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Pierre Drieu La Rochelle, Jean Paulhan

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Critique

Pierre Jean Jouve : dans l'atelier de l'écrivain

Pour des écrivains et des artistes d'hier et d'aujourd'hui, Pierre Jean Jouve reste une référence privilégiée. Quelles leçons ce grand écrivain, romancier, poète, musicologue, critique et traducteur nous a-t-il léguées ? "L'atelier" d'un artiste n'est-il pas un lieu qu'il est indispensable d'explorer ? C'est cette visite que se propose de présenter cet ouvrage, issu d'une manifestation scientifique internationale en mars 2018 à l'université d'Artois. A travers vingt-trois contributions d'enseignants-chercheurs, mais aussi de poètes et d'artistes, sont abordés cinq thèmes principaux qui mettent en lumière l'importance de cet écrivain, qui apparaît non seulement comme l'un des pères fondateurs de la poésie contemporaine, mais aussi comme un précurseur dans l'art du roman moderne et de la critique d'art.

07/2021

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Musique, danse

Miles Davis. Les sessions photographiques de Jean-Pierre Leloir

Une monographie exceptionnelle retraçant la vie et l'oeuvre du trompettiste de génie Ce livre raconte la relation, longue et fidèle, qui exista entre le trompettiste américain Miles Davis et le photographe français Jean-Pierre Leloir. Exceptionnels artistes, d'une exigence folle et dotés tous deux de caractères bien trempés, leurs séances photos en studio, sur scène ou lors de moments plus intimes sont racontées par la plume alerte et bienveillante de Philippe Margotin, grand spécialiste de la musique en général, et du jazz en particulier. Pour la première fois, voici proposée au public une monographie complète de plus de 200 photographies, dont une belle part est inédite, présentant le trompettiste lors de ses séjours en France. Miles, l'artiste et l'homme aux mille facettes, se découvre à travers le regard ami de Jean-Pierre, photographe féru de musique qui passait son temps entre son studio parisien, les salles de concert et les festivals. Leur complicité, tout au long de la carrière de Davis, se retrouve dans ces clichés en couleurs et en noir et blanc.

11/2018

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Littérature française

Chantons sous les larmes. Lettres à Jean-Pierre Marielle

"Je rêve de vous, je dis vous parce qu'il me semble que nous devons de nouveau faire connaissance, vous m'intimidez maintenant que vous êtes dans votre nouveau monde. Sortons, allons prendre le thé et refaisons le chemin inverse, ce sera amusant, je suis prête, j'ai retrouvé la station debout, vos yeux peuvent croiser les miens. Venez, j'ai des choses à vous dire". C'est ainsi que débute la correspondance d'Agathe Natanson, avec l'homme tant aimé, à présent disparu. Des lettres, comme autant de rencontres, pour lui raconter ses jours et ses nuits dans la solitude révoltante du deuil qui est désormais la sienne. Dans ses mots, où se mêlent larmes et éclats de malice, chagrin et éclairs de joie, il y a tout le charme déployé pour tromper la tristesse, la capacité à chérir le souvenir d'une vie extravagante aux côtés du formidable comédien qu'était son mari. Et bien sûr ce goût irrésistible pour le jeu, qui les liait si fortement et qui fut tellement précieux quand la maladie fatale s'est immiscée dans la grande histoire d'amour de ce couple magnifique.

03/2024

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Littérature française

L'aveuglette

Jean Paulhan a réuni dans ce petit livre quatre textes écrits à des époques diverses de sa vie : L'art d'influencer, Lettre au médecin, Les Gardiens, Egyptiennes. A première vue, peu de liens entre ces pages, qui vont de l'évocation d'un souvenir d'enfance à un commentaire des Mimes du moraliste égyptien Ptoh Hatep. Pourtant, quand on les a lus, une même impression reste : celle d'une confidence sur des choses obscures, plutôt mal définies que mystérieuses, auxquelles nous n'avions pas pris garde, aussi bien dans notre propre vie que dans celle des individus et des civilisations d'un lointain passé. L'Aveuglette en est le fin mot, comme le titre de ce livre.

