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Fantasy

L'âge de la folie Tome 2 : Le problème avec la paix

Ancienne reine des affaires à Adua, Savine dan Glokta a tout perdu lors des émeutes de Valbeck. Sa fortune, son flair et sa réputation... Il ne lui reste plus que son ambition et une solide absence de scrupules. Pour un héros de guerre comme Leo dan Brock, la paix est une source d'ennui et de frustration. Mais avant de repartir au combat, il lui faut forger des alliances... et la diplomatie n'est pas son fort. Pendant ce temps, son amie Rikke lutte pour maîtriser son don maudit - avant qu'il finisse par avoir sa peau. Fraîchement couronné, Orso doit avant tout se garder des coups de poignard que lui réservent ses " partisans ". Sans pour autant négliger ses ennemis désireux de libérer le peuple de ses chaînes, les nobles, concentrés sur leurs intérêts privés, ou encore les créanciers qui l'attendent au tournant de la dette. L'ancien temps est mort et ses monarques avec. Les nouveaux découvriront vite que rien n'est éternel. Ni les pactes, ni les allégeances... ni la paix. La nouvelle trilogie de Joe Abercrombie, située dans le même univers que La Première Loi et Terres de sang. " Des batailles violentes et viscérales, une action brutale, un rythme frénétique : Abercrombie accumule les trahisons, les renversements d'alliance et les coups de théâtre. Son meilleur livre à ce jour. " George R. R. Martin " Ces livres sont bons, vraiment très bons. Ils m'ont littéralement happé... un univers parfaitement construit et des personnages fascinants. " Patrick Rothfuss " Le ton morbide, drôle et impitoyable de cette Fantasy sombre et adulte n'est pas sans rappeler celui de Iain Banks. " Lev Grossman, Time Magazine " Abercrombie écrit de la Fantasy comme personne d'autre. " The Guardian " Joe Abercrombie a créé un univers qui tient la comparaison avec ceux de George R. R. Martin en termes de drame, d'intrigues politiques et, bien entendu, d'effusions de sang. " SciFiNow " Abercrombie saupoudre d'humour noir les moments d'action sanglante. Il compose une histoire où la nature humaine profonde, mélange de ténèbres et de lumière, est dépeinte avec une grande finesse. " Publishers Weekly

01/2022

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Critique littéraire

Lettres. Tome 1, 1929-1940

Figure emblématique de la littérature du XXe siècle, Samuel Beckett est avant tout connu et reconnu pour sa prose et son théâtre. Ce premier volume de lettres qu'il écrivit de 1929 à 1940 nous offre un portrait personnel et vivant de l'écrivain qui fut également un grand épistolier. Après avoir été lecteur d'anglais à Paris à l'Ecole normale supérieure, il revient à Dublin pour enseigner à Trinity College, et démissionne au bout d'un an et demi, retourne ensuite à Paris, avant de gagner Londres, où il suit une psychanalyse à la Tavistock Clinic. Il relate son voyage à travers l'Allemagne entre 1936 et 1937 avant de s'installer de nouveau à Paris jusqu'à l'aube de la Seconde Guerre mondiale. Au fil des années, la genèse, souvent difficile, de ses premières oeuvres apparaît : son essai sur Finnegans Wake de Joyce, son étude sur Proust, son recueil de nouvelles Bande et sarabande, ses poèmes rassemblés dans Les os d'Echo et autres précipités, son premier roman Murphy. On découvre l'importance de sa relation avec Joyce et l'immense influence de celui-ci sur son oeuvre. Une familiarité frappante se dessine avec la littérature européenne, notamment avec les oeuvres de Dante, Goethe, Racine et Proust. Beckett révèle dans ses lettres un gons prononcé pour la peinture exposée dans les grands musées européens. Ce document remarquable nous présente un auteur naviguant sans effort entre l'anglais, le français, l'italien et l'allemand, jouant sans cesse avec les possibilités des langues, pratiquant un humour parfois féroce, écrivant dans un idiome à la fois polyglotte, encyclopédique et intertextuel. Mais un Beckett plus intime transparaît également : jeune écrivain à la recherche d'un éditeur essuyant de nombreux refus, il confie ici son obsession de la maladie et de la déchéance physique, tout en démontrant sa fidélité en amitié. Ce premier volume sera suivi de trois autres tomes offrant au lecteur une vision unique sur soixante années d'écriture (1929-1989) d'un grand auteur qui obtint le Nobel en 1969. L'ensemble de cette correspondance sera publié aux Editions Gallimard.

05/2014

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Beaux arts

Venus d'ailleurs. Peintres et sculpteurs à Paris depuis 1945

“Le seul trait qui soit commun à ces artistes, c’est d’avoir un jour désiré Paris, d’y avoir fait œuvre, et de lui être resté, d’une manière ou d’une autre, profondément attaché. Ce sont des êtres de conviction et d’expérience auxquels Martine Franck rend visite. Leur apparence pourrait sembler ordinaire s’ils n’étaient pas totalement habités par le projet qui inspire leur vie. La photographe sait capter, pour chacun, ce qui fait signe : le regard, le langage des mains qui trahissent l’inquiétude ou le jeu qui est au cœur de toute œuvre (…).Certains de ces portraits affirment le vertige d’un éphémère éternel et toujours inattendu, comme ceux de Rebecca Horn ou de Yaacov Agam ; une violente détermination face à un réel qui s’impose pour Avigdor Arikha ou Raymond Mason ; la méditation de Lee Ufan sur l’acte de peindre, ou celle de Zoran Music face à la mémoire d’une humanité perdue. Martine Franck capte aussi bien Antonio Seguí, confondu dans l’alignement anthropomorphe de ses urnes funéraires précolombiennes, que la farce proliférante des créatures fictives qui semblent cerner Erró. Elle saisit l’acuité du regard de Vladimir Velickovic ou le défi de Dado face à la mort. Dans l’une de ces images, Fermín Aguayo, jeune encore, est atteint par la maladie et l’on comprend que sa fin est proche. En acceptant de se livrer au portraitiste, le modèle propose ou accepte la pose qui pourra le caractériser. Au-delà de cette première approche, Martine Franck sait surprendre chez Léonor Fini, Valerio Adami, Gao Xingjian, Christian Jaccard, Judit Reigl ou Barthélémy Toguo des attitudes simples, éternelles, qui composent autant de figures emblématiques de l’inquiétude du créateur. On y découvre rarement la nostalgie du pays perdu et l’évocation directe des aléas de l’existence comme chez Oscar Rabine. C’est sans doute l’intelligence d’un parcours accompli qui domine cette galerie de visages habités, mais aussi la modestie devant les surprises du destin, la lumière d’un entendement d’enfance ou d’une nostalgie surmontée, une ultime vivacité, le pétillement d’un regard qui affirme un possible avenir.”Germain Viatte

09/2011

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Sciences politiques

La revue internationale et stratégique N° 116, Hiver 2019 : Une justice pénale internationale encore à venir

Dans les années 1990, la création de tribunaux pénaux ad hoc (ex-Yougoslavie, Rwanda) et l'adoption du Statut de Rome instituant la Cour pénale internationale (CPI) avaient fait naître de nombreux espoirs concernant l'émergence d'une justice pénale internationale et la lutte pour mettre fin à l'impunité des individus auteur des crimes les plus graves à l'échelle internationale. Depuis lors, le mode de fonctionnement de la CPI (difficultés du bureau du procureur à enquêter, faiblesses des pratiques d'investigation, etc.), les actions adoptées et les décisions rendues ont fait l'objet de nombreuses critiques, tant de la part de certains Etats que de certaines organisations de défense et de protection des droits humains, qui y ont vu, pour les uns, un acharnement contre les pays africains et une atteinte à la souveraineté des Etats, et, pour les autres, un renoncement à punir les crimes sous sa juridiction : volonté de punir certains dignitaires pour les uns, incapacité à punir les auteurs des crimes les plus graves pour les autres ; justice de vainqueurs et instruments aux mains des grandes puissances pour d'autres encore. L'acquittement de Laurent Gbagbo par la CPI en janvier 2019 a mis en lumière ce que d'aucuns appellent les errements ou les limites de cette institution. Les commentaires qui ont suivi la décision de la CPI ont ainsi ravivé et renforcé les critiques contre l'institution au point de la voir parfois remise en cause, ce dont atteste par exemple la multiplication récente du nombre d'Etats se retirant du Statut de Rome. Toutefois, derrière ces critiques tous azimuts, et pour certaines justifiées, pointe une autre problématique, celle de la remise en cause de la légitimité d'une justice pénale internationale. Ce qui se joue, dès lors, n'est pas seulement la question de l'efficacité de la CPI, mais aussi celle de la légitimité de l'idée même d'une justice pénale internationale. Indirectement, il semblerait que cette dernière se trouve délégitimée et affaiblie. Le dossier tentera d'apporter un éclairage à cette problématique en évaluant les critiques, en offrant des perspectives d'action et en défense d'une justice pénale internationale peut-être encore à venir.

