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Shoah

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Histoire internationale

"Grand-Père n'était pas un nazi". National-socialisme et Shoah dans la mémoire familiale

Qu'on ne s'y trompe pas : cet ouvrage va bien au-delà de son sujet immédiat - la manière dont on parlait de l'époque nazie et de la Shoah, dans les années 2000, au sein des familles allemandes. Il concerne, par ses méthodes, son cadre d'analyse, voire ses conclusions, tous ceux qui, en France ou ailleurs, ont à réfléchir aux mécanismes de la transmission de la conscience historique d'une période d'exception, soit à la confrontation de la mémoire sociale et de la mémoire familiale. Au fil de quarante-huit entretiens familiaux et de cent quarante-deux interviews individuels sur les histoires vécues du passé national-socialiste et transmises entre les générations, il apparaît, en effet, qu'à "la mémoire culturelle" (celle qu'une société institue à une époque donnée sur un certain passé à travers célébrations, discours officiels et enseignement) s'oppose "la mémoire communicative", non plus cognitive mais émotionnelle, ciment de l'entente des membres d'un groupe (parents et proches) sur ce qui fut leur passé vrai, et qui est constamment réactivée dans le présent d'une loyauté et d'une identité collectives. Ainsi se transmettent dans les familles d'autres images du passé national-socialiste que celles diffusées à l'école : romantiques et enjolivées par l'intégration de scènes cinématographiques, par exemple, elles sont avant tout relatives à la souffrance des proches, causée par le mouchardage, la terreur, la guerre, les bombes et la captivité. Paradoxalement, il semble que ce soit justement la réussite de l'information et de l'éducation sur les crimes du passé qui inspire aux enfants et petits-enfants le besoin de donner à leurs parents et leurs grands-parents, au sein de l'univers horrifique du national-socialisme, une place telle qu'aucun éclat de cette atrocité ne rejaillisse sur eux. Transmis sous forme non pas de savoir mais de certitude, ces récits, pour finir, convainquent chacun qu'il n'a pas de "nazi" dans sa propre famille : "Grand-Père n'était pas un nazi."

05/2013

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Documentaires jeunesse

La Grande Mosquée de Paris. Comment des Musulmans ont sauvé des Juifs de la Shoah

De 1940 à 1944, pendant l'Occupation de Paris par les nazis, toute personne juive pouvait être arrêtée et déportée vers un camp de concentration. Peu de Parisiens étaient prêts à risquer leur vie pour les aider. Pendant ces temps si périlleux, beaucoup de Juifs ont trouvé refuge dans un lieu des plus improbables : La Grande Mosquée de Paris. Sise au coeur d'une grande propriété, la Grande Mosquée de Paris n'était pas seulement un centre spirituel, mais aussi un lieu communautaire avec des jardins, des appartements, un dispensaire, une bibliothèque, et même un restaurant. Véritable ruche où se déroulaient de multiples activités, la Grande Mosquée était un lieu idéal où ont pu se cacher temporairement des prisonniers de guerre évadés, et des Juifs de tous âges, y compris des enfants. Karen Gray Ruelle et Deborah Durland DeSaix racontent cette histoire peu connue des annales de la Résistance française à laquelle participa la communauté kabyle via la Grande Mosquée. Les auteures montrent magnifiquement comment le courage, la foi et le sens de la justice de ces Français musulmans ont sauvé tant de vies, juives et non juives.

08/2010

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Histoire internationale

LE MALHEUR DU SIECLE. Sur le communisme, le nazisme et l'unicité de la Shoah

Le siècle a été traversé par le communisme et par le nazisme. L'un tombe aujourd'hui dans l'oubli, pendant que le souvenir de l'autre brûle dans un feu perpétuel. Cette inégalité dans la mémoire étonne et demande explication. Il faut donc comparer les deux systèmes dans ce qu'ils ont de comparable, et ne produire que des faits qu'un même tribunal puisse connaître. Alain Besançon fait porter la comparaison sur la destruction dont communisme et nazisme sont la cause: celle des hommes dans leur corps, leur intelligence, leur moralité, leur vie sociale et politique. Il prend pour étalon le crime le plus extrême: la destruction des Juifs d'Europe. Ce livre fait descendre par degrés dans une nuit que les lumières de l'histoire positive éclairent faiblement, parce que l'humanité n'a pas l'expérience d'un crime semblable. Le recours à la théologie s'impose d'autant plus naturellement ici que la plupart des grands témoins ont crié vers le Ciel. Alors se pose la question aujourd'hui si lancinante de l'unicité de la Shoah. Alain Besançon donne ses raisons de l'admettre sans réserve, même s'il doute que les hommes puissent s'accorder sur une interprétation unique de cette unicité.

