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Sacha Bazet

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Histoire internationale

De la Suisse pendant la guerre. Son image et le rôle de celle-ci dans l'affaire des fonds déshérence

C'est un film de 1945 qui a projeté dans le monde entier la première image de la Suisse pendant la dernière guerre mondiale. Cette image était entièrement positive et elle a fait quasiment l'unanimité à l'époque. Puis, un virage s'est amorcé, qui a fini par atteindre 180 degrés. Des intellectuels comme Max Frisch, Walter Diggelmann et Alfred Häsler ont été à l'avant-garde de ces révisions négatives, suivis par une cohorte d'historiens et de publicistes. Les différents rapports de la Commission Bergier publiés au tournant du siècle sont bien sûr venus couronner le tout. Ces révisions ne tiennent simplement pas la route. Que ce soit dans la question des réfugiés, dans celle du rôle de la Suisse pendant le conflit ou dans d'autres encore comme les opérations sur or de la BNS, en examen rigoureux et sans préjugés des faits historiques, ajouté aux résultats de nouvelles investigations, débouche sur une évaluation qui rejoint la première vision de la Suisse pendant la guerre. Il y a bien quelques ombres au tableau, mais d'importance secondaire. L'image historiquement négative de la Suisse qui a dominé dés les années 1960 a joué un grand rôle en 1996-1998 dans l'affaire des fonds en déshérence. Prise sous la loupe, cette affaire se révèle avoir été une pure entreprise de chantage et un racket sans précédent qu'on sache - un chantage et un racket qui ont réussi. Ce qui n'aurait pas été le cas si tant de cerveaux suisses n'avaient pas été lavés par les vues et menées d'un petit groupe d'intellectuels et d'historiens aliénés, appuyés par une fraction de la classe politico-médiatique.

07/2011

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Littérature étrangère

La femme fleuve et le lamantin

Nés au Burkina, ces contes et légendes des savanes entendus ou imaginés au fil des routes et dévidés aux étapes sont des traces d'une rencontre entre l'Europe et l'Afrique. Ils disent en français des réalités nées ailleurs et en d'autres langues. Aux bivouacs, chacun parle de ce qu'il connaît : de là où il vient, de ce qu'il vit, de ce qu'il croit. Qu'importe que ce pays d'origine soit le rêve ou que cette vie soit une simple apparence : on sait qu'on y habite. Un conte, c'est le plain-pied de la nature et du merveilleux. C'est le glissement sans rupture de l'homme et de l'animal dans l'unité de ce qu'ils sont : amours, contraintes et désirs. Que l'on ne sache pas très bien, ni qu'on veuille vraiment le savoir, si c'est l'ange, l'homme ou la bête qui aime, qui rit, qui punit ou qui raconte, l'important est de maîtriser par le récit le temps qui fuit, de tisser le sens de notre destin et de renforcer par la parole amitié et connivence... Tout cela pour que, comme Alaksane " la mouche qui voulut aller mendier à Ouagadougou " nous recevions l'illumination de la sagesse que procurent les vrais voyages. Elle ne tient pas dans la diversité du monde mais dans la révélation de celle de l'âme et de tous ces possibles qui sont notre être... Ce n'est pas le voyage qui fournit le récit, mais le récit qui fait le voyage. Pour écrire ces contes, l'auteur a puisé tant dans les événements vécus au jour le jour du travail de terrain au Burkina Faso, que dans le fonds burkinabé ou international des contes.

06/2001

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Guides étrangers

Une vie de Pintade à Moscou

Saviez-vous qu'en russe, « pintade » se dit tsesarka, un mot qui a la même étymologie que « tsar » et « César » ? On n'en attendait pas moins des pintades moscovites, qui s’apprêtent à élire leur nouveau président en mars 2012 ! Elles s'appellent Macha, Natacha, Olga, ou encore Ksenia, leurs griffes sont affûtées, leur peau est mordorée même en plein hiver, et elles ont su transformer leurs talons de 12 cm en pic à glace sur les trottoirs verglacés. Leur seule devise ? Il faut que ça brille. Et que ça saute ! Les Moscovites sont pressées, pressées de rattraper des décennies de soviétisme, dans une ville devenue l'épicentre d'un nouveau monde. Celui des somptueuses créatures qui filent parfaire leur total look à Milan ou à Paris, histoire d'amadouer les physios des clubs branchés ou de trouver un mari. Mais aussi celui des femmes fortes, babouchkas, immigrées ou chefs d'entreprise, capables de s’imposer dans une société qui ne leur fait pas de cadeaux.   Découvrez des tranches de vie savoureuses, passant d'un cours de strip-plastika, à une banya surchauffée où l'on se fait fouetter avec des branches de bouleau pour goûter au « BDSM » local (Bouleau Détente Sueur Massage), d'une messe pascale à la visite d'un élevage de sangsues réputées pour soulager les hémorroïdes.   Une vie de Pintade à Moscou vous donnera toutes les clés pour savoir où acheter les meilleurs œufs de saumon et les malossols les plus croquants, dans quels restaurants savourer la « perestroïka culinaire », quels ateliers de mode, patinoires et rivières fréquentés, le cours des pots de vin et le dresscode des clubs les plus réputés tout comme les recettes des remèdes de babouchka, à commencer par la vodka qui, déclinée en grogs et en frictions, semble sauver autant de Russes qu’elle n’en tue.

02/2012

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Littérature française

Nous étions une frontière

Novembre 1989, le mur de Berlin va tomber. La France exfiltre de Berlin-Est le général du KGB Magomed Akhmediov, contre la révélation d'un montage à long terme qui doit mener l'URSS à diriger l'exécutif français. Pour camoufler sa disparition, son épouse et ses enfants sont sacrifiés pour raison d'État sous les yeux des officiers de la DGSE en charge de les protéger. L'un d'entre eux était l'amant de la femme d'Akhmediov. Novembre 2019, trente ans plus tard, après la victoire du Front national aux élections présidentielles, la France quitte l'OTAN pour signer un pacte exclusif d'alliance économique et militaire avec la Russie. Les anciens ennemis de la Guerre froide, cette étrange meute, vont se retrouver. Entre eux, la cicatrice du massacre de la famille du général russe est toujours aussi vive. Mais, la paix n'est plus. Le Moyen-Orient et l'Afrique dans son ensemble se sont ralliés au Califat grâce aux Nouveaux Émirats issus de la révolution islamiste qui a balayé les anciennes capitales et monarchies pétrolières. Les Corées ne sont plus, le Japon est isolé, l'Amérique se bat sur sa façade du Pacifique. Sur le vieux continent, la Turquie est tombée, abandonnée de l'Occident après avoir tenté une guerre solitaire. Poussé par les armées du Califat, le front gagne le sud de l'Espagne. Des millions de réfugiés sont lancés sur les routes de l'Europe et le populisme s'installe. Dans l'anarchie qui s'étend, les frontières qui bougent tous les jours, un montage des services secrets vieux de trente ans a permis le pire : il doit amener la dictature en France pour que personne ne sache plus qui possède encore la Bombe.