12/2019

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Sciences politiques

La revue internationale et stratégique N° 117, 1/2020

Dans les années 1990, la création de tribunaux pénaux ad hoc (ex-Yougoslavie, Rwanda) et l'adoption du Statut de Rome instituant la Cour pénale internationale (CPI) avaient fait naître de nombreux espoirs concernant l'émergence d'une justice pénale internationale et la lutte pour mettre fin à l'impunité des individus auteur des crimes les plus graves à l'échelle internationale. Depuis lors, le mode de fonctionnement de la CPI (difficultés du bureau du procureur à enquêter, faiblesses des pratiques d'investigation, etc.), les actions adoptées et les décisions rendues ont fait l'objet de nombreuses critiques, tant de la part de certains Etats que de certaines organisations de défense et de protection des droits humains, qui y ont vu, pour les uns, un acharnement contre les pays africains et une atteinte à la souveraineté des Etats, et, pour les autres, un renoncement à punir les crimes sous sa juridiction : volonté de punir certains dignitaires pour les uns, incapacité à punir les auteurs des crimes les plus graves pour les autres ; justice de vainqueurs et instruments aux mains des grandes puissances pour d'autres encore. L'acquittement de Laurent Gbagbo par la CPI en janvier 2019 a mis en lumière ce que d'aucuns appellent les errements ou les limites de cette institution. Les commentaires qui ont suivi la décision de la CPI ont ainsi ravivé et renforcé les critiques contre l'institution au point de la voir parfois remise en cause, ce dont atteste par exemple la multiplication récente du nombre d'Etats se retirant du Statut de Rome. Toutefois, derrière ces critiques tous azimuts, et pour certaines justifiées, pointe une autre problématique, celle de la remise en cause de la légitimité d'une justice pénale internationale. Ce qui se joue, dès lors, n'est pas seulement la question de l'efficacité de la CPI, mais aussi celle de la légitimité de l'idée même d'une justice pénale internationale. Indirectement, il semblerait que cette dernière se trouve délégitimée et affaiblie. Le dossier tentera d'apporter un éclairage à cette problématique en évaluant les critiques, en offrant des perspectives d'action et en défense d'une justice pénale internationale peut-être encore à venir.

04/2020

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Littérature française

Le roman rouge - Tome I

" Le roman rouge répond en dérision, et il lui arrive de dire " Si vous voulez rassembler, cessez de me mettre à l'écart. " Le roman rouge est une tache rouge qui éclabousse et salit la page blanche, le roman rouge est comme une goutte de sang sur le drap, mais il n'y est nullement question de virginité, et l'on pourrait se demander si ce n'est pas le blanc qui macule le rouge. Le roman rouge installe l'émotion selon laquelle au départ il n'y a pas d'innocence, le roman rouge est entre la cruauté de la chair et la fouille des corps, il ouvre les blessures, empêche les coutures et les guérisons. A sa façon le roman rouge écrit crûment la cruauté et ses mots sont crus, dans le roman rouge il n'est pas question de croire. Si le roman rouge est politique, c'est parce que la bouteille d'encre rouge est politique, ici, nulle trace de souvenir, mais simplement l'opération vivante qui opère dans le cheminement politique. Ici, il n'est pas question de miroir, de souvenir ou de règlement de compte, non, plus simplement il est question de la nature humaine, de son écorchement, d'une peau qui se sépare de la chair. Dans le roman rouge, la politique rejoint la poétique, c'est le même mot, la même fabrication, la même production. On peut même dire que dans le roman rouge il y a un champ de fleurs rouges, qui partent de la même racine, ce sont peut-être des coquelicots au milieu d'un champ de blé. Le roman rouge n'est pas l'occasion d'un savoir, d'un porté à connaissance, il est à lui-même sa vraie naissance, il est à lui-même son mouvement et ne se pose ni la question du vrai ni la question du faux. Jean-Joël Lemarchand, né en 1947, a reçu une formation philosophique et littéraire qui, très tôt, lui a donné l'amour des mots et, plus que leur sens, l'amour de leur son.

02/2014

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Poésie

Odes dérisoires et autres poèmes

Olivier Barbarant est né à Bar-sur-Aube le 5 mars 1966. Fils d'instituteur, il répond précisément aux ambitions scolaires de ce milieu attaché comme nul autre à la promotion républicaine : ancien élève de l'ENS de Fontenay-Saint-Cloud, agrégé de Lettres modernes, Docteur ès Lettres, il enseigne successivement à l'université, en lycée puis en classes préparatoires. Ses lectures et ses travaux l'ont conduit à admirer, non pas successivement mais conjointement, des écritures aussi éloignées que celles par exemple de Philippe Jaccottet et d'Aragon (dont il est l'un des spécialistes et dont il a édité les OEuvres poétiques dans la Bibliothèque de la Pléiade) ou celles de Colette et de Maïakovski, de Claudel et de Gide, comme plus lointainement de Racine et de Rabelais. Il ne lui déplairait pas que ses poèmes conjuguent ainsi quotidienneté et mystique, tenue classique et modernité, élan lyrique et hésitation critique, frénésie et incertitude. Comme l'indique Jean-Baptiste Para en préface à cette anthologie poétique, Olivier Barbarant fait entendre " la riche tessiture d'une voix dont le timbre est désormais reconnaissable entre tous. Si la lyrique amoureuse en est le foyer profond, c'est pour inventer un nouveau chant où l'étreinte des corps est l'acmé d'une plénitude sensorielle qui se communique au langage. Dans leur vitalité émotive et vibratile, les versets déploient souplement une ampleur d'étoffe dont le plissé est parcouru comme d'un long frisson par tous les frémissements de la vie. Qu'il s'agisse du corps désiré des garçons, de la matérialité du monde réel ou des " raisins du langage " qui s'offrent à être piétinés pieds nus, le perpétuel Orient vers lequel se tourne Olivier Barbarant est celui d'une explosion de la sensation. Il y a là comme le rêve d'une intensité d'être où tout aurait la consistance d'un fruit, où tout serait saveur et pulpe. Cette intensité, la voix lyrique la désire légère et fluide, liquide même. " Toute une vie durant j'ai pris modèle sur la pluie / Battue de vent toujours et qui ne brille qu'effondrée / Plus que tout j'ai craint de m'endurcir ".

02/2016

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Droit

Revue méditerranéenne de droit public N° 10 : L'Arbre, l'Homme et le(s) droit(s). 65e anniversaire de la parution de L'homme qui plantait des arbres

La Revue Méditerranéenne de Droit Public, née en 2013 au sein du Collectif L'Unité du Droit, met en avant les travaux du Laboratoire Méditerranéen de Droit Public. "Vivre comme un arbre, seul et libre : Vivre en frères comme les arbres d'une forêt" : c'est par ces mots du poète Nazim Hikmet que commençait le dernier numéro de la Revue Méditerranéenne de Droit Public (RMDP) consacrée aux Libertés en Méditerranée. C'est - cette fois - directement à l'Arbre et à ses droits que le présent ouvrage est dédié. Guidés par le personnage d'Elzéard Bouffier imaginé par Jean Giono, les contributeurs du présent numéro, symboliquement publié lors du 65e anniversaire de la publication de L'homme qui plantait des arbres, ont cherché à analyser et parfois à reconnaître les liens unissant les Hommes aux Arbres par le biais du ou des droit(s). Il s'agit donc évidemment de forêts (de service public et de son régime si singulier depuis l'Ancien Régime) mais aussi de droit(s) potentiellement propre(s) de l'Arbre en tant que tel. Objet ou sujet juridique (avec des propositions de personnification et de protection(s)) selon les auteurs, bien public ou privé, commun et/ou approprié, l'Arbre est ici envisagé entre Droit(s), écorce(s), racine(s), paysage(s), affouage(s), santé(s), eau(x) & normes ! L'Arbre est aussi perçu et présenté ici comme un lien social luttant contre la désertification rurale (ce que l'action d'Elzéard Bouffier a précisément matérialisé) et comme un instrument puissant de la Fraternité et même de la Vie et ce, pour tous les promeneurs des forêts en France mais aussi (et surtout) en Méditerranée. En témoigne, au fil des présentes pages, un exposé de vingt-trois essences endémiques. Y ont contribué, depuis les différentes branches de l'Unité juridique et les rives de la Méditerranée : Julien BETAILLE, Philippe BILLET, Fabrice BIN, Clothilde BLANCHON, Maxime BOUL, Marie EUDE, Marine FASSI DE MAGALHAES, Juliette GATE, Sylvie & Aline GIONO, Laëtitia GUILLOUD-COLLIAT, Marie-Angèle HERMITE, Carlo IANNELLO, Arnaud LAMI, Jacques LIAGRE, Hussein MAKKI, Raphaël MAUREL, Jacques MENY, Eric NAIM-GESBERT, Loïc PEYEN, Jean-Marie PONTIER, Rémi RADIGUET, Jean-Claude RICCI, Julia SCHMITZ, Antoine TOUZAIN & Mathieu TOUZEIL-DIVINA.

