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Francesco Acerbis, Arianna Tamburini

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Policiers

Swing

Saxophoniste et arrangeur de talent, Ray Sherwood sillonne les États-Unis avec l’orchestre de Jack Donovan. En 1940, alors que l’Europe est à feu et à sang, l’Amérique vit encore au rythme du swing. A l’hôtel chic où il séjourne près de San Francisco, Ray reçoit un message d’une inconnue qui le convoque à un mystérieux rendez-vous sur « l’île au Trésor ». Cette île est une véritable ville flottante érigée au milieu de la baie pour y accueillir l’Exposition internationale du Golden Gate.Ray ne tarde pas à succomber au charme de Gail Prentice, la jeune inconnue qui se révèle être la lauréate d’un concours de musique lancé par le pavillon du Japon. Il est flatté qu’elle lui demande d’écrire l’arrangement de Swing, la pièce qu’elle a composée. Mais à peine Ray s’est-il lancé dans l’entreprise qu’une cascade d’événements étranges et violents s’abat sur lui. A commencer par le corps d’une jeune femme qui s’écrase à ses pieds du haut d’une tour de 150 mètres. Accident, suicide ? Ou meurtre ?Ray croyait bien connaître la musique, mais il va devoir interpréter une partition pour crime et orchestre au tempo un peu trop rapide pour lui.Comme son précédent roman La vérité du mensonge (adapté au cinéma par Atom Egoyan), Swing séduit par son élégance et son humour ainsi que par sa construction particulièrement brillante et retorse. Un bel hommage à l’univers d’Hitchcock et de Preminger.

02/2012

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Littérature étrangère

Les rois du Paradis

Lorsque Michiel Steyn revient en Afrique du Sud pour l'enterrement de sa mère, il a passé plus de la moitié de sa vie à l'étranger : à Londres, en Australie, aux îles Salomon, à San Francisco surtout, où il enseigne l'anglais à des étudiants étrangers. Pourtant, malgré ces quinze années d'absence, Michiel n'a pas oublié ce qui l'a poussé à fuir la ferme familiale Le Paradis. Des arbres fruitiers, des champs à perte de vue, une source, du bétail, des voisins fermiers, les ouvriers noirs et les servantes travaillant pour les maitres : c'est là que Michiel a grandi avec ses parents, et ses deux frères, les rois d'un royaume menacé. Le rite du deuil et de la nostalgie se mêlent. Les souvenirs affleurent : la colère toujours vive d'un père, la mort d'un frère, la perte d'un enfant, la trahison d'un amour et le souvenir honni et honteux de l'Apartheid. Michiel doit affronter la douleur d'avoir perdu sa mère et les conséquences de sa disparition, de son silence. Personne n'est innocent. Michiel cherche les traces d'un monde disparu, les traces de son enfance et de sa jeunesse, de l'homme qu'il était. Son retour au pays ne dure qu'une journée à peine, le temps des funérailles et d'une nuit avec les siens. Partout Michiel perçoit l'odeur de sa mère qui est aussi celle d'un pays oublié, d'un passé enfoui.

03/2013

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Littérature étrangère

Le journal secret d'Amy Wingate

" - J'arrive pas à croire que vous ayez un passé chargé. Dites-moi ce que c'est. On va faire un marché. Si vous avez vraiment un passé comme le mien, alors je promets de continuer à faire des efforts ! Il plaisante à moitié, il essaye de me calmer sans vraiment porter attention à ce qu'il dit, mais sous la surface, je sens qu'il tend de nouveau la main vers moi, en quête d'un peu d'espoir, d'une promesse d'avenir... Je le regarde, cherchant désespérément la bonne formule, celle qui me permettrait de lui répondre tout en préservant mon secret. Comment ai-je pu me laisser entraîner vers un aveu aussi énorme ? " La cinquantaine plutôt revêche, Amy Wingate, ex-professeure qui vit seule dans une étroite bicoque victorienne du bord de mer, se met à tenir un journal pour chasser son vague à l'âme. Pas très drôle ? Méfions-nous des apparences. D'abord, il y a cet imbroglio sentimental à rebondissements autour de Francesca et Simon, couple de trentenaires légèrement ridicules qui se piquent d'offrir à Amy une vie sociale. Et puis, cette complicité qui lie l'ex-professeure à Gary, punk, voleur à l'étalage, mais aussi catalyseur du retour sur le passé qu'elle entreprend grâce à son journal. De lourds secrets remontent à la surface. Amy doit dompter le passé... et remettre tout le monde dans le droit chemin. Mais comment ? Il n'y a qu'à lire par-dessus son épaule pour le savoir.

10/2010

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Sociologie

La folle histoire du mariage gay

En annonçant la célébration, le 5 juin 2004, de l'union de deux hommes dans sa mairie de Bègles, Noël Mamère a ouvert le débat du mariage homosexuel de manière tonitruante. Des médias aux politiques, tout le monde, depuis le printemps dernier, y va de son opinion, parfois dans une triste cacophonie. Pourtant, malgré l'homophobie virulente des uns, l'opposition de la majorité de la droite et même d'une partie de la gauche, tous les sondages montrent que les Français sont favorables au mariage gay. De quoi alimenter les passions... Mais l'initiative de Noël Mamère n'est pas surgie de nulle part. L'hiver dernier, alors que le maire de San Francisco créait le précédent en mariant les premiers couples homosexuels, un petit groupe d'intellectuels français préparait l'offensive hexagonale. Le 17 mars, paraissait dans Le Monde un appel " pour l'égalité des droits ", signé, entre autres, de Jane Birkin, Jean-Paul Gaultier, Jacques Derrida et... Noël Mamère. C'est de là que tout est parti. Ce livre retrace, épisode après épisode, la " folle " histoire de ce " mariage du siècle ", fertile en rebondissements et coups de théâtre. Mais plus largement, il remet en perspective la lente reconnaissance du couple homosexuel, et les premières batailles menées pour lui conquérir des droits. Le récit précis et documenté de Daniel Garcia met chacun - journalistes, militants, politiques - au pied du mur de ses convictions et contradictions. Et s'il salue le courage des uns, il ne manque pas de déplorer, dans un style parfois pamphlétaire, la " frilosité " des autres...

