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Svetlana Svirina, Jean-Yves Le Rue

Extraits

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Littérature française

Jean de la Roche

Je peux dire sans hyperbole que j'ai été élevé dans un rocher. Le château de mes pères, très bien nommé le château de La Roche, est bizarrement incrusté dans l'excavation d'une muraille de basalte de cinq cents pieds d'élévation. La base de cette muraille forme, avec son vis-à-vis de roches identiques, une étroite et sinueuse vallée où, à travers de charmantes prairies ombragées de saules et de noyers, serpente et bondit en cascatelles impétueuses un torrent inoffensif. C'est donc un nid que le château de La Roche, un vrai nid de troglodytes, d'autant plus que tout le flanc du rocher dont nous occupons le plus large enfoncement est grossièrement creusé de grottes et de chambres irrégulières que la tradition attribue aux anciens honinies saunages (c'est le mot très juste dont se servent nos paysans), et que les antiquaires n'hésitent pas à classer parmi ces demeures des peuples primitifs que l'on rencontre à chaque pas sur certaines parties du sol de la France.

06/2012

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Exégèse

Le christianisme selon Jean

Parue en 1953, cette présentation de l'ensemble "johannique" est un volume qui fait partie d'une présentation planifiée en plusieurs volumes du "Christianisme selon la Révélation". L'ensemble de l'ouvrage renoue avec des prédications et des conférences de l'auteur dans lesquelles il a cherché à retrouver ce qui fait la spécificité chrétienne à partir de sa source originelle. L'ensemble de l'ouvrage renoue avec des prédications et des conférences de l'auteur dans lesquelles il a cherché à retrouver ce qui fait la spécificité chrétienne à partir de sa source originelle. Il vise la "structure religieuse". En adoptant une telle méthode structurelle, l'ouvrage poursuit la méthode du grand commentaire d'Origène qui consiste à mettre en évidence dans la Révélation l'analogia fidei, à savoir la correspondance interne qui lie les énoncés de Révélation des deux Testaments. Cette analogia fidei (matérielle) est alors, dans les passages décisifs, rendue transparente dans la structure qui, au plan de l'essence, lie principalement le créateur et la créature, telle que l'a formulée le Quatrième Concile du Latran (1215) : "une dissemblance toujours plus grande" entre le créateur et la créature dans toute "ressemblance encore aussi grande". Ce qui se formule dans l'analogia entis (formelle), selon quoi l'" Etre " est par excellence " Analogie ".

12/2023

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Religion

Les Epîtres de Jean

Aimer ou ne pas aimer, là est la question. Mais de quel amour parlons-nous ? Y aurait-il un amour pervers et un autre divin ? Un amour qui serait en nous comme un "diable" et un autre qui nous viendrait de Dieu ? Pour l'auteur des Epîtres de Jean, c'est le Logos lui-même qui parle et agit dans le corps de Yeshua et révèle l'Amour qu'Il est. Ce Verbe dénonce le monde dans lequel nous vivons, le monde de nos pensées et de nos convoitises ; mais en même temps, il n'a de cesse de le sauver, car ce monde est habité par une intelligence et un désir qui l'ouvre à plus grand que lui. C'est vers cette réalité que Jean-Yves Leloup, à la suite de Yohanan, "le disciple bien aimé" , nous invite. Comme dans ses précédentes traductions et interprétations du corpus johannique - L'Evangile de Jean et Le Livre de l'Apocalypse - il nous fait éprouver le goût d'infini, les saveurs originelles et toujours d'actualité du premier christianisme.

