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pauvreté

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Littérature française

Anna sv rd. Un roman de selma lagerl f

Pendant qu'Anna Svärd, la colporteuse illettrée et nouvelle fiancée du jeune pasteur Karl Artur Ekenstedt, retourne dans son village du nord en Dalécarlie et annonce son prochain mariage avec un "Monsieur" , celuici, sur les conseils de son mauvais ange, Thea Sundler, va créer une scène dans la famille de ses parents, scène au cours de laquelle sa mère fait une attaque. A cette occasion, Karl Artur révèle sa fragilité psychique, fragilité qui ira en s'accentuant. Déshérité, il se marie et vient vivre avec Anna à Korskyrka, où il exerce son ministère de "suffragant" . Thea s'immisce dans la vie du ménage et Anna, handicapée par son manque d'éducation et le sentiment de son infériorité, la contient à grand peine. Alors qu'Anna s'habitue peu à peu à sa nouvelle vie et gagne le respect des villageois, Karl Artur supporte de moins en moins la pauvreté qu'il recherchait et la charge des dix orphelins que le couple a recueillis. Une crise survient après que Thea ait aidé Karl Artur à se débarrasser des enfants qu'Anna avait pris en affection. Anna, enceinte, décide de retourner dans sa famille et Karl Artur résilie sa charge de pasteur pour s'en aller, avec Thea, vivre l'évangile sur les chemins et prêcher dans les foires. Karl Artur et Thea sombrent peu à peu et finissent par être responsables de la mort du baron Adrian Löwensköld et de la fille d'adoption de Charlotte Löwensköld. La malédiction qui exigeait que trois Löwensköld meurent dans la violence s'est accomplie. Recueilli par Charlotte, Karl Artur trouve une rédemption fragile dans les missions d'Afrique. Anna qui a retrouvé les orphelins, revient à Korskyrka et démarre l'exploitation d'une ferme avec les enfants, financée, de mauvais gré, par les Ekenstedt. La vision sociale subtilement critique de Selma Lagerlöf trace un portrait vivant des moeurs du 19ème siècle au Värmland.

01/2023

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Généralités

Les grands discours des Prix Nobel de la paix

Ce recueil, réalisé par l'historien Alain Frerejean, réunit les discours les plus marquants des lauréats du prix Nobel de la Paix, depuis sa création en 1901. Autant de témoignages de courage, d'engagement, de sacrifice et de persévérance. Les paroles inspirantes des héros de notre temps Le prix Nobel de la paix a d'abord été réservé à des personnalités ou des institutions qui ont consacré leur énergie à empêcher des guerres étrangères ou civiles, à y mettre un terme ou à en atténuer les désastres. C'est ainsi, par exemple, qu'il a récompensé la Croix-Rouge en 1917. Mais depuis 1953 et Albert Schweitzer, il lui arrive d'être aussi décerné à des défenseurs des droits de l'homme. En cent vingt ans d'existence, il a distingué des personnalités aussi marquantes que Henry Dunant (1901), Woodrow Wilson (1919), Martin Luther King (1964), Willy Brandt (1971), Andreï Sakharov (1975), Anouar el-Sadate et Menahem Begin (1978), Lech Walesa (1983), Elie Wiesel (1986), Mikhaïl Gorbatchev (1990), Aung San Suu Kyi (1991), Nelson Mandela (1993), Yasser Arafat, Yitzhak Rabin et Shimon Peres (1994), Jimmy Carter (2002), Muhammad Yunus (2006), Denis Mukwege (2018)... Ou encore des organismes tels que le GIEC (2007) ou le Programme alimentaire mondial (2020). Cette anthologie présente les discours de 45 lauréats de 26 pays différents, sur quatre continents. La plus jeune est Malala Yousafzai, écolière pakistanaise récompensée en 2014. Certains ont fait preuve non seulement d'humanité et d'énergie, mais d'initiatives extraordinaires. C'est le cas, entre autres, du Norvégien Fritjof Nansen qui, de 1920 à 1922, a procuré une terre d'accueil à 2 millions de personnes expulsées de leur patrie par la guerre mondiale ; de la Kenyane Wangari Maathai qui, avec l'aide d'autres villageoises, a planté 35 millions d'arbres ; ou encore du professeur bangladais Muhammad Yunus, inventeur du micro-crédit, qui a sorti de la plus extrême pauvreté 8 millions de ses concitoyens.

09/2021

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Religion jeunesse

Pour penser scoutement. Les messages du "Chef", 3e édition

"Le nom du religieux jésuite Jacques Sevin est constamment mêlé aux origines des Scouts de France. S'il n'en a pas été le seul fondateur, on peut dire qu'il en a été le grand ouvrier, en donnant au scoutisme catholique français une doctrine, une technique et une forme. C'est lui qui a su accommoder parfaitement le scoutisme anglo-saxon au caractère latin. Le père Sevin a l'intuition que la pédagogie du scoutisme, quels que fussent son origine et son empirisme, déploie une vision biblique, chrétienne de l'homme. Educateur et maître spirituel, sa transmission de la méthode en fidélité à Baden-Powell passe principalement par deux canaux de formation auprès des chefs scouts, le camp-école de Chamarande et ses messages dans la revue Le Chef. Pour penser scoutement est le recueil de ces éditoriaux programmatiques écrits entre 1923 et 1933. Si certaines expressions peuvent apparaître marquées par une époque, leur esprit demeure encore aujourd'hui et s'inscrit dans une fidélité aux origines, dans une recherche des sources qui alimentent en profondeur le scoutisme. De plus, comme il en est souvent des fondateurs, les intuitions mêmes du père Sevin dépassent de beaucoup son temps. Le scout est le campeur par excellence, libre, toujours prêt à partir, indépendant des lieux et des biens matériels. Le camp fait vivre l'expérience de la pauvreté, d'une économie de moyens : savoir se délester de l'inutile, prendre du recul face à une envahissante société de consommation, découvrir que l'on a besoin des autres. Dans ce temps privilégié qu'est le camp scout, la spiritualité du sac à dos, celle du service et de la tente que l'on déplace en campeur de Dieu, peuvent devenir autant de chemins joyeux de la rencontre de Jésus, le Vivant. Jacques Sevin a été ce campeur de Dieu, itinérant de la tente et de la croix, compagnon de Celui qui a planté sa tente parmi nous, Jésus-Christ." Bernard Paulet, s.j., Centre d'études pédagogiques ignatien (CEP-I).

06/2019

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Rock

Surrender. 40 chansons, une histoire

Bono - artiste, activiste et chanteur du groupe de rock irlandais U2 - publie ses Mémoires. Surrender est un texte sincère et irrévérencieux, intime et profond - l'histoire de sa vie hors du commun, des défis qu'il a dû surmonter, et des amis et de la famille qui l'ont soutenu et façonné. " Quand j'ai commencé à écrire ce livre, j'espérais dépeindre en détail ce que j'avais seulement esquissé dans mes chansons. Les personnes, les lieux et les possibilités qui s'étaient présentés à moi. "Surrender" est un terme lourd de sens pour moi. Ayant grandi en Irlande, dans les années 1970, les poings levés (sur le plan musical), ce n'était pas un concept naturel. C'est un terme autour duquel je me contentais de tourner jusqu'à ce que je me plonge dans mes souvenirs pour ce livre. Aujourd'hui, je suis toujours aux prises avec ce commandement qui appelle à l'humilité. Au sein du groupe, dans mon mariage, dans ma foi, dans ma vie d'activiste. Surrender est l'histoire d'un pèlerin peinant à avancer... mais qui s'amuse en cours de route. " Bono La carrière de Bono, un des artistes les plus iconiques du monde de la musique, est largement documentée. Mais dans Surrender, Bono lui-même se livre pour la première fois sur sa vie extraordinaire et sur ceux qui l'ont partagée. De sa voix unique, Bono nous raconte son enfance et sa jeunesse à Dublin, notamment la perte brutale de sa mère à l'âge de quatorze ans, l'improbable parcours de U2 jusqu'à ce que le groupe de rock devienne l'un des plus célèbres de la planète, et enfin ses plus de vingt années d'activisme consacrées à la lutte contre le sida et l'extrême pauvreté. Dans un récit introspectif d'une grande sincérité, et avec un solide sens de l'humour, Bono lève le voile sur sa vie, ainsi que sur la famille, les amis et la foi qui l'ont toujours soutenu, bousculé et façonné.

