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Barrington Barber

Extraits

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Essais biographiques

Claude Bénard. Peintre passionné des Charentes

"Claude Bénard fut mon voisin au coeur du quartier Victor Hugo d'Angoulême. [... ] J'allais le visiter dans son atelier, l'écouter, l'admirer et même poser pour lui. Il savait tout des arts à Angoulême à l'époque contemporaine et avait côtoyé les peintres régionaux du XXe siècle dont les toiles ornent nos musées ou salons. Je me souviens d'un homme qui portait la barbe blanche et fumait la pipe. L'oeil était vif et l'âme méditative, le coeur doux, la conversation riche et passionnée. Dans son atelier, un merveilleux voyage hors du temps s'annonçait pour moi au travers des songes de l'artiste fixés de sa main géniale sur la toile, le bois, le cuivre ou le papier. J'étais dans le haut lieu du surréalisme en Charente. Le décor est resté fidèlement dans ma mémoire : une pièce de bois, un éclairage zénithal, le chat silencieux et les oeuvres en multitude. Ici l'artiste travaillait chaque jour en paix. [... ] Par l'intermédiaire de la force créative de Claude Bénard, les fleurs osaient danser tandis que des personnages sortis de ses songes, filiformes, occupants des espaces irréels ou connus invi- taient à la méditation. Le souvenir de la contemplation de ces oeuvres si uniques demeure pour moi un enchantement. Il y a tant à puiser au plus profond de ces réalisations où rêve et réalité se confondent". Florent Gaillard, Directeur des Archives et du Musée du Papier d'Angoulême

06/2022

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Littérature française

Contes. Contes de Jeanne-Marie Leprince De Beaumont

Tous les contes de cette grande moraliste de la littérature enfantine, dont le célébre "Le belle et la bête" illustré par Dulac et Crane. Il était une fois un prince qu'un enchantement avait métamorphosé en bête et une jeune fille très belle et très bonne... Il était une fois un prince très laid mais plein d'esprit et une jeune fille très belle mais dépourvue d'intelligence... ou bien encore un vilain caneton qui était en réalité un cygne... Les contes merveilleux tendent à notre réalité un miroir magique dans lequel se dessine le destin de ces personnages tributaires du regard des autres et dans lequel finit par se dissiper le mirage des apparences. Jeanne-Marie Leprince de Beaumont, née Marie-Barbe Leprince le 26 avril 1711 à Rouen et morte le 6 décembre 1776 à Avallon est une femme de lettres célèbre, souvent appelée à tort "Jeanne-Marie" , double prénom qu'elle n'a jamais utilisé et qui ne figure dans aucun document officiel la concernant. Sous le nom de Mme Leprince de Beaumont[note 2], elle est l'autrice d'environ 70 volumes de contes pour enfants, comme La Belle et la Bête, lequel est devenu un classique de la littérature d'enfance et de jeunesse. Elle est considérée comme l'une des autrices pionnières de cette catégorie littéraire. Elle est l'arrière-grand-mère de l'écrivain, historien et archéologue français Prosper Mérimée.

01/2023

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Littérature érotique et sentim

Trois romans érotiques de La Brigandine. La Loque à terre ; Fête de fins damnés ; Cime et Châtiment

"La Brigandine" est le joli nom d'une maison d'édition qui, à la fin des années 1970 et au début des années 1980, publie (vraisemblablement sous l'impulsion d'Henri Veyrier) des romans populaires à coloration érotico-pornographique. Les auteurs de la Brigandine se parent de pseudonymes parfois exotiques : Georges le Goulpier, Hurl Barbe, Gilles Soledad... Derrière ces noms énigmatiques se cachent des écrivains connus, comme Raoul Vaneigem ou Jean-Pierre Bouyxou. Les titres sont volontairement potaches, parodiant de grandes oeuvres de la littérature (Cime et châtiment) ou jouant sur les mots (La Loque à terre). Le ton est très libre, militant parfois : dans le catalogue de la Brigandine se mêlent pornographie libertaire, théories situationnistes et délires surprenants... Détonnant mélange ! Ces romans sont destinés aux amateurs d'érotisme et de contre-culture. Les histoires sont souvent entraînantes, et ponctuées de scènes pornographiques pour le moins émoustillantes... Ajoutez une touche d'humour et une note contestataire : le tour est joué ! L'aventure, d'assez courte durée, laisse un catalogue d'environ 140 titres. De toutes les collections des décennies 80-90, La Brigandine reste la plus connue et la plus recherchées par les amateurs. Dans la lignée de L'Oeillet de Louise, contenant plusieurs romans du maître de la littérature SM Robert Mérodack, paru dans la collection Lectures amoureuses en mars 2014, le but de cette édition est de rendre hommage à ces collections, et de faire (re)découvrir un pan méconnu de la littérature populaire pornographique.

10/2014

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Philosophie

La Terre et les rêveries du repos

Gaston Bachelard (1884-1962) est le premier à avoir pris pour principal sujet de recherche l'imagination de la matière. Ses neuf grands ouvrages (traduits dans plusieurs langues) ont renouvelé durablement la critique. Avec La terre et les rêveries du repos, Bachelard analyse les rêves d'enracinement comme d'intimité et étudie " la vie souterraine comme image du repos ". " Je ne crois pas nécessaire de camper ici un portrait de Bachelard. Toute la presse s'en est chargée dans la dernière année de sa vie. Elle n'a rien laissé ignorer de cet homme trapu, râblé et d'une corpulence tout à fait 1900. Tout le monde sait maintenant qu'il avait le visage même du philosophe, tel du moins que le rêve l'imagination populaire. On en a admiré la chevelure romantique et la barbe peu soucieuse du ciseau. Ses familiers, ses étudiants savent seuls qu'il avait l'accueil jovial, la parole vive et que son rire était toujours prêt à fuser aux bons mots - et même aux calembours, à ceux des autres comme aux siens - que la conversation faisait jaillir. Bachelard forçait la sympathie dès l'abord : il n'est pas si commun de voir un grand esprit sous l'apparence d'un homme simple et comme ordinaire. Il avait conquis la mienne dès notre première rencontre, un an après la publication de son Lautréamont. " José Corti, Souvenirs désordonnés.