10/2004

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Littérature étrangère

Secrets d'alcôve. Le roman des trois femmes les plus influentes de la Phalange

« Carmen, Pilar, Mercedes pourraient être n’importe quelle femme espagnole des trente premières années du siècle passé. Cependant, le destin a voulu qu’elles soient les compagnes de trois hommes qui ont marqué le devenir de l’histoire récente de l’Espagne. Elles ont été les témoins muets de faits historiques qui ont changé l’Espagne joyeuse de la Seconde République en la triste Espagne de la Guerre Civile et de la dictature. Grâce à leurs regards, et sûrement aussi à leur intelligence, leur envie ou leur ambition, elles ont, au second plan, collaboré à concevoir des événements qui ont précipité l’Espagne dans une guerre civile. » Carmen DomingoNous sommes en Espagne à la veille de la guerre civile. Les phalangistes luttent contre les « rouges » et essaient d’imposer leur vision d’une Espagne traditionnelle, catholique et hiérarchique, dans laquelle les femmes occupent un rang inférieur. C’est dans ce contexte que l’on retrouve Carmen Polo, Pilar Primo de Rivera et Mercedes Sanz Bachiller, épouses des trois plus influents hommes de l’époque et qui ont marqué l’Histoire : José Antonio Primo de Rivera, Onésimo Redondo et bien sûr, Francisco Franco. En alternant leurs pensées, Carmen Domingo nous offre un roman choral d’une grande véracité. D’une écriture précise et magistrale, elle nous replonge dans une époque capitale de l’Espagne. En évoquant le quotidien de femmes qui ont en réalité fait basculer l’Histoire, elle nous offre un point de vue d’une grande originalité en donnant une voix à celles que l’on a longtemps fait taire.

04/2011

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Beaux arts

La peinture de la Renaissance italienne

La Renaissance italienne, du début du XVe à la fin du XVIe siècle, est l’une des époques les plus exaltantes de l’histoire du monde. Le domaine de l’art en témoigne merveilleusement : des ors du gothique tardif à la découverte de la perspective, de la science géométrique au faste des cours, de la compétition entre les grands maîtres à la diffusion de l’art sur l’ensemble du territoire, jusqu’aux raffinements du maniérisme et à la peinture sacrée. Ce livre spectaculaire présente certains des plus grands chefs-d’oeuvre de la Renaissance italienne en suivant un ordre chronologique, mais avec un choix éditorial particulier : familiariser l’oeil du lecteur avec les oeuvres, à travers des reproductions d’un format totalement inédit, pour "entrer presque physiquement" en contact avec les peintures, se placer aux côtés des artistes dans une position privilégiée et rapprochée. À travers une sélection d’oeuvres célèbres et de chefs-d’oeuvre "cachés", le lecteur pourra s’immerger dans le raffinement des techniques et des matériaux des maîtres du gothique tardif, comme Gentile da Fabriano et Pisanello ; comprendre la rigueur intellectuelle de Piero della Francesca ; suivre la beauté de la touche picturale de Giorgione et de Léonard de Vinci, comparée à la ligne graphique fluide de Raphaël ou à l’empâtement chromatique ardent de Titien ; partager le frisson de la forme complexe et pourtant impeccable chez les maîtres du maniérisme, comme Pontormo et Bronzino ; arriver jusqu’à la fin de la Renaissance en compagnie de Jacopo Bassano et du Tintoret.

10/2013

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Lecture 9-12 ans

Les aventures de Nono

Ecrit en 1901, soit cinq ans avant Terre libre, par l'éditeur et militant libertaire Jean Grave, une des grandes figures de l'anarchisme français de la fin du XIXe et du début du XXe siècle, le conte Les aventures de Nono vise avant tout à divertir mais aussi à faire réfléchir ses jeunes lecteurs. Derrière les aventures rêvées du jeune Nono, Jean Grave ébauche l'esquisse d'une autre société, d'une société d'êtres humains libres et égaux. Il propose une alternative en opposant deux sociétés distinctes que le petit garçon va successivement observer. D'abord l'Argyrocratie, pays de la propriété mais aussi de l'obéissance aveugle et de la pauvreté. Puis le pays d'Autonomie, où règnent la liberté et le libre-arbitre. Grâce à la connaissance des deux mondes, Nono pourra, en toute conscience, sortir de l'aveuglement nourri par les traditions, les superstitions et tous les pouvoirs établis et devenir, grâce à sa propre réflexion, un adulte libre et responsable. Prototype du roman libertaire pour la jeunesse, Les aventures de Nono est un conte qui refuse la moralisation et qui prône la liberté de penser pour tous les êtres humains, en particulier les enfants, avenir d'une autre société. A l'instar de Terre libre, ce premier roman pour les enfants répondait à une commande du pédagogue libertaire Francisco Ferrer Guardia, soucieux de créer des ouvrages pour les élèves de la fameuse Ecole moderne fondée par lui à Barcelone, la "rose de feu" de l'anarchisme ibérique, cette même année 1901.

02/2018

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Beaux arts

Argenteuil, visions futures. Art Nouveau - Art Déco

L'abbesse et femme de lettre Héloïse, la tunique du Christ conservée dans la basilique Saint-Denys, l'invention de l'asperge blanche en 1860, la présence des impressionnistes dans les années 1870-1880, notamment celle de Monet, puis la fabrication d'aéroplanes et d'automobiles ont valu à Argenteuil une renommée mondiale. Quatrième ville en population de l'Ile de France, après Paris, Boulogne et Saint-Denis, Argenteuil est comprise entre la Seine et des collines ou "buttes" aux vues imprenables qui confèrent à certains quartiers aux rues pentues un air de San Francisco. Le passage du bourg maraîcher et du temps des ginguettes à la ville industrielle a engendré la construction de cités-jardins pour les employés et les ouvriers des entreprises, puis des premières habitations à bon marché monumentales et colorées. Autour de 1900, puis dans les années 1920, Argenteuil a vu la construction de maisons, de villas, d'immeubles de rapport, d'écoles, de maternités, de bains publics, de monuments... dans les styles Art Nouveau et Art Déco. Autant d'architectures inventives, encore trop peu connues, qui s'égrènent au fil des pages de ce livre. Mais Argenteuil a aussi accueilli un artiste visionnaire, un maître de la science-fiction, Albert Robida qui, à partir de 1882, multipliant les dessins d'anticipation, a imaginé ce que serait la vie dans les années 1950. Ses visions de la ville du futur sont présentées ici à côté de celles de l'artiste contemporain Juan Carlos Figuera illustrant le rêve de reconquête des bords de Seine.

