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Littérature française

Bel amant

Au décès du comte de Grare, ses enfants Louis-Marie et Blanche se retrouvent héritiers du château ancestral du Pré mais également d'un monceau de dettes. A Paris, la puissante famille de Brunswick donne le ton. Anne de Brunswick, surnommée la baronne, dirige les deux banques héritées de feu son époux d'une main de fer tandis que Stanislas, son fils, se prend d'amitié pour un certain Monsieur Gustave Eiffel à la recherche d'un financement pour sa tour, attraction phare de la prochaine exposition universelle de 1889. La riche baronne est aussi mécène et c'est lors de l'une de ses soirées à son hôtel particulier parisien qu'elle invite un peintre alors dans la misère : Auguste Renoir. Elle lui propose un contrat : peindre un nu masculin dont le modèle aura la beauté d'Antinoüs, l'innocence de Ganymède et la perfection de Narcisse. Auguste Renoir rentre à son atelier de Montmartre avec le sentiment d'avoir été lésé : ce modèle n'existe pas. C'est alors que son chemin croise celui de Louis-Marie. La parfaite beauté du jeune homme trouble le peintre qui lui propose de poser nu pour lui. Il ignore tout de lui mais l'invite chez lui. Entre les deux hommes va naître une grande amitié et une inoubliable complicité. A l'ombre de la Dame de Fer qui s'élève jour après jour dans le ciel de Paris, des destins vont se croiser, des secrets vont se dévoiler et certains apparaîtront alors sous leur véritable jour.

07/2021

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Quatrième République

Germaine Leloy, la dernière guillotinée

Le mercredi 10 décembre 1947 à 23h15, le téléphone sonne à la gendarmerie de Baugé, gros bourg du Maine-et-Loire situé à une qua- rantaine de kilomètres d'Angers : un assassinat vient d'être commis au domicile des époux Leloy, marchands de charbon. Albert, le mari, a été retrouvé le crâne fendu. D'après Germaine, son épouse, un individu aurait fait irruption chez eux vers 23 heures, alors qu'Albert était déjà couché et qu'elle s'affairait à des travaux de couture. L'agresseur aurait violemment frappé son époux et l'aurait menacée avant de la blesser au visage et de s'enfuir avec toutes les économies du ménage. Rapidement, les fonctionnaires constatent des incohérences dans les déclarations de la veuve éplorée. Interrogée pendant près de vingt heures, Germaine Leloy finit par craquer : c'est elle qui a massacré son mari à coups de hache, avec la complicité de son amant, Raymond Boulissière, le jeune commis employé par le couple. Commence alors une affaire judiciaire à la fois ordinaire l'homicide conjugal est loin d'être rare dans les annales judiciaires et excep- tionnelle, en ce sens que, condamnée à mort, Germaine Leloy sera la dernière femme à être guillotinée en France. A travers son histoire, Catherine Valenti livre une réflexion sur le statut des femmes en France à la fin des années 1940, dans un pays encore marqué par la guerre. Quelle est la place des femmes au sein de la socié- té et de la famille, où en est alors l'émancipation féminine, comment la justice trait

09/2021

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Histoire de France

La magie du politique. Mes années de proscrit

La Guerre d'Algérie (1954-1962) a suscité des vocations de réfractaires. Insoumis, refusant de répondre à leur appel sous les drapeaux, déserteurs quittant illégalement leur camp militaire en France ou en Algérie. Parmi les premiers, quelques dizaines tout au plus, figurait un jeune appelé du contingent, Oruno D. LARA, originaire de Guadeloupe, parachutiste du Train. En garnison à Auch, refusant de combattre contre ceux qu'il considérait comme des frères, il choisit de déserter à la veille de son départ pour l'Algérie. Le témoignage de ce Guadeloupéen évoque la situation des étudiants colonisés de cette période (AGEG, AGEM, et UEG) et leurs tentatives d'union. Il assiste au Congrès de l'Union des Antillo-Guyanais pour l'Autonomie, réunissant en 1961 les dernières colonies de la France : Guadeloupe, Guyane et Martinique. C'est avec la complicité d'Inez FISHER-BLANCHET qu'il évoque les raisons qui l'ont poussé à refuser de partir en Algérie. Décision politique mûrement réfléchie, suivie de six années d'errance pendant lesquelles, sans obtenir de droit d'asile ni de statut de réfugié politique, il séjourna en Suisse, en Allemagne, en Belgique, en Hollande et au Royaume-Uni, soumis à la répression policière et aux menaces constantes d'expulsion. Son récit se fonde également sur une documentation inédite qui rappelle des guerres coloniales antérieures : Indochine, Madagascar en 1947, Kamerun de Ruben UM NYOBE, avant qu'il ne rouvre le dossier d'un cinquantenaire concernant l'Algérie arrachant son indépendance en 1962.

05/2011

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Théâtre - Pièces

Fréquence Théâtre N° 84, Février 2023 : Pour le meilleur et pour le pire. Dernier tour de piste

Pour le meilleur et pour le pire. (2 à 7 hommes, 4 à 5 femmes) Harcelée par ses créanciers, Jeanne est chargée d'organiser un mariage chez les très fortunés Pissot. Son salaire devrait lui permettre de rembourser toutes ses dettes. Flanquée d'un assistant dévoué mais simplet, elle va affronter un nombre invraisemblable de difficultés qu'elle tente de résoudre à grands coups de couteau, de saucière et de révolver. Les cadavres s'accumulent, les ennuis aussi... Cette comédie à l'humour très noir et au rythme trépidant déclenche rires et fous rires au fil de dialogues mouillés à l'acide, à des situations décalées en absurdie. Un vrai régal pour tous les amateurs d'un théâtre fracassé et fracassant. Dernier tour de piste. (4 hommes, 3 femmes, 1 rôle muet) Dans un EHPAD réservé aux comédiens à la retraite, les pensionnaires ont plus d'un tour dans leur caboche. Avec la complicité de Daniel, un autre "résident", Julien multiplie les farces sournoises vis-à-vis de Mademoiselle Limone, l'acariâtre infirmière. Le Directeur de l'établissement, largement soutenu par Limone, détourne une grande partie des pensions de ses "clients" et des subventions que l'état lui octroie. Avec l'aide du jeune Joshua et de l'antique Françoise, Julien et Daniel arriveront-ils à déjouer leurs magouilles ? Avec une acuité décapante et une sympathie évidente pour les laissés-pour compte de la vie et de la scène, cette comédie rythmée comme un carrousel, dénonce avec une joyeuse méchanceté l'état pitoyable et scandaleux de nombreuses maisons de retraite.

