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Francesco Acerbis, Arianna Tamburini

Extraits

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Poésie

Le bonjour de Christopher Graham

Qui est Christopher Graham ? Pour le savoir, il faudra, entre autres, participer au barbecue organisé par un directeur de prison haute sécurité, dans le voisinage d'un vétéran du Vietnam surveillant sa boîte aux lettres avec un fusil d'assaut ; flâner à Harvard et contempler longuement "La Comtesse noire" ; plonger dans le milieu LGBT, après avoir évoqué Simone de Beauvoir et Nelson Algren dans un obscur bar de Santa Barbara. D'Ouest en Est ; du Chinatown de San Francisco à la Mulholland Drive de Los Angeles, de Boston et des collines algonquiennes du Massachusetts jusqu'à Provincetown, des histoires se répondent et des aventures se succèdent. Le narratif et le prosaïque se mêlent au lyrique, à la satire aussi bien qu'à la tragédie... "Le Bonjour de Christopher Graham", ce sont 37 poèmes de formes fixes, "traditionnelles", en voie de disparition, pour évoquer paradoxalement les USA dans toute leur contemporanéité. Passé-présent-futur comme liés par un point de fuite au travers de ballades, terza rima, triolets, pantoum, contrerimes, rondeaux, sonnets, augmentés de dizains de formes entièrement inédites. Loin des clichés romantiques tendant à présenter le voyage comme une quête d'authenticité, ce séjour sur le continent nord-américain est celui d'un poète observant le pays avec acuité, humour, ironie mais aussi bienveillance. Le "voyage" y est mis en doute en ce qu'il peut relever de l'illusion à l'ère de la mondialisation. Les notions de "voyageur" et de "touriste", en apparence irréconciliables, y sont convoquées et redéfinies. Si tout est "vrai" dans ce livre de poèmes, tout nous rappelle, dans le même temps, que rien n'est plus fictif que la vie d'un homme. Une ode picaresque à la liberté du geste et du mouvement. Guillaume Decourt est un poète et pianiste classique né en 1985. Son travail, traduit dans une dizaine de langue, s'inscrit dans une poésie narrative de forme fixe. Il a déjà publié dix livres de poésie.

03/2023

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XIXe siècle

Louis Janmot. Le poème de l'âme

Commencé à Rome en 1835 et poursuivi jusqu'en 1881, Le Poème de l'âme est le grand oeuvre de l'artiste lyonnais Louis Janmot (1814-1892), à la fois pictural et littéraire. Il illustre en 34 compositions accompagnées d'un long poème le parcours initiatique d'une âme sur la Terre. Formé de deux cycles respectivement composés de 18 peintures et de 16 grands dessins, il fut qualifié par Henri Focillon, directeur du musée des Beaux-Arts de Lyon de 1913 à 1924, "d'ensemble le plus remarquable, le plus cohérent et le plus étrange du spiritualisme romantique" . Le premier cycle, achevé en 1854, raconte les premières années au Ciel et sur la Terre d'une âme, représentée sous les traits d'un jeune garçon et accompagnée d'une jeune fille. On suit les étapes et les vicissitudes de leur parcours, de la naissance du garçon jusqu'à la mort prématurée de la jeune femme. Théophile Gautier et Baudelaire furent attirés par ces toiles exposées à l'Exposition Universelle de 1855, grâce à l'intervention de Delacroix. Achevé en 1881, le second cycle raconte comment le garçon, désormais seul, est confronté aux tentations et aux malheurs de l'âme humaine. Un poème de 2814 vers, écrit par Janmot et intitulé L'Ame, accompagne les oeuvres. Il renforce leur signification et leur est indissociable. L'ensemble compose une oeuvre hybride, littéraire et picturale, qui invite à la contemplation, à l'écoute, à la déambulation. Janmot, peintre de l'âme, est un artiste très singulier dans son temps, mais son oeuvre fait écho à celle de plusieurs autres artistes tels que William Blake, Philipp Otto Runge ou Francisco de Goya avant lui, ses contemporains les Préraphaélites, ou encore, plus tard, les symbolistes, en particulier Odilon Redon qui a été en contact avec lui. L'ouvrage replace Le Poème de l'âme et son auteur à la croisée de références, d'influences et de courants aussi bien littéraires, religieux et philosophiques qu'artistiques.

09/2023

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Sciences politiques

La Politique du Paraguay

Le Paraguay est un Etat d'Amérique du Sud, indépendant depuis le 14 mai 1811. Il était auparavant une colonie espagnole. Les premières années d'indépendance du Paraguay sont marquées par la montée en puissance dès 1810, de José Gaspar Rodríguez de Francia, futur Dictateur (selon une référence romaine), élu pour cinq ans (1814), puis désigné comme Dictateur à vie (Perpetuo). Son obsession sera d'abord l'élimination de toute trace de la Couronne d'Espagne, puis des prétentions de Buenos Aires. Cette dernière enverra une petite armée commandée par le général Belgrano, qui sera vaincu aussi bien par les militaires dont l'allégeance était variable (Gamarra était loyaliste à l'Espagne, Yegros penchait pour Buenos Aires) que par la population qui rejeta l'invasion étrangère. Francia laissera planer l'équivoque sur ses positions de 1810 à 1811, éliminant ses opposants en s'appuyant sur le peuple d'abord de l'Intérieur (par opposition à la Capitale Asuncion), puis une grande partie des militaires de grades inférieurs et la population de la Capitale. Après la mort de Francia après un an de flottement, sa politique fut amendée par son successeur, Carlos Antonio López, autre civil qui parvint au pouvoir par une capacité de manoeuvre discrète. Exerçant un pouvoir toujours absolu mais consenti par le peuple, il ouvrit le pays aux techniques nouvelles (appel à des ingénieurs étrangers, envoi de boursiers en Europe, construction d'un chemin de fer, de chantiers navals, etc.), sans pour autant céder un pouce sur l'indépendance du pays, bien qu'il ait tenté d'établir des relations normales avec ses voisins et au-delà, en dépit de la pression de l'Argentine, du Brésil, de la Grande-Bretagne et des Etats-Unis, qui se faisait plus forte. Il cédera le pouvoir à son fils, Francisco Solano López, qu'il avait préparé dans ce but (voyage en Europe, médiation diplomatique entre factions argentines, commandement militaire, etc.), mais qui, nommé aussi commandant en chef, était fasciné par la chose militaire et ne cachait pas son admiration pour Napoléon Ier...