05/2014

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Critique littéraire

Jean de La Fontaine

Singulier paradoxe : notre grand fabuliste, l'auteur qui a introduit et répandu en France le seul genre moral qui ait eu un succès populaire, a vécu et écrit en marginal. Marié et père d'un enfant, il a laissé sa femme en province pour aller mener joyeuse vie de célibataire à Paris. Né dans une famille aisée avec terres, rentes et charges dans les Eaux et Forêts, il n'a plus rien quand il meurt chez les d'Hervart qui lui assurent le vivre et le couvert. Il a tout perdu dans le vin, le jeu et l'amour vénal. Il aurait voulu être un grand poète. Il écrit pour Foucquet des poésies de circonstance qui le font connaître dans le monde, mais ne lui assurent pas la vraie gloire. Toute sa vie, il restera frustré de n'avoir pas réussi, malgré plusieurs essais, une oeuvre qui l'aurait rendu digne de figurer dans l'Art poétique. Ses Contes, en 1665, lui apportent, à quarante-quatre ans, un foudroyant premier succès. Ils font scandale. Le voilà classé parmi les libertins. Malgré les Fables, le roi a du mal à accepter son élection tardive à l'Académie française. Il doit promettre de se ranger. Il n'écrira plus guère. Il ne se range pas. Il fréquente de grands seigneurs non conformistes. Il reste un esprit libre, un auteur inclassable. La maladie le convertit. Il doit renier ses contes pour recevoir les derniers sacrements. On est tout surpris à sa mort de trouver chez lui des instruments dont il se punissait de ses fautes passées. Nul n'a plus que lui parlé de soi en un siècle où le moi est haïssable. Nul pourtant n'est plus mystérieux. Cette biographie perce son secret sous le masque des fausses confidences.

03/1995

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Livres 3 ans et +

Jean de la Lune

Regardez bien : il y a un bonhomme pelotonné dans la boule argentée de la Lune. C'est Jean. Un jour, en attrapant la queue d'une comète, il est venu en voyage sur la Terre. Il y a vécu des heures de frayeur et de bonheur, et il y a fait une rencontre extraordinaire. Voici son histoire.

11/2012

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Critique littéraire

Jean Prévost le multiple

Vingt ans de vie littéraire : c’est très peu, trop peu. Surtout quand on sait le temps nécessaire pour apprendre à devenir un homme. Certes, Jean Prévost ne perd pas de temps, car il a très tôt le souci extrême de son propre développement intellectuel au sein d’une Europe qui se cherche durant l’entre-deux-guerres et que, ayant tous les talents, il est armé pour la vie, même s’il doit la perdre prématurément en 1944. Soixante-dix ans après sa mort, une relecture attentive de son oeuvre – forte d'une trentaine d'ouvrages et de plus d'un millier d'articles –, inachevée par le fait des circonstances, ouvre de nouvelles perspectives de découverte de Jean Prévost. Prévost entre dans la «carrière» des lettres à l’âge de 23 ans par la grande porte, celle de La Nouvelle Revue française. Jusqu’à la soutenance de sa thèse sur Stendhal en 1942, il s’est dépensé sans compter, écrivant des essais, des romans, des préfaces, des articles et des conférences. A la veille de la Seconde Guerre mondiale, Prévost est un homme plein d’espérance : «J’ai cherché ici ce qui peut être l’espoir des hommes ; j’écrivais en un temps où nous avions besoin d’espérance.» Qui oserait dire que ce mot n’est pas d’actualité aujourd’hui ? Et qui oserait croire que nous n’aurions pas besoin en ce moment d’un écrivain et penseur de la trempe de Jean Prévost ? Un Jean Prévost multiple certes, mais aussi étonnamment moderne.

10/2015

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Autres éditeurs (P à T)

Jean et le lampiste

Fin des années 1920, Jean, jeune écolier, est heureux d'être en vacances. Il va pouvoir passer ses journées à lire, son passe-temps préféré. Mais c'est sans compter avec ses amis, passionnées de trains qui veulent l'emmener admirer les locomotives qui passent, la gare du triage, la rotonde... Tous sont enfants du monde du rail et seul Jean n'en est pas très fier. Un soir de tempête, alors qu'il vient de se coucher, il aperçoit une lumière au loin. Intrigué, il décide de braver la neige pour voir ce qu'il en est. Il ne sait pas alors qu'il va faire une rencontre qui va changer sa vie et sa vision de ce monde ferroviaire. Alphonse le lampiste lui raconte ces hommes domptant ces engins pour aller de plus en plus loin et de plus en plus vite, au péril de leur vie. Jean rêve-t-il ? En tous les cas, il ne regardera plus jamais son papa , chef de gare, de la même manière. L'indifférence a fait place à l'admiration.

