Recherche

cabinets

Extraits

ActuaLitté

Pléiades

Correspondance. Tome 2, 1836-1841

Le 13 février 1836, une inconnue écrit à Balzac ; elle voudrait savoir s'il correspond à l'idée qu'elle s'est faite de lui en le lisant, se dit incapable de séparer l'homme de l'auteur et éprouve le désir "senti et réfléchi" d'une rencontre : "trouvez-vous lundi à une heure au foyer de l'Opéra et abordez-moi ; je serai noire de la tête aux pieds, et des noeuds roses au bas des manches". Balzac s'est-il rendu à l'invitation ? On l'ignore, l'affaire n'a pas laissé de traces. Mais toute sa correspondance répond à la dame en noir : l'homme et l'auteur, inséparables, s'y livrent à coeur ouvert. Ces années, de 1836 à 1841, sont marquées par l'achèvement des Etudes de moeurs et des Etudes philosophiques, et par l'écriture et la publication d'oeuvres de premier plan, Le Lys dans la vallée, César Birotteau, Illusions perdues, Béatrix... Le travail est plus intense que jamais, "je suis dans mon cabinet, comme un navire échoué dans les glaces" . Au printemps de 1839, le plan de La Comédie humaine est établi : ce qui a toujours paru gravé dans le marbre, le voici à l'état naissant. Et il y a d'autres fronts, que Balzac ne déserte jamais : les salons, la presse, le théâtre (avec Vautrin, interdit au lendemain de la première) - et toujours des imprimeurs rétifs, des fournisseurs impatients, des huissiers intraitables et des créanciers revêches (au nombre desquels figure la mère d'Honoré). il y a les dames, enfin, une Louise notamment, dont on ne sait rien, mais à travers qui on touche aux secrets les plus intimes de Balzac. "Ma vie est décidément trop pesante pour être jamais épousée par un coeur où il y a quelque sensibilité. N'ayez pas d'amitié pour moi, j'en veux trop".

11/2011

ActuaLitté

Roman d'amour, roman sentiment

Dynastie Stanislaski Tome 2 : Les rêves d'une femme ; Le scénario truqué

Natasha, Mikhail, Rachel, Alexi, Frederica, Kate : tous sont membres de la famille Stanislaski. De parents ukrainiens, ils ont grandi aux Etats-Unis. Bien que très différents, ils ont en commun la générosité, le talent, et l'esprit de clan. Et pour chacun d'entre eux, va bientôt se jouer le moment le plus important de leur vie. Les rêves d'une femme Alors qu'elle vient d'intégrer un grand cabinet d'avocats new-yorkais, Rachel rêve à la brillante et passionnante carrière qui l'attend. N'a-t-elle pas le goût du risque, de l'énergie, de l'ambition à revendre ? Sans compter qu'elle a la ferme intention de n'accorder aucun intérêt aux hommes et aux histoires sentimentales ! Aussi comprend-elle qu'il va lui falloir une bonne dose de combativité pour résister au charme brûlant de Zackary Muldoon, avec lequel elle se trouve contrainte de travailler pendant deux mois... Le scénario truqué Alexi Stanislaski incarne, dit-on, tout ce qu'une femme attend d'un homme : la force, le charme et la sensibilité. Pourtant, sa relation avec Bess Mc Nee ne débute pas dans la douceur... Bâti comme un boxeur et précédé d'une réputation de flic de choc, Alexi, le plus jeune des deux frères Stanislaski, ne se doute pas, en arrêtant une inconnue pour racolage sur la voie publique, qu'il vient en réalité de "coffrer" la fille de l'une des plus riches familles de Manhattan. Et il ne va pas tarder à être séduit par ce mélange détonnant et sexy d'audace et de provocation, qui ne peut que charmer son tempérament de rebelle... A propos de l'auteur Nora Roberts est l'une des autrices les plus lus dans le monde, avec plus de 400 millions de livres vendus dans trente-quatre pays. Elle a su comme nulle autre apporter au roman féminin une dimension nouvelle ; elle fascine par ses multiples facettes et s'appuie sur une extraordinaire vivacité d'écriture pour captiver ses lecteurs.

02/2022

ActuaLitté

Santé, diététique, beauté

Soigner autrement. Ces mains qui guérissent

Jean-Paul Moureau est né en Camargue au milieu des gitans. Il passe son enfance dans la nature avec les chevaux sauvages. Très tôt, il observe les gestes de sa tante Claudine, rebouteuse, qui "extirpe le mal en passant les doigts et en remettant les nerfs et les tendons". Il bénéficie aussi de l’influence de son père, maréchal-ferrant, qu’on venait chercher la nuit car il savait soigner les bêtes. Jean-Paul entame des études de médecine qui ne le satisfont pas entièrement. Alors il se tourne vers l’étiopathie, une discipline fondée en 1963 par Christian Trédaniel. L’étiopathie est une approche logique, systémique et scientifique de la maladie qui soigne grâce à l’outil le plus élaboré qui soit : la main. Le travail de Jean-Paul Moureau est un travail de palpation, de repérage et de manipulation abdominale. Il soigne toutes les maladies en dehors des maladies génétiques ou dégénératives graves. L’étiopathie donne de très bons résultats, par exemple, sur les ulcères, hernies discales, hépatites virales, stérilité féminine, les troubles digestifs, urinaires, les scolioses (uniquement sur les jeunes quand la colonne est encore plastique). Sur les enfants qui font des otites ou des angines à répétition aussi. Après 40 ans de métier et plus de 100 000 patients à son actif, Jean-Paul Moureau sait souvent ce qu’ont les patients quand ils entrent dans le cabinet. Il suffit de les regarder marcher ou s’asseoir. Il identifie la dysharmonie qui engendre la douleur, il la localise, puis il en recherche la cause. Par exemple pour une hernie discale, le dos est un système de muscles, de tendons, de ligaments en équilibre. Un déséquilibre crée une pathologie. La hernie n’en est pas la cause mais la conséquence de ce déséquilibre qu’il faut identifier pour le réduire. Soigner autrement raconte le parcours peu ordinaire de cet homme et présente sa méthode pour soigner.

10/2013

ActuaLitté

Imagerie médicale

Echographie en médecine générale. 3e édition

L'échographie en médecine générale, véritable prolongement de l'examen clinique, était il n'y a pas si longtemps que cela, un rêve atteignable uniquement par les praticiens les plus motivés et fortunés. L'amélioration technologique, l'amélioration des outils informatiques, des prix variés en fonction de l'appareil désiré, en font désormais un outil parfaitement accessible. L'échographie appliquée en médecine générale est pratiquée dans de nombreux pays. Les médecins généralistes français n'ont jamais été aussi proches de cette fabuleuse opportunité, leur permettant d'augmenter leurs compétences, grâce à cet outil performant. -1- Pratiquée au sein même du cabinet, elle permet une réponse améliorée, une prise en charge optimisée, de nouvelles modalités de discussion avec le patient. Elle peut être utilisée dans une situation clinico-échographique, en utilisation ciblée, dans la gestion de l'incertitude. Une échographie, c'est une somme de gestes, dont chacun apprend quelque chose (présence d'un calcul biliaire, dilatation des cavités rénales, etc.). Si le moindre doute en médecine générale doit faire demander un complément d'information, certains gestes sont à la portée de tout médecin, et peuvent conforter un diagnostic de façon immédiate. Si vous recherchez un ensemble de compétences qui propose un complément à votre clinique, qui offre également une ouverture d'esprit et un nouveau souffle à votre pratique dans un domaine en développement, ce livre devrait être votre ressource de base. Ce guide pratique, véritable vade-mecum, s'adresse au médecin débutant, désireux d'un apprentissage progressif. Sa nouvelle édition s'enrichit de mises à jour en fonction de l'évolution des pratiques. A ce livre est associé un site compagnon à l'usage du praticien. Le professionnel de santé pourra télécharger des fiches mémo, par organe, qui rassemblent, sur une seule page, l'ensemble des informations nécessaires à l'examen. Ce site compagnon sera alimenté par l'auteur, au fur et à mesure, constituant ainsi une véritable boite à outil pour le médecin généraliste et/ou l'étudiant en médecine dans sa pratique quotidienne.

