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Francesco Pittau, Gervais

Extraits

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Littérature étrangère

Secrets d'alcôve. Le roman des trois femmes les plus influentes de la Phalange

« Carmen, Pilar, Mercedes pourraient être n’importe quelle femme espagnole des trente premières années du siècle passé. Cependant, le destin a voulu qu’elles soient les compagnes de trois hommes qui ont marqué le devenir de l’histoire récente de l’Espagne. Elles ont été les témoins muets de faits historiques qui ont changé l’Espagne joyeuse de la Seconde République en la triste Espagne de la Guerre Civile et de la dictature. Grâce à leurs regards, et sûrement aussi à leur intelligence, leur envie ou leur ambition, elles ont, au second plan, collaboré à concevoir des événements qui ont précipité l’Espagne dans une guerre civile. » Carmen DomingoNous sommes en Espagne à la veille de la guerre civile. Les phalangistes luttent contre les « rouges » et essaient d’imposer leur vision d’une Espagne traditionnelle, catholique et hiérarchique, dans laquelle les femmes occupent un rang inférieur. C’est dans ce contexte que l’on retrouve Carmen Polo, Pilar Primo de Rivera et Mercedes Sanz Bachiller, épouses des trois plus influents hommes de l’époque et qui ont marqué l’Histoire : José Antonio Primo de Rivera, Onésimo Redondo et bien sûr, Francisco Franco. En alternant leurs pensées, Carmen Domingo nous offre un roman choral d’une grande véracité. D’une écriture précise et magistrale, elle nous replonge dans une époque capitale de l’Espagne. En évoquant le quotidien de femmes qui ont en réalité fait basculer l’Histoire, elle nous offre un point de vue d’une grande originalité en donnant une voix à celles que l’on a longtemps fait taire.

04/2011

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Beaux arts

La peinture de la Renaissance italienne

La Renaissance italienne, du début du XVe à la fin du XVIe siècle, est l’une des époques les plus exaltantes de l’histoire du monde. Le domaine de l’art en témoigne merveilleusement : des ors du gothique tardif à la découverte de la perspective, de la science géométrique au faste des cours, de la compétition entre les grands maîtres à la diffusion de l’art sur l’ensemble du territoire, jusqu’aux raffinements du maniérisme et à la peinture sacrée. Ce livre spectaculaire présente certains des plus grands chefs-d’oeuvre de la Renaissance italienne en suivant un ordre chronologique, mais avec un choix éditorial particulier : familiariser l’oeil du lecteur avec les oeuvres, à travers des reproductions d’un format totalement inédit, pour "entrer presque physiquement" en contact avec les peintures, se placer aux côtés des artistes dans une position privilégiée et rapprochée. À travers une sélection d’oeuvres célèbres et de chefs-d’oeuvre "cachés", le lecteur pourra s’immerger dans le raffinement des techniques et des matériaux des maîtres du gothique tardif, comme Gentile da Fabriano et Pisanello ; comprendre la rigueur intellectuelle de Piero della Francesca ; suivre la beauté de la touche picturale de Giorgione et de Léonard de Vinci, comparée à la ligne graphique fluide de Raphaël ou à l’empâtement chromatique ardent de Titien ; partager le frisson de la forme complexe et pourtant impeccable chez les maîtres du maniérisme, comme Pontormo et Bronzino ; arriver jusqu’à la fin de la Renaissance en compagnie de Jacopo Bassano et du Tintoret.

10/2013

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Lecture 9-12 ans

Les aventures de Nono

Ecrit en 1901, soit cinq ans avant Terre libre, par l'éditeur et militant libertaire Jean Grave, une des grandes figures de l'anarchisme français de la fin du XIXe et du début du XXe siècle, le conte Les aventures de Nono vise avant tout à divertir mais aussi à faire réfléchir ses jeunes lecteurs. Derrière les aventures rêvées du jeune Nono, Jean Grave ébauche l'esquisse d'une autre société, d'une société d'êtres humains libres et égaux. Il propose une alternative en opposant deux sociétés distinctes que le petit garçon va successivement observer. D'abord l'Argyrocratie, pays de la propriété mais aussi de l'obéissance aveugle et de la pauvreté. Puis le pays d'Autonomie, où règnent la liberté et le libre-arbitre. Grâce à la connaissance des deux mondes, Nono pourra, en toute conscience, sortir de l'aveuglement nourri par les traditions, les superstitions et tous les pouvoirs établis et devenir, grâce à sa propre réflexion, un adulte libre et responsable. Prototype du roman libertaire pour la jeunesse, Les aventures de Nono est un conte qui refuse la moralisation et qui prône la liberté de penser pour tous les êtres humains, en particulier les enfants, avenir d'une autre société. A l'instar de Terre libre, ce premier roman pour les enfants répondait à une commande du pédagogue libertaire Francisco Ferrer Guardia, soucieux de créer des ouvrages pour les élèves de la fameuse Ecole moderne fondée par lui à Barcelone, la "rose de feu" de l'anarchisme ibérique, cette même année 1901.

02/2018

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Beaux arts

Argenteuil, visions futures. Art Nouveau - Art Déco

L'abbesse et femme de lettre Héloïse, la tunique du Christ conservée dans la basilique Saint-Denys, l'invention de l'asperge blanche en 1860, la présence des impressionnistes dans les années 1870-1880, notamment celle de Monet, puis la fabrication d'aéroplanes et d'automobiles ont valu à Argenteuil une renommée mondiale. Quatrième ville en population de l'Ile de France, après Paris, Boulogne et Saint-Denis, Argenteuil est comprise entre la Seine et des collines ou "buttes" aux vues imprenables qui confèrent à certains quartiers aux rues pentues un air de San Francisco. Le passage du bourg maraîcher et du temps des ginguettes à la ville industrielle a engendré la construction de cités-jardins pour les employés et les ouvriers des entreprises, puis des premières habitations à bon marché monumentales et colorées. Autour de 1900, puis dans les années 1920, Argenteuil a vu la construction de maisons, de villas, d'immeubles de rapport, d'écoles, de maternités, de bains publics, de monuments... dans les styles Art Nouveau et Art Déco. Autant d'architectures inventives, encore trop peu connues, qui s'égrènent au fil des pages de ce livre. Mais Argenteuil a aussi accueilli un artiste visionnaire, un maître de la science-fiction, Albert Robida qui, à partir de 1882, multipliant les dessins d'anticipation, a imaginé ce que serait la vie dans les années 1950. Ses visions de la ville du futur sont présentées ici à côté de celles de l'artiste contemporain Juan Carlos Figuera illustrant le rêve de reconquête des bords de Seine.