03/2017

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Ouvrages généraux

Psychologie de la prestidigitation

" Chacun de nous a éprouvé, qu'il le sache ou non, un grand nombre d'illusions des sens : nos sens ne nous disent pas toujours la vérité ; notre oeil nous trompe, notre oreille nous trompe, notre main elle-même, que nous étendons d'ordinaire pour contrôler le témoignage des autres sens, peut nous tromper ; ou plutôt, pour parler avec plus d'exactitude, ce ne sont pas nos sens qui nous trompent, c'est notre esprit. Nos sens ne nous font connaître qu'une chose, des sensations ; notre oeil ne nous donne que des taches de lumière et de couleur ; notre main, que des sensations de contact et de mouvement ; et notre esprit se charge d'interpréter ces sensations, d'en tirer des conclusions, et de construire avec elles des objets extérieurs doués de propriétés innombrables. Quand nous disons : "Voici une table, une chaise, un chien, une maison. . ". nous n'indiquons pas uniquement ce que notre oeil a perçu, nous faisons un raisonnement. Quand ce raisonnement rapide et automatique porte à faux, nous avons une illusion des sens. La prestidigitation est un art qui s'est proposé un but singulier : celui de rechercher et de développer toutes les influences qui peuvent nous induire en erreur et nous tromper sur ce que nous voyons. Quand une personne assiste à une séance de prestidigitation, sans comprendre les moyens employés, elle est sollicitée par certains gestes et certaines paroles, elle croit avoir vu poser en un endroit un objet qui réellement a été posé ailleurs, elle voit ce qui n'existe pas et ne voit pas ce qui existe. On comprend de quel intérêt est pour le psychologue l'étude des procédés employés pour produire l'illusion, puisque cette étude nous renseigne sur la marche ordinaire de notre pensée pendant que nous percevons les objets extérieurs, et nous découvre les points faibles de notre connaissance. . ".

01/2023

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Littérature arabe

Le livre de Kalila wa Dimna

Ce recueil de contes animaliers, chef-d'oeuvre de la littérature arabe, trouve, à l'instar de Mille et une nuits, son origine en Inde. Ecrit en sanscrit vers 300 avant J. C. , avant d'être traduit au VIe siècle de notre ère en palhévi à la demande du roi de Perse, qui en avait entendu parler comme étant un véritable manuel de gouvernance. Vers 750, c'est Al-Mansour, calife de Bagdad, qui le fait traduire en arabe par Ibn al-Muqaffa, célèbre écrivain. C'est la plus ancienne version qui subsiste, la persane et l'indienne ayant disparu. Le livre de Kalila wa Dimna et les Mille et une nuits se rejoignent par leur procédé narratif, par l'enchâssement des histoires les unes dans les autres. Kalila et Dimna, deux chacals, sont les principaux protagonistes du livre, où les considérations sur la justice et l'exercice du pouvoir sont mises en valeur par des fables récréatives et morales, où le sage remplace le despote, où la ruse supplante la force. Ce qui n'exclue pas son emploi s'il s'avère nécessaire. La Fontaine ne cacha pas y avoir trouvé une partie de son inspiration et il est possible que Machiavel l'ait lu dans une version latine. En résumé, le Livre de Kalila wa Dimna peut être lu aussi bien par les adultes que les enfants. Dans le monde arabe, il est étudié dans toutes les écoles, de Bagdad à Marrakech, en passant par Le Caire et Alger. Quant au malheureux Ibn al-Muqaffa, il eut le tort d'instrumentaliser le Livre de Kalila wa Dimna pour lutter contre le népotisme et la corruption, ce qui ne fut pas goût d'Al-Mansour qui le fit comdamner à mort en 759.

04/2024

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Romance et érotique LGBT

Prime Time. Tome 2, Destin et coeur volé

Xander Sean Bailey, le frère aîné de mon meilleur ami d'enfance, a toujours été un sacré emmerdeur avec un sale caractère et une attitude revêche. Pourtant, au cours des dernières semaines, je suis tombé amoureux de lui. Il possède un certain charisme, son air bourru a quelque chose de séduisant, et je me suis surpris à voir au-delà de mes a priori et à découvrir une toute nouvelle facette de l'inspecteur Trouduc... une facette que je pourrais aimer. Mais la vie n'est pas un long fleuve tranquille et tout peut basculer d'un instant à l'autre. Pour le meilleur et pour le pire. Je sais de quoi je parle : je l'ai vécu hier soir. Je suis allé trouver Sean pour lui demander d'être mon garde du corps. Je ne m'attendais pas à ce qu'il vole mon coeur au passage. #GardeDuCorps #GayForYou #Célébrité #Sexy #MM #RomanceContemporaine "Voir les rapprochements entre ces deux hommes fut une expérience de lecture très agréable, je n'hésiterai pas à me saisir du dernier tome dès qu'il est disponible ! " Meags, Goodreads "Je ne sais pas comment Ella Frank fait pour manier les mots avec tant de talent, mais tous ses personnages me marquent durablement. J'ai hâte de lire le dernier tome de cette série, il faut absolument que je sache comment l'histoire de ces deux hommes se termine ! J'espère que vous les aimerez autant que moi ! " blog Carol's Crazy Bookish World "Ella Frank est la reine de la tension, et même si je savais que ce livre se terminerait sur un retournement de situation, j'avais hâte de savoir de quoi il s'agirait ! " blog Mirrigold : Mutterings & Musings (LGBTQ+ Review Blog)

07/2023

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Faits de société

Un visa pour l'enfer. Une femme combat les marchands de sexe

Au Liberia, passer la nuit avec une gamine de quinze ans a un prix : 300 dollars. Guerre civile, pauvreté endémique et corruption généralisée ont favorisé le plus odieux des trafics : celui des êtres humains. Les victimes viennent du Maghreb ou des pays de l'Est, attirées par des promesses d'emplois fictifs. A l'arrivée, elles se retrouvent dans des bordels, prisonnières. J'avais déjà lutté contre la prostitution forcée en Bosnie. C'est pourquoi le chef de la mission de l'ONU au Liberia m'a sollicitée. " Parce que tu es une femme et que tu as des couilles ", a-t-il précisé. Accompagnée d'une équipe de policiers internationaux, j'ai repris un travail que je connaissais trop bien : repérages, rondes de nuit, raids et interrogatoires. Des Balkans à l'Afrique subsaharienne, les crapules sont toutes pareilles et leurs proies sont plongées dans la même détresse. Pourtant, le Liberia, c'était pire que tout ce que j'avais vu jusqu'alors. Les pourvoyeurs de " chair fraîche ", soutenus par le pouvoir en place, me narguaient. Leurs clients ? Hauts fonctionnaires libériens, diplomates, membres d'organisations humanitaires, casques bleus. Ces derniers, sûrs de leur impunité, me narguaient plus encore. Ce que j'ai vécu à Monrovia, je ne peux pas le passer sous silence. Je veux prêter ma voix à ces jeunes filles dont personne n'a jamais voulu entendre les appels à l'aide. Je veux aussi que le monde découvre la face cachée d'une mission de l'ONU dans un petit coin d'Afrique abandonné des dieux, ses procédures kafkaïennes et ses dérives. Je veux enfin qu'on sache de quoi sont capables les hommes dans un pays sans lois. Des soldats de la paix aux businessmen véreux, rares sont ceux que j'ai vus résister à la tentation.