01/2023

ActuaLitté

Littérature étrangère

Les petites chaises rouges

Dès qu'il franchit le seuil de l'unique pub ouvert dans ce trou perdu d'Irlande, l'étranger suscite la fascination. Vladimir Dragan est originaire du Monténégro. Il entend s'établir comme guérisseur. On lui trouve un logement, un cabinet médical, et sa première cliente, une des quatre nonnes du lieu, sort de sa séance totalement régénérée. Rien d'étonnant à ce que Fidelma, très belle et mariée à un homme bien plus âgé qu'elle, tombe sous le charme. L'idylle s'interrompt quand Dragan est arrêté. Recherché par toutes les polices, il a vécu à Cloonoila sous un faux nom. Inculpé pour génocide, nettoyage ethnique, massacres, tortures, il est emmené à La Haye, où il rendra compte de ses crimes. Le titre choisi par Edna O'Brien s'éclaire alors, ainsi que l'introduction rappelant que 11 541 petites chaises rouges avaient été installées à Sarajevo en 2012 pour commémorer la mémoire des victimes du siège. Le vrai sujet de cet extraordinaire roman n'est pourtant pas la guerre civile de Bosnie, ni la figure de Radovan Karadzic, dont il s'inspire. Avec une infinie tendresse et une infinie compassion, la grande romancière irlandaise se penche sur le destin d'une femme ordinaire, que sa naïveté a rendue audacieuse, et dont l'existence a été ravagée pour avoir vécu, sans savoir à qui elle avait affaire, une brève histoire d'amour avec l'un des monstres les plus sanguinaires du XXe siècle. Après l'arrestation de Vlad, il est impossible pour Fidelma de rester en Irlande. Réfugiée à Londres, dans le monde souterrain des laissés-pour-compte, elle vit de petits boulots, hantée par une honte indépassable, et par la terreur. La prose d'Edna O'Brien est éblouissante : comme dans la vie, passant de la romance à l'horreur, d'un lyrisme tremblé au réalisme le plus cru, de la beauté au sentiment d'effroi le plus profond, elle nous donne, avec ce roman de la culpabilité et de la déchéance d'une femme, son absolu chef-d'oeuvre.

09/2016

ActuaLitté

Art de vivre

Maîtresse de cérémonies. Cinquante ans d'art de vivre à la française

Vous ne connaissez pas Françoise Dumas ? C'est normal, la discrétion est sa ligne de conduite. Pourtant, ces cinquante dernières années, c'est elle qui a tiré les ficelles des plus belles soirées de France, organisant des réceptions restées dans la mémoire de tous ceux qui y ont participé et que voici racontées pour la première fois. Jeune Parisienne dans les années 1950, Françoise Dumas se retrouve au lycée avec Marie Laforêt et Florence Delay. La voici sous le signe des arts ! Quelques années plus tard, elle apprend son métier, un tout nouveau métier, en entrant dans le cabinet de relations publiques Georges Cravenne, dont on se souvient encore aujourd'hui comme de l'inventeur de la cérémonie des Césars du cinéma. La jeune Françoise nous raconte ses débuts et sa réussite fulgurante, qui se concrétisera par la fondation d'une agence spécialisée dans l'organisation de réceptions connue dans le monde entier. Il ne s'agit pas de célébrité, loin de là, mais d'art de vivre, et d'un art de vivre qui a marqué la sociabilité dans le monde entier : l'art de vivre à la française. Aux côtés de Françoise Dumas qui l'a également appris sous la conduite des dernières grandes maîtresses de maison, comme Marie-Hélène de Rothschild ou Ira de Fürstenberg, nous apprenons les petits et grands secrets de l'art de recevoir, du service de table à la véritable campagne diplomatique qu'est le placement des invités. Toute réception réussie est une bonne dramaturgie. Celle qui se qualifie de " maîtresse de maison par procuration " organise pour les autres des événements, dîners, mariages, cérémonies, aussi merveilleux que discrets. Ayant eu pour clients des familles princières et de grands groupes du luxe, des fondations de " premières dames " et des musées prestigieux, elle nous fait pénétrer dans l'intimité de ceux qui sont devenus ses amis, de la famille de Monaco à la famille Arnault, de Bernadette Chirac à Karl Lagerfeld. Une artiste de la douceur de vivre.

10/2022

ActuaLitté

Bilan de compétences

(Ré)enchanter sa vie professionnelle. Faire évoluer ses compétences en permanence !

Conjuguer le souci de son travail (bien faire) et le souci de soi (bien être), Quand on fait ce qu'on aime, on aime ce qu'on est ! Devant l'effondrement d'un monde familier, sans voir les prémisses de celui qui devient, l'enjeu de notre société est d'inventer d'autres formes d'organisation. Mais penser une nouvelle relation au travail entraîne des bouleversements et suscite des réactions de la part des gens ; la peur paralyse et empêche d'être inventif. La société du "care" (ou société de la consolation) veut prendre soin de ceux qui souffrent, qui peinent à suivre les modifications inhérentes à l'évolution des métiers et aux besoins nouveaux des organisations ; elle paraît une étape indispensable, une transition avant de "décréter" la société de compétences qui, elle, encourage la mobilité, promeut l'employabilité, incite les jeunes et moins jeunes à penser leur évolution professionnelle pour accroître leur potentiel, pour grandir et évoluer. Ce livre est un voyage vers la société de compétences qui place les personnes dans un rapport "responsable" avec leur environnement professionnel. Il s'attache à répondre à la question : Qu'est-ce que la logique de compétence ? Comment cette notion peut-elle accompagner nos défis actuels, individuel et collectif, et contribuer au consensus social indispensable pour vivre ensemble ? Ce livre montre comment explorer autrement nos compétences, en marge des conceptions traditionnelles, et percevoir l'intérêt de les développer pour exister dans un monde en transition. Les limites de nos compétences dessinent les limites de notre propre monde. Jean-Marie Breillot est consultant, fondateur de Compétences En Plus - CEP, cabinet spécialisé en Formation et en Conseil en Evolution Professionnelle - CEP. Il accompagne les personnes dans leur projet de transition professionnelle et conseille les entreprises, les administrations, les collectivités territoriales dans leurs missions de Développement des Ressources Humaines et de management des compétences. Il anime de nombreuses conférences sur le sujet.

11/2021

ActuaLitté

Monographies

Travaux

Le livre résulte d'un ensemble de manifestations organisées en hommage à Denis Briand : un colloque ("Intéressé par la peinture sans jamais m'y résoudre tout à fait" , les 29 et 30 janvier 2020, Maison des Sciences de l'Homme de Bretagne) et deux expositions (""Ne pas attendre à ne rien faire", Denis Briand" , galerie Art & Essai et "Denis Briand : travaux imprimés" , Cabinet du livre d'artiste, du 31 janvier au 5 mars 2020, Université Rennes 2). Dans la proximité de ses oeuvres sont réunis les textes de celles et de ceux qui, en différentes circonstances, ont eu l'occasion de connaître son travail et parfois d'y prendre part. Il est important que ce livre soit fait de cette pluralité d'approches, de voix : c'est ainsi que se manifeste la diversité des contextes dans lesquels les activités de Denis se sont inscrites - la recherche universitaire, la pratique de l'art, le commissariat d'exposition - ainsi que les registres et les références dont procède son oeuvre. Après s'être formé au métier de photographe des industries graphiques, Denis Briand a étudié à l'école des Beaux-Arts de Brest puis a réalisé une thèse de doctorat en Sciences du langage. Cette circulation patiente, studieuse d'un registre à un autre témoigne de la manière dont Denis Briand a choisi de conduire ses activités de chercheur, d'enseignant et d'artiste : ce travail a été, en permanence, pensé et pratiqué comme un espace de ramifications, comme un processus expansif, comme une entreprise qui, pour reprendre ses mots, a consisté en une "mise à l'épreuve des frontières" . Ce qui constitue notamment une des constantes du travail est l'emprunt à des modes de représentation ou à des pratiques relevant de registres les plus variés : la cartographie, Tintin, les anagrammes, la géopolitique, la littérature, les évaluations économiques, le design, le graffiti, l'histoire de la peinture, les conflits...