01/2019

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Littérature érotique et sentim

Turpitudes

En traversant la vie, méfiez-vous, une rencontre peut en cacher une autre et même plusieurs autres. Ainsi, quand il fait la connaissance de Wladi entre San Francisco et Paris, le narrateur, globe-trotter infatigable, ne sait pas qu'il sera entraîné à côtoyer quatre autres pittoresques personnages, et surtout qu'il va leur faire avouer les addictions qui les obsèdent. Wladi et ses amis se prennent pour des conquérants du sexe opposé, ils ne pensent qu'à ça. Le bonhomme Freud avait raison, ces cinq-là ne cherchent qu'à assouvir leurs désirs au gré de leurs pulsions. Mais ces hommes littéralement habités par leurs turpitudes rencontrent bien des surprises qui les laissent désemparés, quand ils sont confrontés à la volonté de femmes plus perverses qu'eux. Car les femmes ne sont pas en reste dans ce roman où, sans pudeur, elles se laissent mener par leurs envies de sexe, passagères ou récurrentes. Comme témoin ou comme acteur, chacun des cinq compères en fera la troublante expérience dont il restera marqué pour le reste de leur vie. Des rivages de la riviera mexicaine du Yucatan jusqu'aux bords du Tage à l'issue de la Révolution des Oeillets, en passant par le Berlin de la guerre froide, la France rurale de l'après-guerre, ou le Paris du 21ème siècle, l'auteur nous fait vivre les passions charnelles exacerbées qui secouent les âmes et les corps des hommes comme des femmes à l'existence lisse qui peuvent se révéler brusquement sous leur véritable nature.

01/2017

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Littérature érotique et sentim

Une saison à Longbourn Tome 2 [EDITION EN GROS CARACTERES

Et si tout commençait aujourd'hui ? Imaginez vous à San Francisco un dimanche, quand soudain une bohémienne vous saisit la main pour y lire votre avenir. Amusé, vous vous laissez faire, mais dans l'instant son regard se fige, elle devient livide. Ce qu'elle va finalement vous dire... vous auriez sûrement préféré ne pas l'entendre. A partir de là, rien ne sera plus comme avant, et il vous sera impossible de rester sur les rails de la routine habituelle. C'est ce qui va arriver à Jonathan dans ce nouveau roman de Laurent Gounelle. A la suite de cette rencontre troublante, il va se retrouver embarqué dans une aventure de découverte de soi ponctuée d'expériences qui vont changer radicalement sa vision de sa vie, de la vie. Ce roman, dont l'intrigue est basée sur des expériences scientifiques réelles, éclaire d'une lumière nouvelle notre existence et nos relations aux autres, et apporte un souffle d'air pur dans notre vie. Un nouveau roman lumineux et positif de Laurent Gounelle par l'auteur de Les dieux voyagent toujours incognito, L'homme qui voulait être heureux, et Le philosophe qui n'était pas sage. Ces deux derniers titres sont également disponibles aux éditions de la Loupe. Biographie de l'auteur Ecrivain, Laurent Gounelle est aussi un spécialiste des sciences humaines, formées en France et aux Etats-Unis. Ses livres expriment sa passion pour la philosophie, la psychologie et le développement personnel. Les romans de Laurent Gounelle sont tous des best-sellers, traduits dans le monde entier.

02/2015

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Muséologie

Histoires de musées. Souvenirs d'un conservateur

Historien de l'art et conservateur de musée, Michel Laclotte (1929-2021) fut une figure majeure de la vie culturelle française des années 1950 aux années 2010. Après plus de vingt ans passés au département des Peintures du Louvre, pendant lesquels il organise la création du musée du Petit Palais d'Avignon, puis conduit celle du musée d'Orsay, il devient, au sein du Louvre, le pilote de l'immense chantier de réaménagement du musée dont il sera, en 1993, le premier président-directeur. Enfin, à partir de 1995, il conduira avec les universitaires la création tant attendue de l'Institut national d'histoire de l'art. Ce charismatique "? chef d'orchestre ? " , selon ses collaborateurs, relate ici les facettes d'un métier passionnant et méconnu ? : l'aménagement complexe des salles, les délicats problèmes d'éclairage, de restauration des oeuvres, l'organisation des expositions temporaires, les négociations subtiles pour acquérir un Piero della Francesca ou un Georges de La Tour et la joie d'enrichir les collections publiques. Avec simplicité et humour, il nous familiarise avec le monde de l'art à travers ses recherches personnelles autour des primitifs italiens ou français et ses rencontres ? : ainsi nous fait-il partager ses amitiés avec les plus grands historiens de l'art, ce qu'il doit à ses maîtres, les artistes et personnalités croisés tout au long de son exceptionnelle carrière. Avec Histoires de musées, il nous livre un document essentiel sur un demi-siècle de politique culturelle et un témoignage sans équivalent sur le métier de conservateur.

05/2022

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Cocktails

A la santé du botaniste

Le scotch a émergé de l'orge, la tequila de l'agave, le rhum de la canne à sucre, le bourbon du maïs, et le Saké du riz. Dans A la santé du botaniste, Amy Stewart explore la gamme étourdissante d'herbes, de fleurs, d'arbres, de fruits et de champignons que les humains ont réussi à transformer en alcool au fil des siècles. Mais, de toutes les plantes extraordinaires et obscures qui ont été fermentées et distillées, qu'elles soient dangereuses, étranges ou anciennes de plus de 60 millions d'années, chacune a apporté une contribution culturelle unique à nos traditions mondiales de consommation d'alcool et à notre histoire. Ce fascinant mélange de biologie, de chimie, d'histoire, et de mixologie - avec plus de cinquante recettes de boissons et de conseils de culture pour les jardiniers - fera de vous l'invité le plus populaire de tous les cocktails. Critiques : " Amy Stewart a une façon de rendre le jardinage excitant, même un peu dangereux. "-The New York Times " A la santé du botaniste, est un livre à boire, pas un livre à déguster avec modération... " - Washington Post " Stewart éduque adroitement le lecteur sur l'alchimie derrière certains de nos alcools les plus chers. " - San Francisco Chronicle " Mme Stewart est une excellente écrivaine - claire, concise et particulièrement douée quand elle s'aventure dans les aspects les plus techniques de la production d'alcool... En sirotant un cocktail en feuilletant ce beau volume, j'ai découvert que Mme Stewart savait comment transformer un cocktail ordinaire en un cocktail intrigant. " - Wall Street Journal

06/2022

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Histoire internationale

Charles Quint (1500-1558). L'indomptable

Européen dans l'âme et par le sang, rarement souverain ne l'aura été autant que Charles Quint (1500-1558). Né Habsbourg, héritier de la Hollande, de la Belgique et du Luxembourg réunis, des royaumes d'Espagne. de Naples, de Sardaigne et de Sicile, il est, à vingt ans, élu Empereur du Saint-Empire romain germanique, au grand dam de François 1er, qui en convoitait le titre. Leur rivalité est l'un des axes de cette biographie passionnante. Le roi français aurait-il accepté la main tendue que lui offrit à plusieurs reprises le petit-fils des Rois Catholiques, l'histoire européenne en aurait à coup sûr été changée. Car les défis à relever ne manquent pas en ce siècle de la Renaissance. Les passions religieuses enflamment les Européens, l'intransigeance du moine Luther et l'arrogance des papes achevant de diviser le continent. Le rêve de Charles Quint de réaliser une Europe unie ne résistera pas non plus aux poussées de l'Empire ottoman qui menace à ses frontières. Au fil des pages où l'on croise tour à tour Henri VIII, Mary Tudor, Erasme. Titien mais aussi Magellan, Hernàn Cortés, Francisco Pizarro et Barberousse. Lindsay Armstrong dresse un portrait saisissant du premier et dernier Empereur des deux mondes. Curieux et vif, tour à tour drôle et piquant. fin gourmet et amateur d'art, mélancolique aussi, sa personnalité domine celles de ses contemporains et offre un modèle noble du Prince, qui revit ici dans toute sa splendeur.

