différenciation des règles selon les territoires... L'ouvrage retrace également les échecs répétés de l'état à constituer un système administratif local réellement décentralisé, moins complexe et moins coûteux. Cet ouvrage, né de l'enseignement du droit des collectivités territoriales durant de longues années, permettra aux étudiants des facultés de droit et des instituts d'études politiques d'en cerner et d'en approfondir le programme. Il est tout autant destiné aux candidats aux divers concours administratifs, aux praticiens confrontés à la discipline, et à tous ceux qui s'intéressent à la vie locale. L'ouverture de l'ouvrage s'attache à l'étude des bases constitutionnelles et internationales du droit des collectivités territoriales, avec le principe de "libre administration" qui leur est garanti. La première partie étudie l'organisation de ces collectivités autour de leur assemblée délibérante, de leur exécutif, de l'ensemble de leurs commissions et de leurs rapports. La deuxième partie est consacrée à leurs compétences et aux moyens pour les exercer, liberté contractuelle, pouvoir réglementaire, services publics, ressources et agents. La troisième partie envisage les contrôles administratifs et budgétaires dont ces collectivités font l'objet ainsi que le renforcement des responsabilités, administrative, disciplinaire, financière, pénale, pesant sur elles et leurs élus.

01/2021

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Troisième République

La Commune au jour le jour. Le Journal officiel de la Commune de Paris (20 mars - 24 mai 1871)

Proclamée le 18 mars 1871 et écrasée par les troupes versaillaises le 28 mai, la Commune de Paris fait paraître, du 20 mars au 24 mai, son Journal ­officiel qui publie les décisions les plus importantes que prend le Paris révolutionnaire de 1871. Tout d'abord dans le domaine militaire où il s'agit d'organiser une armée démocratique et efficace contre la menace prussienne et surtout versaillaise. Le grade de général est aboli, les officiers sont élus. Ensuite c'est dans l'ensemble des domaines sociaux, la Commune entreprend son oeuvre de transformation. Pour résoudre les problèmes de logement, le Journal officiel annonce que "réquisition est faite de tous les appartements vacants". Pour ce qui est de l'éducation, la mairie du 3e arrondissement "informe les parents des élèves qui fréquentent nos écoles qu'à l'avenir toutes les fournitures nécessaires à l'instruction seront données gratuitement par les instituteurs, qui les recevront de la mairie". Au fil des pages, nous croisons Gustave Courbet, le peintre membre de la Fédération des artistes qui se préoccupe des "besoins et des destinées de l'art contemporain". La condition ouvrière est bien entendu au centre des publications. La décision, par exemple, est prise "sur les justes demandes de toute la corporation des ouvriers boulangers", de supprimer le travail de nuit et publiée, le 20 avril 1871, au Journal officiel. Le Paris communard n'est pas isolé. Le 22 mars apparaît dans les colonnes du quotidien officiel une déclaration d'une éphémère Commune de Marseille, six jours plus tard, un soutien de la Commune d'Algérie est publié. Le Journal officiel rapporte également des "Nouvelles étrangères". Le 16 avril 1871, c'est le "meeting de Londres pour la Commune de Paris" qui est relaté. L'ouvrage qui reprend des extraits sélectionnés du Journal officiel, nous propose le quotidien vivant de la Commune de Paris qui dura un peu plus de deux mois, du 18 mars 1871 à la "Semaine sanglante" du 21 au 28 mai 1871.

02/2021

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Théâtre

Les soldats de Lenz

Une très jeune femme, Marie, fille de commerçant aime un jeune garçon de son âge et de sa classe, Stolzius. Tout semble organisé parfaitement pour que commerce et amour s'unissent dans un simple et prolifique mariage. Mais bientôt Marie chavire, elle abandonne l'amour du jeune et laborieux drapier pour celui d'un capitaine en garnison à Armentières, qui sait trouver les mots et les jeux qui touchent son corps d'enfant. Il lui promet une vie autre et il l'emmène au théâtre - lieu de la métamorphose, de la connaissance, de l'émancipation, du plaisir, du regard et de l'exhibition. Mais après avoir offert quelques pacotilles, écrit quelques mots d'amour, et laissé son empreinte sur le corps de Marie, il l'abandonne pour retourner à son oisiveté d'homme riche. Ne change pas de classe sociale qui veut. Il fuit celle qui lui a cédé, fort de cette sentence toute gravée, comme toutes ces phrases proférées par le choeur des soldats "une putain sera toujours une putain". Alors la jeune fille se soumet au désir d'un commandant, puis d'un capitaine, est abandonnée à un domestique militaire, une ordonnance, qui dans l'ombre de la caserne la viole. Offerte aux jeux d'une meute de loups, d'une bande de soldats, Marie est la victime sacrificielle de la frustration sexuelle de tout un groupe d'hommes. Elle achève sa brève course, sur une route le long d'une rivière, la Lys, le corps en lambeaux. Et son père qui l'a vendue pour le prix d'un beau rêve d'ascension sociale, ne reconnaît plus le corps de son enfant sous la neige.

01/2018

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Ouvrages généraux et thématiqu

Misère et violence en Picardie (1589-1789). Deux siècles de confrontations sociales

Faisant suite à La Vie en Picardie au XVIIIe siècle, du café dans les campagnes, nous voici plongés dans le chaudron des passions humaines, au temps des fraises et des vertugadins, avant que les caprices de la mode ne provoquent le triomphe des perruques. De très nombreux documents judiciaires lèvent le voile sur l'essence des comportements collectifs, tout en permettant de discerner les prémisses d'une opinion publique en constitution au temps des Bourbons, dont l'un des traits marquants fut l'impressionnant esprit d'indocilité. A dire vrai, la justice est l'une des rares institutions de l'époque moderne à avoir produit des sources massives à caractère narratif ; or celles des bailliages picards n'avaient encore jamais été explorées. Mais elles ne pouvaient suffire à embrasser l'univers des générations qui nous ont précédées, depuis l'époque troublée des guerres de Religion jusqu'à l'aube de la Révolution. Il aura donc fallu resituer les héros de cet ouvrage - les paysans - dans un contexte familial, économique et social à la fois très différent du nôtre, mais pourtant si proche, en sollicitant les écrits des notaires et des curés, et la correspondance administrative de l'Intendance de Picardie, riche en informations de haut vol. Ajoutons les volumes du contrôle des régiments de Sa Majesté, ainsi que les registres du bagne de Brest aux pages lourdes de misère humaine. L'ensemble de ces documents permet d'aborder un territoire perdu, véritable terra incognita sur laquelle le lecteur peut désormais cheminer et découvrir, avec étonnement sans doute, le niveau d'intensité des confrontations sociales dans le royaume des lys.