10/2004

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Critique littéraire

Notre cher Péguy

"Péguy, c'est ma jeunesse. Je revois, à Sainte-Barbe, une cour aux murs peints en rose, pour nous faire oublier sans doute l'ennui de notre vie cloîtrée. C'est là que Péguy est tombé, un jour, au milieu de notre petit groupe qui préparait l'Ecole normale. Singulier camarade ! Il venait de faire à Orléans son année de service militaire. Cela lui donnait à nos yeux la physionomie de quelqu'un qui déjà n'appartenait plus à notre espèce collégienne. Il y a quelque trente ans, dans ce petit désert où se dresse toujours le même arbre défeuillé dont j'ignore l'espèce et le nom, nous bâtissions ensemble, avec le cher Péguy, la Cité harmonieuse". Il ne faut pas attendre de cette biographie qu'elle se substitue à l'oeuvre de Péguy, qui attend qu'on commence par elle et par elle seule. Les frères Tharaud restent au seuil et la laissent intacte, reconnaissent d'ailleurs qu'ils n'ont pas su toujours la comprendre. Mais il faut volontiers considérer leur livre comme une oeuvre à part. En 1926, le public lisait les Tharaud et l'occasion s'offrait à lui de découvrir Péguy. Combien ne l'ont connu alors que par eux ? Cent ans après la mort de Péguy, quand "chacun hésite (encore) à l'ouvrir" seul, cette réédition de Notre cher Péguy voudrait inviter à l'ouvrir pour de bon, mais pas seulement, à redécouvrir aussi la prose artiste des Tharaud.

10/2014

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Littérature française

Légendes et récits vendéens. Le surnaturel

" Comme il serait dommage pour nous d'ignorer Mélusine, l'infortunée femme-serpente, protectrice des Lusignans et bâtisseuse des forteresses vendéennes ! Que ceux qui lisent encore les contes de Perrault et se passionnent pour Barbe-Bleue ne liront-ils pas avec intérêt l'histoire vraie de Gilles de Retz, compagnon de la Pucelle, maréchal de France à 25 ans, tombé dans l'alchimie, la sorcellerie et des crimes plus abominables encore, et mort sur le bûcher à 36 ans ! Comment ce héros tombé si bas est-il — ou n'est-il pas — devenu l'homme aux huit femmes ! Et vos Légendes de la Nuit ! Quelle ronde fantastique quelle " chasse-gallery " font toutes vos fées, vos lutins, vos garous, vos " galipotes ", voire même votre " cheval-Mallet ". Quelle place ils gardent encore dans la vie vendéenne ! à combien de villages, de hameaux, de rochers ont-ils donné leurs noms ces êtres facétieux, parfois même amoureux, qui jouent des tours pendables aux pauvres humains ! et l'on sent si bien, à vous lire, le plaisir que vous avez goûté à entendre leurs fredaines de la bouche des Vieux de chez vous et à nous les redire à votre tour. Vous n'oubliez pas enfin les “saints” de la Vendée : Saint-Martin, Sainte-Radegonde, et même ce Saint-Pient, évêque de Poitiers, qui n'a pu trouver que dans votre Maillé un sanctuaire pour lui rendre hommage... " (extrait de la Préface de l'édition originale de 1944)

01/2017

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Littérature française (poches)

Les trompeuses espérances

L'intrigue des Trompeuses espérances part d'un lieu qui " pourrait " être Positano où un jour, descendant à la plage, j'ai croisé dans le sentier de chèvres un groupe d'amateurs sagement occupés à peindre ou dessiner le paysage sous la houlette d'un grand et gros homme en costume d'alpaga beige, coiffé d'un panama d'artiste. Aucun de ses fervents et dociles écoliers - dont je précise que les âges variaient entre trente et soixante-dix ans -, non, aucun n'aurait pu m'inspirer l'histoire quasi policière qui occupe ces pages. Il n'y avait pas non plus réellement d'Inès parmi eux bien que j'eusse rencontré son modèle en la personne d'une jeune fille d'une grave beauté qui vivait dans une maison envahie par le jasmin. Sans aucun scrupule, je lui ai emprunté son visage et même peut-être certains de ses gestes et la grâce de ses mains, la raucité de sa voix. Les héros de cette histoire ne se préoccupent que d'eux-mêmes. Ils font partie de la majorité égocentrique. Autour de M. Barbe, on vit dans les " hautes sphères de l'Art " en convoquant sans cesse Ingres ou Gauguin; Jean ambitionne d'être un grand boxeur; Michel joue les Malraux du pauvre; Inès et Olivier vivent une passion contrariée... Les trompeuses espérances raconte une histoire où le désir entre pour beaucoup.

10/2007

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Disques et K7 Littérature

La république des pirates. 1 CD audio MP3

La République des Pirates nous entraîne au début du XVIIIe siècle, de Carnac aux côtes du Venezuela en passant par les Antilles, dans le sillage des grands romans d'aventure de Daniel Defoe et Robert Louis Stevenson, guidée par le marin breton Yann Kervadec et son drôle d'équipage. Providence, Nassau, les Antilles... Yann Kervadec et son drôle d'équipage débarquent au beau milieu de cette République des Pirates. Une île régie par les " gens de fortune " qui y appliquent leurs règles égalitaires mais sanglantes, entre abordages, rhum, duels et partages de butins. Barbe Noire, Jack Calico Rackam, Charles Vane et leurs hommes règnent en maîtres sous la menace d'une Angleterre qui veut leur reprendre son bien. Yann deviendra, malgré lui, l'un d'entre eux. Aidé par deux farouches femmes pirates travesties en hommes, d'un acolyte irlandais maître artifi cier et médecin, shakespearien quand il a bu, et d'un géant noir tenancier du Jolly, taverne et maison close, il va se lancer dans la course. Contre la marine anglaise, malgré l'Espagnol, pour la survie de la communauté des " hommes libres "... et pour les yeux doux de Médeline qu'il a arrachée aux esclavagistes. Sous l'étrave de son navire : le trésor de Morgan, l'amour, les combats, la puissante magie africaine des esclaves, les ouragans et une famille de " gueux des mers " qu'il mènera au bout du monde et d'eux-mêmes. Une lutte à frères et à sang.