04/2019

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Histoire internationale

Le viol, une arme de terreur. Dans le sillage du docteur Mukwege

Cet ouvrage propose des regards/éclairages croisés (du romancier au médecin en passant par le journaliste ou le juriste) sur un phénomène récent et inquiétant. Une scène "ordinaire"... "La maman était absente de la maison. A l'aube, j'ai été réveillé par des pleurs qui venaient du jardin. J'ai trouvé la gamine, qui n'a que 7 ans, recroquevillée derrière un buisson, du sang entre les jambes." Récit d'une scène "ordinaire" dans l'Est du Congo... Une arme de guerre Depuis vingt ans, une violence inouïe frappe cette région. Si toute guerre moderne fait des ravages parmi les populations civiles, ici ce sont les femmes qui paient le plus lourd tribut. Une situation cauchemardesque qui a pris racine sur les collines rwandaises en 1994, l'année du génocide. Si la violence sexuelle en période de conflit a toujours existé, elle a désormais pris une dimension nouvelle. Utilisée à des fins stratégiques, elle est devenue une véritable arme de guerre. Un ouvrage collectif pour mieux comprendre une problématique complexe Ce livre est un voyage au pays de ces femmes et enfants que des hommes brutalisent, violent, torturent, mutilent. Après une nouvelle inspirée par cette sauvagerie, signée de l'écrivain congolais Jean Bofane, Hélène Dumas et Colette Braeckman reviennent sur les séquences du désastre, nous font revivre les heures les plus noires de ces vingt dernières années. La 2e partie du livre donne la parole à deux médecins (Guy-Bernard Cadière et Simon Gasibirege), deux hommes de terrain qui livrent leur expérience. Si le tableau est certes noir, il existe néanmoins des signes d'espoir. Les regards croisés dans la dernière partie de l'ouvrage portent sur les réponses judiciaires (Michèle Hirsch et Hélène Morvan), l'indispensable sensibilisation par les médias (Thierry Michel et Jean-Paul Marthoz) et la résistance des femmes, ici et là-bas (Maddy Tiembe et Colette Braeckman). Après une réflexion de Damien Vandermeersch sur l'impunité dans un monde sans repères, le mot de la fin revient au docteur Mukwege, symbole du combat contre le viol. Son combat aux côtés des femmes a d'ailleurs été couronné de nombreuses distinctions, dont le prix Sakharov 2014.

09/2015

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Théâtre - Pièces

Shakespeare - Tragédies - T.2 - Edition bilingue français/an

Le plus grand magicien des mots de toute l'histoire du théâtre. Le texte original avec, en regard, une nouvelle traduction française due à une équipe de quinze spécialistes internationalement connus. La seule édition bilingue complète. Parmi les trente-huit pièces que nous a léguées Shakespeare, dix sont communément appelées "tragédies". La définition du genre est pourtant moins évidente que lorsqu'il s'agit des tragédies de Racine. Pour un classique français, nourri d'Aristote, d'Horace et de leurs commentateurs, les choses peuvent paraître simples : cinq actes en vers alexandrins ; respect des bienséances ; unités de temps, de lieu et d'action ; de grands personnages traitant de grandes affaires publiques. Il n'en va pas de même pour Shakespeare : les frontières entre tragédies, tragi-comédies, pièces historiques et comédies sont mouvantes. L'emploi de la prose se mêle aux vers, le bouffon répond au roi, le fossoyeur au prince du Danemark. L'action souvent se complique, se déplace d'une scène à l'autre. On passe de la rue au palais, de la chambre de la reine dans une taverne. Les personnages se multiplient ; le théâtre devient son propre miroir. C'est cette liberté de sujet et de ton, héritée du théâtre médiéval et renaissant, qui caractérise le théâtre de Shakespeare et fonde sa modernité. Déjà présente dans les pièces historiques, cette liberté est plus manifeste encore dans les tragédies qui, chronologiquement, leur font suite. Si, dans les premières pièces, Shakespeare place l'homme face aux aléas de l'histoire, dans les tragédies il place l'homme face à ses propres incertitudes. Cette nouvelle édition bilingue des Oeuvres complètes de Shakespeare comportera huit volumes : deux volumes de "Tragédies", deux volumes de "Pièces historiques", deux volumes de "Comédies" et deux volumes contenant les "Tragi-comédies" et les "Sonnets". Elle est placée sous la direction de Michel Grivelet et Gilles Monsarrat, connus pour leurs travaux sur Shakespeare et le théâtre élisabéthain. Les traductions des "Tragédies" sont dues à Victor Bourgy, Michel Grivelet, Louis Lecocq, Gilles Monsarrat, Jean-Claude Sallé, Léone Teyssandier, qui sont également responsables des présentations, des notes et de la bibliographie.

01/2023

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Poésie

De loin suivi de Nebo. Edition bilingue français-hébraïque

En 2006 a paru dans la même collection la traduction du premier recueil de Rachel, Regain (1927). Bernard Grasset, grâce à qui cette oeuvre était pour la première fois présentée au public francophone, propose ici la traduction des deux autres recueils de Rachel : De loin (1930) et Nébo (1932), publié un an après sa mort. Née en Russie en 1890, Rachel est l'une des grandes pionnières de la littérature hébraïque moderne. Alors que, durant des siècles, l'hébreu n'avait servi qu'à la transmission du patrimoine religieux, il retrouve un second élan avec l'existence de communautés juives en Palestine. A nouveau, il est parlé dans la vie quotidienne. Alors que la poésie était demeurée l'apanage des hommes, l'écriture de Rachel rencontre immédiatement une large audience et joue un rôle essentiel dans l'adaptation de la langue hébraïque au monde moderne. La Bible est la racine de la poésie de Rachel. Marquée par son vocabulaire et par sa thématique, elle en vient à regarder sa propre existence à travers celle des personnages bibliques. Ainsi de Rachel, d'Anne, d'Elie, de Mikhal, de Jonathan. Ainsi de Job à qui elle aime le plus à se référer : souffrant et attendant comme lui, dans la nuit du doute, que vienne la guérison. Parlant d'elle-même, c'est la condition humaine que peint Rachel, et non pas certes de manière abstraite, mais, comme dans l'Ecriture, très concrètement, par la main (yad), le regard (`ayin), la voix (qol). Il s'agit ici d'une poésie réduite à l'essentiel : un " chant de mille oiseaux ", un chant de souffrance et de joie, un chant de l'être en exil et de la lumière. Pour qui a souffert et éprouvé l'intense scintillement du lointain azur, les ornements du langage sont inutiles. Telle est l'expérience tragique et radieuse de Rachel, très proche au fond, dans un destin pareillement brisé, de celle d'Etty Hillesum, dont la mère Rébecca était née en Russie neuf ans avant la poétesse (en 1881) pour s'exiler non pas en Palestine mais aux Pays-Bas.

05/2013

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Théâtre

L'Amateur de théâtre

L'expérimentation a été la constante de la création dramatique de Jean Tardieu. Chaque " essai " apportait sa pierre à la construction d'un instrument neuf où il estimait retrouver la racine même de l'art théâtral. Les commentaires dont il ne manquait pas de les accompagner, notes, préfaces, à-propos, les reprises de son argumentation, les nuances de forme qu'il leur prêtait soulignent son souci d'en éclairer, d'en préciser le sens, et d'abord auprès des " amis-censeurs, écrivait-il, les quelques-uns dont l'opinion importe seule pour moi ". Il avait besoin d'obtenir leur adhésion et ressentait la difficulté de voir justement comprise son " entreprise ". Dans ses " Cahiers de jeunesse ", de seize à vingt ans, apparaissaient aussitôt la préoccupation et la volonté de rompre avec la " convention figurative et académique " du siècle et d'ouvrir des pistes. Il dénonçait le manque de vérité théâtrale qui avait choqué son esprit d'enfant spectateur devant les décors de carton-pâte du Châtelet. Lui, si ouvert aux novations contemporaines de la peinture et de la musique, était frappé par le retard de l'art dramatique sur les autres arts, " l'espèce de banalité, de faux réalisme, de formalisme académique de la comédie moderne ". La pratique quotidienne de la critique à partir de 1944, la fréquentation, d'un soir à l'autre, des salles parisiennes de boulevard accusèrent ce sentiment. Sans doute discernait-il le moyen d'échapper à toute esthétique réaliste, comme, plus tard, dans ses " essais " ou " gammes ", il partirait d'un " objet, emprunté à l'arsenal des "effets " de théâtre, " en laissant toujours entrevoir autre chose, à travers les actes et les paroles en apparence les plus naturels ". Suggérer la pensée secrète sous les discours de circonstance, établir des niveaux différents de réalité, jouer de la double perspective du cauchemar et de ce qu'il peut refléter de l'état de veille, le rendre sensible par des déformations vocales et insolites du langage, par le choix de mots courts et de monosyllabes. Autant d'esquisses d'une dramaturgie un quart de siècle avant de lui donner forme en scène.