10/2006

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Littérature française

On l'appelait Maïco. Marie-Claude Vaillant-Couturier, la révoltée

Marie-Claude Vaillant-Couturier, dite Maïco, est la fille gâtée de Lucien Vogel, éditeur d'avant-garde, et d'Yvonne de Brunhoff, soeur du créateur de Babar. Adolescente à l'aube des années 30, Maïco danse aux bals russes, pose pour Vogue, croise Aragon, Picasso, Gide, Malraux, bien d'autres... Apprentie peintre à Berlin en pleine montée du nazisme, elle en revient métamorphosée et se tourne vers la photo. Elle fréquente alors les jeunes Capa, Cartier-Bresson, Gerda Taro, qui, comme elle, voient en l'URSS le seul rempart contre le nazisme. En 1933, son reportage clandestin au camp de Dachau est un scoop mondial. Elle rencontre alors Paul-Vaillant Couturier, rédacteur en chef de L'Humanité, leader communiste et prophète vénéré des " lendemains qui chantent " . Coup de foudre absolu. L'amour et la politique ne feront désormais qu'un. A la mort de Paul, en 1937, la jeune veuve de 25 ans incarne les espoirs du héros du Front Populaire. Résistante de la première heure, déportée à Auschwitz puis à Ravensbrück, son courage est inébranlable. Libérée par l'Armée Rouge, elle choisit de rester auprès des mourants et afin que " le monde sache l'horreur concentrationnaire " . Seule femme à témoigner au procès de Nuremberg, Maïco avance sans faillir vers Göring et les accusés nazis, devant une assistance saisie par un " effroi sacré " , selon Joseph Kessel. Les images de sa déposition implacable font le tour du monde. " Regardez-moi, car à travers mes yeux, ce sont des centaines de milliers de morts qui vous regardent, par ma voix ce sont des centaines de milliers de voix qui vous accusent " . Devenue député, elle fera voter à l'Assemblée Nationale l'imprescriptibilité des crimes contre l'humanité, sans jamais renier son dévouement à l'URSS et sa foi en l'idéologie stalinienne.

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Poésie

Hautes-Huttes

Après le triptyque de La Représentation des corps et du ciel composé de : Le grand silence (2011), Le temps ouvre les yeux (2013) et Présent absolu (2014), les mille poèmes de Ce qui n'a pas de nom (2019) constituaient une telle somme poétique et philosophique qu'elle semblait ne pas laisser de place à un second volume. Hautes Huttes est cette suite inattendue et pourtant évidente. Les deux livres se complètent comme le Yin et le Yang, le sans-nom et le nom, la vie et la mort. A l'épigraphe du poète-philosophe majeur de l'Occident, Lucrèce, répond ici l'épigraphe du plus admirable poète-philosophe de l'Orient, Li Po, quatre vers écrits sur la Montagne des Huttes : " Las d'agiter l'éventail de plumes blanches, / torse nu dans l'ombre verte de la forêt, / j'ai laissé mon bonnet au creux d'un rocher, / doucement sur mon crâne s'écoule le vent des pins. " Cet homme seul sur la montagne des Huttes, comme abandonné au bord du vide, c'est nous. Cet être sans cesse en déséquilibre, effrayé par la mort et comme incapable pourtant de vivre. " Que peut l'homme, interroge le poème / toujours absent // que cherche-t-il / de son grand pas bancal ". La vie est là, à portée de main, et sans cesse il la fuit. Pire, il la souille, il la détruit, comme si, de ne pas savoir en jouir, il l'avait prise en haine. " Qu'est-il arrivé / à cette vie // qu'on ne sache plus / l'aimer ", interroge le poème. Pourquoi cette pulsion de mort a-t-elle ainsi dévoré nos existences, nous entraînant et le monde avec nous vers l'abîme ?

06/2021

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Commerce international

Pays émergents et droit international économique. A la recherche d'une définition

Le terme de "pays émergent" est apparu dans les années 1980 pour qualifier l'expansion des marchés financiers dans les pays en développement. Puis la banque d'investissement Goldman Sachs parle pour la première fois des BRIC en 2001 (devenu BRICS en 2011 avec l'ajout de l'Afrique du Sud). Dans cet ouvrage issu d'un colloque organisé à Dijon en 2019, on part "à la recherche des pays émergents" : existent-ils ? Ont-ils une fonction dans l'ordre international économique ? Les réflexions se placent dans l'interrogation plus que dans les certitudes car il est quasiment impossible de définir une catégorie et, a fortiori, une catégorie juridique des pays émergents. On trouve cependant un sentiment collectif qu'il en existe et que ces pays se ressentent eux-mêmes comme tels, dans une espèce d'auto-élection. A défaut d'une identification précise de ces pays, on peut s'interroger sur un éventuel rôle fonctionnel de l'émergence, notamment par la remise en cause de règles de droit international supposées défavorables aux pays émergents. Ces derniers, sans chercher forcément à faire table rase des règles existantes, souhaitent des adaptations tenant compte de leurs intérêts. On assiste alors au déploiement de groupements plus ponctuels que globaux dans le monde non structuré issu de la mondialisation. Le colloque où furent présentées les contributions rassemblées dans cet ouvrage était organisé conjointement par l'UCLouvain, l'Université de Liège, le Centre de recherche sur le droit des marchés et des investissements internationaux (CREDIMI) de l'Université de Bourgogne Franche-Comté et l'Association Internationale de Droit Economique (A. I. D. E.). Les auteurs des contributions ont revu leur texte à la lumière du débat scientifique qui a suivi les présentations et des développements plus récents.

11/2021

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Suspense romantique

Samedi soir au Clair de Lune - Deauville

Nous rêvons tous, en secret, de conquérir quelque chose ou quelqu’un. Mais jusqu’où ce désir peut-il nous mener ? Deauville et ses environs, de nos jours. Lycéennes au sein d’un établissement select de la côte normande, Clara et son amie Camille évoluent dans un environnement privilégié, sans histoires… C’est, en tout cas, ce qu’elles croient, car rumeurs, harcèlement et jalousies infiltrent leur quotidien sans que Clara, sous l’emprise de l’insaisissable Maxence, n’y prête attention. Pourtant, lorsque Camille disparaît, la vie de la jeune fille bascule. En quête de vérité, prête à tout pour retrouver son amie d’enfance, Clara entraîne dans son sillage Arthur, qui en pince pour leur camarade disparue, et son complice Léo. A mesure que chacun sort de l'ombre et que les sentiments se dévoilent, le mystère se fait plus opaque, les interrogations émergent. Nolan, l’élève atypique passionné par les fourmis, en sait-il plus qu’il ne le prétend ? Monsieur Lebreton, leur jeune et charmant professeur de philosophie, serait-il impliqué ? Et quel lien existe-t-il entre cette obscure disparition et la jolie Belinda, secrétaire au service d’un redoutable avocat d’affaires de Deauville ? Dans cette course contre la montre, où chaque minute compte, Clara va découvrir que nul n’est vraiment celui qu’il prétend être et que certaines vérités gagneraient à rester cachées… pour le bien de tous.