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Actualité et médias

Femen

« L'Ukraine n'est pas un bordel ! » Tel était, au moment de l'Euro 2012, le cri de guerre des Femen qui se firent remarquer dans le monde entier.   Inna, Sasha, Oksana, Anna sont quatre jeunes femmes ukrainiennes. Originaires de deux villes de province, issues de familles ordinaires, elles se distinguent très tôt par leur volonté d'indépendance et le désir de ne pas gâcher leur vie, de ne pas sombrer dans la banalité sans espoir de l'Ukraine post-soviétique. À partir de 2008, cette « bande des quatre » élabore un féminisme nouveau, radical, spectaculaire. C'est ainsi que naît Femen (« cuisse », en latin). Seins nus et couronnées de fleurs, campées sur des talons aiguilles, elles transforment leurs corps frêles en instruments d'expression idéologique grâce aux slogans et dessins portés sur leur peau. L'humour, la mise en scène, le courage physique et leur capacité à choquer sont leurs armes. En Ukraine d'abord, puis dans le monde entier, elles luttent pour la condition de la femme mais aussi contre la pauvreté, la discrimination, les dictatures, le diktat des religieux. En Italie, elles manifestent contre les agissements de Silvio Berlusconi, en France, déguisées en soubrettes, contre Dominique Strauss-Kahn. Les filles escaladent des clochers et des ambassades, font irruption dans des studios de télévision et des bureaux de vote. Alors qu'elles se radicalisent au cours des années, elles font toutes les quatre de la prison, sont poursuivies pour « hooliganisme » dans leur pays natal et sont interdites de séjour dans certains États. Mais grâce à une couverture médiatique extraordinaire, le mouvement fait des émules en France, en Allemagne et au Brésil. Le centre Femen France, nouvellement créé, se propose de former des activistes pour lancer d'autres actions de protestation dans le monde entier. Ce livre raconte à quatre voix l'histoire de ces néo-féministes, leur incroyable épopée, leurs ambitions pour les femmes.

03/2013

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Critique littéraire

Entre poésie et philosophie : l'oeuvre de Christian Bobin

Le choix de Christian Bobin, qu'il soit dans sa vie ou dans son écriture, c'est le minimal, le moindre, le pauvre : son écriture si singulière élimine le superflu et se réalise dans l'essentiel, l'humilité et la concision. Les mots deviennent de l'air. La fulgurance se lie à l'économie des mots. Bobin restitue sa pauvreté originelle à la parole, d'où son regard d'enfant sur le monde. Il exalte le langage commun à tous et se refuse d'écrire des phrases alambiquées et maniérées. L'écriture de Bobin est au service de ses aptitudes ; il souhaite bouleverser notre façon de voir, et dans un même mouvement, empoigner notre imagination pour l'obliger à observer la sincérité de ce qui nous entoure. Comme toute poésie ouverte sur le monde, ouverte à l'universel, celle de Christian Bobin nous parle de l'amour et de la mort, de la nuit et de la lumière, du désir et de l'absence, de l'abîme et du ciel. Peut-être le lecteur a-t-il perdu le goût et le sens de l'essentiel, pris par les rythmes d'une vie axée sur les "urgences", sans les haltes pascaliennes. Il semble que, dans tous les cas, Bobin veuille attirer notre attention sur le vrai, l'essentiel, le profond. Son oeuvre est une quête de la vérité et de l'authenticité ; il ne veut faire partie de ces écrivains qui "égarent". Le pacte de lecture qu'il propose à son lecteur : justesse, honnêteté, vérité mais légèreté. Bobin n'est pas un moraliste ; il exprime juste une idée qui n'est plus dans l'ère du temps : le primat du coeur et de l'âme sur le reste des choses. Le poète a la tâche immense et terrible de garder l'essence ; il faut ensuite la préserver, afin de l'offrir, lumineuse, au lecteur.

10/2015

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Ethnologie

Afrodescendances, cultures et citoyenneté

Etre afrodescendant et jouir de la pleine citoyenneté s'avère une question sensible partout dans le monde. Les demandes sociales des afrodescendants sont partout et renvoient à la reconnaissance, ce qui veut dire devenir pleinement sujet de droit sans nier pour autant la mémoire du passé et le rapport identitaire aux références et aux récits qui construisent les riches cultures élaborées par les afrodescendants, cela tant sur le plan local que sur le plan transnational, en même temps qu'à une demande d'engagement politique de la part des Etats qui doivent trouver des solutions aux problèmes collectifs des afrodescendants le plus souvent aux prises avec la pauvreté et un faible statut social. Il s'agit aussi, pour les Etats, de mettre en place des politiques diverses reliant plusieurs aspects de la vie sociale : politiques de lutte contre le racisme, politiques culturelles inclusives, politiques de la mémoire de l'esclavage et, bien sûr, politiques sociales avantageuses. Plusieurs questions se posent à nous, par exemple : les afrodescendants qui ne sont pas des élites politiques ou culturelles entretiennent-ils cette "mémoire de l'esclavage" ? Quels sont les groupes qui, au contraire, rejettent une telle mémoire ? De nombreux leaders politiques sont d'accord pour concentrer leurs réclamations de meilleures conditions de vie sur cette question de la pleine citoyenneté. En quoi cette question de la citoyenneté fait-elle ou non écho aux premiers intéressés, en l'occurrence ceux qui seraient susceptibles d'en bénéficier ? Comment relier citoyenneté et mémoire de l'esclavage, mais aussi références culturelles ancestrales, mémoire de l'Afrique et identité composite ? Quelles sont les stratégies politiques et culturelles mises en place par les afrodescendants pour relier mémoire de l'esclavage et luttes pour la citoyenneté ? Quelles sont les pratiques culturelles effectives des afrodescendants servant à reconstruire, directement ou indirectement, une citoyenneté par le bas ? Ce sont toutes ces questions, une à une ou interreliées, que ce livre permet d'ouvrir tout en offrant, sinon des réponses, tout au moins des repères et des voies de réflexion des plus fructueuses.