11/2014

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Policier-Espionnage

XIII Trilogy - Jones Tome 2 : Rouge Alcatraz

Le lieutenant Jones poursuit sa formation de pilote à l'école de la Navy de Patuxent River, où elle continue à prouver son expertise des techniques de close-combat et plus encore du maniement de divers appareils volants. Si certains sont nés avec une cuillère en argent dans la bouche, c'est sûr qu'elle est née avec des petites ailes dorées dans le dos. Pendant ce temps-là, les deux dangereux activistes amérindiens Karkajou et Crow Dog, qui se sont emparés de l'îlot d'Alcatraz, défient le gouvernement américain afin d'obtenir l'application des nombreux traités signés et l'obtention de droits civiques. Après son évasion, Marcus, le frère aîné de Jones, a rejoint leurs rangs. Le président Dixon charge le général Ben Carrington de régler par tous les moyens la crise à Alcatraz : les Red Warriors retiennent une centaine d'otages, dont une douzaine de femmes et enfants. Le général a besoin d'un officier pour le seconder, et qui d'autre que Jones pourrait s'acquitter de cette tâche ? Les Red Warriors acceptent de recevoir la délégation du général Carrington. La maire de San Francisco et le président ont été bien clairs : tout doit être réglé sans bain de sang. C'est donc sans armes qu'ils accosteront à l'îlot... Mais si tout ceci n'était qu'un piège ? Et surtout, Marcus pardonnera-t-il à sa soeur de l'avoir dénoncé et envoyé au pénitencier, même si c'était pour lui sauver la vie ?

06/2024

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Economie

Corse et Sardaigne, îles autonomes ? Un regard croisé

La Sardaigne et la Corse sont géographiquement si proches l'une de l'autre qu'il peut sembler étrange qu'aucune étude de leurs rapports économiques, en dehors du problème de la contrebande, n'ait été faite à ce jour. Cela tient au fait qu'elles sont reliées historiquement à deux Etats en compétition depuis des siècles en Méditerranée, mais aussi à ces frontières invisibles, nichées souvent dans le psychisme des hommes et qui sont tout aussi séparatrices que les frontières officielles. La construction européenne modifie lentement ces données historiques. La Sardaigne est une île largement méconnue en France, tandis, qu'en Italie, la Corse, depuis la dernière guerre, est redevenue "terra incognita". En Sardaigne, on souligne son ascendance corse lorsqu'on s'appelle Comiti, Quilichini, Alfonsi, Susini, Lorenzoni, Nicoli, Fieschi, Mela, Santoni, Morazzani... ou Cossu. L'ancien Président de la République italienne, Francesco Cossiga, se plaît à dire que son nom est une déformation de Corsica, en raison d'une lointaine ascendance corse de son aïeul. En France, tradition assimilationniste oblige, qui connaît la consonance sarde de noms tels que ceux de Cavada, qu'on trouve dans le Nuoro, Sardou auquel on a rajouté un o pour respecter la prononciation originelle, de Cubadda, l'ancienne présentatrice du journal télévisé ou du député Porcu qui aurait pu rajouter un o pour se préserver des probables sarcasmes que son nom a du lui faire subir dans sa jeunesse ? En Corse, la fascination ou le tropisme pour un nord riche et puissant, entretenu et conforté par le jacobinisme français, a détourné lentement ses habitants de ses voisins du sud. Ce livre tente de percer quelques fenêtres dans ce mur invisible construit par la folie des hommes et des nations et qui a séparé, longtemps, les deux îles. Il voudrait, aussi, tracer quelques pistes d'un avenir commun. Il n'est pas interdit de rêver.

05/2017

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Beaux arts

Gustave Dreyfus. Collectionneur et mécène dans le Paris de la Belle Epoque

Au cours de sa vie, le collectionneur parisien Gustave Dreyfus (1837-1914) a rassemblé plus de 1600 oeuvres d'art de la Renaissance, qui étaient exposées dans son appartement situé boulevard Malesherbes. Ses nombreux visiteurs avaient ainsi l'occasion d'admirer des sculptures de Desiderio da Settignano et Francesco Laurana, des tableaux attribués à Jacopo Bellini et à Botticelli, et surtout un nombre impressionnant de médailles et de plaquettes : la collection de bronzes de Dreyfus était en effet l'une des plus importantes d'Europe, comparable à celle du musée du Bargello. Amateur passionné, Dreyfus était une figure incontournable dans le milieu intellectuel et artistique de son époque. Il connaissait la marquise Arconati-Visconti, Edmond de Goncourt, la princesse Mathilde Bonaparte, les Camondo et les Rothschild, mais aussi de nombreux artistes comme Auguste Rodin, Gabriele D'Annunzio ou Jules Massenet. Il fréquentait Adolfo Venturi et le jeune Bernard Berenson ; il était un habitué des cabinets du Louvre, où il rencontrait Charles Ephrussi, Léon Bonnat ou des conservateurs réputés comme Clément de Ris et Philippe de Chennevières. Grand voyageur, Dreyfus faisait preuve d'un goût et d'un talent exceptionnels, et toute occasion lui était bonne pour enrichir sa collection en suivant les conseils que lui prodiguaient s. amis Alfred Armand et Wilhelm von Bode. Aujourd'hui, la plupart de ses médailles et plaquettes italiennes, tout comme une bonne partie de ses tableaux et sculptures, se trouvent dans les plus importantes collections américaines, notamment la National Gallery de Washington et la Frick Collection de New York, où elles sont arrivées par le biais du marchand d'art Joseph Duveen. D'autres pièces de première importance - tels le Buste de Diotisalvi Nerani par Mino da Fiesole, le Saint Jérôme de Bartolomeo Bellano, ainsi qu'un corpus d'une centaine de médailles et petits bronzes - enrichissent les collections du musée du Louvre, à la suite de donations effectué. par Dreyfus et sa famille.