03/2023

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Aventure

Le Dernier Livre

Derrière l'histoire du dernier livre, il y a celle du premier. Paris, 2050. Une pandémie mondiale a conduit à la fermeture des librairies, des écoles et des bibliothèques. Les géants de l'industrie numérique ont digitalisé le savoir. Avec la complicité des dirigeants politiques qui ont compris les enjeux de pouvoirs liés aux nouvelles technologies, ils ont mis fin à la production du papier avant de l'interdire. Les informations nous parviennent sur les écrans ou s'implantent instantanément sur nos rétines et l'école se fait à la maison en compagnie d'androïdes programmés conformément aux principes de cette nouvelle société. Mais au coeur de ce monde lisse et aseptisé, un mystère éclot. De nombreux enfants disparaissent sans laisser aucune trace. Derrière ces enlèvements : un groupe de résistants qui entend redonner à la prochaine génération la curiosité et l'esprit critique que la société leur a retirés. Mais leur plan est découvert. La bibliothèque clandestine où ils se cachaient est brûlée et les livres qu'elle contenait également... Un groupe d'enfants parvient à s'échapper du massacre. Ensemble, il se donnent une mission : écrire un nouveau " premier livre ". Thriller d'anticipation réaliste, Le Dernier livre s'apparente à une lettre d'amour au support papier et offre, en parallèle de son enquête, une réflexion sur l'histoire du livre. Soutenu par les ambiances sombres et soignées de Brice Bingono, François Durpaire construit un ouvrage pertinent qui pousse à s'interroger sur le rôle essentiel de la littérature dans la construction de l'humanité.

11/2021

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Littérature française

Le Chemin de Buenos Aires

Texte intégral révisé suivi d'une biographie d'Albert Londres. En 1926, l'auteur de "Marseille, porte du Sud", s'intéresse aux réseaux de prostitution et en particulier au sujet très sensible à l'époque de la "traite des blanches", à savoir l'émigration plus ou moins forcée vers l'Argentine de jeunes femmes françaises pauvres tombées sous la coupe de proxénètes. Après avoir recueilli des renseignements dans le milieu des souteneurs et des recruteurs parisiens, le grand reporter embarque pour Bilbao, Buenos Aires et Montevideo. Sur place, de trottoirs en maisons closes, il mène une passionnante enquête de terrain sur la piste des "Franchuchas" malgré l'hostilité de la pègre locale avec ses maquereaux, trafiquants, rastaquouères et canailles en tous genres, tels Vacabana le Maure ou Victor le Victorieux. Il décrit avec minutie les mécanismes et relations de complicité ou d'intérêts bien compris entre tous les membres de ces réseaux de prostitution, notamment entre les filles et leurs protecteurs, ainsi que les diverses communautés impliquées, comme par exemple la puissante "Zwi Migdal", une organisation de proxénètes juifs qui prostitue pour sa part les femmes juives polonaises. "Le Chemin de Buenos Aires", sous-titré "La traite des blanches", est l'une des enquêtes les plus humanistes et les plus engagées d'Albert Londres qui, le premier avec ce livre-reportage, n'hésite pas souligner la responsabilité collective du phénomène et à mettre en cause le système social patriarcal et machiste qui l'engendre et en tire profit.

12/2022

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Encyclopédies - Dictionnaires

Comme on dîne chez nous. Le grand livre des mots et des recettes de nos régions

Embarquez pour un véritable voyage culturel et gourmand dans la France des régions ! Mangez-vous un gâteau ou une galette lorsque vous tirez les rois ? Préférez-vous déjeuner dans un estaminet, un bouchon ou une winstub ? Et le bacon, pour vous c'est du cayon ou du cochon ? Ces mots et mets bien de chez nous nourrissent notre histoire. Un livre truffé d'anecdotes pétillantes, de recettes alléchantes, de cartes et d'illustrations, pour savourer la diversité des mots et des habitudes culinaires régionales de la France, des bibelskaes aux chipirons et de la carbonade à la socca ! Avec une préface de Guy SAVOY et la complicité et des recettes de Jean Anthelme Brillat-Savarin, Yves Camdeborde, Alexandre Couillon, Gustave Courbet, Carine Couriol, Julien Duboué, Gilles Dudognon, Alexandre Dumas, Lydia Egloff, Anne Fashauer, Coline Faulquier, David Gallienne, Alexandre Gauthier, Guy Krenzer, Arnaud Lallement, la famille Loiseau, Géraldine Martens, Laurent Mariotte, Mercotte, Michael Pihours, Lucas Régnier, Olivier Roellinger, Georges Sand, Hervé This, Michel Troisgros, Olivier Valade, Sébastien Vauxion. Les auteurs Mathieu Avanzi : Linguiste et maître de conférences à la Sorbonne, il est auteur de deux atlas (Atlas du français de nos régions et Atlas des expressions de nos régions) et anime le blog Français de nos Régions. Jean MATHAT-CHRISTOL : Né dans une famille de cuisiniers et pâtissiers originaires d'Auvergne et de Paris, il enseigne la cuisine depuis plus de 15 ans. Il a contribué à plusieurs publications spécialisées. En 2020, il a rejoint Cuisine mode d'emploi, le centre de formation de Thierry Marx.