11/2013

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Sociologie

Féminin-masculin. Genre et agricultures familiales

Où en est-on aujourd'hui de la place des femmes, par rapport aux hommes, dans les agricultures familiales, dans les pays du Nord comme ceux du Sud ? Où sont les données quantitatives et comment les analyser ? Peu de publications en langue française répondent à ces questions. Pourtant, les Nations unies reconnaissent officiellement que l'égalité entre les femmes et les hommes, dans l'accès et le contrôle des ressources de production (l'accès à la terre et les services agricoles notamment), aurait un impact favorable sur la productivité agricole, la sécurité alimentaire et la pauvreté cela permettrait de répondre aux besoins nutritionnels de plus de 150 millions de personnes. S'adapter aux changements environnementaux oblige à s'interroger sur les apports des compétences et savoirs des femmes en agriculture. Les nouvelles attentes de consommation de biens alimentaires sains interrogent aussi la place des hommes et des femmes et la dynamique de leurs rapports. À partir d'études de terrain, menées dans des pays du Sud et du Nord, cet ouvrage analyse les agricultures familiales selon l'angle des relations féminin-masculin et des constructions sociales qui organisant ces rapports de pouvoir. Un collectif de scientifiques et d'acteurs du développement, liant recherche et recherche-action, ont mêlé leur plume pour proposer un autre regard sur le développement agricole et les agricultures du monde. Leurs textes nous questionnent à la fois sur la place des femmes et les rapports de genre en agriculture et sur l'efficience d'un dialogue entre la recherche et la recherche-action. Cet ouvrage s'adresse à des chercheurs et des enseignants en sciences sociales (économistes, sociologues, anthropologues, géographes) et aux acteurs engagés dans le monde du développement. Les étudiants en master du développement y trouveront une source d'enseignements en langue française. L'ouvrage pourra aussi intéresser toute personne curieuse de se documenter sur les rôles sociaux à l'origine des différentiations entre les femmes et les hommes dans le travail agricole.

05/2014

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Sciences de la terre et de la

Carbone des sols en Afrique. Impacts des usages des sols et des pratiques agricoles

Les sols sont une ressource essentielle à préserver pour la production d'aliments, de fibres, de biomasse, pour la filtration de l'eau, la préservation de la biodiversité et le stockage du carbone. En tant que réservoirs de carbone, les sols sont par ailleurs appelés à jouer un rôle primordial dans la lutte contre l'augmentation de la concentration de gaz à effet de serre. Ils sont ainsi au centre des objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies, notamment les ODD 2 "Faim zéro" , 13 "Lutte contre le changement climatique" , 15 "Vie terrestre" , 12 "Consommation et production responsables" ou encore 1 "Pas de pauvreté" . Cet ouvrage présente un état des lieux des sols africains dans toute leur diversité, mais au-delà, il documente les capacités de stockage de carbone selon les types de sols et leurs usages en Afrique. Il propose également des recommandations autour de l'acquisition et de l'interprétation des données, ainsi que des options pour préserver, voire augmenter les stocks de carbone dans les sols. Tous les chercheurs et acteurs du développement impliqués dans les recherches sur le rôle du carbone des sols sont concernés par cette synthèse collective. Fruit d'une collaboration entre chercheurs africains et européens, ce livre insiste sur la nécessité de prendre en compte la grande variété des contextes agricoles et forestiers africains pour améliorer nos connaissances sur les capacités de stockage de carbone des sols et lutter contre le changement climatique. Cet ouvrage est une contribution du réseau Carbone des sols pour une agriculture durable en Afrique (Casa). Les objectifs du réseau Casa s'inscrivent dans le cadre de l'Action commune de Koronivia pour l'Agriculture (Koronivia Joint Work on Agriculture, KJWA). Adoptée en 2017, lors de la 23e conférence des Parties (COP 23), la KJWA fournit un cadre pour renforcer la place de l'agriculture dans les discussions internationales sur le climat, à la fois pour son rôle dans la réduction de la concentration en gaz à effet de serre dans l'atmosphère et sa nécessaire adaptation face au changement climatique.

10/2020

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Sociologie

L'Etat face aux débordements du social au Maghreb. Formation, travail et protection sociale

Au Maghreb, sous l'empire de la renégociation de la dette publique et des injonctions des organismes internationaux, " l'Etat développeur " des lendemains de l'indépendance, tout à la fois moderniste, patrimonial et autoritaire, avait dû se faire " modeste " et en appeler au développement du secteur privé ainsi qu'à une implication renforcée de la " société civile ". Le succès n'a pas été au rendez-vous de ce tournant pris dans les années 1980. Bien plus, des inégalités sociales renforcées, des taux de chômage plus élevés, un système éducatif dévalorisé, une offre publique de soins dégradée ainsi que de nouvelles formes de pauvreté se sont conjugués pour mettre à mal un lien social déjà fragile. Parmi bien d'autres, des mouvements sociaux comme ceux des diplômés chômeurs ou les protestations récurrentes contre l'envolée des prix alimentaires, témoignent d'une angoisse individuelle et collective telle qu'elle s'est muée, par delà des calendriers spécifiques, en une priorité commune aux agendas politiques des trois pays du Maghreb : " sécuriser " la société en endiguant les " débordements " du social. C'est à déchiffrer ce moment particulier des mutations de l'action publique que s'attache ce livre. Ciblé sur trois activités principales - la formation, l'accès à l'emploi et la protection sociale -, l'ouvrage montre que la réforme de ces politiques se définit dans des configurations spécifiques, à la fois nationales et locales. Résolument comparatiste, la démarche s'intéresse d'abord aux trajectoires des " Etats sociaux maghrébins ", mises à l'épreuve des réformes actuelles et de mouvements protestataires. Puis, la réflexion se concentre sur les réajustements des politiques de formation et d'emploi. S'affichent les profonds déphasages entre les ambitions avancées aux débuts des années 2000 et les conditions sociales qui président, localement ou sectoriellement, à la construction des compétences professionnelles. Enfin s'échafaude une interrogation sur les devenirs des politiques sociales au Maghreb.

04/2010

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Actualité et médias

La révolution du bon sens. L'Afrique à l'heure de la maturité, du courage et de la responsabilité

Pourquoi l'Afrique est et reste encore la risée de tous et la dernière de la classe malgré ses immenses et innombrables richesses du sol et du sous-sol ? Comment avoir tout (pétrole, or, diamant, fer, zinc, cuivre, coltan, cours d'eau, espace cultivable, population jeune) et manquer presque de tout ? C'est la théorie des trois C. Dit autrement, quel est le vrai problème de l'Afrique : pauvreté ou exploitation, injustice ou ignorance, incapacité ou mauvaise gestion et distribution des richesses ? Pourquoi l'Afrique est-elle devenue le carrefour de toutes les pandémies : guerre, faim, soif, Ébola, sida ? Que manque-t-il réellement à l'Afrique ? L'argent manque-t-il à l'Afrique ? À l'Afrique manquent des compétences, l'amour et la passion pour le continent, le sens de l'histoire ? Comment sortir l'Afrique de la minorité à un moment historique « zéro polaire » ? Quels sont les défis à relever pour l'avènement de la « révolution du bon sens » ? C'est à toutes ces questions et à bien d'autres qu'il serait long d'énumérer ici que ce livre essaie de répondre. Mais, par où commencer ? Par l'école, répond l'auteur. Il faut enseigner au monde et à l'Afrique qu'à une question sociale il faut une réponse sociale, et à une question d'ordre politique doit correspondre une réponse d'ordre politique, à une question culturelle ou économique il faut une réponse culturelle ou économique. Pour que l'émergence de l'Afrique devienne une réalité et passe du plan théorique et rhétorique à celui historique et pratique, l'auteur propose une voie : La révolution du bon sens. Pour que cela advienne, l'auteur propose une autre théorie, celle des trois P. Plutôt que d'un cri de révolte, il invite son peuple à se réveiller et à se lever, pour éviter un suicide continental. Du coup le mot d'ordre est donné : spiritualité de la lutte, culture de l'indignation, refus de la complicité, éthique de la responsabilité...