09/1998

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Histoire internationale

Relégué en page 7. Quand le New York Times fermait les yeux sur la Shoah

Le sait-on ? Le plus grand journal de tous les temps a fermé les yeux sur le plus grand massacre de tous les temps. Laurel Leff enquête sur ce qui a pu mener le Times à minorer systématiquement les informations sur le sort des Juifs d'Europe entre 1939 et 1945. Ainsi, le 27 août 1943, un article annonçant l'anéantissement de trois millions de Juifs " par la famine, le travail forcé, les déportations, les pogroms et les meurtres méthodiques, dans des centres d'extermination régis par les Allemands ", a été publié en bas de la page 7 plutôt qu'en " une ". Les journalistes doutaient-ils de la véracité de l'information ? Souhaitaient-ils dissimuler ces accablantes nouvelles ? Ni l'un ni l'autre. C'est la crainte de manifester un intérêt trop marqué pour les Juifs qui semble avoir dicté cette politique éditoriale. Issu d'une famille patricienne de la côte Est, Arthur Hays Sulzberger, le patron du Times, est un Juif très assimilé. A priori, on pourrait penser que nul ne serait plus motivé que lui pour dénoncer la Shoah aux lecteurs de son journal et - par l'influence profonde du Times sur les autres médias - au public américain en général. Pourtant, lui et ses journalistes hésitent à brandir les faits sous le nez d'un establishment américain dont ils savent qu'il n'est pas immunisé contre l'antisémitisme, et qui sera prompt à les soupçonner de communautarisme - un soupçon qui pourrait être fatal à la crédibilité du New York Times. Et c'est ainsi que les victimes furent trahies par ceux-là même qui étaient le mieux placés pour faire connaître leur martyre.

10/2007

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Littérature anglo-saxonne

Nein, Nein, Nein!. La dépression, les tourments de l'âme et la Shoah en autocar

En septembre 2016, l'inénarrable Jerry Stahl touche le fond. La dépression qui le ronge depuis toujours est au plus haut, sa carrière et sa vie personnelle au plus bas. Lorsqu'il découvre au détour d'une improbable alerte Google " Holocauste " que des tours opérateurs organisent des voyages en car à travers l'Allemagne et la Pologne sur les lieux de la tragédie, il décide de s'inscrire. S'il ne peut soigner sa dépression, il ira la nourrir en compagnie de ces étranges " touristes des camps de la mort ". Roadtrip collectif dément, entre introspection récalcitrante et expérience post-gonzo, " Nein, Nein, Nein ! " se présente comme une enquête corrosive et hilarante sur le rapport disneylandisé aux lieux de mémoire, où Jerry déploie toutes les nuances de son humour tordu absolument unique.

01/2023

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Psychologie, psychanalyse

Le traumatisme en héritage. Conversations avec des fils et filles de survivants de la Shoah

Au commencement, il y a la volonté d'Helen Epstein de rencontrer et de s'entretenir avec des enfants qui, comme elle, avaient pour parents des survivants du génocide des Juifs par les nazis. Des parents le plus souvent mutiques sur leur blessure à vie. Des enfants qui, comme Helen Epstein, étaient habités par une histoire qu'ils n'avaient pas vécue. "Que peut-on comprendre des silences, des colères, des difficultés de nos parents ? Comment avoir confiance, se construire ? Je voulais régler ces problèmes, me défaire de cet héritage pour pouvoir continuer ma propre vie", confie l'un de ces enfants devenu adulte. Entrelaçant histoire personnelle, témoignages, analyse historique et psychologique, l'auteur nous propose une réflexion passionnante sur la transmission, et sur l'adaptation des enfants, dans leur singularité, aux effets de ce traumatisme. Plus largement, quels sont les effets d'une catastrophe humaine à grande échelle sur les descendants des "revenants" de génocides ? Des constantes se retrouvent-elles ? Ces questions sont devenues en l'espace de quelques décennies un champ d'investigation majeur au confluent de la médecine, de la psychologie et de la sociologie. L'ouvrage d'Helen Epstein est, de ce point de vue, une référence.

