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Marjorie Hallenbeck-Huber

Extraits

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Littérature française

En parlant de Terre-Neuve. Souvenirs de jeunesse

Mathieu Foliot, pêcheur né à Granville le 1er avril 1801, et fils unique s'installe à Saint-Pierre après la restitution des Iles Saint-Pierre et Miquelon à la France en 1816. En 1826, Mathieu prend pour épouse une jeune fille de Nouvelle Ecosse, puis le temps a passé. La famille s'est développée à Saint-Pierre d'abord et ensuite s'est répandue dans la partie Est du Canada. Né à Saint-Pierre en 1937, Georges Foliot, petit fils d'une Terre-neuvienne, est le premier de la famille à venir en France, près de 140 ans plus tard, en 1955, pour y poursuivre ses études avant de retourner en Amérique du Nord. En 1959, il épouse à Londres, une Anglaise née dans la capitale du Royaume-Uni, reçoit son diplôme d'architecte d'intérieur à l'Ecole Boulle en 1962 et décide de rester en Europe pour exercer sa profession. Cela ne l'empêche nullement de revenir auprès des siens selon ses disponibilités. En 1966, Il entre à la RATP au bureau d'études d'aménagement pour la construction du RER et y fera toute sa carrière - sera entre autres architecte du métro du Caire où il résidera, puis de Téhéran avec d'autres architectes, et, aménagera les grandes opérations d'animation culturelle (Auber, Châtelet Les Halles en particulier). Il terminera ses activités en tant que maître d'oeuvre général de l'opération Gare de Lyon "pôle multimodal" comportant cinq chantiers importants. Dans ce récit, il nous décrit sa séparation d'avec son île natale et de son île voisine Terre-Neuve en relatant son arrivée et ses premières années en Europe.

01/2011

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Ecrits sur l'art

Art absolument n°103 : Christian Jaccard : l'oeuvre du feu - Oct-Nov-Déc 2022

- Chroniques : Carnets de route. Issoudun, passage d'art obligé // L'état des choses. Chillida / Serra : les Trônes de fer basques - Actualités : Peinture flamande et art contemporain à Peyrassol / L'Ecole de Paris en villégiature à Céret / Hyperréalisme au musée Maillol / Vieira da Silva à Marseille / François Dilasser, ronde des formes à Eymoutiers / Parentalité en oeuvres à Dreux / Les déchirure - Découvrir : Füssli. Moraliste tourmenté. Musée Jacquemart-André, Paris Edvard Munch sur le rivage. Musée d'Orsay, Paris / Galerie Poggi, Paris Gérard Garouste violent contre lui-même. Centre Pompidou, Paris Betye Saar, un art de la traversée. Frac Lorraine, Metz Biennale de Lyon. La fin du monde entre deux eaux. MACLyon / Musée Guimet / Usines Fagor / Lugdunum / Musée de Gadagne, Lyon Christian Jaccard en feux et noeuds, en rouge et noir. Espace Art Absolument, Paris Art Orienté Objet, vivre l'animal en soi. Domaine de Chamarande Mathieu Cherkit, peindre à portée des yeux. Galerie Xippas, Paris Anne-Sylvie Hubert. Peinture plurielle. Entretien - Collectionner : Moderne Art Fair. Esprit moderne St-Art, une édition du renouveau Foires. Salon d'Automne, MacParis, Art Karlsruhe - Collectionner / En galeries : Khaled Takreti, de Paris à Beyrouth / Dubuffet chez Lelong et Jeanne Jaeger Bucher / Mohamed Lekleti à la galerie Valérie Delaunay - Débattre : Mécenat. La Bourse Révélations Emerige fait preuve d'amour Muséographie. Grotte Cosquer, sauvée des eaux à Marseille ? - Débattre / Livres : Visages atomisés de Karl Beaudelere / Penser la perception avec Jean Daive / Ayman Baalbaki, l'or dans la boue / Enquête sur Goya dans la revue Techné - Chroniques : Continent-média. Guerre en Ukraine : qu'en est-il du boycott de la culture russe ? // Pages d'art. Musées : étudier, montrer... et restituer ?

10/2022

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Thèmes photo

Sur-Nature

"Ce livre retrace dix années de photographies dans la nature. Le point de départ a été une très grande marée dans le Finistère Nord, l'hiver 2012. Ce mélange de désert de sable et d'eau à marée basse m'a donné l'envie de planter un arbre et de le photographier. Symboliquement j'ai alors commencé à travailler avec des sculptures de papier installées très loin sur l'estran. Il fallait travailler entre deux marées et j'ai souvent perdu l'oeuvre avant même de la photographier, c'était un jeu de patience. Photographier la nature correspond pour moi à un espace de libération. Je suis certes en lien avec mon sujet, mais je suis aussi un peu à côté de moi-même. Au coeur d'une forêt ou au bord d'un lac, il n'y a pas de perfection ni d'imperfection, tout est déjà là et je suis en quelque sorte sans objet, d'où ce besoin de non-altérité. Il y une sorte de dilution de soi avec la nature et l'on peut effectivement parler de communion. J'aime les formes simples ou les matières à déconstruire comme le papier froissé. Ce sont à la fois des symboles esthétiques et des objets qui sont là pour rendre en quelque sorte hommage au lieu. J'artificialise alors un peu l'espace naturel, je l'humanise peut-être aussi, même si ce n'est pas mon propos initial. Ce qui compte de manière primordiale, c'est la découverte du lieu et parfois, comme l'écrit Hubert Reeves, l'espace prend la forme de mon regard". Benjamin Deroche

03/2023

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Ouvrages généraux

Walter Benjamin. Histoire d'une amitié

Gershom Scholem et Walter Benjamin, deux Juifs berlinois appartenant à la même génération, refusent d'emblée le mensonge et le confort. Scholem quitte dès 1923 Berlin pour Jérusalem. Il y édifiera une oeuvre magistrale. A ses certitudes s'opposent les hésitations de Benjamin, la dispersion de ses écrits, la précarité de ses entreprises universitaires et littéraires, son balancement entre les séductions du marxisme et un sentiment très vif de son appartenance au judaïsme. Il envisagera même de s'installer en Palestine. Témoin lucide, Scholem évoque les phases et les lieux de cette amitié : le Berlin de la guerre et de l'après-guerre, la Suisse, le Paris de 1927 et de 1938. Lettres à l'appui, il apporte des précisions sur l'attitude de Benjamin envers le sionisme et le communisme, sur ses relations avec d'autres figures des lettres allemandes de son temps : Brecht, Buber, Ernst Bloch, Hannah Arendt, Adorno, Horkheimer et l'Ecole de Francfort. Il retrace la formation de la pensée de Benjamin, sa conception du rôle du critique littéraire, ses goûts artistiques, sa position ambiguë devant le marxisme. Il constate son double refus ; ni Moscou, ni Jérusalem, puis le caractère tragique de son exil : pour Benjamin, chassé d'Allemagne par le nazisme en 1933, Paris, "capitale du XXe siècle" , siège d'une littérature dont il est le critique et le traducteur (Baudelaire, Proust), sera un lieu de solitude et d'angoisse avant le suicide d'octobre 1940 à la frontière espagnole. Au moment où l'oeuvre de Walter Benjamin est l'objet d'une attention croissante, cet essai de Gershom Scholem est une contribution essentielle à sa compréhension.