06/2019

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Beaux arts

Primatice architecte

Bien que Giorgio Vasari ait fait l'éloge de ses constructions françaises et assigné ainsi à Primatice (1504-1570), héritier de Raphaël et de Giulio Romano, une place éminente parmi les architectes de la Renaissance, l'histoire de l'art a tardé à reconnaître son oeuvre. En 1900, Louis Dimier a mis en relief le rôle fondamental qu'avait joué l'architecture dans son itinéraire artistique. Mais tout au long du XXe siècle la recherche ne s'est guère intéressée à cet aspect essentiel de son activité et les organisateurs de la grande exposition de 2004, Primatice maître de Fontainebleau, ont préféré ne pas aborder le sujet. Quand cette exposition vint à Bologne, ville natale de l'artiste, nous avons publié un ouvrage collectif Francesco Primaticcio architetto, le premier consacré à cette problématique. Le présent volume en reprend l'essentiel, c'est-à-dire les contributions concernant l'oeuvre architecturale de Primatice en France, revues par les auteurs et enrichies de réflexions nouvelles. Victimes de l'évolution du goût, la plupart des bâtiments de Primatice, souvent restés inachevés, ont disparu et l'absence de dessins d'architecture autographes rend encore plus difficile l'étude de son oeuvre. Si les caractéristiques du style architectural de Primatice sont encore visibles au château de Fontainebleau et dans la chapelle funéraire de Diane de Poitiers à Anet, les restitutions graphiques, fondées sur la recherche archéologique et l'étude critique des documents, peuvent seules donner une idée des édifices détruits: la fontaine d'Hercule, la grotte du château de Meudon et la Rotonde des Valois. Ces édifices révèlent un artiste de premier rang, créateur d'architectures spectaculaires, promoteur d'échanges renouvelés entre la France et l'Italie, auteur de synthèses originales associant les deux cultures. Cette oeuvre jette une lumière nouvelle sur la réception de la Renaissance italienne en France entre 1540 et 1570 et les métamorphoses du vocabulaire architectural qui eurent lieu pendant cette période. Elle illustre de manière exemplaire la circulation des modèles et des savoirs.

04/2010

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Littérature comparée

Libertés & contraintes. Cultures, arts, sociétés

Les notions de "liberté" et de "contrainte" sont avant tout présentes dans le champ du Droit. C'est dire si elles sont consubstantielles à l'organisation des sociétés. Mais la vie imaginative, la création littéraire, artistique et tout ce qui ressortit à la culture font aussi partie intégrante des sociétés ; c'est cette seconde orientation qu'investit le présent ouvrage collectif par le truchement de l'examen, croisant les approches de façon interdisciplinaire et interséculaire, de la tension entre ces deux pôles. Sa première partie, Sociétés, scrute des enjeux politiques, sociaux, culturels et artistiques de cette dichotomie à partir d'objets d'étude aussi variés que, entre autres, la traduction au XVIIIe siècle par l'abbé Prévost d'une compilation anglaise de récits de voyages, la direction des arts sous Napoléon, un cas d'errance gouvernementale lors des confinements liés à la pandémie de Covid-19 de 2020 ou encore l'appréhension transhistorique de l'apprentissage de la musique par les personnes aveugles. La deuxième partie de ce livre est consacrée aux rapports que l'écriture peut entretenir avec la censure ou les normes en vigueur, que les écrivains s'en jouent, s'en affranchissent ou les transforment en création augmentée. De Mirabeau et Sade à l'auteur israélien contemporain Tomer Gardi en passant par Francesco Gritti, le romancier et pamphlétaire vénitien de la fin du XVIIIe siècle, chacun trouve sa voie en la matière d'une façon spécifique ; mais tous ont en commun d'y parvenir au nom de la liberté de pensée. La troisième, enfin, Contraintes et émancipation des formes, est souvent amenée à aborder les dynamiques positives qu'engendre la contrainte. Si le champ de la littérature continue à y être exploré par le biais d'un chapitre sur Georges Perec ou d'un autre sur Jacques Réda, celui de la musique réapparaît à travers, par exemple, la démarche dodécaphonique de Rodolfo Halffter, compositeur exilé au Mexique à la suite de la Guerre Civile espagnole.

01/2024

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Biographies

Vies, morts et renaissances de Goliarda Sapienza

Romancière, Goliarda Sapienza (1924-1996) a eu une vie qui s'apparente à un roman. Sa traductrice nous propose, à travers le portrait passionné d'une femme hors du commun qui a traversé le XXe siècle, la genèse d'une oeuvre vibrante de ferveur et une aventure éditoriale très singulière. Nathalie Castagné nous raconte les vies (militante, actrice, délinquante, prisonnière, enfin romancière), les morts (la prison, les tentatives de suicide, l'obscurité) et les renaissances (la passion de l'écriture et le triomphe posthume) de cette personnalité qui va devenir une icône littéraire et féministe. Enfant de famille recomposée et révolutionnaire, Goliarda Sapienza a grandi dans le bain de l'engagement socialiste, de la fréquentation des déshérités. Elle est tôt passée d'une Sicile dont l'empreinte la marque définitivement à Rome où elle devient comédienne de théâtre et actrice de cinéma. Elle vit et collabore avec le cinéaste et cadre du Parti communiste italien Francesco Maselli. Mais sa grande affaire sera son oeuvre, commencée avec des poèmes et des textes autobiographiques. Après plusieurs publications et des carnets intimes, c'est dans son grand roman, L'Art de la joie, et dans son héroïne, Modesta, qu'elle met l'essentiel de sa vie et de ses aspirations, jusqu'à sa mort, solitaire, malgré le soutien sans faille de son second compagnon, Angelo Pellegrino, de vingt ans son cadet. Ce chef-d'oeuvre fut partout refusé en Italie. Ce que réparera la traduction posthume en français qui obtient un succès phénoménal jamais démenti jusqu'à ce jour, permettant une réhabilitation spectaculaire de Goliarda Sapienza dans son pays et sa notoriété mondiale. Nathalie Castagné a traduit la totalité de l'oeuvre de Goliarda Sapienza dont elle a fait découvrir L'Art de la joie. Elle est par ailleurs l'auteur de deux romans, Sebastian ou la Perdition (La Différence) et L'Harmonica de cristal (Seuil), et d'un récit poétique, Perséphone (La Différence). Elle a traduit entre autres Umberto Saba, Dario Bellezza, Elisabetta Rasy, Pier Paolo Pasolini, Giorgio Vigolo.