09/2003

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Critique littéraire

L'absolutisme dans les lettres et la théorie des deux corps : passions et politique

Chacun connaît la formule fameuse, pertinente même si elle ne fut sans doute jamais prononcée : L'Etat c'est moi. Elle témoigne de la confusion, en France, entre le corps politique et le corps du roi. Mais les activités des particuliers se sont développées à côté de l'Etat royal. Elles ont suivi des logiques en partie autonomes fondées sur la distinction entre la sphère publique et le moi : le moi des particuliers s'inscrit dans un décrochement par rapport à l'Etat. Il s'ensuit qu'en chacun s'opère un déboîtement entre face particulière (libre et secrète) et face publique. Le monarque absolu, par conséquent, n'incorpore pas le moi des particuliers. Mais alors, la monarchie absolue l'est-elle vraiment ? Le XVIIe siècle - son Etat, sa littérature - est-il classique, est-il baroque ? A ces questions, on se propose de répondre par le point de vue du particulier et par le détour de la littérature. Elle porte témoignage d'une conjoncture singulière où, après la grande division des Eglises et les conflits des guerres civiles, la paix se rétablit sur fond d'une unité hétérogène. Corneille, Retz, La Rochefoucauld et Racine sont ici tout particulièrement interrogés, du double point de vue de leurs effets probables et de leurs fonctions historiques. Entre la politique et la société, la littérature s'inscrit comme une activité civile propre à interroger et à symboliser les déchirures, à transcrire les actes et les passions intraitables dans des gestes et dans des représentations, à élaborer la nouvelle frontière entre l'intériorité et l'extériorité qu'entraîne la scission du public et du particulier, à inviter chacun à composer - son visage, ses attitudes - afin que les passions ne décident plus directement du vivre-ensemble. Classico-baroque sera ici le nom de cet effort de composition : même si au XVIIe siècle existe une tendance contraire à revenir à l'unicité sans faille de l'être et du paraître, du particulier et du public, de l'Eglise et de l'Etat, on cherche ici à dégager l'éthique classico-baroque qui appuie ses constructions sur le travail paradigmatique de la représentation.

01/2000

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Sociologie

L'atelier du Tripalium. Non, travail ne vient pas de torture !

Le "Travail" est une question centrale dans notre société et l'un de ses principaux thèmes médiatiques. En pleine mutation, il nous ramène également à nos besoins anthropologiques premiers. Savoir aimer et travailler résumait selon Freud, la réussite de toute vie. Hannah Arendt ajoutant que tout homme désire construire une oeuvre (opera en latin), autrement dit être "ouvrier" de sa vie. Avec cette vaste question, les choses ne sont jamais sereines. Comme les influenceurs les plus en vue, le Travail est adulé ou détesté. Coupable de tous les maux et de toutes les "pénibilités" , il est également celui que l'on pleure lorsqu'on est au chômage. Les travailleurs actuels désirent partir dès que possible à la retraite, mais dès qu'ils y sont, ils entament mille activités. L'oisiveté à l'antique, le droit bohème à la paresse sont remplacés par le workaholisme. Avec le télétravail, le bureau n'est plus nécessaire, pourtant la robe de bure d'où il vient étymologiquement semble toujours à la mode. Fort heureusement, contre tous ces maux, les mots sont là. Ils nous ouvrent des horizons. Ils nous aident à repérer les paradoxes, à comprendre les récits, à formuler les hypothèses. L'une d'entre elles, à titre d'exemple : quand nous disons Je vais taffer et non pas Je vais worker, est-ce parce que nous refusons l'anglicisme ou parce que nous gardons inconsciemment la mémoire du Taf, le butin du corsaire ? En explorant l'éco-système du Travail - ses synonymes, ses antonymes, ses versions étrangères, ses ancêtres ou ses jeunes pousses -, ce livre donnera quelques conseils de tri sémantique. A commencer par celui-ci : gardons la racine indo-européenne qui donne aussi bien en ancien français, Trabs, la poutre du bois qui "travaille" , que Trieb en allemand, la pulsion désirante ou en anglais Travel, le voyage... Mais refusons l'étymologie inventée par les moines du Moyen-Age avec leur fameux Tripalium... Le livre s'attachera ainsi à montrer que le Travail, le plus souvent négatif dans nos représentations, peut être joyeux. Baudelaire avait choisi, lui qui disait : "Le travail est encore la façon la plus amusante de passer sa vie".

05/2024

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Guides de France

Gustave Courbet. Sur les chemins de sa vie, 9 randonnées "biographiques"

Ce livre propose de découvrir la vie et l'œuvre de Gustave Courbet au cours de randonnées sur les sites qui ont inspiré le maître peintre d'Ornans. En Franche-Comté d'abord, d'Ornans à Flagey par les vallées de la Peusse et de Chauveroche, de la roche Founièche à la roche du Château par Saules et la roche du Mont, du ravin du Puits Noir à la vallée de Mambouc par la grotte de Plaisir-Fontaine, de Scey-en-Varais à Cléron par les ruines du castel Saint-Denis et celles de la ferme Courbet en Valbois, du Toulombief au château de Joux par la ferme des Pussets près de Pontarlier, du pied de la roche de Hautepierre et de la cascade de Syratu à la source de la Loue par les gorges de Nouailles, de Nans-sous-Sainte-Anne au belvédère des Platières par la source du Lison et la grotte Sarrazine. A Paris ensuite, de la rue Sarrazin à la prison de Sainte-Pélagie en parcourant le Quartier Latin, les bords de Seine, les Champs-Elysées, la place de la Concorde, le Jardin des Tuileries, la place Vendôme, la rue Lafitte avec sa perspective sur la butte Montmartre et le Sacré-Coeur, la rue Montorgueil, la place des Vosges, le Jardin des plantes et le Jardin du Luxembourg. En Suisse enfin, du petit port de La Tour-de-Peilz au château de Blonay par les gorges du Chauderon, les Avants, le Cubly et Sonloup. Chaque randonnée dévoile les sites des tableaux de Courbet et raconte un épisode de la vie de l'artiste : son enfance et son adolescence, son itinéraire parisien, les femmes de sa vie, ses amis, les rapports complexes et parfois ambigus qu'il a entretenus avec son temps et la politique, l'épisode tragique de la Commune et son exil à La Tour-de-Peilz. La dernière d'entre elles propose un portrait de l'artiste. Afin de mieux situer la vie et l'œuvre de Courbet dans son contexte historique, ce livre s'ouvre sur une synthèse des principaux événements qui ont marqué le XIXe siècle, et par une présentation de vallée de la Loue à cette époque.

05/2014

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Poésie

Crayons combustibles

"D'où viens-tu ? " est la question que pose Thomas Kling, en ouverture de ce livre. De l'enfance, il convoque l'image fondatrice de son grand-père, les paysages rhénans sous le brouillard, les trophées de cerfs au mur, les auberges, les randonnées en forêt et les scieries de sapin. crayons combustibles puise dans une convergence de sources et d'archives, dans le souvenir et le poème, où Kling réconcilie émotion personnelle et mémoire collective, et déploie une perspective vertigineuse des époques et des traditions littéraires. C'est un défi lancé à la mort. Dans sa traversée incessante du temps, il donne une voix aux oubliés de l'histoire, embrasse les territoires de l'Europe, reconstitue le chant d'hommes et de terres dévastés. La tragédie est chez lui "une oraison polyglotte". Allemands, serbes, français, russes, tous ces hommes abandonnés s'enfoncent dans la même terre boueuse, disparaissent au fond des tranchées de la grande histoire qui les dévore et aligne leurs tombes sans nom. Le poème réhabilite ceux qui étaient si seuls à porter leur fardeau, et livre au lecteur la force réincarnée d'un chant qui passe à travers les âges, malgré l'altération des archives, les images brouillées et les fragments illisibles ou perdus. Kling fouille les épaves, secouriste inébranlable dans le fracas du métal, il fraie son chemin au milieu des corps tombés là, remonte les chemins de croix ; il veut sauver tout ce qui peut l'être. Témoignages à demi effacés, échos de paroles toutes langues mêlées, images déchirées, documents lacunaires, il préserve tout ce qui passe dans le "viseur du langage". Dans cette convocation des vivants et des morts, cette superposition des strates temporelles, du Moyen-Age à la fin du XXe siècle, Kling s'entoure d'amis et de souvenirs. Passent dans ces pages les visages de Trakl, Priessnitz, Pastior ou Warhol. Mais aussi des présences plus intimes, plus charnelles, des corps vivants, présents, les lèvres et le coeur dans la nuit. Dans un vrombissement de guêpes, crayons combustibles assure une continuité entre les langues, le temps et les hommes. "Quand la liaison s'interrompt", Kling active les "protocoles mémoriels", dépoussière notre passé, perturbe le langage, ravive l'oralité du poème et bouscule la rigidité alphabétique, pour nous accompagner jusqu'au lever du jour, jusqu'au lever du "monde diurne", vers la lumière.