01/2022

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Sociologie

Experts et faussaires. Pour une sociologie de la perception, 2e édition revue et augmentée

Voici un livre, Experts et faussaires, publié une première fois en 1995. Analysant les épreuves d'authentification de nos sociétés contemporaines, il n'a rien perdu de son acuité. Affaires et controverses n'ont cessé de se déployer dans les arènes publiques : les cas de fraudes, de contrefaçons et de faux se succèdent avec, à chaque fois, des surprises et des innovations, dans de nouvelles configurations technologiques et normatives. Si de faux clonages de cellules souches (affaire Hwang) n'étaient guère possibles au début des années 1990, ils surviennent à la suite d'une longue série de fraudes scientifiques ; les manipulations spectaculaires associées aux noms de Kerviel, Madoff ou Goldman-Sachs ont enrichi une collection déjà florissante de scandales financiers ; quant aux enjeux de la contrefaçon, ils ont depuis longtemps dépassé les questions de produits de luxe pour toucher les médicaments, les ordinateurs, les pièces d'avion et même les centrales nucléaires... Et, bien sûr, au milieu du cortège, surgissent de nouveaux "faussaires de génie" défrayant la chronique des milieux de l'art. Mensonges, escroqueries, piratages ou simples canulars, ce sont là des pratiques normalement anticipées par les dispositifs de protection et de contrôle destinés à les rendre illicites - mais jamais complètement impossibles. L'épreuve du faux conduit ainsi à regarder autrement les instruments et les normes, qu'il ne s'agit plus de saisir in abstracto mais à travers l'activité des experts et des faussaires. Pour saisir les détournements qui naissent dans la mise en oeuvre quotidienne des objets et des agencements qui les encadrent, l'ouvrage élabore une théorie subtile de la perception, entendue comme un art de la prise sur le monde. Cette réédition est accompagnée d'une préface et d'une postface des auteurs.

03/2014

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Histoire internationale

Algérie : sortie(s) de guerre. 1962-1965

Souvent prisonnier de "mémoires affrontées ", le traitement historique de la guerre (l'Algérie a eu peine à sortir de tels horizons. Qu'il s'agisse des mémoires combattantes (surtout françaises), de celles des victimes de toutes natures, de leurs collatéraux, voire (les Etats, la liste est longue (les travaux portés par le besoin - plus ou moins conscient - de faire le deuil, sans qu'on sache toujours ce qui relève de la mise à jour objectivée ou de l'enfouissement. En la matière, la période postérieure au 19 mars 1962 est souvent absorbée, dans les images mentales des métropolitains, par un besoin de passer à autre chose, qu'exprime bien l'idée de liquidation du passé colonial. Il y a là, au coeur de l'événementialité, une asymétrie voisine et violente, rappelant celle vécue après septembre et surtout décembre 1944.1 oblitération métropolitaine des violences, qui de militaires deviennent au printemps et à l'été 1962 désormais civiles (dans leur immense majorité), doit donc être évaluée. La compréhension de ce hiatus est en effet centrale pour saisir les mécanismes de sorties de guerre. Il y a d'abord celles des hommes (supplétifs, soldats perdus de l'OAS, militants anticolonialistes, prêtres) dont les destins basculent entre la fuite éperdue et l'espoir bientôt démenti de pouvoir " faire société " en Algérie. Il y a ensuite celles de l'Etat qui génère des temporalités différentes allant de l'urgence du rapatriement et de l'insertion (pour les Français) en métropole aux illusions de maintien d'une présence militaire ou industrielle en Algérie. Enfin, il y a les échos régionaux de la guerre. A cet égard, l'intégration économique voire sociale des rapatriés n'exclue ni des conflits d'identités individuelles, ni de profonds clivages politiques dont les effets se font encore sentir : le combat anticolonial étant la matrice d'une génération.

07/2014

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Philosophie

A l'essai

Les études présentées dans ce volume portent sur des sujets empruntés à des domaines très divers : ceux-ci mettent en jeu des questions concernant la vie, la réalité sociale, la connaissance dont le traitement relève en particulier des compétences de l'anthropologie, de l'histoire des sciences, de la philosophie, et même de la littérature qui s'est intéressée à sa façon à ces questions. Les traverse l'hypothèse suivante : les contenus auxquels ces questions se rapportent, si différents soient les plans sur lesquels ils se situent, ont en commun de n'exister qu' "à l'essai" , c'est-à-dire en cours d'élaboration, en travail, dans l'effort, à la peine, à travers des formes inachevées, donc en étant confrontés en permanence au risque de la crise, ce qui n'empêche qu'ils soient entraînés dans un élan continu sans qu'on sache où celui-ci conduit ni même s'il conduit quelque part. Or, pour rendre compte de ces réalités en devenir, marquées d'incertitude à un certain degré, le mieux était de procéder identiquement "à l'essai" , en lançant une dynamique d'investigation qui ne suive pas un chemin déjà tout tracé conformément à un idéal de rectitude. De là une démarche systématiquement sinueuse, appuyée sur des lectures pratiquées comme autant d'expérimentations qui mettent à l'épreuve, cas par cas, l'hypothèse de départ telle qu'elle vient d'être évoquée. Sont ainsi esquissés, pour voir, sous réserve d'examen, les linéaments d'une philosophie pratique qui permet d'évacuer certaines alternatives traditionnelles comme celles du réel et de la pensée, du corporel et du mental, des faits et des valeurs, de la nature et de la culture, de la nécessité et de la liberté.

01/2019

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Beaux arts

Calder. Forgeron de géantes libellules

C'est par un extrait d'un poème d'André Masson, écrit en 1942, que s'ouvrent ce livre et cette exposition sur Alexander Calder, immense sculpteur du xx° siècle. Celui-ci a conçu sa vie comme un vaste atelier, ouvert aux vents de l'avant-garde et d'un humanisme qui lui était propre : sa vie s'incarnait sous le signe d'une inventivité débordante, celle de l'" ingénu ingénieur "; elle prenait la forme de la jovialité, ronde et avenante, celle d'un humour à la fois noir et rabelaisien. L'exposition au musée Soulages, d'amplitude internationale, réunit 105 oeuvres réalisées entre 1925 et 1974. Calder mit en mouvement la sculpture avec ses Mobiles en métal peint. Après guerre, ils se multiplièrent et devinrent si familiers qu'un " Calder " désignait une sculpture en mouvement dans l'espace, une sorte d'hommage aux formes naturelles éprouvées, aux théories abstraites de son temps et au cinétisme. Calder en est un pionnier. La brutalité joyeuse des couleurs met en éveil tous nos sens. En opposition, les Stabiles noirs, tapis sur le sol, de plus en plus démesurés, sont les sentinelles des villes nouvelles et de leurs architectures géantes. L'ouvrage dévoile aussi le plus petit, les figures en fil de fer des années folles comme Josephine Baker, surgie du Bal nègre. L'ouvrage parle d'un Calder, figure imposante d'Américain comme on en voit dans les films, avec sa chemise en laine d'un rouge flamboyant ; il décrit aussi un autre Calder qui fut français dans l'âme, à Paris dans les années 1920, notamment avec son Cirque miniature, en Touraine dès les années 1950, à Saché, où il construisit un grand atelier pour réaliser ses sculptures en métal.

07/2017

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Littérature française

Le lys dans la vallee

" "Je cède à ton désir. Le privilège de la femme que nous aimons plus qu'elle ne nous aime est de nous faire oublier à tout propos les règles du bon sens. Pour ne pas voir un pli se former sur vos fronts, pour dissiper la boudeuse ex- pression de vos lèvres que le moindre refus attriste, nous franchissons miraculeusement les distances, nous donnons notre sang, nous dépensons l'avenir. Aujourd'hui tu veux mon passé, le voici. Seulement, sache-le bien, Natalie : en t'obéissant, j'ai dû fouler aux pieds des répugnances inviolées. Mais pourquoi suspecter les soudaines et longues rêveries qui me saisissent parfois en plein bonheur ? pourquoi ta jolie colère de femme aimée, à propos d'un silence ? Ne pouvais-tu jouer avec les contrastes de mon caractère sans en demander les causes ? As-tu dans le coeur des secrets qui, pour se faire absoudre, aient besoin des miens ? Enfin, tu l'as deviné, Natalie, et peut-être vaut-il mieux que tu saches tout : oui, ma vie est dominée par un fantôme, il se dessine vaguement au moindre mot qui le provoque, il s'agite sou- vent de lui-même au-dessus de moi. J'ai d'imposants souvenirs ensevelis au fond de mon âme comme ces productions marines qui s'aperçoivent par les temps calmes, et que les flots de la tempête jettent par fragments sur la grève. Quoique le travail que nécessitent les idées pour être exprimées ait contenu ces anciennes émotions qui me font tant de mal quand elles se réveillent trop soudainement, s'il y avait dans cette confession des éclats qui te blessassent, sou- viens-toi que tu m'as menacé si je ne t'obéissais pas, ne me punis donc point de t'avoir obéi ? Je voudrais que ma confidence redoublât ta tendresse. A ce soir... . ".