05/2024

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Espagnol apprentissage

Fiction et café dans une vallée impériale. Trois romans de la fazenda esclavagiste au Brésil

Quiconque s'intéresse au Brésil, à son histoire et à la structuration de sa société, connaît l'importance de la vallée du fleuve Paraïba do Sul, qui depuis l'Etat de São Paulo, s'infléchit vers le Nord-est entre Rio de Janeiro et Minas Gerais. C'est là que le café, qui a dominé l'économie du pays pendant si longtemps, a commencé à être cultivé à grande échelle, en complète dépendance de l'importation en masse de travailleurs esclaves depuis l'Afrique. Actuellement, le visiteur de passage aurait besoin qu'on le mette au courant de cette histoire, car l'enfilade de collines arrondies dénudées des arbres qui autrefois les recouvraient, ne garde aucune trace des caféiers qui les ont remplacés. Quelques demeures seigneuriales du 19e siècle, quelques-unes en ruines, d'autres devenues des hôtels où l'on s'échappe de Rio pour un week-end, c'est tout ce que les anciennes fazendas présenteront aux yeux du visiteur pressé. (...) Quant à l'expression littéraire qu'a pu se trouver cette société bâtie sur des bases aussi brutales pendant cette même période, c'est la question suscitée par ce livre. C'est vers la moitié du 19e siècle que la fertilité du sol commence à s'épuiser, l'abolitionnisme à se propager, et que les habitants de la zone caféière, propriétaires, travailleurs libres et esclaves, sentent que la vallée et leur mode de vie étaient condamnés. Les plantations migraient vers l'Ouest, vers São Paulo, où elles allaient prendre un nouvel essor. Comment se fait-il que des romans intéressants, révélateurs et subtils aient pu être écrits là où l'oppression régnait sans ménagement, associée à une économie qui se savait menacée d'étranglement par son régime social et économique ? Une partie de la fascination du livre de Regina M. A. Machado réside précisément dans ce paradoxe. Chacun à sa manière, très différents entre eux et chacun écrit par un auteur - José de Alencar, Bernardo Guimarães et Coelho Neto - détenteur d'une place et d'une renommée particulières au sein du canon officiel de la littérature brésilienne, les trois romans qu'elle a choisi de focaliser n'ignorent pas le cul-de-sac qui se dessinait pour la vallée. Au contraire, ils en révèlent les complexités dans la manière dont leur configuration fait refléter les problèmes nationaux dans le cadre restreint de la fazenda. John Gledson.

01/2011

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Beaux arts

Eglises Médiévales des Alpes-Maritimes

Savamment évoqué par Jacques Thirion dans son ouvrage Alpes romanes paru il y a quarante ans, et réexaminé depuis lors d'études monographiques ou à l'occasion du congrès de la Société française d'archéologie en 2010, le patrimoine religieux médiéval méritait que l'on aille plus loin, en posant sur lui un regard nouveau. Pour cette publication, il ne fut pas chose facile de déterminer les édifices qui allaient être évoqués. Chaque bâtiment, chaque ruine avait son sens et son histoire. Des choix ont été effectués cependant : certains édifices s'imposaient, d'autres ont été retenus pour la forte empreinte médiévale qu'ils pouvaient encore porter. En ouverture de l'ouvrage, une présentation générale des monuments chrétiens de l'Antiquité tardive et du Haut Moyen Age a paru nécessaire, tant le semis de lieux de culte, qui s'est mis en place par strates successives du ve au xe siècle, a influé sur la construction du paysage monumental roman. Ce tableau d'une christianisation qui irrigue largement le territoire et qui se poursuit, malgré l'instabilité politique, avec la période carolingienne, nous conduit au début du xie siècle, lorsque s'amorce, grâce à l'action de certains acteurs, évêques, ordres monastiques, seigneurs, un vaste mouvement de construction qualifié d' "architecture romane" . Ainsi le premier âge roman apparaît-il comme un temps de réorganisation où des forces structurantes sont à l'oeuvre, notamment celle du clergé régulier. Cette vague de construction fait naître des édifices qui se distinguent selon leur plan, la présence d'une crypte, la qualité technique et esthétique de l'appareil, son décor et parfois sa polychromie. Simplicité et austérité sont ensuite les maîtres-mots du second âge roman dont les chantiers se prolongent, bien plus qu'ailleurs, jusque dans la seconde moitié du xiiie siècle. Toute son élégance tient au talent des artisans et à leur maîtrise de l'outillage pour produire des parements homogènes et harmonieux, caractéristiques de cette période. C'est dans cet art maîtrisé de la taille que s'inscrivent les constructions de Valbonne ou de Grasse. Le corpus démontre également les liens qui s'établissent avec des formules architecturales adoptées dans le nord de l'Italie, le Languedoc et au-delà, la Catalogne. Une fois le cadre posé, les auteurs se sont attachés à reprendre, pour chaque édifice, l'examen des sources historiques et à fonder leurs nouvelles interprétations sur des observations de terrain. Chaque monographie évoque les sources écrites, réalise une description archéologique du bâtiment, en souligne les évolutions afin d'en proposer, in fine, la datation. Dans de nombreux dossiers, les connaissances ont été affinées par de nouvelles analyses ; la chapelle Saint-Sauveur sur l'île Saint-Honorat est ainsi mieux comprise grâce aux fouilles menées par Yann Codou, l'église Saint-Gervais de Sospel ou l'église Saint-Véran d'Ascros sont redécouvertes à la faveur des analyses de Catherine Poteur, la cathédrale de Vence s'impose comme un modèle dans les chantiers innovants du premier âge roman. L'ouvrage renouvelle les connaissances scientifiques sur cette architecture dont on conserve des exemples exceptionnels et qui font des Alpes-Maritimes un haut lieu des origines de l'art roman.

01/2021

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Philosophie

L'absolue simplicité

Ce volume rassemble quelques-uns des livres majeurs de Lucien Jerphagnon, enrichis de nombreuses transcriptions inédites de ses cours, conférences et émissions de radio qui permettent de mieux appréhender l'étendue de son oeuvre. On perçoit ainsi la sensibilité particulière d'un homme aux multiples visages. Homme d'enseignement tout d'abord, dont le sens de la pédagogie s'impose dès ses premiers cours au Grand Séminaire de Meaux, publiés ici pour la première fois. L'essentiel s'y trouve déjà : la vivacité d'un style "démocratique", selon Paul Veyne, qui d'emblée emporte le lecteur et le guide dans les raisonnements les plus complexes ; le ton, parfois badin, jamais guindé, toujours tenu ; surtout, le déploiement d'une pensée libre, profondément anticonformiste et d'une érudition inépuisable. Homme de fidélité ensuite, tant à Vladimir Jankélévitch, auquel il consacre, avec Entrevoir et vouloir, un court texte étincelant, qu'à ses compagnons de toujours, les Anciens. Des présocratiques à Augustin et d'Homère à Julien l'Apostat, il n'a cessé de leur rendre hommage. Juste retour des choses, c'est son "plus cher disciple", Michel Onfray, qui, rappelant dans sa préface ce qu'il doit à son "vieux maître", prolonge cette chaîne de transmission et de savoir. Homme de son temps enfin, comme en témoignent ses chroniques politiques des années 1990, Lucien Jerphagnon fut un virtuose du dialogue et de la conversation. Ses échanges avec Francesca Piolot, en conclusion de ce volume, sont à l'image d'une pensée en perpétuel mouvement où ne cesse d'affleurer la question qui traverse toute son oeuvre : pourquoi diable y a-t-il quelque chose plutôt que rien ?