03/2023

ActuaLitté

Droit administratif général

Droit du contentieux administratif. Edition 2023

La présentation universitaire classique des régies de procédure applicables devant le juge administratif consiste pour un observateur extérieur, en les opposant à celles régissant le procès civil, à tenter de dévoiler les arcanes du droit du contentieux administratif en décrivant la composition des juridictions administratives, les régies de compétence juridictionnelle et de recevabilité des recours, le déroulement de l'instance et les voies de recours ouvertes contre les décisions des juges. A rebours de cette évocation parfois austère et désincarnée du contentieux administratif, le présent ouvrage propose une analyse pratique et critique des régies générales organisant le fonctionnement de la justice administrative au travers de leur appréhension par le requérant, confronté à un juge maîtrisant intégralement le déroulement de son procès. L'ouvrage offre en ce sens une exploration matérielle et technique de l'intérieur du procès administratif, tel qu'il est vécu par l'usager du service public de la justice administrative. Le lecteur y retrouvera également des réflexions doctrinales sur l'ensemble des grandes notions innervant le droit du contentieux administratif, et l'analyse de la jurisprudence tant classique que moderne des juridictions administratives régissant le déroulement du procès administratif (plus de 5 000 références, à jour au 1er juillet 2023). Ce manuel est ainsi destiné non seulement aux étudiants en droit, enseignants et aux praticiens de la procédure administrative contentieuse (avocats, magistrats et membres du Conseil d'Etat), mais également aux justiciables qui souhaitent découvrir cette matière dont la maîtrise est essentielle pour la défense des droits des administrés. Eclairé par l'enseignement de la matière à l'Université et une pratique quotidienne de celle-ci en cabinet d'avocat au Conseil d'Etat, puis d'avocat à la Cour depuis prés de vingt ans, ce manuel intéressera spécialement les étudiants préparant l'examen d'entrée à l'école du barreau (CRFPA) et le concours de recrutement direct des conseillers de tribunaux administratifs et de cours administratives d'appel.

10/2023

ActuaLitté

Actualité et médias

Le Matignon de Jospin

" Une Américaine à Matignon, le pari était audacieux. Quand, en juin 1997, la gauche plurielle a remporté les élections législatives nées de la dissolution décidée par Jacques Chirac, tout le monde se demandait si cette troisième cohabitation allait durer. Deux années et demie plus tard, Lionel Jospin est toujours Premier ministre et au faîte des sondages. Journaliste ayant déjà vu les travers, les dérapages et les succès de tant d'hommes politiques, j'ai eu envie de comprendre ce " qui faisait courir " Lionel Jospin, et d'aller voir sur le terrain, comment les hommes du chef du Gouvernement et lui-même vivent et travaillent. Ma démarche a surpris Matignon, mais on y a joué franc jeu. Et l'on m'a laissée plonger dans les coulisses du pouvoir. A toutes les questions que les Français se posent, j'ai voulu répondre, observant les rouages, les hommes et les événements survenus au 57, rue de Varenne avec mon regard d'Américaine. La fameuse méthode Jospin existe-t-elle et sur quoi est-elle fondée ? Comment l'hôtel Matignon, centre névralgique des décisions politiques, est-il organisé ? Qui sont les conseillers politiques qui y travaillent et sont-ils des éminences grises ? Et la machine Matignon elle-même, comment fonctionne-t-elle ? Des cuisines au service du courrier, des archives au Secrétariat Général du Gouvernement, des soutes du bâtiment à son histoire - comment se comportèrent les prédécesseurs de Lionel Jospin ? -, j'ai tout passé en revue. Afin de m'immerger et de raconter en détail les moments forts, à la fois graves et parfois cocasses, d'une page de l'histoire en train de s'écrire. Riche d'anecdotes sur les administrations passées ou présentes, d'éclairages exclusifs sur des moments clefs tels que la gestion du conflit du Kosovo ou le " paillotegate " corse, ainsi que de portraits fouillés des hommes et des femmes qui composent ce cabinet, cet ouvrage dévoile pour la première fois un Matignon méconnu, tendance gauche plurielle. "

09/1999

ActuaLitté

Histoire de France

Journal de guerre. 7 septembre 1939 - 8 juin 1940

Ministre de l'Agriculture et du Ravitaillement pour la dernière fois, Henri Queuille commence à rédiger son journal le 7 septembre 1939. Il s'agit d'un document brut que l'auteur n'a manifestement ni repris ni modifié par la suite et c'est un premier élément d'intérêt. Trop de "Mémoires" sont parus, corrigés, remaniés a posteriori, revus pour bien figurer dans l'Histoire. Ici, il n'en est rien, ces lignes sont parfaitement authentiques. Le second intérêt est que le texte n'est pas "nu"; il est accompagné d'un certain nombre de documents qui étayent les dires et sont tirés des archives personnelles d'un ministre en exercice. On est aussi en présence d'un homme qui est au centre d'un double réseau national et international. De par ses fonctions, Henri Queuille est en relations directes avec dix-neuf des vingt-trois membres que compte le cabinet Daladier au 13 septembre 1939, avec les membres des assemblées et les dirigeants des organisations professionnelles agricoles, dont les visites complètent ce "ballet" politique. Sur le plan international, les échanges sont plus difficiles qu'en temps de paix, mais loin d'être interrompus et touchent à la diplomatie. En période de guerre, le Ravitaillement est vraiment un problème central, plaçant celui qui en est responsable au cœur d'une sorte de grande toile d'araignée dont les fils s'étendent aux régions les plus éloignées de la planète comme ils atteignent les coins les plus secrets du système politico-administratif français. Enfin ce personnage, jugé parfois "immobile", fait preuve, en réalité, d'une étonnante vitalité. Il est loin d'être un "tendre". Cet homme, affable certes, écrit d'assez nombreuses lettres au "picrate", il traite les inspecteurs généraux des Subsistances de "moules" etc. Bref, on le verra au fil des pages, Queuille n'est pas homme à se laisser faire, il tient fermement en mains les rênes d'un ministère capital en ces heures tragiques de notre Histoire.

04/1993

ActuaLitté

Littérature étrangère

La Leçon d'anatomie

La Leçon d'anatomie constitue le troisième volet du triptyque Zuckerman, ouvert avec L'écrivain des ombres et poursuivi par Zuckerman délivré. Nous retrouvons l'auteur de Carnovsky terrassé par un mal mystérieux, épouvantable douleur de la nuque et de l'épaule, rebelle à tout traitement, qui le contraint à porter un col orthopédique et à passer la quasi-totalité de son temps allongé sur un tapis de jeu dans son cabinet de travail, la tête sur le Roget's Thesaurus, dans l'incapacité absolue d'écrire la moindre ligne. Quatre femmes se relaient au chevet du grabataire : Gloria, l'épouse lascive, aimante et ô combien infidèle de son richissime conseiller en investissements ; Diana, l'étudiante de la H.S.P. qui, à vingt ans, semble vouée, depuis dix ans déjà, à n'éveiller chez tous les hommes que le fameux cochon endormi ; Jaga, la petite émigrée polonaise qui déteste l'Amérique, son optimisme et les questions des écrivains ; et enfin Jenny, la saine, la dévouée Jenny, qui s'est installée pour peindre dans un minuscule village de montagne et lui propose de l'y rejoindre pour une cure de solitude. Accablé par son mal et la quête incessante d'un quelconque remède, incapable de savoir s'il écrira de nouveau ne fût-ce qu'une ligne, il faut encore que le malheureux Nathan subisse les attaques d'un auteur et critique juif, universitaire universellement respecté, Milton Appel, qui le taxe carrément d'antisémitiste. C'est alors que sa mère meurt, emportée en quelques semaines par une tumeur foudroyante, d'abord mal diagnostiquée. Cette ultime crise convainc Zuckerman de renoncer à la littérature pour reprendre des études à l'université de Chicago et devenir... obstétricien, car il doit bien cela aux femmes. Si l'on éclate de rire entre deux sanglots à chaque page de cette histoire parfaitement sinistre, c'est que l'humour reste bien l'exquise politesse des rois du désespoir, dont Nathan Zuckerman, pardon, Philip Roth, constitue l'archétype.