03/2015

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Musique, danse

Galina. Histoire russe

Il est rare de voir paraître une autobiographie qui ne se contente pas de faire revivre les péripéties d'une vie passionnante, mais parvient en outre à capturer l'essence d'un temps et d'un lieu. Conteuse née, Galina Vichnevskaïa relate comment elle est parvenue à sortir de l'extrême pauvreté dans laquelle se sont passées son enfance et sa jeunesse, pour devenir la plus célèbre diva de la scène lyrique soviétique. Elle fait bien plus, cependant, que de nous raconter sa vie. Elle nous présente aussi, en témoin direct, l'histoire soviétique avec, pour commencer, une puissante évocation de la vie quotidienne sous Staline : la sordide misère qui règne dans les villes, les purges, puis le blocus de Leningrad par les Allemands, la famine mais également Staline lui-même. Plus tard, quand sa carrière prendra son essor, elle sera courtisée par Boulganine, elle épousera Rostropovitch, fera la connaissance de Brejnev, s'opposera à Evtouchenko et soutiendra Soljenitsyne, tandis que Chostakovitch et Akhmatova l'immortaliseront dans leurs oeuvres. En 1974, après avoir été victimes pendant plusieurs années des brimades des autorités soviétiques, Galina Vichnevskaïa et son mari, le violoncelliste et chef d'orchestre, Mstislav Rostropovitch, quittent l'Union soviétique, avec la bénédiction du pouvoir, pour deux années de "voyages à des fins artistiques". Quatre ans plus tard, un décret du Comité Central fait savoir que les deux grands musiciens sont privés de leur citoyenneté pour "s'être livrés à des activités antisoviétiques". Ils n'ont plus le droit de rentrer dans leur pays. Galina nous dépeint un univers artistique placé sous l'étroite surveillance du KGB et contrôlé par le Parti, et elle retrace la désillusion croissante qui les a poussés, Rostropovitch et elle, à quitter cette Russie qu'ils aiment tant. Son histoire est une histoire de Russie, une histoire d'art et d'amour, de privations et de succès.

10/1985

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Poésie

Patrice Cauda, Je suis un cri

De tant de douleur comment faire une vie ? interroge, non seulement Patrice Cauda, mais son oeuvre entière. Le 9 juin 1944, à Tulle, quatre-vingt-dix-neuf hommes de dix-sept à quarante-deux ans sont pendus par les nazis aux balcons et aux réverbères de la ville sous les yeux de la population : Il ne reste qu'une pierre à leur bouche tordue, écrit Patrice Cauda, qui est un rescapé des massacres. Orphelin élevé dans la chaleur humaine, mais dans la pauvreté, la misère, prolétaire n'ayant quasiment pas été scolarisé, misérable, dénué de formation et de culture : Patrice, poète et homme du peuple, s'est forgé en tant qu'autodidacte et sera ouvrier dans une usine à douze ans, garçon de café, préposé au vestiaire dans vingt caravansérails de la Côte d'Argent ou d'Azur, d'Avignon ou de Paris, barman au "Chat qui pêche" et dans bien d'autres endroits, représentant des éditions Pauvert... Et c'est ce Cauda-là et la vérité inédite de sa poésie qui séduisent Henri Rode et les Hommes sans Epaules, mais aussi Alain Borne, Lucien Becker, René Char, Louis Aragon et bien d'autres. Jean Breton n'a pas écrit en vain, à propos du poète de "La mère défigurée" : "Ces poèmes demeurent un monument d'émotion que peu de poètes - à part Rilke ou, près de nous Renée Brock - ont pu en hauteur égaler... Il s'agit pour moi de l'un des plus beaux poèmes du demi-siècle écoulé". C'est toute sa vie, son métier ingrat à venir, ses rêves mêmes, que Patrice Cauda engage dans l'éblouissement de la page blanche : Le sang du rêve a tous les droits - quand l'or irise les épines. La douleur chemine sous la peau du poète ; elle creuse et s'élargit ; elle semble ne pas avoir de frontières : Je suis un cri qui marche.

04/2018

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Histoire de France

Un département de l’arrière. Les Alpes-Maritimes durant la Grande Guerre 1914-1918

Durant la Grande Guerre, les Alpes-Maritimes, éloignées du front, furent épargnées par les combats. Mais, si les sanglantes batailles demeurèrent une réalité lointaine, d'autres épreuves se révélèrent terriblement présentes. Le contexte guerrier était attesté à chaque instant par la présence des blessés et des réfugiés civils repliés dans les grands hôtels, par l'effondrement du tourisme, principale ressource de la région, par les incessantes pénuries, les spectaculaires hausses de prix, donc l'aggravation de la pauvreté. La guerre souligna la vulnérabilité économique des Alpes-Maritimes. En effet, ce département, situé aux marges du pays, dépendant des importations pour l'énergie, le ravitaillement et beaucoup de produits manufacturés, souffrit durement de la fréquente interruption des transports. La population, marquée par l'angoisse qu'engendraient la longueur et l'incertitude des combats, mécontente des difficultés de la vie quotidienne, fit souvent preuve de nervosité, parfois de colère. Le littoral urbanisé des Alpes-Maritimes pâtit davantage des pénuries alimentaires et énergétiques que le haut pays rural, plus adaptable à une vie autarcique. Le littoral fut davantage atteint par les désordres sociaux, délinquance juvénile en forte augmentation, prostitution, mendicité. Mais les villes et les campagnes furent rapprochées par un facteur puissant : les inquiétudes sur le sort des hommes partis au front ou prisonniers, l'appréhension de recevoir une funeste nouvelle. L'anxiété et parfois l'expérience de la mort jouèrent un rôle unificateur considérable dans la société. Tout au long du conflit, l'opinion publique se manifesta avec force, aussi bien dans l'expression de l'anti-germanisme que dans la critique à l'égard des commerçants, des élus locaux, des responsables politiques les plus éminents comme le montra, entre autres, l'affaire du XVe corps. Mais, en dépit des épreuves et de l'ébranlement de nombreuses certitudes, l'adhésion au régime et à ses valeurs fondamentales, de même que l'appartenance d'un jeune département à la nation française ne furent jamais remis en cause.

09/2018

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Policiers

Une trilogie noire. Le meurtre de Suzy Pommier ; Un raskolnikoff ; La toque de Breitschwanz

Le Meurtre de Suzy Pommier. Durant la projection de son nouveau film, la jeune et ravissante vedette de cinéma, la prometteuse Suzy Pommier, s'éclipse. Les spectateurs restent pantois car, à la fin, cette dernière meurt étranglée par son amant dans la baignoire au cours d'une scène d'une rare violence. Dérangeant certes, mais le mauvais jeu de son partenaire demeure encore plus outrageant. On pourrait en rester là sauf que le lendemain matin, on découvre l'actrice, chez elle, étranglée... dans sa baignoire ! Toute l'intrigue, ficelée de main de maître, entreprend de nous conduire rapidement vers le meurtrier. Ce serait sans compter sur un jeune inspecteur Hector Mancelle qui bravant sa hiérarchie, va finir par obtenir, à force d'obstination lucide, les aveux du véritable assassin. Emmanuel Bove possède la subtilité d'entraîner son lecteur en des méandres apparemment indistincts forgeant par la suite un discernement sans appel. Raskolnikoff. Comme une sorte d'hommage à Dostoïevski ouvrant la porte à la dubitativité... La Toque de Breitschwanz Ou autrement dit une voie toute tracée à des personnages oscillant entre pauvreté et richesse tels les protagonistes de ce roman policier signé en 1933 sous le pseudonyme de Pierre Dugast, roman subodorant des accents freudiens question sexualité et papier monnaie, deux obsessions au demeurant quotidiennes et planétairement partagées... Le cadavre d'une femme - disparue et recherchée - enterrée dans le jardin d'un pavillon de banlieue ouvre le bal aux investigations les plus fouillées nous emportant en une valse de découvertes toutes plus incroyables les unes que les autres sauf lorsque l'on connaît l'essence psychologique des ambitieux et celle plus enfouie des amours foudroyées. A travers un Paris bien défini tel le puzzle de la vie, le commissaire Croiserel (serait-ce un nom révélateur ?) s'adonne corps et âme afin de dévoiler les coupables - toujours au 36 quai des Orfèvres - à la manière d'un Hercule Poirot prenant le ton d'un Jules Maigret.