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Littérature française

La fraise noire

"Les récits que nous propose Corinna Bille sont des histoires de jeunes filles et de femmes, d'hommes et d'enfants qui vivent aujourd'hui dans les montagnes du Valais. Nullement un Valais mythique, ni l'âge d'or de tragédies paysannes et de sombres vertus oubliées. Il y a des jeeps sur les sentiers de son pays, des usines dans les vallées, des ouvriers italiens dans les villages. On y rencontre, comme partout, des jeunes gens amoureux de femmes mariées, des filles fascinées par la première approche du désir, des désespérés et des solitaires, des fous, des criminels, des victimes. Mais l'accent de ces récits transparents est unique. L'émotion y est retenue et serrée, et l'image des petits détails précis s'y voit mystérieusement emportée sur le plan d'une autre vie où, sans qu'on sache pourquoi, tout se justifie et s'apaise. La violence des cours, la sauvagerie du destin s'installent et triomphent ici dans un naturel absolu, dans un pur silence. Comme si quelque sagesse incompréhensible, que tout bon sens refuse, faisait accepter avec le même abandon, aux innocents comme aux coupables, l'enivrement de l'amour, le malheur, l'angoisse, la joie, la mort. C'est que les êtres, fût-ce dans la solitude, ne sont pas seuls, et font corps avec les éléments, avec leur terre, leurs nuages, leurs eaux courantes. C'est que le vol des faucons, l'herbe brûlée, le vent sur les alpages, les sources au creux des roches sont de même essence que la chair et l'amour des hommes. Voilà le précieux et grave secret dont irradie toute l'ouvre de Corinna Bille." Dominique Aury.

10/1976

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Littérature française

Le dernier des soviétiques

C'est une piste de ciment et d'herbe, cachée dans la forêt, non loin du cercle arctique russe. Une bande grise de deux kilomètres, marquée par des pneus géants peints, des drapeaux ; au bout ; un hangar de bois et de tôle ; tout autour, les chemins de terre noir, mais aussi la neige, les ours et les loups. Une sauvagerie presque rêvée, entre Michel Strogoff et Tolstoï. Sergueï Alexandrovitch Ilyne est arrivé sous l'ère soviétique, et il est resté. A la grande époque, la piste comptait, accueillant des milliers de passagers au coeur de l'archipel, en route vers les sites du grand nord, ou vers la ville à côté. Plus de cent employés travaillaient ici. Les vols ne cessaient jamais, et parfois très loin, on devinait des forteresses, en chemin vers d'autres missions. Puis l'empire s'est effondré, le pays a changé de nom, de modèle, d'histoire, Eltsine l'alcoolique a été remplacé par le jeune Poutine, le FSB a pris le pouvoir et l'argent : la piste a été oubliée. Sergueï est donc seul à entretenir sa piste, sans paie véritable, sans hiérarchie. Avec Macha sa compagne, quelques amis, le policier Dima, le pope voisin, il bouche le ciment, dégage le bois, imagine des éclairages, attend un appel, un ordre, une urgence, venu de la terre ou du ciel, mais rien. C'est un homme meurtri, un idéaliste. En 2010, un avion lourd s'écrase dans la forêt, en bout de piste, mais comment rendre force et usage à l'empire, quand celui-ci s'est perdu tout entier ? Dans ce magnifique récit poétique, fondé sur une histoire vraie, Marc Nexon nous offre un pan d'histoire, sans nostalgie et à hauteur d'homme, mais avec la tendresse pour ceux qui croient à leur cause.

03/2023

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Guides de France

Le canal de Nantes à Brest. Edition 2006-2007

Au printemps 1995, Ferdinand, petit âne tout chargé de bagages, longeait le canal qui joint le cœur de Nantes à la rade de Brest. Deux semaines de silence au cœur de la Bretagne mystérieuse, dans un paysage miraculeusement préservé, à l'ombre protectrice des chênes séculaires. A votre tour, suivez les traces de Ferdinand, partez marcher sur le : pas de milliers de tâcherons et de mariniers qui ont creusé cette voie d'eau. ou ont peiné sur ses rives. Vous allez marcher ou pédaler 360 km le long d'un ouvrage d'art construit par nos ancêtres dans les années 1820, et chaque lieue du chemin vous fera découvrir les trésors d'ingéniosité imaginés pour qu'un bateau puisse naviguer de Nantes à Brest et de Pontivy à Lorient sur le canal du Blavet... Voici le guide indispensable pour préparer votre randonnée dans les meilleures conditions. Cet ouvrage vous donne tous les renseignements nécessaires à la vie du randonneur à pied ou à bicyclette. Dans un fuseau de 5 kilomètres de part et d'autre du canal, nous avons répertorié les hôtels, campings, chambres d'hôtes, gîtes d'étapes, restaurants, pizzerias, cafés, boulangeries, épiceries, charcuteries, postes, jours de marchés, crêperies, fêtes communales et religieuses, etc... Prix et conditions sont précisés, afin que le randonneur sache exactement où il pose son sac, et qu'il ait le choix de ses hébergements en fonction de ses goûts et de l'épaisseur de sa bourse. Vous trouverez aussi une partie historique sur la construction du canal et une partie explicative sur le fonctionnement hydraulique d'un canal, ainsi que les principaux sites et monuments situés tout au long de la voie d'eau. Les plans sont à l'échelle 1/25.000 (1 cm = 250 m). Ami randonneur, bon voyage sur le Canal de Nantes à Brest !

03/2006

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Sciences politiques

8 kilomètres. Une enquête sur les terres rouges du Var

Qu'évoque aujourd'hui le nom de Cuers ? Tout ici à des allures de Provence débonnaire : les oliviers, les vignes, le soleil trois cents jours par an, les couleurs tranchées, le bleu azur, la terre rouge. Mais Cuers a les traits que les sonorités métalliques de son nom laissent présager : un village dur, une campagne profonde, encaissée, humide. Le 24 septembre 95, Bruno Masi est étudiant. Sa mère qui habite Toulon, à 15 kilomètres de Cuers, l'appelle la voix tremblante. Elle travaille à l'hôpital, elle est réquisitionnée, un adolescent a fait un carnage dans sa famille et le centre-ville de Cuers. Bruno Masi est marqué à jamais par cette tragédie. En 2009, la municipalité érige une stèle en hommage aux victimes : " Passant, sache que rien ne justifie la mort d'innocents. N'oublions jamais le 24 septembre 95 " . Chaque année, une vingtaine de personnes s'y retrouve en silence. Tous les autres ont oublié ou se taisent. Bruno Masi a rencontré les proches des victimes, du tueur, les policiers en charge de l'enquête, les journalistes : il décrit l'engrenage qui a poussé un adolescent à verser dans la folie. Avec ses obsessions : pourquoi la tuerie est-elle tombée dans l'oubli, pourquoi s'est-on contenté d'explications archétypales (le coup de folie, la déception amoureuse) ? Pourquoi la gendarmerie et la justice ont-elles subi à ce point le rythme imposé par les médias ? Bruno a pénétré, au point d'en être changé à jamais, dans la forêt touffue des relations familiales et amicales d'Eric, sa tristesse et sa colère insondables qui font écho à cette terre rouge, à ce vent qui embrase le ciel, à ces hommes qui ont très tôt le goût du sang.