05/2021

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Romans policiers

Le prodigieux détective

Ce roman est tout autant un polar historique, voire par certains côtés un western ou un récit d'aventures qu'un Murder Mystery, tel que John Dickson Carr, Agatha Christie, Clayton Rawson ou S. S. Van Dine en écrivaient dans les années 1930. Assurément un " Roman pas policier mais presque... " L'histoire débute aux Etats-Unis, aux alentours des années 1870 pour s'étaler sur près de soixante-dix ans, soit jusqu'au début des années 1940. Des évènements véridiques, dramatiques s'entremêlent à des affaires fictives, la réalité se mêlant à la fiction dans un récit où le polar prédomine. Virgil Lennox, alors jeune homme frondeur et quelque peu esseulé ainsi que son ami fidèle Numaga, un indien recueilli par le père de Virgil, débutent ainsi leur vie puis leur adolescence dans une petite bourgade du Montana, la mal-nommée Perfection. L'endroit se révèle en effet émaillé de crimes, de chausse-trapes et de mystères que Virgil - devenu malgré lui détective amateur après sa rencontre avec le marshal Wyatt Earp et après avoir été frappé par la foudre - s'emploiera à résoudre. Devenu en quelque sorte une gloire locale pour certains, un démon pour d'autres - ses facultés et facilités à résoudre un meurtre font de lui un être résolument à part, " Prodigieux ", avancent même ses plus fervents défenseurs. Au fur et à mesure de l'avancée du roman, Virgil Lennox découvrira l'amour dans les bras de la belle Millie, sera amené à quitter Perfection pour rejoindre San Francisco puis Los Angeles où il oeuvrera dans le monde du cinéma. Il fera ainsi la connaissance des personnalités célèbres de l'époque, Charlie Chaplin, Harry Houdini, etc. , lesquelles auront un rôle à jouer dans son évolution. Parallèlement à ses rencontres, Lennox sera amené à résoudre des crimes dits " impossibles ", type meurtre en chambre close, et continuera son périple à New York où là encore, ses talents de détective feront merveille.

03/2022

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Beaux arts

Kehinde Wiley. Peintre de l'épopée, Edition bilingue français-anglais

Né à Los Angeles d'un père Yoruba du Nigeria — absent de sa jeunesse et qu'il ne retrouvera en Afrique qu'à l'âge adulte — et d'une mère afro-américaine1, Kehinde Wiley est titulaire d'un Bachelor of Fine Arts du San Francisco Art Institute (1999) et d'un Master of Fine Arts de l'université Yale(2001) ; il vit et travaille à Brooklyn, New York. Son style se caractérise par la volonté de replacer l'homme noir au coeur de l'Histoire. Ainsi, tel un DJ qui remixerait et samplerait des grands classiques de la musique, Kehinde Wiley reprend de grands classiques de l'Histoire de l'art qu'il recompose avec des personnages afro-américains imprégnés de culture hip-hop. Sensible dès ses débuts aux enjeux de pouvoir et leur transposition aux canons de l'art, il s'insurge contre les conséquences de " l'absence du corps noir dans les tableaux " des collections muséales et la rétrogradation des Noirs dans les fonctions d'esclave ou de servant. Il se lance alors dans la représentation des jeunes hommes afro-américain — d'abord des quartiers de Brooklyn et de Harlem — en les représentant dans des postures valorisantes1. Invité à la Maison Blanche par Barack Obama en 2016, il réalise son portrait, lui qui préférait jusque là représenter des anonymes et des personnes modestes1. Le portrait de l'ancien président des Etats-Unis, President Barack Obama, est exposé à la National Portrait Gallery de Washington, celui de Michelle Obama étant confié à Amy Sherald2. En 2019, son exposition Tahiti s'ouvre à la représentation des femmes et des transgenres1. Au mois de mai, il participe au Sénagal au festival Black Rocks Senegal avec des artistes africains comme Soly Cissé et Omar Victor Diop1, nommé ainsi en référence aux roches volcaniques qui jonchent les plages de Dakar. Il ouvre une résidence d'artistes luxueusement décorée par des artistes et artisans africains Il est représenté par la Galerie Daniel Templon à Paris et à

08/2020

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Romans historiques

Chucho el Roto, dandy d'honneur

Jesùs Arriaga, dit Chucho el Roto (1834-1885) demeure probablement aujourd'hui, aux yeux des Mexicains, le bandit le plus célèbre et le plus emblématique ayant jamais écumé leur pays. La série contant son incroyable épopée fut à partir de la fin des années e 1960 l'un des plus grands succès de la télévision nationale. Des pièces de théâtre, des films lui ont également été consacrés, certains peu après sa mort tragique dans l'une des plus ignobles prisons du monde, véritable Alcatraz mexicain : le bagne de San Juan de Ulua, où ce roi de l'évasion connut l'Enfer, et qui aura vu défiler tant d'autres réfractaires au régime de Porfirio Diaz. Mais qui était vraiment ce personnage de légende ? Peut on reconstituer, par bribes, l'histoire authentique de ce charpentier misérable devenu hors la loi, et dont les Mexicains se plaisent à douter, aujourd'hui encore comme pour Zapata qu'il soit bien mort et enterré ? Ses biographies écrites, quasiment inexistantes, laissent la part belle au cinéma et aux chansons populaires. Celle présentée ici, éditée anonymement en 1916 et republiée depuis à maintes reprises, a fait rêver des générations de lecteurs. Elle n'avait jamais été traduite en Français. Ecrit au coeur des tourmentes de la Révolution, l'ouvrage y jette un regard nostalgique sur rage d'or d'un banditisme presque un dandysme d'honneur, effondré depuis sous le poids sanglant de l'Histoire. De sorte que la comparaison avec un autre outlaw mythique : Francisco Pancho Villa s'impose nécessairement. Pancho choisit la Révolution. Chucho en reste à la révolte. Une révolte pure, et noble, comme l'indique le sous-titre original : braquages et vols, certes, mais sans excès de violence. Révolte contre le pouvoir des riches contre leur corruption, politique et morale. Révolte contre le monde de l'argent et toute cette litanie de bassesses qu'il représentera toujour, ici comme ailleurs.

12/2012

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Histoire internationale

Essor des plantations et subversion antiesclavagiste à Cuba (1791-1845)

Lorsque lui parvint à Madrid où il se trouvait la nouvelle des débuts en 1791 de la révolution nègre dans la partie française de Saint-Domingue, Francisco de Arango y Parrerio qui fut l'oracle de la plantocratie cubaine comprit que l'heure de la félicité avait sonné pour les siens. De fait, dès les lendemains de la fameuse insurrection dite de Boukman qui ravagea la Plaine du Nord en Saint-Domingue, la grande île de Cuba va accueillir un contingent qui ira croissant de colons et de nègres français rescapés de la tourmente. L'intense transfert technologique et financier engendré par ce flux migratoire va modifier en profondeur les structures économiques du pays d'accueil et y altérer pour longtemps les relations sociales. Dès lors, l'esclavage cubain se métamorphosa en un système de production des plus coercitifs lié aux lois du marché. Dans ces conditions, on assiste à une remontée de l'insurgence nègre liée tant à l'entreprise des révoltes d'esclaves qu'à l'activisme des libres de couleur tout au long de la première moitié du XIXe siècle. Partant, il convenait de s'attacher au processus d'internationalisation du conflit nègre à Cuba dont les protagonistes ont été les Haïtiens et les Anglais mus par des desseins bien distincts. En contrepartie, la part a été faite aux mesures de répression et de dissuasion de la puissance coloniale qui sut tirer parti de la menace que constituait le " péril noir " pour juguler les velléités séparatistes à Cuba au temps des guerres d'indépendance de l'Amérique espagnole. Enfin, a été mise en lumière l'attitude des gens de Lettres cubains qui, en s'engageant dans la lutte contre l'esclavage et le préjugé de couleur, ont ouvert la voie aux Pères de la Patrie, de Carlos Manuel de Céspedes et Antonio Maceo à José Marti dont on connaît la geste insigne dans la seconde moitié du XIXe siècle.

