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Shou Harusono, Kotoko Hachijo

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Sociologie

Mégapolis. Les derniers pas du flâneur

"J'habile une mégapole depuis ma naissance et depuis ma naissance la ville m'habite : depuis ma naissance la ville me dévore et je dévore la ville. Pour moi, elle n'est pas un objet mais une pratique, un mode d'être, un rythme, une respiration, une peau, une poétique." Régine Robin nous fait ici partager sou amour des grandes villes, ces cités monstres, mutantes, aux contours indécis. Infatigable et passionnée, elle les parcourt, s'y attarde, s'y égare parfois. Dans ses déambulations, tout la fascine, l'authentique et le toc, les néons ou la lumière d'un couchant, le monumental comme l'atmosphère d'un coin de rue, la mélancolie, d'un quartier déglingué et les rubans enchevêtrés des échangeurs routiers. Nouvelle flâneuse de la postmodernité, elle nous entraîne ainsi de Tokyo à New York en passant par Londres, Los Angeles et Buenos Aires, dans des périples improbables et des circuits insolites. A Londres, la surprise est au bout de chaque ligne de métro, à Los Angeles, Harry Bosch, l'inspecteur de police des romans de Michael Connelly est un guide imprévu, à Buenos Aires, la réalité rejoint la fiction des films de gangsters lors d'une tentative d'enlèvement à main armée, à Tokyo, le virtuel se confond avec le réel, dessinant un paysage fantastique. Car ces balades urbaines sont aussi des voyages avec imaginaire, littérature et cinéma. " Je suis un travelling permanent ", affirme celle qui arpente inlassablement les mégapoles de notre temps.

01/2009

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Romans historiques

Le Conseil des Troubles

1692 Il a trente ans, il n'a connu que trois brèves aventures et rencontre en même temps deux femmes exceptionnelles qui se disputent son amour. Il est l'ultime descendant du peuple de l'Atlantide, et compte parmi ses ancêtres un templier chargé, lors de la chute de Saint-Jean-d'Acre, de dissimuler un fabuleux trésor dont il est le seul à connaître la cachette. Il est duc, mais pauvre, ne possède qu'un château branlant au cœur du Maine. Il commande un escadron de cavalerie dit des " Opérations _ Spéciales ", de sabotages sur les arrières de l'ennemi. Telle est, en pleine guerre de la ligue d'Augsbourg, la situation de Tancrède de Montigny, duc de Bamberg, sur la vie duquel les compagnies d'assurances, si elles avaient existé, n'auraient pas risqué un sou. A ses trousses : Le " Feu Follet ", meilleur tueur à gages d'Europe ; un général des mousquetaires parmi les plus fines lames du royaume ; le grand maître des Teutoniques, à la tête de la terrible organisation du Conseil des Troubles, ainsi que les chefs de neuf armées coalisées contre la France. Bamberg, lui, ne peut compter que sur ses rudes compagnons, un chef de la police secrète, un prêtre aventurier, l'amitié d'un roi vieillissant, l'amour d'une femme et, son arme la plus redoutable, d'étranges pouvoirs liés à ses origines. Il n'y aura là rien de trop !

01/2007

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Littérature étrangère

Noël 1833

Noël 1833 : c'est le titre d'un poème d'Alessandro Manzoni qu'il ne parvient pas à acheter. C'est aussi ce jour-là que meurt son épouse. Celui qu'on s'accorde à reconnaître comme le plus grand écrivain italien après Dante renonce progressivement à son oeuvre : il a beau multiplier les tentatives d'écriture, l'abîme qui s'ouvre à lui devant l'énigme de la souffrance l'en empêche. C'est cette fois sa vie qui s'y confronte, et non plus seulement son oeuvre ou sa pensée. Le protagoniste du roman de Mario Pomilio est cet écrivain génial et soudain démuni en proie à la crise que provoquent en lui la foi qu'il professe et le scandale devant le mal qu'il refuse. Cette crise sera le prélude à son silence. Dans une libre association de Vérité historique et d'invention, Pomilio nous présente un homme, un écrivain, dans toutes les dimensions de l'artiste intimement déchiré entre le défi de la création et les réticences éthiques devant l'égarante puissance de la vie. A travers son itinéraire intérieur, reconstitué avec une virtuosité qui a frit dire de ce livre qu'il était "un absolu dans l'histoire de la littérature italienne", Pomilio poursuit sou interrogation sur une énigme inlassable : pourquoi la douleur dans le monde, en dépit de lieu, à cause de lui - ou en lui ?

03/2017

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Littérature française

Journal d'un psychotronique

Un événement des plus extraordinaires pousse le narrateur à rouvrir le journal qu'il avait abandonné par inertie naturelle profonde, moins par souci de témoigner que pour faire front contre ce qui semblerait vouloir lui voler la vedette. Lui, un marginal qui se sent agir sur tout et tous comme un éteignoir, se remet donc à l'écriture, replié dans l'appartement où il vit, sans travail, sans le sou, misanthrope et égoïste, mais moins par conviction que par l'effet d'une solitude que rien n'allège. Entièrement livré à ses pérégrinations intellectuelles nourries de lectures diverses et à ses errances dans Montréal, son être éparpillé se fait le réceptacle des préoccupations médiocres et dérisoires d'un monde boursouflé. En quelque cent pages, le lecteur est entraîné dans une sorte de féerie ratée du moi, un faux journal fou furieux de fantaisie et d'imagination, déversé en une logorrhée joyeuse, souvent franchement drôle, avec une légèreté qui ne s'encombre de rien et dans une langue singulière, inspirée, pleine de contrastes et de dérision. Il y a un je-ne-sais-quoi de joueur et par là de très rafraîchissant, une gaieté envers et contre tout, dans ce Journal d'un psychotronique qui oscille entre volonté de néant et volonté de grandeur, désenchantement et allégresse - comme si le spectacle d'une hypothétique fin du monde était, finalement, assez réjouissant pour que personne ne regrette d'être venu.