02/1953

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Beaux arts

La peinture cubiste

"Car il ne suffit pas tout à fait de dire que la peinture moderne diffère de la peinture classique. Elle prend en nous une autre place. Elle appelle de nouveaux sentiments ; une volupté, un dégoût parfois, inattendus ; on ne sait quel parti et quel amour un peu désespéré où il entre de la stupeur et du mystère. De toute évidence, elle cherche moins à plaire qu'elle n'est subie. Et tout se passe comme si les hommes avaient inventé par elle - ou simplement retrouvé - une motion, aussi différente de l'ancien plaisir esthétique que l'amour diffère de l'avarice, ou le sacré du profane. Quelle émotion ? Ce n'est pas facile à dire. Il faut croire qu'elle échappe à la claire raison ; qu'elle appelle la cachette et le secret, plutôt que la montre. Mais tâchons d'y voir de plus près". .

04/1990

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Critique littéraire

Oeuvres complètes. Tome 5, Critique littéraire, II

"Une oeuvre n'est jamais complète. Elle peut l'être plus, elle peut l'être moins. Depuis la mort de l'auteur, en 1968, on n'a pas cessé de découvrir des textes nouveaux de Jean Paulhan. Manuscrits, dactylogrammes, lettres en forme de traité, réponses à des enquêtes, publications devenues inaccessibles, les références se sont accumulées au point de modifier les contours de l'oeuvre entier. Il arrive même que l'on hésite sur une attribution, et ce n'est pas sans un certain plaisir. Paulhan commence sa carrière à vingt ans, en 1904, en signant un compte rendu sur la fatigue. Dès 1907, c'est-à-dire avant tout le monde, il publie un article sur Freud. De 1908 à 1910, il s'emploie à "sauver" la poésie malgache. Qu'en sera-t-il de la poésie française ? Paulhan cavale en amazone sur le mouvement Dada, prêt à sauter, et d'une attention confondante à l'adresse de tous les poètes. Prendre langue avec Paulhan ne revient pas seulement à prendre acte de la littérature. Dans ce premier volume, consacré aux récits, un corps rêve en pleine guerre. Un esprit résiste. Un homme voyage. Il n'est pourtant question que de langage ; et voilà pourquoi les récits de Paulhan tiennent devant l'Histoire. Critique, peinture, politique trouveront leur place dans les sept volumes prévus, d'où le visage de Jean Paulhan pourrait bien sortir changé, et plus vrai, comme celui d'une bonne part de la littérature de son siècle. Le lecteur sera donc bien inspiré de prendre garde à son esprit. Car le langage est chose, et chose utile, et mieux encore". Bernard Baillaud.

06/2018

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Ethnologie

Le repas et l'amour chez les Merinas

Paulhan observe les Malgaches " ils ne dînent jamais à plus de trois ou quatre ; et il est tout à fait inconvenant d'entrer dans une maison quand les gens sont à table. Ou si l'on entre, ils se lèvent tout de suite et font semblant de faire autre chose. Même une cuisinière n'ose goûter sa soupe, que si personne ne la regarde." Et dans une autre lettre : "autour des repas, ils ont mis toutes les délicatesses de sentiments, les complications que l'on met en Europe autour de l'amour. Mais s'agit-il seulement des coutumes malgaches ? Au même moment, Paulhan écrit aussi sur le mensonge, comme il l'avait fait en France sur la fatigue, la croyance, les rêves ou le sentiment de liberté. Il lit Les Immémoriaux de Max-Anély, et préfère Maupassant à Pierre Loti. Il se promet d'étudier les proverbes, qui pour lui ont deux sens, l'un moral - et l'autre inconvenant. Sous un premier titre, Les Mérinas et le soin des repas, cet essai, qui est presque un récit, est achevé en juin 1909 ; il n'est pas publié du vivant de l'auteur.