10/2019

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Développement personnel

Méditer. Le bonheur d'être présent

" Un jour, tandis que je racontais mon parcours à un ami, je pris conscience des difficultés qui avaient été les miennes tout jeune : manque de confiance en moi, lourdeur de mon passé familial lié à la Shoah, sentiment d'être différent des autres... Mais aussi, et surtout, je pus mesurer à quel point la découverte et la pratique de la méditation m'avaient sauvé par la suite. Des êtres exceptionnels comme Francisco Varela, Khenpo Tsultrim Gyamtso ou encore Allen Ginsberg me l'ont enseignée en m'amenant à l'intégrer dans mon quotidien. J'ai pensé que le partage de mon expérience pouvait aider mes amis et mes lecteurs. Car, s'il est toujours intéressant de parler de la méditation, rien ne vaut sa pratique. La mise en images de mon itinéraire, de mes rencontres et de mes aventures s'est imposée à moi comme moyen de donner à voir un chemin de libération et d'épanouissement. La méditation est une manière de vivre, toute simple, à la portée de tous. Inutile d'aller au Tibet, de s'habiller avec une robe orange ou noire, de renoncer à notre monde. Non, méditer ne consiste pas à faire le vide dans notre tête, à nous réfugier dans une tour d'ivoire. C'est trouver le courage de reprendre le contrôle de notre propre vie, de prendre rendez-vous avec tout ce qui nous habite et nous meut. C'est pourquoi elle est une aventure formidable. En lisant ce livre, vous découvrirez comment vous mettre à la méditation. Elle pourra ainsi s'ancrer dans votre existence et la changer, pour le meilleur ", Fabrice Midal.

10/2019

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Romans de terroir

L'été Indien. D'après l'épopée du Moulin de Piot

Béatrice vient d'atteindre la majorité lorsqu'elle arrive en 1975 dans la Creuse, pour participer à un chantier international de jeunes volontaires au Moulin de Piot, lieu cosmopolite qui a accueilli de 1952 aux années 1980, environ 20 ? 000 jeunes de 53 nationalités. Réfractaire à bien des tâches, Béatrice gagne tout de même la confiance du maître des lieux, dont la droiture et la bienveillance lui serviront de repère tout au long d'un parcours chaotique. L'héroïne va se frotter à une galerie de portraits. Amoureuse d'un trompettiste de jazz, c'est en prison qu'elle accouche d'une petite Anna. C'est aussi là qu'elle commence à rédiger un manuscrit dans lequel elle manifeste le désir de coopérer dans son programme de réinsertion autour de l'oeuvre de son mentor. De multiples rencontres avec des personnages hauts en couleur, des lieux inattendus, un hommage à Claude Nougaro, jalonnent son itinéraire, tout comme des villes, des pays ? : Paris, New York, le Canada, San Francisco. Confrontée à la réalité socioculturelle et économique qui voit s'évanouir de belles illusions, c'est en puisant dans sa force créatrice, que l'héroïne rédige un projet onirique, avant de disparaître mystérieusement. Au-delà de l'histoire, ce roman tend à évoquer l'émancipation d'une jeunesse parfois égarée, en quête d'autres valeurs et le déclin observé en l'espace de quarante ans, dans un monde où la liberté d'expression est à nouveau menacée. L'été indien suggère une période flamboyante et éphémère, propice à la réflexion, au rêve, à l'évasion dont nous avons besoin.

11/2019

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Beaux arts

Antonello de Messine

Célèbre pour les prouesses illusionnistes de sa peinture, uniques au Quattrocento italien, et son art perçu comme un pont entre la manière du Nord et celle de la Renaissance italienne, Antonello de Messine (1435-1479) demeure un artiste mystérieux à bien des égards. Il constitue, comme Giorgione, une de ces grandes énigmes de l’art qui passionnent les spécialistes et les amateurs de peinture. Ayant voué sa carrière à ce peintre, Mauro Lucco, qui a été le commissaire de l’exposition historique de 2006 à Rome, réexamine ici d’une façon critique toute l’activité et l’œuvre d’Antonello : le milieu culturel de sa formation supposée à Naples — celui de la cour angevine du roi René puis du royaume d’Aragon — , l’hypothèse de voyages en Espagne, en Provence, voire dans les Flandres où il aurait assimilé la manière virtuose de la technique de la peinture à l’huile des pays du Nord, les conjonctures sur sa rencontre avec Piero della Francesca, l’inventeur de la modernité dans la péninsule italienne du XVe siècle, et, enfin et surtout, sa brillante carrière vénitienne qui fait de lui un des grands rivaux de Giovanni Bellini. L’ouvrage est abondamment illustré par un appareil confrontant l’œuvre à celle de ses confrères. Mais surtout la technique illusionniste si particulière à Antonello peut être approchée de manière exceptionnelle grâce à 80 macrophotographies. Elles permettent de découvrir au plus près le détail du rendu de l’exceptionnelle expressivité de ses visages : douleur du Christ aux outrages, arrogance ou mélancolie des gentilshommes, ironie ou impétuosité des marchands auxquels l’Italie doit alors son essor.

10/2011

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Rock

Rock'n'Road Trip

Une longue virée musicale à travers les USA, plus de 1 000 chansons répertoriées et décryptées état après état. D'une promenade sur le front de mer d'Atlantic City avec Bruce Springsteen à une virée sur Pacific Coast Highway avec les Beach Boys ; des guitares sudistes de Sweet Home Alabama par Lynyrd Skynyrd à l'évocation pastorale du Wyoming par Neil Young ; des bas-fonds du New York underground de Lou Reed au rêve hippie de Scott McKenzie à San Francisco ; du bitume de la highway 61 de Bob Dylan aux bayous de Louisiane de Creedance Clearwater Revival, le répertoire Rock'n'Roll est constellé de références à la géographie de l'Amérique. Deux ans durant les auteurs ont sillonné dans ses moindres recoins les Etats-unis, visité chacune de ses villes, longé ses rivières et ses fleuves, défié ses canyons et ses déserts. Des milliers de miles sur les routes d'Amérique à relever ces chansons légendaires ou méconnues intimement liées à la géographie du pays. Des milliers de chansons qu'il ont cherché à faire résonner avec la grande histore des Etats-Unis et avec les grands mythes américains. Au terme de leur voyage, ils ont identifié quelques 10 000 chansons ancrées dans le territoire américain. Ils ont retenu les plus marquantes, les plus emblématiques, les meilleures. Quelques 1 000 chansons et autant de lieux pour constituer un atlas musical inédit qui mêle la légende du Rock'n'Roll à l'aventure d'un road trip. Montez et attachez votre ceinture, vous avez entre les mains la bande son de votre voyage !