01/2019

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Littérature érotique et sentim

Turpitudes

En traversant la vie, méfiez-vous, une rencontre peut en cacher une autre et même plusieurs autres. Ainsi, quand il fait la connaissance de Wladi entre San Francisco et Paris, le narrateur, globe-trotter infatigable, ne sait pas qu'il sera entraîné à côtoyer quatre autres pittoresques personnages, et surtout qu'il va leur faire avouer les addictions qui les obsèdent. Wladi et ses amis se prennent pour des conquérants du sexe opposé, ils ne pensent qu'à ça. Le bonhomme Freud avait raison, ces cinq-là ne cherchent qu'à assouvir leurs désirs au gré de leurs pulsions. Mais ces hommes littéralement habités par leurs turpitudes rencontrent bien des surprises qui les laissent désemparés, quand ils sont confrontés à la volonté de femmes plus perverses qu'eux. Car les femmes ne sont pas en reste dans ce roman où, sans pudeur, elles se laissent mener par leurs envies de sexe, passagères ou récurrentes. Comme témoin ou comme acteur, chacun des cinq compères en fera la troublante expérience dont il restera marqué pour le reste de leur vie. Des rivages de la riviera mexicaine du Yucatan jusqu'aux bords du Tage à l'issue de la Révolution des Oeillets, en passant par le Berlin de la guerre froide, la France rurale de l'après-guerre, ou le Paris du 21ème siècle, l'auteur nous fait vivre les passions charnelles exacerbées qui secouent les âmes et les corps des hommes comme des femmes à l'existence lisse qui peuvent se révéler brusquement sous leur véritable nature.

01/2017

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Littérature érotique et sentim

Une saison à Longbourn Tome 2 [EDITION EN GROS CARACTERES

Et si tout commençait aujourd'hui ? Imaginez vous à San Francisco un dimanche, quand soudain une bohémienne vous saisit la main pour y lire votre avenir. Amusé, vous vous laissez faire, mais dans l'instant son regard se fige, elle devient livide. Ce qu'elle va finalement vous dire... vous auriez sûrement préféré ne pas l'entendre. A partir de là, rien ne sera plus comme avant, et il vous sera impossible de rester sur les rails de la routine habituelle. C'est ce qui va arriver à Jonathan dans ce nouveau roman de Laurent Gounelle. A la suite de cette rencontre troublante, il va se retrouver embarqué dans une aventure de découverte de soi ponctuée d'expériences qui vont changer radicalement sa vision de sa vie, de la vie. Ce roman, dont l'intrigue est basée sur des expériences scientifiques réelles, éclaire d'une lumière nouvelle notre existence et nos relations aux autres, et apporte un souffle d'air pur dans notre vie. Un nouveau roman lumineux et positif de Laurent Gounelle par l'auteur de Les dieux voyagent toujours incognito, L'homme qui voulait être heureux, et Le philosophe qui n'était pas sage. Ces deux derniers titres sont également disponibles aux éditions de la Loupe. Biographie de l'auteur Ecrivain, Laurent Gounelle est aussi un spécialiste des sciences humaines, formées en France et aux Etats-Unis. Ses livres expriment sa passion pour la philosophie, la psychologie et le développement personnel. Les romans de Laurent Gounelle sont tous des best-sellers, traduits dans le monde entier.

02/2015

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Muséologie

Histoires de musées. Souvenirs d'un conservateur

Historien de l'art et conservateur de musée, Michel Laclotte (1929-2021) fut une figure majeure de la vie culturelle française des années 1950 aux années 2010. Après plus de vingt ans passés au département des Peintures du Louvre, pendant lesquels il organise la création du musée du Petit Palais d'Avignon, puis conduit celle du musée d'Orsay, il devient, au sein du Louvre, le pilote de l'immense chantier de réaménagement du musée dont il sera, en 1993, le premier président-directeur. Enfin, à partir de 1995, il conduira avec les universitaires la création tant attendue de l'Institut national d'histoire de l'art. Ce charismatique "? chef d'orchestre ? " , selon ses collaborateurs, relate ici les facettes d'un métier passionnant et méconnu ? : l'aménagement complexe des salles, les délicats problèmes d'éclairage, de restauration des oeuvres, l'organisation des expositions temporaires, les négociations subtiles pour acquérir un Piero della Francesca ou un Georges de La Tour et la joie d'enrichir les collections publiques. Avec simplicité et humour, il nous familiarise avec le monde de l'art à travers ses recherches personnelles autour des primitifs italiens ou français et ses rencontres ? : ainsi nous fait-il partager ses amitiés avec les plus grands historiens de l'art, ce qu'il doit à ses maîtres, les artistes et personnalités croisés tout au long de son exceptionnelle carrière. Avec Histoires de musées, il nous livre un document essentiel sur un demi-siècle de politique culturelle et un témoignage sans équivalent sur le métier de conservateur.

05/2022

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Cocktails

A la santé du botaniste

Le scotch a émergé de l'orge, la tequila de l'agave, le rhum de la canne à sucre, le bourbon du maïs, et le Saké du riz. Dans A la santé du botaniste, Amy Stewart explore la gamme étourdissante d'herbes, de fleurs, d'arbres, de fruits et de champignons que les humains ont réussi à transformer en alcool au fil des siècles. Mais, de toutes les plantes extraordinaires et obscures qui ont été fermentées et distillées, qu'elles soient dangereuses, étranges ou anciennes de plus de 60 millions d'années, chacune a apporté une contribution culturelle unique à nos traditions mondiales de consommation d'alcool et à notre histoire. Ce fascinant mélange de biologie, de chimie, d'histoire, et de mixologie - avec plus de cinquante recettes de boissons et de conseils de culture pour les jardiniers - fera de vous l'invité le plus populaire de tous les cocktails. Critiques : " Amy Stewart a une façon de rendre le jardinage excitant, même un peu dangereux. "-The New York Times " A la santé du botaniste, est un livre à boire, pas un livre à déguster avec modération... " - Washington Post " Stewart éduque adroitement le lecteur sur l'alchimie derrière certains de nos alcools les plus chers. " - San Francisco Chronicle " Mme Stewart est une excellente écrivaine - claire, concise et particulièrement douée quand elle s'aventure dans les aspects les plus techniques de la production d'alcool... En sirotant un cocktail en feuilletant ce beau volume, j'ai découvert que Mme Stewart savait comment transformer un cocktail ordinaire en un cocktail intrigant. " - Wall Street Journal

06/2022

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Histoire internationale

Charles Quint (1500-1558). L'indomptable

Européen dans l'âme et par le sang, rarement souverain ne l'aura été autant que Charles Quint (1500-1558). Né Habsbourg, héritier de la Hollande, de la Belgique et du Luxembourg réunis, des royaumes d'Espagne. de Naples, de Sardaigne et de Sicile, il est, à vingt ans, élu Empereur du Saint-Empire romain germanique, au grand dam de François 1er, qui en convoitait le titre. Leur rivalité est l'un des axes de cette biographie passionnante. Le roi français aurait-il accepté la main tendue que lui offrit à plusieurs reprises le petit-fils des Rois Catholiques, l'histoire européenne en aurait à coup sûr été changée. Car les défis à relever ne manquent pas en ce siècle de la Renaissance. Les passions religieuses enflamment les Européens, l'intransigeance du moine Luther et l'arrogance des papes achevant de diviser le continent. Le rêve de Charles Quint de réaliser une Europe unie ne résistera pas non plus aux poussées de l'Empire ottoman qui menace à ses frontières. Au fil des pages où l'on croise tour à tour Henri VIII, Mary Tudor, Erasme. Titien mais aussi Magellan, Hernàn Cortés, Francisco Pizarro et Barberousse. Lindsay Armstrong dresse un portrait saisissant du premier et dernier Empereur des deux mondes. Curieux et vif, tour à tour drôle et piquant. fin gourmet et amateur d'art, mélancolique aussi, sa personnalité domine celles de ses contemporains et offre un modèle noble du Prince, qui revit ici dans toute sa splendeur.