05/1985

ActuaLitté

Beaux arts

Rembrandt graveur. La comédie humaine

L'oeuvre gravé d'un des plus grands artistes du XVIIe siècle. On connaît Rembrandt, le peintre. Le graveur est tout aussi génial. Il maîtrise comme personne l'art de l'estampe (eau-forte, burin, pointe sèche), et comme il procède lui-même, en artiste artisan, à l'impression de ses plaques de cuivre, on peut voir l'oeuvre se créer d'une épreuve à l'autre, d'un état à l'autre. Chaque gravure semble pour lui un champ d'expérimentation. Il joue avec toutes les subtilités techniques (hachures du dessin, choix d'encrage, choix du papier, etc.) que lui offre cet art pour rendre avec le plus d'acuité possible l'expression de ceux dont il fait le portrait et renforcer la dramaturgie de la scène choisie. Dans ses autoportraits, il apparaît tour à tour grimaçant, stupéfait, pensif, rieur, comme un acteur de théâtre qui chercherait son personnage devant sa glace. On voit ici défiler des marchands ambulants, des mendiants, des musiciens, ailleurs ce sont des ecclésiastiques, des médecins qui prennent la pose. Les quelque 300 estampes qu'il nous a laissées forment un petit théâtre où se donne en spectacle la comédie humaine. Même dans les scènes bibliques il poursuit son exploration des passions humaines. Le Fonds Glénat pour le patrimoine et la création a eu la chance de pouvoir acquérir, au printemps 2017, la collection de gravures du collectionneur britannique Neil Kaplan, constituée principalement de portraits, d'autoportraits et de scènes bibliques et qui a été depuis complétée. Riche de plus de soixante-dix gravures, cette collection, comme en filiation directe avec la bande dessinée, raconte une époque, une histoire, des histoires et permet d'appréhender le génie stupéfiant de cet artiste. A partir du 18 avril 2019, un cabinet Rembrandt accessible au public mettant à l'honneur cette collection sera installé à demeure au couvent Sainte-Cécile à Grenoble.

04/2019

ActuaLitté

Histoire de France

Parlementaires morts pour la France. 1914-1918

C'est un pan quasiment méconnu de l'histoire de France. Au déclenchement de la guerre 1914-1918, près de 300 parlementaires, députés et sénateurs, sont mobilisables. Mais l'autorité militaire ne sait pas comment les utiliser puisque leur cas n'est pas prévu par les textes ! Doivent-ils rester à la Chambre ou doivent-ils rejoindre leurs unités ? Doit-on leur donner le grade d'officier pour ceux qui ne le sont pas ? Et puis, en leur qualité ne sont-ils pas juges et partie puisqu'ils ont à contrôler l'action de l'armée via le budget de la défense?? Ces questions résolues, certains décident de partir au front, d'autres de rester siéger. A la fin du conflit, 21 d'entre eux auront perdu la vie. Ils s'appelaient Emile Driant, Josselin de Rohan, Uriane Sorriaux, Emile Reymond, Paul Proust, Charles Sébline, Abel Ferry, Raoul Briquet, etc. Ils étaient, académicien, ducs, ou encore ancien militaire et gendre du général Boulanger. Il y avait aussi un journaliste, un syndicaliste, des avocats, des professeurs... Cet ouvrage totalement inédit et très bien documenté retrace la biographie de ces 21 parlementaires morts pour la France et rend un vibrant hommage au courage de ces hommes qui ont donné leur vie pour sauver la patrie. L'AUTEUR Diplômé de droit et de sciences politiques, Christophe Soulard a exercé de nombreux métiers : assistant parlementaire, attaché de presse, journaliste, directeur de la communication, conseiller presse-média, directeur de cabinet, etc. Passionné d'histoire, il a travaillé sur le phénomène de la Petite Eglise dans la Vendée et les Deux-Sèvres. Officier de réserve et auditeur de la 43e session nationale du Centre des hautes études de l'armement, ce spécialiste des opérations d'influence a collaboré à quelques livres de réflexion sur la défense. Auteur éclectique, on lui doit notamment " Syndicats : 13 entretiens pour comprendre ", " Royan 14-18 " ou encore " Clemenceau au fil des jours " et " Guynemer : la légende et le mystère ".

10/2017

ActuaLitté

Guides étrangers

Une vie de Pintade à Berlin

Lire les Pintades, c’est un peu comme avoir une meilleure amie dans chaque ville ! En 8 chapitres désopilants, Une vie de Pintade à Berlin décode les modes de vie des Berlinoises et offre un guide pointu de leurs meilleures adresses. Ich bin eine Berlinerin ! Tel pourrait être le cri de ralliement des Pintades berlinoises. Féministes et indépendantes, rebelles et libertaires, elles portent leur ville chevillée au corps. Vivre sous le régime nazi, sous la pluie des bombes, puis sous l’ombre d’un mur presque aussi célèbre que la Grande Muraille de Chine, ça forge les caractères. Mais Berlin attire aussi celles à qui l’éternelle adolescence va bien au teint, venues de la Ruhr, de Bavière, d’Espagne ou de Colombie pour rejoindre la ville de tous les possibles. Elles sont DJettes, designers, actrices porno-lesbiennes ou mères de famille. Elles sont naturelles, sans fards, sans artifices. Elles aiment leur corps parce qu’il est fonctionnel et ce n’est pas un pet lâché en public ou quelques poils fusant des aisselles qui les effaroucheront. La mode est d’abord pratique pour elles, qui filent à fond sur leurs vélos dans les rues ou le long de la Spree. Et puis le verglas ne fait pas bon ménage avec les talons aiguilles ? les aiguilles, elles en réservent l’usage aux tatoueurs qui ornent leur peau de dessins dont la finesse n’a rien à envier aux tableaux d’Albrecht Dürer. Et qu’on ne vienne pas leur dire qu’à Berlin l’hiver est trop long : les cabines à UV et les saunas chauds bouillants sont là pour réchauffer les corps, les marchés de Noël pour réchauffer les cœurs, et pour se réchauffer les sangs, les Pintades berlinoises savent que dans leur capitale on peut faire la fête jusqu’au bout de la nuit, qu’elle soit noire ou qu’elle soit blanche.

03/2011

ActuaLitté

Marx

Un impensé de Marx : la question juive

Le livre de Jean-Louis Bertocchi revient sur la question lancinante de Sur la Question juive du jeune Marx, qui répondait en 1843 à Bruno Bauer. Le pamphlet a fait couler beaucoup d'encre et de larmes sur le supposé antisémitisme de Marx et, par ricochet, de la gauche tout entière. La psychanalyse a parlé de "haine de soi" et les historiens ont invoqué "l'air du temps" pour expliquer une position qu'il faut replacer dans un ensemble de textes de la même époque, dont la cible est principalement la société bourgeoise capitaliste. L'analyse de Jean-Louis Bertocchi donne accès au cabinet de travail de Marx et insiste sur la manière dont il s'approprie certains concepts hérités de la philosophie allemande et les redéfinit de façon à les articuler aux discours antijuifs de l'Allemagne du XIXe siècle, à partir desquels il pense pouvoir tenir une position politique singulière. L'édifice est fragile et si Sur la Question juive dérange et semble vouloir régler des comptes pour lesquels l'auteur manque d'argumentation, le "Juif" de Marx finira par disparaître complètement comme figure et principe de l'égoïsme bourgeois dans les oeuvres à venir. Prenant appui sur ce constat et sur une analyse des notions qui composent le tissu spéculatif de Sur la Question juive, Jean-Louis Bertocchi revient également sur la persistance du 'signifiant' juif, tel qu'il a pu prendre forme dans ce texte de jeunesse, au sein d'une gauche qui y est restée attachée comme l'arapède à son rocher. La simplification, jusqu'au simplisme, du raisonnement du jeune Marx, semble une aubaine pour une partie de la gauche qui ne parvient pas à dépasser ses propres démons. Il est d'ailleurs curieux que la première réédition en France du texte de Marx, en décembre 1968, soit justifiée en préface par une montée de l'antisémitisme due à la récente ... guerre des Six jours, annonçant le glissement de la Question juive vers une question israélienne.