10/2021

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Autres collections (6 à 9 ans)

J'apprends à lire avec Olive : Olive, emmène-moi à l'école ! Maternelle

Au sein de la collection J'apprends à lire avec Olive , les petites histoires d'Olive ont été conçues pour accompagner l'enfant dans ses premières lectures dès la maternelle. Les petites histoires de cette nouvelle collection se lisent à deux : le parent lit le texte et l'enfant nomme les mots illustrés. L'enfant découvrira les aventures d'Olive le lapin et ses amis Vic, Lulu, Tagada et tous les autres. Coco, le petit frère d'Olive, est très impatient d'aller à l'école. Ces histoires à lire avec un grand permettent à l'enfant de : Préparer l'apprentissage de la lecture Développer et structurer son vocabulaire autour de thématiques Comprendre ses propres émotions grâce à des thèmes familiers Créer un moment de complicité et de partage Ces petites histoires courtes et originales rédigées par une enseignante diplômée en lettres (Nicole Amram) contiennent : De jolies illustrations (Vanessa Vautier) avec des personnages récurrents et attachants Un format pratique pour les petites mains : 15, 5 x 15, 5 cm (24 pages) Des conseils d'accompagnement pour les parents Egalement dans la collection J'apprends à lire avec Olive, on retrouve 6 petites lectures mais aussi 6 cahiers effaçables, 4 titres de coloriages avec Olive, 3 livres-puzzles ainsi qu'une méthode de lecture phonétique et syllabique et enfin, des cahiers d'écriture et de graphisme. En + : un jeu concours sur le site internet Bordas avec plein de cadeaux liés à la collection J'apprends à lire avec Olive ! à gagner (Rentrée des classes 2023) Fabriqué en France

06/2023

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Littérature française

Terrorisme d'État. Opération Barracuda

La création imminente d'un Etat fédéral d'Afrique noire, la popularisation de l'afrocentrisme et l'abandon du franc CFA au profit de l'AFRO par la CEDEAO et la CEMAC pousse le Quai d'Orsay à fomenter un attentat collectif contre plusieurs Chefs d'Etat africain, dont Renée Portella, Présidente de la République du Congo, panafricaniste et future cosignataire de l'acte de naissance de l'Etat fédéral d'Afrique noire. Pour ce faire, Beverly Archimède, fille du général Charles Baramoto, fait évader, le jour même de son extradition le dénommé Barracuda, un ex-agent des services secrets congolais exilé en Angola et jugé par contumace par la justice congolaise dans l'affaire de l'explosion du régiment blindé de Mpila en 2012. Manipulé par celle qui prétend l'aimer, Barracuda apprend à ses dépens qu'il n'est qu'un pion sur l'échiquier d'un vaste complot visant l'éviction d'une vingtaine de Chefs d'Etat africain et par voix de conséquence l'échec de l'Etat fédéral d'Afrique noire, l'avortement de l'AFRO ainsi que l'écrasement final de l'organisation afrocentriste, dont Renée Portella est un maillon essentiel. Barracuda parviendra-t-il à sauver l'Afrique ? Ce roman d'espionnage sur fond de manipulation sentimentale, dévoile les ténébreuses et souterraines machinations de la Françafrique dans le rude, mais incontournable combat de reconquête de l'espace territorial africain accaparé par des forces extérieures avec la complicité mafieuse d'une certaine élite locale.

07/2016

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Littérature francophone

Le piège de papier

C'est l'histoire d'une amitié qui vire au cauchemar, sur fond de succès littéraire. Très généreuses et mais aussi excessivement exigeantes en amitié, deux jeunes filles prises au piège dans une relation fusionnelle souffrent à tour de rôle quand l'une ou l'autre s'éloigne. Elles finissent par nourrir un complexe réciproque, terrain propice à une rivalité destructrice. Elles ont presque vingt ans quand elles se retrouvent sur les bancs de l'Université et se découvrent de troublants points communs. La méfiance initiale fait vite place à une complicité sans faille. Les deux jeunes femmes noueront une amitié amoureuse, vivant un véritable Eden, inventant leur monde, le modelant au gré de leurs imaginations fécondes, se cachant derrière des identités fictives, aiguisant sans le savoir leurs ruses d'écrivaines. Ce qu'elles deviendront. Autrices, mais aussi rivales. Suite à une série de trahisons dont on ne sait jamais si elles naissent de l'esprit troublé de la narratrice pour qui fiction et réalité ne semblent faire qu'un, celle-ci s'emploie à se venger de son double dont elle jalouse le succès. Elle imagine alors un stratagème dangereux. Un piège de papier qui se refermera sur elle comme un origami aux multiples plis... Un roman ardent à la trame tendue qui explore le milieu courtisé du monde des lettres et des prix littéraires, et aborde avec talent l'imposture en écriture. Et au-delà des mots, c'est surtout l'histoire d'une de ces grandes amitiés puissantes et destructrices.

 

#PrixdulivredelavilledeLausanne24

01/2023

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Cheminement

Fortifier nos racines, déployer nos ailes. Cheminer avec Jean-Yves Leloup

Avec près d'une centaine d'ouvrages dédiés à la spiritualité, Jean-Yves Leloup est l'une des figures majeures de la spiritualité contemporaine. Cet ouvrage, réalisé avec sa complicité, se veut un outil idéal pour pénétrer la pensée du théologien et décrypter son oeuvre. Comprendre l'oeuvre empreinte de spiritualité de Jean-Yves Leloup Avec près d'une centaine d'ouvrages consacrés à la spiritualité et à la rencontre des religions, Jean-Yves Leloup est l'une des figures majeures de la spiritualita contemporaine. De ses ouvrages de référence dédiés aux origines du christianisme à ces nouvelles traductions et interprétations éclairantes de l'Evangile, des Epitres, ou encore de l'Apocalypse de Jean, l'oeuvre de Jean-Yves Leloup représente une ressource précieuse pour quiconque est en quête de sens sans s'inscrire pour autant dans une démarche religieuse. En lecteur passionné de Jean-Yves Leloup, Sébastien Henry se propose d'explorer la richesse de son enseignement pour la partager avec le grand public. S'appuyant sur la bibliographie du philosophe et théologien, l'auteur aborde les grands thèmes de son oeuvre, de l'expérience de la mort à l'échelle de l'amour, en passant par les notions de péché et de culpabilité ou encore de justice, offrant même à Jean-Yves Leloup le " mot de la fin ". A mi-chemin entre la biographie et l'étude critique, cet ouvrage complet se veut un outil pour appréhender les thèmes clefs de l'oeuvre de Jean-Yves Leloup, que l'on soit néophyte ou lecteur assidu de son oeuvre.