04/2022

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Littérature française

Les femmes de Jean

"De retour sur les pas de son enfance, Jean était venu s'asseoir dans l'herbe au bord du petit lac de la Cerisaie en contrebas de l'ancienne propriété familiale. Comme dans un rêve il prenait plaisir à se souvenir de la sérénité et du bonheur de vivre qui avaient bercé toute sa jeunesse. C'est ici à la Cerisaie qu'il avait grandi, qu'il avait passé de si douces années entouré de ces femmes aimantes et attentionnées. C'est ici qu'il avait été si heureux et il lui était bien doux de laisser ses pensées voguer sur cette époque où tout ou presque lui était permis. Bien sûr, tout petit il avait appris à composer avec cette mère autoritaire qui avait mené son éducation d'une façon stricte et sans compromis. Mais finalement il ne lui en tenait pas rigueur. Dans ce milieu bourgeois, il était convenu que c'est ainsi qu'un garçon devait être élevé afin d'être formé dans une tradition qui lui permettrait de relever le gant de son héritage ? "

01/2020

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Poches Littérature internation

Derniers témoins

De tous les textes de Svetlana Alexievitch, celui-ci est le plus déchirant. Car qu'y a-t-il de plus terrible que l'enfance dans la guerre, de plus tragique que l'innocence soumise à l'abjection de la violence ? Les personnages de ce livre ont entre trois et douze ans. Garçons et filles, ils ont grandi au coeur des ténèbres du plus inhumain des conflits, cette Seconde Guerre mondiale dont les plaies restent toujours béantes soixante ans après. Il a fallu à Svetlana Alexievitch près d'un quart de siècle pour mettre un point final à ce monument de la littérature, dressé pour commémorer la plus injuste des souffrances. Derniers témoins change notre regard sur l'histoire, sur le monde, sur la guerre, sur l'enfance, sur la vie.

09/2016

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Poches Littérature internation

La fin de l'homme rouge ou le temps du désenchantement. Suivi de A propos d'une bataille perdue

Après soixante-dix ans de marxisme-léninisme, après des millions de morts, après l'implosion de l'URSS, que reste-t-il de l'Homo sovieticus ? Armée d'un magnétophone et d'un stylo, mue par l'attention et la fidélité, Svetlana Alexievitch a rencontré des survivants qui ont vécu la petite histoire d'une grande utopie et témoignent de cette tragédie qu'a été l'Union soviétique. Ce magnifique requiem fait ainsi résonner des centaines de voix brisées : des humiliés et des offensés, des gens bien, d'autres moins bien, des mères déportées avec leurs enfants, des staliniens impénitents malgré le Goulag, des enthousiastes de la perestroïka ahuris devant le capitalisme triomphant et, aujourd'hui, des citoyens résistant à l'instauration de nouvelles dictatures... A la fin subsiste cette interrogation : pourquoi un tel malheur ? Le malheur russe ? Impossible en effet de se départir de l'impression que ce pays a été "l'enfer d'une autre planète".

09/2016

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Non classé

Iàsyr Shivaza: The Life and Works of a Soviet Dungan Poet

The Dungans are Chinese Muslims, living mainly in the Kirghiz and Kazakh Soviet Socialist Republics, whose ancestors migrated to Russia more than a hundred years ago. They speak the Kansu and Shensi dialects, but write their Chinese speech with the Cyrillic alphabet. Iàsyr Shivaza (1906-1988) is the most celebrated poet of the Dungans. He wrote numerous poems and many novels, he translated works from Russian and Kirghiz into Dungan, he compiled school textbooks for Dungan children and he helped in the creation of the present Dungan alphabet. Iàsyr Shivaza worked in the Kirghiz State Publishing House, edited a Dungan newspaper, and served in the Second World War as a war correspondent. The present work discusses his life and achievements.