10/2022

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Pédagogie

Mettre l'expérience en mots. Les savoirs narratifs

Depuis les années 1990, une démarche dite "clinique-dialogique" (Jean Piaget - Edgar Morin) est apparue et s'est développée en Sciences de l'éducation, notamment à l'université de Nantes. Au fil des enseignements, recherches et travaux de thèse, et malgré leur marginalité, ces orientations se sont avérées productrices de savoirs à partir de la mise en mots de l'expérience. Contribuant à constituer ce que Roland Gori appelle "savoirs narratifs", elles ont peu à peu montré leur intérêt dans différents domaines, allant des situations ordinaires d'apprentissage tout au long de la vie, aux parcours événementiels accidentes voire traumatiques. Après avoir posé la problématique générale, nous évoquerons ici cinq grandes lignées des chantiers, tant internationaux (Brésil, Pologne, Maroc, Angleterre) qu'interdisciplinaires (de la scolarité à la formation tout au long de la vie ; en santé ; en situations extrêmes ; jusqu'au bout de la vie ; mémoire et transmission), croisant leurs avancées aux réflexions et travaux de spécialistes du domaine. Cet ouvrage s'adresse ainsi à tout chercheur en Sciences humaines, comme à tout professionnel des "métiers de l'humain" (Mireille Cifali), soucieux de qualité réflexive et de qualité de vie. Avec les contributions de : Roland Gori et Carole Baeza, Manuela Braud, Hervé Breton, Loïc Chalmel, Corinne Chaput-Le Bars, Henrique De Castro, Zineb El Manssouri, Nadine Esnault, Patricia Ferreira Karla, Caroline Gallé-Gaudin, Nathalie Garric, Emilie Ghyssens-Marandas, Luciane Goldberg, François Goupy, Bruno Hubert, Martine Janner-Raimondi, Miguel Jean, Raphaëlle Lavenant, Christian Leray, Charlie Mansfield, Mohammed Melyani, Grégory Munoz, Frédéric Pugnière-Saavedra, Michel Rival, Jean-Yves Robin, Sonia Rodriguez, Aneta Slowik, Yann Strauss, Sueleide Suassuna, Emmanuel Sylvestre, Leônia Teixeira, Sandra Vasconcelos, Simon Zingaretti.

08/2019

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Littérature française

Babines de velours

Jamais une telle complicité entre une femme et un animal n'a été racontée avec tant de sensibilité. Honda n'est plus, mais son souvenir inaltérable demeure dans le coeur de Leïla. Cette histoire, racontée par une narratrice proche de la jeune femme, nous fait découvrir ou appréhender les causes profondes de cette surprenante amitié, de cet attachement singulier qui l'accompagne encore au-delà des mots. Ce récit hors du commun aborde avec simplicité et intensité le deuil de Honda. Deuil qui, depuis, a été transcendé. Tous les faits sont réels et témoignent avec force que, quels que soient les aléas ou les duretés de la vie, l'affection d'un animal est irremplaçable et même salvatrice. "...Si seulement elle pouvait l'attraper dans ses rêves, la faire revivre par quelque pacte magique, sentir son odeur si rassurante, elle n'hésiterait pas, donnerait sa propre vie pour la serrer dans ses bras, humer son parfum si particulier de terre, de transpiration, de plantes dans lesquelles elle s'est roulée, tout cela mêlé à son eau de toilette. Elle prendrait dans le berceau de ses mains son gros museau carré, ses babines de velours. Elle lui manque tellement, elle pleure encore et encore sa chienne en regardant les vidéos où elle est si vivante, si heureuse. Badis lui dit d'arrêter et qu'elle se fait du mal à regarder les vidéos en boucle. Je la comprends, il faut qu'elle soit saturée de ces images, mais est-on jamais saturé d'avoir aimé un chien, un chat, un animal quand il a été tout pour nous ? "

01/2020

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Sociologie

La silicolonisation du monde. L'irrésistible expansion du libéralisme numérique

Berceau des technologies numériques (Google, Apple, Facebook, Uber, Netflix, etc.), la Silicon Valley incarne l'insolente réussite industrielle de notre époque. Cette terre des chercheurs d'or, devenue après-guerre le coeur du développement de l'appareil militaire et de l'informatique, est aujourd'hui le lieu d'une frénésie innovatrice qui entend redéfinir de part en part nos existences à des fins privées, tout en déclarant oeuvrer au bien de l'humanité. Mais la Silicon Valley ne renvoie plus seulement à un territoire, c'est aussi et avant tout un esprit, en passe de coloniser le monde. Une colonisation d'un nouveau genre, portée par de nombreux missionnaires (industriels, universités, think tanks...), et par une classe politique qui encourage l'édification de valleys sur les cinq continents, sous la forme d'écosystèmes numériques et d'incubateurs de start-up. Après avoir retracé un historique de la Silicon Valley, ce livre, à la langue précise et élégante, montre comment un capitalisme d'un nouveau type est en train de s'instituer, un technolibéralisme qui, via les objets connectés et l'intelligence artificielle, entend tirer profit du moindre de nos gestes, inaugurant l'ère d'une "industrie de la vie". Au-delà d'un modèle économique, c'est un modèle civilisationnel qui s'instaure, fondé sur l'organisation algorithmique de la société, entraînant le dessaisissement de notre pouvoir de décision. C'est pour cela qu'il est urgent d'opposer à ce mouvement prétendument inexorable d'autres modalités d'existence, pleinement soucieuses du respect de l'intégrité et de la dignité humaines.

10/2016

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Sociologie

Et si on ajoutait de l'humanisme et de la spiritualité à notre civilisation numérique ...

A partir d'une réflexion philosophique sur la révolution numérique, l'auteur s'interroge pour savoir quels en sont les avantages et les inconvénients. En un mot, le numérique est-il un humanisme qui prend en compte le bien-être des citoyens ? Par une analyse des grandes entreprises du web, nous constatons que les données personnelles offertes par les utilisateurs sont "le trésor de guerre" de ces entreprises et constituent la ressource principale de l'économie numérique grâce aux techniques du data mining. D'autre part, à côté des industries médiatiques, se développent maintenant les entreprises de services qui utilisent des plateformes de distribution numérique, comme Uber ou Airbnb, et contribuent au phénomène de la macdonaldisation du travail et à l'appauvrissement de la classe moyenne. Que faire pour éviter la suppression des emplois qui résultent de l'automatisation et de la robotisation du travail ? Transformer notre philosophie de l'emploi et du travail, instaurer une politique de revenu minimum garanti pour permettre au travailleur précarisé de se recycler. Par ailleurs, le numérique peut être toxique, par le fait que l'homme doit s'adapter au système machiniste mis en place et oscille souvent entre burn-out et hyperactivité. Revenant à la philosophie, l'humain ne peut pas compter uniquement sur l'action de l'Etat pour domestiquer le marché, il doit aussi s'autodiscipliner, comme nous l'enseigne la philosophie socratique, il doit prendre soin de son être comme le proposait Foucault à la fin de sa vie.