01/2017

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Littérature française

La Collonge

"Quand Yvette et Albert se déplaçaient ensemble jusqu'au village, à l'occasion des fêtes, ils étaient tou-jours remarqués. Ils représentaient "le couple" idéal aux yeux de beaucoup. Leurs tenues dernier cri, leurs mines radieuses imposaient le respect et faisaient des envieux. Beaucoup d'hommes auraient sou-haité quelques largesses de la part de "la reine de beauté", comme ils avaient baptisé Yvette. Mais la reine était promise à son roi, et nul chevalier, fût-il galant, ne saurait l'emmener sur son destrier pour une destination inconnue. "Qui s'y frotte, s'y pique." Yvette connaissait trop le dicton pour se risquer à une quelconque aventure, surtout qu'avec Albert, elle était comblée sentimentalement. Il y avait long-temps qu'elle avait trouvé son "prince" et ne voulait surtout pas le perdre." Mais que cache ce bonheur qui semble régner sur la vie d'Yvette Collonge ? Quelle enfant était-elle ? Quels étaient ses rêves de jeune fille, ses espoirs de femme ? Se confondant avec quelques-unes de grandes thématiques propres au XXe siècle (le départ des campagnes et l'attractivité des villes, l'ascension sociale de certains membres des classes rurales, le féminin et sa libération), l'existence d'Yvette, telle que narrée par P. Bourgeat, donne à ce roman des accents sociohistoriques indéniables et forts. De petits bonheurs en grandes douleurs, de désillusions en espérances, le romancier dévoile ici une trajectoire féminine plus que réaliste et touchante : authentique.

11/2016

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Seinen/Homme

Badducks Tome 1

Entre mafia et police, la cavale au long cours de deux hors-la-loi... et d'un bébé ! Morgan n'a jamais eu de chance. A 10 ans, il est abandonné par ses parents, et 20 ans plus tard la mafia vient lui réclamer le règlement de la dette qu'ils lui ont léguée. Sans le sou, le seul moyen de s'en acquitter est de servir de cobaye aux expériences de Nguyen, maître du monde du crime. Les rejetés de la société, et en particulier les non-humains, finissent sous ses ordres en tant que tueurs, prostitués ou travailleurs forcés. Morgan se réveille avec un tube dans la nuque et... une force exceptionnelle ! Son identité a été effacée : le voici condamné à une vie de servitude. Au moment où il croit tout perdu, Lisa, dernière représentante de son espèce et esclave de la mafia, lui propose un plan d'évasion. Rien ne tourne comme prévu, et les fugitifs se retrouvent avec un bébé dans leurs bagages ! Peu importe, ils font avec... Les deux comparses n'ont ni expérience du combat ni ressources, mais leur soif de liberté est sans égale ! Cavale de plus d'une décennie d'un trio criminel aussi improbable qu'attachant, Badducks est la première série de Toryumon Takeda, étoile montante de la bande dessinée japonaise. Entre thriller, comédie familiale et science-fiction, ce surprenant road trip brise les codes de la société... et du manga !

04/2023

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Roman d'amour, roman sentiment

Just married ! Le mariage d'une princesse ; Un mariage de raison ; Le fiancé d'un jour

Le mariage d'une princesse, Jessica Hart Lotty a beau être une princesse, pas question d'épouser ce cousin qu'on lui destine ! C'est pourquoi elle décide de s'éclipser incognito... Mais, très vite, elle se retrouve sans un sou. Par chance, elle fait la connaissance du séduisant Corran McKenna, propriétaire d'un domaine bien mal en point. Ne reste plus qu'à le convaincre de l'embaucher... Un mariage de raison, Judy Christenberry Le jour où elle prend connaissance d'une offre d'emploi qui lui permettrait de gagner sa vie et de rester auprès d'Andy, son fils, Debra est folle de joie... Sauf que cet emploi est d'un genre très particulier : il s'agit d'épouser John Richey, un rancher veuf depuis peu, et de s'occuper de sa petite fille. Un mariage de raison dont Debra compte bien se libérer le moment venu. Avant de découvrir que John peut se révéler extrêmement séduisant et passionné... Le fiancé d'un jour, Nicola March Pour décourager ses amies de lui présenter sans cesse les "meilleurs partis" de Melbourne, Eve doit se trouver un fiancé, et vite ! A ses yeux, le candidat idéal pourrait bien être Bryce. Avec lui, Eve est sûre que les sentiments ne s'en mêleront pas. Bryce semble l'avoir toujours considérée avec la plus parfaite indifférence. Au point de ne pas remarquer l'amour fou qu'elle lui portait, quand ils étaient adolescents...

05/2022

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Biographies

Marie Curie et ses filles

La saga incroyable des femmes Curie Marie Curie est une combattante : malgré des débuts difficiles en Pologne occupée, avec une mère malade puis des études à Paris sans le sou, elle révolutionne la médecine et les recherches sur la radioactivité aux côtés de Pierre Curie. Outre la scientifique, la femme et mère est passionnante - et l'éducation qu'elle dispense à ses deux filles les mènera chacune vers un grand destin. Irène suivra la voie scientifique de sa mère : Prix Nobel de chimie à son tour, c'est en femme engagée qu'elle prend part à la lutte pour les droits des femmes. Eve, sa cadette, choisit les lettres et la diplomatie : autrice du primé Madame Curie, elle côtoie les plus grands, et tient un rôle essentiel au sein des Forces françaises libres auprès de de Gaulle. Claudine Monteil brosse le portrait de ces trois femmes aux destins fulgurants et complexes, dont le courage, l'intelligence et l'engagement ont contribué à bâtir leur siècle. A propos de l'autrice Claudine Monteil, femme de lettres et historienne, a effectué une carrière diplomatique. Elle est l'autrice d'ouvrages, traduits en plusieurs langues, notamment sur Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir. " Ce livre nous plonge dans le quotidien de cette famille extraordinaire, leur rigueur, leur volonté de servir la France et les autres, leur humanité, leurs divergences parfois". Le Monde des livres