10/2010

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Photographie

William Gedney. Only the Lonely, 1955-1984

William Gedney (1932-1989) est sans doute le photographe le plus mystérieux de la génération américaine parvenue à maturité entre les années 1960 et 1980. Nul doute que son absence volontaire d'autopromotion et sa discrétion expliquent cette situation, mais également l'incompréhension tenace dont a fait preuve à son égard le directeur du département de la Photographie du MoMA, à cette époque le très influent John Szarkowski. Gedney n'eut droit, de son vivant, qu'à quelques rares expositions dans ce musée prestigieux, et jamais seul... Autodidacte, persuadé que la photographie constituait un moyen d'expression aussi efficace que la littérature (il accompagne d'ailleurs son oeuvre de multiples écrits, journaux, critiques, aphorismes, etc.), Gedney est un magnifique photographe de rue, aussi bien porté vers les sujets ruraux - son travail sur le Kentucky, à la fin des années 1950 est exemplaire - qu'urbains : New York, où il vit le plus souvent, lui offre un champ d'action unique, comme à beaucoup de photographes de sa génération. Tenté par la photographie de nuit (bien avant Robert Adams), attaché à la sensualité diffuse qu'il trouve dans ses sujets adolescents, Gedney se construit un style à mille lieux de tout effet spectaculaire - souvent marqué par son rapport intime au monde -, et que dirige de plus en plus son homosexualité cachée, qui ne se révèlera qu'à sa mort : il fut l'une des premières victimes du sida. Ses reportages sur les parades gays dans les années 1980 constituent, avec sa documentation sur les mouvements hippies de San Francisco à la fin des années 1960, la partie la plus riche de son oeuvre. Ses archives complètes ont été déposées à l'université de Duke (Caroline du Nord) par Lee et Maria Friedlander, ses plus proches amis. Ce catalogue, qui accompagne la toute première rétrospective jamais consacrée à William Gedney, révèle la beauté indéniable d'une oeuvre jusqu'ici très secrète.

06/2017

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Beaux arts

La peinture des Lumières. De Watteau à Goya

La peinture ne naît jamais dans un monde isolé, elle entre en résonance avec les mouvements sociaux et intellectuels de son époque, et participe elle-même de la pensée. Il s'agit là d'un échange à double sens : les artistes sont imprégnés de l'esprit de leur temps, que pourtant ils transforment et enrichissent. Au XVIIIe siècle, le mouvement des Lumières bouleversera l'ordre de la société ; notre modernité en est issue. La peinture des Lumières place l'être humain comme objet central de la représentation. Elle renonce à figurer les surhommes (dieux, personnages mythologiques, héros légendaires), pour se tourner vers des personnes ordinaires, engagées dans leurs activités quotidiennes. Elle met en scène leur variété, montrant hommes et femmes, enfants et vieillards, riches et pauvres, de toutes professions, y compris ceux qui se trouvent en marge de la société, fous, criminels et prostituées. Elle exprime les facettes multiples de la nature humaine : l'amour sous toutes ses formes, mais aussi la violence, les réjouissances et les désespoirs, les activités religieuses et politiques. Parallèlement, les règles de la représentation se transforment. En rupture avec les écoles du passé, cette peinture abandonne les sens symboliques traditionnellement attachés aux objets et aux actions, et les montre pour ce qu'ils sont. La peinture des Lumières propose une interprétation du monde, favorisant l'invention, la fantaisie, le " caprice ". Cet ouvrage, illustré par une centaine de tableaux, dessins et gravures en couleurs, analyse la peinture des Lumières dans deux séries de chapitres. Les uns sont consacrés à la figure de quatre grands peintres européens : Antoine Watteau, Alessandro Magnasco, William Hogarth, Francisco Goya. Les autres chapitres examinent quelques sujets révélateurs : les personnages situés aux marges de la vie sociale (enfants, gueux, étrangers), les activités illustrant les marges de l'esprit (fantasmes, érotisme, travestissements), ou encore certains sous-genres picturaux, comme les portraits, les paysages, ou les natures mortes.

10/2014

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Littérature française

Les champs phlégréens

Le héros, Rodolphe Henouville, originaire du Jura, quitte ses vignes de l'Etoile, et Francesca sa fiancée pour devenir carbonaro, et participer à la Révolution de 1830. Il s'engage ensuite comme mercenaire dans le Rio Grande du Sud. Blessé, il est soigné dans une tribu indienne, initié aux plantes médicinales, et aux drogues. Il s'en prend de Jacilène une belle métisse aux yeux kaki, un amour intercontinental primitif. Ses amours sont très contrastées. Pour Rodolphe, il existe les femmes de jour et les femmes de nuit. Il approche les femmes qu'il aime avec la maladresse d'un ongle mal taillé qui va toucher de la soie, craint d'accrocher un fil, d'égratigner l'étoffe, et d'abîmer le tissu, mais les nuits de maraude, il traîne ses conquêtes comme des prises de guerre, entravées derrière son cheval, au milieu des buissons épineux et de la terre rouge. Sa vie se résume à la violence, qui s'éteint quand il découvre la beauté, l'écriture, et une quête permanente de la femme idéale toujours fuyante, tantôt trop ingénue, tantôt trop silencieuse, ou primitive, en fait trop humaine et contemporaine. Rodolphe est un personnage nervalien, qui recherche son éternel féminin, mais ses amours essentielles se suicident en se jetant d'une falaise, et elles portent un grain de beauté bleu sur l'ar'ole de leur sein droit. Il rencontre à Naples, Annunziata, une guide conférencière, qui l'entraîne dans les musées, où il tombe amoureux d'une fresque de SAPPHO, un personnage mythique. Et si sa quête se trouvait dans le passé ? Il part à la recherche de Sappho dans les Champs Phlégréens, où se trouve l'une des entrée des Enfers mythologiques. Ils trouvent des indices dans les poésies de SAPPHO, qui les conduisent à POMPEI, et ils s'engagent comme ouvriers des fouilles dans les équipes archéologiques de Giuseppe FIORELLI. Les résultats sont inattendus...