11/2014

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Policier-Espionnage

XIII Trilogy - Jones Tome 2 : Rouge Alcatraz

Le lieutenant Jones poursuit sa formation de pilote à l'école de la Navy de Patuxent River, où elle continue à prouver son expertise des techniques de close-combat et plus encore du maniement de divers appareils volants. Si certains sont nés avec une cuillère en argent dans la bouche, c'est sûr qu'elle est née avec des petites ailes dorées dans le dos. Pendant ce temps-là, les deux dangereux activistes amérindiens Karkajou et Crow Dog, qui se sont emparés de l'îlot d'Alcatraz, défient le gouvernement américain afin d'obtenir l'application des nombreux traités signés et l'obtention de droits civiques. Après son évasion, Marcus, le frère aîné de Jones, a rejoint leurs rangs. Le président Dixon charge le général Ben Carrington de régler par tous les moyens la crise à Alcatraz : les Red Warriors retiennent une centaine d'otages, dont une douzaine de femmes et enfants. Le général a besoin d'un officier pour le seconder, et qui d'autre que Jones pourrait s'acquitter de cette tâche ? Les Red Warriors acceptent de recevoir la délégation du général Carrington. La maire de San Francisco et le président ont été bien clairs : tout doit être réglé sans bain de sang. C'est donc sans armes qu'ils accosteront à l'îlot... Mais si tout ceci n'était qu'un piège ? Et surtout, Marcus pardonnera-t-il à sa soeur de l'avoir dénoncé et envoyé au pénitencier, même si c'était pour lui sauver la vie ?

06/2024

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Economie

Corse et Sardaigne, îles autonomes ? Un regard croisé

La Sardaigne et la Corse sont géographiquement si proches l'une de l'autre qu'il peut sembler étrange qu'aucune étude de leurs rapports économiques, en dehors du problème de la contrebande, n'ait été faite à ce jour. Cela tient au fait qu'elles sont reliées historiquement à deux Etats en compétition depuis des siècles en Méditerranée, mais aussi à ces frontières invisibles, nichées souvent dans le psychisme des hommes et qui sont tout aussi séparatrices que les frontières officielles. La construction européenne modifie lentement ces données historiques. La Sardaigne est une île largement méconnue en France, tandis, qu'en Italie, la Corse, depuis la dernière guerre, est redevenue "terra incognita". En Sardaigne, on souligne son ascendance corse lorsqu'on s'appelle Comiti, Quilichini, Alfonsi, Susini, Lorenzoni, Nicoli, Fieschi, Mela, Santoni, Morazzani... ou Cossu. L'ancien Président de la République italienne, Francesco Cossiga, se plaît à dire que son nom est une déformation de Corsica, en raison d'une lointaine ascendance corse de son aïeul. En France, tradition assimilationniste oblige, qui connaît la consonance sarde de noms tels que ceux de Cavada, qu'on trouve dans le Nuoro, Sardou auquel on a rajouté un o pour respecter la prononciation originelle, de Cubadda, l'ancienne présentatrice du journal télévisé ou du député Porcu qui aurait pu rajouter un o pour se préserver des probables sarcasmes que son nom a du lui faire subir dans sa jeunesse ? En Corse, la fascination ou le tropisme pour un nord riche et puissant, entretenu et conforté par le jacobinisme français, a détourné lentement ses habitants de ses voisins du sud. Ce livre tente de percer quelques fenêtres dans ce mur invisible construit par la folie des hommes et des nations et qui a séparé, longtemps, les deux îles. Il voudrait, aussi, tracer quelques pistes d'un avenir commun. Il n'est pas interdit de rêver.

05/2017

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Beaux arts

Gustave Dreyfus. Collectionneur et mécène dans le Paris de la Belle Epoque

Au cours de sa vie, le collectionneur parisien Gustave Dreyfus (1837-1914) a rassemblé plus de 1600 oeuvres d'art de la Renaissance, qui étaient exposées dans son appartement situé boulevard Malesherbes. Ses nombreux visiteurs avaient ainsi l'occasion d'admirer des sculptures de Desiderio da Settignano et Francesco Laurana, des tableaux attribués à Jacopo Bellini et à Botticelli, et surtout un nombre impressionnant de médailles et de plaquettes : la collection de bronzes de Dreyfus était en effet l'une des plus importantes d'Europe, comparable à celle du musée du Bargello. Amateur passionné, Dreyfus était une figure incontournable dans le milieu intellectuel et artistique de son époque. Il connaissait la marquise Arconati-Visconti, Edmond de Goncourt, la princesse Mathilde Bonaparte, les Camondo et les Rothschild, mais aussi de nombreux artistes comme Auguste Rodin, Gabriele D'Annunzio ou Jules Massenet. Il fréquentait Adolfo Venturi et le jeune Bernard Berenson ; il était un habitué des cabinets du Louvre, où il rencontrait Charles Ephrussi, Léon Bonnat ou des conservateurs réputés comme Clément de Ris et Philippe de Chennevières. Grand voyageur, Dreyfus faisait preuve d'un goût et d'un talent exceptionnels, et toute occasion lui était bonne pour enrichir sa collection en suivant les conseils que lui prodiguaient s. amis Alfred Armand et Wilhelm von Bode. Aujourd'hui, la plupart de ses médailles et plaquettes italiennes, tout comme une bonne partie de ses tableaux et sculptures, se trouvent dans les plus importantes collections américaines, notamment la National Gallery de Washington et la Frick Collection de New York, où elles sont arrivées par le biais du marchand d'art Joseph Duveen. D'autres pièces de première importance - tels le Buste de Diotisalvi Nerani par Mino da Fiesole, le Saint Jérôme de Bartolomeo Bellano, ainsi qu'un corpus d'une centaine de médailles et petits bronzes - enrichissent les collections du musée du Louvre, à la suite de donations effectué. par Dreyfus et sa famille.