08/2018

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Sciences politiques

Les enfants de la guerre

Les enfants-de-la-guerre Docteur Bernard Benedetti. Me ? decin fondateur de me ? decin du monde corse apre`s avoir effectue ? de nombreuses missions partout ou des conflits par la folie meurtrie`re et fe ? roce perse ? cutait les peuples. D'Afghanistan au Kosovo de la Roumanie l'Albanie de l'Iran et l'Irak au Kurdistan Turc, partout dans le monde ou la pauvrete ? , l'absence de soins, les famines et toutes formes de violences qui tuent sans te ? moins, il est alle ? soigner te ? moigner, crier son indignation et pratiquer l'inge ? rence humanitaire sans retenu. Apre`s une enfance meurtrie par des blessures et un statut de victime de guerre, apre`s une jeunesse trompe ? e par une lutte de libe ? ration nationale en Corse, mal de ? finie et pre ? texte a` toutes les violences en re ? ponses a` celles de l'e ? tat tout vous sera conte ? sans concession "En venant au Kosovo, je n'ignorais pas que j'allais au devant d'une ferme opposition des autorite ? s serbes, a` me laisser travailler. Nous n'en e ? tions qu'a` la premie`re phase. Leur attitude, violente, me confortait dans l'ide ? e que je devais continuer. J'avais en partie pre ? vu ce qui allait arriver par la suite. Il me fallait rapidement rassembler des preuves. Il fallait que je rencontre le plus d'intoxique ? s pre ? sume ? s, possibles. En Me ? decin habitue ? , aux missions difficiles, j'anticipais pour re ? pondre aux obstacles, pour ne pas avoir a` renoncer. Je m'e ? tais donc e ? quipe ? de mate ? riel pour effectuer diffe ? rents pre ? le`vements, dont le sang, divers papiers, des e ? tiquettes etc... Le tout dissimule ? contre ma peau. Je portais a` cet effet, sous mes ve^tements, la ceinture que portaient les moudjahidines, laquelle avait des loges pour les chargeurs des Kalachnikov".

09/2017

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Sociologie

Individu humain, être social au Burkina Faso

"Il n'y a pas cent socialismes comme on le dit volontiers", tempêtait le poète romantique Hugo, "il y en a deux : le mauvais et le bon". Sur le bon socialisme, il pouvait se montrer hésitant, jamais sur la définition du mauvais. Le psychiatre burkinabè Zézouma Sanou, dans ses commentaires marxistes et psychanalytiques issus de sa longue pratique médicale sur le terrain, ne s'est jamais trompé sur les définitions du mauvais ou du bon socialisme même et surtout dans ses rares écrits. Individu humain, être social au Burkina Faso est l'un de ses ouvrages, rédigé autour de sa synthèse originale entre l'Afrique de l'Ouest et l'Occident, mais également entre le marxisme et la psychanalyse. Cet homme, d'une culture scientifique et politique inégalable, est toujours allé à la source du savoir. A travers ce livre, vous accepterez l'idée de penser que l'individu humain, de toutes les couleurs, est bien un être social fruit de ses propres oeuvres et des qualités de l'environnement culturel et social dans lequel il a vécu. L'auteur, de la qualité d'un Frantz Fanon (1925-1961) ou encore d'un Octave Mannoni (1899-1989), était aussi un homme intègre et sa distinction ne s'est jamais reposée sur un quelconque privilège social. Il a fait partie de ces rares hommes courageux et pugnaces, incapables de bassesse et de compromission. Ce militant marxiste humaniste a toujours été conscient de son rôle intégré dans l'évolution de l'humanité et la réalité économique et culturelle de son continent. "Le psychiatre travaille dans son milieu social comme l'ouvrier ou le paysan", affirmait-il. Après son départ, la situation des peuples dans le monde et particulièrement en Afrique continue à se caractériser par une grande pauvreté matérielle, morale et psychologique. Cette situation impose la lutte comme seule issue et ce combat n'est pas fini.

03/2017

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Littérature française

Romans

Conteur exceptionnel pétri de la tradition orale de son enfance marocaine, Tahar Ben Jelloun joue de la fuite de la cruelle réalité vers les rêves qui la rendent supportable. Ainsi ses romans sont-ils tissés de nombreuses voix qui se répondent ou se heurtent en quête d'une identité multiple : le Maroc des origines, l'arabe langue maternelle, le français choisi pour l'oeuvre littéraire. Si ses personnages sont si vivants, si incarnés, c'est qu'il les a empruntés à son univers le plus proche – oncles et tantes, cousins et cousines. Au fil des onze romans réunis dans ce Quarto, ils dessinent aussi le portrait d'un des acteurs principaux, le Maroc depuis les années soixante, le pays qu'il lui a fallu fuir pour ses crimes d'Etat, fuir une pauvreté telle que ses enfants désespérés sont prêts à tout pour immigrer. Dix-neuf mois de rééducation disciplinaire dans un camp militaire puis l'islamisation de la philosophie qu'il enseignait au lycée lui ont fait choisir la France où il a obtenu un doctorat de psychiatrie sociale. Il n'a cessé de militer pour l'alphabétisation des immigrés, contribuant à lever le silence qui pesait, tant sur la fracture culturelle que sur les problèmes d'intégration. Le pays natal, la liberté, la femme qui en est souvent si cruellement privée, l'immigration hantent ces romans publiés entre 1973 et 2016. Son premier maître en écriture, son premier lecteur, a été Jean Genet, un guide sévère auquel il reste fidèle : "Quand tu commences à écrire, me disait-il, sache qu'il y aura un lecteur qui te tiendra la main, si ce que tu écris ne l'intéresse pas, il retirera sa main et tu te retrouveras sans lecteur. Donc, il faut toujours penser à cet homme ou femme qui a pris la peine d'acheter ton livre pour le lire."

03/2017

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Photographie

Africa. Edition français-anglais-allemand

Sebastião Salgado est l'un des photojournalistes les plus respectés encore en activité. Sa réputation se fonde depuis des décennies sur un dévouement à l'égard des peuples déshérités et affligés dont il témoigne à travers des clichés puissants en noir et blanc, pris dans des endroits du monde où rare sont ceux qui osent s'aventurer. Bien qu'il ait sillonné l'Amérique du Sud et l'ensemble de la planète, son travail s'est largement porté sur l'Afrique qu'il photographie depuis 30 ans au cours de plus de 40 reportages. Des tribus dinkas dans le sud du Soudan et du peuple himba en Namibie aux gorilles et à la région volcanique des Grands Lacs, sans oublier les réfugiés qui hantent le continent, Salgado nous montre toutes les facettes de l'Afrique d'aujourd'hui. Qu'il témoigne des réfugiés ou des immenses paysages, Salgado sait parfaitement comment saisir l'essence d'un moment pour que, face à ses images, le spectateur y soit involontairement inclus. Ses clichés nous enseignent habilement les conséquences de la guerre, de la pauvreté, de la famine et des conditions climatiques hostiles. Les photographies prises par Salgado en Afrique et réunies dans cet ouvrage sont classées en trois parties. La première se concentre sur le sud du continent (Mozambique, Malawi, Angola, Zimbabwe, Afrique du Sud, Namibie), la deuxième sur la région des Grands Lacs (Congo, Rwanda, Burundi, Ouganda, Tanzanie, Kenya) et la troisième sur la région sub-saharienne (Burkina Faso, Mali, Soudan, Tchad, Mauritanie, Sénégal et Ethiopie). Les textes ont été écrits par la célèbre romancière Mia Couto, originaire du Mozambique. Elle décrit comment l'Afrique contemporaine illustre les effets de la colonisation et les conséquences des crises économiques, sociales et environnementales. Ce livre spectaculaire n'est pas seulement un document fondamental sur l'Afrique, il est aussi et surtout un hommage à un continent, à son histoire, ses peuples et ses phénomènes naturels.