03/2023

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Littérature française

2.0. La cavale des frères Fowler

La cavale des Frères Fowler est un casse-tête qui s'exécute au forcing, arme au poing, une escapade on the road à travers l'Amérique profonde. Un récit aux pages collées par le sang. Sans oublier l'encre de Chine et les grandes blondes plus sournoises qu'elles ne paraissent. Et cet inspecteur un peu trop collant, dont la clairvoyance transcende le réel. Si certains sont d'une naïveté à toute épreuve, d'autres sont comme Saint Thomas, ils ne croient que ce qu'ils voient. Alors la vie, la mort ; quelle différence ! Dans la plupart des cultures, on ne vivrait qu'une seule fois. Les Fowler, eux, l'ont fait deux fois... au moins. Effractions, braquages, enlèvements, meurtres... les Frères Fowler savent entretenir une réputation. Tandem sans passé, sans avenir et sans le sou, ils décident de reprendre en main sur le tard, le destin qui leur a échappé, et d'aller de l'avant, malgré eux criminels invétérés. Comme si la fortune pouvait sourire au premier venu, comme ça, sans conséquence. Entre nous, ça se saurait ! Un nouveau départ en société enlisé dans la lie d'une bouteille de scotch au rabais, sans aucun schéma, aucune ligne de conduite prédéfinie, régi par une impulsion spontanée, la loi du carpe diem. Pourquoi ne pas s'embarquer en road trip fugitif au volant d'une épave criarde, avec pour unique baluchon l'argent sale d'un défunt extorqueur ? ! Certes, la fortune est à portée de main, dommage que le bras ne soit pas assez long.

03/2020

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Critique littéraire

Alessandro Piccolomini (1508-1579). Un siennois à la croisée des genres et des savoirs, Actes du Colloque International (Paris, 23-25 septembre 2010)

A l'occasion de ce colloque ont été envisagés les multiples aspects de l'activité d'un écrivain siennois encore trop peu étudié et dont les oeuvres, à l'exception des comédies et de son célèbre dialogue de jeunesse La Raffaella, commencent seulement à être rééditées. Il s'agit d'un personnage fascinant qui s'est trouvé au coeur d'entreprises intellectuelles collectives novatrices, dont l'influence a été décisive dans les années Trente et Quarante du XVIe siècle, particulièrement comme animateur de l'Académie siennoise des Intronati et comme membre fondateur de celle des I nfiamrnati de Padoue. Homme de théâtre, il compose des comédies pour les Intronati, témoignant de l'attention particulière que cette académie accorde à son public féminin. Poète, il dialogue avec les meilleurs lettrés et soutient les initiatives des poétesses de sa ville. Philosophe formé par l'Université de Padoue et celle de Bologne, il commente Aristote et Horace. Homme de sciences, il publie des ouvrages consacrés à l'astronomie, aux mathématiques, traités qui ont été accueillis avec intérêt à l'étranger. Il est un des meilleurs défenseurs de la langue vulgaire italienne entendue à la fois comme instrument littéraire et comme moyen de diffuser., grâce aux traductions, les connaissances scientifiques dans des milieux variés. I)e Rome où il s'engage dans une carrière ecclésiastique. sou regard reste tourné vers les vicissitudes de sa ville natale, et c'est comme coadjuteur de l'archevêque qu'il rejoindra une république qui, après des années de guerre, est annexée par Florence.

01/2011

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Littérature française

Une femme à la redresse

Jeanne Lobre, la " femme à la redresse ", est la grand-mère d'Annie Miller, elle-même l'épouse de Claude Miller, le cinéaste et producteur de films. Jeanne Lobre est une personne extraordinaire, par sa vie et par son tempérament. Elle est née en 1900 dans le Nord dans une famille de prolétaires. A 10 ans elle chante dans les cafés pour rapporter des sous à la maison. A 14 ans, son village occupé par les Allemands, elle devient la maîtresse d'un soldat allemand. Elle rompt avec sa famille et son village - elle est très mal vue, bien sûr, et gagne Paris sans un sou. Vendeuse dans une boulangerie, elle se met en ménage avec un trompettiste de jazz américain qui est noir. Ils ont deux enfants, dont la mère d'Annie Miller. Elle quitte le trompettiste, se remet au travail chez des vieilles filles, épouse un ouvrier, puis quand il meurt, épouse un autre brave type qu'elle tyrannise. Elle s'installe chez lui avec sa fille et les enfants de celle-ci à Montreuil, dans un pavillon. Les Miller sont ses voisins : elle les aide à se cacher (ils sont juifs, récemment immigrés). Grande gueule, pas aimable, elle dit ce qu'elle pense sans précaution, avec son argot du Nord. Annie, sa petite fille, l'adore. Annie épouse Claude Miller, celui-ci fait tourner Jeanne dans ses films. Elle fera l'actrice pour Truffaut et pour bien d'autres. Jeanne Lobre mourra chez Annie et Claude, inchangée, pas gentille, dure et solide, non conformiste à tous crins.

05/2016

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Littérature française

Retour à Manfredonia

"Ce soir-là, au moment du départ, sa vie avait basculé et il était soudainement devenu un homme, désormais seul responsable de ses actions et seul arbitre de son avenir". Jeune étudiant sans le sou, Salvo décide de quitter son Italie natale et sa famille pour chercher fortune ailleurs. Il espère sans oser le croire que son départ de Manfredonia va changer sa vie... Alors qu'il se rapproche de la Suisse, sa première destination, les villes traversées lui rappellent avec tendresse les étapes importantes de son parcours, son enfance avec ses frères et soeurs mais aussi les sacrifices qu'il a dû endurer pour poursuivre ses études grâce à une bourse universitaire. L'histoire antique des villes se mêle alors à son histoire personnelle où les rencontres, les joies et les peines ont fait de lui le jeune homme qu'il est aujourd'hui. Qui sait où le mènera son périple ? Trouvera-t-il ce qu'il cherche à la fin du voyage ? Comme un retour aux sources, une saga familiale qui nous rappelle l'importance de concrétiser ses rêves ! Docteur en Sciences politiques, Salvatore Di Palma a travaillé pendant 35 ans à l'Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle à Genève. Il a participé à de nombreuses conférences internationales destinées à l'élaboration de traités concernant la propriété intellectuelle. Aujourd'hui à la retraite, il est l'auteur de L'histoire des marques depuis l'antiquité jusqu'au Moyen Age, traduit en anglais, espagnol et italien, et plus récemment de L'Emergence de la Propriété Intellectuelle.