04/2019

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Musique, danse

Ecrits sur la musique

Avec Camille Saint-Saëns, Claude Debussy et quelques autres, Paul Dukas (186ç-1935) compte assurément parmi les grands compositeurs français qui, dans le sillage d'Hector Berlioz, se sont aussi illustrés comme critiques musicaux. D'une immense érudition, l'auteur d'Ariane et Barbe-Bleue, de L'Apprenti sorcier et de La Péri signe entre 1892 et 1932 près de quatre-cents articles où brillent une finesse d'observation peu commune ainsi qu'une profondeur d'analyse qui ne dédaigne cependant ni la polémique, ni l'ironie parfois grinçante. Tour à tour, Dukas se fait témoin, acteur ou théoricien des bouleversements esthétiques et institutionnels qui ont jalonné le tournant des XIXe et XXe siècles, depuis l'essor du wagnérisme, du vérisme ou de l'impressionnisme musical jusqu'aux réformes de l'Opéra et du Conservatoire de Paris (où il enseignera tardivement la composition), sans oublier la redécouverte des musiques anciennes, des folklores régionaux ou encore des musiques extra-européennes. Surtout, il écrit "en compositeur", dévoilant ainsi, entre les lignes, nombre de conceptions et d'idées personnelles qui permettent alors de cerner le créateur au plus près. Cette nouvelle édition en deux volumes, introduite et annotée, propose une sélection de quelque cent-trente textes représentatifs, dont la moitié g restait jusqu'à présent inédite en recueil. Le second volume est complété d'une chronologie et d'une bibliographie complète des écrits de Paul Dukas.

07/2019

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Religion

Histoire d'une vocation. Karl Leisner (1915-1945) suivie d'un recueil de pensées

Karl Leisner. Un jeune bien dans sa peau, profondément chrétien, amoureux de vie au grand air. Un beau garçon, sensible à la grâce féminine, qui aura fort à lutter contre sa sensualité. Un chrétien appelé au plus haut service, et qui parvient au sacerdoce par une voie bien étrange... Que le Seigneur lui demande le sacrifice de son grand et pur amour pour Elisabeth, passe encore, mais pourquoi se voit-il ensuite condamné au sanatorium pour tuberculose, puis envoyé pourrir vivant au camp de la mort de Dachau? Dieu aurait-il changé d'avis ? Non, car au moment le plus inattendu, le Seigneur vient récompenser son bon et fidèle serviteur. Tout le camp de concentration de Dachau se mobilise, dans le plus grand secret, en vue de son ordination et de sa première messe. Au nez et à la barbe des gardiens se déroulent ces incroyables moments de grâce et d'amour, au milieu d'un univers de haine. Ses compagnons de détention ont fait connaître dans toute l'Europe cet événement exceptionnel. Avec clarté et précision, l'auteur nous montre le cheminement intérieur de cette vocation vraiment unique qui vit jusqu'au bout le " chèque en blanc " signé entre les mains de la Vierge Marie. C'est que Karl Leisner croit profondément en la devise du mouvement de Schönstatt auquel il appartient : Le serviteur de Marie ne périra jamais. La Mère y pourvoira.

07/2010

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Autres encyclopédies (3 à 6 an

Les pirates

" Mes docs en forme - Les Pirates ", un imagier documentaire tout-carton en forme de bateau pirate pour les flibustiers, dès 3 ans. Un format spécialement adapté pour les petites mains Un petit format pensé pour les mains des petits lecteurs de 3 ans. Un objet solide et ultramaniable, avec des pages cartonnées faciles à tourner. Un livre petit format à glisser dans le sac pour la journée et à emmener partout avec soi ! Une découpe en forme de bateau pour partir à l'abordage ! Un livre en forme de bateau pirate pour identifier facilement le sujet, la piraterie, et attiser la curiosité des petits. A l'intérieur, une centaine d'illustrations légendées sur fond blanc pour explorer l'univers des pirates sous toutes ses facettes et assurer une bonne lisibilité. Corsaire, mousse, timonier... un vocabulaire riche et précis pour découvrir et apprendre à nommer. Un imagier documentaire très riche Une première découverte de la piraterie par doubles pages thématiques : - les différentes sortes de pirates et leur tenue ; - les armes et les pavillons qu'ils utilisent ; - leurs attaques et la structure du bateau pirate ; - la vie en mer et les instruments de navigation pour se repérer et fendre les flots ; - la vie sur terre, entre réparation du bateau et provision d'eau douce, ainsi que la composition du butin ; - les plus célèbres pirates, de Ching Shih à Barbe-Noire. Un livre à prendre, à regarder, à manipuler, à explorer sans jamais se lasser.

07/2024

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Pléiades

Romans et nouvelles

A rebours offre à Huysmans une place à part dans le paysage littéraire. En 1884, ce fut une déflagration. Barbey réutilisa la formule par laquelle il avait salué Les Fleurs du Mal : après un tel livre, l'auteur n'a plus qu'à choisir "entre la bouche d'un pistolet et les pieds de la croix" . Mais cette formule ne rend pas compte de l'extraordinaire nouveauté du roman. Avec le personnage de Des Esseintes, Huysmans saisit l'essence de la fin-de-siècle : l'heure est à la névrose. S'il est bien le roman d'une génération, salué par Mallarmé, et inspirateur notamment du Portrait de Dorian Gray, A rebours opère une percée vers le XXe siècle. Cet arbre ne devrait pourtant pas cacher la forêt romanesque de Huysmans. Roman naturaliste, Marthe, histoire d'une fille (1876) - qui fut interdit en France - lui permet de se lier avec Zola, à qui est dédié Les Soeurs Vatard en 1879. Sac au dos (1877 et 1880) est une courte et burlesque épopée de la guerre de 1870. En ménage (1881) décrit l'itinéraire d'André Jayant, romancier raté, célibataire en proie à des "crises juponnières" : l'un des meilleurs romans de Huysmans, selon le héros de Soumission de Michel Houellebecq, qui s'y connaît. Puis vient le Folantin d'A vau-l'eau (1882). Il est Huysmans, l'homme moderne, M. Tout-Iemonde, personne. Il a renoncé à tout, sauf à se nourrir ; c'est "l'Ulysse des gargotes" , disait Maupassant. A vau-l'eau est un très grand petit livre. Mais Huysmans suffoque dans le "cul de sac" naturaliste.