09/2023

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XVIe siècle

Anne de Bretagne

Sur cette duchesse devenue reine, statufiée en idole de la Bretagne, il existe une littérature pléthorique mais qui repose sur des sources fragiles et plutôt rares. Pour reconstituer son itinéraire si bref et si chahuté, il faut suivre ses pas en retrouvant et en interrogeant ceux qui l'ont accompagnée. L'existence d'Anne de Bretagne se lit comme un précipité de vie : duchesse à onze ans, reine de France à quinze ans, mère à seize ans, veuve à vingt et un ans, remariée et reine à vingt-deux ans, enceinte à quatorze reprises au moins, mais ne laissant que deux héritières quand elle meurt à trente-sept ans. De son vivant et plus encore depuis sa mort, on s'est emparé d'elle pour soutenir des causes inconciliables, l'indépendance du duché de Bretagne qu'elle a défendue en effet jusqu'au bout ou, au contraire, l'annexion pure et simple de l'Armorique au royaume de France. Anne est au coeur de cet enjeu séculaire. Son règne achève le siècle d'or d'un Etat breton qui croyait pouvoir jouer dans la cour des grands avant de céder à plus puissant que lui. Cette biographie dessine le portrait intime d'une de nos premières femmes politiques. Elle en restitue les croyances, l'intelligence de l'histoire, le goût des images enluminées, l'art de la sociabilité décliné au féminin - c'est à elle qu'on doit l'invention de la cour des Dames. A la faveur de son destin singulier et au fil des pages s'écrit également, en miroir, l'histoire croisée du royaume des lys et du duché de l'hermine.

10/2021

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Religion

L'Evangile tel qu'il m'a été révélé, simplifié. Tome 1, La vie de Marie et la naissance de Jésus

Voici L'évangile tel qu'il m'a été révélé adaptée pour les jeunes adultes. Ce premier volume réécrit par Julien Vincent et Valérie Arroyo devient une chronique passionnante et spirituelle : La plus belle histoire - tome 1. Joachim et Anne font un v u au Seigneur ; Anne prie au Temple et Dieu exauce sa prière ; Anne avec un cantique annonce sa maternité ; Naissance de la Vierge Marie ; " D'ici trois années tu seras là, mon lys " ; " Ma joie, comment sais-tu ces choses saintes ? Qui donc te les dit ? " ; Marie présentée au Temple ; Tu devrais être la mère du Christ ; Dieu te donnera ton époux et il sera saint puisque tu t'es confiée à Dieu ; Joseph désigné comme époux pour la Vierge ; Mariage de la Vierge Marie avec Joseph ; Les époux arrivent à Nazareth ; L'Annonciation ; L'annonce à Joseph de la grossesse d'Elizabeth ; Marie et Joseph se rendent à Jérusalem ; La Visitation ; Marie révèle le nom à Elisabeth ; Marie parle de son enfant ; La naissance du Baptiste ; La circoncision du Baptiste ; La présentation du Baptiste au Temple ; Marie de Nazareth s'explique avec Joseph ; L'édit de recensement ; La route vers Bethléem ; La Crèche - Naissance de Jésus ; Le message aux bergers ; Visite de Zacharie ; Présentation de Jésus au Temple ; Adoration des trois Mages ; La fuite en Egypte ; La Sainte Famille en Egypte ; Première leçon de travail de Jésus ; Marie, maîtresse de Jésus, de Jude et de Jacques ; Préparation des vêtements pour la majorité de Jésus ; Le départ de Nazareth pour la majorité de Jésus ; L'examen de la majorité de Jésus au Temple ; La discussion de Jésus avec les Docteurs au Temple ; Mort de saint Joseph.

03/2016

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Pléiades

Mémoires. Tome 7, 1718-1721, Additions au journal de Dangeau

Le temps est passé des grandes espérances : la Banque de Law tourne les têtes, un "exécrable" nonce entretient le feu de l'Eglise de France, le venimeux abbé Dubois vend la monarchie des lys à Messieurs les Anglais et la dresse contre l'Espagne de Philippe V, roi Bourbon, ancien duc d'Anjou ! Bientôt, ce seront le complot de Cellamare, l'étrange composition d'une duchesse de Berry faisant, entre deux quartiers de dévotion, la fête sous la direction de son amant et de la Mouchy ; puis les débuts prometteurs de la "religieuse Tencin". Et l'on verra, par les yeux du Témoin visionnaire, les robes rouges du Parlement s'égailler sous les frondaisons de Pontoise, et la pourpre cardinalice de Dubois annoncer le règne d'un Fleury, fils de rat-de-cave, et le tunnel des années grises. Mais, presque au centre du tableau, plus de lumière que jamais, le lyrisme de la haine, le grand flamboiement : "L'insulte, le mépris, le dédain, le triomphe lui furent lancés de mes yeux jusqu'en ses moelles..." Un premier président abattu, tout le Parlement confondu ; bâtard - Titan redevenu (provisoirement) pygmée -, le duc du Maine est enfin réduit à son rang de pairie. L'implacable Saint-Simon, jubilant, fixe la scène pour l'éternité : tous les critiques tiennent la relation du lit de justice du 26 août 1718, épopée de la justice divine et de sa vengeance, pour le chef-d'ouvre, peinture dans la peinture, d'un artiste de la langue, peut-être ici supérieur à Tacite et, Sainte-Beuve l'avait admirablement compris, supérieur à tout.

09/1987

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XVIIIe siècle

L'Audace de la liberté

Paris, le 3 novembre 1793. Après plusieurs mois de détention et une parodie de procès, Olympe de Gouges, condamnée par le Tribunal révolutionnaire, est la première femme à périr sous la guillotine à la suite de Marie-Antoinette. Arrivée de sa province natale vingt ans auparavant, cette fille naturelle d'un poète, essayiste et dramaturge élu à l'Académie française, ambitionne d'embrasser la carrière littéraire, en dépit d'une éducation qui ne l'y prépare pas. Dans l'effervescence de ce siècle des Lumières, tandis que l'on repense la place de l'homme au sein de l'univers, Olympe songe à celle des femmes et plus largement des opprimés. Son instinct politique s'éveille ; sa plume se fait acerbe. Elle devient une pionnière de ce que l'on nommera ultérieurement le féminisme, tout en s'insurgeant contre l'esclavage à travers des pamphlets et des pièces de théâtre. La Révolution génère un formidable élan d'espoir, l'incitant à se jeter à corps perdu dans la bataille avec un courage et une détermination qui forcent le respect. Eblouissante en un combat que Karin Hann nous restitue dans un récit alerte et documenté, cette femme au destin romanesque, trop souvent méconnue, nous émeut, nous interroge et nous emporte indéniablement vers un idéal qu'elle aura incarné jusqu'à son dernier souffle : l'audace de la liberté. Karin Hann, doctorante en lettres, est notamment l'auteur des romans historiques Althéa ou la Colère d'un roi (Robert Laffont, 2010), Les Lys pourpres (2012), Les Venins de la Cour (2013), Raison souveraine (2015) et Reine des Lumières (2017) aux Editions du Rocher.