11/1991

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Littérature étrangère

Oeuvres. La guerre n'a pas un visage de femme ; Derniers témoins ; La supplication

Au sommaire de ce thesaurus consacré à l’auteur de La Fin de l’homme rouge (Prix Médicis Essai – 2013), trois stupéfiants «romans de voix» qui mêlent les témoignages les plus terribles et les plus intimes de deux tragédies du siècle soviétique : la Seconde Guerre mondiale, racontée du point de vue des femmes qui l’ont vécue (La guerre n’a pas un visage de femme) et de ceux qui n’étaient à l’époque que des enfants (Derniers témoins), et la catastrophe nucléaire de Tchernobyl (La Supplication). Précédé d’un entretien de l’auteur avec Michel Eltchaninoff (Dans la tête de Vladimir Poutine, Actes Sud, 2015).

10/2015

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Littérature étrangère

La fin de l'homme rouge. Ou le temps du désenchantement

Armée d'un magnétophone et d'un stylo, Svetlana Alexievitch, avec une acuité, une attention et une fidélité uniques, s'acharne à garder vivante la mémoire de cette tragédie qu'a été l'URSS, à raconter la petite histoire d'une grande utopie. "Le communisme avait un projet insensé : transformer l'homme ancien le vieil Adam. Et cela a marché. En soixante-dix ans et quelques, on a créé dans le laboratoire du marxisme-léninisme un type d'homme particulier, l'Homo sovieticus." C'est lui qu'elle a étudié depuis son premier livre, publié en 1985, cet homme rouge condamné à disparaître avec l'implosion de l'Union soviétique qui ne fut suivie d'aucun procès de Nuremberg malgré les millions de morts du régime. Dans ce magnifique requiem, l'auteur de La Supplication réinvente une forme littéraire polyphonique singulière, qui fait résonner les voix de centaines de témoins brisés. Des humiliés et des offensés, des gens bien, d'autres moins bien, des mères déportées avec leurs enfants, des staliniens impénitents malgré le Goulag, des enthousiastes de la perestroïka ahuris devant le capitalisme triomphant et, aujourd'hui, des citoyens résistant à l'instauration de nouvelles dictatures. Sa méthode : "Je pose des questions non sur le socialisme, mais sur l'amour, la jalousie, l'enfance, la vieillesse. Sur la musique, les danses, les coupes de cheveux. Sur les milliers de détails d'une vie qui a disparu. C'est la seule façon d'insérer la catastrophe dans un cadre familier et d'essayer de raconter quelque chose. De deviner quelque chose... L'histoire ne s'intéresse qu'aux faits, les émotions, elles, restent toujours en marge. Ce n'est pas l'usage de les laisser entrer dans l'histoire. Moi, je regarde le monde avec les yeux d'une littéraire et non d'une historienne." A la fin subsiste cette interrogation lancinante : pourquoi un tel malheur ? Le malheur russe ? Impossible de se départir de cette impression que ce pays a été "l'enfer d'une autre planète".

09/2013

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Littérature française

Une vie brisee

La maltraitance au quotidien, une petite gifle, une petite insulte, puis plusieurs gifles, plusieurs coups, des mots impossibles, un quotidien qui devient infernal petit à petit. Mais elle continuera à franchir les ponts et les rivières, pour aller au-delà de ses illusions, aller cueillir les fleurs de la vie. Elle aura vécu le plus mauvais de ce que l'on peut vivre. Suzy détruira les murs de la honte pour donner à ses enfants ce qu'il y a de plus beau à vivre. L'avenir est entre nos mains, le bonheur est peut-être à côté. Une vie meilleure nous attend toujours quelque part.