01/2020

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Musique classique

Symphonie n° 1 en ré majeur (conducteur A3)

Face à l'évolution de la symphonie impulsée par Beethoven au début du xixe siècle, nombreux furent les compositeurs à se détourner de ce genre considérant ses neuf symphonies comme un idéal insurpassable. Les plus audacieux associeront un contenu extra-musical (poème, texte, conte, légende...) pour faire évoluer le genre vers la symphonie à programme (Berlioz, La Symphonie Fantastique en 1830) ou vers le poème symphonique (Liszt, Mazeppa en 1851). Malgré le creux apparent de la production symphonique française entre 1830 et 1860, il faut souligner que la symphonie, bien que subissant un certain désintérêt, n'a pas cessé d'exister. Farrenc, Reber, Bizet et Gounod par exemple sont de ceux à s'être penchés sur le genre symphonique dans l'héritage beethovénien sans pour autant avoir cherché à le développer outre mesure. Cette Première Symphonie, datant de 1855, semble être l'un des premiers succès consolateurs de Gounod après l'échec de ses deux oeuvres lyriques, La Nonne sanglante et Sapho. Sa bonne réception incite d'ailleurs le compositeur à écrire sa Deuxième Symphonie comme il le dit lui- même au travers de ses Mémoires d'un artiste : Je me consolai de mon déboire en écrivant une symphonie (no 1, en ré) pour la Société des Jeunes artistes, qui venait d'être fondée par Pasdeloup et dont tous les concerts avaient lieu salle Herz, rue de la Victoire. Cette symphonie fut bien accueillie, et cet accueil me décida à en écrire pour la même société, une seconde (no 2, en mi bémol), qui obtint aussi un certain succès. Ces deux oeuvres montrent des traits similaires comme la découpe traditionnelle en quatre mouvements ou encore l'effectif instrumental. Pour autant, la Première Symphonie ne mérite pas de s'éclipser devant la seconde composée la même année. Elle déploie une qualité mélodique remarquable dans son premier mouvement. Le travail orchestral et l'énergie poignante du compositeur laissent également entrevoir le caractère théâtral qu'il développera dans sa Deuxième Symphonie et ses opéras. Le deuxième mouvement emprunte sans doute son caractère et son inspiration au second mouvement de la Septième Symphonie de Beethoven. Gounod fait preuve ici d'une grande finesse orchestrale et d'une certaine sobriété, proposant même un passage fugué. Le Scherzo, quant à lui, semble puiser son énergie dans de multiples contrastes, somme toute opératiques. Il souligne avec fluidité l'intérêt marqué du compositeur pour le genre dramatique. Le quatrième mouvement, commençant par une introduction dans un tempo plus lent, ne manque pas de dévoiler son infatigable vivacité. Gounod n'hésite d'ailleurs pas à déployer l'intégralité de l'orchestre lorsque nécessaire. Fidèle au modèle classique et assurément différente de sa soeur, cette Première Symphonie, d'une énergie remarquable, mérite une écoute attentive afin d'en saisir toutes les richesses.

02/2022

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Musique classique

Symphonie n° 1 en ré majeur (conducteur A4)

Face à l'évolution de la symphonie impulsée par Beethoven au début du xixe siècle, nombreux furent les compositeurs à se détourner de ce genre considérant ses neuf symphonies comme un idéal insurpassable. Les plus audacieux associeront un contenu extra-musical (poème, texte, conte, légende...) pour faire évoluer le genre vers la symphonie à programme (Berlioz, La Symphonie Fantastique en 1830) ou vers le poème symphonique (Liszt, Mazeppa en 1851). Malgré le creux apparent de la production symphonique française entre 1830 et 1860, il faut souligner que la symphonie, bien que subissant un certain désintérêt, n'a pas cessé d'exister. Farrenc, Reber, Bizet et Gounod par exemple sont de ceux à s'être penchés sur le genre symphonique dans l'héritage beethovénien sans pour autant avoir cherché à le développer outre mesure. Cette Première Symphonie, datant de 1855, semble être l'un des premiers succès consolateurs de Gounod après l'échec de ses deux oeuvres lyriques, La Nonne sanglante et Sapho. Sa bonne réception incite d'ailleurs le compositeur à écrire sa Deuxième Symphonie comme il le dit lui- même au travers de ses Mémoires d'un artiste : Je me consolai de mon déboire en écrivant une symphonie (no 1, en ré) pour la Société des Jeunes artistes, qui venait d'être fondée par Pasdeloup et dont tous les concerts avaient lieu salle Herz, rue de la Victoire. Cette symphonie fut bien accueillie, et cet accueil me décida à en écrire pour la même société, une seconde (no 2, en mi bémol), qui obtint aussi un certain succès. Ces deux oeuvres montrent des traits similaires comme la découpe traditionnelle en quatre mouvements ou encore l'effectif instrumental. Pour autant, la Première Symphonie ne mérite pas de s'éclipser devant la seconde composée la même année. Elle déploie une qualité mélodique remarquable dans son premier mouvement. Le travail orchestral et l'énergie poignante du compositeur laissent également entrevoir le caractère théâtral qu'il développera dans sa Deuxième Symphonie et ses opéras. Le deuxième mouvement emprunte sans doute son caractère et son inspiration au second mouvement de la Septième Symphonie de Beethoven. Gounod fait preuve ici d'une grande finesse orchestrale et d'une certaine sobriété, proposant même un passage fugué. Le Scherzo, quant à lui, semble puiser son énergie dans de multiples contrastes, somme toute opératiques. Il souligne avec fluidité l'intérêt marqué du compositeur pour le genre dramatique. Le quatrième mouvement, commençant par une introduction dans un tempo plus lent, ne manque pas de dévoiler son infatigable vivacité. Gounod n'hésite d'ailleurs pas à déployer l'intégralité de l'orchestre lorsque nécessaire. Fidèle au modèle classique et assurément différente de sa soeur, cette Première Symphonie, d'une énergie remarquable, mérite une écoute attentive afin d'en saisir toutes les richesses.