06/2005

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Critique littéraire

Oeuvres complètes. Tome 2, L'Art de la contradiction

Peut-on parler ? Qu'est-ce que l'expression ? Quel est l'effet d'un langage ? Paulhan ne s'interroge pas sur l'origine du sens, il n'est pas en quête de la langue originelle. Il a, comme personne, le sens des contradictions. Il est des premiers, en 1907, à parler de Freud, mais il se refuse à faire crédit à la psychanalyse. En matière de langage, il a eu les meilleurs maîtres, mais il doute radicalement de la possibilité d'une linguistique. Pour le reste il se soucie comme d'une guigne du cloisonnement des disciplines, et ne paraît se préoccuper de logique, de psychologie, de sociologie ou de sémantique que pour mieux s'adresser aux poètes eux-mêmes. L'exercice de la raison s'est mué pour lui en une expérience de la saveur. Il sait suspendre ses réponses pour maintenir la force d'une seule question - ses précautions en ce sens sont étincelantes. C'est qu'il s'agit de nos façons de parler - et de celle des Malgaches. Paulhan ne s'en moque pas, il les passe au crible. Contrairement à la plupart des écrivains contemporains, il ne croit pas que le reproche que l'on fait aux lieux communs tienne debout. C'est aussi que, pour lui, il n'est pas d'autre sens à l'attention portée au langage que l'effort de lucidité d'un esprit. Tel est le mouvement général du présent volume, dans une nouvelle édition, entièrement renouvelée. Il part d'une réflexion exigeante sur les raisonnements quotidiens, poursuit avec les poèmes et les proverbes de Madagascar, enjambe la guerre, débouche dans les parages de Dada et du surréalisme, saisit le haiku japonais comme une occasion poétique inespérée, file enfin du côté de la réflexion pure, à propos du sort que la critique fait aux grammaires, aux dictionnaires et à la rhétorique, par-delà Les Fleurs de Tarbes, qui figureront au tome troisième. En attendant, la poésie lui est une clé, qui joue sur le langage. Critique de la critique et critique du langage, Paulhan dénie d'abord à la métaphysique la faculté de répondre à toutes les questions. Il sort d'un cercle, celui des analystes et des logiciens, mais son génie consiste à savoir écouter, contre une bonne partie de lui-même, ce que disent les enfants de la balle et de la métaphore.

03/2009

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Littérature française (poches)

Le guerrier appliqué ; Progrès en amour assez lents ; Lalie

" Claude de Saint-Martin observe que l'homme ne parviendrait jamais à former une vue exacte et pénétrante du monde s'il n'avait à sa disposition les maladies, les rêves, et diverses autres ivresses ou folies, il faudrait ajouter : certaines entreprises d'ordre plus général, comme l'esclavage ou la guerre. On verra dans Le Guerrier appliqué comment les tranchées, la mort d'un ami, une attaque assez maladroite peuvent apprendre à un jeune soldat ce que l'amour, le mariage, le travail et les autres distractions de la vie lui eussent enseigné plus négligemment. " (Jean Paulhan)

01/2016

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Critique littéraire

Les Causes célèbres

"Le lecteur s'interrogera sur le genre auquel relier ces Causes célèbres. En 1945, Jean Paulhan classait ce qu'il en publiait parmi les "Contes". Je dirais même : "faits divers". De tels faits divers sont quotidiens, privés ; ils n'ont rien des Causes célèbres dont s'occupent les tribunaux. C'est sans doute que nous ne sommes pas assez sensibles à leurs résonances morales. En tout cas, il ne s'agit pas d'"Entretiens sur des faits divers". Chacune de ces "Causes" est aussi "chose" poétique".

01/1983

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Littérature française (poches)

Lettre à un jeune partisan. Suivi de Paulhan le libérateur

"Qui donc a dit : "Notre parti au pouvoir, les autres partis en prison"? Mais bien sûr tous les partisans. Et le moins qu'il faille dire des partis, c'est qu'ils ne sont pas longs à prendre eux-mêmes un parti." Jean Paulhan

06/2018

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Beaux arts

Braque le patron

" Braque est patient. Son visage, si humble qu'il semble avoir vu la paix. Mais l'épaule est d'un bûcheron ; et la taille d'un géant. "Il faut avoir le temps, dit-il, d'y songer." En effet, il s'assoit. Puis : "Quand j'étais jeune, je n'imaginais pas que l'on pût peindre sans modèle. Ca m'est venu peu à peu. Faire un portrait ! Et d'une femme en robe de soirée, par exemple. Non, je n'ai pas l'esprit assez dominateur". Il s'explique : "Le portrait, c'est dangereux. Il faut faire semblant de songer à son modèle. On se presse. On répond avant même que la question soit posée. On a des idées". Les idées, pour Braque, ce n'est pas un compliment. Quand les gens disent d'un peintre qu'il est intelligent, méfiance ".