09/2014

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Littérature scandinave

La carapace du homard

Ea, Sidsel et Niels ont grandi entre un père distant et une mère envahissante. Si aujourd'hui leurs parents ne sont plus en vie, ce couple dysfonctionnel les a profondément marqués et a eu raison de leurs relations. La fratrie est éclatée, à commencer par Ea, l'aînée, qui réside à San Francisco. Elle vit avec un homme et la fille de ce dernier, issue d'une première union. De son côté, après des études au Royaume-Uni, Sidsel s'est installée à Copenhague avec sa petite Laura. Elle travaille dans un grand musée de la ville et assume sa vie de mère-célibataire. Niels mène pour sa part un quotidien de bohème, entre petits boulots et squats chez des amis musiciens. Mais une série d'événements va bouleverser cet équilibre, à commencer par un accident survenu à Londres lorsqu'un visiteur brise un buste du British Museum. Sidsel doit partir restaurer la statue et n'a d'autre choix que de confier Laura à son frère Niels. Au même moment, ce dernier reçoit un courriel d'Ea et se demande si le temps des retrouvailles est enfin arrivé. Le message de sa soeur est étrange pourtant, il contient un lien vers la vidéo d'un rabbin dissertant sur les carapaces de homard. En grandissant, l'animal se trouve tellement à l'étroit dans cette armure qu'il est obligé de s'en débarrasser. Alors, après avoir découvert une faille rocheuse qui lui convient, il s'y glisse, rejette sa vieille carapace et attend - nu et vulnérable - qu'il lui en pousse une nouvelle... Construit comme un jeu de miroirs où se tressent avec virtuosité la vie, les souvenirs et les désirs de tous ces personnages, La carapace du homard est un grand roman sur les familles en permanente recomposition. La prose de Caroline Albertine Minor est lumineuse, avec des scènes à la Edward Hopper, mais également rythmée et croustillante comme la plume de Lucia Berlin. Traduit du danois par Terje Sinding.

03/2023

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Science-fiction

Splines

Qu'est-ce qu'une spline ? C'est une fonction mathe?matique qui permet d'approcher des distances, elle est utilise?e pour " repre?senter nume?- riquement les contours complexes ". En statistique c'est un outil de prospective, qui proce?de par interpolation. Et c'est par des interpolations topographiques que luvan fait surgir comme par magie des sce?nes, un passe? enfoui ou un futur invente?, a? partir d'un ba?timent myste?rieux ou familier, en vue d'en extraire l'essence me?me. Forant ainsi chaque de?tail faisant histoire, l'autrice pousse a? son extre?me la poe?tique de la ruine pour invoquer le monde malgre? nous, aux confins de l'utopie. Ce clin d'oeil au spleen, malicieuse re?sonance litte?raire, annonce 29 textes entreme?lant tous les genres, de la fiction a? la non-fiction, anime?s par l'imagination et la langue d'une autrice particulie?rement originale. C'est a? travers le monde que luvan a croque? (dans tous les sens du terme) chaque lieu : a? Prague, San Francisco, Hiroshima, Munich, Bratislava, Berlin, Bruxelles (le hall Van Volxem, la galerie Rivoli, le petit palais des Sports de Forest), Go?teborg, Galway ; pour la France, l'abbaye de Beauport a? Paimpol, le Cre?t de Roc a? Saint-E?tienne, le square Suzanne- Buisson a? Lyon, trois recoins de Paris (le palais des Congre?s, une incur- sion dans le muse?e du Louvre, la dalle Keller), et le Quartz a? Brest. VARIATIONS LITTE?RAIRES E?POUSTOUFLANTES AUTOUR DE LIEUX HORS NORMES, VERS UNE TOPOGRAPHIE DE L'INFIME, DE?SOSSANT L'HUMAIN, DE?CARCASSANT LES NOTIONS DE GROUPE, D'AUTORITE? ET DE LIBERTE?. Les illustrations en noir et blanc de Nacha Vollenweider ponctuent les textes et font e?merger comme une nouvelle dimension aux images et chocs engendre?s par la lecture. Les amoureux d'Agrapha retrouveront ce voyage a? travers le temps et a? travers le monde, jusqu'a? ressentir une reconfiguration e?tonnante du regard.

08/2022

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Littérature française

Les ecoles superieures de commerce

" Goethe reprochait aux Français de ne pas savoir la géographie. Je crois qu'à ce premier blâme il en ajouterait aujourd'hui un second qui, du reste, en est pour ainsi dire le corollaire : il nous accuserait de trop peu voyager. Bien rares, en effet, sont ceux de nos compatriotes qui ont été en Amérique, aux Indes ou en Chine et je dirai même en Angleterre ou dans l'Allemagne, si j'en excepte certaine vallée charmante du grand-du- ché de Bade que nous ne connaissons peut-être que trop ! Et cependant les facilités de communication entre les différents pays du monde augmentent chaque jour ; les contrées les plus éloignées, l'Australie, le Japon, qu'autrefois nous ne faisions qu'entrevoir comme au travers d'un brouillard, sont reliées maintenant à l'Europe par des services réguliers et rapides de bateaux à vapeur : le canal de Suez nous évite même les embarras d'un transbordement ; le nouveau chemin de fer du Pacifique franchit comme en se jouant ces Montagnes-Rocheuses dont le nom seul faisait frémir il y a peu d'années encore ; enfin l'on voit une compagnie américaine délivrer des billets-circulaires pour un voyage de plaisir que les gens pressés peuvent accomplir en 90 jours et qui, comprenant dans son itinéraire les villes de Londres, Paris, le Caire, Bombay, Calcutta, Singapore, Hong-Kong. Shanghae, Yokohama, San Francisco. Chicago et New-York, constitue un véritable tour du monde. Il y a longtemps que les Anglais considèrent un grand voyage comme le complément in- dispensable d'une éducation soignée ; au sortir de ses études, le jeune gentleman allait jusqu'à présent visiter soit l'Amérique, soit les Indes ou l'Australie ; il est probable que l'on exigera prochainement le tour du monde complet, pendant que chez nous trop de fils de famille continueront à ne faire d'autre tour que celui des boulevards, entre la Madeleine et le pas sage del'Opéra".

03/2023

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Littérature française

Chef [EDITION EN GROS CARACTERES

Les Promesses, trois étoiles au Guide et une clientèle venue de Singapour, Dubaï ou San Francisco. Un succès retentissant confirmé par le sacre du patron, Paul Renoir, 62 ans, tout juste élu "meilleur chef du monde" par ses pairs. Jusqu'à ce lundi matin, où l'on découvre son corps et le fusil de chasse avec lequel il a mis fin à ses jours. Stupeur. Le monde de la gastronomie est en deuil. Pourquoi ce cuisinier exceptionnel a-t-il choisi d'en finir ? Juste avant sa mort, une équipe de Netflix était venue tourner un portrait de Renoir. Souvenirs de famille, origine de sa vocation, étapes de son ascension : son récit cache peut-être le secret de son suicide. A moins qu'il ne faille le chercher dans la bataille qui fait rage autour de son héritage. Entre sa veuve, Natalia, le sous-chef Christophe, son fils Mathias et Albinoni, le concurrent sans scrupule, les tensions s'exacerbent. Confrontés au décès soudain de l'ogre, prétendants au trône, conspirations et joute des egos vont se révéler. Chef, c'est aussi l'histoire de la cuisine française depuis la Seconde Guerre mondiale. Paul a tout appris de sa grand-mère, une amie d'Eugénie Brazier, l'emblématique "mère lyonnaise" . Les femmes ont inventé la gastronomie, avant que les hommes ne se l'approprient et ne la rendent célèbre. Aux côtés des Bocuse, Loiseau ou Ducasse, Paul Renoir accompagne la naissance de la Nouvelle Cuisine dans les années 1970, prémisses à la starisation actuelle des chefs. Premier grand roman consacré à la cuisine française, Chef peint l'exigence d'un monde macho, violent, où la drogue, l'alcool et le sexe sont souvent les seuls moyens de tenir. En contrepoint, il donne à voir la complicité des brigades et la conscience d'exercer un métier d'artisan et de passion. Un livre de chair et de sang et le portrait d'hommes simples, acharnés à réinventer la magie, la beauté, l'excellence.