03/2022

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Bénélux

Bruxelles mondiale. De Paul Otlet à nos jours

Le Mundaneum, ouvert au public depuis 1998, est un centre d'archives et un espace muséal situé à Mons en Belgique. A l'origine, de 1920 à 1934, il était situé à Bruxelles, sous le nom de Palais mondial et était composé de seize salles didactiques, du Répertoire Bibliographique Universel comprenant douze millions de fiches, d'un musée de la Presse avec 200 000 spécimens de journaux du monde entier, reprenant les collections essentiellement constituées entre 1895 et 1914. Redécouverts après l'explosion d'Internet, le Mundaneum et ses fondateurs, Paul Otlet (1868-1944), Léonie (1857-1949) et son frère Henri La Fontaine (1854-1943), prix Nobel de la Paix en 1913, sont aujourd'hui considérés comme els pionniers du Web et des moteurs de recherche. Le Mundaneum a reçu le Label du patrimoine européen en 2016. Ce livre raconte l'histoire d'une ville, Bruxelles. L'histoire de femmes et d'hommes qui, il y a un siècle, y ont anticipé le monde numérique et donné corps à leur rêve : l'accès pour tous à l'information et au savoir, Paul Otlet, Henri et sa soeur Léonie Lafontaine. L'histoire de ceux qui ont façonné la ville et l'histoire de ceux qui l'ont abimée. Ce livre est un manifeste pour une Bruxelles pleinement émancipée, assumant ses racines et fière de ses identités plurielles. Pour une Bruxelles qui revendique son statut de petite utopie universaliste en marche. Pour une Bruxelles qui prend son destin en main, avec l'ambition d'être une cité-monde qui inspire l'Europe et constitue un tremplin pour n'importe quel être humain.

05/2023

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Beaux arts

Le regard souverain. Les plans-reliefs dans les collections du Palais des Beaux-Arts de Lille

Après l'atrium en 2017, le Palais des Beaux-Arts de Lille a entrepris la rénovation complète de la salle des plans-reliefs. Nouvel éclairage, nouvelle signalétique, nouvelle médiation, les oeuvres seront révélées en mars 2019 sous un regard neuf et original. La collection entière a été restaurée et la salle rénovée, une première depuis sa création en 1997. L'esprit d'origine a été conservé, mais la présentation est aujourd'hui enrichie de nombreux contenus et de points de vue contemporains. Conçus dès 1668 pour Louis XIV, les plans-reliefs sont des maquettes réalisées entre le XVIIe et le XIXe siècle destinées à la stratégie militaire ; faites de bois, papier aquarellé, poudres de soie, sable et à l'échelle 1/600e (1mm = 60 cm), elles restituent avec un exceptionnel sens du détail les villes fortifiées et leurs campagnes alentour afin de donner un aperçu complet du terrain. Fruits de prouesses techniques anciennes, elles demeurent les témoins précieux des mutations urbaines et de l'évolution européenne de notre territoire. Les quatorze plans-reliefs (six villes françaises : Aire-sur-la-Lys, Avesnes-sur-Helpe, Bergues, Calais, Gravelines, Lille ; sept belges : Ath, Audenarde, Charleroi, Menin, Namur, Tournai, Ypres ; une néerlandaise : Maastricht), ont été déposés à Lille par l'Etat au cours des années 1980, sous l'impulsion de Pierre Mauroy, alors Premier Ministre et Maire de la ville. A destination du grand public, l'ouvrage à paraître fait état des dernières recherches sur ces réalisations exceptionnelles et s'ouvre également à une dimension sensible en laissant la parole à 14 écrivaines et écrivains qui chacun à leur façon s'approprient l'un de ces plans.

04/2019

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Critique littéraire

Les noms propres chez Céline. Parcours alphabétique et lectures thématiques

Céline assemble les mots de façon improbable pour écrire la musique de ses récits. Quand il a épuisé les ressources de la langue ordinaire, il forge des mots nouveaux et tord le cou à la syntaxe traditionnelle. Cet exercice porte aussi sur les noms propres qui désignent les personnages réels ou imaginaires qu'il a croisés, les pays, les villes, les bateaux, les animaux de sa vie et de ses rêves. Il a un art consommé de la manipulation pour appeler de façon inattendue celui-ci par son nom, celui-là d'un pseudonyme évocateur pour mieux le mettre en scène. Nous avons cherché à deviner quels personnages se cachaient sous les masques et en quels lieux nous étions invités. Les dénominations de ceux-ci et de ceux-là disent l'espoir, la fascination, l'illusion, le désarroi, le mépris, le courage et la lâcheté, la mort. Avec des mots-valises, des amalgames incongrus, des suffixes dépréciatifs, des rimes évocatrices, Céline nous dit les vertiges de son voyage au bout de la vie. Il n'est pas innocent que la Grande Guerre commence pour Bardamu à Noirceur-sur-la-Lys ni que le pays d'Afrique qui fit rêver le héros avant qu'il y fût s'appelât Bragamance plutôt que trivialement Cameroun. Laval, en revanche, ne pouvait s'appeler Dupont et Berlin ne pouvait cesser d'être la capitale, même rasée, d'une Allemagne en déroute. Mais savez-vous qui étaient l'Agité du bocal, Ciboire, Dur de mèche, Achille Brottin, Bestombes et Parapine, la petite Lola, Sabretache et Qui-dit-oui ? Nous vous proposons, pour les croiser, un répertoire alphabétique et des lectures thématiques dans lesquelles nous traversons les thèmes obsessionnels qui ont hanté Céline.