09/2018

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Beaux arts

L'atelier de Rembrandt. La liberté, la peinture et l'argent

A l'origine, une durable légende : celle d'un Rembrandt, génie isolé, solitaire, incompris de ses contemporains et qui, pourtant, par ses gravures comme par ses peintures, devait révolutionner l'art occidental. Puis vint l'heure des experts, qui désattribuèrent nombre de chefs-d'oeuvre que l'on croyait exécutés par Rembrandt : ces tableaux, dont des plus fameux, auraient été le fruit du labeur d'élèves. On distingua dès lors la peinture de Rembrandt et la peinture rembranesque, l'oeuvre unique du Maître et la multiplication par les soins de son atelier de tableaux à la Rembrandt. Aujourd'hui, avec l'ouvrage de Svetlana Alpers, on comprend enfin cette situation paradoxale d'un artiste affirmant le caractère unique et singulier de son oeuvre grâce à la reproduction par d'autres de ses thèmes et de son style. Tout se joue dans l'atelier de Rembrandt, ce monde en soi où règne le peintre, pliant les désirs de ses clients à sa volonté de créer des valeurs artistiques qui lui soient propres. Rembrandt refuse de se conformer aux goûts et aux canons de représentation des mécènes. Sa peinture est l'affirmation originale de l'autonomie de l'artiste, de sa liberté que fonde et nourrit la production pour le marché : car désormais c'est l'échange ou la vente auprès du public qui établit la valeur d'une oeuvre. Dans l'atelier de Rembrandt, c'est tout simplement le statut et le rang de l'artiste moderne qui se fabriquent, ouvrant une page décisive et nouvelle dans l'histoire des peintres et de la peinture en Occident.

12/1991

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BD jeunesse

Opération survie au collège Tome 2 : Jensen

Hello, je m'appelle Jensen ! Un jour, je serai astronaute à la NASA et je sauverai le monde des invasions zombies. Mais avant ça, je dois m'entrainer en milieu hostile : le collège ! Mes missions sont : - échapper à ces crétins de Yanic et Foster ; - survivre au cours de maths de Mr Kristoffer ; - trouver des amis avec qui manger à la cantine. Jour 1 : c'est parti ! Ah oui, et je rêve d'intégrer l'équipe du journal du collège. Il faut que je leur propose mes articles scientifiques, ce serait génial ! Mais est-ce que j'en aurais le courage ? Retrouvez Peppi, Jaime et les autres dans ce nouveau tome des aventures du collège de Berrybrook !

08/2017

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BD jeunesse divers

Opération survie au collège Tome 1 : Awkward

C'est le premier jour de Pénélope dans son nouveau collège. Autant dire, l'angoisse totale. Lorsqu'elle trébuche sur le nerd du coin, Jaime Thompson, elle a déjà brisé la première règle. Les élèves commencer à l'appeler la "petite amie du geek." Face à la situation de crise, Pénélope ne trouve pas mieux que de repousser violemment Jaime et de s'enfuir en courant. Mais Pénélope reste morte de honte en repensant à la façon dont elle a traité Jaime. Elle va réaliser que, parfois, il faut briser les règles pour survivre au collège.

06/2022

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Littérature étrangère

Voleurs et témoins

Quatre exilés, quatre destins en mouvement se croisent et se répondent dans une société slovaque elle-même en pleine mutation. Comment s'adapter à un environnement étranger ? Que reste-t-il des ancrages de chacun ? Comment accéder au bonheur dans des conditions d'instabilité parfois totale ? Voleurs et témoins est un roman de voix et de vies qui met en scène la compétition parfois cruelle qui se joue entre ceux qui ont décidé de rester au pays et ceux qui l'ont quitté dans l'espoir de trouver ailleurs liberté et prospérité : " J'erre. Je cherche le calme qui m'échappe. C'est ce que je me suis dit quand je suis monté dans la voiture et que Nina s'éloignait dans le rétroviseur. C'était comme il y a vingt ans ; elle avait juste vingt ans de plus. Je n'osais pas imaginer que nous ne nous reverrions plus jamais. Ni lui proposer de la ramener chez elle. Je fuis les endroits l'un après l'autre et j'amène toujours mon moi avec moi. Sans me fatiguer, comme une plante qui se tourne vers la lumière. Sur une tige fragile jusqu'à épuisement. Je poursuis le bonheur aux quatre coins du monde. En vain, comme quelqu'un qui collectionne des timbres. Le bonheur qui était présent dans l'appartement de Vera. Dans l'appartement dont je ne possédais pas les clés. Mais où je pouvais appeler. Je me suis garé devant le bloc d'immeubles et j'ai cherché de l'argent dans mon sac. Dehors, il faisait déjà nuit et des lampadaires clignotaient au-dessus de ma tête. Comme des chatons qui viennent de naître et qui ont du mal à garder les yeux ouverts. Et qui crient comme des corbeaux. "

03/2019

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Russie

La guerre n'a pas un visage de femme

"La guerre "féminine" possède ses propres couleurs, ses propres odeurs, son propre éclairage et son propre espace de sentiments. Ses propres mots enfin".