09/2021

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Romans policiers

Entre eaux troubles et verités cachées

L'histoire commence par la découverte du corps d'un jeune militaire français, le lieutenant Pedro Silva, flottant dans le fleuve Douro de la ville de Porto au Portugal. Le commissaire Dantesse est appelé sur les lieux pour enquêter sur ce qui semble être un vol qui a mal tourné. Le corps du militaire est dépourvu de sa montre, de son argent et de ses papiers, mais Dantesse est sceptique quant à la facilité de cette conclusion. Au fur et à mesure que l'enquête progresse, Dantesse est confronté à des obstacles et des résistances. Le gouvernement français et la base militaire française à proximité de Porto semblent particulièrement désireux de classer l'affaire rapidement, et Dantesse sent que quelque chose de plus gros se cache derrière la mort du lieutenant. En fouillant dans la vie de Silva, Dantesse découvre que le jeune homme avait des préoccupations environnementales et qu'il enquêtait peut-être sur des activités illégales liées à la pollution et au déversement de déchets toxiques dans les eaux du fleuve. Les eaux du fleuve sont le reflet d'un scandale environnemental plus vaste impliquant corruption, pots-de-vin et complicité à la fois des militaires français et des industriels locaux. Dantesse se retrouve face à un ennemi puissant qui ne recule devant rien pour protéger ses intérêts. Avec l'aide de sa secrétaire perspicace, Marlène , très belle et toujours bien habillée, et de son ami et collègue Léonard Lafougue, Dantesse navigue dans les eaux troubles de la corruption et du pouvoir pour trouver la vérité.

10/2023

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Littérature scandinave

L'enfant brûlé

On enterre une femme à deux heures... C'est par ces mots que comme L'Enfant brûlé, le chef-d'œuvre de Stig Dagerman, qui date de 1948. En effet, la mère est morte, laissant un mari et un fils de vingt ans. Qui était-elle en dehors de cette rumeur quotidienne dont elle remplissait la maison ? Trop tard pour le savoir. Désormais, son absence va prendre un poids que n'avait pas sa présence, suscitant entre père et fils d'étranges rapports faits de questions tacites, de suspicion mutuelle, de jalousie et de haine, mais aussi d'amour. Lire Dagerman - ce Rimbaud du Nord qui mit fin à ses jours en 1954, alors qu'il n'avait que trente et un an et que, depuis longtemps, il se taisait - c'est lire un écrivain majeur, l'un de ces auteurs sont la voix a la vertu de raccourcir à la seconde des distances entre lecteur et auteur, instaurant entre eux les liens de complicité les plus étroits, commandant un irrésistible mouvement de sympathie. Ardent et précis à la fois, l'écrivain jette ses filets au plus profond de nous-mêmes, ramenant à la surface nos secrets les plus troubles et les moins avouables. Tandis que, sur fond de rues enneigées, d'archipels lisses et de soleils froids, des personnages ravagés de passion se dressent, à jamais inoubliables, comme dans un film qui serait le plus beau film d'Ingmar Bergman, ce compatriote de Dagerman, " l'Enfant brûlé ".

03/1981

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Décoration

Vu, lu !

Vu, Lu ! est une célébration de la lettre dessinée. Du Moyen-Age à aujourd'hui, des typographes, des illustrateurs, ont produit d'étonnants alphabets, chics, étranges ou parfois monstrueux. Entre calligrammes, pangrammes et autres réjouissances typographiques, Vu, Lu ! est une invitation à la redécouverte de la lettre en tant qu'image. Mais l'histoire de ce catalogue typographique est surprenante et mérite d'être narrée : Novembre 1944, Strasbourg est enfin libérée par les alliés. La reconstruction est en marche. Au titre des dommages de guerre, elle recevra des bons d'achat qui lui permettront d'acquérir, dans les années 70, le fonds Soennecken - une collection particulière de calligraphie qui avait appartenu à l'industriel allemand Friedrich Soennecken (fabricant de plumes et outils de bureau). Ce magnifiques fonds a dormi de longues années sur quelques étagères oubliées de la Bibliothèque Nationale Universitaire de Strasbourg avant d'être remis en lumière par plusieurs projets initiés par la ville, dont celui d'éditer, avec la complicité des éditions 2024, un abécédaire. Sous la direction de Guillaume Dégé, celui-ci mêle des lettres récentes conçues et dessinées par dix illustrateurs talentueux : Guillaume Chauchat, Simon Thompson, Juliette Binet, Clara Markman, Christophe Jacquet, Joëlle Merizen, Clément Paurd et Marie Saarbach. Le livre s'accompagne d'un poster présentant sur une face un pangramme d'Anne-Margot Ramstein, sur l'autre une facétie de notre cher Léon Maret. Le tout a été offert à tous les élèves entrant en CP à Strasbourg en septembre 2013.

01/2014

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Littérature française

Des êtres sans importance

Oui, les enfants, mais aussi les vieux, les femmes indépendantes, les corsetières à façon, les félins solitaires sont sans importance pour celui - ou celle - qui ne fait pas d'effort pour les comprendre. Parfois, il peut, à sa manière, les voir, les entendre, les aimer même, puis les ignorer dès qu'il a mieux à faire. J'ai eu la chance d'avoir pour mère une photographe exceptionnelle qui se passionnait pour le portrait d'enfant. Un art difficile, car elle opérait sur des clichés argentiques, à la lumière du jour et des séances de pose relativement longues lui étaient imposées. Pour s'exercer, Génia Reinberg me prenait pour modèle. Notre trésor familial comportait une antiquité japonaise, le masque d'un vieillard au sourire grimaçant. Elle me le confia. Je m'en amusais. Elle nous fixa sur la plaque au moment où mon sourire se juxtaposait à celui du masque. Du coup, je donnais vie à ce visage figé qui venait partager mon jeu. Du coup, je n'étais plus un objet photographié mais un enfant à qui sa mère offrait une aventure singulière, en toute complicité. Nous nous comprenions. Aujourd'hui, le vieux que je suis devenu ressemble plus au masque qu'au garçonnet farceur que j'étais. Ces nouvelles, parfois tragiques, parfois comiques, ce qui n'exclut pas l'humour, ne démontrent rien et ne défendent aucune thèse. Cependant, les malheurs apportés par la guerre puis l'occupation m'ont, très tôt, fait prendre conscience de l'importance des êtres qui sont réputés n'en pas avoir.

