#Essais

Thérésa. La diva du ruisseau

Pierre-Robert Leclercq

Le XIXe siècle du Second Empire et de la Belle Epoque est celui de Pasteur, d'Haussmann, des frères Pereire, du Sacré-Cœur, de la Tour Eiffel, de l'opérette avec Offenbach, du théâtre avec Rostand. La renommée d'Hortense Schneider et de Sarah Bernhardt est arrivée jusqu'à nous. Il n'en est pas de même pour Emma Valladon. Débutant dans les plus minables des quelque trois cents caf'conc' que compte Paris, Emma, apprentie modiste, accède aux plus fastueux en devenant Thérésa. En quelques mois, son succès rassemble le public des faubourgs et les grands noms du Pouvoir, de Paris à la province, de Rome à Pétersbourg. Avec elle, on reconnaît à la chanteuse populaire le titre d'artiste. Célébrée comme une diva, elle se fait comédienne en jouant des opérettes d'Offenbach, et des compositeurs comme Gounod et Fauré rendent hommage à son talent. Pionnière dans sa profession, elle est la première de la corporation à obtenir des cachets pharamineux, à être sollicitée pour des publicités, à multiplier les produits dérivés, à créer ce qu'on n'appelle pas encore des " tubes ", et elle est à l'origine de ce qui donnera une reconnaissance juridique aux intermittents du spectacle. De 1862 à 1892, sa carrière marque l'apogée et la fin du café-concert qui laisse sa place au music-hall, nouvelle galaxie de la chanson populaire dont toutes les étoiles, persistantes ou filantes, sont les héritières de la petite modiste qui chantait " en triple accord avec ses sens, son esprit et son âme ", comme l'écrit son admirateur, Barbey d'Aurevilly.

Par Pierre-Robert Leclercq
Chez Editions Anne Carrière

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Genre

Musique, danse

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25/01/2006 245 pages 19,30 €
Scannez le code barre 9782843373442
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