04/2012

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Art islamique

Le Shâhnâmè de Shah Tahmasp. Le livre des Rois

Rédigé au XIe siècle par le célèbre poète perse Ferdowski, le Shâhnâmè, autrement dit Le Livre des Rois, raconte en 50 000 vers l'histoire légendaire de l'ancien royaume d'Iran, de ses origines mythiques à la conquête arabe en 651 après J. C. Cette vaste épopée littéraire donna lieu à de nombreuses éditions, la plus splendide étant celle exécutée à Tabriz pour Shah Tahmasp, qui gouverna l'Iran de 1524 à 1576. D'une exécution remarquable, ses miniatures alliant la finesse de la calligraphie et du dessin à l'art du coloris sont considérés comme l'un des plus grands manuscrits enluminés au monde. Ses 258 folios illustrés, désormais dispersés entre des collections publiques et privés de l'Amérique du Nord, de l'Europe et du Moyen-Orient, sont ici pour la première fois rassemblés en un seul volume et reproduits avec un soin extrême (cinquième couleur or incluse). Ces planches sont précédées des textes de Sheila R. Canby qui offrent une introduction passionannte et aisément accessible à cet ensemble monumental. En fin d'ouvrage, des légendes commentées et une liste illustrée des principaux personnages permettent au lecteur de suivre au plus près les épisodes mouvementés de ce captivant récit en images.

09/2021

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Ouvrages généraux

Atlas de la Shoah. La mise à mort des Juifs d'Europe, 1939-1945, 2e édition

En une centaine de cartes et d'infographies, cet atlas inédit retrace l'histoire de l'une des plus grandes tragédies du XXe siècle, la Shoah. - Les racines intellectuelles du génocide : le rôle joué par la diffusion de l'antisémitisme et du darwinisme racial en Europe au XIXe siècle. - Une approche géographique originale qui met en évidence la concentration spatiale des centres de mise à mort, les accélérations, la concomitance et la coordination des phases du génocide, et qui souligne ainsi son caractère planifié. - Une analyse à différentes échelles : du théâtre mondial à l'épicentre européen, des politiques d'Etat aux trajectoires individuelles. La cartographie permet une appréhension plus globale de cet événement historique sans précédent. Elle invite à interroger autrement ses origines, sa chronologie, son déploiement géographique et ses conséquences démographiques.

07/2021

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SHOAH,PERSECUTIONS ANTISEMITES

A l'ombre d'un papillon de nuit. Un archéologue sur les traces de la Shoah

170 000 Juifs ont été assassinés dans le centre d'extermination nazi de Sobibór, situé dans la Pologne actuelle. Après le soulèvement du 14 octobre 1943, le centre a été démantelé ; les preuves ont été effacées. La nature a repris ses droits et de Sobibór ne restaient qu'une forêt et les photographies prises par l'officier SS Johann Niemann, qui ne montrent pas de chambre à gaz, ni de train, ni de gens, ni de terreur. En 2014, un groupe d'archéologues a retrouvé et mis au jour les fondations des chambres à gaz du centre d'extermination de Sobibór, démontrant ainsi que le sol demeurait un témoin silencieux. Ivar Schute, qui a mené des fouilles archéologiques dans les camps de concentration et d'extermination d'Amersfoort, Vught, Westerbork, Bergen-Belsen, Treblinka puis Sobibór, faisait partie de l'équipe. Ce livre est le récit de ses fouilles mais aussi des nombreuses questions qu'elles ont soulevées.

10/2023

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SHOAH,PERSECUTIONS ANTISEMITES

Histoire d'une falsification. Vichy et la Shoah dans l'Histoire officielle et le discours commémoratif

La commémoration du 80ème anniversaire de la "rafle du vel d'hiv" le 17 juillet 2022, a donné lieu à un exemple édifiant d'instrumentalisation politique de l'histoire. Devant le flot d'approximations hasardeuses, d'affirmations erronées, d'élisions proférés jusqu'au plus haut niveau de l'Etat, cet usage de l'histoire à des fins idéologiques, cet oubli des règles élémentaires de la recherche historique, ce naufrage de l'histoire scientifique et critique, les auteurs de cet ouvrage, venus d'horizons différents, mais épris d'un même souci de rigueur, ont souhaité redonner sa complexité à une question qu'on ne saurait réduire à une initiative purement vichyste, au point d'effacer les circonstances - la défaite, l'armistice, l'occupation- et le rôle essentiel de l'occupant nazi quasiment absent des discours officiels. Cette culpabilisation, ces dérapages des discours commémoratifs s'inscrivent dans une dérive idéologique suscitée par quelques historiens et largement relayée dans les media grand public, dérive qu'il convient également de mettre en lumière et d'analyser. Agrégé d'histoire, docteur en histoire contemporaine, ancien professeur à l'IEP de Grenoble et à l'Université de Bourgogne, Jean-Marc Berlière est le principal historien de la police en France. Il a publié de nombreux ouvrages dont récemment Police des temps noirs (Perrin, 2018) et Ainsi finissent les salauds (Tallandier, 2018).