05/2015

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Technologies

Calcul des structures en bois. Guide d'application des Eurocodes 5 (structures bois) et 8 (séismes), 4e édition

Déjà très apprécié pour les maisons individuelles, le bois devient de plus en plus présent dans l'habitat collectif, les bâtiments industriels et le génie civil, bien que le béton et les structures métalliques y demeurent majoritaires. En construction bois, on verra ici comment - à l'échelon d'un pied de poteau - la liaison bois-métal-béton réunit les trois matériaux emblématiques. La validation d'un projet de bâtiment soumis à des actions repose sur deux critères : la vérification de la résistance et la vérification de la déformation. L'objectif étant d'assurer la sécurité et le confort des usagers et de limiter les déformations du bâtiment, on sait que ce sont les états limites ultimes (ELU) associés aux différentes formes de défaillance structurale qui visent à assurer la sûreté des personnes et des biens tandis que les états limites de service (ELS) correspondent à des conditions de fonctionnement des ouvrages et de confort des usagers. Solidement établies dans ce manuel professionnel de formation initiale et continue, ces connaissances y sont également illustrées par de nombreuses applications résolues. Pour sa quatrième édition, ce livre de référence a été complété par l'exposé de la liaison des ouvrages en pied de poteau. La liaison bois-métal comporte une platine d'extrémité soudée sur la face supérieure d'un profilé métallique des plaques métalliques complètent la liaison en permettant la reprise des actions de cisaillement et de soulèvement grâce aux boulons ou broches. La liaison métal-béton est assurée par une platine d'extrémité soudée sur la face inférieure du profilé métallique. Cette plaque transmet au béton les efforts de compression : elle est percée pour être fixée avec des tiges d'ancrage. Si l'on veut transmettre des actions de cisaillement importantes, on peut souder sous la platine un profilé supplémentaire, la bêche.

09/2019

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Contes et nouvelles

Histoires à mourir de vivre (second life)

Anaïs Valente est née à Namur dans les années 70, elle n'est pas tombée dans l'écriture durant l'enfance, mais grâce à la création de son blog en 2006. Rapidement, elle collabore à un journal belge, 7dimanche, puis au journal La Meuse, ensuite à l'hebdo féminin Flair et au mensuel 7dimanche. Elle écrit plusieurs livres : "Anti Saint-Valentin", collectif, 2008 ; "La célib'attitude des paresseuses", 2009, Marabout /Hachette ; "Le Savoir écrire pour les filles", 2009 Micro applications éditions ; "Les bons plans pour les filles", 2010, MAéditions ; "Nunya", collectif, 2011, Editions Plumes2coeurs ; "Manuel de survie : célibataire et fière de l'être", 2012, TLP ; "Drôles de familles", 2013, Tournez la page ; "Planète célibataire", 2013, L1 ; "Le savoir écrire pour les filles", seconde édition, 2013, L1 ; "En direct du paradis, enfer compris", 2013, L1 ; "Les crapauds de Lucie", 2013, L1. En 2014, elle traverse un passage piéton et est renversée par une voiture. Elle survit à la mort, est opérée, trépanée, et reste neuf mois en revalidation à William Lennox, où elle réapprend à parler, marcher et tout simplement penser. Ce livre est le recueil de ses nouvelles parues chez Chloé des Lys avant son accident, de ses nouvelles inédites (la moitié), suivi de ce qui lui est arrivé, dont les droits d'auteur sont reversés en totalité à l'asbl GEH, Groupe d'Entraide Hémiplégiques, connu grâce à Martine, dont Anaïs a fait la connaissance à William Lennox, où elle était infirmière de nuit. L'asbl lui a permis notamment de retourner à Pairi Daiza en 2018, où a été faite la photo de couverture (main d'Anaïs et d'un lémurien). Etonnantes, angoissantes, amusantes ou émoustillantes, ses histoires ne vous laisseront pas indifférents !

09/2021

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Poésie

Le livre d'amis : Poésies à la cour de Blois (1440-1465). Edition bilingue Français-Ancien Français

Né en 1394, Charles d’Orléans, prince à la fleur de lys, est fait prisonnier à la bataille d’Azincourt (1415). C’est avant tout l’image du poète vêtu de noir, exilé pendant vingt-cinq ans en Angleterre, qui s’est imposée auprès du public. Les ballades, rondeaux, chansons et complaintes écrites après son retour en France témoignent pourtant d’une conception du lyrisme bien moins marquée au sceau de la mélancolie que ne le voudrait notre vision romantique. S’il a été malheureux en politique, Charles d’Orléans a su faire de son château de Blois un centre culturel vivant où se rencontraient amis et écrivains de passage : leurs poésies côtoient celles du prince dans le célèbre manuscrit 25458, en partie autographe, du fonds français de la Bibliothèque Nationale de France. La présente édition/traduction réunit les textes de cette « coterie », avec l’espoir de permettre au lecteur de saisir le fonctionnement spécifique de l’album personnel de Charles d’Orléans, entre 1440 et 1465. Il s’agit d’un véritable Livre d’Amis non pas dominé par un seul je, mais fondé sur le désordre de l’écriture collaborative et de voix multiples qui se répondent à travers un réseau d’images et de thèmes qui donnent au recueil son unité. L’ordre des pièces, tel qu’il se présente dans le manuscrit, a été respecté afin de rendre au mieux l’aspect social et ludique d’une poésie qui naît de la dynamique culturelle et littéraire du cercle de Blois, réuni autour d’un prince et poète qui sait jouer de l’ironie et pratique volontiers le clin d’œil allusif, réservé à ceux qui savent en goûter la finesse.

10/2010

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Littérature française

Et la neige était rouge

Aux confins de la Savoie, à l'ombre des cimes valdôtaines, le glacier du Lys, faussement assoupi, se repait de proies mortes ou vives imprudents happés par la gueule béante des crevasses, objets et matériel oubliés que lui disputent des pilleurs d'épaves aux aguets... Le monstre crache, dit-on, au creux des nuits sans lune, des processions de pénitents gémissant dans les brumes. La légende veut que la prospère Cité de Félik sommeille en ses profondeurs, ensevelie depuis des siècles en punition de son impiété. On se souvient aussi du crash d'un Dakota, quarante ans plus tôt. Depuis l'accident, l'avion disparu, englouti corps et biens par une tempête démentielle, voyage prisonnier du glacier, invisible, au rythme lent de son geôlier, vers la basse vallée. L'éminent glaciologue Albert Peretten, tenté par une belle aventure scientifique, rêve de le retrouver. Il n'est pas le seul. Des chasseurs de trésor ont entendu parler de richesses fabuleuses discrètement chargées dans ses soutes. Le glacier fourbit les armes du combat : ponts de neige pourris, brouillards, torrents sous-glaciaires gonflés de crues subites. Une jeune sauvageonne, décidée et délurée, prête main-forte au glaciologue. C'est elle qui découvre les vestiges de l'antique cité. Dans les ruelles en ruines, derrière les portes de glace et d'or, un univers ressuscite sous les yeux du savant, palais ruisselant de lumière, tout un peuple et sa reine, Philippine, le grand amour perdu. Mais le glacier, comme les tombes des pharaons, sait défendre ses secrets. La vérité ne peut vivre que dans le silence et le mystère des grottes bleues. La Cité de Félik restera une légende berçant la mémoire des hommes... Le point de vue de l'éditeur.