02/2022

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Cinéma

"J'ai écrit le rôle de ta vie". Correspondances avec Raimu, Fernandel, Cocteau, et les autres

En 1927, alors qu’il est professeur adjoint au lycée Condorcet à Paris, Marcel Pagnol prend un congé de l’Education nationale «pour cause de littérature». Deux ans plus tard, il triomphe au Théâtre de Paris avec Marius, premier volet de la trilogie marseillaise, où explose le génial Raimu. Pendant près de cinquante ans et jusqu’à aujourd’hui, Marcel Pagnol va être pour les Français l’auteur populaire par excellence, que ce soit au théâtre, en littérature ou au cinéma. A travers les lettres inédites rassemblées dans ce volume, on comprend justement l’influence décisive qu’a eue Pagnol dans les débuts du cinéma parlant, d’une rive à l’autre de l’Atlantique : il est alors un auteur à succès et comprend, avant tous les autres, la nécessité d’être à la fois scénariste, réalisateur et producteur. En quelques années seulement, il va incarner la modernité auprès de ses pairs, depuis Sacha Guitry qui, dans les années 1930, salue son talent de dramaturge mais se désole de son goût du cinéma, à Jean Cocteau qui, au début des années 1960, l’enjoint de se méfier de la télévision en ces termes : «Marcel ouvrirait sa porte à n’importe quel brave type.» Lire la correspondance de Pagnol, c’est traverser plusieurs époques, avec la douceur de l’avant-guerre, la douleur de l’Occupation puis le rapprochement avec l’allié américain ; c’est découvrir le vrai sens de l’amitié avec les copains de la première heure comme Henri Jeanson ou Vincent Scotto, mais aussi avec les camarades qu’on retrouve autour d’une bouillabaisse dans le petit port de Saint-Tropez (avec René Clair), à Bandol (avec Raimu), ou à Carry-le-Rouet (avec Fernandel). Ce sont parfois des coups de gueule homériques auxquels succèdent des réconciliations quasi amoureuses, des témoignages de soutien quand la critique se fait cruelle, ou simplement des échanges de points de vue sur tel projet, tel dialogue, telle technique ou tel matériel cinématographique. On y parle beaucoup de retrouvailles aussi, quand l’éloignement, la politique, le travail ou bien les femmes le permettront ! Et puis, il y a le Nouveau Monde, pas si lointain : Charles Boyer et Maurice Chevalier rêvent de faire venir à Hollywood le plus américain des réalisateurs marseillais, pour qu’il y rencontre tous ceux qui l’admirent, de John Huston à Preston Sturges et William Wyler. De 1928 à 1974, c’est ainsi toute une vie de cinéma qui défile devant nous, avec une verdeur et une authenticité que le temps n’a pas altérées. L’homme derrière la caméra apparaît plus que jamais dans toutes ses lettres de noblesse.

10/2015

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Science-fiction

Les Dieux de Bal-Sagoth

Conn était à demi ramassé sur lui-même, épée en main, un grondement bestial s'échappant sourdement de sa gorge de taureau, quand un homme de grande taille surgit du défilé, enveloppé dans une cape sous laquelle le serf aperçut le reflet de mailles d acier. L'inconnu était coiffé d'un chapeau à large bord, rabattu si bas qu'il occultait tout son visage, à l'exception d'un oeil brillant, aussi froid et sinistre que la mer grise. -Eh bien, Conn, serf de Wolfgar, fils de Snorri, lança l'étranger d'une voix grave et puissante, vers où t'enfuis-tu comme cela, avec le sang de ton maître sur tes mains ? -Je ne te connais pas, grogna Conn. Si tu veux me capturer, siffle tes chiens et qu'on en finisse. Ils seront plusieurs à goûter à mon acier avant que je meure. -Fou que tu es ! lâcha-t-il Que m'importent les serfs en fuite ? Des événements bien plus importants se trament Les lances du Sud se sont soulevées contre les épées du Nord. C'est la confrontation finale. Des ombres titanesques arpentent le monde et la nuit tombe sur Asgard. J'entends les cris des héros morts siffler dans le vide et la clameur des dieux oublies. A chaque être vient son heure, et même les dieux doivent mourir... Voici le premier de trois volumes qui réuniront tous les textes d'heroic fantasy et d'horreur de Robert E. Howard, le créateur de Conan.le Cimmérien. Douze nouvelles placées sous le sceau de l'épopée, de l'horreur et de la violence, qui démontrent une nouvelle Fois son génie visionnaire. Au sommaire donc, des classiques de la Fantasy : L'Homme Noir", Les Guerriers du Valhalla " ou La Maison d'Arabu ", mais aussi d'autres textes incontournables dont l'extraordinaire "Querelle de Sang". Comme tous les autres ouvrages de la collection, cette édition élaborée par Patrice Louinet se base sur des textes intégraux et non censurés, et est superbement illustrée par Didier Graffet.

04/2010

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Histoire de France

L'affaire Jean Moulin : trahison ou complot ?

Dans la nuit du 4 au 5 février 1983, Klaus Barbie, l'ancien chef de la Gestapo de Lyon, est extradé de la Bolivie vers la France. Son arrivée réveille quelques spectres, dont l'affaire Jean Moulin. Depuis l'arrestation du résistant à Caluire, le 21 juin 1943, la plaie est restée ouverte : « l'unificateur de la Résistance » a-t-il été victime d'une trahison, d'un complot ? Deux procès impliquant René Hardy ont échoué à faire la lumière. Le résistant a été acquitté chaque fois sur le fil. Quarante ans plus tard, Me Vergès, l'avocat de Barbie, cria haut et fort que Moulin avait été livré par des membres de Combat, le mouvement d'Henri Frenay, auquel appartenait aussi Hardy et son ami Pierre de Bénouville, parce qu'ils le jugeaient trop proche des communistes. Introduit à cette affaire par une amie de Moulin, Antoinette Sachs, et guidé dans son dédale par un autre membre de Combat, Claude Bourdet, Jacques Gelin a d'abord enquêté en journaliste dans les coulisses du procès Barbie, en 1986 et 1987. Puis il a rencontré tous les acteurs, nombreux à l'époque à être encore en vie. Enfin, il a découvert de nouveaux témoins et des documents inédits. Au terme de ce travail étalé sur plus de vingt ans, il apporte des réponses concluantes sur la culpabilité de Hardy et ses mobiles possibles. Moulin était soupçonné d'être un « cryptocommuniste », voire un agent soviétique, par certains résistants, qui redoutaient une prise de pouvoir des «rouges» à l'occasion du débarquement allié, jugé imminent au printemps de 1943. Les opérations d'intoxication mises en place par les Alliés et leurs relais pour couvrir leurs opérations en Sicile et en Corse avaient convaincu ces résistants de la réalité du débarquement en métropole. Le sacrifice de Moulin a-t-il été la conséquence ultime de cette conjonction ? Telle est la grave question que pose l'ouvrage.

05/2013

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Romans historiques

Le décapité d'Alopèce

Ve siècle avant J. C. Par une nuit étoilée et dans le plus strict secret, Socrate et son ami Criton prennent la mer. Mais les deux Athéniens sont kidnappés par une mouvance aux revendications exigeantes ! Pendant ce temps à Athènes, une maison est volontairement brûlée et son occupant affreusement mutilé. Qui ose donc s'en prendre à de tels ambassadeurs ? Qui cherchent-ils à offenser par cette ignominie ? C'est Nyphistos, un jeune et brillant disciple de Protagoras, qui est mandaté pour faire la lumière sur ce crime crapuleux. Des Cyclades aux régions de l'Attique, il devra faire face aux nombreuses forces qui s'opposent à son investigation. Mais le temps presse car au-delà de son enquête, la vie se poursuit, les gens se marient, fêtent, donnent naissance, se réunissent pour célébrer la culture qui foisonne. Après des années de paix relative et de prospérité, la guerre entre l'alliance athénienne et Sparte pointe à l'horizon, avec ses peines, ses pertes et ses désillusions. Et comme un malheur semble ne pas arriver seul, une étrange épidémie décime une partie de la population athénienne. Comment Nyphistos, Socrate, Criton et les autres surmonteront-ils tous ces fléaux ? Que restera-t-il de ces années aussi prodigues que pathétiques ? Une fresque épique empreinte de philosophie et d'humanité ! D'une famille d'origine charentaise, Michel Mongeau est né à Montréal. Il a étudié les lettres, la philosophie, les sciences politiques et le russe, et a développé un vif intérêt pour l'histoire, la langue, l'art et la pensée de la Grèce classique. Depuis une dizaine d'années, il accompagne des groupes d'étudiants. es sur le sol et les mers de la patrie d'Ulysse et de Platon. Egalement musicien, il a donné des ateliers sur l'histoire de la musique afro-américaine. A la retraite, il se consacre à l'écriture, aux voyages, à la musique, la lecture et la cuisine avec sa compagne de toujours, Francine et leur fils, Sasha.