01/2011

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Critique littéraire

Oeuvres complètes. Tome 3, Les Fleurs de Tarbes

Sous le signe des Fleurs de Tarbes, Paulhan désigne tantôt un seul livre, deux fois publié, en 1936 et en 1941, tantôt un projet plus général, autrement audacieux que le précédent, et qui devait être à la Critique ce que le livre de Mallarmé devait être à la Poésie. C'est de ce projet général que témoigne l'ensemble du volume. Il ne s'agit pas pour Paulhan de réintroduire la Rhétorique en France pour le meilleur et pour le pire, elle n'a l'a jamais quittée. Si Paulhan avait pu faire porter sur la Rhétorique le livre qu'il envisageait, et dont nous n'avons que les fragments, il passerait aujourd'hui pour un dadaïste, plus radical que ceux qui en portent le nom, un terroriste, et point des plus modérés, un dynamiteur de quintessence enfin. Mais le langage provoque dans l'esprit tant d'illusions qu'il vaut la peine d'y regarder de près. A moins que l'expérience ne vienne brouiller le beau jeu de la Rhétorique et de la Terreur. Car l'accès à l'expérience rouvre la possibilité du récit, bloque le discours, et relance par surprise les chances de la littérature. De quoi s'agit-il ? De tourte relation au langage. Il n'est avec le langage, croit Paulhan, que deux attitudes possibles. Ou bien nous lui faisons confiance, parce que nous estimons qu'il se prête de bonne grâce à ce que nous avons à dire ; ou bien nous nous tenons en défiance, parce que nous estimons que ce que nous avons à dire excède de toutes parts, et violemment, ses pauvres capacités d'expression. Bien loin de la philologie ou de la linguistique, la pensée du langage est condamnée à n'être qu'une nomenclature des illusions. Mais que tout homme soit dans sa vie traversé par la Rhétorique et par la Terreur - en le sachant, sans le savoir - est à ses yeux une évidence. C'est dire qu'il ne s'agit pas de prendre son parti, en faveur de l'une ou de l'autre, mais simplement - si la simplicité peut être ici de mise - d'analyser les possibilités de leur dialogue, en se fondant sur la baroquerie de leurs défenses. Car l'une et l'autre se défendent mal. Ceci n'est donc pas un livre à thèse, ou de doctrine. On y chercherait en vain une opinion qui serait celle de l'auteur, sur laquelle il aurait fait carrière, et que l'on pourrait discuter. Les livres de Paulhan sont comme le sable et comme la mer, ils se dérobent, massivement. Pourquoi nous retiennent-ils ? Parce que nous y sommes. Que nous nous y voyons. Et que nous y voyons, non pas l'idée qu'un seul homme peut se faire du monde et de l'homme et de son langage, mais l'instant décisif qui silencieusement résout les bruyantes affirmations que notre esprit ne devrait pas souffrir. Contre les affirmations obligées, il n'y a que la contradiction qui soit nécessaire ; contre la contradiction, que le silence.

06/2011

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Littérature française

Oeuvres complètes. Tome 1, Récits

Une œuvre n'est jamais complète. Elle peut l'être plus, elle peut l'être moins. Depuis la mort de l'auteur, en 1968, on n'a pas cessé de découvrir des textes nouveaux de Jean Paulhan. Manuscrits, dactylogrammes, lettres en forme de traité, réponses à des enquêtes, publications devenues inaccessibles, les références se sont accumulées au point de modifier les contours de l'œuvre entier. Il arrive même que l'on hésite sur une attribution, et ce n'est pas sans un certain plaisir. Paulhan commence sa carrière à vingt ans, en 1904, en signant un compte rendu sur la fatigue. Dès 1907, c'est-à-dire avant tout le monde, il publie un article sur Freud. De 1908 à 1910, il s'emploie à " sauver " la poésie malgache. Qu'en sera-t-il de la poésie française ? Paulhan cavale en amazone sur le mouvement Dada, prêt à sauter, et d'une attention confondante à l'adresse de tous les poètes. Prendre langue avec Paulhan ne revient pas seulement à prendre acte de la littérature. Dans ce premier volume, consacré aux récits, un corps rêve en pleine guerre. Un esprit résiste. Un homme voyage. Il n'est pourtant question que de langage ; et voilà pourquoi les récits de Paulhan tiennent devant l'Histoire. Critique, peinture, politique trouveront leur place dans les sept volumes prévus, d'on le visage de Jean Paulhan pourrait bien sortir changé, et plus vrai, comme celui d'une bonne part de la littérature de son siècle. Le lecteur sera donc bien inspiré de prendre garde à son esprit. Car le langage est chose, et chose utile, et mieux encore.