06/2019

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Beaux arts

Primatice architecte

Bien que Giorgio Vasari ait fait l'éloge de ses constructions françaises et assigné ainsi à Primatice (1504-1570), héritier de Raphaël et de Giulio Romano, une place éminente parmi les architectes de la Renaissance, l'histoire de l'art a tardé à reconnaître son oeuvre. En 1900, Louis Dimier a mis en relief le rôle fondamental qu'avait joué l'architecture dans son itinéraire artistique. Mais tout au long du XXe siècle la recherche ne s'est guère intéressée à cet aspect essentiel de son activité et les organisateurs de la grande exposition de 2004, Primatice maître de Fontainebleau, ont préféré ne pas aborder le sujet. Quand cette exposition vint à Bologne, ville natale de l'artiste, nous avons publié un ouvrage collectif Francesco Primaticcio architetto, le premier consacré à cette problématique. Le présent volume en reprend l'essentiel, c'est-à-dire les contributions concernant l'oeuvre architecturale de Primatice en France, revues par les auteurs et enrichies de réflexions nouvelles. Victimes de l'évolution du goût, la plupart des bâtiments de Primatice, souvent restés inachevés, ont disparu et l'absence de dessins d'architecture autographes rend encore plus difficile l'étude de son oeuvre. Si les caractéristiques du style architectural de Primatice sont encore visibles au château de Fontainebleau et dans la chapelle funéraire de Diane de Poitiers à Anet, les restitutions graphiques, fondées sur la recherche archéologique et l'étude critique des documents, peuvent seules donner une idée des édifices détruits: la fontaine d'Hercule, la grotte du château de Meudon et la Rotonde des Valois. Ces édifices révèlent un artiste de premier rang, créateur d'architectures spectaculaires, promoteur d'échanges renouvelés entre la France et l'Italie, auteur de synthèses originales associant les deux cultures. Cette oeuvre jette une lumière nouvelle sur la réception de la Renaissance italienne en France entre 1540 et 1570 et les métamorphoses du vocabulaire architectural qui eurent lieu pendant cette période. Elle illustre de manière exemplaire la circulation des modèles et des savoirs.

04/2010

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Littérature comparée

Libertés & contraintes. Cultures, arts, sociétés

Les notions de "liberté" et de "contrainte" sont avant tout présentes dans le champ du Droit. C'est dire si elles sont consubstantielles à l'organisation des sociétés. Mais la vie imaginative, la création littéraire, artistique et tout ce qui ressortit à la culture font aussi partie intégrante des sociétés ; c'est cette seconde orientation qu'investit le présent ouvrage collectif par le truchement de l'examen, croisant les approches de façon interdisciplinaire et interséculaire, de la tension entre ces deux pôles. Sa première partie, Sociétés, scrute des enjeux politiques, sociaux, culturels et artistiques de cette dichotomie à partir d'objets d'étude aussi variés que, entre autres, la traduction au XVIIIe siècle par l'abbé Prévost d'une compilation anglaise de récits de voyages, la direction des arts sous Napoléon, un cas d'errance gouvernementale lors des confinements liés à la pandémie de Covid-19 de 2020 ou encore l'appréhension transhistorique de l'apprentissage de la musique par les personnes aveugles. La deuxième partie de ce livre est consacrée aux rapports que l'écriture peut entretenir avec la censure ou les normes en vigueur, que les écrivains s'en jouent, s'en affranchissent ou les transforment en création augmentée. De Mirabeau et Sade à l'auteur israélien contemporain Tomer Gardi en passant par Francesco Gritti, le romancier et pamphlétaire vénitien de la fin du XVIIIe siècle, chacun trouve sa voie en la matière d'une façon spécifique ; mais tous ont en commun d'y parvenir au nom de la liberté de pensée. La troisième, enfin, Contraintes et émancipation des formes, est souvent amenée à aborder les dynamiques positives qu'engendre la contrainte. Si le champ de la littérature continue à y être exploré par le biais d'un chapitre sur Georges Perec ou d'un autre sur Jacques Réda, celui de la musique réapparaît à travers, par exemple, la démarche dodécaphonique de Rodolfo Halffter, compositeur exilé au Mexique à la suite de la Guerre Civile espagnole.

01/2024

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Biographies

Vies, morts et renaissances de Goliarda Sapienza

Romancière, Goliarda Sapienza (1924-1996) a eu une vie qui s'apparente à un roman. Sa traductrice nous propose, à travers le portrait passionné d'une femme hors du commun qui a traversé le XXe siècle, la genèse d'une oeuvre vibrante de ferveur et une aventure éditoriale très singulière. Nathalie Castagné nous raconte les vies (militante, actrice, délinquante, prisonnière, enfin romancière), les morts (la prison, les tentatives de suicide, l'obscurité) et les renaissances (la passion de l'écriture et le triomphe posthume) de cette personnalité qui va devenir une icône littéraire et féministe. Enfant de famille recomposée et révolutionnaire, Goliarda Sapienza a grandi dans le bain de l'engagement socialiste, de la fréquentation des déshérités. Elle est tôt passée d'une Sicile dont l'empreinte la marque définitivement à Rome où elle devient comédienne de théâtre et actrice de cinéma. Elle vit et collabore avec le cinéaste et cadre du Parti communiste italien Francesco Maselli. Mais sa grande affaire sera son oeuvre, commencée avec des poèmes et des textes autobiographiques. Après plusieurs publications et des carnets intimes, c'est dans son grand roman, L'Art de la joie, et dans son héroïne, Modesta, qu'elle met l'essentiel de sa vie et de ses aspirations, jusqu'à sa mort, solitaire, malgré le soutien sans faille de son second compagnon, Angelo Pellegrino, de vingt ans son cadet. Ce chef-d'oeuvre fut partout refusé en Italie. Ce que réparera la traduction posthume en français qui obtient un succès phénoménal jamais démenti jusqu'à ce jour, permettant une réhabilitation spectaculaire de Goliarda Sapienza dans son pays et sa notoriété mondiale. Nathalie Castagné a traduit la totalité de l'oeuvre de Goliarda Sapienza dont elle a fait découvrir L'Art de la joie. Elle est par ailleurs l'auteur de deux romans, Sebastian ou la Perdition (La Différence) et L'Harmonica de cristal (Seuil), et d'un récit poétique, Perséphone (La Différence). Elle a traduit entre autres Umberto Saba, Dario Bellezza, Elisabetta Rasy, Pier Paolo Pasolini, Giorgio Vigolo.