09/2020

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Roman d'amour, roman sentiment

US Air Force : cohabitation secret défense

Le passé peut parfois nous empêcher de voler de nos propres ailes. Morgan est l'exemple même du gendre parfait. Médecin militaire, père célibataire, il s'occupe de son fils de manière exemplaire et son physique de sportif en ferait rêver plus d'une... Pourtant, son charme indéniable ne semble pas du tout lui rendre service lorsqu'il s'agit de la nouvelle maîtresse de son fils ! Glaciale, moralisatrice, l'année s'annonce tout sauf sereine et c'est peu de le dire... Une plainte de l'administration de l'école risque de tout changer pour le médecin qui réussissait jusqu'ici à maintenir son équilibre, et ce malgré son passé particulièrement difficile. Il est à deux doigts de tout perdre, encore une fois. Mais ça, c'était sans compter la belle Rachel, cette enseignante implacable et d'autant plus irrésistible, avec qui il va même devoir cohabiter quelques temps. Dans ces conditions particulières, il va être bien compliqué de garder des secrets... Un sourire amer se dessina sur mes lèvres. Je n'avais donc pas de véritable choix et elle en était tout aussi consciente que moi. Je soupirai en attrapant un stylo sur le bureau de la directrice mais elle m'arrêta en posant une main autoritaire sur mon poignet. - Cet accord devra rester entre nous, cela va de soi. Je haussai les sourcils avec évidence, désabusée. Elle me lâcha et je me remis correctement sur ma chaise. Sans savoir pourquoi, je me tournai une dernière fois vers Lewis. Son regard me transperça, incandescent. Il me détestait. Ce que je pouvais comprendre au vu des accusations qui nous menaient à ce bordel sans nom. Pourtant, j'étais prête à m'enchaîner à lui pour les trois prochains mois dans le seul but de ne pas être totalement dépassée par quelque chose qui m'échappait déjà. Trois mois durant lesquels, d'une certaine manière, nous allions être obligés de cohabiter...

06/2022

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Science-fiction

La révolte d'Albi. Réfugiés climatiques : un futur possible

XIXe siècle : Méhémet Ali Pacha, alors vice-roi d'Egypte, érige un mur gigantesque à Aboukir, près d'Alexandrie, qui lui permet de gagner 700 km2 de terres sur la Méditerranée. 2029 : En France, des émeutes en passe de tourner à la guerre civile conduisent à l'instauration du revenu universel. 2055 : Le mur d'Aboukir, que les Egyptiens pensaient invincible, cède à la pression d'une mer de plus en plus haute. La Méditerranée déferle sur Alexandrie, bâtie en grande partie sous le niveau de la mer; la catastrophe fait plus d'un million de victimes. 2056 : En échange du colossal marché de reconstruction de la ville et de son phare hautement symbolique, la France accepte d'héberger sur son sol 200 000 réfugiés climatiques alexandrins pour une période allant de trois à cinq ans. Albi est la première ville à accueillir des Egyptiens; la cité tarnaise, marquée par la violence religieuse au XIIIe siècle lors de l'écrasement de l'hérésie cathare, devient un symbole fort de la solidarité face à ce nouvel enjeu mondial. 2059 : Les entreprises françaises ont fini de rebâtir le phare mythique, mais sont très en retard sur la livraison des quartiers d'habitation. Malgré cela, un premier tiers des réfugiés climatiques est invité à quitter le territoire français, à Albi comme ailleurs... Des deux côtés de la Méditerranée, trois ans d'espoirs déçus macèrent dans une chaleur toujours plus oppressante, jusqu'au point de non-retour. La Révolte d'Albi suit le destin de quatre hommes ballottés au gré d'enjeux qui les dépassent. Ahmed, le conteur alexandrin, quitte sa ville ravagée sans savoir ce qu'il va trouver en France. A Albi, Renaud gère seul une radio militante basée dans son salon ; son fils; Robinson, est parti travailler à Alexandrie sur le chantier de reconstruction. Le jeune Fathi, lui, étouffe dans son oasis berbère perdue au coeur du désert égyptien et rêve d'une Alexandrie certes meurtrie, mais qui lui permettrait d'être enfin libre. Au bout de la révolte, personne n'en sortira indemne.

11/2013

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Sociologie

Villes maghrébines en situation coloniale

Issu d’un programme de recherche collectif, mené au sein de l’Institut de recherche sur le Maghreb contemporain, de 2009 à 2013, cet ouvrage s’est fixé deux objectifs : d’une part, participer à la connaissance et à la compréhension des divers processus de transformation des villes maghrébines en situations coloniales et, d’autre part, identifier, exploiter et valoriser au maximum les fonds d’archives, souvent inédits, qui se rapportent directement ou indirectement à ces entreprises de transformation urbaine, et dont le potentiel nous semblait trop sous-estimé. Dans la lignée de nombreux travaux publiés ces dernières années, il est montré qu’il n’existe pas «une» ville coloniale, entité abstraite aux caractéristiques bien déterminées, mais il y a des villes dans des situations coloniales contrastées, dont leurs transformations ne furent ni similaires, ni linéaires, ni lisses. Les transformations urbaines ont résulté de processus complexes, produits par des acteurs nombreux (services centraux, municipalités, acteurs ordinaires européens ou indigènes, communautés religieuses, etc.) dont les logiques s’entremêlaient, parfois même concurrentes, et s’imbriquaient toujours les unes dans les autres en fonction de rapports de forces, certes inégaux, mais ô combien fluctuants. Cet ouvrage rappelle enfin que les transformations des villes maghrébines en situations coloniales sont le résultat d’une succession de projets, aboutis ou avortés, de contre-projets et de réalisations procédant, souvent, de hasards et, presque toujours, de bricolages incessants, ce qui donne à voir une réalité bien éloignée de l’image de la ville conquérante que se plaisait à véhiculer la propagande coloniale. Charlotte Jelidi est historienne de l’architecture contemporaine, chargée de recherche au sein du laboratoire CITERES-EMAM de l’Université de Tours, après avoir passé quatre ans à l’Institut de recherche sur le Maghreb contemporain, en tant que chercheure post-doctorante. Ont contribué à cet ouvrage : Boussad Aïche, Clara Ilham Alvarez Dopico, Leïla Ammar, Myriam Bacha, Esmahen Ben Moussa, Hounaïda Dhouib Morabito, François Dumasy, Christophe Giudice, Lucy Hofbauer, Charlotte Jelidi, Habib Kazdaghli, Assïa Malki Allouani, Bernard Pagand, Colette Zytnicki.

12/2014