07/2006

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Romans historiques

Raison souveraine

1615. Anne d'Autriche, infante d'Espagne, quitte son pays natal pour lier son destin à celui de Louis XIII. Ses espoirs seront vite anéantis : tenue à l'écart des affaires de l'Etat par son époux et sa belle-mère, tous deux jaloux de leurs prérogatives, elle découvre par ailleurs le peu d'attirance du roi pour le beau sexe. Sa vie devient un enfer. Une entrevue galante, à la nuit tombée, avec le séduisant duc de Buckingham fait scandale dans les cours européennes et déchaîne la fureur d'un souverain humilié. Le cardinal de Richelieu, qui gouverne la France d'une poigne de fer, espionne désormais la reine sans relâche, alors que la duchesse de Chevreuse multiplie les intrigues autour d'elle, provoquant de graves crises qui ébranlent le trône. Parvenir à embrasser les intérêts de la France et se sentir enfin reine, tel sera l'enjeu douloureux d'Anne d'Autriche jusqu'à la naissance de son fils, le futur Roi-Soleil. Du jardin d'Amiens à la conjuration de Chalais, du siège de La Rochelle à la journée des Dupes, Karin Hann met en scène les années tourmentées du règne de Louis XIII, où les ambitions s'affrontent tandis que la famille royale se déchire. Dans ce chaos à la fois intime et politique dominé par les passions, la raison saura-t-elle être souveraine ? Karin Hann, doctorante en lettres, est membre du Grand Prix du roman historique et l'auteur des romans historiques Althéa ou la Colère d'un roi (Robert Laffont, 2010), Les Lys pourpres (2012) et Les Venins de la Cour (2013) aux Editions du Rocher. Elle est aussi membre du jury du prix Marcel Pagnol et auteur de Marcel Pagnol, Un autre regard (2014) aux Editions du Rocher.

03/2015

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Poésie

La nuit des terrasses & Caverne. Suivi de Cadavres

Préface de Gisèle Sapiro "J'ai commence ? a` fre ? quenter les bars, donc boire, tre`s tard dans ma vie. Pour une raison tre`s simple, il faut payer apre`s avoir consomme ? ... Aujourd'hui, de`s que j'arrive dans une ville, la premie`re chose qui me vient a` l'esprit, c'est d'aller faire la tourne ? e des bars. Tous les poe`mes du recueil La nuit des terrasses forment ensemble une seule plonge ? e a` travers ces espaces re ? els ou imaginaires, pour combiner non seulement ces instantane ? s, ces souvenirs disparates, mais aussi inviter l'autre a` sortir sa te^te de son verre, a` la convivialite ? . Le verbe "boire" ne se conjugue-t-il pas mieux ensemble ? La nuit des terrasses ce ? le`bre l'instant, la rencontre des corps et l'amitie ? ". Makenzy Orcel " Caverne est une chanson personnelle. Un chant intime. Caverne est une descente dans mes cavernes, mes zones existentielles les plus reculées, une exploration de l'intime. J'ai vu tant de cadavres dans ma vie, autant que des vivants je crois. Et ceci, dès ma plus petite enfance dans ce quartier violent, à Martissant, où j'ai grandi avec ma mère. Des cadavres d'amis, d'inconnus, de femmes, d'hommes et d'enfants. Des gens que je n'ai pas eu le temps d'aimer, de connaître, avec qui je n'ai pas eu le temps de discuter. Ce poème est une manière de dire que je pense à eux, que je regrette qu'ils soient partis si tôt, avant d'avoir vécu, aimé. S'il faut coucher avec les morts avant de trouver un vers, la poésie sert à ça aussi : à donner vie aux morts. Comme Caverne, Cadavres est un poème intime, un retour sur les lieux de l'enfance, de l'intérieur. " Makenzy Orcel

11/2023

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Policiers

Les fils de Judas

Le 17 novembre 1465 au Liban, le grand Ma-Eddin fonde une secte religieuse qui réunit Musulmans et Chrétiens. Persécuté par les Ottomans, trahi par un de ses premiers disciples, Judasich, fils de Judas, il doit fuir. La parole du prophète s'enfonce alors dans la nuit. Veillée par quelques élus qui se transmettent son secret au fil des années, elle sera dissimulée pendant quatre siècles, dans l'attente de temps plus propices à sa révélation. Le moment est venu. Paris, 1865: au milieu de la nuit, alors que la ville disparaît sous un violent orage, le chimiste Callebrand travaille dans le silence de son laboratoire; seule la lumière rougeoyante du fourneau retient son attention. Ce soir, au cours de cette nuit d'apocalypse, il va enfin trouver la formule qu'il cherche depuis maintenant près de vingt ans. Oui, c'est bien cela: le secret de la malléabilité à froid des métaux. Quelques semaines plus tard, Raymond de Mahédin, dernier descendant du grand Ma-Eddin, revient d'un mystérieux voyage au Liban. A la tombée du soir, il emprunte le chemin malfamé de la chaussée de Clignancourt et se dirige discrètement vers une maison isolée située de l'autre côté des buttes Montmartre. Alors qu'il marche dans l'obscurité, Sir Archibald, l'accoste vivement et le provoque en duel. Il faudra attendre l'aube pour régler ce différend. Raymond a un rendez-vous auquel il ne peut se soustraire; s'il le souhaite, l'Anglais peut l'accompagner... Mais les héritiers de l'apôtre maudit, les fils de Judas, sont toujours là. Le dénouement approche. Au sommet de son art, Ponson du Terrail emporte ici ses personnages dans un tourbillon d'aventures étourdissantes, prodigieuses, pleines de rebondissements, rocambolesques pour tout dire. Les fils de Judas paraissent en 1867 en deux tomes (Un conte des mille et une nuits et Lamour fatal ) chez Edmond Dentu. Considérés par Claude Mesplède dans son Dictionnaire des littératures policières comme le ," chef d'oeuvre incontestable " de Ponson du Terrail, Les fils de Judas n'avaient pas été republiés depuis 1874.