09/2017

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Policiers

Cargaison mortelle

Entrepôts délabrés, quais déserts et brumeux où s'entassent des conteneurs venus du monde entier : Le Havre, comme tous les grands ports, abrite gangs et trafics interlopes. Tout le contraire d'un havre de paix... Borel est bien placé pour le savoir. Son job ? La traque des clandestins. Depuis la chute du mur, il a vu grossir le flot des transfuges de l'Est. Des pauvres types qui ne veulent que survivre. Mais la loi est la loi, et l'ex-flic poursuit sa moisson d'arrestations. Jusqu'à cette nuit où le poignard d'un Roumain ensanglante son contrôle de routine. Qui est ce fuyard plus agressif que les autres ? Ce meurtre ne cacherait-il pas une sale affaire ? Autant de questions que devra démêler le commissaire Correto, vingt ans de service à la Criminelle, assisté d'un journaliste local et d'un stagiaire " qui en veut ". Des docks embrumés aux bars enfumés, des centres d'accueil pour immigrés à un consulat où se terrent des diplomates pas très nets, les trois hommes aboutiront à des navires en partance pour le Canada, avec, au fond de leurs cales, une cargaison inconnue du registre de bord : une " cargaison mortelle ". Dans l'atmosphère glauque d'un port du Havre réinventé Philippe Huer, l'auteur de Quai de l'oubli, La Main morte (Grand Prix de littérature policière 1995) et La Nuit des docks, orchestre une intrigue nourrie du sang de l'actualité. Cargaison mortelle : un nouveau péril venu des pays post-communistes, où les maffias font désormais la loi.

09/2016

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Psychanalyse

Sur la nomination

La nomination d'un Analyste de l'Ecole dit A. E. est au coeur de cet ouvrage. Il rassemble les voix de psychanalystes issus d'associations diverses, les voix émanant d'acteurs impliqués dont celle du passant, d'un cartel de la passe. Le lecteur pourra approcher les questions nombreuses qui se posent sur la passe et l'esprit du dispositif. L'ensemble des témoignages et des élaborations lui permettra de s'ouvrir aux "différentes cultures de la passe" . Il est invité à découvrir les points essentiels que touche la nomination du fait qu'elle constitue un pivot majeur sur les plans politique, éthique et doctrinal. Dans sa variété des styles et des approches les travaux aident à cerner ce qui cristallise cette épineuse question. Avec la nomination, l'A. E. devient psychanalyste de son expérience même. Mais également ne s'agit-il pas de faire le deuil d'une identité d'A. E. ? Il est remarquable que ce recueil soulève la réelle parenté entre la Passe et le mot d'esprit. L'ouvroir est un dispositif du Pari de Lacan qui se consacre aux travaux et recherches autour de la passe. Il a transmis aux Editions de l'insu un ensemble de travaux dont ceux produits lors d'une journée d'échanges sur ce thème. Les auteurs de ce livre sont : Paul Alerini, Pierre Bruno, Eric Castagnetti, Françoise Delbos, Carole Diaz, Nicolas Guérin, Fabienne Guillen, Claire Harmand, Françoise Hubé, Marianne Lateule, Elisabeth Rigal, Françoise Samson, Marie-Jean Sauret, Laure Thibaudeau.

12/2023

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Droit

Les langues régionales et la construction de l'Etat en Europe. Actes du colloque organisé les 7 et 8 juin 2018 par l'IRDEIC-Centre d'excellence Jean Monnet

La problématique des langues régionales est d'autant plus délicate à saisir au sein d'une République dont le récit peut notamment se faire par le prisme jacobin. A l'heure d'une éventuelle révision constitutionnelle qui devrait permettre à la notion de différenciation de pénétrer le texte suprême, il est pertinent de s'interroger sur les éléments qui font, précisément, de la diversité une richesse républicaine et non un élément à combattre. La question du traitement des langues régionales, au coeur d'un colloque qui s'est tenu en juin 2018 à l'Université Toulouse Capitole et dont les actes sont réunis dans le présent ouvrage, est de ceux-ci. Comment, en Europe, les Etats considèrent-ils les langues régionales qui coexistent avec leurs langues nationales officielles ? Comment établir la frontière entre l'épanouissement et la sauvegarde ? Comment sauver une langue qui se meurt ? Par la permission ou la contrainte ? Dans la création de programmes scolaires bilingues ou la co-officialité ? Quels sont les modèles de reconnaissance possibles ? Dans quelle mesure ces revendications linguistiques pèsent-elles dans la rhétorique partisane ? Est-ce la question de la langue qui cristallise le plus les revendications dites identitaires, met le feu aux poudres des canons autonomistes et indépendantistes ? Existe-t-il, en Europe, une problématique commune de ce lien entre langues régionales et pouvoir étatique ou des multitudes si complexes qu'elles empêchent la comparaison rigoureuse ? Autant de questions que plusieurs auteurs venant d'horizons géographiques et disciplinaires différents ont souhaité soulever dans cet ouvrage. Avec les contributions de Hubert Alcaraz, Itziar Alkorta Idiakez, Jordan Arlettaz, Patxi Baztarrika Galparsoro, Joxerramon Bengoetiea, Véronique Berthe, Philippe Blacher, Romain Colonna, Alain Di Meglio, Olivier Dubos, Eugène F-X. Gherardi, Jean-Eric Gicquel, Victor Guset, Christian Lagarde, Philippe Martel, Lluis Medir, Paolo Passaglia.

12/2019

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Beaux arts

Cent portraits pour un siècle. De la cour à la ville sous les règnes de Louis XV et Louis XVI

Depuis plus de trente ans, le Conservatoire du portrait du XVIIIe siècle (CPDHS) s'efforce de réunir les effigies des contemporains de Louis XV et de Louis XVI. C'est une quête permanente afin d'identifier les modèles dont les noms ne sont pas toujours conservés ou dont les identités se révèlent erronées. L'attrait marqué pour la famille royale a permis année après année de réunir pratiquement tous les visages des proches de Louis XV et de Louis XVI. Les noms des plus grands artistes, tels Louis-Michel Van Loo, Joseph-Siffred Duplessis ou Elisabeth Louise Vigée Le Brun, côtoient ceux de maîtres beaucoup moins célèbres, à l'exemple du chevalier Delorge ou d'Adélaïde Hubert. C'est là l'une des caractéristiques de cette galerie de portraits, car jamais l'artiste n'y a été privilégié par rapport au modèle. Membres de l'Académie royale de peinture et de sculpture, de celle de Saint-Luc ou bien portraitistes peu connus travaillant dans l'une des cités de nos provinces, tous ces maîtres se sont efforcés de transcrire à la fois l'apparence en désirant être au plus près de la parfaite ressemblance, tout en témoignant d'un tempérament ou d'un caractère. Les plus habiles descendaient au plus profond de l'âme de leurs modèles et les emportaient tout entiers. Les moins talentueux se contentaient de peindre une enveloppe charnelle. Pendant plusieurs mois, le musée Lambinet à Versailles offrira à ses visiteurs ces visages connus ou méconnus qui ont fait tout le sel de la société du XVIIIe siècle. Une nouvelle fois, chacun aura le sentiment en venant les découvrir d'interrompre une conversation de salon engagée au temps des Lumières.