01/2023

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Histoire de France

Grandir après la Shoah. L'histoire méconnue de ces juifs communistes qui accueillirent des enfants de déportés

Que devinrent les enfants de déportés après la Libération ? Cachés et traqués durant l'Occupation, souvent orphelins, ils rencontrèrent des hommes et des femmes qui leur tendirent une main fraternelle. Tandis que la France libérée comptait ses morts, des militants juifs communistes, parfois rescapés des camps, fondèrent des foyers, patronages et colonies destinés à accueillir des enfants qu'il fallait aider à grandir en dépit des traumatismes. Au contact des moniteurs et personnels de ces centres, ceux-ci réapprirent le goût de la vie, des promenades, des loisirs. C'est cette histoire méconnue que Serge Wolikow et Isabelle Lassignardie donnent à découvrir dans ce livre. Traces longtemps oubliées de cette histoire, les dessins des enfants refont aujourd'hui surface. Drôles, émouvants, parfois taquins, ils sont un témoignage inestimable de l'état d'esprit des enfants, de leur entourage, et permettent d'exprimer l'indicible.

03/2015

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Histoire de France

La Shoah en France. Volume 1, Vichy-Auschwitz : la "solution finale" de la question juive en France

Publié pour la première fois en 1983, Vichy-Auschwitz a modifié profondément la mémoire du sort des Juifs de France sous Vichy. A l'aide de documents pour la plupart inédits, alors enfouis dans des archives publiques, Serge Klarsfeld a fait entrer dans la conscience et dans la mémoire collectives deux vérités jusque-là inexprimées et qu'il résume dans l'ultime paragraphe de son ouvrage : " Les Juifs de France garderont toujours en mémoire que, si le régime de Vichy a abouti à une faillite morale et s'est déshonoré en contribuant efficacement à la perte d'un quart de la population juive de ce pays, les trois quarts doivent essentiellement leur survie à la sympathie sincère de l'ensemble des Français, ainsi qu'à leur solidarité agissante à partir du moment où ils comprirent que les familles juives tombées entre les mains des Allemands étaient vouées à la mort. "

10/2001

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Romans historiques

Des cendres et du miel

Des cendres et du miel retrace le vécu de deux enfants pendant la Shoah, période pleine de douleur mais aussi de mélancolie. Doux souvenirs et souffrances amers évoqués par Moshé et llane, deux êtres exceptionnels que l'on suivra, au fil de ces pages, de leur enfance pendant la Shoah, puis le débarquement à Haiffa, la religion, les guerres avec les pays arabes voisins, le Mossad, le contre-espionnage égyptien...

08/2019

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témoignages personnels

Les petits Porte-monnaie

Ce récit familial retrace le parcours d'Albert Sztabholz grand-père de l'auteur, dont la famille a été assassinée pendant la Shoah : son enfance à Paris, les rafles, ses tribulations d'enfant caché, les orphelinats, l'accueil dans une autre famille. Il raconte aussi ce qui aura été le combat d'une vie pour tous les survivants de la Shoah : se reconstruire, fonder une famille, et obtenir la reconnaissance des exactions de l'occupant et du régime de Vichy. Au carrefour de l'intime et de l'Histoire, ce texte émouvant permet de prendre la mesure de ce que fut la barbarie nazie. Il s'inscrit aussi dans l'indispensable travail de mémoire et de transmission de de la Shoah, qui doit être poursuivi par et pour les nouvelles générations.

10/2023

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Histoire de France

De Rouen à Auschwitz. Les Juifs du "Grand Rouen" et la Shoah, 9 juin 1940 - 30 août 1944

L'histoire des juifs de l'agglomération rouennaise, pendant la seconde guerre mondiale, est présentée à travers ceux qui l'ont vécue, persécutés par les mesures antijuives allemandes et françaises. D'abord recensés, mis à l'écart de la société, puis expulsés du monde professionnel et économique, ils sont déportés, loin de chez eux, afin d'être assassinés à l'abri des regards. Leur crime : être nés juifs. Nous connaissons leurs identité, âge, profession, situation familiale, adresse, ce qui permet de leur donner une seconde vie et de les replacer dans l'espace urbain. Six d'entre eux survivent à la déportation dans les camps d'Auschwitz et reviennent à Rouen. Depuis 1979, Denise Holstein, arrêtée une seconde fois et déportée avec les orphelins du centre UGIF de Louveciennes, est la seule survivante.