03/2013

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Droit

Equipements sportifs et socio-éducatifs. Guide technique, juridique et réglementaire

Les pratiques sportives et socio-éducatives ont évolué. Hygiène et sécurité, conditions toujours nécessaires, ne sont plus aujourd'hui suffisantes. Doivent s'y ajouter des éléments de confort, d'agrément, de convivialité, propres à accueillir des catégories d'usagers variées. Pour y répondre, l'équipement sportif, spécifique par ses volumes, ses surfaces éclairantes, les techniques auxquelles il fait appel, met en oeuvre des opérations complexes : offre diversifiée d'activités, services facilitant l'utilisation maximale des établissements, espaces favorisant les rencontres et multipliant les motivations de fréquentation... L'objectif étant que la solution choisie réponde aux besoins locaux, soit compatible avec les moyens de la collectivité et s'inscrive dans sa politique locale pour le sport, la jeunesse et les loisirs. Le lecteur trouvera, dans ce numéro Hors-Série du Moniteur, l'état de la réflexion engagée par la Mission technique de l'Equipement du ministère de la Jeunesse et des Sports avec ses partenaires sur les méthodes, procédés et techniques de nature à favoriser la qualité des services rendus et la "rentabilité sociale" des équipements. Le tome 2 de l'ouvrage propose notamment : les spécifications techniques et fonctionnelles, générales ou particulières à chaque type d'équipement : sols, couvertures en toile, thermique, éclairages, acoustique, hygiène, sécurité, accueil des personnes handicapées physiques, etc. les spécifications et recommandations techniques relatives au matériel sportif : matériels mobiliers ou immobiliers, d'initiation, d'entraînement ou de compétition, matériel de chronométrage, d'affichage ou de vidéo ; les éléments nécessaires à la programmation et à la conception des équipements spécifiques : piscines, salles d'activités sportives, terrains de sport de plein air, patinoires, vélodromes, centres équestres, parcours de santé, tribunes et gradins... Les dispositions réglementaires, administratives, financières et de gestion qu'il est nécessaires de connaître. Attendue depuis plusieurs années, cette édition répond aux questions que se posent les élus et responsables du développement des équipements de sports et de loisirs, les concepteurs et techniciens chargés de leur réalisation ainsi que les fabricants de matériels. Elle fournit également aux utilisateurs gestionnaires un éclairage inédit sur l'évolution des pratiques et de leurs installations supports.

01/1993

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Histoire de France

Antonelle l'intègre et le mauvais gouvernement

La Révolution française fait toujours peur ; aussi les beaux esprits y cherchent-ils à sauver les meubles. Pierre-Antoine Antonelle, noble révolutionnaire, plaît ; il a de l'esprit, de l'élégance, des vues profondes et de l'audace. Il est une figure fort utile pour déprécier Babeuf, le bavard du peuple, le myope passionnel que la précipitation messianique a jeté dans l'échec. Le goût du secret et autres considérations littéraires sont sans doute bien utiles pour meubler les conversations ; en revanche, ce genre de propos dénués de toute rigueur est juste bon à attirer l'attention du lecteur occupé ailleurs. Antonelle, député à la Législative, chargé d'informer l'armée des événements du 10 août 92, fut arrêté par La Fayette comme otage de l'inviolabilité du monarque. Il fut encore emprisonné sur ordre du Comité de salut public pour l'écrit où il publiait son droit à motiver ses sentences au Tribunal révolutionnaire. Merlin de Thionville s'efforça de le faire inscrire sur la liste de proscription du 18 fructidor an 5 ; il fut astreint, comme anarchiste incorrigible, à demeurer en Charente-Inférieure. Il fut encore l'un des élus radiés du 22 floréal an 6. On va voir, en lisant ses écrits contre le mauvais gouvernement, ce qu'il nomme la conspiration des tyrans et en faveur de la démocratie vraie et non représentative, qu'Antonelle fut un analyste remarquable, un homme juste et lucide, un ami sincère et audacieux, méchant et ironique à l'encontre des petits-maîtres de son temps, et c'est bien à tort que nos beaux esprits se réclament de lui. Il ne s'agit pas de croire tel ou tel ; pas non plus d'avoir son opinion, sans avoir formé son jugement par des connaissances exactes. L'ennui infini, à défaut, s'empare des esprits et son contrepoison, le rire imbécile. La République des savants se charge de bien penser, et le pur lecteur, passif absolu, toujours occupé à survoler ce qui vient de paraître, incapable d'en rien retenir, se rit de ce qui le dépasse, avide de nouveauté sous le nom de progrès.

12/2018

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Histoire de France

Les caves de la Gestapo. Reconnaissance et conservation

Les 453 et 347 avenue Louise à Bruxelles furent (avec les 510 et 418) réquisitionnés durant la Seconde Guerre mondiale par la Sipo-Sd (Sicherheitspolizei et Sicherheitsdienst), les polices de sûreté et de sécurité de l’occupant, plus communément appelées Gestapo. À l’exception d’une plaque et du mémorial dédiés à Jean de Sélys Longchamps, le pilote belge de la RAF qui mitrailla le 453 le 20 janvier 1943, rien n’attire l’attention du chaland lorsqu’il passe devant ces immeubles qui pourtant abritèrent les cerveaux qui organisèrent l’arrestation de tant de résistants et la déportation des Juifs de Belgique et du Nord de la France. Des témoignages publiés ou enregistrés attestent de ce qui se déroula, entre interrogatoires et tortures, en ces lieux, aux côtés des inscriptions que d’autres victimes inscrivirent, comme autant de cicatrices, sur les murs des caves sous la forme de sentences épiques, poétiques ou politiques, de signatures, de dates, ou encore de dessins synthétisant leurs pensées et la situation dans laquelle ils se trouvaient. Ces manifestes laissés pour la famille, les amis, la postérité, marquent le ton des condamnés. La suite est mieux connue : les Juifs étaient conduits au camp de rassemblement de Malines pour être déportés et assassinés à Auschwitz, et les Résistants, après d’éprouvants interrogatoires, exécutés ou mis au secret dans l’une ou l’autre casemate ou prison de Belgique ou déportés en Allemagne. La journée d’étude et ses prolongements dont nous rendons compte avaient et ont toujours pour objet, d’une part, de pousser les pouvoirs publics à reconnaître ces immeubles pour ce qu’ils sont, des lieux de mémoire à part entière, et d’autre part, d’obtenir des propriétaires un accès aux caves afin que les historiens puissent au moins y assurer le relevé des inscriptions subsistantes tracées par les victimes de la Gestapo. À cet égard, on trouvera ici également des exemples de ce qui a pu - ou non - être fait en d’autres lieux où de telles problématiques de conservation ont été abordées (Breendonk, Romainville, Cologne, Cracovie).