11/2013

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Littérature française

La goélette blessée

Août 1980 à mai 1981, Grand-Baie, capitale de l'île Sainte-Marie, quelque part aux Antilles françaises. La mort soudaine de son père provoque le retour, après trois ans d'absence, du journaliste Albert Saint-Brice, descendant d'un aristocrate devenu corsaire et arrivé aux Antilles au XVlle siècle. Désormais héritier de la plantation fondée par son aïeul, mais aussi d'une société de matériel nautique, à laquelle sa cousine germaine est associée, il doit prendre la suite de son père. Mais Albert entend surtout profiter de l'aisance familiale pour mener, au grand dam de sa cousine, une vie de jeune blanc créole dilettante et peu enclin au travail en entreprise. Au lendemain du passage d'un cyclone, l'arrivée à Grand-Baie d'une goélette délabrée, réputée pour être ensorcelée, va bouleverser sa vie. Ayant eu un coup de coeur pour ce navire, Albert décide de l'acquérir coûte que coûte et sans autre motif que le désir totalement déraisonnable de posséder un voilier comme celui-ci. Un caprice qui va le projeter au coeur d'un fait divers vieux de dix ans, jamais révélé jusque-là et auquel son propre bateau aurait été mêlé. Avec la complicité de son ami d'enfance, journaliste au quotidien local, et l'aide d'une belle policière mulâtresse dont Albert est tombé éperdument amoureux, parviendra-t-il à résoudre l'énigme de la goélette blessée sans provoquer un énorme scandale dans son milieu social ? Rien n'est moins sûr...

12/2017

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Policiers

Ta méchanceté me séduit

La vie de Catherine Gauthier est un long fleuve tranquille... Prof de littérature, dans la cinquantaine, célibataire endurcie, un peu bourrue, elle se passionne pour l'enquête littéraire et les motivations de ses auteurs fétiches. Au cégep Maisonneuve, à Montréal, elle occupe un bureau face à celui du jeune et séduisant David Lebeau, spécialiste en profilage criminel et enseignant en techniques policières, qui, lui, n'est comblé que lorsqu'il parvient à comprendre ce qui fait agir un voleur, un agresseur, un meurtrier... De disciplines si éloignées en apparence, les deux profs réalisent au fil de leurs conversations qu'ils partagent d'une certaine manière le même objectif : découvrir la vérité. Il n'en faut pas plus pour que naisse entre les deux collègues une joyeuse complicité amicale. Quant à la vie personnelle et sociale de Catherine, elle se résume aux liens d'amitié qu'elle entretient avec ses quatre copines de toujours, dont une artiste en arts visuels, une psychologue, une mère de famille nombreuse, une agente immobilière. Même si les vies professionnelles et amoureuses de ses amies semblent fort excitantes, Catherine se dit pleinement satisfaite de la sienne, routinière à souhait, qui lui permet de se consacrer à sa grande passion, la littérature... Soudain, une série d'événements dramatiques bouleverseront son quotidien et celui de ses amies, et le rideau se lèvera sur un monde de trahison, de méchanceté et de violence. C'est avec l'aide de David qu'elle réussira à jeter un peu de lumière sur ce triste spectacle.

11/2011

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Littérature étrangère

Le journal secret d'Amy Wingate

" - J'arrive pas à croire que vous ayez un passé chargé. Dites-moi ce que c'est. On va faire un marché. Si vous avez vraiment un passé comme le mien, alors je promets de continuer à faire des efforts ! Il plaisante à moitié, il essaye de me calmer sans vraiment porter attention à ce qu'il dit, mais sous la surface, je sens qu'il tend de nouveau la main vers moi, en quête d'un peu d'espoir, d'une promesse d'avenir... Je le regarde, cherchant désespérément la bonne formule, celle qui me permettrait de lui répondre tout en préservant mon secret. Comment ai-je pu me laisser entraîner vers un aveu aussi énorme ? " La cinquantaine plutôt revêche, Amy Wingate, ex-professeure qui vit seule dans une étroite bicoque victorienne du bord de mer, se met à tenir un journal pour chasser son vague à l'âme. Pas très drôle ? Méfions-nous des apparences. D'abord, il y a cet imbroglio sentimental à rebondissements autour de Francesca et Simon, couple de trentenaires légèrement ridicules qui se piquent d'offrir à Amy une vie sociale. Et puis, cette complicité qui lie l'ex-professeure à Gary, punk, voleur à l'étalage, mais aussi catalyseur du retour sur le passé qu'elle entreprend grâce à son journal. De lourds secrets remontent à la surface. Amy doit dompter le passé... et remettre tout le monde dans le droit chemin. Mais comment ? Il n'y a qu'à lire par-dessus son épaule pour le savoir.

10/2010

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Philosophie

Mémoire

Tout le monde croit connaître Catherine Clément. Chacun est capable d'évoquer à son sujet sa passion pour l'Inde, ses romans philosophiques, ses années d'enseignement et de journalisme, ses missions aux Affaires étrangères qui l'ont menée, avec son compagnon ambassadeur, aussi bien à Vienne et à Delhi qu'à la découverte de l'Afrique, sa fréquentation des sphères de la psychanalyse, mais cet inventaire paraît déjà aussi désordonné qu'incertain, aussi sommaire que réducteur. En vérité, personne ne connaît Catherine Clément. Voilà ce qui apparaît d'emblée à la lecture de ses mémoires. À travers ses rares récits autobiographiques. ses lecteurs ont approché son enfance de petite fille juive française, mais jamais Catherine Clément avant la publication de ce livre n'avait dévoilé tant de secrets, de souvenirs enfouis, de mystères jamais élucidés. De sa complicité fraternelle aux amitiés éternelles, on la découvre jeune enseignante, engagée au parti communiste ou proche de certains politiques, parmi lesquels cieux présidents., Jacques Chirac et François Mitterrand. On lira avec une émotion très particulière les portraits qu'elle trace de ses grands maîtres, Jankélévitch, Lacan, Lévi-Strauss ou ceux de personnages tels que Roland Barthes ou Jean-Paul Sartre. Au final, on n'obtiendrait que le parcours hors norme d'une intellectuelle si ce livre de mémoires d'une femme de soixante-dix ans n'était pas avant tout par son écriture, sa liberté, ses incorrections, ses indiscrétions, son humour, sa tendresse et son absence totale de complaisance, la vie même.