03/2022

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Récits de voyage

Les mots sont des pierres. Voyages en Sicile

L'oeuvre de Carlo Levi occupe une place centrale dans la littérature italienne du XXe siècle. Curieusement, elle est très peu traduite en français. Les lecteurs ne connaissent guère que le magnifique Le Christ s'est arrêté à Eboli ; or, plusieurs de ses livres manifestent une force d'écriture aussi grande que celui-ci. Les mots sont des pierres, qui a reçu le prestigieux Prix Viareggio, est particulièrement important dans son oeuvre. Publié pour la première fois en 1955 chez Einaudi, il était jusqu'ici inédit en français. Il s'agit d'un témoignage passionnant sur la Sicile, ses lieux et sa géographie, mais plus encore sur la vie du peuple, ses luttes, sa culture. Il contient, écrit Vincenzo Consolo, "une sorte de rythme urgent, une tension et presque une fièvre du regard et de l'intelligence dans la façon de cueillir voracement la réalité et de la restituer aussitôt, dans sa pureté et dans sa signification la plus vraie". Les mots sont des pierres est, dit Carlo Levi, "le récit de trois voyages en Sicile et des choses de là-bas, telles qu'elles peuvent tomber sous l'oeil averti d'un voyageur dépourvu de préjugés." Ces récits sont de tonalités très diverses. Il y a l'histoire de ce fils de cordonnier sicilien devenu maire de New York et qui revient, presque comme une divinité, le temps d'une courte visite, dans son village natal. Levi découvre ensuite le vieux monde sicilien des soufrières et la première grève de ses travailleurs. Puis c'est Palerme, Palerme faste et misérable aux rues grouillantes d'humanité, aux souterrains des couvents remplis de cadavres embaumés, Catane, noire de lave, et enfin le désespoir des paysans de Bronte, le désespoir de toute cette Sicile qui pleure ses morts et souffre des injustices, l'histoire de Francesca Serio, mère d'un syndicaliste assassiné par la mafia, sa ferme détermination : "les larmes ne sont plus des larmes mais des mots, et les mots sont des pierres".

04/2024

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Lecture 9-12 ans

Le tour du monde en 80 jours

En 1872, un riche gentleman londonien, Phileas Fogg, parie vingt mille livres qu'il fera le tour du monde en quatre-vingts jours. Accompagné de son valet de chambre, le dévoué Passepartout, il quitte Londres pour une formidable course contre la montre. Au prix de mille aventures, notre héros va s'employer à gagner ce pari.

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Littérature anglo-saxonne

Les Quatre Filles du Dr March

Pour la première fois, une édition pédagogique de l'incontournable roman de Louisa May Alcott, à destination des élèves du collège Dans une famille désargentée, alors que leur père se trouve engagé sur le front de la guerre de Sécession, Meg, Jo, Beth et Amy travaillent à devenir meilleures. Parsemée de grands bonheurs et de petits chagrins, leur vie quotidienne est une véritable ode à la joie. Un classique de la littérature américaine aux allures de conte moral, qui, derrière des apparences désuètes, délivre une leçon de vie, de solidarité et de sororité d'une actualité incontestable.

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Lettres classiques

LES QUATRE FILLES DU DOCTEUR MARCH

Une année, avec ses joies et ses peines, de la vie de Meg, Jo, Beth et Amy March, quatre soeurs âgées de onze à seize ans. Leur père absent - la guerre de Sécession fait rage et il est aumônier dans l'armée nordiste -, elles aident leur mère à assumer les tâches quotidiennes. Ce qu'elles font avec leur caractère bien différent : Meg, la romantique, qui va éprouver les émois d'un premier amour ; Jo, qui ne se départit jamais d'un humour à toute épreuve ; la généreuse Beth ; la blonde Amy, enfin, qui se laisse aller parfois à une certaine vanité...

10/1999

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Livres 3 ans et +

La petite sirène. Avec 1 CD audio

La petite sirène vit dans un endroit magique au fond de la mer, mais elle veut voir à quoi ressemble le monde d'en haut. Quand elle monte enfin le visiter, elle tombe amoureuse d'un beau prince. Elle est prête à tout pour conquérir son coeur, même à perdre sa voix merveilleuse... Un des contes les plus célèbres d'Andersen.

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Livres 3 ans et +

Le Petit Chaperon rouge

" Il était une fois une petite fille qui portait toujours un bonnet rouge sur la tête. On l'appelait le Petit Chaperon rouge. Un jour, sa maman lui dit : - Ta grand-mère est malade. Tu vas aller la voir et lui porter cette galette et ce petit pot de beurre. Ne traîne pas en route, elle t'attend... "

05/2019

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Droit

Le marché du mérite. Penser le droit et l'économie avec Léonard Lessius

Dans un contexte marqué par la mondialisation des échanges commerciaux, l'essor des places boursières et des bouleversements politico-religieux profonds, le théologien jésuite Léonard Lessius (1554-1623) fera figure d'"Oracle des Pays-Bas" parmi les marchands, banquiers et princes cherchant à s'orienter dans ce nouveau monde. Son principal ouvrage, Sur la justice et le droit (De iustitia et iure, 1605), gagnera rapidement le statut d'ouvrage de référence par la lucidité de ses analyses économiques et sa fine maîtrise de la technique juridique. Influencé par le renouvellement de la théologie développé à Salamanque, Lessius relaye la pensée économique des scolastiques tout en jetant les bases du libéralisme moderne. Ce livre propose de revisiter l'héritage de ce célèbre méconnu de l'histoire de la pensée économique tout en élucidant ses fondements juridico-théologiques. Très bon étudiant, mais d'origine rurale modeste, Lessius reçut une bourse qui lui permit d'étudier au collège d'Arras, à Douai et à Louvain où il termina bril-lamment le cours de philosophie en 1572. La même année il entra dans la Compagnie de Jésus. A la fin des premières années de formation religieuse il enseigna la philosophie au collège d'Anchin à Douai et après son ordination sacerdotale (1582) fut envoyé à Rome pour des études plus poussées en théologie sous la direction des meilleurs maîtres de l'époque, Francisco Suarez et Robert Bellarmin. De retour en son pays, il fut nommé professeur de théologie à l'Université de Louvain, où il résida jusqu'à sa mort Lessius est donc surtout connu pour son traité Sur la justice et le droit de 1605, qui fut réimprimé une vingtaine de fois durant le seul XVIIe siècle. C'était la première fois qu'un théologien étudiait sérieusement les problèmes moraux soulevés par l'économie et la finance. Lessius se rendit à Anvers, alors une ville en pleine expansion économique, pour y étudier sur place comment les banques et le commerce moderne fonctionnaient. La compétence qu'il acquit dans ce domaine – une chose rare parmi les clercs de l'époque – donna un poids considérable aux solutions qu'il proposait aux problèmes soulevés. Aujourd'hui encore les historiens de la vie économique admirent la subtilité de ses analyses.