11/2019

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Sciences historiques

Commandos Marine. Au coeur des tempêtes

Ils agissent dans l'ombre, sur les terrains les plus hostiles, se glissent dans la nuit et frappent là où personne ne les attend. Par la mer et par les airs, ces membres des unités des forces spéciales de la Marine nationale sont ceux qu'on appelle en dernier recours. Nageurs de combat, tireurs de précision, experts en explosifs, chuteurs opérationnels, ils appartiennent aux commandos Hubert, Trépel, Jaubert, Montfort, Penfentenyo, Kieffer et Ponchardier. Leur chef : le lieutenant de vaisseau Ludovic Robin. Leurs missions sont secrètes et rien n'en filtre jamais. Appuis et destructions à terre, contre-terrorisme, opérations sous-marines, lutte contre la piraterie, renseignement en zones de guerre, libération d'otages, assaut en haute mer. Ils agissent souvent loin des côtes françaises, sans médiatisation. Pour raconter ce que vivent ces guerriers d'élite, il fallait enquêter au plus près, dans un milieu où la discrétion et l'humilité sont la règle. Manuelle Calmat s'est immergée dans ce monde fermé pour nous faire vivre les aventures des Commandos Marine sous forme de fictions, aussi vraies que le réel : leur sélection implacable, l'arrestation de narco-trafiquants au large de la Colombie, une libération d'otages au Groenland, le sauvetage de ressortissants français dans le golfe de Guinée, la lutte contre la piraterie et la pêche illégale en Guyane, l'interception d'un chef de guerre au Niger, une opération de la dernière chance au Yémen. Portées par une documentation rigoureuse et un sens du récit haletant, ces nouvelles sont une façon de comprendre ce que vivent les bérets verts "au coeur des tempêtes" . Manuelle Calmat est journaliste à Europe 1. Elle a également signé de nombreuses fictions radiophoniques pour France Inter. Elle a publié en 2009 GIGN, les experts du danger, chez Robert Laffont.

11/2019

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Développement durable-Ecologie

Rêver grand. Ces enfants s'engagent pour la planète

"Ensemble, nous avons rêvé grand ! Et nos rêves nous ont conduits bien au-delà de nos espérances : jusqu'au Parlement européen et aux Nations unies. Il nous aura fallu un an pour fédérer 310 jeunes de 10 pays d'Europe et écrire la première Déclaration européenne des droits de la planète et du vivant". Ils s'appellent Soujoud, Maélys, Thomas, Rémy, Osswa, Yasmin, Noémi, Elmezoir, Bilal, Sana, Kati, Houcine, Léon... Ils ont aujourd'hui 12 ans pour la plupart d'entre eux. Ils habitent le quartier de Beauregard à Poissy et veulent sauver la planète. En octobre 2018, ils se constituent en lobby en réaction à la démission de Nicolas Hulot. Ils travaillent, rencontrent des experts et des responsables politiques, font des propositions concrètes et... déplacent des montagnes. Tout cela hors du temps scolaire, avec le soutien indéfectible de leur ancienne enseignante de CM2, Anaïs Willocq, et d'Elsa Grangier, réalisatrice, qui raconte cette extraordinaire aventure éducative et citoyenne. Ce récit est celui d'une jeunesse qui s'engage pour l'environnement. Une jeunesse qui se mobilise, dans la rue, dans les écoles, sur les réseaux sociaux. Une jeunesse qui déborde d'énergie et d'intelligence pour agir. Une jeunesse qui se lève, encouragée par des adultes décidés à mettre leurs compétences et leur temps à leur service. Une jeunesse qui nous réveille et nous redonne espoir ! Elsa Grangier, révélée dans l'émission Les Maternelles sur France 5, est journaliste. Coordinatrice de cette aventure hors du commun, elle l'a aussi filmée et coproduite. Sa série documentaire, Le Lobby de Poissy, primée au Green Award Festival de Deauville, est visible sur le site de Lumni de France Télévisions. Le Lobby de Poissy, une initiative soutenue par Hubert Reeves, parrain, et Nicolas Hulot, membre d'honneur.

03/2020

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Littérature étrangère

La mort de Carlos Gardel

" Je vis tous les jours avec mes personnages pendant un an et demi, dix heures par jour. Quand vous arrivez à la page 300, cela vous attriste un peu de les quitter. Je comprends très bien Faulkner qui faisait passer ses personnages d'un livre à l'autre. L'autre jour, je me trouvais dans un quartier périphérique de Lisbonne où vit l'un des personnages de La mort de Carlos Gardel. J'étais arrêté à un feu rouge et je m'attendais à ce qu'il surgisse d'un instant à l'autre, me demandant dans quel café il irait. C'est un personnage absolument secondaire et pourtant, je me suis mis à y penser comme s'il était réel. Un soir que Balzac discutait politique avec des amis il leur a dit : " Parlons de choses réelles, parlons d Eugénie Grandet." Le roman ça demande un effort soutenu. Un jour, j'ai vu un ouvrier travailler très lentement et je lui ai demandé pourquoi il n'allait pas plus vite. Il m'a répondu que c'était inutile puisque le travail ne finit jamais. Il avait tout à fait raison. Pendant toute ma vie, écrire a été la chose la plus importante, j'y ai tout sacrifié et je commence à éprouver le besoin de faire autre chose. Vous savez, après un certain âge, les écrivains se répètent, s'imitent. Enfin j'ai beaucoup réfléchi, j'ai maintenant l'intention d'écrire un dernier cycle et puis c'est terminé. Treize romans, ce n'est déjà pas si mal. J'ai un coussin où je pourrai poser ma tête quand je serai mort. " France David/Jean Hubert Gailliot Les Inrockuptibles (1995).