10/2019

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Littérature érotique et sentim

Les Lorettes. Paris capitale mondiale des plaisirs au XIXe siècle

Au XIXe siècle, Paris gagne ses galons de capitale mondiale des plaisirs. Lorettes, grisettes et courtisanes, conquérantes et victorieuses, règnent alors sur la Ville Lumière. Et derrière elles, une myriade de congrégations, aussi nombreuses que les petits noms secrets et affectueux susurrés par les amants à l’oreille de leurs maîtresses, se réclamant des États de la prostitution. S’il existe une typologie des femmes publiques aussi riche, la responsabilité en revient au premier chef aux journalistes, chroniqueurs, échotiers, illustrateurs et caricaturistes, écrivains oubliés ou à jamais illustres qui ont dénommé les filles qu’ils croisaient sur les trottoirs de la capitale, le long des boulevards ou dans les faubourgs, au théâtre, au bal ou à l’Opéra, dans les cafés, sur les Champs-Élysées et au sein de quelques salons. Mais si les catins parisiennes de l’époque ont eu le bonheur d’entrer dans l’histoire, cela tient d’abord à leur fortune littéraire. Les frères Goncourt, Baudelaire, Eugène Sue, Théophile Gautier, les Dumas, père et fils, Tristan Corbière, Huysmans, Zola, Balzac, Flaubert, Maupassant, Barbey d’Aurevilly ont tous témoigné, à des degrés divers, de leur intérêt vis-à-vis de ces dames, les dégageant des vils clichés auxquels elles étaient réduites et contribuant à changer le regard que la société leur portait jusque-là. Ces grands noms, le lecteur les connaît. Leurs ouvrages, Nana, La Dame aux camélias, Splendeurs et misères des courtisanes, etc., il les a parfois lus à un âge et dans un cadre, scolaire et donc pudique, qui ne lui ont pas toujours permis de saisir qu’ils avaient tous pour sujet… les lorettes !

10/2013

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Sciences politiques

Le Prophète et Pharaon. Les mouvements islamistes dans l'Egypte contemporaine

Cet ouvrage a paru en 1984. Depuis lors, il s'est imposé comme une référence sur l'islamisme, puisque, à partir d'archives et de documents alors inédits, Gilles Kepel y dénouait les fils visibles et les ramifications occultes qui reliaient entre eux les organisations et les prêcheurs, des campagnes de Haute Egypte aux rivages d'Arabie, des mosquées du Caire aux boutiques de Barbès. Il montrait que l'exigence intégriste d'une application stricte des prescriptions du Coran à tous les actes de la vie quotidienne n'est qu'un des aspects du spectaculaire combat islamiste pour le retour à la société de justice et de transparence qu'auraient connue les premiers temps de l'Islam.
Comprendre l'islamisme nécessite que l'on parte de l'Egypte. C'est là, en effet, que fut créée l'Association des Frères Musulmans en 1928, matrice des actuels mouvements islamistes qui y ont atteint leur plus grande diversité. C'est en Egypte aussi que l'implacable logique de l'islamisme a conduit pour la première fois au régicide : c'est, au nom du Prophète, l'assassinat de Sadate, affublé du sobriquet de "Pharaon".
Pourquoi lire ce livre, retour aux sources de l'islamisme? Parce que, au-delà du cycle terroriste d'organisations du jihad, l'islamisme, ainsi que le montrait Gilles Kepel dès 1984, est une force politique avec laquelle il faut compter. Il ne révèle pas une identité niée par l'Occident, il exprime la résistance des petits à l'oppression des dictatures, les revendications de la société contre les impasses et impostures de l'Etat indépendant.

02/2012

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Esotérisme

Les 60 rituels secrets de la magie du sel

Les 60 rituels secrets de magie du sel ouvrent les portes du savoir sur l'une des magies les plus concrètes que l'on puisse concevoir. Nous ne possédions jusqu'à présent que des informations parcellaires, incomplètes et tronquées. Le mystère de ce mode d'action occulte et si répandu, dans l'espace et dans le temps, ne fut jamais porté à la connaissance lu public. La transmission ne s'opéra que de façon orale, d'initié à initié. Charles Lebonhaume prend ici sa plume pour respecter la promesse faite à son grand-père : transmettre cette connaissance. L'auteur n'est pas théoricien, il fait appel à sa mémoire et relate le plus fidèlement possible les rituels qui lui ont été communiqués. Voilà donc un livre exceptionnel. Il nous parle de la magie de nos campagnes, tellement plus évoluée que beaucoup le supposent et qui fait appel à des rites immémoriaux. Mais c'est principalement dans des rituels totalement inédits, ici reproduits et qui évitent tout échec, que se trouve la véritable originalité de l'ouvrage. Barrer la route à vos ennemis, trouver le véritable amour, interdire votre demeure aux voleurs, faire fructifier un commerce, se mettre à l'abri du besoin, éviter les catastrophes naturelles, gagner un procès, purifier votre habitation, obtenir une promotion professionnelle, devenir un homme ou une femme écoutée... Voilà quelques-unes des possibilités que vous offre la magie du sel. Sans connaissances préalables particulières, ouverte à chacun, la magie du sel permet de constater des résultats durables, prélude de l'accès au bonheur auquel chacun d'entre nous a droit.

05/2004

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Photographie

La chambre noire et la jeune femme

" De retour des alizés, David, puis Jérôme, puis Thierry m'ont apporté leurs photos... Jérôme avait bien aimé les résonances entre mes poèmes et les photos de David, ce regard et ces mots sur des horizons perdus, sur ces enfants esseulés de Madagascar. Il avait senti que ses " portraits d'amoureux exilés à Barbès " me séduiraient. Il ne m'en a pas dit plus. J'ai tout inventé. J'ai voulu rendre hommage, simplement, à ce lien très fort entre deux jeunes gens, lien qui crève la pellicule. J'espère qu'ils ne m'en voudront pas de leur parler d'amour. Et c'est en lisant leur " histoire " à Thierry, lors du vernissage de son exposition " Portraits en noir et blanc de Toucouleurs " que me vint l'idée d'une fable sur ces visages superbes et immémoriaux. Que " l'homme au cheval " et la " grande Maiyrtouna " me pardonnent, j'ai tenu à ce que Thierry ne me livre rien d'eux, malgré l'amitié qui s'était tissée entre eux et lui. J'ai pu ainsi, sur la trame de ces photos et le fil de mes années d'Afrique, monter ligne après ligne un récit imaginaire qui, je l'espère, rendra justice à la vaillance et la sagesse de leurs cheminements. " F.-G. Bussac On a envie de relire ce livre pour se rassurer, pour croire que tout n est pas perdu, que malgré les haines qui se paient si cher, les douleurs qui minent les rimes et les mensonges qui nous gouvernent, l'Amour a encore suffisamment de force pour nous sauver. Moussa Konaté