11/2014

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Histoire internationale

Les Juifs dans le Reich hitlérien. Tome 2, Du nouvel avant-guerre au culte de la Shoah (1938-...)

A la fin de 1937, l'échec de l'émigration volontaire des Juifs est patent : moins d'un quart des Juifs du Reich sont partis et plus de trente mille émigrants, se trouvant plus mal ailleurs, sont même revenus en Allemagne. La solidarité des Juifs de la planète est parfaite dans le lamento et les imprécations, beaucoup moins performante dans l'accueil des congénères. Un crime sexuel maquillé en crime politique provoque une considérable aggravation des conditions de vie des Juifs du Reich, en plus du pogrom le plus célèbre du XXe siècle : la "Nuit de cristal". L'émigration en est à peine stimulée. Les associations juives des USA poussent à la guerre contre le Reich, de même que les affairistes britanniques et quelques agités en France. Leur germanophobie haineuse ne s'embarrasse guère d'une pensée pour les Juifs restés dans le Reich : on ose donc supposer que l'Holocauste n'était pas aussi prévisible que certains l'ont prétendu ensuite. Durant cette guerre, les Alliés se refusent à toute mesure d'échange entre les Juifs d'Europe occidentale et des prisonniers de guerre allemands ou même de simples marchandises. Ils se contentent de menacer de châtiments les décideurs et acteurs de l'extermination des Juifs, dont ils ont connaissance l'été de 1942. Les estimations chiffrées de cette extermination partielle tiennent trop souvent du sondage d'opinions, voire dans certains cas, du poker-menteur. On a collationné les études les moins surréalistes, après avoir présenté les étapes de la prise de décision par Adolf Hitler et passé en revue les méthodes utilisées, sources de tant d'études contradictoires. Le livre se termine par l'historique des légitimes restitutions et indemnisations des véritables victimes, et par l'évocation du culte de la Shoah, pilier de l'Etat d'Israël, mais aussi fondement des "réparations", devenues une source inépuisable de revenus pour des particuliers et des associations jamais repus. Depuis 1953, bien plus de 3 millions de Juifs ont adressé aux gouvernements allemands successifs des demandes pécuniaires. Puis vinrent le tour d'autres pays, telles la France et la Suisse, sans oublier les très nombreuses sociétés publiques et privées soumises à de très fortes pressions. 70 ans après la fin de la guerre, les rentiers de la Shoah sont plus actifs que jamais.

10/2015

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Généralités

"Auschwitz en héritage". De Karlsbad à Auschwitz, itinéraire d'une jeune fille dans l'enfer de la Shoah

"C'est bien" . Ce 15 avril 1945, Ruth Fayon est libérée par la 2e armée britannique. Elle a survécu à l'horreur de l'extermination des juifs par les nazis. Mais l'adolescente juive originaire de Tchécoslovaquie n'a pas la force de se réjouir. Elle est clouée sur sa paillasse puante du camp de Bergen-Belsen où les nazis, en pleine débandade l'ont déportée avec sa mère et sa soeur. Ruth, 16 ans, est à bout de force. Elle ne peut que lâcher ces quelques mots avant de sombrer dans le coma. "Je ne pesais plus que 30 kilos" , raconte aujourd'hui cette Genevoise d'adoption dans un témoignage exceptionnel qui retrace son parcours dans l'enfer de la Shoah. Theresienstadt, Birkenau, Hambourg et Bergen-Belsen... Celle qui est née à Karlsbad en 1928 est passée par les pires camps de concentration et d'extermination du régime hitlérien.

07/2021

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Philosophie

L'amitié avec Claude Lanzmann

Shoah (1985), film de Claude Lanzmann, fut et demeure réponse à la question qu'Adorno formulait pour ses contemporains : "Pouvons-nous, encore… ? " . Mais qui protégera la Shoah et Shoah, maintenant que Claude Lanzmann est mort ? Protéger de quoi ? De l'inéluctable devenir culturel touristique, souvenir de voyage, produits dérivés d'Auschwitz. Sous le déluge du fake et de la trumperie mondiale, quelle arche alors transportera le témoignage jusqu'à quelle colombe ? Dans ce livre, qui atteste d'une longue amitié, il est moins question du salut pour les Juifs que d'un salut par les Juifs, universel et profane, dont le marranisme moderne ferait l'exemplarité modèle, mais comment ? pour un salut des Nations, au seuil d'un chaos destructeur, à quoi il faut que succède une trêve infinie qui remplace le projet du XVIIIème siècle d'une "paix perpétuelle" .