06/2020

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Littérature étrangère

Comme un frère

David Treuer, 30 ans, est l'auteur de Little, paru en 1998 chez Albin Michel et qui a été unanimement salué par la critique. Originaire de la réserve de Leech Lake, dans le Minnesota, il enseigne aujourd'hui la littérature à l'Université de Minneapolis. Comme un Frère est son deuxième roman. Minneapolis, 1981. Simon, un jeune Indien de trente ans, sort de prison où il a purgé dix ans pour le meurtre accidentel de son frère cadet, Lester. La première personne qu'il va voir, c'est sa mère, Betty, même si elle n'est jamais venue lui rendre visite. En fait, elle ne lui a jamais pardonné d'avoir tué son Lester ; C'est là que Simon découvre qu'il a un neveu âgé de dix ans et qui ignore tout du drame familial qui s'est joué avant sa naissance. Pour Betty qui l'a élevé, Lincoln compte plus que tout au monde et pour le protéger, elle lui a toujours caché l'existence de son oncle comme l'identité de sa mère. Plus tard, Simon retrouvera cette dernière, Vera, qui s'est trouvée au coeur du drame. Mais celle-ci ne veut plus entendre parler de cette période de sa vie, pas davantage de l'enfant qu'elle a abandonné dès sa venue au monde. C'est finalement auprès de One-Two, ce vétéran indien de la guerre de Corée qui fut autrefois son mentor, que Simon trouve un peu de chaleur. C'est lui qui l'a initié des années auparavant sur les chantiers de construction de gratte-ciel à Minneapolis. Mais comment retrouver sa place après dix années d'absence et d'isolement ? Comment vivre avec la mort de son frère sur la conscience, un frère dont on a été si proche avant de le sentir étranger ? Simon rêve de réconcilier le passé et le présent. Sa quête d'une rédemption impossible ravive des souvenirs douloureux et met inexorablement en place les éléments d'une nouvelle tragédie. Voilà un roman d'une force incroyable, qui possède un réel pouvoir d'émotion ? Peuplé de personnages saisissants et vulnérables, ce livre renferme des scènes inoubliables, dignes d'anthologie. Comme un frère est à la fois sombre et lumineux, tragique et somptueux. Un roman aux thèmes extrêmement forts (la famille, la faute, le pardon, etc).

01/2001

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Littérature française

L'homme qui voulait otrechoze

"Tout a commencé il y a deux ans, avec ce cahier à dessin sur lequel je n'écrivais qu'une seule phrase par page. Puis il y eut ces notes vocales prises à la volée sur mon téléphone mobile, entre deux rendez-vous, en voiture, toujours en mouvement vers un ailleurs. Jusqu'au moment où j'ai ressenti un appel si puissant qu'il m'a été impossible de différer plus longtemps ce travail d'introspection en solitaire. Je me sentais comme conduit vers l'écriture de ce que jamais je n'aurais imaginé comme un aussi beau voyage". C'est une histoire vraie. Une histoire à la fois simple et dense, futile et profonde, mélancolique et pleine d'espoir. Celle d'un homme né à la fin des années 70 en Normandie qui se retrouve un peu par hasard en école hôtelière. Commence alors pour lui une course folle, en France et ailleurs, dans le tourbillon de la restauration d'excellence. En filigrane l'animent la passion du théâtre et l'envie inavouée de mettre son insatiable créativité au service du spectacle... Voilà pourquoi vous êtes ici aujourd'hui : pour assister à la mise en scène qu'il a voulu faire de sa vie, de ses expériences heureuses et moins heureuses et de tous les secrets qu'il en a retirés. Secrets autour des choix de vie, des limites, de l'audace, de la spiritualité, de la solitude, de la mort, de la vie... C'est l'histoire d'un homme qui voulait autre chose et qui croyait en la capacité de se renouveler... encore et toujours. Franck Archimbaud est né en 1967 à Barentin. Diplômé de l'Ecole Hôtelière de l'Avalasse, il fait ses armes au sein de grandes maisons parisiennes avant d'élargir son expérience à l'étranger. Cadre au sein d'une multinationale durant plus de dix ans, il continue de nourrir pour le monde du spectacle une passion née dès l'enfance. En 2004, il décide de rassembler ses compétences en créant OTRECHOZE, concept novateur éco-responsable au carrefour de la restauration et de l'événementiel, qu'il développe et décline désormais dans toutes les branches de son entreprise. Ce livre est le récit de son parcours de vie, le témoignage d'une incessante quête prenant racine au coeur de l'intime.

02/2021

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Ethnologie

Patrimoine légendaire et culture populaire : le gai savoir de Claude Gaignebet

Ce livre constitue d'abord un hommage à Claude Gaignebet disparu trop tôt de notre horizon en février 2012. Héritier des grands folkloristes, Van Gennep et Saintyves d'abord, mais surtout Henri Dontenville, le fondateur de la Société de mythologie française, Claude Gaignebet fut, par ses recherches sur la culture populaire, ses sources antiques et ses prolongements, et grâce à sa prodigieuse érudition, l'un des ethno-mythologues les plus inspirés et visionnaires de son temps. Professeur d'ethnologie à l'Université de Nice, il est l'auteur de plusieurs ouvrages essentiels : Le Folklore obscène des enfants, d'inspiration lacanienne quant aux mots d'esprit et calembours enfantins, Le Carnaval, essai de mythologie populaire, Art profane et Religion populaire, en collaboration avec Jean-Dominique Lajoux, où il montre comment, dans la religion officielle médiévale, s'exprime toute une tradition populaire, A plus hault sens, thèse sur L'Esotérisme spirituel et charnel de Rabelais. Il est aussi l'auteur d'un foisonnement d'articles, de préfaces et d'émissions de radio diffusées sur France Culture, souvent en collaboration avec Claude Mettra, sur la mythologie et la culture populaire. Mais le contenu de cet ouvrage s'attache également à indiquer les prolongements possibles de son oeuvre. Les auteurs y font retour sur les thèmes abordés, les situant dans le cadre de leurs propres recherches. Nous avons rassemblé, avec le soutien de la Société de mythologie française et du Groupe Ile-de-France de mythologie, des contributions très diverses, textes originaux, images, témoignages représentatifs des filiations et des résonances suscitées par la personnalité et l'exemple de Claude Gaignebet. Certaines prennent racine dans son étude de l'oeuvre de Rabelais, d'autres se fondent sur ses recherches en étymologie populaire, toponymie et mythologie des lieux, d'autres encore s'inspirent de son analyse des fêtes et des rythmes calendaires. Le carnaval et ses rites en constituent une pièce maitresse, de même que l'étude des thèmes et personnages mythologiques peuplant les chansons, les contes et romans médiévaux : Gargantua, Mélusine, La Blanche Biche, etc. Enfin, d'autres articles le mettent en rapport avec le monde artistique, soit qu'il ait inspiré directement des créateurs, soit que ses propres conceptions en la matière aient suscité des réflexions novatrices. L'ensemble de ce volume prétend ainsi traduire la formidable énergie intellectuelle que sa constante recherche et son imagination fructueuse ont éveillée dans son sillage.