11/2019

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Photographes

Visions. Jean-Dominique Burton

50 années de photographies sur 4 continents. Visions est une rétrospective des travaux de Jean-Dominique Burton, photographe belge de renommée internationale. Des rives du Gange aux Vodounons béninois, sans jamais oublier sa Belgique natale, l'auteur a dédié sa vie à révéler, par ses images, la beauté et la richesse de cultures, souvent ancestrales, et à en favoriser la transmission. Portraitiste primé à de multiples reprises, c'est par les femmes et les hommes qu'il aborde ses sujets, toujours de manière positive, par leurs regards, leurs sourires, leurs cicatrices parfois. "Je suis l'inverse d'un photographe de guerre, mais il n'y a pas vraiment de mot pour cela" . Dans Visions, des extraits de ses ouvrages les plus connus côtoient des images encore inédites, exceptionnelles elles aussi. Le livre nous invite à la rencontre de chefs traditionnels du Burkina Faso, d'artistes européens, d'exilés tibétains, de chasseurs béninois devenus protecteurs de leur environnement, de maîtres souffleurs de cristal liégeois ou encore, parmi tant de visages, de pèlerins laotiens. Des milliers d'inconnus, liés les uns aux autres par la cohérence, autant artistique qu'humaine, qui constitue le coeur de l'approche photographique de l'auteur : leur dignité. Les travaux de Jean-Dominique Burton ont été exposés dans le monde entier. Dans des galeries et musées de Paris, Berlin, Bruxelles, Anvers, Hong Kong, New York ou San Francisco. On les retrouve aussi dans de grandes collections publiques et privées. C'est cependant toujours là où les photos ont été prises que Jean-Dominique Burton les expose pour la première fois. Exposées en plein air, dans les centres-villes de Ouagadougou, Dakar ou Kinshasa, imprimées sur des bâches, que les passants approchent, touchent et s'approprient. C'est une part essentielle de son travail, qui lui a valu le soutien de fondations et d'institutions de premier ordre dont l'UNESCO, Wallonie-Bruxelles International, l'OIF et La Fondation Zinsou. Cette rétrospective de 408 pages nous emmène à travers notre planète, dans des lieux souvent surprenants, à la découverte d'un monde beau, riche des êtres humains qui l'habitent. Elle nous invite à nous en émerveiller. Ce sont les Visions de Jean-Dominique Burton.

11/2022

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Histoire de la philosophie

Phénoménologies de l'étranger, du quotidien et de la morale: Waldenfels et Schütz

Audran Aulagnier et Guillaume Gass-Quintero s'efforcent de définir ce que peut être une phénoménologie sociale, à savoir décrire le tissu social et la quotidienneté (Lebenswelt) dans sa trame intersubjective et comment nous nous situons par rapport à lui. Il suit en cela le fil des travaux d'A. Schütz et de B. Waldenfels, figures majeures de la philosophie allemande de deux générations différentes. Ce tissu social serait constitué d'une diastase entre un appel (qui peut être la souffrance de chacun ou d'autrui) et un répondant. Nous retrouvons le thème de responsivité, déjà exploré dans un précédent numéro du Cercle Herméneutique par Simon Calenge. Cette tension appel-réponse joue le rôle de l'intentionalité husserlienne. On comprendra l'importance de ce travail pour éclaircir les problèmes d'intégration, du se-sentir-étranger, y compris lorsqu'on rentre dans son propre pays (homecomer), et de constitution de toute identité vivante. Hors dossier - Francesca d'Alessandris, spécialiste de la philosophie de Ricoeur, se pose la question du caractère pré-narratif de toute volonté. Elle confronte les thèses du Ricoeeur du Le Volontaire et l'Involontaire avec celles de l'identité narrative du Soi de Soi-même comme un autre. Elle réévalue de ce fait l'idée de volonté, conçue comme poiesis. Dans l'étude suivante, P. -E. Schmidt montre comment la littérature joue un rôle que la philosophie ne peut pas assumer, cela à travers la lecture merleau-pontienne de Proust et de Claude Simon. En troisième étude, G. Charbonneau s'interroge sur l'évolution du concept de fantasme dans une perspective post-freudienne. Considérant que les fantasmes, d'où qu'ils viennent, sont des fictions, il se demande en criminologue clinique dans quelle mesure chacun est responsable de ses fantasmes. En quatrième étude, R. Bellouti donne des éléments pour appréhender l'expérience humaine en service de soins palliatifs. En cinquième étude, nous avons retrouvé un texte inédit du psychiatre phénoménologue, R. Kuhn, découvreur des antidépresseurs, sur la bonne distance thérapeutique et ses équilibres complexes. M. Leborgne Lucas enfin restitue une expérience corporelle rarement explorée, celle de la menstruation en tant que corps cyclique. C'est la présence simultanée à soi et à autrui dans cette expérience qui tente de se définir.

02/2022

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Paranormal, Bit-lit, Science-f

Le bureau des affaires trans-espèce. Tome 1, première affectation

Dans Première affectation, retrouvez trois enquêtes du Bureau des Affaires Trans-Espèces ! Enquête n°1 : CORRUPTION Autrefois un fier démon de la nuit qui agrémentait le sommeil des humains de cauchemars, Tenrael a passé des décennies en captivité. Devenu l'attraction phare d'un carnaval nomade, son existence n'est plus que servitude. Charles Grimes est moitié humain, moitié... autre chose. Depuis quinze ans, il travaille pour le Bureau des Affaires Trans-Espèces, débarrassant le pays de ses monstres les plus dangereux. Lorsque son patron l'envoie au Kansas pour vérifier une rumeur sur un démon en captivité, Charles se dit que ce n'est qu'une mission comme les autres. Jusqu'à ce qu'il rencontre Tenrael. Enquête n°2 : CLAY WHITE Quelqu'un, ou quelque chose, assassine des jeunes hommes à San Francisco. Clay White est déterminé à trouver le meurtrier. Lorsqu'il tombe sur un vampire nommé Marek, Clay pense avoir trouvé le coupable. Mais la rencontre avec Marek s'avère être plus complexe que ce à quoi Clay s'attendait. Parfois les monstres ne sont pas ceux auxquels on s'attend. Enquête n°3 : CREATURE Seul dans sa cellule, sans aucun souvenir de son passé, John n'a aucune idée de qui, ou ce, qu'il est. Seul dans les rues de 1950 à Los Angeles, Harry a bien trop de souvenirs de son passé difficile et se sent résigné à l'idée d'affronter un avenir dénué de sens. Jusqu'à ce qu'Harry ait l'opportunité de réaliser son rêve : devenir un agent du Bureau. John et lui vont devoir apprendre à distinguer un monstre d'un homme, et ce qu'un monstre désire réellement. #Enquêtes #Ange #Démon #Vampire #Monstre #MM --- "Ce fut absolument délicieux ! Chacun de ces hommes, qu'il soit humain, démon ou monstre, est complexe et imparfait et parfaitement parfait. Leurs histoires d'amour sont aussi des contes d'horreur gothiques. Tous les trois m'ont fait sourire et pleurer. Magnifiquement écrit. C'est déchirant à quel point l'humanité peut être monstrueuse, mais heureusement, certains monstres sont incroyablement humains" - Jenn (not lily) de Goodreads