03/2002

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Critique littéraire

Passages d'encre. Echanges littéraires dans la bibliothèque Jean Bonna - Envois, lettres et manuscrits autographes, 1850-1900

Un exemplaire des Fleurs du mal dédicacé par Baudelaire à Vigny, une lettre autographe de Mallarmé à Huysmans, des poèmes de Barbey d'Aurevilly calligraphiés par Léon Bloy... Nombreux sont les échanges manuscrits entre écrivains que conserve la bibliothèque de littérature française Jean Bonna. De ces rêves de collectionneur, Passages d'encre présente un choix qui court du Second Empire à la Belle Époque. Ces pièces d'exception sont décrites ici au plus près de leur matérialité imprimée et manuscrite, et abondamment reproduites. Chacune apporte un éclairage particulier sur la nature des liens qui se nouèrent entre les figures littéraires d'une époque fascinante, ou entre celles-ci et leur entourage familial ou sentimental. De la genèse d'une œuvre jusqu'à sa diffusion, de l'écrivain à son destinataire, sans omettre artistes, graveurs, éditeurs, imprimeurs, etc., tous les vecteurs et acteurs de la scène littéraire sont évoqués. A partir de ces signes tracés en marge de l'imprimé, le volume esquisse une cartographie des transmissions d'auteurs - depuis Nerval jusqu'à Jarry - et questionne les démarches stratégiques, sociales ou intimes qu'elles traduisent. Dix-neuf " réseaux " présentant quelque cent vingt livres et manuscrits exceptionnels sont ainsi proposés. La plupart se déploient autour d'un auteur phare, qu'il soit l'émetteur d'un exemplaire dédicacé ou d'une lettre, ou son destinataire. Outre leurs qualités bibliophiliques - reliures et grands papiers, qui participent également de la " cérémonie du don " sur les exemplaires dotés d'envois -, les livres rencontrés ici recomposent cinq décennies d'effervescence créatrice. De plus, des lettres autographes d'écrivains tels que Corbière et Jarry sont reproduites pour la première fois.

10/2008

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Cinéma

Descentes aux limbes. Confins du cinéma

Nul besoin aujourd'hui de jouer au Christ pour descendre aux limbes, il suffit d'aller au cinéma, de payer son obole à la caisse d'une salle obscure, d'emprunter l'escalier tortueux qui conduit au sous-sol et de franchir la porte coupe-feu qui débouche sur l'enfer, le purgatoire ou le paradis des images où s'accomplissent nos désirs inavouables. L'inconscient visuel que la caméra révèle à Benjamin, le cinéma permanent où Breton se laisse détrousser comme dans un bois ou l'espace négatif que creuse souterrainement l'art termite cher à Farber ne sont que d'autres noms de ces limbes, dévoyés autant que sécularisés, de notre temps. Pour s'y rendre, il n'est point de meilleurs guides que les films eux-mêmes, qu'ils relèvent ici du registre de la prose comme plusieurs productions hollywoodiennes de Sjöström, de McCarey, de Tourneur et de Fuller, de celui de la poésie comme quelques oeuvres underground plus libres de Levitt, Loeb et Agee, de Brakhage, de Frank et Leslie, ou de celui, plus inclassable encore, de l'écriture de Biette ou de Straub et Huillet. Ces Descentes aux limbes forment un diptyque avec Passages à vide dont elles constituent à la fois un prolongement et un cas limite. Là où ceux-ci s'efforçaient de décrire le vide central de l'essieu qui fait tourner la roue des films, celles-là tentent plutôt d'explorer son rayonnement vers la périphérie, aux confins du cinéma, aux abords de la peinture, de la littérature et de la photographie, tels qu'aperçus depuis cette autre rive.

11/2019

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Histoire internationale

Les Maï-Maï du Maniema. Engagement politique et résistance populaire

Dans cet ouvrage, l'auteur s'évertue à démontrer comment le peuple congolais du Maniema, à travers les Maï-Maï, a dit non à l'envahisseur dont le seul objectif était de piller les richesses naturelles de la RDC. Il fait voir également comment, dans cette démarche de défense de la patrie, les Maï-Maï se sont comportés vis-à-vis d'eux-mêmes et de l'Etat pour qui ils combattaient. Il s'agit, bien entendu, de jeter un regard critique sur leur engagement politique. En effet, le mouvement de résistance des Maï-Maï ayant évolué au Maniema de 1998 à 2002 a été réellement engagé dans la défense de la souveraineté de l'Etat au-delà de toutes autres considérations accidentelles liées au déroulement des faits sur le terrain. Face à un Etat affaibli, sa lutte pour la défense des territoires de ses ancêtres traduisait une réelle expression d'autodétermination par les facteurs suivants : spontanéité de la mobilisation des partisans Maï-Maï ; pleine connaissance des périls encourus, c'est-à-dire les répressions de l'envahisseur, longue durée de la lutte ; multiplicité des fronts pour barrer la route aux envahisseurs ; acceptation des sacrifices y compris les sacrifices suprêmes et les rigueurs de la forêt, caractère massif et général de la mobilisation, usage des slogans traduisant leurs paroles, leurs discours, interaction et coordination des actions, patience, courage et témérité, une large autonomie d'action, intériorisation des objectifs poursuivis par la résistance, répétition automatique de la mobilisation à la perspective d'un retour de l'ennemi. Ce sont là quelques faits saillants que l'auteur analyse et explicite dans cet ouvrage.