10/2010

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Histoire de France

Le Dernier Procès

Condamné à mort en Israël en 1988, sur la base d'accusations selon lesquelles il aurait été gardien au camp de Treblinka, Demjanjuk a été acquitté en 1993 par la Cour suprême israélienne en raison de doutes sur son identité. De retour aux Etats-Unis, il fera l'objet d'un nouveau procès en 2001 pour avoir servi dans des camps, avant de se voir déchu de sa citoyenneté américaine. Aujourd’hui âgé de 89 ans, il a été inculpé par le parquet de Munich pour complicité dans le meurtre de 27 900 personnes, cette fois au camp de Sobibor (Pologne). L'ancien ouvrier automobile de Cleveland (Ohio) nie les charges à son encontre, affirmant avoir été soldat dans l'Armée rouge et avoir été fait prisonnier dans un camp nazi en 1942. Il a toujours clamé avoir dû travailler sous la contrainte pour les nazis et dit avoir été confondu avec d'autres gardes. Ce livre est le récit d’un des derniers procès du nazisme. L’occasion pour l’Allemagne d’écrire l’une des ultimes pages d'une histoire commencée il y a plus de soixante ans avec le procès de Nuremberg. Le procès Demjanjuk est aussi la première action judiciaire en Allemagne contre un « trawniki », ces gardiens de camps recrutés parmi les prisonniers de guerre soviétiques. Pour la première fois, le pays juge un homme de main de nationalité étrangère, le dernier maillon d’une chaîne, le plus petit rouage de la machine d’extermination.

09/2011

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Critique littéraire

Correspondance 1919-1961

" Je comprends pourquoi Paulhan ne goûte pas ma peinture. Elle est trop vraie. Il se meut dans un univers abstrait et ne voit rien autour de lui, que des idées. C'est un autre Zénon d'Elée. Pas la peine de lui prouver le mouvement en marchant, il ne vous voit pas marcher." Ces lignes trouvées dans un carnet d'André Lhote donnent le ton des quelque six cents lettres échangées entre le peintre, qui fut le premier critique d'art de La Nouvelle Revue française, et Jean Paulhan, directeur de la prestigieuse revue. Voici quarante ans de conversations intimes entre deux personnalités, au faîte de leur maturité, qui s'interrogent, s'affrontent, mais toujours se comprennent. Entre les deux amis, aucune flagornerie, plutôt de la complicité, ils débattent. Tout en bataillant pour la parution régulière de chroniques artistiques dans La NRF, Lhote trouve en Paulhan un interlocuteur redoutable, grand amateur de peinture. Petit à petit celui-ci, recherchant dans le langage plastique une nouvelle approche du monde des idées, commencera à écrire sur la peinture. Ces discussions, presque ininterrompues, nous offrent un véritable panorama des grands courants de la pensée artistique et des polémiques qui ont marqué le vingtième siècle. La correspondance nous livre tout sur les deux amis : les péripéties de leur vie domestique, leur vision de la politique en ce siècle tourmenté par les guerres et les après-guerres, leurs engouements, leurs querelles, leurs dissentiments, et finalement l'éloignement de deux silhouettes qui partent vers leur destin sans se douter du secret qu'elles ont dévoilé.

04/2009

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Faits de société

La traque de Guy Georges

Patricia Tourancheau révèle les dessous inédits de la traque de Guy Georges, un des plus célèbres tueurs en série français, surnommé le « tueur de l’Est parisien ». Arrêté en 1998, il a été jugé en 2001 et condamné à la perpétuité, pour le meurtre de sept jeunes femmes. La traque, menée par les hommes de la Crim’, la brigade d’élite du Quai des Orfèvres, aura duré sept longues années. Sept années d’acharnement, de recherches et d’échecs, en dépit des indices que le meurtrier abandonnait derrière lui : rituels, empreintes digitales et de pied, ADN. Une victime rescapée avait même, avec eux, dressé son portrait-robot... Devenue emblématique, cette affaire reste taboue à la Crim’. Pourtant, elle a permis la création d’outils d’investigation de pointe, tel le Fnaeg (fichier national automatisé des empreintes génétiques), et ouvert un champ inexploré à l’expertise psychiatrique. Mais elle a aussi mis en lumière les failles d’un système. Judiciaire d’abord, socio-éducatif ensuite. Car Guy Georges, déjà condamné, était connu des services de police. Surtout, c’est un enfant de la Ddass au parcours chaotique, signalé depuis ses plus jeunes années. Chargée des affaires criminelles et des faits divers à Libération depuis 1990, Patricia Tourancheau a assisté au procès, rencontré plusieurs familles de victimes, interrogé les experts et repris contact avec Guy Georges en prison. Sans la complicité unique qu’elle a su tisser avec les enquêteurs, elle n’aurait pu recueillir leurs confidences. Ce livre, palpitant et humain, rend hommage à leur métier hors du commun.