04/2015

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Policiers

Alibis N° 52

L'automne est sous le signe du voyage. Jean Charbonneau, auteur du très remarqué « Tout homme rêve d'être un gangster », nous fait vivre le choc culturel d'un jeune québécois d'origine italienne « obligé » d'aller en Italie pour y porter les cendres de sa grand-mère : il y découvrira une famille aux méthodes et activités des plus douteuses… François Leblanc nous ramène au Québec avec « Et tout s'éteint » : un instantané de la vie banale de petites gens qui assistent à un crime peu ordinaire. Direction le Mexique avec « Pourquoi se battent les chiens », de Camille Bouchard, qui, une fois de plus, fouille les côtés les plus sombres de ce pays : violence, pauvreté, corruption et crime impuni. Un texte très puissant. Du côté des essais, en plus des conseils avisés de nos critiques spécialistes, un article plutôt original qui compare la réalité historique du « Cas Richard III » versus ses représentations littéraires. Enfin, une entrevue avec Maxime Houde, considéré comme l'auteur du Montréal des années quarante : dépaysement garanti, avec son détective Stan Coveleski. Un numéro sous le signe de l'international. Alibis, dont le premier numéro a été lancé en novembre 2001, est la première et la seule revue québécoise professionnelle entièrement consacrée à la littérature policière, au mystère, au noir et au thriller. La revue est trimestrielle et essentiellement axée sur des contenus québécois originaux pour ce qui est des fictions. Les articles y sont spécialisés, et variés : on y trouve autant des entrevues originales d'auteurs (québécois et étrangers), des articles sur les divers corps de métiers au sein de la police (profileurs, artistes judiciaires, enquêteurs spécialisés), des essais sur l'histoire du roman policier (au Québec et ailleurs), et des essais sur les liens étroits entre la fiction et la réalité. Ces articles sont représentatifs d'un genre littéraire populaire et moderne, qui ne cesse d'attirer de nouveaux lecteurs.

04/2015

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Montagne

Les sommets sont à tous !. Partager la montagne avec les plus pauvres

Emmener les plus pauvres découvrir les beautés de la montagne parce qu'on a tous droit au loisir : c'est le postulat de l'association 82-4000 et c'est l'histoire, belle et forte, que conte ce livre... Nous les croisons tous les jours. Les oubliés, ceux qui vivent dans leur voiture ou sous un carton, ceux qui ont grandi sur les terrains vagues qui bordent les villes. Ceux que l'on appelle parfois "les invisibles". Ceux qui sont dans la très grande pauvreté et dont la préoccupation principale est de se nourrir et de se loger dignement. Un homme a un jour décidé que ces gens-là aussi, et même peut-être surtout, avaient le droit au loisir, à la beauté inouïe de la montagne. Cet homme, c'est Hugues Chardonnet, guide de haute montagne, diacre, ancien journaliste, médecin. Parce que, comme le dit le titre, les sommets sont à tous ! Hugues Chardonnet crée alors, avec des guides et alpinistes, 82-4000 Solidaires. C'était il y a dix ans. L'association 82-4000 Solidaires emmène les gens qui le souhaitent à la découverte de l'alpinisme. Les volontaires, rencontrés par le biais d'autres associations telle ATD Quart Monde, sont accompagnés lors de plusieurs séjours par des guides de haute montagne bénévoles. Et après ? Pas de miracle à la clé, mais pour certains un catalyseur, un détonateur qui enclenche une dynamique du changement. Et pour chacun, cette découverte de la haute montagne aura été une source de courage essentielle, qui leur aura permis de retrouver le chemin de la dignité, de surmonter ses peurs et de vivre une parenthèse nécessaire. Parce que les valeurs de la montagne peuvent être transposées sur tous les terrains. Ce livre raconte l'histoire, le combat de cet humaniste qu'est Hugues Chardonnet. Au-delà, c'est un livre chorale qui donne la parole à ces invisibles, qui met en lumière ceux qui restent dans l'ombre. C'est un livre beau, fort, ancré dans la réalité mais résolument optimiste.

09/2022

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Littérature chinoise

Illustres contes illustrés de l’île aux eaux tumultueuses

Premier livre d'une série de trois envisagés à La Barque - les deux autres étant "Le dossier Bulin" (1983) et "Mercure" (1988) -, "Illustres contes illustrés de l'île aux eaux tumultueuses "est le plus tardif de Gu Cheng (1956-1993), poète chinois des plus inventifs, extrêmes, surprenants et doués de la seconde moitié du xxe siècle. Ce livre mêle la comptine, le conte philosophique taoïste, la gatha zen, le pamphlet et des dessins improvisés au stylo réalisés en 1990, entre les mois de juillet et de septembre, le tout en un maelström poétique inédit en sa forme. Chaque texte est d'une concision extrême. Le rythme est celui, rapide, des textes anciens. Le ton en est enfantin, drôle, libre. Il s'agit d'amuser bien qu'ils témoignent des tragédies qui se jouent alors : son amour avec Xie Ye, la faim et la nourriture, la pauvreté, la lutte organique entre l'esprit et la matière... Il s'agit de créer une oeuvre nouvelle, un genre nouveau. Ainsi résuma-t-il le genre de ces textes : "Je les ai écrits en chinois classique, et à ceci sont venus s'ajouter des contes humoristiques. C'est une chose qui m'a amusé". - Deux registres de langue sont ainsi convoqués à la perfection : le chinois classique, souvent rimé et rythmé même s'agissant de prose, et un langage propre au conte traditionnel populaire huaben. Gu Cheng emmenant ainsi ses lecteurs dans un espace imaginaire. C'est une période où Gu Cheng s'adonne totalement et avec passion à ses expériences de vie sur l'île néo-zélandaise Waiheke, à une vingtaine de kilomètres d'Auckland - en maori, Waiheke signifiant précisément "île aux eaux tumultueuses" . Outre ici la singularité du texte du poète chinois Gu Cheng encore peu traduit en France, c'est aussi pour nous l'occasion de faire connaître au lectorat français son oeuvre pictographique-picturale, oeuvre telle d'un artiste total, en quête de liberté dans un art séculaire dont il maîtrisait les codes, se trouvant être aussi un excellent calligraphe.