05/2022

ActuaLitté

Avocats

Petit traité d'argumentation judiciaire et de plaidoirie. Edition 2022-2023

Quels sont les mécanismes de l'argumentation judiciaire et les étapes de sa construction ? Comment la disposer et l'énoncer de façon persuasive ? Comment l'articuler avec les attentes médiatiques ou même, les prémices d'une justice prédictive ? Cette neuvième édition analyse les mécanismes de l'argumentation judiciaire, les étapes de sa construction et les règles de son énoncé dans la plaidoirie. Une synthèse est ainsi élaborée entre les fondements juridiques de l'argumentation judiciaire et les solutions que la rhétorique a dégagées. Des résumés situés en début de chapitre permettent d'en faciliter la compréhension et l'acquisition. Des extraits de plaidoiries de plus de 170 procès tirés des jurisprudences européenne et internationale illustrent le propos. Une première partie, consacrée à l'argumentation judiciaire, dresse d'abord une typologie des arguments selon leur matière, leur forme logique et la nature des relations qu'ils posent. Sont ensuite abordées les étapes de la construction de l'argumentation judiciaire : détermination de l'objectif, analyse d'un dossier, synthèse argumentative, qualification et interprétation. Une deuxième partie, consacrée à la plaidoirie, expose la prise en compte de l'auditoire dans l'énoncé de l'argumentation, la disposition du discours judiciaire et ses principales étapes. Y sont rappelés les principes d'organisation de chacune de ces parties et ceux de l'énonciation de l'argumentation à l'audience. L'application des règles traditionnelles de la rhétorique à la visioconférence est abordée. Est aussi traitée la liberté de parole de l'avocat dans les prétoires et dans les médias, classiques ou en ligne. Ce livre, particulièrement destiné aux futurs avocats, les éclaire sur la manière de construire et de prononcer une argumentation judiciaire efficace, tout en respectant les principes déontologiques de la profession. L'auteur, François Martineau est avocat, associé gérant du cabinet Lussan. Ancien secrétaire de la Conférence, il a enseigné en France (EFB, ENM) et à l'étranger. Il a été expert auprès du Conseil de l'Europe. Il exerce le droit des affaires et plus particulièrement le droit pénal des affaires.

12/2021

ActuaLitté

De Gaulle

Après tant de silences

Fille d'un baron du gaullisme, Olivier Guichard, et femme d'un prince giscardien, Ladislas Poniatowski, l'auteure a grandi et vécu au sein de la Ve République. Et par son mariage insolite qui rapprochait deux clans ennemis, elle s'est retrouvée en plein coeur du milieu politique de cette époque. Fille d'un baron du gaullisme, Olivier Guichard, et femme d'un prince giscardien, Ladislas Poniatowski, l'auteure est journaliste et a longtemps dirigé la rédaction de magazines féminins. Elle a grandi et vécu au coeur de la Ve République. Par son mariage insolite qui rapprochait deux clans ennemis, elle s'est retrouvée plongée dans les milieux de pouvoir à l'époque la plus romanesque de notre histoire récente. Elevée à l'ombre de la Croix de Lorraine, Constance Guichard-Poniatowski a appris à prononcer " maman " en même temps que le nom du général de Gaulle et des hommes qui l'entouraient. L'ardeur de leurs convictions et la ferveur de leurs discussions électrisaient l'appartement familial où, béate d'admiration devant tant de héros, elle s'est laissé écraser par le piédestal sur lequel elle les avait placés. En particulier, le premier d'entre eux, Olivier Guichard, dont le caractère et l'engagement auprès du général de Gaulle et de son ami Georges Pompidou ont fait un père absent et " inatteignable ". Constance Guichard-Poniatowski décrit un milieu cadenassé entre silences et secrets de famille, en partie liés à son grand-père paternel, Louis Guichard, qui fut directeur de cabinet de l'amiral Darlan sous le régime de Vichy, mais aussi à un mode d'éducation : " Dans la famille Guichard, on la ferme sur tout ce qui est vraiment important et on fait sien le silence de plomb qui règne. " Elle a mis du temps à s'en libérer, c'est désormais chose faite. Avec lucidité, non sans humour, elle déboulonne toutes ces statues de Commandeur dans un récit intime qui n'a rien d'un règlement de comptes : la vérité tout au plus.

10/2022

ActuaLitté

Littérature française

La derniere incarnation de vautrin

" ? Qu'y a-t-il, Madeleine ? dit madame Camusot en voyant entrer chez elle sa femme de chambre avec cet air que savent prendre les gens dans les circonstances critiques. ? Madame, répondit Madeleine, monsieur vient de rentrer du Palais ; mais il a la figure si bouleversée, et il se trouve dans un tel état, que madame ferait peut-être mieux de l'aller voir dans son cabinet. ? A-t-il dit quelque chose ? demanda madame Camusot. ? Non, madame ; mais nous n'avons jamais vu pareille figure à monsieur, on dirait qu'il va commencer une mala- die ; il est jaune, il parait être en décomposition, et... Sans attendre la fin de la phrase, madame Camusot s'élança hors de sa chambre et courut chez son mari. Elle aperçut le juge d'instruction assis dans un fauteuil, les jambes allongées, la tête appuyée au dossier, les mains pendant, le visage pâle, les yeux hébétés, absolument comme s'il allait tomber en défaillance. ? Qu'as-tu, mon ami ? dit la jeune femme effrayée. ? Ah ! ma pauvre Amélie, il est arrivé le plus funeste événement... J'en tremble encore. Figure-toi que le procureur-général... Non, que madame de Sérizy... que... Je ne sais par où commencer... ? Commence par la fin ! ... dit madame Camusot. ? Eh bien ! au moment où, dans la Chambre du conseil de la Première, monsieur Popinot avait mis la dernière signature nécessaire au bas du jugement de non-lieu rendu sur mon rapport qui mettait en liberté Lucien de Rubempré... Enfin, tout était fini ! le greffier emportait le plumitif, j'allais être quitte de cette affaire... Voilà le président du tribunal qui entre et qui examine le jugement : "? Vous élargissez un mort, me dit-il d'un air froide- ment railleur, ce jeune homme est allé, selon l'expression de M. de Bonald, devant son juge naturel. Il a succombé à l'apoplexie foudroyante". Je respirais en croyant à un accident... ".

02/2023

ActuaLitté

Actualité politique internatio

N'ayez plus peur. L'Occident renaîtra comme le Phénix

dans La chute finale, Olivier piacentini analysait la position actuelle très fragilisée de l'Occident sur la scène internationale, du point de vue économique et géostratégique. beaucoup ont vu dans ses analyses une teinte de pessimisme. pourtant l'auteur achevait son ouvrage sur une note plus optimiste, évoquant une exception occidentale qui pourrait relancer notre civilisation en péril. dans ce nouveau livre, l'auteur démontre que si l'Occident est affaibli, il ne le doit qu'à la politique mondialiste suivie depuis des décennies par ses élites. il montre aussi que les opinions publiques se réveillent, prenant conscience du déclin économique et des dangers qui nous menacent. mais l'Occident peut s'en sortir, il suffit de le vouloir réellement, c'est-à-dire de retrouver les valeurs qui avaient jadis fondé sa puissance. N'ayez plus peur expose les différentes pistes et actions concrètes qu'il est désormais urgent d'adopter pour retourner, dans les années qui viennent, les tendances à l'affaiblissement et au déclin, sur tous les plans. retrouver la confiance en soi, et adopter une politique de défense des intérêts nationaux, des instances collectives de réaction aux dangers, voilà la seule voie possible pour enrayer la chute finale, que de plus en plus d'analystes jugent inéluctable. Un livre concret, en prise avec l'actualité et l'histoire, qui veut enrayer la spirale du défaitisme ambiant. L'auteur : Olivier Piacentini, 47 ans, a vécu son enfance en corse. diplômé de l'institut d'Etudes politiques de paris, il fait carrière dans la banque puis dans l'audit financier, il fonde en 2001 un cabinet de conseil spécialisé dans l'assistance financière et juridique des créateurs d'entreprises. marié en 2002 à une princesse béninoise, il est amené à voyager à travers l'afrique et prend conscience que la jeunesse, la créativité, l'appétit de croissance ont désormais changé d'hémisphère. passionné d'histoire, de géopolitique et d'économie, il publie : Vers la chute de l'Empire occidental, puis Le mirage mondialiste, très médiatisé, et La chute finale en 2023.