10/2019

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Histoire internationale

Les éclaireurs de la Shoah. La Waffen-SS, le Kommandostab Reichführer-SS et l'extermination des Juifs 1939-1945

Le rôle de la Waffen-SS dans la Shoah— essentiellement en 1941 et 1942 — est l'une des friches de la recherche : jusqu'ici, aucune monographie ne lui a été consacrée. De même la participation du Kommandostab Reichsführer-SS de Himmler est-elle encore largement inexplorée, fait d'autant plus étonnant que le journal de guerre de 1941 du Kommandostab est édité depuis longtemps et que la progression meurtrière des brigades de Himmler dans l'est de l'Europe est donc connue. S'appuyant sur de nombreuses sources, Martin Cüppers montre que la responsabilité de la Shoah ne repose pas sur les seuls bataillons de l'Ordnungspolizei et des unités du Reichssicherhauptamt de Heydrich, mais que la Waffen-SS et le Kommandostab y participèrent activement.

11/2018

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ouvrages généraux

La Shoah et les Limites de la dignité. Une étude aux confins de la décence et de l’incarnation

Le but de ce travail est une tentative d'analyser la Shoah par l'intermédiaire de notions éthiques fondamentales. Dans ce livre, il apparaît que la notion essentielle de dignité s'avère insuffisante pour rendre compte de cet évènement historique ; c'est ainsi que les enjeux de décence et d'incarnation sont proposés pour complémenter cette analyse. Par ailleurs, ce travail mentionne aussi que la simple considération de négativité des buts nazis est aussi insuffisante pour qualifier la Shoah si bien qu'il est fait appel au concept kantien de négativité positive pour indiquer que des moyens éthiques négatifs furent mis au service de projets nazis grandioses mais fondamentalement malfaisants. Ces considérations éthiques devraient permettre de conférer un sens à de tels comportements si cruellement immoraux.

03/2024

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Poésie

Ingeborg, ma contemporaine suivi de Europa

Ces deux suites questionnent la possibilité de dire, de penser et d'aimer depuis la Shoah et les meurtres perpétrés durant la Seconde Guerre mondiale.

06/2013

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Théâtre

Les ombres solitaires. Essai sur la pièce de théâtre Dans la solitude des champs de coton, de Bernard-Marie Koltès

Ce recueil regroupant les contributions de seize chercheurs est une tentative de penser l'écriture de la shoah dans son historicité, à la fois comme événement objectivement survenu dans le passé, expérience personnelle de celui qui y a pris part, récit que la science en fait et mémoire qui modèle la culture dans laquelle cette transmission s'inscrit. L'axe principal d'interrogation est celui du rapport entre l'événement survenu, sa mise en récit (historiographique, testimoniale, littéraire) et la culture. A partir des oeuvres portant sur l'extermination des Juifs d'Europe perpétrée pendant la Seconde Guerre mondiale, des spécialistes venant d'horizons divers - historiographie, littérature, mais aussi sociologie, esthétique, philosophie, histoire de l'art - tentent de saisir dans un dialogue interdisciplinaire la logique des rapports complexes entre plusieurs formes de connaissance et de transmission de la Shoah. Il s'agit ici de rendre compte non plus des conditions qui ont rendu possible un tel événement, mais de la manière dont il est vécu, puis narrativisé, ainsi que du cadre même de son émergence. Comment une expérience historique (celle du témoin, du survivant) aboutit-elle à une connaissance partagée par tous ? Quelle en est la "gestion" symbolique pratiquée par nos institutions ? Enfin, comment une expérience historique devient-elle, pour le lecteur aussi une expérience artistique ? Quand et comment s'opère le passage du dire testimonial à un récit clairement formé à partir d'un projet poétique ? Quelles conséquences ce passage a pour la connaissance de la Shoah ? Enfin, peut-on parler d'une poétique des récits de la Shoah ?

10/2012

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Europe centrale et orientale

Je vous écris d'Auschwitz.

A partir d'archives inédites, ce livre dévoile un pan méconnu de l'histoire de la Shoah - la Brief-Aktion -, tout en honorant la mémoire des victimes.