01/2023

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Théologie

Ecologie intégrale. 25 ans après l'Appel de Klingenthal

C'est en 1995 qu'est lancé l'Appel de Klingenthal face aux défis de la sauvegarde de la planète, à la suite de plusieurs rencontres scientifiques, pluridisciplinaires et interreligieuses autour de l'eau, de l'air, de la terre, de la forêt et de la biodiversité. A la veille de la COP21, la publication en 2015 de la lettre du pape François Laudato Si' a été d'un grand retentissement. Une journée d'étude universitaire s'est intéressée à cette histoire et a interrogé notre actualité en particulier par les principes de bien commun, de destination commune des biens, d'option préférentielle pour les pauvres, de subsidiarité, de solidarité et désormais " d'écologie intégrale " dans le cadre de la construction européenne et particulièrement au regard de l'économie, de la pauvreté, des nouveaux modes de management et de l'apport des Eglises chrétiennes. L'ouvrage se structure en deux grandes parties : " De l'Appel de Klingenthal à l'encyclique Laudato Si' (1995-2005) " et " L'écologie intégrale depuis Laudato Si' ". La première partie est scindée en deux chapitres décrivant successivement le processus historique de l'Appel de Klingenthal et les engagements et les réflexions des Eglises sur les questions écologiques. La deuxième partie, plus prospective, se subdivise également en deux chapitres envisageant l'écologie intégrale comme sauvegarde de la maison commune (selon les expressions du pape François) et la réflexion qui stimule les engagements dans le monde économique et le monde ecclésial. Une conclusion en guise d'ouverture clôt l'ensemble de ce corpus qui est complété par les textes utilisés au cours du temps de méditation qui a conclu la journée, ainsi que des annexes composées des différents Appels de Klingenthal, d'une chronologie de quelques temps forts de la longue marche vers l'écologie des chrétiens surtout catholiques notamment en France, et de quelques photos prises durant la journée (conférenciers, animateurs et assistance).

05/2021

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Généralités

Banque mondiale. Une histoire critique

Ce livre donne les clés pour répondre à une série de questions concernant cette institution mondiale. La Banque mondiale cherche-t-elle à combattre la pauvreté dans le monde ? Quel est le bilan de son action qui s'étend sur plus de sept décennies ? Qui dirige la Banque mondiale et comment fonctionne celle-ci ? Quels sont ses rapports avec les grandes puissances et en particulier avec les Etats-Unis ? Quelles relations entretient-elle avec d'autres grandes institutions internationales comme l'ONU, le FMI, l'OMC ? Pourquoi les politiques qu'elle recommande ne garantissent pas aux populations la satisfaction de leurs besoins fondamentaux et de leurs droits ? Pourquoi la Banque mondiale soutient-elle des régimes dictatoriaux ? Pourquoi intervient-elle pour déstabiliser ou aider à renverser des gouvernements qui cherchent une voie originale ? Pourquoi affirme-t-elle qu'une montée des inégalités est nécessaire au développement ?? Pourquoi affirme-t-elle que les pays du Sud doivent s'endetter pour se développer ? A-t-elle une responsabilité dans l'éclatement des crises de la dette des pays en développement ? Quel est l'impact de son action sur la sécurité alimentaire, sur l'environnement, sur la santé publique, sur les femmes, sur ceux et celles qui vivent de leur travail ? Ce livre adopte une démarche chronologique pour analyser la Banque mondiale des origines à 2021. Un soin particulier est apporté à situer la politique de la Banque mondiale dans son contexte politique et géostratégique. En outre, huit études de pays viennent illustrer la politique de la Banque mondiale, ses mécanismes et ses conséquences : les Philippines, la Turquie, l'Indonésie, la Corée du Sud, le Mexique, l'Equateur, le Rwanda et le ­Timor oriental. Le livre, écrit dans un langage limpide, est agrémenté de cartes, de tableaux et graphiques. On y trouve également une fiche signalétique détaillant l'organigramme du groupe Banque mondiale et du FMI, ainsi qu'un index des principaux noms cités et un glossaire.

01/2022

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Histoire de la population

l’émigration basque et béarnaise en Amérique. Histoires familiales en construction

L'Argentine a été la destination de dizaines de milliers de Pyrénéens dont les historiens retrouvent des traces grâce aux registres des agents d'émigration installés au Pays Basque ou en Béarn. Arrivés à bon port, les immigrés ont consacré de longues heures à décrire aux familles restées en Europe, la nouvelle vie dans la Pampa. Les lettres rédigées sur de modestes bouts de papier, ont été gardées comme des trésors pendant des décennies. Les feuillets jaunis transcrits du village d'Ordiarp ou du bourg de Lucq sont ainsi des exemples des correspondances oubliées dans les greniers que les chercheurs décryptent. Comme le montrent la dizaine d'auteurs du livre dirigé par Isabelle Tauzin-Castellanos et Benat Cuburu-Ithorotz, les réseaux informels, les liens de parenté et de cousinage ont favorisé les départs qui concernaient aussi bien des professionnels aguerris comme les travailleurs des métiers du cuir, que des jeunes femmes en quête d'une liberté, loin de la ferme ancestrale. Pour celles qui ont à peine fréquenté les bancs de l'école, "L'amerique" est promesse d'indépendance au nord comme au sud du continent. Le Nouveau Monde a inspiré d'autres fois la mélancolie des poètes de la diaspora basque chantres d'une terre natale bienheureuse, où la pauvreté était compensée par la solidarité. Aujourd'hui, les associations de descendants d'émigrés se sont développées en Béarn, au Pays basque ou dans les autres territoires comme la Corse, les Alpes, l'Aveyron ou l'Alsace, avec une forte émigration au XIXe siècle. Ces groupements bénévoles, consacrés à la généalogie, ont acquis une solide expérience et apportent de précieux conseils pour tisser les liens et entreprendre ensuite le grand voyage dont rêvent les descendants des deux côtés de l'Atlantique. Les auteurs de L'émigration basque et béarnaise en Amérique : histoires familiales en construction, espèrent que la lecture des différents chapitres de ce livre aidera à franchir le pas pour retrouver les lointains cousins et recomposer la mosaïque des histoires familiales transatlantiques

01/2023

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Ethnologie et anthropologie

Le pouvoir des mains invisibles. Faire et défaire le capitalisme au Mexique

" Avant c'était El Progreso aujourd'hui c'est El Pobrezo ", me dit l'un de mes interlocuteurs, jouant des mots progrès et pauvreté Dans ce village reculé du Mexique, nommé " Le Progrès ", les plantations de café à l'abandon ne sont plus que le symbole d'une époque révolue, celle où l'économie tournait autour de la terre Ce qui saute désormais aux yeux, c'est la présence massive d'institutions financières, offrant des crédits à des populations précarisées par des décennies de politiques néolibérales Leur présence témoigne plus largement de l'extension des frontières de la finance vers des lieux jadis périphériques Pourtant, ces flux financiers qui inondent désormais la région ne circulent pas dans le vide En étant utilisés par les populations, ils s'engouffrent dans les méandres de relations sociales complexes, répondant à des manières autres de comprendre ce qui fonde la valeur d'un individu et sa place dans le collectif En suivant ces usages de l'argent, le livre démontre le rôle central joué par les acteurs intermédiaires qui, des agents de crédit aux leaders locaux, font la traduction entre, d'une part, la rationalité imprimée par les institutions financières et, d'autre part, les dynamiques sociales, politiques, économiques et écologiques qui leur préexistent localement Dans les plis de ces enchevêtrements, on voit se dessiner une société rurale en pleine mutation, où les rapports de pouvoir jadis articulés autour de la terre se transforment et où des formes de vivre ensemble tentent de subsister Sur base d'une enquête ethnographique étalée sur plusieurs années, le livre prend donc le contrepoint des macro récits sur le capitalisme pour documenter les effets qu'il génère in situ Loin d'être une force homogène, se produisant de manière automatique, il dépend du travail réalisé par une série de mains invisibles pour se réaliser concrètement Dans ces entre deux, le capitalisme en apparence si évident se teinte de nuances multiples C'est là aussi qu'il est potentiellement le plus vulnérable