06/2021

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Littérature française

Une heure avant la vie

Une quête de soi à travers la quête de la littérature et la recherche du père. Une errance qui est aussi un voyage littéraire. " Le soleil se lève sur le petit aéroport d'Assouan. Sur le désert nubien... Comme sur la steppe de la Faim ce matin lointain, avant la chasse au loup. C'est le même soleil qui se lève. Il se lève sur un monde différent. Sur une vie différente. Mais c'est le même grand disque incandescent, et elle trouve de la consolation dans cette pensée. " Une heure avant la vie est un voyage - ; celui de L. , une femme-luciole qui parcourt le monde, des steppes d'Asie centrale jusqu'à Paris et plus loin encore. Intrépide, elle puise sa force dans l'amour inconditionnel de son père et dans des livres qui ont le pouvoir de changer une vie. Tour à tour lucide, ironique, émouvante ou mélancolique, L. nous entraîne dans sa quête. Que cherche-t-elle ? Et que va-t-elle trouver ?

09/2022

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Beaux arts

Les vexations de l'art. Velazquez et les autres

Du XVIIe siècle et jusqu'au cœur du XXe, de Vermeer à Matisse et Picasso, nombre de peintres européens ont pris l'atelier pour le monde. C'est dans l'atelier qu'ils firent l'expérience du monde, tel qu'il entre dans la peinture. Le fait est sans précédent, tant dans l'art européen antérieur que dans d'autres traditions picturales comme celles de l'Asie. La singularité des postulats mais aussi des préoccupations et contraintes picturales qu'implique le phénomène de l'atelier n'a pas été spécifiquement reconnue ni définie. Pour une part, l'expérience immédiate de l'artiste dans l'atelier est rarement représentée à l'état pur. De nombreux autres facteurs - les conventions de la représentation réaliste, les relations avec la clientèle et le marché, la nature de l'exposition - entrent dans la fabrication et la vision des tableaux qui sont informés par l'atelier. Qui plus est, bien que la pratique du studio laisse paraître des traits cohérents, le milieu de l'atelier ne s'est pas prêté au genre de thèses discursives qui ont été élaborées, par exemple, sur les constructions picturales de la perspective. Les réalités de l'atelier sont fuyantes, mais elles sont déterminantes et étonnamment vivaces dans la peinture européenne. Elles sont ici cernées par Svetlana Alpers.

02/2008

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Beaux arts

La création de Rubens

Peintre prodigieusement doué, au style impersonnel, exemplaire par son rapport à la tradition picturale et littéraire comme dans l'organisation de son atelier, aussi à l'aise dans les hautes sphères artistiques que politiques de son temps, Rubens est aujourd'hui plus admiré qu'aimé. Pourtant, poser à son sujet la question de la création conduit à embrasser des questions clés. Comment rendre compte de la production d'un tableau ? Au-delà des circonstances d'un tableau, par quoi le peintre est-il mû comme créateur ? Demeure la grande question, pour nous autres Français. Comment s'est formé chez les critiques et les amateurs, très tôt après sa mort, le goût pour Rubens ? Un goût qui permit d'élaborer, plusieurs siècles durant, un système de catégories absolutisées - lequel allait dominer l'histoire de l'art française : le rubinisme plutôt féminin contre le poussinisme plutôt masculin. Ainsi s'entend l'amphibologie du titre de cet ouvrage : La création de Rubens, c'est, indissociables, la création d'un tableau avec la part qu'y prennent les circonstances, l'activité créatrice du peintre métaphorisée par l'identification à une figure de la mythologie grecque, la transformation, enfin, de l'oeuvre du peintre, au fil des siècles, en un référent d'histoire de l'art.