03/2014

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Littérature étrangère

Portraits

A la fin des années 1920, au sommet de sa gloire, Dezso Kosztolanyi eut l’idée d’endosser les humbles habits d’un enquêteur pour croquer sur le vif les représentants, le plus souvent anonymes, des métiers les plus divers. Trente-cinq de ces entretiens, de la sage-femme au fossoyeur, sont présents dans ce recueil. Ces Portraits brossent en quelques échanges enjoués une personnalité ; les questions y sont toujours pertinentes, souvent surprenantes, et fouillent dans la vie, les anecdotes, les pensées d’une femme de ménage légère et rieuse, d’un éboueur bourru ou encore d’un imprimeur consciencieux. Capable d’apartés hilarants, Kosztolanyi donne à lire, à travers l’ironie, la tendresse et l’empathie pour les êtres simples qui caractérisent son art, une étude de mœurs vive et fascinante. On y retrouve son amour de la littérature, ses réflexions sur le métier d’écrivain et sa vive attention au langage alliant la clarté française au sens très aigu des ressources de la langue hongroise. Mais ces Portraits permettent surtout à Kosztolanyi de se demander ce que signifie pour ses semblables l’existence elle-même. Son propos lui est suggéré par sa conviction originale que la vie est un miracle pour lequel on se doit de lutter. La façon qu’ont le barbier, la choriste, le photographe ou le diplomate, et bien sûr l’écrivain, de vivre ce miracle, sont des réponses à la question : la vie vaut-elle d’être vécue ? De cette brillante confession inédite en français, que l’on peut considérer comme une trouvaille hors pair du point de vue du genre, on s’en délectera à plus d’un titre.

05/2013

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Anglais apprentissage

In-Yer-Face! Le théâtre britannique des années 1990

Le théâtre britannique des années 1990 est celui d'une avant-garde constituée de jeunes auteurs, dont les pièces provocantes ont pris de court à la fois les critiques et les spectateurs, avec leur cocktail grisant de sexe, de violence et de poésie de rue. Si aujourd'hui ces auteurs, au premier rang desquels figurent Sarah Kane, Mark Ravenhill et Anthony Neilson, font partie du canon du théâtre britannique contemporain, leur essor dans les années 1990 a suscité la controverse et a fait scandale. In-Yer-Face Theatre, dont la première édition au Royaume-Uni date de 2001, a été le premier ouvrage consacré à ce formidable phénomène de création et d'innovation théâtrale foisonnante et polémique. L'ouvrage montre que des pièces telles que Trainspotting, Blasted et Shopping and Fucking sont bien davantage que des oeuvres relevant d'une volonté de choquer ; envisagées dans une perspective d'ensemble, elles constituent une critique incisive de la vie moderne, centrée sur les phénomènes de violence, la mise en question du masculin, le mythe du post-féminisme et la futilité de la société de consommation. Traduit par Nicolas Boileau (université d'Aix-Marseille) et Delphine Lemonnier-Texier (université de Rennes 2), cet ouvrage incontournable sur les auteurs du théâtre britannique contemporain est désormais disponible en français. Il contient non seulement le témoignage d'un spectateur de la première heure de ces pièces qui sont devenues des classiques modernes, mais également des entretiens détaillés avec les auteurs, dont la liste comprend Sarah Kane (Blasted), Patrick Marber (Closer), Patrick McDonagh (The Beauty Queene of Leenane), Mark Ravenhill (Shopping and Fucking), Anthony Neilson (Penetrator) et Philip Ridley (The Pitchfork Disney).

09/2011

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Histoire de France

Décadence fin de siècle

Les dernières années du XIXe siècle voient triompher la République. Une ère nouvelle commence. À Paris, les expositions universelles de 1889 et de 1900 donnent la mesure du progrès technique et industriel du pays. Mais la victoire des républicains et l'apothéose d'une nouvelle civilisation, urbaine, technique, matérialiste font naître un sentiment profond de décadence. Le mot court comme une traînée de poudre, répété par les intellectuels et repris dans les discours des premiers chantres du nationalisme. Hugo est mort. Barrès est né. Ecrivains, publicistes, journalistes rivalisent de pessimisme sur les temps modernes appauvris par la déchristianisation et hantés par la menace révolutionnaire en ces années de misère sociale. On dénonce les progrès de la société démocratique, que le naturalisme dans les romans a dépeinte dans toute son abjection. Resurgit alors le goût pour le morbide, les sciences occultes, l'érotisme faisandé, le satanisme... Voici venu l'époque des imprécateurs qui haïssent le siècle et annoncent la fin des temps. Décadence ! Ce mot-là est associé en effet à la conviction séculaire, théologique, du grand coup de balai qui jettera le monde dans un abîme apocalyptique, d'où l'on espère voir sortir la régénérescence de l'humanité. Dans cet ouvrage arborescent, Michel Winock explore les peurs, les angoisses, les découragements qui, sous le signe de la décadence, se révèlent également la source féconde d'un renouvellement littéraire et artistique, illustré par de grands auteurs, Barbey d'Aurevilly, Huysmans, Léon Bloy, Octave Mirbeau, Mallarmé, Georges Darien, Pierre Louÿs... La décadence représente aussi bien un état d'esprit et une disposition de l'âme qu'une esthétique.

10/2017

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Décoration

Des cuillères et des hommes

Cet ouvrage propose un voyage autour de la planète, avec pour unique guide la cuillère : petit objet du quotidien, présent dans toutes les civilisations depuis les temps anciens. La riche collection de cuillères provenant de l’art populaire européen, des tribus dan, zulu ou des peuples du Zaïre, en passant par ceux de Sumatra d’Asie du Sud-Est, rassemblée au cours des années par Serge Le Guennan, reflète la variété des us et coutumes mais aussi des goûts des différents peuples. Fabriquées sur les cinq continents, riches dans leur exécution ou simplifiées à l’extrême, elles témoignent de l’inépuisable imagination de l’homme à travers l’utilisation de matières extrêmement variées, du bois aux coquillages en passant par l’ivoire. Le livre, divisé en cinq chapitres – Europe, Amériques, Afrique, Asie du Sud-Est et Océanie – présente un choix de 130 cuillères basé sur un critère purement esthétique et rassemble des objets de différentes époques : les plus anciennes sont datées du VIIIe siècle mais une grande partie sont liées aux arts primitifs des XVIIIe et XIXe siècles. Le regard porté sur les différentes populations passe à travers les dessins d’après nature de Didier Derre, artiste qui, pendant près de deux ans, suivant l’esprit des dessins de voyages du XIXe, a réussi à transmettre l’importance du détail et la beauté de ce simple objet de tous les jours. Serge le Guennan est marchand et collectionneur d’art primitif depuis 1975. Sa collection est conservée dans sa galerie « Galerie SL », à Paris, et certains de ses objets sont exposés dans de grands musées tels que le musée du Quai Branly et le musée Barbier-Mueller.