02/2021

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Littérature française

Les lilas de Kharkov

" De ma fenêtre, je te regardais marcher dans le jardin, toute frêle, si petite, vulnérable... si vieille... Tu ne te savais pas observée. Tu étais pensive. Je me demandais : Qui es-tu, maman ? Qui es-tu ? Je ne sais rien de toi ! Bientôt, tu vas partir, emmenant tes mystères. J'ai besoin de savoir ! Parle-moi... Alors que tu étais atteinte d'un mal incurable, je ne t'ai plus quittée et tu as fini par me raconter ta vie avant ma naissance. Après, tu m'as fait jurer d'écrire ton histoire. J'ai juré et tu es morte." Des lilas de Kharkov aux lauriers roses de Nice, la jeune Klavdia Troubnikova a tout connu : la révolution bolchévique, les glaces de Sibérie, la faim, la peur, la pauvreté, la révolte et, à l'âge de quinze ans à peine, un premier mariage raté. C'est alors qu'avec sa soeur et son fils tout bébé, elle a eu le courage d'entreprendre un voyage long et difficile, dans un cargo étouffant, pratiquement sans un sou, pour se rendre à Shanghai, ville mythique, Hollywood des années vingt. Là où tous les rêves sont permis, où les jeunes réfugiées russes peuvent survivre si, par chance, elles sont très belles... Grâce à des photos et documents d'époque, venus s'ajouter au récit de sa mère, Mylène Demongeot a reconstitué avec ses ombres et ses lumières le portrait émouvant d'une femme à la beauté insolente et au caractère indomptable.

11/2009

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Littérature française

Vivre avec sans. Adagio Maladie

Comment guérir de l'alcoolisme ? Dans cette fiction poétique à la forme très originale, Anne Sultan, chorégraphe et danseuse, travaille la langue au plus près du corps et de l'esprit. Langue du corps mais aussi corps de la langue, les mots se font chair pour saisir les moments de désespoir profond qui jalonnent la dépendance à l'alcool, la difficulté d'en sortir et l'immense courage qu'il faut pour affronter cette maladie et en réchapper. Un texte d'une grande actualité sur un sujet rarement traité en littérature, celui de l'alcoolisme raconté par une femme, porté par une écriture poignante. "Vivre avec sans - Adagio Maladie" a été porté sur scène au théâtre mais également à la radio (France Culture, " Création on Air ", 11 janvier 2018). Ce texte a été sélectionné par le Comité de lecture des Ecrivains Associés du Théâtre et par le Panta Théâtre de Caen. " Pieds nus sauf chaussons d'hôpital je déboule dans le parc voisin sans idée au départ et sans le sou non plus. Marcher. C'est ça que je voulais. Marcher libre dessanglée de tout. Ivre de vivre. Libre à l'air et plus rien plus que tout. Marcher sentir mon corps encore tout engourdi. Marcher simplement marcher là m'oublier au beau milieu des gens mais les gens me regardent. Ce beau jour de printemps attire aussi les gens. Et leurs regards avec. Ils regardent marcher cette femme en tenue d'hôpital et pieds nus sauf chaussons bleus plastiques. " A.S.

10/2023

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Poésie

Les arbres lui semblaient pivoter

"C'était juste avant que la pluie n'éclate, elle marchait le long des pla-tanes et pensait à l'inquiétante couleur des nuages. Ils ne disaient rien sur l'imminence de la pluie, ni sur la violence avec laquelle les gouttes allaient se précipiter vers le sol. Elle hâta son pas pour arriver au rendez-vous avant que le ciel ne se rompe, quand soudain un coup de vent sou-leva la poussière et les premières gouttes se mirent à tomber avec rage. Elle semblait paniquée, il lui fallait s'abriter dans un bar, être inévita-blement en retard, attendre que l'averse passe, regarder dehors l'assaut de l'eau, comme elle se saisissait de la rue, ruisselante bientôt, et les piétons désemparés sortant leurs parapluies ou courant vers l'abri le plus proche, tout d'un coup ils perdaient l'assurance dans les chaussures ra pidement trempées. ". . "Et les nuages se sont à nouveau rassemblés. Le ciel n'est pas mena-çant, seulement gris, la journée opaque prend une allure de vacances. Elle voudrait dire au revoir à cette fiction, déserter les pages, mais il y a encore quelque chose d'indéfinissable qui la retient, peut-être que cette fin nécessite d'elle encore un peu de patience, une confidence inattendue ou une résolution de deus ex machina, qui pourrait enfin poser le point final à son errance à travers ces pages qui ne veulent pas dire, hormis les observations météorologiques quotidiennes et l'anecdote de sa vie, de choses prodigieuses. ". .

12/2021

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Romans historiques

Datura

François abandonne un passé mort de cartographe à Dieppe et retourne à Goa en 1620. Il a résolument tourné la page pour commencer une nouvelle vie. Admis à Lisbonne à l'école des pilotes de la Carreira da India, la route des Indes, il s'appellera désormais Francisco da Costa. Arrivé à Goa, il retrouve Asha, l'indienne à qui il avait fait la promesse de revenir et de l'épouser. Mais celle-ci lui apprend également que Margarida, la senhora portugaise, second amour de François, a été empoisonnée par son mari. Si elle a échappé à la mort, elle a en revanche perdu la mémoire et vit désormais dans un établissement religieux. François va chercher à rétablir la vérité, et à trouver un remède pour la sauver. Il veut également lui ramener Francisco, le fils qu'il lui a donné, ce qui le conduira à travers l'empire portugais assiégé par les Anglais et les Hollandais qui s'imposent en Orient. D'Ormuz à Malacca, de Macau à Batavia les deux Francisco traversent des aventures haletantes dans lesquelles interviennent notamment un cavalier fantomatique, un brahmane et l'étrange Hou quan, un puissant trafiquant chinois. Le fil rouge du roman est le datura dont Goa fait un large usage. Poison violent, contrepoison ou aimable hallucinogène, le datura est l'instrument subtil et redoutable d'un enchaînement d'incidents qui traversent cette chronique, dans l'environnement opulent, suave, malsain et cruel de l'Orient des grandes compagnies au premier tiers du XVIIe siècle.