02/2021

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Thèmes photo

Une histoire particulière

Ce livre est le récit photographique d'un parcours initiatique d'une jeune femme, Marion Scemama, photographe indépendante, débarquée à New York en 1981. Installée au coeur du Lower East Side, elle rencontre David Wojnarowicz, artiste politique radical, peintre, écrivain, performer, photographe. Il est l'une des figures marquantes de la scène artistique du East Village des années 80. De cette rencontre est née une amitié particulière qui durera 9 ans. Il était homosexuel, elle ne l'était pas. Pourtant leur amitié était au-delà de ces considérations. Très vite leur complicité s'est développée à travers leur productions respectives et les nombreuses collaborations en photo et vidéo. Dès 1986, le Sida envahit leurs vies avec son cortège de morts. En 1988, David est diagnostiqué séropositif et rejoint Act Up. L'urgence de créer devient une évidence. Jusqu'à sa mort, en juillet 1992, ils travailleront ensemble dans une frénésie heureuse et constructive. En 1991, un an avant sa mort, ils entament un voyage à travers les déserts américains, de New Mexico à San Francisco, en passant par la Vallée de la Mort. Le voyage fut à l'image de leur amitié, créatif et chaotique. Ils réaliseront leur dernière collaboration, celle du visage de David à moitié enseveli sous une terre dure et sèche, au fin fond d'un village indien abandonné, préfiguration de sa disparition annoncée. Tout au long de ces années, Marion Scemama a photographié et filmé leur relation à travers créations et voyages. En les ordonnant chronologiquement, celles-ci racontent leur histoire, comme un journal intime où s'entremêlent la vie, l'amitié, la création et l'approche de la mort. Le livre se présente comme un journal photographique avec récit à la première personne des années de créations, allant de 1981 à 2021, contextualisant leurs productions, mais aussi les moments partagés lors de voyages et de séjours passés ensembles, avec cette question récurrente : Qu'est-ce qu'être une artiste ? Est-on artiste en soutenant activement le travail de l'autre ? En créant à partir de ce qu'il vous donne ? Comment se crée une collaborationA ? Quelle différence entre collaboration et accompagnementA ? Autant de questions en suspension que ce livre tentera d'éclairer.

02/2023

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Littérature française

La tactique de l'ananas. 12 mois, 12 défis pour réinventer l'avenir

Quel est le point commun entre un ananas, un calendrier magique et un chalet ? Vous le découvrirez dans ce roman plein d'humour et de rebondissements. Projeté dans le passé un matin de Noël, Adam a 12 mois pour découvrir qui il est vraiment et doit relever 12 défis pour réinventer son avenir... sous peine d'être projeté dans un futur apocalyptique ! Le compte à rebours commence... Quel est le point commun entre un ananas, un calendrier magique et un chalet ? C'est ce qu'Adam va découvrir. A 34 ans, il pense être heureux. Il vit à San Francisco, déteste le gâteau à l'ananas de sa mère et mène une vie simple sans prise de risque. Un jour, pourtant, sa rencontre avec Mary, une jeune femme mystérieuse, fait voler en éclats toutes ses croyances. Elle lui offre un calendrier magique qui lui donne une vision effrayante de son avenir. Ce calendrier lui offre alors la possibilité de remonter le temps pour changer la trajectoire de son destin. Il devra relever les 12 défis imposés et faire des expériences pour le moins cocasses. Adam a un an, pas un jour de plus, pour découvrir qui il est, déterrer un secret de famille, rencontrer l'amour, et revenir ce jour de décembre 2019 où tout a dérapé. Le compte à rebours commence... Un roman feel-good et de développement personnel qui apporte des clefs au lecteur pour oser vivre sa propre vie, explore en profondeur la psychologie humaine ainsi que les relations familiales et amicales, et propose de la détente et des moments cocasses tout en initiant à la méditation et à la philosophie bouddhiste. En bonus à la fin de l'ouvrage : un récapitulatif des défis avec leurs buts ainsi qu'un carnet de route avec des exercices à faire permettant au lecteur de mettre en pratique ce qu'il a lu. La séance de méditation vécue par le personnage principal a été enregistrée et mise à disposition des lecteurs sur Youtube s'ils souhaitent aller plus loin dans la découverte d'eux-mêmes. Enfin, la recette du fameux gâteau à l'ananas, pièce centrale du roman, est dévoilée à la toute fin. Après l'effort, le réconfort !

06/2021

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Acteurs

Michael Douglas. Un acteur au travail

Cela fait maintenant plus de quarante ans que Michael Douglas est un acteur de premier plan. Et pourtant, la partie n'était pas jouée d'avance, loin de là. L'ombre portée de son père, Kirk Douglas, figure légendaire d'Hollywood, star internationale, demeurait extrêmement présente. Mais le jeune Michael a su s'en dégager pour suivre son propre parcours. Héros d'une série télévisée populaire (Les Rues de San Francisco, où il partageait l'écran avec Karl Malden)), puis producteur inspiré du multi-oscarisé Vol au-dessus d'un nid de coucou de Milos Forman, il accède à la notoriété avec des comédies à succès (A la poursuite du Diamant Vert, Le Diamant du Nil). Mais ce sont deux films sortis en 1987 (Liaison Fatale, Wall Street) qui vont faire de lui un acteur incontournable de productions importantes. Avec Black Rain de Ridley Scott, Basic Instinct de Paul Verhoeven, ou encore The Game de David Fincher, Michael Douglas va dominer le box-office, imposant parfois l'image d'un homme de pouvoir aux pieds d'argile (Chute Libre, Harcèlement, Meurtre Parfait), et s'accaparant bien souvent des rôles audacieux et risqués (Traffic, Ma vie avec Liberace, La Méthode Kominsky). Malgré le succès, en dépit des honneurs et des nombreux prix, au-delà des Oscars, Michael Douglas a fait de cette passion transmise par son père un métier qu'il ne cesse d'explorer en artisan doué et valeureux. Dominique Legrand, romancier et déjà auteur de plusieurs ouvrages consacrés à des réalisateurs, parmi lesquels Brian De Palma, David Fincher et Roman Polanski, revisite la carrière riche et profondément originale de cet acteur accompli. Un coup de projecteur et une analyse pertinente sur une des carrières d'acteur parmi les plus stimulantes et captivantes, portée par le travail et la recherche de l'excellence, où le jeu permet de transformer la vie en spectacle. Le portrait d'un comédien inventif aux rôles forts et multiples, toujours un peu en marge, parfois à la limite du politiquement correct, mais au charisme indubitable et au pouvoir de séduction irrésistible.