09/2010

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Critique littéraire

Correspondance. Tome 2, 1900-1938

L'amitié virgilienne entre le "pâtre" (Gide) et le "faune" (Jammes), à laquelle nous conviait le premier tome (1893-1899), laissait apparaître quelques failles : André Gide ne se détachait pas des "théories" de Nietzsche et se faisait l'apôtre des nourritures "terrestres" plutôt que "divines", comme le souhaitait Francis Jammes. Dans ce deuxième tome (1900-1938), la rupture intervient au début de l'année 1910, sous le prétexte d'un différend concernant l'hommage à Charles-Louis Philippe dans la jeune NRF. Mais la raison profonde en est le malentendu sur lequel se fonde leur amitié de jeunesse, révélé par la conversion définitive de Jammes à la foi catholique, grâce à Paul Claudel (1905). Aussi, en dévoilant allusivement son homosexualité dans Les Caves du Vatican, Gide interdit tout retour possible à leur ancienne complicité. Dès lors, les échanges se limiteront à de rares billets d'humeur, pendant près de trente ans, jusqu'à la mort de Jammes. Aux doutes et à la générosité d'André Gide, traçant librement son chemin sans mots d'ordre, s'opposent la foi et l'exigence de Francis Jammes, qui renonce progressivement à le sauver. Cette correspondance, aux accents poignants, est le lieu d'un débat intellectuel exceptionnel entre deux amis que la littérature unira cependant jusqu'au bout. La nouvelle édition en deux tomes, par Pierre Lachasse et Pierre Masson, rassemble au total 554 lettres, dont 260 inédites. En annexe de ce volume figurent également 18 lettres inédites de Madeleine Gide à Francis Jammes et quatre index renvoyant à l'intégralité de la correspondance.

06/2015

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Histoire de France

La Shoah censurée. La sorcière de Nancy

Catherine Pederzoli-Ventura, professeur d'histoire, organisait chaque année un voyage de la mémoire de la Shoah au cours duquel les élèves du lycée étudiaient cet événement majeur de l'histoire contemporaine sur le site d'Auschwitz-Birkenau. Refusant les visites banalisées au pas de course, elle intégrait les voyages à son enseignement, situant la Shoah dans son contexte : le nazisme, la Seconde Guerre mondiale, et menant ses élèves sur les lieux de la vie juive, en Pologne et en République tchèque. Or, comme le héros du Procès de Kafka, Catherine Pederzoli-Ventura a dû, ce faisant, commettre quelque chose de grave puisqu'elle a été dénoncée de manière anonyme, harcelée et, à la suite d'une inspection menée telle une instruction judiciaire à charge, suspendue durant quatre mois. L'administration de l'Education nationale ayant usé de tous les moyens pour l'écarter de ces voyages et de l'enseignement de l'histoire. Après avoir affronté un véritable procès en sorcellerie, instruit au coeur de l'école laïque - où lui fut reproché jusqu'à l'emploi du mot «Shoah» -, Catherine Pederzoli-Ventura put enfin se défendre devant le conseil de discipline de l'académie de Nancy. C'est alors que, résultat de leur peu de solidité, toutes les accusations s'évanouirent. Aujourd'hui réintégrée dans ses fonctions, Catherine Pederzoli-Ventura récidive, avec la complicité du journaliste Simon Marty, en associant le récit de ses voyages de la mémoire de la Shoah à celui du harcèlement qu'elle a subi pour les avoir organisés.

05/2015

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Littérature française

Un ethnologue disparaît

Pierre, un anthropologue déjà confirmé, retourne sur son terrain en Amazonie péruvienne à la suite de circonstances troublantes. Jean-Marc, un jeune anthropologue rattaché au même Institut d'Etudes Supérieures Structuralistes, est parti il y a déjà plusieurs semaines. La famille de ce jeune homme est sans nouvelles et s'inquiète de cette longue absence dans un pays si lointain et si vaste. Pierre va devoir remonter l'Ucayali, affluent géant de l'Amazone, qui descend des Andes péruviennes et rejoint l'Amazone après avoir parcouru des milliers de méandres. Il suit Jean-Marc toujours plus haut dans la vallée du fleuve. Il y croise des extracteurs de bois, depuis les plus modestes bûcherons qui coupent les bois blancs des rives, jusqu'aux grands entrepreneurs qui accaparent les bois précieux avec la complicité des trafiquants de drogue. Il passe dans un village où il évite de peu d'être battu par le maire, et gros commerçant local, qu'il a humilié en déclinant une partie d'échecs. Dans l'affluent de la "Tête du Tigre", qui descend de la frontière avec le Brésil, il arrive chez les indigènes Sinanahuas, qui vont s'affronter aux ouvriers bûcherons d'une grande entreprise venue de Pucallpa. Qu'est donc devenu le jeune chercheur ? L'histoire dérive vers un scénario policier, où se confirme peu à peu la piste d'une séquestration neurochimique du jeune anthropologue afin de le détourner des projets menés par son propre Institut de recherche en collaboration avec des gestionnaires de multinationales.

01/2018

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Littérature française

Les brèves de mon médecin

Une vie de médecin, ce n'est pas seulement la vie d'un citoyen commun, c'est une succession de situations, d'événements, d'erreurs, de drames, de surprises, qui se déroulent à différentes périodes, pendant la vie estudiantine, puis pendant la vie professionnelle avec toutes ses particularités. Pour le Docteur Philippe Humbert, la médecine qu'il pratique n'est pas un métier, c'est un art de vivre et toutes les histoires dans lesquelles il vous emmène pour vous faire partager ses angoisses, ses regrets, ses joies, ses rancoeurs, ses moments de bonheur, sont les siennes ou sont arrivées à ses collègues. Peu de personnes connaissent véritablement ces moments cachés, qui font que votre médecin est votre docteur. Ce qu'il raconte ici n'a jamais été écrit, parce que cela pourrait paraître inconvenant, incorrect. Ces moments volés, tirés d'une longue vie personnelle et professionnelle, vous sont livrés tels quels, sans enjolivure, sans exagération. Vous vivrez ainsi les frasques incroyables d'un groupe d'étudiants en médecine, la vengeance justifiée d'un grand médecin délaissé par " son patron ". Vous verrez comment des personnes sans scrupules peuvent chercher à tromper des autorités de santé avec la complicité involontaire d'un médecin, vous rencontrerez des personnes d'une grande ingratitude devant la générosité de certains docteurs... A la lecture de ce livre, vous aurez partagé avec votre docteur d'innombrables situations que vous ne pouviez connaître jusque-là, et vous n'aurez plus le même regard sur votre médecin.