05/2024

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Histoire de France

De l'établissement des Français dans la Régence d'Alger. Edition de 1839 augmentée de pièces provenant des éditions antérieures et des archives d'Outre-Mer

Pierre Genty de Bussy fut non seulement le témoin des premiers temps de la colonisation de l'Algérie par la France, mais il en fut également acteur et narrateur. Second intendant civil de l'Algérie, il y séjourne de juin 1832 à septembre 1834, durant cette période décisive qui déboucha sur la pérennisation de la présence française. Partisan du maintien de la France en Algérie, il est également favorable à l'extension des zones d'influence française. En revanche il est farouchement hostile à l'immigration sans contrôle des Européens. Cette attitude lui vaudra l'hostilité déclarée des diverses sociétés et associations qui, tant en France qu'à Alger, militent pour la mise en coupe réglée du territoire. Les militaires qui se considèrent comme les détenteurs naturels du pouvoir ne lui sont guère plus favorables. Genty de Bussy est conscient du désordre administratif qui règne alors à Alger. Durant les deux années de son séjour, il s'efforce, avec le peu de moyens humains et financiers dont il dispose, de mettre sur pied un début de structure administrative ce qui lui vaudra des critiques acerbes de la part des libéraux qui ne verront dans son action que contraintes et charges financières insoutenables. Genty de Bussy est présent en Algérie lors de la venue de la "Commission d'Afrique" . C'est cette venue qui donne naissance au présent ouvrage. Il procède en effet d'un volumineux rapport qu'il rédigea à l'attention des membres de la Commission. Tous les aspects de la colonisation y sont exposés ; le discours est étayé par de multiples documents qui à l'époque étaient inaccessibles à tout autre que lui. L'ouvrage se présente comme une photographie panoramique qui reflète l'Algérie, la Régence d'Alger, selon une perspective économique et politique. C'est l'indispensable complément aux Annales Algériennes de Pellissier de Reynaud qui écrivit sensiblement à la même époque ; ces deux hommes qui partageaient des visions fort proches de l'Algérie, se détestèrent. L'une des originalités de Genty de Bussy réside dans sa perception de la religion musulmane et du droit algérien ; à rebours du courant orientaliste il considère le Coran comme une oeuvre intelligente et digne d'intérêt et regrettera de n'avoir pu mener à bien son projet d'enquête systématique sur le droit ayant réellement cours à Alger au début des années 1830. En ce sens il fut un précurseur de Hanoteau qui réalisa, pour les coutumes kabyles, le rêve de Genty quarante ans plus tard.

11/2020

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Littérature française

Journal de Diogène

Ce Journal de Diogène est une réécriture contemporaine de la vie de Diogène le cynique, célèbre figure de l'antiquité qui vivait dans une jarre en marge de la société. Cédric Le Penven s'appuie sur les événements saillants de la vie du philosophe provocateur et virulent, tels que racontés dans Vies, doctrines et sentences des philosophes illustres par Diogène Laërce au IIIe siècle. Avec sa chienne Arga qui est son seul compagnon, le Diogène d'aujourd'hui vit en surplomb de la ville, près d'un centre commercial en bordure d'autoroute. Dans ce monde de parkings, de baies vitrées et d'agents de sécurité, le clochard affamé se nourrit de poubelles et de sa détestation de ceux qu'il appelle ses "frères humains" , dénonce les travers d'un mode de vie vissé à la surconsommation, l'aliénation au travail, les vies à crédit et les antidépresseurs. Si Le Penven n'édulcore rien des outrances de son modèle antique - invectives acerbes, scatologie, cynisme noir -, sa volonté de retour à la nature trouve de puissants échos avec l'urgence écologique contemporaine. Un rapport au monde, au sol, aux étoiles, le plaisir d'entendre la neige crisser sous les pieds, de s'asseoir au bord du fleuve et de regarder "l'eau qui fumait dans l'aube" , d'oublier son regard dans la nuit. Il existe tout autour de nous quelque chose de plus vivant que nous et à quoi nous tournons le dos. Diogène se veut loin des hommes sous tous les aspects, alors qu'il n'en est qu'à l'écart, à portée de vue. Il ne peut s'empêcher de les observer, de leur parler, même s'il semble rêver d'une humanité sans hommes, mais à quoi bon ? Et peut-on regarder l'humanité de haut ? Ce sont les rencontres impromptues qui vont l'ouvrir à la tendresse, avec Jésus, un autre mendiant qui vient vers lui le soir de Noël, puis Gatzo le tzigane, avec qui va se nouer une histoire entre amitié et amour. Deux rencontres brèves, dont l'issue douloureuse, si elle ébrèche la haine de Diogène, et lui montre qu'il "a tort" dans sa posture, précipitent sa fin. Les repères sont brouillés et le moraliste finalement est fou. En conclusion de ce livre amer et solitaire, Le Penven opère une transfiguration littérale du cynisme de son clochard philosophe qui se réfugie dans une société de canidés, une meute aussi violente que celle des hommes où voracité et dévoration sont les seules façons de s'approcher et de s'aimer.

10/2022

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Philosophie

L'absolue simplicité

Ce volume rassemble quelques-uns des livres majeurs de Lucien Jerphagnon, enrichis de nombreuses transcriptions inédites de ses cours, conférences et émissions de radio qui permettent de mieux appréhender l'étendue de son oeuvre. On perçoit ainsi la sensibilité particulière d'un homme aux multiples visages. Homme d'enseignement tout d'abord, dont le sens de la pédagogie s'impose dès ses premiers cours au Grand Séminaire de Meaux, publiés ici pour la première fois. L'essentiel s'y trouve déjà : la vivacité d'un style "démocratique", selon Paul Veyne, qui d'emblée emporte le lecteur et le guide dans les raisonnements les plus complexes ; le ton, parfois badin, jamais guindé, toujours tenu ; surtout, le déploiement d'une pensée libre, profondément anticonformiste et d'une érudition inépuisable. Homme de fidélité ensuite, tant à Vladimir Jankélévitch, auquel il consacre, avec Entrevoir et vouloir, un court texte étincelant, qu'à ses compagnons de toujours, les Anciens. Des présocratiques à Augustin et d'Homère à Julien l'Apostat, il n'a cessé de leur rendre hommage. Juste retour des choses, c'est son "plus cher disciple", Michel Onfray, qui, rappelant dans sa préface ce qu'il doit à son "vieux maître", prolonge cette chaîne de transmission et de savoir. Homme de son temps enfin, comme en témoignent ses chroniques politiques des années 1990, Lucien Jerphagnon fut un virtuose du dialogue et de la conversation. Ses échanges avec Francesca Piolot, en conclusion de ce volume, sont à l'image d'une pensée en perpétuel mouvement où ne cesse d'affleurer la question qui traverse toute son oeuvre : pourquoi diable y a-t-il quelque chose plutôt que rien ?