06/2006

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Critique littéraire

Entretiens à la radio avec Robert Mallet

"Je ne suis pas mécontent d'être banal. Si je le pouvais, je le serais davantage encore. C'est évidemment très beau d'être un grand explorateur ; c'est très intéressant d'être un grand homme politique, ou un grand bienfaiteur de l'humanité, ou un grand génie. Mais cela donne des partis pris. Pour n'en citer qu'un, on n'est plus libre d'admirer (autant qu'ils le méritent) les grands génies ni les grands explorateurs - puisqu'on en est un. On ne les trouve plus extraordinaires puisqu'ils sont pour vous très ordinaires. Ah, ce n'est pas gai. Ni les génies moyens, à plus forte raison. On n'est plus épaté devant eux. Voilà qui décolore un peu le monde. Personne ne peut être à la fois intéressé et intéressant. Moi, je suis plutôt du parti des gens qui s'intéressent - qui sont à chaque instant épatés". Le présent volume est constitué de la transcription de douze entretiens radiophoniques diffusés en 1952, pendant lesquels Jean Paulhan et Robert Mallet abordèrent des sujets aussi divers que les souvenirs d'enfance, la guerre et la Résistance, la linguistique, la peinture, ou bien entendu la philosophie et la littérature.

11/2002

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Critique littéraire

Les fleurs de Tarbes ou La Terreur dans les Lettres

" L'auteur voudrait découvrir s'il n'existerait pas, des mots au sens et du langage brut à la pensée, des rapports réguliers et à proprement parler des lois - dont la littérature évidemment tirerait grand profit (...) C'est à de telles lois en effet que se réfère ouvertement tout écrivain, sitôt qu'il juge et tranche (...) Ainsi les linguistes et métaphysiciens ont-ils soutenu tantôt (avec les Rhétoriqueurs) que la pensée procédait des mots, tantôt (avec les Romantiques et Terroristes) les mots de la pensée - toutes opinions apparemment fondées sur les faits, patientes, savantes, et néanmoins si lâches et contradictoires qu'elles donnent un grand désir de les dépasser. " " L'art que j'imagine avouerait naïvement que l'on parle, et l'on écrit, pour se faire entendre. Il ajouterait qu'il n'est point d'obstacle à cette communion plus gênant qu'un certain souci des mots. Puis, qu'il est malaisé de persécuter ce souci une fois formé, quand il a pris allure de mythe ; mais qu'il est expédient au contraire de prendre les devants et l'empêcher de naître. On en viendrait à citer et décrire par le détail les lieux, les arguments et les figures diverses de l'expression. Après quoi, l'on se trouverait avoir réglé les principales difficultés langagières (...) En bref, l'on aurait substitué une rhétorique commune (à quoi ces pages serviraient assez bien d'introduction) à la poussière de partis et de rhétoriques personnelles que la Terreur invoque, dans la solitude ou l'angoisse. "

11/1990

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Littérature française

Fautrier l'enragé

Nouvelle édition en 1989.

10/1989

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Critique littéraire

Oeuvres complètes. Tome 4, Critique littéraire, I

"Une oeuvre n'est jamais complète. Elle peut l'être plus, elle peut l'être moins. Depuis la mort de l'auteur, en 1968, on n'a pas cessé de découvrir des textes nouveaux de Jean Paulhan. Manuscrits, dactylogrammes, lettres en forme de traité, réponses à des enquêtes, publications devenues inaccessibles, les références se sont accumulées au point de modifier les contours de l'oeuvre entier. Il arrive même que l'on hésite sur une attribution, et ce n'est pas sans un certain plaisir. Paulhan commence sa carrière à vingt ans, en 1904, en signant un compte rendu sur la fatigue. Dès 1907, c'est-à-dire avant tout le monde, il publie un article sur Freud. De 1908 à 1910, il s'emploie à "sauver" la poésie malgache. Qu'en sera-t-il de la poésie française ? Paulhan cavale en amazone sur le mouvement Dada, prêt à sauter, et d'une attention confondante à l'adresse de tous les poètes. Prendre langue avec Paulhan ne revient pas seulement à prendre acte de la littérature. Dans ce premier volume, consacré aux récits, un corps rêve en pleine guerre. Un esprit résiste. Un homme voyage. Il n'est pourtant question que de langage ; et voilà pourquoi les récits de Paulhan tiennent devant l'Histoire. Critique, peinture, politique trouveront leur place dans les sept volumes prévus, d'où le visage de Jean Paulhan pourrait bien sortir changé, et plus vrai, comme celui d'une bonne part de la littérature de son siècle. Le lecteur sera donc bien inspiré de prendre garde à son esprit. Car le langage est chose, et chose utile, et mieux encore". Bernard Baillaud.