10/1996

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BD jeunesse

Opération survie au collège Tome 3 : Crush

Jorge semble avoir tout pour lui. Il est suffisamment costaud pour que personne ne l'embête, mais c'est aussi quelqu'un de gentil. Avec Olivia et Garett, ses deux amis un peu dingues, ils forment un vrai groupe soudé. Mais lorsqu'il croise la pétillante Jazmine, tout bascule... Face à elle, il ne comprend pas, il bégaie, se met à rougir, fait des trucs idiots. Se pourrait-il qu'il soit croc' ?

03/2019

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Littérature étrangère

Scènes de la vie de M.

Dans Scènes de la vie de M., nous retrouvons Marisia, le personnage de Voleurs et témoins qui, confrontée à la maladie de sa mère, cumule les trajets entre Vienne et Bratislava. La question du retour en Slovaquie se profile déjà à l'horizon d'un journal intime, où les étapes de la perte et du deuil se voient progressivement recouvertes par celles de la reconstruction de soi : " J'ai décidé de tenir un journal. Il faut décrire ce qui nous arrive. Chaque événement doit être documenté et photographié pour ne pas se perdre. J'ai été surprise par le choix des blocs-notes à la papeterie. Il y en avait de différentes tailles, avec ou sans lignes. Certains étaient simples comme des cahiers pour élèves de cours préparatoires, d'autres avaient une jolie couverture rigide, et certains avaient aussi une fermeture aimantée. Il y avait aussi des cahiers à thème, le journal du lecteur où je pourrais noter mes idées sur le livre que je serai en train de lire ou le journal du jardinier avec des pages spéciales pour coller des photos de végétaux. Finalement, j'ai choisi un cahier ordinaire sans ligne pour pouvoir mettre le maximum de choses sur une page. Je n'y ai encore rien noté, car le soir je suis si fatiguée que je remets l'écriture au lendemain matin, mais comme le matin, je dois me dépêcher pour partir au travail, à chaque fois, j'oublie complètement le journal. Cette étape de ma vie, je veux qu'elle soit bien documentée. Je vais pouvoir me rendre compte a posteriori que cet événement était un vrai tournant. Parfois les tournants ne sont visibles qu'avec du recul. Les cercles mystérieux dans les champs de blé ne sont, eux aussi, visibles que du ciel ".

03/2019

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Littérature étrangère

Les cercueils de zinc

Les Cercueils de zinc, publié en 1989, est "un livre sur une guerre ignorée et cachée à son propre peuple - un livre sur la guerre des Soviétiques en Afghanistan. Les gens ne devinaient ce qui se passait qu'en voyant arriver, d'un pays inconnu, des cercueils de zinc..." Pour l'écrire, Svetlana Alexievitch s'était rendue sur place avant d'enquêter pendant quatre ans dans ce qui s'appelait encore l'Union soviétique. Ce sont les dernières années de cette guerre de dix ans qui sont ici évoquées. L'auteure donne à entendre la douleur des mères devant ces cercueils contenant les restes de leurs fils, parfois trop grands pour entrer dans leur appartement, parfois lestés de terre pour faire le poids d'un corps sans membres. Svetlana Alexievitch a recueilli les témoignages des soldats, des épouses, des amies des soldats, des médecins, des infirmières, des pilotes d'hélicoptère... Le livre paru, on ne lui pardonna pas d'avoir démoli le mythe du soldat soviétique accomplissant son devoir internationaliste - la télévision le présentait en train de planter des pommiers alors qu'en réalité il lançait des grenades dans des maisons où s'étaient réfugiés des femmes et des enfants ou bombardait un village. Après une campagne orchestrée pour gêner la diffusion de l'ouvrage, un procès fut intenté à l'auteure, à Minsk, en 1992, où des témoins cités dans le livre furent obligés de se récuser. II reste que cette guerre déclenchée par Leonid Brejnev a été le tombeau de l'Union soviétique, et a fait de l'Afghanistan le futur berceau d'Al-Qaida. Les Cercueils de zinc, troisième opus du cycle Les Voix de l'utopie, est un témoignage capital qui se hisse à la hauteur des grands livres sur la guerre dans une nouvelle édition entièrement revue par l'écrivain.