09/2023

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Littérature française

Poils de cairote

De novembre 2000 à juin 2003, j'ai vécu au Caire. Cinq fois par semaine, chaque petit matin et sans jamais faillir pendant plus de cinq cents jours, j'ai donné des nouvelles à quatre-vingt-dix-huit amis. Je me levais tôt. J'écrivais à la main. Je tapais sur mon écran. J'envoyais. Sans me retourner, sans me lire ni me relire. Le reste du jour, je me tenais sur le qui-vive, guettant la chose vue, vécue ou entendue, qui serait le "poil de cairote" du lendemain. Je ne savais rien de l'Égypte et je m'y trouvais soudain pour travailler. Je me doutais simplement que c'était un ailleurs fort. De moi, je savais que j'étais une machine occidentale assez finement réglée et que j'enchaînais sur quatre années passées à San Francisco. On ne pouvait guère rêver changement plus radical, ni surtout changement plus radicalement inscrit dans l'Histoire en train de se faire. Mon attention ne s'est pas portée sur les grands mouvements historiques, pas davantage sur le passé de l'Égypte, encore moins sur les mystères fumeux qui enrobent la recherche archéologique lorsqu'elle prétend racoler le grand public. Tout cela m'a intéressé, mais ce n'est pas ce dont le voulais entretenir mes amis. Je souhaitais, plus banalement, leur donner un regard quotidien sur Le Caire, dire ce que je voyais avec mes yeux malhabiles et partisans d'occidental, et le faire avec une régularité de métronome qui garantissait une certaine présence des intermittences du cœur, des sautes d'humeur, des semaines creuses et des jours pleins.

01/2004

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Histoire de la musique

Cultes ! Musique. 100 lieux mythiques de la musique

Découvrez les secrets des lieux les plus cultes de l'histoire de la musique dans le monde ! Notre planète est une gigantesque scène ! En cela, des milliers d'artistes se sont tour à tour appropriés des endroits devenus célèbres afin de créer des oeuvres aujourd'hui considérées comme incontournables. Embarquez immédiatement pour un exaltant tour du monde en compagnie des quelques-uns des groupes et artistes les plus emblématiques ! Direction Melbourne en Australie pour une ballade au fil de la AC/DC Lane avant de traverser l'iconique passe piéton d'Abbey Road en compagnie de Paul, John, Ringo et George. Visitez la maison de Janis Joplin à San Francisco et découvrez comment Johnny Cash s'est retrouvé à jouer ses plus grands hits devant une foule de prisonniers à San Quentin. Parcourez les routes sinueuses de Laurel Canyon à Los Angeles avec Crosby, Stills, Nash & Young et faites étape au Japon pour y retrouver Deep Purple, Phil Collins et Daft Punk. Roulez à tombeau ouvert sur la Tina Turner Highway avant de pénétrer les studios les plus légendaires de l'histoire de la musique. Revenez aux origines troubles de Billie Holiday et pactisez avec Robert John au célèbre crossroad, à Clarksdale, Mississippi. Revivez le concert de Jimi Hendrix à l'île de Wight avant de rendre hommage à Bob Marley en Jamaïque ! Au programme, 100 lieux pour 100 oeuvres incontournables. Des chansons, des clips ou encore des albums dont la musique peut accompagner la lecture de cet ouvrage réalisé par une équipe de spécialistes de la pop culture, agrémenté de photos et riche en anecdotes.

10/2021

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Littérature française

L'écrivain de province. Journal 1981-1990

" Dimanche 21 juillet, J'étais venu en Chine avec ce que je croyais être de graves problèmes à résoudre : après six mois en Californie, je sentais que je devais m'orienter, faire des choix de carrière, entreprendre un film, un livre, choisir la direction que je donnerais aux prochaines trente années de ma vie. Ce bref voyage place les choses en perspective. Les choix qui s'offrent à moi, les décisions que je dois prendre ont le poids et l'importance d'une aile de mouche dans l'incroyable aventure de l'humanité. Et dire qu'en Californie, quand nous allions dîner dans un restaurant végétarien de San Francisco, où un bonze en robe orangée nous tendait le menu, nous pensions côtoyer les mystères de l'Orient ! L'Orient est à la Californie ce que Disneyland est à la réalité. On y emprunte des signes, des couleurs, des rites, mais c'est toujours une entreprise de marketing. . ". Parcourant ce journal écrit en quatre saisons, sur dix ans, je découvre ma bougeotte : tantôt à New York, tantôt à Beijing, puis à Rome, Bruxelles ou lstanbul. Comme si, pour saisir mon coin de pays, j'avais besoin de ces repères. Or je ne sais plus bien mesurer les distances : le centre du monde a éclaté, les métropoles sont en orbite, le Québec à la périphérie, et je demeure, par choix, "un écrivain de province". Et puis l'idée de publier ce journal à Paris, où sont parus tous mes romans, donne au texte, il me semble, sa dimension réelle : celle d'une oeuvre de fiction à propos de ma vie privée. J. G.

03/1991

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Littérature étrangère

Lazarillo de Tormes

Publié en 1554, sans nom d'auteur, le Lazarillo de Tormès raconte, sous la forme d'une confession, les aventures juvéniles d'un crieur public qui s'estime parvenu au comble du bonheur en faisant ménage à trois avec la servante d'un archiprêtre. Mais, sous ces apparences facétieuses, se cache mal une satire de l'Espagne de Charles Quint, ce qui lui valut d'être mis à l'index en 1559. Aussi bien a-t-on été tenté d'y voir la main d'un écrivain érasmisant, mais les attributions qui en ont été faites récemment à Juan de Valdès ou Juan Luis Vivès sont inconciliables avec la date de sa composition, qui a pu être fixée postérieurement à leur mort. Cette objection ne vaut pas, par contre, pour Francisco de Enzinas qui, déjà célèbre dans les milieux de la Réforme par ses traductions de l'Institution de la religion chrétienne de Calvin et du Nouveau Testament révisé par Erasme, projeta en 1548 de publier, par nécessité financière, un "livre en espagnol", que l'on a pris à tort pour une simple traduction du latin ou du grec. Selon l'hypothèse émise par Roland Labarre, il ne s'agissait de rien de moins que du Lazarillo de Tormès qui, resté à l'état de brouillon lorsque Enzinas mourut le 30 décembre 1552, aurait été acquis par le libraire Arnold Birckmann, lequel l'aurait lui-même grossièrement remanié avant de le remettre à l'imprimeur anversois Martin Nuyts. Ainsi s'expliqueraient les nombreuses erreurs des princeps auxquelles la présente édition s'est efforcée de remédier.