05/2014

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Récits de voyage

Pen Ar Thon le Pirate. le véritable trésor d'un Pirate ce sont toutes ses nuits passées avec la lune

Ce roman est tiré de l'histoire vraie et vécue par l'écrivain à l'âge de dix-huit ans. Il s'est fait plaisir en la mêlant à un passé très proche pour pouvoir faire remonter en lui le début le l'an 1800, la carte politique l'insécurité ambiante ... notre héritage familial, français et européen, donné un peu de chaleur à nos immigrés du Maghreb en parlant de leur passé de pirate maure qui a tant marqué et influencé notre siècle actuel ... Cette histoire raconte l'amour qu'il a de la mer qui le sauve, de sa fascination pour les femmes de ce monde. Elevé en Afrique de l'Ouest où ses parents gagnent leur vie au début des années 1970, il a grandi entouré de jeunes filles à la peau caramel ou d'un noir ébène, leurs yeux et les courbes de leurs corps ont fabriqué, nourri et construit sa sensualité sexuelle de préadolescent. Il a hâte, de retour en France à ses dix-huit ans, de repartir trouver l'amour de sa vie sur une ile. Sans un sou, il décide de faire un emprunt sans caution pour acheter Pen Ar Thon et voyager presque aussitôt et rembourser son emprunt un jour lointain, à la fin de cette aventure ... Il quitte son pays sans faire l'armée qui ne va pas tarder à l'appeler, mais là encore, il préfère remettre cela à la fin de l'aventure. Le véritable trésor d'un pirate ce sont ses nuits passées avec la lune... .

07/2020

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Récits de voyage

Celui qui vivait comme un rhinocéros. Alexandre Csoma de Korös, le vagabond de l'Himalaya

C'est l'histoire véridique d'un personnage extraordinaire, au destin ironique et à la gloire involontaire. Parti sans un sou pour trouver en Asie centrale les origines de la langue hongroise, Alexandre Csoma de Kôrôs (1784-1842) a fondé la tibétologie, par le hasard d'une rencontre avec un vétérinaire-explorateur, qui le charge d'établir un dictionnaire tibétain. Son université ? Une cellule sans chauffage du Zanksar, la région la plus sauvage de l'Himalaya, où Csoma de Kôros est le premier Occidental à pénétrer. Son travail presque achevé, il rejoint l'Inde anglaise, où on le prend d'abord pour un espion. Mais rapidement l'Asiatic Society, soucieuse de profiter de son savoir, se décide à l'engager, à le rétribuer. Csoma répond avec hauteur : "Si j'étais riche, j'aurais considéré comme un honneur de payer pour accomplir une tâche aussi agréable. Ne l'étant pas, je ne puis accepter aucune somme pour cela." Alors qu'il se décide à reprendre sa quête linguistique avec, enfin, une chance d'aboutir, le savant obstiné meurt aux portes du Tibet. Des Carpates à l'Himalaya, le parcours singulier de cet ascète est aussi un fabuleux voyage à travers les langues, les civilisations, les religions, à la rencontre d'autres individus hors du commun, et à l'orée du "Great Carne" pour la maîtrise de l'Asie. Nul doute, Alexandre Csoma de Kôros n'est pas un homme de notre temps. Mais il est peut-être celui de l'avenir.

05/2007

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Actualité et médias

Le monde était à nous

"J'ai vécu sous le regard d'un petit garçon aux grands yeux tristes qui ne comprend pas ce qui lui est arrivé. Comment passe-t-on, sans l'avoir jamais imaginé, d'une enfance grise et sans avenir à une vie passionnante ? Cette histoire à n'y pas croire, c'est la mienne. Je n'ai pas écrit ce livre pour la raconter, mais pour la comprendre.J'ai vécu mes dix-sept premières années dans une famille nombreuse et ruinée que je voulais quitter. Mon bac en poche, je me retrouve seul sur le pavé de Paris, sans un sou. Heureux. Je mène une vie de bohème sans projet, étudiant par intermittence, mais surtout apprenti comédien, clown, romancier... Puis des événements, toujours inattendus, me conduisent, pas à pas, là où je devais arriver. Je suis happé par le journalisme, par la science, par la télévision, par les livres. Tout ce pour quoi j'étais fait et que je n'avais pas imaginé. Au terme d'une véritable enquête sur mon passé, j'ai redécouvert les détails oubliés, les épisodes négligés, et les pièces du puzzle se sont remises en place. Cette enfance ratée, cette adolescence insouciante ont, à mon insu, façonné mon existence. Je ne savais pas où j'allais, mais il me suffisait de saisir les opportunités pour y parvenir. La France des années 1950-1960 permettait ces parcours atypiques. Pourquoi celle d'aujourd'hui ne donne-t-elle plus à la jeunesse le droit à l'errance ?".

09/2012

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Littérature française

Le grand chef des aucas. Tome 2

Il y a trente ou quarante ans, alors qu'on mettait près de quinze jours pour se rendre de Paris à Marseille, et qu'on n'était pas toujours sûr d'arriver à destination, il fallait être doué d'une certaine dose de courage pour se risquer de pro- pos délibéré sur un navire à vapeur partant à la découverte. Les pays étrangers étaient entourés d'une auréole mysté- rieuse qui faisait regarder comme des êtres à part ceux que le besoin d'aventures ou le désir d'apprendre poussaient vers les régions inconnues. Aujourd'hui, grâce à la vapeur et aux chemins de fer, les distances n'existent plus ; le besoin de changer de place est devenu général, et tous, grands ou petits, riches ou pauvres, s'élancent à qui mieux mieux vers les régions éloi- gnées. Qui n'a fait au moins, une fois dans sa vie le tour du monde ? Seulement, comme l'a dit un grand poète contempo- rain, aujourd'hui on ne voyage plus, on arrive. En effet, les pays qui séparent le point de départ de celui de l'arrivée, demeurent supprimés, un coin du voile seulement est sou- levé, et la curiosité vivement excitée se tourne de plus en plus vers ces contrées lointaines entrevues à peine à travers des nuages de vapeur et de fumée. A l'époque où M. Aimard a entrepris ses voyages, la va- peur n'était encore que dans l'enfance et les chemins de fer n'existaient pas.