02/2018

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BD jeunesse divers

Opération survie au collège Tome 3

La série de romans graphiques ados référente à l'entrée au collège, certains collèges le mettent dans leur liste de lectures recommandées ! Salut, moi c'est Jorge ! Je suis au collège de Berrybrook avec mes deux meilleurs amis un peu dingues, Olivia et Garett. Je suis dans l'équipe de base-ball. Plutôt costaud, personne n'ose m'embêter à cause de mon physique, et ça m'arrange bien. Même si, entre nous, la violence c'est pas du tout mon truc. Tout allait bien, mais depuis peu, j'ai rencontré Jazmine. Au lieu de respecter les règles de survie, j'ai préféré : - Paniquer à chaque fois que je la croise. - Faire un truc débile dès qu'elle est dans le coin.

03/2023

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Critique littéraire

Cahiers de lexicologie N° 119, 2021-2 : Lexique et corps humain

Contributeurs : Angelina Aleksandrova, Kate Bellamy, Thomas Bertin, Rosa Cetro, Cliff Goddard, Lidija Nikolaevna Iordanskaja, Igor Mel'cuk, Martha Mendoza, Aurore Montébran, Bert Peeters, Lauren Sadow, Chris A. Smith et Anna Wierzbicka.

01/2022

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Science-fiction, heroic fantas

Grimoires et Sorcières Tome 1 : Prends garde au bois silencieux

Un nouveau roman graphique par l'autrice d'Opération survie au collège ! Dans le Royaume de la Nuit, les vampires, les métamorphes, les sorcières et autres êtres de la nuit qui passent pour des humains, rôdent dans les rues... mais ils doivent quand même aller à l'école ! Ailis et Na'ya sont des élèves plutôt moyennes (PAS des losers ! ), mais quand une ombre commence s'installer et qu'un camarade de classe a un comportement étrange, elles sont les premières à le remarquer. Alors, quand le petit frère de Na'ya disparaît, cela devient personnel. Il est temps d'affronter les secrets des bois silencieux ! Rejoignez l'auteur acclamée d'Opération Survie au collège, Svetlana Chmakova, pour une aventure dans un monde plein de magie et de rebondissements !

01/2021

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Auto-apprentissage

La conversation en russe. 5e édition

Cet ouvrage répond aux questions que l'on se pose souvent en voyage : Comment réagir en cas d'urgence ? Comment montrer son enthousiasme ? Comment passer commande au restaurant ? Ce livre contient : Une présentation de l'alphabet cyrillique, Une série de conversations, avec les phrases utiles et les mots clés pour visiter le pays, se déplacer, faire du shopping, consulter un médecin... Des astuces permettant de voyager en toute sérénité, Quelques blagues traduites pour vous aider à briser la glace.

03/2021

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Energie

La supplication. Tchernobyl, chroniques du monde après l'apocalypse

"Sur Tchernobyl, des dizaines d'ouvrages ont été écrits, des milliers de mètres de bandes vidéo tournées... Ce livre, cependant, parle non pas de Tchernobyl mais du monde de Tchernobyl dont nous ne connaissons presque rien, non pas de la catastrophe mais de ce qui a suivi, d'un monde nouveau et différent, pour lequel il n'y a pas de langage". Trois années durant, j'ai voyagé et questionné des hommes et des femmes de générations, de destins, de tempéraments différents. Tchernobyl est leur monde. Il empoisonne tout autour d'eux, la terre, l'air, l'eau mais aussi tout en eux, la conscience, le temps, la vie intérieure. Faire que ce que plusieurs racontent devienne l'Histoire : en voyageant, en cédant la parole à ces gens, j'ai souvent eu l'impression de noter le futur, notre futur. Ainsi parle Svetlana Alexievitch de La Supplication. Tout comme l'oeuvre de Primo Levi sur Auschwitz ou celle d'Alexandre Soljenitsyne sur le Goulag, son livre nomme l'indicible en faisant entendre, pour la première fois, les voix suppliciées de Tchernobyl.

10/1998