04/2019

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Sciences historiques

L'Homme contre le Loup. Une guerre de deux mille ans

      Longtemps la lutte contre le loup a été vécue comme un baromètre du progrès de la civilisation. Le loup a bien été le seul animal sauvage à susciter chez l’homme autant d’énergie pour le réguler. Depuis les lois de Solon au VIe siècle avant J.-C., les sociétés ont forgé une réglementation spécifique pour le contenir, le pourchasser, puis l’exterminer. En vue de s’en protéger, les pouvoirs publics ont mis en place un arsenal répressif sans équivalent. Ils lui ont même dédié une institution, qui prétend remonter à l’an 800 et qui subsiste toujours : la louveterie.      Mais le loup est aussi l’un des rares animaux à avoir suscité autant de dissensions. Reconnu comme ennemi public de la société, il a fait l’objet de statuts dérogatoires. Alors que la chasse était réservée aux privilégiés, le danger causé par le canidé a occasionné des exceptions à l’interdiction du port d’armes. Contre lui les autorités ont organisé des battues. Autour du loup se sont cristallisées des rancœurs sociales, qui reflètent des antagonismes dans les modes de vie et d’occupation de l’espace. Aujourd’hui, le passage au statut d’animal protégé n’a pas réglé le conflit sans fin qui oppose l’homme et le loup. Il a même ravivé les tensions depuis son retour naturel en France en 1992. Dans ce contexte passionnel, le sens des réalités et l’ouverture d’esprit imposent des compromis. En retraçant un conflit de plus de deux mille ans, l’auteur offre une synthèse de référence pour contribuer à un débat d’actualité.Professeur à l’Université de Caen et président de l’Association d’histoire des sociétés rurales, Jean-Marc Moriceau est spécialiste de l’histoire des campagnes. Membre de l’Institut universitaire de France, il conduit une enquête européenne sur les relations entre l’homme et le loup. Il a publié notamment Terres mouvantes. Les campagnes françaises du féodalisme à la mondialisation (Fayard, 2002), Histoire du méchant loup. 3000 attaques sur l’homme en France, XVe-XXe siècle (Fayard, 2007) et La Bête du Gévaudan, 1764-1767 (Larousse, 2008). Il vient de faire paraître, avec Philippe Madeline, Un paysan et son univers de la guerre au marché commun (Belin, 2010) et Repenser le sauvage grâce au retour du loup (Presses universitaires de Caen, 2010).

05/2011

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Littérature française

Daghailchiih. Tu rapporteras à ton père le scalp d'Hitler

1938, Chinle, Arizona. En cette étrange année de paix, David, un jeune "Natif" surdoué instruit par les Blancs, réintègre sa réserve de façon permanente et découvre que le monde des Navajos est aussi peu adapté au modèle américain qu'à ses propres valeurs ancestrales. Seul son grand-père tient encore son rôle de passeur en bricolant ce qu'il peut avec les traditions. Mais les cultures s'entrechoquent et se délitent, à l'image du père de David, un Navajo sans racine qui a construit son identité indienne sur la base d'un western muet au cinéma. En outre, l'adolescent a la moustache qui lui pousse, ce qui, pour un Navajo et son obsession du sang pur, pose problème. Tandis que les conditions de vie dans la réserve se dégradent, le père de David ne trouve comme rédemption à sa folie et au naufrage général que de confier à son fils la mission de lui rapporter le scalp de cet ennemi dont on parle constamment à la radio et dont il jure avoir vu les émissaires il y a des années déjà chez les autres nations indiennes. Scalper Hitler ou, pour les Navajos, Mustache Smeller : Daghailchiih ! Ainsi pense-t-il pouvoir restaurer la Beauté du monde, l'Hózhó. David n'aura pas d'autre choix que de se conformer au désir absurde de son père, pour peut-être regagner sa propre identité perdue. Seulement, à treize ou quatorze ans, le garçon est bien trop jeune, il est un hybride culturel dans un monde qui se croit encore simple. Un drôle de Road Movie déroule ses épreuves et ses miracles. Au fil des rencontres, David va vivre la guerre mais de l'intérieur, avec en germe les futurs camps de "concentration" pour les Japonais, avec la ségrégation, le mensonge et les haines nazies bien présentes sur le sol américain. A Bellemont, entre le Pine Breeze Inn. du futur camp militaire navajo et bien avant celui d'Easy Rider, les références de la grande mythologie américaine s'entrechoquent dans le chaos de cette autre étrange année de paix 1939. Car c'est au moment où le culte de l'identité et du sang est poussé à son paroxysme partout sur la planète que la question de savoir qui l'on est et où l'on se sent le droit d'exister se pose le plus crûment. Et pour le siècle à venir...

02/2017

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Théâtre - Pièces

Fracasse

Il n'y a qu'au théâtre qu'on pleure sans raison autre que celle de pleurer au théâtre, et "mieux" même que "dans la réalité" . Les pleurs de l'actrice sont, disons-le pour aller vite, les pleurs d'un spectre en elle (en nous), et non ceux d'une femme qui en imiterait une autre. J'ai laissé le plaisir, et l'effort, chaque fois récompensé par de nouvelles surprises, de seulement lire et relire Le Capitaine Fracasse pour un texte, plus aventureux, plus solitaire, plus acide aussi sans doute, d'écrire moi-même en ses trames et ses marges ! ... Et j'ai voulu, infidèle, que le spectre qui lentement se profilait dans l'encre et la brume, et qui, visible enfin, se présentait presque tout entier cousu, comme au théâtre, d'étranges dialogues, gardât mémoire, et célébrât, comme par une manière de politesse, quelque chose de ce qu'il devait à ce qui donc l'avait permis : quelque chose, précisément, de l'histoire du théâtre, d'une certaine histoire du théâtre. Celle, par leur art, qu'ont "écrite sur le sable" , comme disait le metteur en scène Antoine Vitez, les plus grands acteurs français depuis le XVIIe siècle. Et c'est ainsi que la troupe de comédiens du roman a tourné, ici, à l'Association de spectres... J'ai voulu aussi - surtout - qu'on entendît, avec la fiction - sous elle, derrière elle, et peut-être en elle - quelque chose qu'on pourrait dire une philosophie du théâtre. Qui n'est, je le crains, que la mienne, et bien loin, sans doute, d'être aujourd'hui majoritaire... Pire : deux fois infidèle, j'ai écrit en me laissant séduire, dès qu'elles se mettaient à chanter à mes oreilles, c'est-à-dire souvent, par d'aussi brèves qu'irrésistibles réminiscences d'autres chefs-d'oeuvre : depuis les fictions de Shakespeare l'incontournable - qui m'a ici tenu la main pour deux scènes au moins - à celles d'Hélène Cixous - que je lis et relis depuis si longtemps déjà -, en passant par, que sais-je, les textes de Racine, Artaud, Montaigne, Baudelaire, Claudel, Proust, Aragon, Verlaine, Rimbaud ou Borges... De tous ces textes, les traces, certes, ne sont plus ici, elles aussi, que spectrales, et presque toujours maquillées ou gauchies, mais un lecteur ludique, amoureux - et obstiné - parviendrait sans doute, à de certaines lumières, à en faire chatoyer les formes et les reflets... D. M.

10/2022

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Sociologie

Esquisse d’une théorie générale de la magie

La magie est depuis longtemps objet de spéculations. La magie comprenant des agents, des actes et des représentations : nous appelons magicien l'individu qui accomplit des actes magiques, même quand il n'est pas un professionnel ; nous appelons représentations magiques les idées et les croyances qui correspondent aux actes magiques ; quand aux actes, par rapport auxquels nous définissons les autres éléments de la magie, nous les appelons rites magiques. Il importe dès maintenant de distinguer ces actes des pratiques sociales avec lesquelles ils pourraient être confondus. Les rites magiques et la magie tout entière sont, en premier lieu, des faits de tradition. Des actes qui ne se répètent pas ne sont pas magiques. Des actes à l'efficacité desquels tout un groupe ne croit pas, ne sont pas magiques. La forme des rites est éminemment transmissible et elle est sanctionnée par l'opinion. D'où il suit que des actes strictement individuels, com¬me les pratiques superstitieuses particulières des joueurs, ne peuvent être appelés magiques. Les pratiques traditionnelles avec lesquelles les actes magiques peuvent être confondus sont : les actes juridiques, les techniques, les rites religieux. On a rattaché à la magie le système de l'obligation juridique, pour la raison que, de part et d'autre, il y a des mots et des gestes qui obligent et qui lient, des formes solennelles. Mais si, souvent, les actes juridiques ont un caractère rituel, si le contrat, les serments, l'ordalie, sont par certains côtés sacramentaires, c'est qu'ils sont mélangés à des rites, sans être tels par eux-mêmes. Dans la mesure où ils ont une efficacité particulière, où ils font plus que d'établir des relations contractuelles entre des êtres, ils ne sont pas juridiques, mais magiques ou religieux. Les actes rituels, au contraire, sont, par essence, capables de produire autre chose que des conventions ; ils sont éminemment efficaces ; ils sont créateurs ; ils font. Les rites magiques sont même plus particulièrement conçus comme tels ; à tel point qu'ils ont souvent tiré leur nom de ce caractère effectif : dans l'Inde, le mot qui correspond le mieux au mot rite est celui de karman, acte ; l'envoûtement est même le factum, krlyâ par excellence ; le mot allemand de Zauber a le même sens étymologique ; d'autres langues encore emploient pour désigner la magie des mots dont la racine signifie faire...

02/2023

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Notions

Comment peut-on encore être “marxiste” ?