02/2023

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Littérature française

Le grand chef des aucas. Tome 1

Il y a trente ou quarante ans, alors qu'on mettait près de quinze jours pour se rendre de Paris à Marseille, et qu'on n'était pas toujours sûr d'arriver à destination, il fallait être doué d'une certaine dose de courage pour se risquer de pro- pos délibéré sur un navire à vapeur partant à la découverte. Les pays étrangers étaient entourés d'une auréole mysté- rieuse qui faisait regarder comme des êtres à part ceux que le besoin d'aventures ou le désir d'apprendre poussaient vers les régions inconnues. Aujourd'hui, grâce à la vapeur et aux chemins de fer, les distances n'existent plus ; le besoin de changer de place est devenu général, et tous, grands ou petits, riches ou pauvres, s'élancent à qui mieux mieux vers les régions éloi- gnées. Qui n'a fait au moins, une fois dans sa vie le tour du monde ? Seulement, comme l'a dit un grand poète contempo- rain, aujourd'hui on ne voyage plus, on arrive. En effet, les pays qui séparent le point de départ de celui de l'arrivée, demeurent supprimés, un coin du voile seulement est sou- levé, et la curiosité vivement excitée se tourne de plus en plus vers ces contrées lointaines entrevues à peine à travers des nuages de vapeur et de fumée. A l'époque où M. Aimard a entrepris ses voyages, la va- peur n'était encore que dans l'enfance et les chemins de fer n'existaient pas.

02/2023

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Récits de voyage

Rêv...errance africaine. Aventures d'un bourguignon dans l'Afrique des années 1970

Il est né sur une péniche, déjà trop étroite pour lui. Et un matin tôt, à l'âge de sept ans et deux jours, sa grand-mère vint le réveiller et le sauver, car le bateau avait une voie d'eau et était en train de couler. Alors commence l'extraordinaire aventure de ce gars des années 68 qui partit, sans le sou, seul. Dans ce grand continent noir des dictateurs post coloniaux des brigands, des grands fauves, il écrira les premières pages du fabuleux roman de sa vie dans un verbe vivant, riche et coloré comme cette Afrique qu'il découvre. Sur les fleuves, dans les marchés, il va vivre avec les tribus, traverser déserts et savanes, côtoyer crocodiles et éléphants, malaria et misère, un peu perdu, en croisant le chemin d'autres baroudeurs. De retour, il va encore bourlinguer, traverser les mers en voilier et escalader les montagnes, écrivant sa vie aux parfums d'aventures. Puis viendra le temps de la famille, de retour dans l'Auxois. Mais ce monde qu'est trop étroit pour étancher sa soif de vivre, et les projets s'enchaînent Il se consacre aux chevaux, achète une péniche qu'il transforme en habitation et pilote le bateau t électrique qui traverse le tunnel fluvial du Canal de Bourgogne. Et ce gaillard-là n'a pas dit son dernier mot ! Ce livre vous emmènera de Dakar, Abidjan à Mopti ou vers Tombouctou à pied, en pirogue, à cheval, en vieille Peugeot 4, en croisant des chemins secrets e seule cette époque pouvait en e offrir.

01/2011

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Dessins animés

Arrietty. Le petit monde des chapardeurs

Karigurashi no Arrietty, qui sort au Japon durant l'été 2010, est le 17e film du studio Ghibli. L'histoire est celle de Shô, un jeune garçon âgé de 12 ans, convalescent, qui vient s'installer chez sa grand-mère et sa domestique. Les deux vieilles dames vivent dans une ancienne demeure, au jardin un peu à l'abandon, à l'ouest de Tokyo. C'est aussi là, sous le plancher, que résident les membres d'une famille pas plus haute que quelques centimètres, composée de Pod, le père, Homily, la mère, et de leur fille de 14 ans, Arrietty. Ils ont pour règle de ne jamais être vus par les êtres humains de taille normale. Cependant, le jeune garçon ne tarde pas à rencontrer Arrietty. A partir de là, commence entre eux une romance juvénile et il faudra bien du courage à la jeune fille pour parvenir à conserver son amitié avec le garçon appartenant au royaume des hommes, chose strictement interdite par les siens, sous peine de voir leur discrète survie compromise. Ce nouveau film est l'adaptation du roman The Borrowers (connu sous le nom Les Chapardeurs en France) de Mary Norton. Il est réalisé par l'animateur Hiromasa Yonebayashi, pour qui c'est ici la première expérience au poste de réalisateur. Fidèle à l'esprit de l'édition japonaise d'origine, cet anime picture book permettra aux plus jeunes de découvrir ou redécouvrir, en lecture seule ou accompagnée, l'histoire de ce superbe film vibrant de tendresse et réconfortant.