09/2012

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Musique, danse

Thérésa. La diva du ruisseau

Le XIXe siècle du Second Empire et de la Belle Epoque est celui de Pasteur, d'Haussmann, des frères Pereire, du Sacré-Cœur, de la Tour Eiffel, de l'opérette avec Offenbach, du théâtre avec Rostand. La renommée d'Hortense Schneider et de Sarah Bernhardt est arrivée jusqu'à nous. Il n'en est pas de même pour Emma Valladon. Débutant dans les plus minables des quelque trois cents caf'conc' que compte Paris, Emma, apprentie modiste, accède aux plus fastueux en devenant Thérésa. En quelques mois, son succès rassemble le public des faubourgs et les grands noms du Pouvoir, de Paris à la province, de Rome à Pétersbourg. Avec elle, on reconnaît à la chanteuse populaire le titre d'artiste. Célébrée comme une diva, elle se fait comédienne en jouant des opérettes d'Offenbach, et des compositeurs comme Gounod et Fauré rendent hommage à son talent. Pionnière dans sa profession, elle est la première de la corporation à obtenir des cachets pharamineux, à être sollicitée pour des publicités, à multiplier les produits dérivés, à créer ce qu'on n'appelle pas encore des " tubes ", et elle est à l'origine de ce qui donnera une reconnaissance juridique aux intermittents du spectacle. De 1862 à 1892, sa carrière marque l'apogée et la fin du café-concert qui laisse sa place au music-hall, nouvelle galaxie de la chanson populaire dont toutes les étoiles, persistantes ou filantes, sont les héritières de la petite modiste qui chantait " en triple accord avec ses sens, son esprit et son âme ", comme l'écrit son admirateur, Barbey d'Aurevilly.

01/2006

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Ethnologie

Le corps. Soins, rituels et symboles

Du corps humain s'entend, dont nous renonçons à trouver une définition satisfaisante dans le maquis inextricable des théories qui lui furent consacrées. Celui auquel nous pensons associe le corps-objet, simplement matériel, et le corps-propre ou corps-sujet, spirituel, cognitif. La réunion de recherches participant de problématiques différentes pourrait s'avérer d'un maigre profit, si elle n'était source d'occurrences surprenantes. Qu'on en juge ! Deux exposés ont pour cadre la Chine et présentent le corps, le premier, d'un défunt qu'on honore par des rites pour lui assurer un au-delà serein ; le second, d'une enfant, qu'on torture pour lui ménager un mariage fortuné ici-bas. L'article suivant rapporte les interdits régissant les contacts des cheveux, des humeurs avec les éléments, leur transgression exposait aux pires tourments. Puis vient une étude sur les corps... tatoués, pour le symbole ou l'esthétique ? Mais déjà il est temps de remonter le temps, huit siècles avant J.-C., à bord d'un vaisseau chargé d'amphores d'huiles parfumées et médicinales, faisant voile vers le Ponant. Le sixième récit nous fait redescendre le cours normal du temps en quête de peignes, objets terriblement protéiformes ! Du Paléolithique, on traverse la Grèce mythique, l'Occident celtique et ses légendes, un Moyen Age aussi saint que païen, puis après avoir erré de l'Orient russe à son extrême catalan, on échoue chez un barbier drolatique ! Fin de notre studieuse odyssée en multiple splendeur sur le toit de l'Europe, le Grand Nord lapon. Un noaidi et son tambour y soulagent les corps souffrants en négociant le pardon de leurs âmes fautives auprès d'esprits puissants.

01/2016

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Actualité politique France

Plus de femmes en politique !

Comment se fait-il que plus de soixante-dix ans après l'obtention du droit de vote, la place des femmes en politique soit toujours aussi précaire ? Léa Chamboncel, éditorialiste politique et podcasteuse, est allée à la rencontre d'une cinquantaine de femmes politiques, de droite et de gauche, pour essayer de mieux comprendre les difficultés auxquelles elles sont confrontées et, ce faisant, esquisser la possibilité d'un nouveau rapport au pouvoir plus inclusif et égalitaire. Imaginez une société plus inclusive, plus égalitaire, plus solidaire. Une société réellement représentative, et donc réellement démocratique. Utopie ? Pas forcément. La solution existe et elle est très simple : laisser davantage de place aux femmes en politique. Les femmes constituent 51, 6 % de la population française. Pourtant, elles restent sous-représentées dans les institutions politiques. Pour mieux comprendre ce paradoxe, Léa Chamboncel a rencontré une soixantaine de femmes politiques, des grandes figures comme Edith Cresson ou Marisol Touraine, mais également de toutes jeunes élues telles que Lauren Lolo, Nesrine Mechkar et Clémentine Barbier. Des femmes de droite et de gauche, toutes générations confondues. Elles lui ont parlé de leur parcours, de leur engagement et de leur travail au quotidien, ainsi que de leurs difficultésA à s'intégrer dans un monde d'hommes, des violences dont elles sont encore trop souvent victimes. Avec une clarté et une ferveur salutaires, Léa Chamboncel nous donne ici accès à une vision de la politique plus généreuse, faite d'engagement, d'efficacité et de courage. Elle propose aussi des solutions concrètes pour que les femmes prennent enfin leur juste place et que la politique redevienne un espace où construire, toutes et tous ensemble, un avenir plus lumineux. A

03/2022

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Revues de cinéma

Trafic N° 120, hiver 2021

Sylvie Pierre Ulmann, Les Coeurs du mondeJean-Michel Frodon, Ce que tu aimes. Bien. Demeure. La lettre et le piedPierre Léon, Le dos majeurJean-Michel Alberola, M. A. G. I. E. Hervé Gauville, Objectif danseLuc Moullet, Petite topologie de ma cinéphiliePierre Gabaston, Oublieuse mémoireHelmut Färber, Et pend, une voûte d'airain, le ciel au-dessus de nousPhilippe Grandrieux, Chant de forcesErik Bullot, Sept notes sur la photogénieJean-Paul Fargier, Une chambre à soiFabrice Revault, Sal(l)e gosseNicole Brenez, Ce que tu aimes grandit (les figurants)Jean-Marie Samocki, Devenir demeurer De NiroPierre Eugène, Un début dans la vieMarie Anne Guerin, Police and thieves in the street ! Marcelline Delbecq, En suspensJacques Rancière, Les corps singuliersAnne Bertrand, La Compagnie des IndesFrançois Bon, Tombeau pour Mark BaumerSerge Daney, Le passeurCharlotte Garson, Renoir, dégoût des couleurs ? Raymond Bellour, Le Gai SavoirBernard Eisenschitz, Pablo Picasso vu par Peter NestlerFrédéric Sabouraud, A deux mainsJacques Aumont, La jambe légère et l'oeil polissonJean-Louis Comolli, L'envers du décorYsé Tran, Si c'est un rêve... Jérôme Prieur, M. Klein et son doubleJean Louis Schefer, Benilde, La Marquise d'O ? Christa Blümlinger, Márta Mészáros, le goût des instants équivalentsMarcos Uzal, Venise à MortAdrian Martin, Le Départ : lâchéDork Zabunyan, De Muriel à MurielMathieu Macheret, Les yeux dans le videYoussef Ishaghpour, Une femme est une femme : naissance du cinéma de GodardJean-Claude Biette, La Nuit du chasseur, de plus en plus jeune, de plus en plus grandLeslie Kaplan, Moonfleet for everMark Rappaport, La Comtesse aux pieds nusJean Narboni, Terre en transJacques Bontemps, Flânerie élyséenne sur les traces de Jacques BeckerJonathan Rosenbaum, Idées et réflexions après coup, passion et répression, liberté et prédestinationPatrice Rollet, Toutes voiles dehors