03/2023

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Littérature française

Comme un, Commune. Ou les tribulations de Théo et Madeleine Fischer, du Paris libre de 1871 à Rio

Déporté en Nouvelle-Calédonie pour son activisme sous la Commune de Paris, l'Alsacien Théo Fischer écrit, afin de ne pas sombrer dans la folie, à sa femme, Madeleine, et à son fils, Alexandre, dont il est sans nouvelles depuis le 21 mai 1871. Typographe devenu franc-tireur sous le siège de Paris puis secrétaire de rédaction au "Journal officiel de la Commune", Théo nous narre sa rencontre avec sa farouche amazone, son amitié pour François, déserteur exilé au Brésil, la découverte de son frère d'Algérie grâce au musicien Francisco Salvador Daniel, ses altercations musclées avec les policiers Gautier et Mattei, ses combats de rue contre "Oreille-Cassée" et ses sbires - Théo a appris la savate avec le communeux Joseph Charlemont notamment... -, ses missions contre les ulhans aux côtés des Garibaldiens du XIIIe... Madeleine et Théo nous entraînent dans le Paris de la Commune, quand le peuple, adulte et "las des tyrans" , monte à l'assaut du ciel, réinvente la démocratie, sépare l'Eglise de l'Etat, rend l'instruction publique gratuite, laïque et obligatoire, instaure l'égalité salariale entre les hommes et les femmes. Autant de mesures politiques censurées par la IIIe République, héritière des bourreaux versaillais. Avec le clan Fischer, nous croisons la route de Paul Verlaine, Arthur Rimbaud, Gustave Courbet, Eugène Pottier, Jean-Baptiste Clément, Elisée Reclus, Emile Zola, Victor Hugo, Georges Clemenceau, Nadar, mais aussi l'anarchiste Mikhaïl Bakounine, que Théo et ses camarades protégeront du terroriste Netchaïev. Madeleine et Théo nous font redécouvrir Charles Delescluze, Arthur Arnould, Eugène Varlin, Théophile Ferré, Nathalie LeMel, Louise Michel, figures intègres et attachantes d'un Paris révolutionnaire qui illuminera le monde de sa clarté humaniste au point d'être la référence des révolutions du XXe siècle, qui souvent la trahiront en pensant la venger. Mais le martyre de la Commune, dont s'est nourrie la légende rouge chère aux marxistes orthodoxes, vaut en définitive moins que son dynamisme innovateur, joyeux et fraternel qu'illustrent avec esprit Madeleine, Théo, Jeanne, Joseph, Lukas, Henry Bauër, un des fils d'Alexandre Dumas. Dumas ! Et si "Comme un, Commune" était avant tout un roman de cape et d'épée ?

11/2014

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Littérature française

Désert brûlant

Rien n'est plus risqué que d'être honnête, surtout quand on est avocat. Ayant flairé l'odeur de l'argent sale, je suis devenu témoin à charge contre un client, dont j'aurais dû assurer la défense à Vienne. Tollé général, liste noire, et licenciement probable de mon cabinet parisien. La veille de mon retour en France, Harry Bolton, surgi de mon passé américain, vieux spécialiste des lois réversibles, m'a proposé un rendez-vous, ensuite une affaire : "accompagner une jeune comtesse allemande, Jennifer, chez sa mère qui réside, depuis son divorce, près de New York. On vous paie 50 000 dollars pour le trajet". La somme était folle, la fille sans doute aussi. Sinon, pourquoi avait-elle besoin d'un baby-sitter de 33 ans ? Je résistais. Le confrère me rassurait : "Entre avocats, on ne se raconte pas d'histoires. Jennifer est secouée par un choc moral, et sa mère voudrait qu'elle ne fasse pas de bêtise en route. Demain, le père donne un bal pour ses dix-neuf ans. Venez, vous serez le Français séduisant qui prend par hasard le même avion qu'elle pour New York. Il faut lui plaire, mon vieux..." J'ai vu un château, une fille superbe et deviné un océan de fric. Je me découvrais bientôt l'enjeu d'une affaire tentaculaire. J'ai toujours supposé que certains documents empoisonnés, bien utilisés, pouvaient détruire plus radicalement qu'une arme. J'en étais la preuve. J'aurais dû savoir que, sans le diable comme complice, le premier malfrat pouvait me faire la peau. Pourtant, après avoir survécu à la nuit de tous les dangers, je crois encore en la justice, à terme. Pour obtenir ce genre de satisfaction, il faut avoir une longue vie. C'est justement le problème... La même atmosphère que dans Vent Africain, la tension, l'angoisse, et une sorte de bonheur. Jennifer et Grégory traversent le désert brûlant des fausses amitiés, des sourires vides et des haines tenaces. Long Island, Las Vegas, et l'ultime étape : San Francisco. Une poursuite à travers la chaleur étouffante du Nevada, sous les étoiles qui semblent proches... L'existence est d'une telle fragilité. Chaque minute compte, n'est-ce pas ?

10/1992

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Photographie

Annie Leibovitz. The early years, 1970-1983, Edition français-anglais-allemand

Depuis plus d'un demi-siècle, Annie Leibovitz est l'auteur de photos qui décrivent la culture de leur époque. Ses portraits de politiciens, d'artistes, d'athlètes, d'entrepreneurs et de têtes couronnées composent une galerie de notre temps, imprimée dans notre conscience collective autant par la singularité de ses sujets que par le style inimitable de Leibovitz. Catalogue de l'installation présentée par la Fondation LUMA, à Arles, Annie Leibovitz : The Early Years, 1970-1983 revient sur les origines de Leibovitz. Il commence par une révélation artistique : un cliché pris sur le vif, celui qui lui a donné à penser qu'elle pourrait étudier la photographie plutôt que la peinture au San Francisco Art Institute. Ce recueil, composé personnellement et avec le plus grand soin par Leibovitz, présente ensuite des planches contact et des Polaroid qui racontent de façon saisissantune époque charnière et la formation d'une jeune artiste. Les séries de photos presque documentaires que Leibovitz publie dans Rolling Stone, où elle commence à travailler alors qu'elle est encore étudiante, rendent compte d'événements politiques, culturels et contre-culturels aussi exaltants que les manifestations contre la guerre du Vietnam, le lancement d'Apollo 17, la campagne présidentielle de 1972, la démission de Richard Nixon en 1974 ou la tournée des Rolling Stones en 1975. A cette période, comme encore aujourd'hui, Leibovitz gagne la confiance des célébrités et des puissants, si bien que les pages du livre s'animent de visages connus, parmi lesquels Mohammed Ali, Mick Jagger, Keith Richards, Ken Kesey, Patti Smith, Bruce Springsteen, Joan Didion et Debbie Harry qui côtoient John Lennon et Yoko Ono, immortalisés dans une étreinte devenue iconique, quelques heures à peine avant l'assassinat de Lennon. D'un bout à l'autre du livre, portraits et reportages sont ponctués d'images de voitures, de ses trajets et même d'une série sur les patrouilleurs d'autoroutes en Californie. A bien des égards, il s'agit d'une célébration de la vie nomade, avec ses cadences effrénées, ses rencontres impromptues, ses fenêtres méditatives. Elles forment aussi des archives précieuses témoignant d'une époque révolue et montrant la maturation d'une jeune photographe au sein d'une culture elle-même en transition.

10/2018