09/1999

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Critique littéraire

La poésie du XXe siècle. Tome 1, Tradition et évolution

Le sixième tome de l'histoire générale de la poésie française, La Poésie du XXe siècle, est composé de trois volumes : 1. Tradition et Evolution. 2. Révolutions et Conquêtes. 3. Poésie actuelle, Francophonie. "Une invitation à la lecture" c'est ainsi que Robert Sabatier définissait son ouvrage dans la préface du tome I, La Poésie du Moyen Age. "Je n'ai point, écrivait-il, sacrifié le rhétoriqueur au lyrique, l'artisan à l'inspiré. J'ai retenu toute manifestation créatrice... Le plus souvent possible, j'ai fait état du poétique de la prose ellemême". Et il ajoutait : "Ne m'interdisant ni la curiosité ni le pittoresque devenus tabous, j'ai invité les originaux, les oubliés, les dédaignés, les maudits sociaux comme les maudits de tout avenir". Pourtant si proche de nous, le XXe siècle des poètes gardait encore des secrets que cette étude nous révèle. Parallèlement à ses romans, dont la série des Allumettes suédoises, Robert Sabatier, poète lui-même, des Fêtes solaires à L'Oiseau de demain, a toujours chéri la poésie. Il livre ici le fruit de nombreuses années de travail, de lectures passionnantes et exaltantes. Il faut lire l'Histoire de la poésie de Sabatier ; on comprendra à quel point la poésie, ce jeu en apparence superflu, tient dans la société le rôle de tels corps ou anticorps sans lesquels l'organisme n'existe plus (Michel Cournot, Le Nouvel Observateur) Une sorte de genèse de la poésie française (Marion Renard, Le Monde) Un explorateur passionné (Matthieu Galey, L'Express) L'entreprise est exemplaire (Georges Jean, La Quinzaine littéraire) Le dessein de Robert Sabatier : la générosité (Hubert Juin, Le Magazine littéraire) Une mise en situation des oeuvres et des hommes (Jacques Jaubert, Le Figaro) La poésie française a son monument littéraire (F. de Comberousse, France Soir)

02/1982

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Littérature française

Le forgeron de la courdieu. Tome 1

Le jour était loin encore ; on venait de sonner "Matines" , et les moines s'étaient rendus à la chapelle. La nuit était froide, claire, brillante, et la forge flamboyait. Tandis que les moines priaient, Dagobert commençait sa besogne quotidienne. Depuis quelque temps, il y avait de l'ouvrage à la forge du couvent. On était à l'approche de la Saint-Hubert. Le prieur-abbé avait coutume de convier à cette fête tous les gentilshommes chasseurs des environs, et il y aurait dans trois jours des chevaux à ferrer. Ce qui faisait que Dagobert s'était levé une heure plus tôt qu'à l'ordinaire, c'est qu'il tenait à terminer une grille en fer forgé que dom Jérôme, le prieur-abbé, voulait faire poser à l'intérieur des bâtiments conventuels, pour séparer une cour d'une autre. Or, il faut vous dire que cela se passait en l'an de grâce mille sept cent quatre-vingts ; que Dagobert était le forgeron du couvent, et que le couvent de la Cour-Dieu, bâti en pleine forêt d'Orléans, renfermait une communauté de moines de l'ordre de Cîteaux. Cependant Dagobert n'était ni moine, ni oblat, ni frère convers. Dagobert était laïque. C'était un garçon de vingt-deux ans, taillé en hercule, d'un visage mâle et hardi, qui n'était pas sans beauté. De même que le royaume de France enclava pendant des siècles un royaume d'une lieue carrée dont le maître et seigneur se nommait le roi d'Yvetot, la puissante communauté qui courbait sous son obédience une demi-douzaine de villages avait, une enclave laïque au milieu de son domaine religieux. Cette enclave, c'était la forge de Dagobert. Le père de Dagobert s'appelait comme son fils, et tous leurs aïeux avaient porté le même nom.

02/2023

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Impressionnisme

Julie Manet. La mémoire impressioniste

Le musée Marmottan Monet organise la première exposition jamais consacrée à Julie Manet, fille unique de Berthe Morisot et nièce d'Edouard Manet. Cet événement aura lieu du 16 septembre 2021 au 23 janvier 2022. L'exposition s'accompagne d'un ouvrage qui se veut plus qu'un catalogue d'exposition : soit une somme exhaustive de la vie, de l'oeuvre et de la collection d'art de Julie Manet ainsi qu'un éclairage nouveau et riche sur le rôle de Julie Manet dans la vie des arts en abordant e plusieurs aspects de la vie et de l'oeuvre de la fille de la première impressionniste : une première grande partie sera consacrée à l'aspect biographique, abordant l'enfance de Julie dans le village de Passy, sa vie auprès de Berthe Morisot, son mariage, etc. et permettra de présenter son cercle familial et amical. La partie suivante soulignera l'oeuvre de collectionneur de Julie Manet et de son époux Ernest Rouart. En plus des pièces héritées de Berthe Morisot, seront présentées les oeuvres acquises par le couple : des toiles d'Hubert Robert, de Corot, Degas ou encore des grands panneaux de Nymphéas de Monet - Julie est en effet l'une des rares collectionneuses à avoir acquis des Nymphéas avant la mort de Michel Monet en 1966. Un dernier aspect sera également abordé, celui des nombreux dons, legs et dations effectués par Julie Manet et son entourage en faveur des musées français. S'appuyant sur des sources totalement inédites, certaines découvertes tout récemment par les autrices au cours de leurs recherches, cet ouvrage constitue la première véritable somme sur Julie Manet et son entourage. Il fait vivre à travers elle, tout le monde de l'art et de la culture de Paris à la fin du XIXe siècle et au début du XXe.

10/2021

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Histoire internationale

Les mythes de la Seconde Guerre mondiale

La Seconde Guerre mondiale semble aujourd'hui bien connue. Et pourtant. Les idées reçues sur ce conflit d'airain abondent. Desservant la cause de la connaissance, elles montrent surtout que la propagande de l'Axe comme celle des Alliés a durablement imprimé sa marque, bien au-delà de l'année 1945. Ce volume vise donc à rétablir quelques vérités en revenant, au crible de vingt-trois entrées, sur les grands mythes de cette guerre qui, tenus pour vérités d'Evangile, n'en restent pas moins erronés. Ainsi, combien de Français persistent à croire que la défaite aux jours sombres de 1940 était inscrite dans les astres ? Que Pearl Harbor a signé une écrasante victoire de l'Empire nippon sur les Etats-Unis ou que Hitler n'a fait que devancer une attaque de Staline ? Que les soldats américains ne savaient pas se battre ou que les hommes de la Waffen-SS étaient des combattants d'élite ? Que le débarquement de Provence a été inutile ? Que les armes miracles allemandes auraient pu tout changer ou que Yalta vit le partage du monde entre Churchill, Roosevelt et Staline ? A ces questions essentielles, les meilleurs spécialistes apportent des réponses étonnantes au fil de chapitres courts et enlevés. Ce livre sans équivalent espère ainsi contribuer à porter un nouveau regard sur ce moment décisif dans l'histoire du monde. Souvent inattendues, parfois surprenantes, ses révélations sont toujours passionnantes. Dirigé par Jean Lopez, fondateur et directeur de la rédaction de Guerres & Histoire, et Olivier Wieviorka, membre de l'Institut universitaire de France et professeur à l'ENS-Cachan.   Contributeurs : Sébastien Albertelli, Vincent Arbarétier, Nicolas Aubin, Benoist Bihan, Bruno Birolli, François-Emmanuel Brézet, Patrick Facon, Daniel Feldmann, Pierre Grumberg, Hubert Heyriès, François Kersaudy, Julie Le Gac, Jean-Luc Leleu, Cédric Mas, Claire Miot, Jean-François Muracciole, Georges-Henri Soutou, Pierre-François Souyri, Maurice Vaïsse, Fabrice Virgili.