01/2011

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Energie

Vers l'âge de l'accès à l'énergie

Dans cet essai intitulé VERS L'AGE DE L'ACCES A L'ENERGIE Jean-Louis Waissmann soulève des problématiques au coeur de l'actualité. Alors que la plupart des thèses relatives à la transition énergétique sou-tiennent un modèle économe en énergie, il affirme que l'énergie est universellement répandue mais en mode "basse énergie". Le défi consiste alors à adapter nos modes de consommation et donc nos modes de production à ces formes nouvelles d'énergies douces. Ainsi, la vision d'une civilisation humaine couplée à une croissance de la consommation d'énergie est respectée. Mais une "bifurcation" intervient et crée une rupture avec l'âge précédent. En effet, l'utilisation de l'énergie se fait dans le respect des écosystèmes vivants au sens large (C'est-à-dire nature et société humaine, le tout inclus dans la biosphère.) Toutes les préconisations proposées dans cet essai s'appuient sur les principes de base respectueux de la pérennité du monde vivant : - les modalités techniques de la transition énergétique (principe de la décentralisation) - la vision nouvelle qu'il apporte en matière de financement du "green new deal" - ses propositions fiscales radicales (on cesse de taxer le travail et le capital au profit de l'enrichissement personnel et la taxe carbone) - l'impact de son nouveau contrat social rétablissant collaboration et empathie (principes issus de la nouvelle vision du vivant) Cet ouvrage sonne donc plusieurs alarmes à travers des réflexions approfondies sur la transition énergétique et livre des préconisations économiques, humaines et hautement civilisationnelles. Illustration de couverture : Jorge Tafur Garcia

06/2023

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Romans historiques

Loin de Sils Maria. La prodigieuse ascension de Johann Josty

Loin de Sils Maria, une histoire vraie, raconte la prodigieuse ascension de Johann Josty, petit gardien de chèvres qui, au début du XIXe siècle, finira par créer à Berlin, autour du célèbre Café Josty, le premier empire de la pâtisserie. Nous sommes dans la république des Grisons, pays aux cent lacs et trois cents glaciers, pays somptueux mais où règne une extrême pauvreté. Un beau jour, craignant la dureté du paysan pour lequel il travaille, un gamin s'enfuit. Pieds nus, il court, il file. Affrontant l'inconnu, la faim, le froid, il parcourt des centaines de kilomètres, traverse en fraude quantité de frontières, et atteint Magdebourg, dans le royaume de Prusse. Là, auprès de son cousin, confiseur en vogue, le jeune Johann Josty apprend l'art de filer le sucre, de fouetter la crème, de dorer la pâte. Dragées, sucres d'orge, pastilles, pralines, massepains, meringues, macarons n'ont bientôt plus de secrets pour lui. Il dort à peine, épargne chaque sou. Puis décide d'aller s'établir à Berlin où il fournira bientôt la Cour en gourmandises suprêmes, rencontrera Napoléon Ier, deviendra célèbre dans l'Europe entière... et trouvera l'amour. Avec ses grands yeux turquoise, Lina lui fait oublier Ladina, la passion de sa jeunesse. Du moins le croit-il. De retour à Sils Maria, ému par ses retrouvailles avec les montagnes de son enfance, Johann s'inventera un nouveau destin, participant à la magie de ce village où ne tarderont pas à accourir les célébrités du monde entier.

05/2018

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Littérature étrangère

Les légendes de Khasak

Rongé par la culpabilité d'avoir aimé sa belle-mère, le jeune Ravi abandonne ses études d'astrophysique pour un poste d'instituteur sans le sou à Khasak, village reculé de la campagne du Kerala, au sud-ouest de la péninsule indienne. Il est bientôt ensorcelé par cette terre ancestrale où rêves et légendes s'entremêlent, où derrière le fil en apparence imperturbable de la vie quotidienne les passions s'exacerbent. Peu à peu, Khasak livre ses secrets. Allah-pitcha Mollakka, le vieil imam, Nizam Ali, son apprenti rebelle, Appoucol'bri, le simplet aux cinq mères, le fantôme qui hante l'ancienne mosquée perchée au sommet de la colline - tout, ici, prend les couleurs du mythe. Impossible d'échapper au Karma : et quand la mort s'acharne sur Khasak, les enfants du village ont-ils tout à fait tort de croire que les poux qui leur grattent la tête ne sont que la réincarnation de leurs camarades décimés par la variole ? La prose vibrante d'O.V. Vijayan, ses échappées oniriques arrachent Khasak à sa pauvreté, à son éloignement, et lui confèrent un rayonnement universel. Publié pour la première fois en 1969 et encensé par la critique, ce roman a marqué un tournant décisif dans l'histoire de la littérature indienne et consacré O.V. Vijayan comme l'un des plus grands écrivains indiens du XXe siècle. Après quarante réimpressions, il demeure un best-seller en malayalam et n'a rien perdu de sa fraîcheur ni de sa magie.

05/2004

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Romans historiques

La Société des Belles Personnes

1952. Zohar Zohar, expulsé et fugitif, arrive en Europe. Né pauvre dans le misérable quartier juif du vieux Caire, l'enfant chéri de 'Haret el-Yahoud, la ruelle aux Juifs, le jeune homme flamboyant, dont les clubs et bars attirent la haute société cairote, débarque sans famille, sans ami, sans un sou. Seul l'accompagne le fantôme de Dieter Boehm, son tortionnaire nazi. Zohar fuit un pays à feu et à sang, une société malade à l'image de son roi, Farouk, ramolli de luxure et détesté par son peuple, une société nécrosée par la montée des Frères musulmans, l'infiltration des anciens nazis dans l'armée égyptienne, les pogroms contre les juifs et la rébellion conduite par le puissant Gamal Abd el-Nasser. En France, son obsession va se lier à celle d'Aaron, Lucien et Paulette, trio soudé dans l'envie d'en découdre avec le passé qui les hante. Contre les bourreaux de leur passé, un même procédé : deux balles dans la tête, la première pour la vengeance, la seconde pour la signature. C'est l'histoire que son fils François va découvrir, celle qui lui fera comprendre la mystérieuse promesse faite par son père à la Société des Belles Personnes. Et qu'il décidera de poursuivre. Entre fresque historique et grand roman, des heures sombres de l'Egypte à la part enfouie de la mémoire française, Tobie Nathan écrit magnifiquement une épopée foisonnante et tragique, lestée du passé, forte de ses personnages, de leurs souvenirs et de leur cheminement.