L'édifice du marxisme en tant que mouvement de pensée et mouvement politique reposait sur un certain nombre de présuppositions dont plus une seule n'a d'existence tangible aujourd'hui. La réalisation du marxisme au XXe siècle sous les formes du communisme historique ou du "socialisme réel" s'est révélée si catastrophique qu'on ne voit pas ce qui pourrait rester des idées du grand philosophe. Le marxisme orthodoxe, celui qui servit de doctrine aux partis socialistes de l'Internationale ouvrière, aux partis communistes de l'Internationale communiste et aux divers groupes issus du trotskisme, ce marxisme-là est mort et bien mort. Et les opérations de "reconstruction", "refondation" et "réhabilitation" sont vouées à l'échec. Il reste cependant un bon usage de Marx et même d'un certain marxisme qui fournit des outils pour comprendre notre temps. Comprendre l'échec du marxisme et du communisme à l'aide des outils théoriques légués par Marx : tel est le premier objectif de ce travail. L'évolution du mode de production capitaliste est par ailleurs conforme aux grandes tendances analysées par Marx, tendances qui ne deviennent absolument claires et incontestables qu'aujourd'hui. Nous ne vivons pas une époque d'excès du capital financier, comme on le lit un peu partout, mais plutôt une époque de pleine réalisation de tout ce que le capital contenait en germe, mais qui était encore empêché par les rapports sociaux et les idées du monde d'avant le capitalisme. Quand Marx montre avec brio que le règne du capital est un règne révolutionnaire, il dit quelque chose qui n'a presque pas été compris par les marxistes, lesquels à force d'annoncer la révolution tous les quatre matins se retrouvent le bec dans l'eau parce que la seule force révolutionnaire qui se dresse devant eux est celle du capital ! Enfin, si on veut être fidèle à l'esprit de Marx et non à la lettre, il faut raser, de la cave au grenier, tout l'édifice du marxisme et repenser à la racine, c'est-à-dire radicalement, ce que pourrait être une véritable émancipation des opprimés, de tous ces damnés de la terre aujourd'hui privés de voix. Face à la course folle du capital, il faut penser les moyens de sauver le monde, de sauver un monde vivable, un monde humain pour tous les hommes que porte cette planète. Et là encore, on trouvera de bonnes pistes chez Marx.

01/2024

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Sociologie

La liberté ne se mendie pas. L'envolée 2001-2008

Olivier Cueto est mort le 28 mars 2020 à Paris, à l'âge de 60 ans. Jusqu'au dernier jour il aura dégusté la vie avec une insatiable curiosité et une énergie remarquable. Titulaire d'une agrégation de lettres qui lui aurait permis de faire une carrière d'enseignant bien rétribué - et de mener une petite vie aussi fade que tranquille -, il a préféré parcourir les sentiers interdits de l'illégalisme libertaire. Il laisse de nombreux textes, notamment ceux qu'il a écrits ou coécrits pour le journal anticarcéral L'Envolée, qu'il a cofondé et longuement animé. Ce sont ces écrits de combat - reflets de ses réflexions, de son expérience et de son engagement - que ce livre se propose de partager. Se plonger à nouveau dans les textes publiés dans L'Envolée au cours des années 2000 permet de retracer le virage sécuritaire de l'Etat, qui s'accentua alors extrêmement. Les lire ainsi recueillis, permet de mieux comprendre comment, petit à petit, le discours dominant a assimilé la "délinquance" à une maladie qu'il convient de dépister et de traiter avec une sévérité toujours accrue - puisque ainsi réduite à un dysfonctionnement individuel ou familial qui serait sans lien, ou peu s'en faut, avec le fonctionnement profondément inégalitaire de la société dans son ensemble. Il est devenu inutile, presque incongru, de se pencher sur ses causes sociales, économiques et politiques afin de prendre ce problème à la racine : circulez, y a rien à voir. Les "inadaptés" n'ont qu'a bien se tenir... . Ces textes contribueront à éclairer, à cet égard, les esprits engourdis par quarante ans de régression sociale. Ils aideront les lecteurs à mieux comprendre que si nous voulons abolir le système capitaliste, qui ressemble de plus en plus à une vaste prison, il faudra plus que jamais abolir les lieux d'enfermement. Olivier a maintes fois collaboré aux travaux éditoriaux de l'Insomniaque : il a notamment contribué très activement à rassembler les Ecrits du cambrioleur anarchiste et bagnard increvable Alexandre Marius Jacob. Il a aussi collaboré à l'anthologie Au pied du mur, qui présentait en l'an 2000 "765 raisons d'en finir avec toutes les prisons" . Il nous a donc semblé naturel de lui rendre cet hommage posthume, tout en perpétuant de la sorte la mémoire des luttes anticarcérales de la première décennie du millénaire.

01/2022

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Littérature française

Une semaine de vacance

Cette année, pour les congés payés, j'ai décidé de m'ennuyer. Si l'on ne s'ennuie pas, le temps passe vite, et deux semaines, c'est si court ? ! Mais s'ennuyer, c'est ruminer le temps, le malaxer, l'étirer comme une pâte, comme une gomme extensible. C'est profiter de chaque grain de sable. C'est pour cela que je préfère ne pas parler de vacances au pluriel, un mot qui - tout comme le mot loisirs évoque précisément l'absence de loisir, d'oisiveté -, un mot, donc, qui renvoie lui aussi à un temps plein, meublé d'activités riches et variées, précisément le contraire de la vacance, c'est-à-dire du bienheureux vide. J'ai toujours admiré cette racine, mère d'une riche famille ? : vacuité (quelle rime merveilleuse à fatuité? ! ), vacuole (l'un des constituants de nos cellules, donc de notre être, serait le vide...), vacation, vacant, sans oublier ce "? vacuum ? " étrange que je trouvais, enfant, sur certains produits emballés sous vide ou encore, si ma mémoire est bonne, sur ces ingénieuses boîtes en matière plastique produites par une firme américaine au nom imprononçable spécialisée dans la démonstration à domicile." Enfin réédité, revu par l'auteur, l'inclassable premier roman de Daniel Charneux, qui avait connu un beau succès lors de sa publication en 2001. A l'approche de l'an 2000 et de la quarantaine, Jean-Pierre Jouve part sac au dos pour " une semaine de vacance " sur les chemins de la Creuse. " Vacance " au singulier, car, au contraire de ceux qui remplissent leurs congés d'activités nombreuses et distrayantes, lui-même recherchera le vide, c'est-à-dire l'occasion de faire le point sur sa vie : pourquoi Odile l'a-t-elle quitté ? Par quelle action d'éclat pourrait-il la reconquérir ? De marches solitaires en rencontres, de contemplations paysagères en méditations décalées sur l'humain et ses étrangetés, nous croyons mettre nos pas dans ceux d'un philosophe désabusé et découvrir avec lui un département a-touristique, jusqu'au coup de théâtre final... Daniel Charneux construit depuis plus de vingt ans un univers romanesque qui alterne entre fictions pures et exploration de destinées réelles (Marilyn Monroe, Lady Jane Grey, le moine japonais Ry ? kan ou Steve Prefontaine. Il est titulaire de nombreux prix littéraires, a été finaliste du prix Rossel et figure dans la collection patrimoniale Espace-Nord.

06/2024

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Sciences politiques

Le protocole de l'Elysée. Confidences d'un ancien ministre sénégalais du pétrole

L'auteur de ce livre fait partie de la génération des Africains nés au début des indépendances, sous une forte illusion de Liberté. Son parcours professionnel le mit au contact des réalités de (dé)construction d'un Etat postcolonial qui, à bien des égards, se révèle la mise en place de nouvelles servitudes. Ce constat le poussa à s'engager en politique, avec l'espoir de participer à inventer une autre Afrique, plus libre. Il participa à la création de l'alliance pour la République, qui après une opposition forte au régime d'Abdoulaye Wade, conquit le pouvoir en 2012 au Sénégal, au terme d'une épopée réalisée par de larges pans de la Société mais dont l'unique dépositaire est le Président élu. Le livre dissèque, par l'analyse de faits précis tirés de l'expérience personnelle de l'auteur, le vaste et inégalé système de prédation que fut le régime de Wade. Il montre comment, après l'alternance de 2012, furent étouffées les espérances de la rédemption attendue, par la perpétuation de ce système rapine et, pis, sa sophistication. Le titre de ce livre, le Protocole de l'Elysée, en même temps qu'il relate des épisodes vécus, replace le maillon que représente cet Etat postcolonial dans une saga qui perdure depuis des siècles. On y retrouve, adapté au contexte néocolonial, le pacte qui ouvre un accès privilégié des ressources naturelles des pays africains à des multinationales comme Total mais aussi aux aventuriers du temps des colonies sous le label Petro-Tim, le tout avec l'onction des gouvernants peu portés à défendre les intérêts nationaux. L'indépendance formelle de 1960 a placé entre les mains d'un gouverneur élu par le peuple, un pouvoir politique et économique dont le Siège effectif se situe quelque part entre le Faubourg Saint-honoré et le Quai d'Orsay, à Paris. Contre cette réalité largement documentée dans ce livre, de plus en plus de jeunes africains s'indignent, parfois de manière virulente. En ce sens, une nouvelle génération libre se lève, différente de celle qui avait choisi en septembre 1958 de voter contre l'indépendance (à l'exception de la Guinée) et qui, deux ans plus tard, s'est retrouvée à son insu, poussée vers la liberté pensée précisément depuis l'Elysée par Charles de Gaulle assisté de Jacques Foccart. L'avenir de l'illusion si humaine de la liberté est dorénavant entretenu par de plus grands fidèles, de Dakar à Yaoundé, de Ndjaména à Libreville.