05/2022

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Livres 3 ans et +

La Shoah expliquée aux enfants. La mystérieuse disparition des aiguilles et épingles de l'atelier des fils de Nuagette Gentille

Dans l'atelier d'une couturière nommée Nuagette Gentille, es Boutons, Fils De Soie, Aiguilles, Dés A Coudre, Epingles et Etoffes travaillent en harmonie afin de réaliser de splendides habits de mariés. Jusqu'à l'arrivée du nouveau maire, le Général à Moustaches, qui impose ses lois cruelles à tous les habitants du petit village. Ce livre est un outil pour commencera parler de la Shoah aux tous petits.

08/2019

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Sciences politiques

Entre Shoah, communisme et sionisme. Les Juifs yiddish de Paris et leur presse au lendemain de la Seconde Guerre mondiale

Les Juifs originaires d'Europe orientale partagent une langue et une culture : le Yiddish. Ceux arrivés à Paris au cours des années précédant la deuxième guerre mondiale et rescapés de la Shoah, tentèrent au lendemain de la guerre, de reconstituer une vie normale et de perpétuer la culture yiddish de leur pays d'origine. Cette communauté et ses oeuvres n'ont pratiquement pas été étudiées, qu'il s'agisse de l'impressionnant réseau d'institutions mises sur pied, de leur presse quotidienne, probablement la plus abondante du monde en yiddish au lendemain de la guerre, ou des graves préoccupations purement juives qui surgirent dans les années de l'après-guerre, comme la résurgence de l'antisémitisme, la découverte des crimes soviétiques envers les Juifs ou la naissance et la lutte pour la survie de l'Etat d'Israël. Cette étude présente plusieurs aspects originaux : l'accès à de nombreux documents internes d'organisations de toute nature, une étude quantitative du profil des quotidiens yiddish de Paris, et une analyse de contenu portant sur près de trente ans. L'ouvrage, structuré en trois parties comporte une description multi facettes des Juifs yiddish de Paris et de leurs institutions. La deuxième partie est consacrée aux analyses des quotidiens. La couverture par ces journaux des préoccupations évoquées plus haut et la réaction de leurs lecteurs, font l'objet de la troisième partie. Le retour en force de l'intérêt pour la langue et la culture yiddish devrait favoriser l'intérêt de cet ouvrage qui décrit ceux qui en furent sans doute les derniers militants.

10/2012

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Histoire de France

Les enfants du silence et de la reconstruction. La Shoah en partage - Trois générations, trois pays : France, Etats-Unis, Israël

Bientôt, quand les rescapés de la Shoah auront tous disparu, il ne restera pour témoigner de cette tragédie que leurs descendants, qui se sont fait un devoir de reconstituer l'histoire de leurs proches et d'honorer leur mémoire. Longtemps, les survivants eux-mêmes ont préféré taire ce qu'ils avaient vécu. Ce silence - qui, contrairement aux idées reçues, a pu se révéler salvateur - s'est imposé à eux comme un principe de survie et de reconstruction. Ce qui n'a pas empêché leurs enfants puis leurs petits-enfants d'être à leur tour marqués en profondeur par la douleur de cet héritage, quoique de manière différente selon les pays, les sensibilités et les histoires familiales. Ainsi les jeunes générations issues de lignées de survivants continuent-elles d'être hantées par l'Holocauste. Dominique Frischer est partie à la rencontre de ces " enfants du silence et de la reconstruction " en France, aux Etats-Unis et en Israël, et a recueilli leurs témoignages. Aujourd'hui réunis dans cet ouvrage unique par l'originalité de sa démarche et sa portée historique, ces documents inédits et la réflexion qui les accompagne composent une somme essentielle à la compréhension des répercussions de la Shoah au XXIe siècle.

02/2008

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Histoire de France

La vie qui est en elles : Etty Hillesum, Charlotte Salomon, Hélène Berr. La résistance par l'art pendant la Shoah

Depuis Amsterdam, Berlin et Paris, Etty Hillesum, Charlotte Salomon et Hélène Berr rêvaient de se réaliser en tant que femmes à travers l'amour, et en tant qu'artistes à travers l'écriture, la peinture et la musique. De ces promesses de vie et de créativités qui leur ont été confisquées à l'âge de tous les possibles, trois oeuvres magnifiques ont néanmoins émergé de leur nuit. Elles nous parlent de dépassement de soi par l'art, par la foi, par l'engagement, mais elles portent aussi la parole mémorielle de tous les autres partis sans laisser de trace. La vie qui était en elles triomphe ainsi du silence et de l'oubli et sillonne désormais le monde par-delà les langues, les religions et les âges grâce à l'implication sans réserve d'hommes et de femmes s'exprimant dans ce volume. Leurs interventions contribueront donc à offrir en partage, notamment à la jeune génération, l'héritage humain et artistique de ces trois jeunes femmes aux destins bouleversés par l'Histoire. Cette rencontre éphémère à travers leur oeuvre le temps d'un colloque, nous permet enfin de rester fidèles à la promesse faite et d'espérer l'inscrire dans une parcelle d'éternité.