10/2019

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Développement personnel

Méditer. Le bonheur d'être présent

" Un jour, tandis que je racontais mon parcours à un ami, je pris conscience des difficultés qui avaient été les miennes tout jeune : manque de confiance en moi, lourdeur de mon passé familial lié à la Shoah, sentiment d'être différent des autres... Mais aussi, et surtout, je pus mesurer à quel point la découverte et la pratique de la méditation m'avaient sauvé par la suite. Des êtres exceptionnels comme Francisco Varela, Khenpo Tsultrim Gyamtso ou encore Allen Ginsberg me l'ont enseignée en m'amenant à l'intégrer dans mon quotidien. J'ai pensé que le partage de mon expérience pouvait aider mes amis et mes lecteurs. Car, s'il est toujours intéressant de parler de la méditation, rien ne vaut sa pratique. La mise en images de mon itinéraire, de mes rencontres et de mes aventures s'est imposée à moi comme moyen de donner à voir un chemin de libération et d'épanouissement. La méditation est une manière de vivre, toute simple, à la portée de tous. Inutile d'aller au Tibet, de s'habiller avec une robe orange ou noire, de renoncer à notre monde. Non, méditer ne consiste pas à faire le vide dans notre tête, à nous réfugier dans une tour d'ivoire. C'est trouver le courage de reprendre le contrôle de notre propre vie, de prendre rendez-vous avec tout ce qui nous habite et nous meut. C'est pourquoi elle est une aventure formidable. En lisant ce livre, vous découvrirez comment vous mettre à la méditation. Elle pourra ainsi s'ancrer dans votre existence et la changer, pour le meilleur ", Fabrice Midal.

10/2019

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Romans de terroir

L'été Indien. D'après l'épopée du Moulin de Piot

Béatrice vient d'atteindre la majorité lorsqu'elle arrive en 1975 dans la Creuse, pour participer à un chantier international de jeunes volontaires au Moulin de Piot, lieu cosmopolite qui a accueilli de 1952 aux années 1980, environ 20 ? 000 jeunes de 53 nationalités. Réfractaire à bien des tâches, Béatrice gagne tout de même la confiance du maître des lieux, dont la droiture et la bienveillance lui serviront de repère tout au long d'un parcours chaotique. L'héroïne va se frotter à une galerie de portraits. Amoureuse d'un trompettiste de jazz, c'est en prison qu'elle accouche d'une petite Anna. C'est aussi là qu'elle commence à rédiger un manuscrit dans lequel elle manifeste le désir de coopérer dans son programme de réinsertion autour de l'oeuvre de son mentor. De multiples rencontres avec des personnages hauts en couleur, des lieux inattendus, un hommage à Claude Nougaro, jalonnent son itinéraire, tout comme des villes, des pays ? : Paris, New York, le Canada, San Francisco. Confrontée à la réalité socioculturelle et économique qui voit s'évanouir de belles illusions, c'est en puisant dans sa force créatrice, que l'héroïne rédige un projet onirique, avant de disparaître mystérieusement. Au-delà de l'histoire, ce roman tend à évoquer l'émancipation d'une jeunesse parfois égarée, en quête d'autres valeurs et le déclin observé en l'espace de quarante ans, dans un monde où la liberté d'expression est à nouveau menacée. L'été indien suggère une période flamboyante et éphémère, propice à la réflexion, au rêve, à l'évasion dont nous avons besoin.

11/2019

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Beaux arts

Antonello de Messine

Célèbre pour les prouesses illusionnistes de sa peinture, uniques au Quattrocento italien, et son art perçu comme un pont entre la manière du Nord et celle de la Renaissance italienne, Antonello de Messine (1435-1479) demeure un artiste mystérieux à bien des égards. Il constitue, comme Giorgione, une de ces grandes énigmes de l’art qui passionnent les spécialistes et les amateurs de peinture. Ayant voué sa carrière à ce peintre, Mauro Lucco, qui a été le commissaire de l’exposition historique de 2006 à Rome, réexamine ici d’une façon critique toute l’activité et l’œuvre d’Antonello : le milieu culturel de sa formation supposée à Naples — celui de la cour angevine du roi René puis du royaume d’Aragon — , l’hypothèse de voyages en Espagne, en Provence, voire dans les Flandres où il aurait assimilé la manière virtuose de la technique de la peinture à l’huile des pays du Nord, les conjonctures sur sa rencontre avec Piero della Francesca, l’inventeur de la modernité dans la péninsule italienne du XVe siècle, et, enfin et surtout, sa brillante carrière vénitienne qui fait de lui un des grands rivaux de Giovanni Bellini. L’ouvrage est abondamment illustré par un appareil confrontant l’œuvre à celle de ses confrères. Mais surtout la technique illusionniste si particulière à Antonello peut être approchée de manière exceptionnelle grâce à 80 macrophotographies. Elles permettent de découvrir au plus près le détail du rendu de l’exceptionnelle expressivité de ses visages : douleur du Christ aux outrages, arrogance ou mélancolie des gentilshommes, ironie ou impétuosité des marchands auxquels l’Italie doit alors son essor.

10/2011

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Rock

Rock'n'Road Trip

Une longue virée musicale à travers les USA, plus de 1 000 chansons répertoriées et décryptées état après état. D'une promenade sur le front de mer d'Atlantic City avec Bruce Springsteen à une virée sur Pacific Coast Highway avec les Beach Boys ; des guitares sudistes de Sweet Home Alabama par Lynyrd Skynyrd à l'évocation pastorale du Wyoming par Neil Young ; des bas-fonds du New York underground de Lou Reed au rêve hippie de Scott McKenzie à San Francisco ; du bitume de la highway 61 de Bob Dylan aux bayous de Louisiane de Creedance Clearwater Revival, le répertoire Rock'n'Roll est constellé de références à la géographie de l'Amérique. Deux ans durant les auteurs ont sillonné dans ses moindres recoins les Etats-unis, visité chacune de ses villes, longé ses rivières et ses fleuves, défié ses canyons et ses déserts. Des milliers de miles sur les routes d'Amérique à relever ces chansons légendaires ou méconnues intimement liées à la géographie du pays. Des milliers de chansons qu'il ont cherché à faire résonner avec la grande histore des Etats-Unis et avec les grands mythes américains. Au terme de leur voyage, ils ont identifié quelques 10 000 chansons ancrées dans le territoire américain. Ils ont retenu les plus marquantes, les plus emblématiques, les meilleures. Quelques 1 000 chansons et autant de lieux pour constituer un atlas musical inédit qui mêle la légende du Rock'n'Roll à l'aventure d'un road trip. Montez et attachez votre ceinture, vous avez entre les mains la bande son de votre voyage !