09/2015

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Critique littéraire

Le livre des métaphores. Essai sur la mémoire de la langue française

Qu'est-ce qu'une métaphore ? Venu du grec ancien, le terme désigne le transfert purement mental d'un mot, ou d'une expression, de son sens premier, ou propre, à un sens second, ou figuré. Ces glissements de sens ressemblent à de vraies métamorphoses : le feu de cheminée se change le moment venu en feu de la passion, ou en feu de la conversation, ou en feu de l'éloquence, aussi naturellement que la baguette de la fée change à minuit le carrosse de Cendrillon en citrouille. La feuille d'arbre se change en feuille de papier, et la feuille de papier en page de journal imprimé. De ce pouvoir métamorphique du transport métaphorique, le langage reçoit son côté joueur, poétique et même sorcier. Les poètes et les grands écrivains s'en jouent avec art ; mais tout un chacun, dans son usage quotidien et quasi machinal, soit en parlant, soit en lisant, a affaire abondamment à cette propriété du langage, le plus souvent sans même s'en rendre compte. Notre langue, poète à notre place, a mémorisé, accumulé et augmenté au cours des siècles son propre trésor de métaphores, par transmission orale le plus souvent. Ce livre veut donner une idée aussi complète que possible de la présence si ancienne de cette figure dans la langue française. L'auteur a choisi de ranger ces très nombreuses fleurs par lieux (le corps, la ferme, le château, la chasse, la guerre, la marine, etc.), au lieu de les soumettre à un ordre alphabétique qui les aurait écrasées, invitant ainsi le lecteur à un voyage à travers une France quasi disparue, mais dont subsistent des mots qui se laissent humer comme le flacon de Baudelaire, d'où jaillit toute vive une âme qui revient.

03/2012

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BD tout public

Combat : Mer Tome 4 : U-Boote. Peter Cremer, commandant du U-333 : le survivant

L'aventure humaine vécue par le Lorrain Peter Cremer comme commandant du U-333 mérite d'être racontée. Au fur et à mesure de ses missions durant lesquelles le sous-marin aurait pu être coulé plus de dix fois, celui qui avait été surnommé "Ali" à l'école navale obtiendra d'autres surnoms : "Ali l'épave" puis "Ali l'incoulable"... Pendant sa première mission dans l'Atlantique Nord, le U-333 coule trois bateaux. Problème, sa troisième victime était en réalité un briseur de blocus allemand rempli d'une cargaison précieuse... Peter Cremer convoqué par Doenitz évite, en s'expliquant, une condamnation par la cour martiale. Lors de sa seconde mission, le U-333 est éperonné par un pétrolier avant d'atteindre les côtes américaines ; malgré des dommages considérables, le sous-marin parviendra à torpiller quatre bateaux avant son retour à La Rochelle. Le commandant Cremer reçoit la Croix de Chevalier... Ses autres missions seront toutes aussi incroyables, chacune aurait pu faire l'objet d'un film. Ce U-Boot sera éperonné encore deux fois par des bâtiments de guerre britanniques, grenadé des dizaines d'heures, bombardé presque à chaque mission par des avions dont trois seront abattus par la DCA de bord... Mais il s'agit bien là de faits réels, entièrement basés sur le journal de bord d'époque du U-333. La récupération par l'auteur, spécialiste des U-Boote, de l'album photo du chef mécanicien du U-333 Gerhard Heber, complété par des images issues du U-Boot-Archiv de Cuxhaven, permet d'illustrer avec plus de 200 photos inédites l'aventure de ce sous-marin et de son commandant Ali Cremer. Le destin étonnant de ce Lorrain à la fin de la guerre vous réservera également bien des surprises...

03/2013

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Philosophie

Témoins du futur. Philosophie et messianisme

Guerres d'ampleur inconnue, rêves d'émancipation brisés, extermination : le XXe siècle a été le cimetière du futur. Il y a des témoins : de Hermann Cohen à Emmanuel Lévinas, d'Ernst Bloch à Leo Strauss, de Franz Rosenzweig à Gershom Scholem, de Walter Benjamin et Martin Buber à Hans Jonas, ils sont allemands d'origine ou de culture, juifs et philosophes. Leur formation, leurs préoccupations et leur orientation parfois s'opposent mais souvent se croisent : entre l'engagement sioniste et des formes hétérodoxes de marxisme, dans la redécouverte de traditions cachées de l'histoire juive, au carrefour de l'éthique et de la métaphysique. Ils ont en commun d'avoir contribué à introduire dans la philosophie une dimension messianique inédite. La raison en est que, à un moment donné de leur critique du monde comme il va, l'expérience historique s'est dressée comme un obstacle qu'il fallait se résigner à accepter ou tenter de surmonter pour dégager un nouvel horizon, tourné vers le futur, ouvert à l'utopie, en un mot messianique. Les plus grands de leurs prédécesseurs avaient annoncé le désenchantement du monde et proposé d'en payer le prix : leurs œuvres portent la trace d'une morsure du nihilisme. Eux se sont risqués à la résistance et au sauvetage des promesses du monde : c'est la lumière messianique qui éclaire leur œuvre. Thèses de Walter Benjamin sur l'histoire, principe de responsabilité envers les générations futures chez Hans Jonas, redéfinition par Emmanuel Lévinas des formes de l'éthique, voici quelques-unes des problématiques qui irriguent désormais la philosophie. Comment comprendre le paradoxe de ces pensées dont l'écho est d'autant plus universel qu'elles se sont faites d'abord plus juives ?

08/2003

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Histoire de France

Le journal des moissons sanglantes (août-septembre 1914). La bataille de Proyart-Framerville-Rosières

Août 1914. Les blés ont été coupés mais pas encore rentrés. Adrienne Dumeige, une jeune Amiénoise qui vient d'obtenir son brevet supérieur d'institutrice se repose dans un calme village du Santerre. Comment peut-elle imaginer que les rumeurs de guerre qui se font entendre au loin, du côté de Sarajevo, vont s'amplifier et devenir, en quelques semaines, un roulement de tonnerre dans le nord de la France ? En maniant une gerbe d'avoine, elle constate que ses mains sont tâchées de sang ; étrange présage de cette sanglante moisson de jeunes hommes qui fauchés par dizaines de milliers répandront leur sang sur les récoltes abandonnées. Après la violation de la frontière belge par les armées allemandes, le 5e Régiment de Dragons, parti de Compiègne, marche sur Liège avec le Corps de Cavalerie que commande le général Sordet, pendant que le gros des troupes françaises se bat en Alsace. Mais les Alliés ont gravement sous-estimé l'importance des forces allemandes qui, après avoir pris Liège, se déversent sur la Belgique et, progressant rapidement, envahissent la France. Les voilà à Cambrai puis à Péronne. Dans son village, la jeune institutrice a vécu le départ des hommes pour l'armée, l'angoisse de l'attente, le passage des réfugiés. Le 5e Dragons, menant des actions retardatrices, se bat, recule sans cesse, arrive dans le Santerre. La jeune femme et les dragons vont se rencontrer dans le tumulte de la bataille de Proyart-Framerville, le 29 août, affrontement violent mais oublié, à la veille de la bataille de la Marne. A Rosières en Santerre, Adrienne recueille des blessés, les cache, les soigne. Son courage, naturel et lucide, force l'admiration de tous. Photos, cartes postales anciennes, documents d'époque. Préfaces : Michel Talon, Ministère de la Défense ; et Colonel Hubert Laudier.