09/2020

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Médecine du sport

Les bonnes pratiques en traumatologie du sport. 38°Journée de traumatologie du sport de la Pitié Salpétrière

Le titre est également bien approprié à cette sortie (du moins on l'espère !! ) de pandémie, car il faut dire que les contacts ont manqué ces derniers 20 mois et ils sont le moteur de notre progression. Repartons du bon pied grâce à ces mises au point qui sont consacrées aux principales articulations. 4 chapitres concernent l'épaule : les deux premiers traitent de l'imagerie par Gabriel Corcos et de la prise en charge, par Gilles Daubinet, de la primoluxation. Anne-Sophie Billard nous apprend ensuite à ne pas passer à côté des "petites" fractures, parfois ignorées et qui génèrent souvent des douleurs chroniques. Philippe Collin détaille l'une d'entre elles, celle du processus coracoïde et nous montre comment la traiter. Plus distalement, au niveau du poignet et de la main, Mathilde Gras nous indique la conduite à tenir devant un traumatisme du poignet à radiographies initiales normales, cela rappellera des souvenirs à bien d'entre nous !! Eric Roulot aborde un autre sujet intéressant en nous expliquant la prise en charge d'un "Jersey finger" . On passe ensuite au membre inférieur avec deux chapitres importants ; tout d'abord Alexis Nogier qui nous parle de la conduite à tenir en cas de coxopathie chez un jeune sportif et Quentin Monzani qui montre comment ne pas méconnaitre une fracture de fatigue du bassin ... cela nous est tous arrivé !!! 4 chapitres sont consacrés au genou. Deux pour le pivot central avec le kyste infiltrant du croisé antérieur par Jean-Baptiste Courroy et la prise en charge de la rupture du croisé postérieur par Romain Rousseau. Deux autres sujets sont également consacrés à cette articulation : Philippe Thelen nous fait le bilan de ces lésions de la racine du ménisque médial, difficiles à détecter et Raphaël Coscas nous montre comment ne pas se faire piéger par l'artère poplitée !! La cheville et le pied ne sont pas oubliés. Sylvie Besch et Roberto Purello d'Ambrosio font le bilan de la rupture du tendon calcanéen et son conflit avec la partie postérosupérieure du calcanéus est abordé par Jean-Louis Brasseur. Michel Créma nous rappelle que l'entorse de la cheville n'est pas limitée à la talocrurale et que cette erreur d'articulation est une cause fréquente de douleurs chroniques après entorse. Fabrice Thévenin détaille, dans un dernier chapitre, le problème de la surcharge du deuxième métatarsien chez le sportif. Au total donc 16 chapitres abordant et montrant les bonnes pratiques à ne pas méconnaitre dans 16 sujets importants de la pathologie traumatique des sportifs.

11/2022

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Intelligence artificielle

Blockchains, intelligences artificielles, objets connectés, ordinateurs quantiques. Quels risques technologiques ?

Les blockchains, les intelligences artificielles, les objets connectés et les ordinateurs quantiques sont des technologies révolutionnaires qui évoluent à un rythme effréné et façonnent déjà notre quotidien. Ces innovations spectaculaires vont bouleverser l'économie et la société, et il est crucial de comprendre les enjeux et les risques qu'elles représentent. Ce livre est une lecture incontournable pour quiconque souhaite comprendre les implications de ces technologies émergentes, et naviguer dans ce monde en pleine mutation : - personnes en position de responsabilité dans des entreprises ou des administrations : direction générale, conseil d'administration, directions opérationnelles, gestion des risques, audit interne, systèmes d'information, transformation numérique, innovation, projets, juridique, etc. ; - personnes en position de responsabilité dans la sphère publique : hauts fonctionnaires, parlementaires, membres d'agences de régulation, etc. ; - personnes intéressées par les technologies émergentes, dont les blockchains, les IA, l'Internet des objets et les ordinateurs quantiques ; - personnes intéressées globalement par le sujet de la cybersécurité et/ou la protection des données personnelles, et désirant aller au-delà ; - personnes responsables de la cybersécurité dans les entreprises, qui vont être aux premières loges pour gérer ces sujets. Ce livre dresse un panorama fascinant des progrès réalisés dans ces domaines. Après avoir expliqué les bases de ces technologies, et mis en lumière la manière dont elles ont déjà pris racine dans nos vies, il propose une analyse approfondie et éclairée des risques technologies que les blockchains, les intelligences artificielles, les objets connectés et les ordinateurs quantiques font courir aux personnes, aux organisations et à la société. Il explore les risques opérationnels, déjà démontrés ou prévisibles à court terme, engendrés par les caractéristiques des technologiques étudiées et les usages qui en sont faits. Il analyse les évènements et incidents survenus dans le monde ces dernières années qui illustrent ces risques technologiques, ainsi que les travaux de chercheurs spécialisés dans ces matières. Il aidera les lecteurs à saisir les enjeux et à prendre conscience des risques variés, parfois inattendus, engendrés par ces technologies, tout en leur donnant les clefs pour anticiper et maîtriser ces défis. Ce livre n'est pas centré sur le sujet de la cybersécurité, car les risques décrits vont au-delà des risques de cybersécurité classiquement décrits (virus, intrusion, vol de données, ransomware, etc.). Son objet n'est pas de mettre en garde globalement contre les technologies émergentes, mais plutôt, après une introduction décrivant chaque technologie, de décrire les différents risques technologiques liés à ces technologies, et d'analyser les moyens permettant de réduire ces risques.

09/2023

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Autres philosophes

Simondon et Ortega y Gasset

Penser l'individuation ou la réalité "radicale" de la vie, implique une méthode génétique, et relève en même temps d'une démarche naturelle qui est au plus proche de la dynamique de la vie, et de la problématique perceptive. La philosophie de l'individuation peut en effet se caractériser comme un vitalisme, mais il s'agit d'un vitalisme critique, qui s'interroge sur les conditions de la connaissance réelle, dans ce qu'elle a de plus immédiat pour la conscience. C'est en ce sens que l'on peut comprendre la philosophie de Simondon, de façon post-phénoménologique. Le projet le plus général qui caractérise l'analyse ortéguienne est d'introduire les notions de vie et de valeur dans la science et les concepts sur lesquels elle s'appuie pour forger une théorie de l'Homme : le geste philosophique commun à Simondon et à Ortega consiste rigoureusement à élaborer une ontologie non-éléatique de l'Etre, à travers la notion d'ontogénèse chez le premier et de raison vitale et historique chez le second. L'enjeu est "d'apprendre à désintellectualiser le réel afin de lui être fidèle" , l'éléatisme ayant représenté "l'intellectualisation radicale de l'être... cercle qu'il est urgent de dépasser" : le fait de parler de réalité a semble-t-il trop longtemps fait l'objet de l'ontologie, c'est-à-dire d'une réification du réel en ce qu'il a d'identique, la chose étant réduite à une nature que l'esprit observe de l'extérieur, à une "res" ; or, nous dit Ortega, "ce qui nous gêne dans le naturalisme à l'heure de concevoir les phénomènes humains, ce qui les couvre face à notre esprit, ce ne sont pas les attributs secondaires des choses, des res, mais l'idée même de res fondée sur l'être identique et, en tant qu'identique, fixe, statique, prévu et donné... Le naturalisme est, à sa racine, intellectualisme, "projection du mode d'être particulier des concepts sur le réel" . Simondon dénonce de manière similaire le privilège ontologique accordé à l'individu comme être donné une fois pour toutes, de façon monolithique, en tant qu'effectif et en acte, laissant de côté l'opération et le processus d'individuation qui conduit réellement, c'est-à-dire potentiellement, à l'individu constitué ; pour les deux auteurs, il s'agit en fait, de "renoncer allègrement, courageusement, à la commodité qu'il y a à présumer que le réel est logique" , et de repenser un concept de devenir en tant qu'être, dans la perspective de cette philosophie ionienne dont l'enjeu était de "sauver les apparences" .

10/2022