12/2021

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Littérature française

La malédiction du bandit moustachu

Quelque part à l'est au début du XXe siècle, Gheorghe Marinescu se fait faire une beauté chez le barbier. Déboule un homme à longue moustache qui réclame urgemment la meilleure lame du commerçant. Gheorghe lie amitié avec le bandit moustachu, découvrant qu'il ne jure que par la bouillie de haricots blancs. Accessoirement ce bandit se révèle être un Robin des Bois de grand chemin, et commet l'imprudence de révéler sa planque, un trésor amassé pour être redistribué aux nécessiteux. Ni une ni deux, l'envieux Marinescu commet l'irréparable, vole le trésor et tue le bandit moustachu. Dans un dernier souffle, celui-ci maudit Gheorghe et toute sa descendance sur plusieurs générations, jusqu'en l'an deux mille. Et en effet. En effet, c'est une hécatombe, enfants, cousins, neveux, tantes et nièces, tous sont frappés de malédiction. Encore que, parfois, la légende du bandit moustachu serve aussi de prétexte à quelques manigances et entourloupes à la bonne marche des moeurs. Les décennies défilent, les villes d'Europe aussi, on voyage un peu dans la famille Marinescu, à Paris ou Vienne, on se jalouse et on se brouille, puis parfois seulement on se réconcilie. Parallèlement au récit de la dynastie, une jeune femme épouse un pianiste français, juste avant l'an deux mille, et rêve d'un enfant Marinescu : Ada-Maria est issue de cette famille maudite, la fille du Dr Tudoran et de Margot-la-vipère, Margot l'héritière de la fortune. Ada-Maria ne porte plus le nom de Marinescu, mais rêve d'un enfant qui le porterait. Fût-il maudit.

08/2014

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Théâtre

Journal de travail. Tome 3, 1972-1974 L'Invention de la liberté

Acteur, scénariste, metteur en scène de théâtre et d'opéra, réalisateur, Patrice Chéreau (1944-2013) a joué un rôle majeur sur la scène artistique et culturelle européenne durant plus de quarante ans. En 1972, il quitte le Piccolo Teatro de Milan pour rejoindre le TNP de Villeurbanne. C'est un moment de liberté artistique, intellectuelle et politique. Le metteur en scène peut se consacrer exclusivement à ses créations. Il s'essaye à la réalisation audiovisuelle et s'intéresse à la psychanalyse. Nourri par sa lecture de Jean Starobinski (L'Invention de la liberté, 1700-1789, Skim, 1964), il ne cesse de réfléchir aux moyens dont un groupe ou un individu en situation disposent pour conquérir et affirmer leur souveraineté. Les notes réunies dans cet ouvrage concernent ses mises en scène de Massacre à Paris de Christopher Marlowe, Tallet scènes d'une révolution allemande de Tankred Dorst, La Dispute de Marivaux, Les Contes d'Hoffmann de Jacques Offenbach et Jules Barbier, ainsi que la réalisation du court métrage Le Compagnon et l'adaptation cinématographique de La Chair de l'orchidée. Ce volume inclut les écrits relatifs à des projets inaboutis tels qu'Antoine et Cléopâtre de Shakespeare, la reprise de Lulu de Frank Wedekind, Lucio Silla de Wolfgang Amadeus Mozart ou encore La Gioconda d'Amilcare Ponchielli et Arrigo Boito. Il contient les premières traces de l'implication de Patrice Chéreau à la mise en scène de L'Anneau du Nibelung de Richard Wagner. Ce livre est le troisième d'une série de six volumes consacrée aux notes du metteur en scène, issues des archives du fonds Patrice Chéreau conservé à l'IMEC.

05/2019

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Non classé

Totems du temps

Radwane Saheli fait partie de ces écrivains dont l'assemblage des mots et des maux dessine une palette de couleurs poétiques, inaltérables par le temps. Malgré les empreintes et les sillages de ce dernier, le poète manie avec une dextérité singulière l'art d'aller aux essentiels de la vie, en toute universalité. Sang et culture mêlés, sensualité, vérités immuables, douleurs, douceur. Un souffle poétique singulier et brûlant qui vous tiendra hors d'haleine dans ce troisième recueil de poésie qu'il signe ici. Une fois la sonorité lyrique quelque peu dissipée, ses mots résonneront longtemps dans vos pensées, car son texte est une ode à l'amour, à l'envie, aux passions, et c'est avec "la langue de l'amour " qu'il s'adresse à vous. Homme, esclave des hommes. Prisonnier de ses pulsions. Assujetti au temps. Finalement, Homme, affranchi de sa condition humaine, émancipé de ses carcans de pensées, libre dans son expression poétique. Sa poésie, taillée au couteau sur le canevas de ses émotions, sculpte des portraits brûlants et percutants. Dans les "Totems du temps", vous découvrirez des textes que Radwane Saheli a écrits avec son âme. Des scènes de son quotidien, il a su extraire avec volupté et profondeur l'essence même de la vie, la sienne, mais aussi la nôtre, par ricochets, à la surface de la Grande Indigo. Sa poésie reflète celle d'un artiste accompli, celle d'un homme sensible, d'un poète qui, avec brio, "pénètre profondément le mystère du temps". Béatrice Bernier-Barbé, auteure.

04/2020