06/2024

ActuaLitté

Religion

Avant que l'Amour ne meure. Vivre des relations qui comblent vos besoins

A quand remonte la dernière fois... que vous et votre conjoint avez pris le temps de faire le point sur vos besoins mutuels ? Combien de temps s'est-il écoulé... depuis que vous vous êtes assis tous les deux pour parler de vos besoins respectifs ou évaluer dans quelle mesure vous y répondez ? A moins que vous n'ayez jamais eu une telle discussion... Peut-être même l'idée ne vous est jamais venue à l'esprit... "Pourquoi serait-il si important de discuter de nos besoins ? Après tout nous nous aimons ; cela ne suffit-il pas ? " Un mariage réussi nécessite des efforts réfléchis et attentifs, un engagement à toute épreuve et beaucoup, beaucoup de travail. Dans son livre, Avant que l'amour ne meure, Larry Russell partage en toute simplicité les sept piliers essentiels à la réussite d'un mariage. Aucun couple ne peut se permettre de les négliger. Larry Russell est le directeur exécutif de Shepherd's Heart Ministry (Ministère Coeur de Berger), un ministère qui se consacre aux pasteurs et leaders de ministère en difficulté. Avec son épouse Lorrie et leur équipe, ils accueillent des pasteurs dans des centres de retraite situés en Israël, France, Asie du Sud-Est, au Canada et aux Etats-Unis. Ce cadre privé permet de tenir des sessions en profondeur sur le burnout, les difficultés conjugales et les chutes morales. Titulaire d'une maîtrise en conseil et relation d'aide/mariage et d'une maîtrise en sciences, il a été pasteur exécutif d'une grande église multiculturelle à Denver au Colorado pendant onze ans. Il y a mis sur pied un programme complet de relation d'aide. Larry et Lorrie voyagent beaucoup dans le monde pour enseigner lors de conférences pastorales et de retraites, ainsi que dans des églises et lors d'ateliers. En tant que conseiller, il a consacré quelque 14 000 heures à la relation d'aide dans le cadre de son cabinet privé.

01/2019

ActuaLitté

Actualité politique France

Elisabeth Borne la secrète

Bérengère Bonte, biographe de figures politiques de premier plan, dresse le portrait d'une femme secrète au parcours sans faute, jusqu'à son accession à Matignon en mai 2022. Deuxième personnalité publique de l'Etat, jusqu'où montera-t-elle ? Qui est cette résiliente qui déjoue les pronostics à Matignon et jusqu'où peut-elle aller ? Au bout d'un an à Matignon, Elisabeth Borne a déjà battu le record de longévité de la seule femme Premier ministre avant elle, Edith Cresson. Mieux, celle qui était qualifiée de " techno " y parvient sans majorité à l'Assemblée, résistant à toutes les motions de censure et impressionne par sa façon de mener la concertation avec les partenaires sociaux comme les ténors du Parlement sur le serpent de mer qu'est la réforme des retraites. Mais qui est réellement cette pupille de la Nation au passé douloureux qui semble encaisser les coups sans les rendre ? Qui est ce bourreau de travail à l'insondable vie privée ? Est-elle finalement techno ou politique ? intransigeante ? loyale ? drôle ? Après un an d'enquête et de nombreux entretiens, du cabinet et Ségolène Royal à la RATP qu'elle a présidée, de Normandie en Poitou Charentes en passant par la mairie de Paris et des confidences d'Elisabeth Borne elle-même, Bérengère Bonte raconte le parcours d'une ingénieure " X Ponts ". D'une préfète féministe qui dédie son mandat aux rêves des petites filles mais réduisit autrefois son congé maternité au strict minimum. D'une ascète que certains collaborateurs décrivent comme la reine du barbecue. A-t-elle une revanche à prendre pour son père " jamais totalement revenu des camps " ? En qui a-t-elle vraiment confiance ? Est-elle encore de gauche ? A-t-elle des modèles en politique ? Des passions autres ? Voici l'histoire d'une coureuse de fond qui construit son parcours, étape après étape, sans intention de s'arrêter.

05/2023

ActuaLitté

Médecine d'urgence

Urgences pédiatriques. 2ème édition

Cette 6e édition d'Urgences pédiatriques est destinée à tous ceux pédiatres et généralistes en centre de santé cabinet libéral service mobile préhospitalier ou service d'urgence qui accueillent à l'improviste enfants et familles. Elle est totalement mise à jour avec un focus particulier sur les chapitres d'urgences métaboliques et certains chapitres des urgences digestives et hépatiques. Un nouveau chapitre sur le COVID-19 a aussi été ajouté. Dans cet ouvrage on retrouve : une première partie consacrée aux symptômes qui aide à construire une démarche diagnostique et à formuler des hypothèses. une deuxième partie qui aborde au sein de chaque spécialité les pathologies qu'il faut prendre en charge rapidement en raison d'un risque pronostique et pour savoir rassurer. Cet exercice des consultations non programmées tient en premier lieu à un examen clinique à des capacités pour écouter regarder et voir communiquer pour comprendre. Les examens complémentaires sont ordonnés pour chaque situation choisis pour leur potentiel à lever les hésitations. Cette nouvelle édition aide le clinicien à choisir le moment des éventuelles explorations complémentaires tout ne relevant pas de l'urgence tout par conséquent ne devant pas ne pouvant pas être réalisé sans délai. L'intérêt de l'enfant ne réside pas toujours dans l'immédiateté la réflexion prime sur le seul réflexe. Le discours avec l'enfant et ses parents le temps nécessaire à l'échange l'évaluation l'observation sont souvent les plus importants des moyens d'exploration. Il faut accorder aux familles ce temps de répit en UHCD donner aux équipes le temps d'apprendre injonction paradoxale dans un service d'urgence dont la fonction est de savoir décider pour éviter l'attente. Tous les collaborateurs de cet ouvrage ont partagé leur savoir leurs expériences et exposé leur manière pragmatique d'avancer d'aider de comprendre et de soulager. Des compléments en ligne comprenant une centaine d'illustrations et un chapitre supplémentaire viennent enrichir l'ouvrage.