03/2020

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Religion

Croire et connaître : Einstein, Polyani et les lois de la nature

Quels rapports entre engagement religieux et étude de la nature, entre théologie et science ? Préoccupation fondamentale que les trois études réunies dans cet ouvrage abordent sous des angles différents. Penseur original, méconnu de bien des francophones, Michael Polanyi met en lumière l'engagement personnel inhérent à tout acte de connaissance, y compris l'entreprise scientifique. Se pose alors le problème de l'objectivité du savoir humain. Albert Einstein voit dans la recherche scientifique le fruit exquis de la " religion cosmique ". Celui que l'on peut considérer comme le plus grand savant du vingtième siècle donne ainsi une réponse particulièrement limpide à la question du rapport entre foi et science, réponse qui mérite une analyse attentive. L'auteur s'intéresse enfin au fait que la science utilise fréquemment le concept de loi de la nature, que l'on retrouve dans la Bible. S'interroger sur les similitudes et les différences ouvre une troisième voie d'accès au dialogue interdisciplinaire. Trois études faisant ressortir la complicité entre le croire et le connaître, établissant ainsi un pont entre les nobles activités humaines que sont la foi et la recherche scientifique. Dans une lettre ouverte à l'auteur, publiée en guise de postface, Henri Blocher doyen honoraire de la Faculté libre de théologie évangélique de Vaux-sur-Seine (Yvelines), propose une clé de lecture pour l'ensemble de l'ouvrage. Il affronte en particulier la problématique de la connivence entre la " réalité " et la pensée humaine, prend position sur la question du réalisme.

11/1999

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Critique littéraire

Les anneaux du manège. Écriture et littérature

"Derrière l'écrivain, un nouveau personnage s'est imposé peu à peu, que j'appelle l'"écriveur". A la différence de l'écrivain, qui voit toujours à l'horizon le produit de son travail - le texte achevé, l'oeuvre - l'écriveur se contente d'écrire, indéfiniment. L'écrivain dit : "J'écris ceci ou cela". L'écriveur dit : "J'écris", point final. Ainsi, il y aurait deux littératures : celle qui joue le jeu de l'oeuvre et celle qui le refuse. Deux littératures qui, sous leur opposition apparente, entretiennent une sourde complicité. Un écrivain amoureux de l'ensemble peut vouloir l'aménager, l'enrichir indéfiniment (Flaubert, Proust), et il y a des monuments qui restent inachevés (Musil, Kafka). Inversement, on pourrait sans trop de difficultés montrer que, dans des textes qui semblent parfaitement maîtrisés (L'Etranger, par exemple), l'écriture exerce sa pression tenace et provoque parfois d'étranges embardées. Certains diront que le courage (ou l'humilité, comme on voudra) est d'affronter le risque de l'achèvement et que le vrai "mandat" de l'écriveur est de devenir écrivain. On peut aussi penser que l'attitude de l'écriveur est plus périlleuse et plus vraie. S'il peut y avoir, à la limite, écriture sans littérature, le contraire n'est pas vrai. L'écriture travaille la littérature de l'intérieur, elle est son ferment, sa sève. Je me soucie peu, finalement, de savoir comment, par qui sera prononcé le "dernier mot" ; seules m'importent, aujourd'hui, les oeuvres où, discrète et têtue, j'entends résonner la voix de l'écriveur".

03/1992

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Littérature française

Frère honorat

Raymond Guétard, le narrateur, est âgé de vingt ans. Né à Rodez dans une famille sans religion, il est mal dans sa peau, supérieurement lucide et revenu de tout avant même d'avoir vraiment vécu. A seize ans, il connaît Françoise, la bibliothécaire municipale qui en a vingt-trois. Si la complicité de leurs intelligences est totale, l'amour entre eux se révèle être un échec. Il n'y a pas d'amour humain, assure Raymond, désormais soulevé par un élan vers la foi qui va le conduire au monastère bénédictin de Combelle dans l'Aveyron. Il entrera dans les ordres sous le nom de frère Honorat. Cependant son "mal-être" l'envahit progressivement de dégoût, en dépit de son amitié profonde pour frère André qui le suit de très près. Soumis à l'épreuve d'un terrible déchirement, le jeune homme quitte Combelle après avoir tenté d'y mettre le feu. Il retourne chez ses parents à Rodez. Entre-temps, Françoise, qu'il aurait pu aimer, est devenue l'amie intime de sa mère auprès de laquelle elle s'est installée. La pudeur de la réflexion, la rigueur de son analyse font de ce livre une sorte de bréviaire que troublent le désir de trouver Dieu et le désespoir de manquer le rendez-vous du sacré. Il émeut en profondeur. Il met en alerte la conscience des lecteurs, quels qu'ils soient. La sobre beauté de son écriture et l'extraordinaire volonté de mettre au jour la vérité en sont les atouts premiers.

10/1986

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Histoire internationale

Eichmann avant Jérusalem. La vie tranquille d'un génocidaire

Lors de son procès à Jérusalem en 1961, Adolph Eichmann se présenta comme un petit bureaucrate qui n'aurait fait qu'obéir aux ordres. Envoyée par le New Yorker pour couvrir le procès, Hannah Harendt écrivit quant à elle qu'Eichmann était certes un criminel antisémite notoire devant être châtié, mais qu'il n'aurait fait preuve d'aucun fanatisme particulier : davantage préoccupé par sa carrière qu'autre chose, il aurait été incapable de distinguer le bien du mal. Cette thèse dite de la "banalité du mal" déclencha un tollé lors de sa parution. Très respectueuse de la grande spécialiste du totalitarisme, la philosophe et historienne allemande Bettina Stangneth démontre ici, nouveaux documents à l'appui - et l'on en reste saisi d'effroi - que cette thèse ne saurait s'appliquer à celui qui fut l'un des plus grands artisans de la "solution finale". Comment pourrait-il en aller autrement alors que, fuyant en Argentine avec la complicité du Vatican en 1950, celui qui s'assura que les Juifs soient massacrés dans les camps de la mort osa déclarer que même si l'Allemagne nazie perdait la guerre, il sauterait dans la tombe avec joie parce qu'avoir cinq millions de victimes sur la conscience lui procurait une intense satisfaction ? S'il n'était que cela, cet ouvrage salué par la critique mondiale serait déjà un grand livre. Mais il y a plus. Il démontre qu'aujourd'hui encore l'abcès Eichmann est loin d'être vraiment percé.

10/2016