07/2010

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Géopolitique

Le savoir de la peau

Homme de terrain, Gérard Chaliand a été, au cours du dernier demi-siècle, un observateur-participant dans les guérillas d'Asie, d'Afrique et d'Amérique latine. Ayant notamment enseigné à Harvard, à Berkeley, à l'UCLA, ainsi qu'à l'Ena et à l'Ecole de guerre, il relate son itinéraire singulier, révélant tout un pan d'histoire contemporaine. Les Mémoires de l'un des plus grands géostratèges de notre temps Homme de terrain, Gérard Chaliand a participé, depuis 1960 à nombre de guérillas d'Asie, d'Afrique et d'Amérique latine. Il a enseigné à Harvard, à Berkeley, à l'UCLA, ainsi qu'à l'Ena et à l'Ecole de guerre, tout en menant sa vie librement. Il est, par ailleurs, poète (Feu nomade, Poésie Gallimard, 2016). Après avoir établi un bilan des " mythes révolutionnaires du tiers-monde " dans Guérillas et Socialismes (1976), il a contribué au renouveau des représentations cartographiques de la géopolitique (1983) et à la connaissance des cultures et stratégies non occidentales, mal connues et sous-estimées (1990). Il a signalé et analysé le reflux de l'Occident à travers ses échecs contemporains dans les conflits irréguliers (2016). Le présent volume relate son itinéraire singulier, l'importance de l'Asie orientale et le repli de l'Europe, sinon de l'Occident. " De tous les spécialistes contemporains de la guerre révolutionnaire, Gérard Chaliand est l'un des plus incisifs. Il réunit le résultat de ses recherches et son engagement immédiat dans de nombreux mouvements révolutionnaires. " (Makers of Modern Strategy, Princeton University Press, 1986) " ... un des meilleurs géostratèges contemporains. Clair, direct, particulièrement lucide, très expérimenté, original, à la fois engagé et rigoureux. " (Hubert Védrine, Dictionnaire amoureux de la géopolitique, Fayard, 2020)

03/2022

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Littérature française

Le forgeron de la courdieu. Tome 2

Le jour était loin encore ; on venait de sonner "Matines" , et les moines s'étaient rendus à la chapelle. La nuit était froide, claire, brillante, et la forge flamboyait. Tandis que les moines priaient, Dagobert commençait sa besogne quotidienne. Depuis quelque temps, il y avait de l'ouvrage à la forge du couvent. On était à l'approche de la Saint-Hubert. Le prieur-abbé avait coutume de convier à cette fête tous les gentilshommes chasseurs des environs, et il y aurait dans trois jours des chevaux à ferrer. Ce qui faisait que Dagobert s'était levé une heure plus tôt qu'à l'ordinaire, c'est qu'il tenait à terminer une grille en fer forgé que dom Jérôme, le prieur-abbé, voulait faire poser à l'intérieur des bâtiments conventuels, pour séparer une cour d'une autre. Or, il faut vous dire que cela se passait en l'an de grâce mille sept cent quatre-vingts ; que Dagobert était le forgeron du couvent, et que le couvent de la Cour-Dieu, bâti en pleine forêt d'Orléans, renfermait une communauté de moines de l'ordre de Cîteaux. Cependant Dagobert n'était ni moine, ni oblat, ni frère convers. Dagobert était laïque. C'était un garçon de vingt-deux ans, taillé en hercule, d'un visage mâle et hardi, qui n'était pas sans beauté. De même que le royaume de France enclava pendant des siècles un royaume d'une lieue carrée dont le maître et seigneur se nommait le roi d'Yvetot, la puissante communauté qui courbait sous son obédience une demi-douzaine de villages avait, une enclave laïque au milieu de son domaine religieux. Cette enclave, c'était la forge de Dagobert. Le père de Dagobert s'appelait comme son fils, et tous leurs aïeux avaient porté le même nom.

02/2023

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Actualité médiatique internati

Humiliation

L'auteur révèle une des clés psychologiques et politiques essentielles des relations internationales et des rapports entre les peuples et leurs dirigeants, souvent à l'origine de conflits majeurs. Qu'ont en commun l'histoire longtemps tragique des relations franco-allemandes depuis la guerre de 1870 et celle de 1940 jusqu'aux dissensions actuelles, l'impuissance toujours avérée d'une partie du monde arabe à s'imposer sur la scène internationale, et l'hostilité anti-occidentale de la Russie de Vladimir Poutine qui a conduit au conflit ukrainien ? Pourquoi le désir de revanche et les exigences de reconnaissance ont-ils pu constituer, à travers les siècles et jusqu'à nos jours, une cause de conflits innombrables et de rancunes insolubles ? A ces questions, une même réponse : le sentiment d'humiliation. " Un ressort puissant " de crises internationales, souligne, dans sa préface Hubert Védrine, pour qui toute analyse réaliste d'une situation impose de tenir compte du ressenti des peuples, " qu'il soit réel ou fantasmé ". Etienne de Gail analyse dans toute leur complexité ces données essentielles à la compréhension d'un monde où le sentiment d'humiliation croît de tous côtés. Bien que ce phénomène continue de jouer un rôle moteur dans l'Histoire et d'y produire ses effets tragiques, il reste toutefois sous-estimé et méritait d'être mieux identifié. La nécessité d'une réflexion sur l'humiliation tient à ce qu'elle dit de notre époque et de la vérité d'un monde toujours plus confus. Mais aussi de l'univers changeant des passions nationales, collectives ou individuelles qui parcourent d'un bout à l'autre l'histoire des hommes. Et, à travers elles, autant de questions cruciales devenues explosives pour avoir été trop longtemps négligées.