06/2020

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Littérature française

Les enfants étoiles - Rachel, Bernard et Jacques Friedmann. Prix Annie et Charles Corrin 2022 pour l'enseignement de la Shoah

Cette biographie : "Rachel, Bernard et Jacques : les enfants étoiles de Coligny-Cornet" a été rédigée pendant l'année scolaire 2020/2021. Ce livret est la réplique du film qu'ils ont réalisé, rendant hommage à la mémoire de ces anciens élèves disparus et assassinés à Auschwitz.

02/2023

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Psychologie, psychanalyse

Ces parents qui vivent à travers moi. Les enfants des guerres

Pour beaucoup de gens, la catastrophe de la Shoah est finie depuis longtemps, c'est le passé. On veut tourner la page et continuer comme si rien ne subsistait, aucune trace. On s'en tient à l'évidence immédiate. Cependant, les guerres n'en finissent pas de scander notre vie. Et la Shoah a suspendu la signification de notre histoire. Ses effets se manifestent à long terme, éparpillés dans l'espace et à travers le temps, sous forme de " restes radioactifs " à l'intersection du présent et du passé, entre la présence et l'absence. Les traumatismes non seulement demeurent dans la psyché et le corps de ceux qui ont vécu la Shoah, mais peuvent aussi se transmettre aux générations suivantes - enfants, petits-enfants... - sous la forme d'absences, d'insomnies, de difficultés respiratoires, de phobies, de dépressions, de comportements obsessionnels... A ce titre, certains des cas que nous décrit l'auteur sont particulièrement frappants, tel celui de la petite Hana, âgée d'un an, qui souffre d'insomnies pour, nous dit Yolanda Gampel, réveiller ses parents à leur propre histoire, " les empêcher de s'endormir sur leur passé ".

04/2005

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Histoire de France

Staro Sajmiste, un camp de concentration en Serbie

C'est dans cet ancien Parc des expositions de Belgrade que furent internés, entre décembre 1941 et mai 1942, 42,5% des Juifs de Serbie, pour la plupart des femmes, des enfants et des vieillards. Leur exécution dans un camion à gaz a été l'un des tout premiers chapitres de la destruction des Juifs d'Europe. Or, jusqu'à aujourd'hui, malgré les commémorations officielles, Staro Sajmiste n'a jamais été reconnu en tant que lieu de la Shoah. L'infirmerie du camp est une boîte de nuit. La morgue, un restaurant... Deux questions sous-tendent l'ouvrage : comment la Shoah a-t-elle été mise en œuvre en Serbie ? Pourquoi son histoire est-elle quasiment effacée de la mémoire collective ? A travers l'étude d'un lieu, 70 ans d'histoire sont également passés en revue : du Royaume de Yougoslavie des années 1930 à la Serbie nationaliste des années 1990, en passant par l'occupation allemande et la Yougoslavie de Tito. Staro Sajmiste, un camp de concentration en Serbie apporte ainsi aux lecteurs francophones un éclairage inédit sur la Serbie actuelle. Ce livre est un outil pour qui s'intéresse à la Shoah dans les Balkans, de la prise de décision à la mise en œuvre de ce processus jusqu'à sa commémoration en passant par sa longue occultation. Il rassemble les principales études consacrées à l'ancien Parc des expositions de Belgrade en un seul ouvrage publié en français. A ce jour, aucun livre de ce type sur ce sujet n'existe, que ce soit en français ou dans une autre langue. Le principal objectif est de diffuser les recherches récentes sur la Shoah dans les Balkans. À ce titre, cet ouvrage pourra être un support pédagogique intéressant pour les enseignants de même qu'une référence essentielle dans les bibliothèques. Toutefois, Staro Sajmiste, un camp de concentration en Serbie s'adresse aussi bien à un public large intéressé par la problématique de la Shoah et de sa mémoire dans les Balkans, qu'à un public plus spécialisé de chercheurs et d'historiens.

06/2012