09/2023

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Littérature française

Poils de cairote

De novembre 2000 à juin 2003, j'ai vécu au Caire. Cinq fois par semaine, chaque petit matin et sans jamais faillir pendant plus de cinq cents jours, j'ai donné des nouvelles à quatre-vingt-dix-huit amis. Je me levais tôt. J'écrivais à la main. Je tapais sur mon écran. J'envoyais. Sans me retourner, sans me lire ni me relire. Le reste du jour, je me tenais sur le qui-vive, guettant la chose vue, vécue ou entendue, qui serait le "poil de cairote" du lendemain. Je ne savais rien de l'Égypte et je m'y trouvais soudain pour travailler. Je me doutais simplement que c'était un ailleurs fort. De moi, je savais que j'étais une machine occidentale assez finement réglée et que j'enchaînais sur quatre années passées à San Francisco. On ne pouvait guère rêver changement plus radical, ni surtout changement plus radicalement inscrit dans l'Histoire en train de se faire. Mon attention ne s'est pas portée sur les grands mouvements historiques, pas davantage sur le passé de l'Égypte, encore moins sur les mystères fumeux qui enrobent la recherche archéologique lorsqu'elle prétend racoler le grand public. Tout cela m'a intéressé, mais ce n'est pas ce dont le voulais entretenir mes amis. Je souhaitais, plus banalement, leur donner un regard quotidien sur Le Caire, dire ce que je voyais avec mes yeux malhabiles et partisans d'occidental, et le faire avec une régularité de métronome qui garantissait une certaine présence des intermittences du cœur, des sautes d'humeur, des semaines creuses et des jours pleins.

01/2004

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Histoire de la musique

Cultes ! Musique. 100 lieux mythiques de la musique

Découvrez les secrets des lieux les plus cultes de l'histoire de la musique dans le monde ! Notre planète est une gigantesque scène ! En cela, des milliers d'artistes se sont tour à tour appropriés des endroits devenus célèbres afin de créer des oeuvres aujourd'hui considérées comme incontournables. Embarquez immédiatement pour un exaltant tour du monde en compagnie des quelques-uns des groupes et artistes les plus emblématiques ! Direction Melbourne en Australie pour une ballade au fil de la AC/DC Lane avant de traverser l'iconique passe piéton d'Abbey Road en compagnie de Paul, John, Ringo et George. Visitez la maison de Janis Joplin à San Francisco et découvrez comment Johnny Cash s'est retrouvé à jouer ses plus grands hits devant une foule de prisonniers à San Quentin. Parcourez les routes sinueuses de Laurel Canyon à Los Angeles avec Crosby, Stills, Nash & Young et faites étape au Japon pour y retrouver Deep Purple, Phil Collins et Daft Punk. Roulez à tombeau ouvert sur la Tina Turner Highway avant de pénétrer les studios les plus légendaires de l'histoire de la musique. Revenez aux origines troubles de Billie Holiday et pactisez avec Robert John au célèbre crossroad, à Clarksdale, Mississippi. Revivez le concert de Jimi Hendrix à l'île de Wight avant de rendre hommage à Bob Marley en Jamaïque ! Au programme, 100 lieux pour 100 oeuvres incontournables. Des chansons, des clips ou encore des albums dont la musique peut accompagner la lecture de cet ouvrage réalisé par une équipe de spécialistes de la pop culture, agrémenté de photos et riche en anecdotes.

10/2021

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Littérature française

L'écrivain de province. Journal 1981-1990

" Dimanche 21 juillet, J'étais venu en Chine avec ce que je croyais être de graves problèmes à résoudre : après six mois en Californie, je sentais que je devais m'orienter, faire des choix de carrière, entreprendre un film, un livre, choisir la direction que je donnerais aux prochaines trente années de ma vie. Ce bref voyage place les choses en perspective. Les choix qui s'offrent à moi, les décisions que je dois prendre ont le poids et l'importance d'une aile de mouche dans l'incroyable aventure de l'humanité. Et dire qu'en Californie, quand nous allions dîner dans un restaurant végétarien de San Francisco, où un bonze en robe orangée nous tendait le menu, nous pensions côtoyer les mystères de l'Orient ! L'Orient est à la Californie ce que Disneyland est à la réalité. On y emprunte des signes, des couleurs, des rites, mais c'est toujours une entreprise de marketing. . ". Parcourant ce journal écrit en quatre saisons, sur dix ans, je découvre ma bougeotte : tantôt à New York, tantôt à Beijing, puis à Rome, Bruxelles ou lstanbul. Comme si, pour saisir mon coin de pays, j'avais besoin de ces repères. Or je ne sais plus bien mesurer les distances : le centre du monde a éclaté, les métropoles sont en orbite, le Québec à la périphérie, et je demeure, par choix, "un écrivain de province". Et puis l'idée de publier ce journal à Paris, où sont parus tous mes romans, donne au texte, il me semble, sa dimension réelle : celle d'une oeuvre de fiction à propos de ma vie privée. J. G.

03/1991

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Littérature étrangère

Lazarillo de Tormes

Publié en 1554, sans nom d'auteur, le Lazarillo de Tormès raconte, sous la forme d'une confession, les aventures juvéniles d'un crieur public qui s'estime parvenu au comble du bonheur en faisant ménage à trois avec la servante d'un archiprêtre. Mais, sous ces apparences facétieuses, se cache mal une satire de l'Espagne de Charles Quint, ce qui lui valut d'être mis à l'index en 1559. Aussi bien a-t-on été tenté d'y voir la main d'un écrivain érasmisant, mais les attributions qui en ont été faites récemment à Juan de Valdès ou Juan Luis Vivès sont inconciliables avec la date de sa composition, qui a pu être fixée postérieurement à leur mort. Cette objection ne vaut pas, par contre, pour Francisco de Enzinas qui, déjà célèbre dans les milieux de la Réforme par ses traductions de l'Institution de la religion chrétienne de Calvin et du Nouveau Testament révisé par Erasme, projeta en 1548 de publier, par nécessité financière, un "livre en espagnol", que l'on a pris à tort pour une simple traduction du latin ou du grec. Selon l'hypothèse émise par Roland Labarre, il ne s'agissait de rien de moins que du Lazarillo de Tormès qui, resté à l'état de brouillon lorsque Enzinas mourut le 30 décembre 1552, aurait été acquis par le libraire Arnold Birckmann, lequel l'aurait lui-même grossièrement remanié avant de le remettre à l'imprimeur anversois Martin Nuyts. Ainsi s'expliqueraient les nombreuses erreurs des princeps auxquelles la présente édition s'est efforcée de remédier.

02/2009