06/2023

ActuaLitté

Orthophonie

La rééducation de l'écriture de l'enfant et de l'adolescent. Pratique de la graphothérapie - Bilan et rééducation, 5e édition

Cet ouvrage fruit de plusieurs années de réflexion et de pratique de la graphothérapie présente en détail l'approche actualisée de la prise en charge des difficultés de l'écriture manuscrite. Cette 5e édition intègre les progrès des neurosciences dans la connaissance du cerveau et des troubles du neurodéveloppement. Elle propose deux nouveaux chapitres : l'un sur les compétences transversales intervenant dans l'écriture (linguistiques exécutives visuelles etc.) et l'autre sur les techniques de copie. Les données scientifiques sont actualisées : nouveaux tests permettant d'enrichir les méthodes de détection et d'évaluation des difficultés d'écriture y compris à l'aide de tablettes graphiques renouvellement des techniques de rééducation avec de nouveaux exercices mise à jour des données relatives à la posture. La place du graphothérapeute-rééducateur de l'écriture dans le parcours de soin est précisée. La bibliographie est elle aussi étoffée du fait de l'augmentation de la littérature sur le sujet. Ainsi cette nouvelle édition largement enrichie et augmentée apporte un éclairage sur les pratiques actuelles de la graphothérapie. Ce manuel didactique ouvre de nouvelles pistes de réflexion au service de tous ceux qui de près ou de loin sont concernés par l'écriture des enfants et des adolescents : graphothérapeutes bien sûr mais aussi enseignants pédagogues orthophonistes psychomotriciens ergothérapeutes psychologues etc. Florence de Montesquieu est graphothérapeute rééducatrice de l'écriture. Elle exerce depuis 20 ans en cabinet libéral à Paris. Elle est chargée d'enseignements au Centre de Formation Universitaire en Orthophonie de Poitiers et dans le cadre de la formation professionnelle au métier de graphothérapeute-rééducateur de l'écriture dispensée par l'association Graphidys. Chantal Thoulon-Page est graphothérapeute. Ancien membre actif du groupement des graphothérapeutes rééducateurs de l'écriture et actuellement présidente d'honneur de l'association Graphidys elle s'est consacrée pendant de nombreuses années à la rééducation de l'écriture de l'enfant et à la formation des graphothérapeutes en région Rhône-Alpes.

12/2023

ActuaLitté

Beaux arts

Dürer et son temps, de la réforme à la guerre de trente ans. Dessins allemands de l'Ecole des Beaux-Arts

Cet ouvrage est publié à l'occasion de l'exposition Dürer et son temps qui se tiendra aux Beaux-Arts d'octobre 2012 à janvier 2013. Il présente l'exceptionnelle collection de dessins allemands de l'Ecole des Beaux-Arts, qui conserve des oeuvres allant du milieu du XVe au milieu du XVIIe siècle. Rares, les dessins allemands sont peu collectionnés en France et mal connus. Cette publication rassemble pour la première fois un ensemble de textes très complets sur les artistes de cette période et plus de mille illustrations en couleur. Aux côtés de la centaine de dessins de l'Ecole exposés et tous reproduits dans le livre, plus de neuf cents images de comparaison (tableaux, gravures, dessins, sculptures) provenant de collections publiques et privées et souvent inédites documentent la collection. Il offre un panorama passionnant de la création artistique des grands centres allemands de la Réforme à la guerre de Trente Ans : Nuremberg, Augsbourg, Munich et Prague pour ne citer que les principaux. Les artistes les plus célèbres, comme Dürer, Baldung Grien, Hans Holbein l'Ancien, Graf, sont représentés par des oeuvres magistrales. Cette publication est le résultat de recherches menées depuis plus de vingt ans par Emmanuelle Brugerolles, conservateur du Cabinet des dessins des Beaux-Arts et David Guillet, historien de l'art et directeur adjoint du musée de l'Armée. Outre les notices documentaires sur les dessins de la collection des Beaux-Arts, les deux auteurs, qui ont fait appel à la contribution de Camille Debrabant, dans un long texte introductif nous livrent une étude passionnante sur Dürer et ses influences. Elle est complétée par un texte de Naïma Ghermani sur le contexte historique et artistique de la Réforme et par une contribution de Thomas DaCosta Kaufmann sur l'importance des cours à la fin du XVIe et au début du XVIIe siècles. Ce catalogue que l'on pourrait qualifier d'encyclopédique, effectue une recension attendue des spécialistes mais aussi de tous les collectionneurs et amateurs. Il est complété par un appareil historique (bibliographie, index, catalogue raisonné des filigranes)

11/2012

ActuaLitté

Sculpture

Sculpture. Des oeuvres anciennes aux créations contemporaines

Repérer l'arbre ou le roc, le tailler, le sculpter pour obtenir la forme parfaite ; l'orner de délicats motifs pour le relier au divin... Ils étaient sculpteurs, tahu'a ou tuhuna, artisans spécialistes dans l'art de créer en conciliant les dieux, les objets liés au prestige, au sacré, à la guerre, aux fêtes ou au quotidien. Tous ces artéfacts étant nécessaires au bon fonctionnement de la société. Objets trophées, ici échangés ou vendus, là pillés, ils gagnèrent bientôt les collections des cabinets de curiosités. Très recherchées, ces oeuvres majeures dont la valeur artistique est reconnue, sont aujourd'hui exposées dans les plus grands musées du monde. Elles fascinent par l'élégance de leurs formes, la noblesse de leur matière, le mystère de leurs motifs. Cet ouvrage offre une vision globale de la création sculptée des Polynésiens, depuis les plus beaux objets utilisés au XVIIIe siècle jusqu'aux productions du début du XXIème siècle. Jamais autant d'objets de tous les archipels de la Polynésie française, de la Société aux Marquises en passant par les Tuamotu, les Gambier et les Australes, n'avaient été présentés ensemble dans une publication. Découvrir ces chefs-d'oeuvre anciens, permet d'appréhender le monde des sculpteurs experts, leurs outils, de détailler les matériaux, les formes et les motifs. Ces objets phares de la culture matérielle traditionnelle polynésienne sont visités par thème, mettant en évidence différences et ressemblances entre les archipels : la guerre et le jeu avec les armes, les tambours et les échasses ; le prestige des bâtons de commandement, des éventails, des chasse-mouches ou des pagaies cérémonielles ; le sacré et le divin célébrés par des sculptures taboues, anthropomorphes ou animalières et, le quotidien, par les plats, pilons, tabourets et appuie-nuques. Référence originelle, cette sculpture n'a jamais cessé d'évoluer, s'enrichissant au fil des décennies des multiples contacts, des nouveaux matériaux et outils, des goûts et de l'intérêt des commanditaires et des utilisateurs. Le lien est ici enfin établi entre les productions des créateurs du XVIIIe siècle et celles des artisans du XXIe siècle, leurs héritiers. Car, à l'aide de leur gouge ou de leur fraiseuse, les sculpteurs polynésiens, fiers de leur culture singulière, participent aujourd'hui à tracer les contours d'une nouvelle identité qui tente de concilier héritage culturel et modernité. Un ouvrage de repères - et de référence - pour les artisans contemporains et les amateurs des sculptures polynésiennes d'hier et d'aujourd'hui.

09/2023

ActuaLitté

Droit

Guide de survie à l'usage des pères qui divorcent

Vous allez divorcer ? Votre future ex-épouse n'est d'accord sur rien ? Attention ! Il vous faudra beaucoup de chance pour éviter l'hôpital, éventuellement psychiatrique, la prison, le RMl et/ou le suicide. Vous pensez que j'exagère ? Notre enfant venait d'avoir deux ans. J'aimais être avec lui et savourer les moments passés ensemble. Séances d'habillage (exercice diplomatique délicat), bains, balades et conversations philosophiques sur le sens de la vie, de l'amour, du mariage... Ce jour-là, quand je suis rentré, il était chez sa nounou. Ma femme, elle, était assise à la table du salon. Je l'ai regardée dans les yeux et doucement lui ai dit : " Nous sommes fin mars, nous allons divorcer. En septembre, le temps de mettre au clair nos affaires, de nous organiser pour notre enfant, nous ne vivrons plus ensemble. Essayons de faire cela avec intelligence, je sais que tu n'en manques pas ". Elle a refusé. C'est à ce moment précis que j'ai commis ma première très grande erreur. Le 10 mai 1993 j'entamai une procédure de divorce pour faute. Je suis divorcé depuis le 5 avril 2006. 13 années de procédure. Pendant ce temps, il m'est arrivé des choses hallucinantes - toutes vraies et relatées dans ce guide. En le lisant, vous croiserez des gens étranges : avocats, magistrats, policiers, assistantes sociales, psychologues, psychiatres, enseignants, huissiers. Des gens géniaux et de véritables crétins. Vous reconnaîtrez certains de vos " amis " et vous envierez les miens. Vous visiterez des lieux insolites : services sociaux, cabinets de juges des enfants, cellules de garde à vue, tribunaux correctionnels, hôpitaux, écoles... Vous trouverez des renseignements sur des choses futiles, des anecdotes, des informations précieuses sur divers problèmes économiques, politiques ou administratifs. Vous lirez également une description précise des effets de certains cocktails, genre Prozac, Xanax, Stylnox et alcool à haute dose. Quel lien entre ces choses éparses ? Ce n'est pas important. Ce qui est important pour vos enfants et vous-même, c'est que vous restiez un minimum vivant et heureux. Quoi qu'il arrive. Ce guide veut vous apporter un petit coup de pouce dans ce sens. Dans ce guide, Patrick Ledrappier, entrepreneur, écrivain et chroniqueur, parvient à traiter avec humour un sujet grave qui touche près d'un mariage sur deux aujourd'hui. Il a voulu témoigner de son incroyable expérience pour donner des pistes utiles à ceux qui comme lui se sont posé la question : Je suis papa, je divorce, rien ne marche avec mon ex. Que risque-t-il de m'arriver et comment protéger mes enfants ?