05/2013

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Histoire de France

L'honneur perdu de Gustave Cluseret

Gustave Cluseret (1823-1900) est un aventurier dont les tribulations feraient pâlir d'envie les héros d'Alexandre Dumas ! Benjamin Disraeli, homme politique et écrivain britannique, s'en est même directement inspiré pour camper le héros de son roman Lothair, le "captain Bruges". Tour à tour, officier sous la Monarchie de Juillet, la Deuxième République et l'Empire, engagé volontaire en Italie dans l'expédition des Mille aux côtés de Garibaldi, puis en Amérique pendant la Guerre de Sécession sous l'uniforme Yankee, complice du mouvement Fenian irlandais, journaliste, conspirateur, membre de la Commune, député du Var et artiste-peintre versé dans l'orientalisme, Cluseret a un parcours riche et original, plein d'enseignements. Cluseret intrigue souvent, déconcerte parfois, agace beaucoup. Pourquoi ? Parce qu'il est inclassable. Il est socialiste, mais pas collectiviste ; il est anti-boulangiste, mais s'allie avec d'anciens boulangistes ; il est internationaliste, puis devient nationaliste, xénophobe et antisémite ... S'amuse-t-il à brouiller les cartes ? Non. Cluseret est un personnage troublé, à l'image de cette seconde moitié du XIXe siècle. Cluseret est riche d'avoir vécu plusieurs vies en une, d'avoir sillonné de nombreux pays à une époque où les voyages n'étaient pas aussi aisés qu'aujourd'hui. Contemporain de Marx et Bakounine, de Ferry et Naquet, de Gambetta et Clemenceau, de Guesde et Jaurès, de Barrès et Drumont, dont il a été à différentes périodes de sa vie l'ami ou l'adversaire, il porte un regard pointu sur le monde. Les questions qui nous interrogent aujourd'hui ne sont pas si différentes de celles qui se posaient hier ; elles sont sociales, économiques, diplomatiques ou sociétales et recouvrent pêle-mêle la laïcité, les rapports entre le capital et le travail, la fiscalité, les relations entre les élus et les citoyens, la place du paysan et de la ruralité dans une société de plus en plus urbanisée, la politique migratoire, le positionnement de la France dans les guerres étrangères ... C'est dire combien, un siècle après la mort de Cluseret, son histoire nous invite à questionner notre relation au monde, notre rapport à l'autre et notre capacité à nous réinventer.

10/2018

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Science-fiction

Néander. Tome 2, Qu'est-ce qu'un Etre Humain ?

Ils sont devenus humains deux mille siècles avant nous. Ils ont appris à vivre en paix et en symbiose avec la nature. Peut-être vont-ils avoir le temps de nous l'enseigner... E n octobre 2034, une équipe de chercheurs - deux Français, un Allemand, et un pilote états-unien - surprend, au coeur de la forêt guyanaise, une cité souterraine peuplée de huit mille Néanderthaliens hautement civilisés, rescapés d'un temps hors de l'Histoire, qu'ils baptisent Néanders. Trois mois plus tard, nos chercheurs ont apprécié leur art de vivre aussi raffiné qu'éloigné du nôtre : en démocratie directe, sans chef d'Etat, élus ou fonctionnaires, on prend en quelques heures des décisions unanimes... L'activité des citoyens est bénévole la moitié du temps... Des procédés créent des écosystèmes au lieu de les détruire... Une production d'énergie d'un demi-mégawatt de capacité seulement pour toute la cité... Des habitants athées ou croyants qui depuis la nuit des temps n'en font plus un objet de conflit, mais ont appris très tôt à respecter la parole de l'Autre pour entretenir une sagesse commune... A l'équipe, déjà complétée d'une éthologue linguiste franco-brésilienne, s'ajoute un Anglais de l'Unesco. Grâce à lui, un délégué néander va comparaître devant les Nations Unies et expliquer en français à la planète qu'il leur importe peu d'être admis ou non comme êtres humains, mais que nos institutions et notre art de vivre doivent changer de fond en comble si nous voulons conserver en nous la qualité d'humanité... Pas facile, car la financiarisation mondiale perçoit le danger, et passe à l'offensive ! Le deuxième tome d'une fiction d'anticipation qui questionne notre humanité et notre contemporanéité avec justesse et puissance. Né en 1937, André Teissier du Cros est ingénieur, écrivain et économiste. Membre de l'Académie des Hauts Cantons et Président-fondateur du Comité Bastille, il est l'auteur de nombreux ouvrages et articles. En parallèle d'une vie professionnelle et associative prospère, il rédige Néander, une saga d'anticipation en trois parties qui questionne notre rapport à l'Humain et à la Vie qui nous entoure.

05/2021

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Prière et spiritualité

L’humilité, ni vue ni connue

L'humilité est tendance. La voici devenue élément de langageA parmi d'autres, tels qu'ils sont choisis, codifiés, recommandés par des communicateurs avertis. D'humilité, vous entendez parler tous les joursA : les puissants s'en délectent, elle est une autorisation de visibilité, un droit de parole, l'adoucissant de la notoriété et un gage de confiance mutuelle. Comme si elle était de nature à "A faire passer la piluleA ".
Elle sert dans les négociations difficiles, utile aux directions qui se heurtent aux oppositions syndicales, elle précède les concertations socialesA , elle accompagne les luttes politique et les campagnes électorales, brandies par les plus fanfarons et les plus fiers candidats, décidés à tout pour être élus. Qui se hausse pour que sa tête dépasse ne manquera pas le marchepied de l'humilité. On pourrait multiplier les exemples.
Mais personne n'est dupe, et l'on est accablé de voir la diaphane humilité enrôlée au service des cyniquesA , le rire qui accueille ces propos est désabusé. C'est le rire triste de la désillusion. Ce peut devenir et cela devient, de fait, une colère juste. Le mot d'humilité est usé et trompeur. Dévalorisé, annexé par la langue de bois. Il est vrai que la langue de bois est comme une deuxième nature pour ceux qui, à tout bout de champ, hissent comme une bannière la pudique et discrète humilité.
Mais alors, comment la trouver sans l'aide des mots, sans l'appui des imagesA ? Que chacun essaie de tendre l'oreilleA : sous les rumeurs de sa vie, pleine peut-être, trop pleine souvent, qu'il retrouve le murmure de sa mémoire. Qu'à la source de son expérience personnelle, il écoute encore⦠Peut-être (sans douteA ! ) dans le bruissement des souvenirs, dans la dureté du présent, en entendra-t-il quelque écho.
Mais alors, comment la trouver sans l'aide des mots, sans l'appui des imagesA ? Que chacun essaie de tendre l'oreilleA : sous les rumeurs de sa vie, pleine peut-être, trop pleine souvent, qu'il retrouve le murmure de sa mémoire. Qu'à la source de son expérience personnelle, il écoute encore⦠Peut-être (sans douteA ! ) dans le bruissement des souvenirs, dans la dureté du présent, en entendra-t-il quelque écho.