02/2009

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Littérature étrangère

La vie vagabonde. Carnets de route (1960-2010)

Un demi-siècle " on the road ". Sans lui, la Beat Generation n'aurait pas existé. Lawrence Ferlinghetti, du haut de ses 100 printemps, en est la dernière voix vive et l'âme secrète. Fondateur de la librairie City Lights à San Francisco, qui fut le laboratoire d'où jaillirent les oeuvres de Kerouac, Corso, Ginsberg et consorts, Ferlinghetti lui-même a toujours refusé d'être considéré comme un écrivain beat. Pourtant, sa Vie vagabonde prouve avec panache qu'il fut bel et bien l'un des artisans les plus exceptionnels de ce mouvement, et l'un des poètes majeurs du vingtième siècle américain. Cinquante années durant, cet homme aux semelles de vent aura bourlingué d'un bout à l'autre de la planète, les poches remplies de carnets et de bouts de crayon. De La Havane à l'Australie, des plages de Bélize aux pavés de Paris, du Transsibérien au Nicaragua en passant par les grands-routes de l'Amérique - Ferlinghetti est partout, tout le temps, et rencontre tout le monde : Castro et Neruda, les plumes dissidentes de l'Union soviétique et les chantres de la révolution internationale, Ezra Pound et William S. Burroughs - et, surtout, les mille et un visages anonymes d'une humanité que le poète, en digne héritier de Whitman, ne cesse de chanter avec passion, émerveillement et générosité. Pris sur le vif, animé d'une énergie staccato furieusement beat, ponctué de dessins et de poèmes, tour à tour lyrique, drôle, indigné ou halluciné, ce journal de bord nous livre le témoignage d'un homme profondément engagé qui a traversé le siècle et, à lui seul, le résume.

04/2019

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Beaux arts

Rencontres avec John F. Koenig

John Franklin Koenig aurait eu 91 ans cette année. Vincent Bouton nous livre ici un hommage biographique teinté d'amitié poétique envers celui qui fut un peintre de la fragilité de la matière suspendue dans l'espace en recherche de formes acceptables. Leur histoire commune débute à San Francisco en 1981 dans un restaurant français. John a 55 ans. L'artiste-peintre et le médecin-poète deviendront amis, présents aux turbulences et aux épreuves de chacun, partageant le pain et le vin. Maître de l'abstraction, John F. Koenig pensait ce qu'il peignait. Et il peignait ce qu'il vivait : «When asked to talk about my work, I feel I must talk about my life» («Quand on me demande de parler de mon travail, j'ai le sentiment de devoir parler de ma vie», John F. Koenig, pour le tryptique de son exposition au Whatcom Museum, en 2008). Sa peinture est la définition même de l'art de vivre. Koenig n'est pas le peintre du «vu», ni même du «ressenti». Il est le peintre de «l'être là/sans être», le peintre de la présence//absence. Une sorte de Da Sein heiddegerien agrandi d'un «Nichts sein» («être rien», notion proche du Shibui japonais) offert à l'art ou transitant par lui. Sa gentillesse extrême, son raffinement et l'acuité de son regard sur le monde et les hommes ont fait de lui un humain extrême. Ses toiles ont pris la parole depuis sa mort le 22 janvier 2008. Ecoutons-les à la rencontre du grand peintre car, au bout du compte, c'est bien un langage que peignait John Koenig.

06/2015

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Arbitrage

Les Cahiers de l'Arbitrage N° 4/2023

Editorial par Charles Kaplan et Charles Nairac In Memoriam Professeur Ibrahim Fadlallah I. Doctrine - Débats / Articles - Debates - Have we been fighting the ISDS fight the right way ? , by Alexis Mourre - Impartiality and independence of arbitrators in France and Italy : Where do we stand ? , by Fabio Giuseppe Santacroce and Vincenzo Antonio Speciale - L'arbitrage et la protection des consommateurs : tertium non datur ? , par Francisco González de Cossío II. Chronique investissements / Investments Chronicle Sous la direction de Laurie Atchouk-Spivak, Arnaud de Nanteuil et Julien Cazala Investissements internationaux et arbitrage / International Investments and Abritation Avec la collaboration de Karen Azoulay, Camille Martini et Mathieu Raux Actualités - Etat des lieux des travaux multilatéraux sur la protection des investissements et le règlement des différends investisseur-Etat, par Mathieu Raux Compétence et recevabilité - L'avenir de la clause fork-in-the road : un choix irrévocable des arbitres en défaveur de cette stipulation ? , par Arnaud de Nanteuil - Droit de l'Union européenne et droit des investissements, par Karen Azoulay Fond - Le standard des Effective means - Une déclinaison de la protection contre le déni de justice ? , par Julien Cazala - Considérations environnementales dans l'arbitrage, par Camille Martini III. Panorama international de jurisprudence / Panorama Of World Case Law Sous la direction de Michael Polkinghorne et Louis Degos - Allemagne et Autriche, par Detlev Kühner et Jessica Noy-Gsell - Amérique latine, by Catalina Echeverri Gallego and Diego Romero - Canada, by R. Aaron Rubinoff and John Siwiec - France, Arbitrage interne et international, par Priscille Pedone et Bertrand Robert - Italie, by Michele Sabatini and Andrea Melchionda - Singapour, by Dr Matthew Secomb, Ethan Wang, Rachel Chiu and Viraen Vaswani - Suisse, par Pierre-Yves Gunter, Sabrine Schnyder et Rik Vincent Koning

03/2024

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Criminalité

Dix ans à Alcatraz. Mémoires d'un prisonnier

Criminel aguerri après une adolescence tumultueuse, Jim Quillen a déjà été écroué plusieurs fois quand, en août 1942, à vingt-deux ans, il s'évade de la prison californienne de Saint Quentin. Bientôt rattrapé par le FBI, il est de nouveau arrêté et condamné à quarante-cinq ans de réclusion dans une institution qui se vante d'être à l'épreuve de toute fuite : le pénitencier fédéral d'Alcatraz, dont il devient le plus jeune prisonnier. Pendant dix ans, il porte le matricule 586, à deux kilomètres à peine de San Francisco, mais séparé de la ville par un bras de mer que les autorités jugent infranchissable. Il est finalement transféré de nouveau à Saint Quentin en 1952 et y reçoit une formation de manipulateur en radiologie, métier qu'il exerce à sa sortie de prison en 1958. En 1991, il publie des mémoires racontant cette étrange décennie dans la plus fameuse prison des Etats-Unis. Il y décrit la vie quotidienne, passée pour beaucoup dans une cellule d'un mètre cinquante sur deux, l'organisation carcérale conçue, selon lui, pour briser tout espoir chez les criminels les plus obstinés, et les prisonniers notables qu'il y vit. Il invite le lecteur à rencontrer, entre autres, le bootlegger et braqueur de banques George "Mitraillette" Kelly, le meurtrier, souteneur et ornithologue autodidacte Robert Stroud (surnommé l' "homme aux canaris" et représenté par Burt Lancaster dans Le Prisonnier d'Alcatraz) et les meneurs de la tristement célèbre "bataille d'Alcatraz" , une tentative d'évasion qui conduisit en 1946 à un siège de l'île où elle fut bombardée depuis la côte.

01/2024