01/2024

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Non classé

Mali - les defis du terrorisme en afrique

Sur l'ensemble du continent africain, si le terrorisme est une réalité qui menace gravement la paix et la sécurité des populations, c'est aussi un phénomène qui met en lumière la vulnérabilité des Etats. Pour la plupart, leurs frontières ont été tracées par les anciennes puissances européennes colonisatrices et ils peinent encore à imposer leur autorité sur toute l'étendue de leurs territoires. Les structures étatiques du continent paraissent bien fragiles et ces failles se révèlent saillantes lorsqu'il s'agit de trouver des solutions cohérentes et pérennes face au danger terroriste. Que ce soit au niveau national, régional ou continental, il faut de nouvelles stratégies politiques, des réformes institutionnelles et une réorganisation globale. Le Mali illustre avec force cette situation de déséquilibre. Fragilisé par une crise multidimensionnelle depuis 2012, la souveraineté du pays est sérieusement menacée par les groupes terroristes qui s'appuient sur le terreau fertile de l'insécurité et de la pauvreté. Les dirigeants qui tentent d'adopter des mesures efficaces, notamment juridiques et militaires, échouent souvent à les rendre opérationnels. Ils doivent s'en remettre alors aux organismes internationaux, voire aux interventions extérieures. Par le biais du cas malien, révélateur et symptomatique, le colonel Alpha Yaya Sangaré, docteur en sciences-politiques soulèvent les problématiques essentielles du continent. Mêlant son expérience d'homme de terrain à la hauteur de vue du chercheur en science politique, formé à l'université Cheikh Anta Diop de Dakar, l'auteur offre un regard pertinent et sans concession en deux temps : il fait d'abord le bilan contrasté de la lutte antiterroriste africaine puis dessine les pistes d'un avenir plus serein. Cet ouvrage, dans lequel sont passées en revue toutes les problématiques du fléau terroriste, met en route une réflexion large pour l'Afrique, depuis l'Afrique ; une nouvelle donne stratégique, une vision politique courageuse et une mobilisation intellectuelle à la hauteur des défis que le continent se doit de relever.

12/2023

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Sociologie

Pour une pensée systémique

Un classique enfin traduit en français : après Les Limites à la croissance (dans un monde fini), Donella Meadows nous initie à la pensée systémique. Un outil indispensable pour répondre aux nombreux défis environnementaux, politiques, économiques et sociaux actuels. Livre concis et crucial, Pour une pensée systémique offre un aperçu de la résolution de problèmes à des échelles allant du niveau personnel au niveau mondial. Ecrit par Donella Meadows entre 1972 et 1993 et édité en 2008 par le Sustainability Institute, cet ouvrage extrait la pensée systémique du domaine informatique et mathématique pour la rendre tangible et concrète. En effet, certains des plus grands problèmes auxquels le monde est confronté - la guerre, la faim, la pauvreté et la dégradation de l'environnement - sont essentiellement dus à des défaillances de systèmes. Ils ne peuvent être résolus en se préoccupant d'une pièce isolément des autres, car même des détails apparemment mineurs ont le pouvoir de saper les meilleurs efforts d'une pensée trop étroite, "en silo" . Il s'agit au contraire de prendre en compte la totalité des faits d'un système complexe, en tant que parties intégrantes d'un ensemble dont les différentes composantes sont dans une relation d'interdépendance. A l'aide d'exemples simples, et non sans humour, Donella Meadows rend accessibles des concepts aussi complexes que "boucle de rétroaction" ou "équilibre dynamique" . Mais si elle présente les outils de la pensée systémique, dont les moyens de réparer les systèmes dysfonctionnels, elle rappelle aussi au lecteur de prêter attention à ce qui est important, et pas seulement à ce qui est quantifiable, de rester humble et de continuer à apprendre. Dans un monde de plus en plus compliqué et interdépendant, Pour une pensée systémique aide à éviter la confusion et l'impuissance, première étape vers la recherche de solutions proactives et efficaces. Avec une préface inédite de Dennis Meadows Postfaces de Bruno Lhoste et Baptiste Perrissin-Fabert Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Marianne Bouvier

01/2023

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Histoire internationale

Le Cameroun. Jardin sacré de la débrouillardise

Au Cameroun, la population fait montre d'un esprit de débrouillardise à toute épreuve. Dans ce pays, où trouver un emploi dans la fonction publique ou dans le secteur d'économie moderne privé relève de l'exploit, et où la pauvreté persiste et signe, des millions de citadins et de ruraux se démènent comme de beaux diables pour tirer leur épingle du jeu. Ils sont contraints, par la force des choses, à se battre bec et ongles pour assurer leur survie avec comme principale solution, la débrouillardise à la camerounaise, c'est-à-dire la quête effrénée d'opportunités, bonnes ou mauvaises. Dos au mur, chefs de famille, femmes, jeunes, adultes, analphabètes et diplômés tentent de "se forger" une source de revenu, de construire un toit, de manger, de trouver de l'eau, de se déplacer, de s'instruire, de se soigner, etc. Même, certaines catégories sociales qu'on aurait crues à l'abri du besoin, comme les enseignants, les employés de banque, les douaniers, les forces de l'ordre et autres fonctionnaires doivent pratiquer une seconde activité ou user de basses manoeuvres, voire d'expédients, pour arriver à leurs fins. Le Cameroun émergent, dont le pouvoir en place situe l'avènement à l'horizon 2035, ne sera pas, que l'on sache, un pays encore soumis à l'emprise voire au règne d'une débrouillardise sans bornes. Son avenir économique ne peut pas se construire sur l'empressement chaleureux et bavard des vendeurs à la sauvette dans les rues, les acrobaties des "mototaxistes" dans la circulation urbaine, les manèges des prostituées le long des trottoirs, les détournements de fonds publics, le bricolage politique, encore moins les "coups fumants" des feymen. Même si certaines d'entre elles expriment un réel dynamisme de la part de couches entières de la population, ces multiples pratiques qui perdurent, ne constituent pas le gage d'une transformation en profondeur du Cameroun et de son accession, dans une vingtaine d'années, au statut de pays émergent.

11/2015

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Sociologie

Je n'étais plus aussi bête qu'au commencement. Cahier manuscrit relatant la vie d’une prostituée anonyme — 1890

Le second titre de la collection archVives est basé sur le cahier anonyme d'une prostituée de la fin du XIXe siècle découvert par hasard aux Archives cantonales de Genève. Ce cahier - un seul, non terminé - déroule en une longue phrase l'histoire d'un enfermement de plusieurs années en maison close et d'une aspiration à la liberté. Ce récit intime a été rédigé en vue de lui conférer le statut de témoignage et, peut-être, d'éviter à d'autres femmes le piège de la prostitution ; mais ce cahier n'a jamais été publié. Il interroge pourtant ce que nous tentons si souvent de comprendre : pourquoi et comment peuvent être mis en place, appliqués et acceptés des systèmes de domination et de violence basés sur l'inégalité. Ici le commissaire de police et le médecin se prêtent main-forte au nom de l'hygiène morale et publique et accréditent de leur autorité légale et médicale la suprématie d'un genre sur un autre, d'une classe sur une autre. Mais l'approche de Mayte Garcia relève du pas de côté. Elle n'explique pas, ne raconte pas, elle choisit de partager ses questions et sa méthode d'approche. C'est en sa compagnie, en suivant son propre cheminement interprétatif du cahier anonyme que nous avançons et découvrons à sa suite l'histoire suffocante d'une prisonnière. S'invitant subtilement au milieu de ces pages, elle redonne voix et présence à une femme. Au milieu du livre, après cette première partie interprétative, est reproduit le texte du cahier intégralement retranscrit, permettant au lecteur de se plonger à son tour au coeur de ce témoignage glaçant. Enfin, dans la dernière partie, Mayte Garcia reprend son cheminement interprétatif et amène la lectrice et le lecteur, par une mise en perspective historique et contextuelle, à aborder les questions cruciales que soulève ce témoignage : celles du corps, de la pauvreté, de la féminité, de la violence, et de l'amour.

10/2023