10/2021

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Actualité médiatique France

Dessine-moi un désert. Anatomie d’un désastre sanitaire programmé

C'est grâce à des livres que les derniers scandales sanitaires ont pu être révélés, qu'il s'agisse de celui du Médiator, avec le livre d'Irène Frachon, ou celui d'ORPEA, avec le livre de Victor Castanet. Ici, en Haute-Marne, un scandale sanitaire est en train de se préparer : celui de créer un désert médical. Il est le résultat de décisions autoritaires et ruineuses prises par l'Etat et cautionnées par des collectivités locales (Département, Région et GIP du site d'enfouissement des déchets nucléaires de Bure). Mais plus de 500 soignants, des patients, près de 6 000 citoyens et de nombreux élus ruraux se mobilisent. Ils ne sont pas que des lanceurs d'alerte : ils ont élaboré un projet alternatif, professionnel, moderne et porteur d'espoir. Ce livre raconte le combat qu'ils sont en train de livrer et qu'il faut gagner sous peine d'accepter qu'un nouveau désert médical ne soit créé sous nos yeux et avec une débauche d'argent public. L'avenir de la santé de ces ruraux mérite d'entrer en résistance. Le Docteur Didier Loiseau est né à Langres. Suivant le parcours professionnel de son père, il a vécu successivement à Epinal, Verdun puis Paris. C'est là qu'il a fait ses études médicales, a été reçu à l'Internat des Hôpitaux de Paris puis nommé Chef de clinique à la faculté-Assistant des Hôpitaux. Mais en parallèle de ce parcours professionnel, il s'est investi dans la vie municipale de sa ville natale. Il a été successivement conseiller municipal, maire de Langres, président de la communauté de communes de l'Etoile de Langres puis du Grand Langres. A ce titre, il a présidé le conseil d'administration du centre hospitalier de Langres puis son conseil desurveillance. C'est par ce double parcours qu'il s'est impliqué dans la réorganisation de l'offre de soins de ce territoire et a été nommé au conseil scientifique et organisationnel. Désormais, il se bat avec les soignants pour un projet alternatif, professionnel et moderne.

12/2023

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Muséologie

L’art de concevoir et gérer un musée

A partir de 1975, une série impressionnante de constructions, d'extensions et de rénovations bouleverse le monde des musées, mobilisant les architectes les plus réputés. En témoigne le Centre Georges-Pompidou, inauguré à Paris en 1977. Aujourd'hui, la France compte plus de 2 000 musées. Il s'en construit toujours plus chaque année, que ce soit à Paris ou en région, et ils accueillent quelque 80 millions de visiteurs. Cet ouvrage offre la vision unique de deux personnes emblématiques du monde culturel en France ; les auteurs dressent un panorama complet des institutions muséales, du concept à la gestion concrète du projet et de l'établissement, à travers leur riche expé-rience, étayant leur propos par de nombreux exemples, définitions et recommandations issus de leur pratique professionnelle. Organisé selon les étapes d'élaboration du projet muséal, ce guide permet : - d'en comprendre les enjeux ; - d'identifier et de situer chaque acteur aux différents stades de ce projet ; - d'élaborer un projet scientifique et culturel (PSC) ; - de définir les orientations et les stratégies ; - d'acquérir les notions indispensables (définitions, chiffres-clés, etc.) à la gestion de projet ; - de déterminer l'enveloppe budgétaire nécessaire ; - d'analyser les interactions entre les collections, les publics, l'environnement et le futur bâtiment ; - de conduire le projet jusqu'à l'inauguration de l'établissement ; - de gérer et d'entretenir le musée, d'accueillir le public, etc. Il aborde aussi bien les constructions neuves que les réhabilitations et les extensions de musées, en s'appuyant sur des réalisations exemplaires récemment inaugurées, tout en articulant l'organisation du projet muséal autour d'un programme ou d'un PSC. Véritable outil pédagogique, cet ouvrage est destiné aux chefs de projet, directeurs d'établissement et conservateurs, élus locaux et services techniques des collectivités, ainsi qu'aux architectes et programmistes. Cette 2° édition met l'accent sur la dimension sociétale des musées à travers l'art-thérapie et la conservation. Elle intègre des musées qui ont vu le jour ou ont réouvert à la suite de travaux de restauration ou d'embellissement (le musée Soulages, le musée de Cluny, le nouveau musée IMA, etc.). Elle tient également compte du contexte sanitaire récent qui a vu croître la fréquentation numérique des musées, notamment via les réseaux sociaux.

10/2023

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Poésie

Sublimisme balkanique. Tome 1, Poètes de Croatie

"Dès que j’ai commencé à écrire de la poésie, je me suis interrogé sur sa nature. Les conceptions traditionnelles me laissant insatisfait, j’ai peu à peu développé ce que j’ai appelé "sublimisme". Le sublimisme n’est pas un programme poétique. Il n’est pas une école d’écriture. Je le considère comme une philosophie de la poésie. Il est pour moi une rencontre, une action commune d’interprétation et de production des oeuvres. Il me porte vers une conception de la création poétique où, pour le poème, le mot était au début, comme Dieu pour le monde. Ainsi les poètes créent-ils une nouvelle homériade où, contrairement à l’antique, le mot est au même moment porteur du rôle principal et du dieu qui l’actionne. L’être humain devient homme par l’action du mot qui va le promouvoir en être créatif. Et les poètes élus deviennent de nouveaux rhapsodes, qui propagent une nouvelle histoire de ce monde. Marqué par mes propres expériences de guerre et de paix, je me suis senti particulièrement concerné par le fait de montrer comment les poètes slaves du Sud ont réagi sur la récente période de guerre. Les poètes qui répondent à ma définition du sublimisme balkanique, s’ils ont subi la guerre et son choc post-traumatique, ne sont pas tombés dans un état de haine ou de vengeance. Au contraire, ils sont parvenus à sublimer dans la poésie et par la poésie ce qui a traumatisé leur chair ou leur imaginaire, créant un être esthétique, le Beau, complètement ouvert au monde. Dans ce premier opus, je présente une sélection de dix poètes de Croatie, bien conscient des limites et de la subjectivité de ce choix. Il sera suivi de deux autres, consacrés à des poètes de Bosnie-Herzégovine et de Serbie. En cette année où la Croatie rejoint l’Union européenne, ouvrant la voie aux autres nations slaves du Sud, j’ai la faiblesse d’espérer que ce modeste ouvrage contribuera à jeter des ponts entre ces nations et la francophonie. Tomislav Dretar. Dans ce choix dont l’anthologiste assume ainsi la subjectivité figurent de grands noms de la poésie croate contemporaine, mais aussi des poètes moins connus qu’il apprécie tout autant.

01/2013