03/2023

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Théologie

L'oeuvre eucharistique de Catherine Mectilde de Bar 1614-1698. Actes du colloque du quatrième centenaire au collège des Bernardins (Paris, 22 janvier 2014)

Actes du colloque du quatrième centenaire au collège des Bernardins (Paris, 22 janvier 2014) Daniel Doré - Marie-Véronique Ducroq - Jean-Marie Gourvil - Daniel-Odon Hurel Hubert Jacobs - Marie-France Jacops (? ) - Joël Letellier - Marie-Anne Mailloux - Michel Mallèvre - Marie-Blandine Michniewicz - Pierre Moracchini - Pascal Payen-Appenzeller - Bernard Pitaud - Dominique Tronc - Jean-Marc Vaillant " Le programme de cette rencontre et le présent ouvrage qui en découle reflètent un paradoxe. Comment à la fois déconstruire une histoire pour mieux la saisir, surtout lorsqu'il s'agit à la fois de l'histoire d'une fondatrice et donc de son oeuvre ? Comment saisir à la fois ce qui est le résultat d'une vision interne, fondée sur un corpus de sources produit par les religieuses elles-mêmes à partir de textes certes authentiques dans un premier temps mais le plus souvent recopiés, transcrits, réorganisés années après années, et saisir la réalité d'un parcours individuel particulièrement riche mais inséparable de l'oeuvre collective dont elle a été l'initiatrice ? Comment enfin, réunir historiens du passé et actrices et acteurs en partie dépositaires de cette tradition au XXIe siècle ? Ce volume cherche en définitive à répondre à ces questions. Il est en quelque sorte une autre lecture d'une tradition dont l'origine est résolument ancrée dans la réalité de la Lorraine et de la France du XVIIe siècle. " La collection Mectildiana - dirigée par Daniel-Odon Hurel, c. n. r. s. et Joël Letellier, o. s. b. - regroupe un ensemble de textes relatifs à Mère Mectilde du Saint-Sacrement (Catherine Mectilde de Bar, 1614-1698) en trois séries : Série des "oeuvres complètes" présentant les écrits de Mectilde du Saint-Sacrement. Série "Etudes et documents" consacrée à des études se rapportant au contexte mectildien. Série "oeillade" destinée à faire connaître par des choix de textes la spiritualité mectildienne.

01/2022

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Histoire de la musique

Biblio pop. Rock et littérature de William Blake à Bret Easton Ellis

La guitare et la plume, ou les noces barbares entre rock et littérature. Deux univers qui, depuis les Saintes écritures et jusqu'à la littérature de genre (Fantastique, Science Fiction, Polar...) se seront toujours côtoyés jusqu'à parfois se percuter, percoler dans une gerbe d'étincelles. Au-delà de Dylan, de Cohen ou de tous ces écrivains-rockers, on voit bien que le monde du rock a toujours puisé dans les livres et a mis au pinacle les grands de la littérature. Kerouac et Dylan, Faulkner et le Band, Alan Sillitoe et Ray Davies, Hubert Selby et Lou Reed, Artaud et Jim Morrison, Rimbaud et Patti Smith, Yeats et Van Morrison ... On pourrait multiplier les exemples d'affinités et de liaisons - parfois dangereuses - entre écrivains et rockers. Plus près de nous, des rockers comme Tom Waits ou Nick Cave perpétuent la tradition unissant les mots et les sons à travers une poésie du malaise et des mélodies crépusculaires. C'est avant tout la notion de lyrisme qui est convoquée ici, exprimant aussi bien la lyre des anciens aèdes que la guitare de nos pop stars. Le lyrisme qui, nous dit Wikipedia, est "une tonalité, un registre artistique qui privilégie l' expression poétique et l'exaltation des sentiments personnels, des passions" . Ce lyrisme inspiré sur lequel souffle le vent de l'épopée et qui n'a rien à voir avec les jérémiades auto-complaisantes et narcissiques que l'on entend trop souvent de nos jours. Reste à espérer que nous aurons, avec cet ouvrage, mérité à la fois du rock et de la littérature pour concilier deux passions qui peuvent paraître lointaines en apparence, mais qui sont finalement très proches, grâce à des écrivains qui swinguent, grâce à des musiciens qui se font poètes.

03/2024

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Moyen Age - Critique littérair

Une réception du Moyen Age au XVIIe siècle. Lectures et usages des textes médiévaux par les Gallaup de Chasteuil (1575-1719)

Des "siècles grossiers" , un "art confus" : le dénigrement du Moyen Age par le Grand Siècle et Boileau est depuis vingt ans nuancé par la critique. Cet ouvrage franchit une nouvelle étape et démontre l'existence au XVIIe siècle d'une lecture positive et d'un usage valorisé des livres médiévaux. Les Gallaup de Chasteuil, parlementaires aixois, - en particulier Hubert et Pierre - lurent, annotèrent, reconfigurèrent les "vieux" manuscrits et imprimés de la riche bibliothèque familiale constituée dès la fin du XVIe siècle par leur grand-père, Louis, poète ami de Malherbe, puis par Jean, leur père, qui prônait en 1624 une renaissance de la poésie des troubadours provençaux. Injustement disgraciés par Louis XIV en 1659, en fuite puis en exil 14 années durant, les deux frères usèrent de la littérature du Moyen Age comme d'un outil de consolation, mais aussi de contestation contre la Justice royale, lui opposant le modèle fantasmé des Parlements d'amour de la Provence du XIIIe siècle. A la justice de droit divin, le Moyen Age offrait un contre-modèle érotico-politique où la poésie fondait le droit et la justice. Collectionnant et lisant sans relâche textes d'oc et d'oïl, ils ont défendu et fait la promotion de cette littérature qu'ils voulurent éditer et diffusèrent dans les années 1670 à 1710. En louant les "grâces" de Beuves de Hantone ou les "beautés" du tombeau de Béatrix de Provence, ils s'opposaient aux Anciens, de concert avec le mouvement galant qui intégra le Moyen Age à sa pensée de la modernité et produisit les premières oeuvres médiévalistes. Cette reviviscence de la littérature du "vieux temps" comportait donc des enjeux personnels, collectifs, esthétiques, socio-politiques, et s'offrait comme une alternative idéologique à l'idéal classique imposé par Louis XIV.

06/2022

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Théâtre

Les Quasi-Monténégrins suivi de Deux frères

Les Quasi-Monténégrins ont disparu. Parce qu'ils ne sont plus que 354, mais aussi parce qu'ils ont victorieusement résisté à Pierre Ier Pétrovic il y a quelques siècles, mais surtout parce que l'un d'entre eux (peut-être deux) parle une langue rare dont il ne reste que deux enregistrements et que la Communauté a programmé l'archivage et la conservation de toutes les langues avec ou sans locuteur, on envoie un médiateur au-dessus de tout soupçon à leur recherche : il devra recueillir des informations sur leur "disparition" sans modifier en quoi que ce soit l'équilibre naturel et culturel de la région... Deux frères "Mes fils aîné et cadet de 34 et 32 ans ont disparu dimanche 15 août à 19 heures de leur domicile et du mien à Saint-Nazaire contactez-moi au plus vite si vous pensez les avoir vus une maman bouleversée" : c'est par l'apposition de cet avis de recherche sur la vitrine d'une boulangerie compatissante que commence Deux frères. Le fils premier parviendra-t-il à échapper à la confusion ? le fils second lui sera-t-il de quelque secours ? Plus encore : le mécanicien réussira-t-il à éduquer la boulangère ? La pochette de disque imposera-t-elle son point de vue ? Une scène de maïeutique mécanique, le concours de Molière mais aussi de Pierre Boulez et de Billie Holliday, permettront-ils de "clarifier" la situation ? C'est sous le signe de Musset et de Diderot, pour les Anciens (sauts de registre, humour), de Jean-François Bory et de Hubert Lucot, pour les Modernes (la "quête identitaire" piégée, les courts-circuits de l'écriture), que se place cette courte fiction.

03/2003