10/2006

ActuaLitté

Ecrits sur l'art

La Part de l'Oeil N° 38/2024 : Esthétique du vivant et morphodynamique. René Thom et la plasticité des formes

Ce volume de La Part de l'Oil est consacré aux approches esthétiques du vivant et des oeuvres. Il se propose de réinvestir la tradition philosophique réfléchissant sur le vivant (Aristote, Goethe, Kant, D'Arcy Thompson, Adlof Portmann, Merleau-Ponty, René Thom...) et ses formes (végétales, animales, minérales...) pour explorer les relations et porosités avec les représentations visuelles et plastiques. Cette exploration ouvre la question d'un passage du vivant à l'ornement, de la puissance évocatrice des formes naturelles qui animent de façon discrète ou saturée l'espace de la représentation. L'hypothèse d'une vitalité nouvelle pour l'esthétique du vivant semble aujourd'hui vérifiée et l'on a pu parler, plus particulièrement, d'un "tournant végétal" reposant sur des approches interdisciplinaires qui proposent d'étudier et d'imaginer à nouveaux frais les interrelations entre végétal et humain. A cet égard, si le motif végétal bénéficie peut-être d'une plus grande place au sein de l'esthétique et même d'un regain d'attention - comme en témoignent de récentes publications, dont l'ouvrage de Clélia Nau, Feuillages. L'Art et les puissances du végétal - il reste à en interroger le privilège dans l'imaginaire, en ce compris sur le versant épistémologique, comme s'y est employé, par exemple, Horst Bredekamp montrant comment Darwin aura préféré l'image du corail issue de la tradition des cabinets à la métaphore de l'arbre si prégnante dans les théories de l'évolution et en quoi cette image était porteuse d'un imaginaire politique qui bouleverse les organisations hiérarchiques. Dans le prolongement de cette évocation, c'est la question de l'intrication des formes entre elles qui se trouve également soulevée, imposant le passage de la forme isolée à un mouvement d'ensemble, celui, par exemple, que dessine dans le ciel un vol d'étourneaux ou que produisent les feuilles dans un feuillage. La forme naturelle appelle du même coup une attention à sa morphogenèse, à la prise de forme et à la métamorphose, bref à une dynamique qu'il convient de penser à même l'immobilité apparente dans laquelle semble se tenir l'image fixe. L'hypothèse générale que ce volume voudrait dès lors mettre à l'épreuve consiste à examiner dans quelle mesure ces formes du vivant, au-delà même de la représentation, agissent comme des matrices donnant à la représentation sa logique sous-jacente. C'est dans cette perspective que le volume consacre un dossier à la pensée morphodynamique de René Thom pour aborder les relations actuelles entre le champ de la création et les nouvelles investigations en direction d'une philosophie de la nature.

03/2024

ActuaLitté

Histoire de France

Ces juifs de France qui ont collaboré

Des personnalités représentatives de toutes les sensibilités du judaïsme français ont accepté d'exercer de hautes responsabilités au sein de l'Union générale des israélites de France (UGIF), créée en novembre 1941 parle gouvernement du maréchal Pétain. La plupart de ces personnalités ont entretenu des relations de confiance, voire amicales, avec Xavier Vallat, premier commissaire général aux Questions juives. En zone nord et après l'occupation totale du territoire, les rapports furent évidemment beaucoup plus difficiles avec le service antijuif de la Gestapo, mais l'UGIF, malgré l'arrestation de plusieurs de ses dirigeants, assuma son rôle jusqu'au bout, sacrifiant parfois des Juifs étrangers pour sauver des Juifs français et refusant à plusieurs reprises de cacher des enfants juifs dans des familles chrétiennes de crainte qu'ils ne soient catéchisés. Un avocat sioniste, Kadmi Cohen, disciple de Jabotinsky et ami de Xavier Vallat, a participé, quant à lui, à l'élaboration du second Statut des Juifs. Puis, après la nomination de Darquier de Pellepoix et l'aggravation des persécutions antisémites, il soumit à André Lavagne, chef du cabinet civil du Maréchal, un plan visant à permettre aux Juifs de quitter la France dans la dignité pour s'installer en Palestine. À Drancy, des Juifs internés ont accepté d'assurer la police intérieure du camp. Quelques-uns ont même poussé le zèle jusqu'à se porter volontaires pour traquer leurs coreligionnaires dans les rues de Paris. D'autres accompagnèrent des SS à Nice, après l'évacuation de la ville par les Italiens en septembre 1943, pour y participer à des rafles en tant que " physionomistes ". Ce livre s'achève sur l'examen du cas Joinovici, que Roger Hanin a tenté de réhabiliter dans un téléfilm diffusé sur TF1 le 26 novembre 2001. faux résistant, cet affairiste sans foi ni loi ne fut pas seulement le plus gros fournisseur des troupes d'occupation. Il dénonça et dépouilla ses propres coreligionnaires. Et, dans les bas-fonds de la trahison, on le vit s'acoquiner avec ces redoutables auxiliaires de la police allemande que furent Henri Lafont et ses truands de la rue Lauriston.

09/2010

ActuaLitté

Droit

Radicaliser la justice

La justice est un levier de démocratie et un acteur politique d'importance. On lui reproche souvent d'être une institution prédatrice ou un instrument au service des dominants. Dans cet essai, Manuela Cadelli n'évince pas la critique, elle souhaite dépasser le cadre descriptif de l'analyse et se hisser à un niveau normatif - certains diront utopiste - car l'Association syndicale des magistrats (dont elle est la présidente) défend la thèse selon laquelle le pouvoir judiciaire peut et doit être un moteur d'émancipation et de liberté. L'auteure propose ainsi une grille de lecture de l'institution qui consiste à distinguer le réel et le récit. Avant tout, il est important d'attirer l'attention sur ce point de vue particulier, qui peut d'ailleurs être recommandé pour chaque institution, que ce soit un centre culturel, un cabinet d'avocats ou une maison médicale, même si la justice belge est, on le devine, une institution particulière car elle est le fruit de la réflexion du Constituant et de la révolution de 1830. Il est dès lors intéressant, lorsqu'une institution est critiquée ou évaluée, de distinguer les promesses et le récit qui l'ont fondée, du réel qu'elle révèle au moment de l'analyse. Confronter le récit au réel ou le mythe et les promesses à l'évolution et au fonctionnement d'une institution ainsi qu'aux pathologies dont elle souffre, s'avère indispensable pour analyser quelles sont les solutions et les rêves que son mythe fondateur permet d'envisager pour affronter le présent et proposer un avenir prometteur. Ces trois angles d'analyse sont envisagés dans les trois parties de cet essai, mais doivent également être distingués d'un autre champ de critiques : celui des individus qui font - parfois défont - l'institution. Manuela Cadelli est consciente d'un certain désespoir face au réel mais qu'il faut penser la restauration et la concrétisation d'un récit à la hauteur des attentes du justiciable, du voeu du Constituant et des défis qui sont posés aujourd'hui à la démocratie. Face à cette nécessité, il ne faut nourrir aucun scrupule, aucun complexe. Voici le propos et le combat. Il convient d'en assumer l'aspect hautement politique.

12/2019