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Histoire internationale

Mémoires. Tome 3, Les années de renouveau

Henry Kissinger est certainement le diplomate américain le plus célèbre de son siècle et, à ce titre, l'une des grandes figures de l'histoire contemporaine. Très attendu, ce troisième et dernier tome des Mémoires s'ouvre sur la démission de Richard Nixon, victime de la crise du Watergate, le 9 août 1974, et court jusqu'à la fin de l'administration Ford, vice-président devenu président des Etats-Unis jusqu'à l'entrée en fonctions de Jimmy Carter en janvier 1977. Pendant toute cette période, Henry Kissinger continue d'exercer ses responsabilités de secrétaire d'Etat. L'expérience accumulée dans les couloirs de la Maison-Blanche fait de lui l'homme fort de la nouvelle administration. l'époque est féconde en secousses politiques. Il y a d'abord les turbulences consécutives à la défaite au Vietnam : le Congrès affirme ses prétentions dans la conduite des affaires étrangères face à une administration qui assiste, impuissante, au démantèlement de ses services de renseignement. C'est aussi la crise de Chypre, puis les débuts de la guerre au Liban. Mais ces années voient également l'amorce d'une politique de paix au Moyen-Orient, avec la rencontre entre Sadate et Yizhak Rabin, le sommet de Vladivostok, au cours duquel un pas décisif est franchi vers la limitation des armements nucléaires, le dialogue avec la Chine, la reconnaissance progressive de la règle de la majorité en Afrique australe. Ainsi s'amorce le renouveau américain. Avec un rare talent pédagogique et le sens de l'histoire qu'on lui connaît, Henry Kissinger s'attache à lire, à la lumière de ces événements, les conflits et les situations politiques les plus brûlants d'aujourd'hui. Mais c'est avant tout en écrivain que ce témoin privilégié raconte et brosse les portraits de Richard Nixon, Gerald Ford, Valéry Giscard d'Estaing, Mao, Zhou Enlai, Deng Xiaoping, Brejnev, et avec eux bien d'autres hommes d'Etat. Voici la conclusion magistrale d'une œuvre exceptionnelle.

10/2000

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Ethnologie

Ethnologie de la porte. Des passages et des seuils

La porte ! Combien de fois ne l'avons-nous pas dit ou entendu et combien de fois la passons-nous par jour ? Savons-nous vraiment ce qu'est une porte et jusqu'où elle nous mène ? Tout le monde s'accordera pour reconnaître que dans sa définition même elle implique l'existence d'un "dehors" et d'un "dedans", de l'ouvert et du fermé, du bien-être et du danger, et que toute porte utilisée déclenche une philosophie du monde. Des Magdaléniens à nos portes actuelles nous n'avons cessé de la réinventer et de l'utiliser pour des causes différentes au point que l'on peut se demander quelle folie nous a pris pour rendre cette barrière à la fois si simple et si complexe. Les portes antiques ont définitivement marqué nos imaginaires, tout comme les ponts-levis du Moyen Âge. Les portes c'est aussi l'incroyable étiquette de la Cour, les octrois, les frontières, tout ce qui nous empêche et nous régule, sans compter les hommes qui les tiennent : Suisses, portiers, concierges, domestiques, mais aussi le décorum, les pompes mortuaires et les terribles portes de prison. Aujourd'hui fini les gonds, et à nos portes rivalisent désormais codes et cambrioles. Par leur essence même, portes, passages et seuils expriment les cultures : c'est ainsi qu'en Afrique les Jnouns font concurrence à Eshou et que les serrures dogons reflètent encore l'âme de leurs maîtres, que la Chine oriente toujours ses portes en s'occupant du Ciel alors que le Japon les construit en papier. En Océanie ce sont surtout les tabous qui gardent les portes pendant qu'en Amérique au-delà des malocas, des tipis et des iglous, elles sont devenues héroïnes de feuilletons télévisés. Dans cet ouvrage savant où le terrain et l'humour le disputent au livresque, où l'auteur fait, avec brio, part égale à l'écriture, à l'histoire et à l'ethnologie, les portes, les passages et les seuils apparaissent autant incontournables qu'inexorables dans notre vie de tous les jours.

08/2012

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Littérature étrangère

Le goût de la pluie. Nouvelles et prose de circonstance

Ce volume rassemble une quinzaine de nouvelles et quelques essais, qui remontent pour la plupart aux années 1920-30. Dans L’Éventail, Les Lampions de la première lune et Madame Zhou, l’auteur dépeint la naissance du sentiment amoureux chez des jeunes gens indécis face au désir qui les habite, tandis que Crépuscule à la saison des pluies ou Au Théâtre « le Paris » décrivent ces mécanismes inconscients chez des personnages d’âge mûr. Avec L’Amour de Shi Xiu, il se livre au pastiche de la littérature ancienne vue sous l’angle de l’analyse psychologique. Dans Soleil printanier et Brume, l’intrigue est assez secondaire par rapport au monologue intérieur qui s’apparente à un flux de conscience. De même, la crainte de ne pas sembler assez viril hante le personnage de Lune croissante de fin d’automne. Dans Le Poète, un lettré solitaire et déclassé, habitué d’une maison de thé, sombre peu à peu dans la folie. La Carte de visite montre les effets néfastes de la productivité du monde moderne chez un employé. Une technique proche du montage, l’importance accordée aux dialogues, font parfois songer au cinéma, comme dans La Danseuse au déclin du jour. L’érotisme se mêle au fantastique dans Yaksha, où le héros fasciné par une femme vêtue de blanc croit voir en elle un être démoniaque. Le Goût de la pluie, Voyage autour de ma chambre révèlent la maîtrise de l’auteur dans l’art de l’essai. Enfin, une évocation publiée en 1988 à l’occasion de la mort de Shen Congwen constitue un riche témoignage sur la traversée du siècle de ces deux écrivains. Ces textes proviennent, pour l’essentiel, de la période la plus active de Shi Zhecun. Comme celle d’autres écrivains de sa génération, son oeuvre n’a été redécouverte que récemment en Chine. Elle ressurgit intacte sous nos yeux, tout imprégnée encore des temps qui l’ont vue naître, que la brutalité et l’indifférence du siècle n’ont pas su effacer.

10/2011