06/2018

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Théâtre

La Pierre

Vous habitez depuis longtemps ailleurs. Ce lieu est occupé. Vous ne l'avez pas remarqué, mais la maison a toujours été habitée. Durant tout ce temps. De la chambre où mon père est mort jusqu'en bas à la cave où ma mère a survécu à la terreur. Vous ne faisiez que passer.

01/2010

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Critique littéraire

Correspondance 1947-1968

Avec près de trois cents lettres, cartes et billets échangés entre 1947 et 1968, la correspondance entre André Pieyre de Mandiargues et Jean Paulhan reflète l'actualité du monde des lettres de l'après-guerre et les débats intellectuels qui l'animent, principalement autour de la réapparition de La NRF que Jean Paulhan codirige à partir de 1953, et à laquelle André Pieyre de Mandiargues contribuera à la rubrique " Le Temps, comme il passe ". Il y publiera de nombreuses critiques et y donnera en avant-première plusieurs de ses oeuvres. Tant d'écrivains importants font en effet partie du monde de Jean Paulhan... Ecrivains qu'il a lui-même promus, grâce à sa place stratégique au sein de La Nouvelle Revue française, ou avec qui il entretenait de profondes affinités intellectuelles. Depuis leur première rencontre en 1946, André Pieyre de Mandiargues fait partie de ce cercle amical, poétique et artistique. Et c'est le point de départ de leur conversation épistolaire. Au fil de ces lettres, érudites ou bouleversantes, la personnalité des deux interlocuteurs se révèle dans toute la saveur de sa subtilité et de son ironie. Tous les deux partagent en effet un même goût pour l'insolite, les incongruités, le plaisir de voir... André Pieyre de Mandiargues et Jean Paulhan - Mandiargues appelle celui-ci le " playboy de l'art moderne " - aiment les artistes et en particulier les peintres. Leur écriture est souvent au service de l'image et de ses créateurs dont les noms - Braque, Dubuffet, de Pisis - apparaissent dans bien des lettres. Tant de connivence, par-delà la différence de génération, fait naître une affection et une intimité qui donnent à cette correspondance une chaleur surprenante et, pour le lecteur d'aujourd'hui, extrêmement touchante. Édition établie, annotée et préfacée par Éric Dussert et Iwona Tokarska-Castant.

10/2009

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Théâtre

Don Juan. Ou Le Festin de Pierre

Extrait : «DOM JUAN : Quoi ? Tu veux qu'on se lie à demeurer au premier objet qui nous prend, qu'on renonce au monde pour lui, et qu'on n'ait plus d'yeux pour personne ? La belle chose de vouloir se piquer d'un faux honneur d'être fidèle, de s'ensevelir pour toujours dans une passion, et d'être mort dès sa jeunesse à toutes les autres beautés qui nous peuvent frapper les yeux ! Non, non : la constance n'est bonne que pour des ridicules.»

10/2014

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Critique littéraire

Pierre Jean Jouve. Aspects de la dualité dans Hécate et Pauline, 1880

Depuis plusieurs décennies, l'écriture de Jouve, aussi bien poétique que romanesque, n'a pas cessé de soulever l'intérêt des exégètes et des chercheurs férus d'une littérature porteuse de douleur et de spiritualité et n'ayant pas révélé tous ses arcanes. La présente recherche s'inscrit dans une modeste tentative d'examiner les romans jouviens Hécate et Paulina 1880 à la lumière des aspects de la dualité qui forge les personnages à partir des figures mythologiques. Les êtres jouviens sont en effet pris dans un tiraillement constant entre les deux pôles antithétiques qui écartèlent leur psyché : entre bien et mal, entre amour et mort, entre Dieu et Satan. L'écriture non plus n'échappe pas à cette "bi-polarité" puisque l'instance narrative n'est presque jamais univoque et se double d'une seconde voix, ce que nous avons nommé une "duo-phonie". En outre, l'écriture jouvienne emprunte la matière qui la constitue à d'autres genres ou domaines de l'art, formant ainsi une hybridité générique moderne et enrichissante. Mais, au-delà de cette mise en oeuvre de la dualité, Jouve mène, à travers ses personnages, sa propre quête intérieure. L'écriture devient dès lors un parcours initiatique pour atteindre au "plus vrai" de l'Homme et de l'écrivain. L'ensemble de ses écrits aboutit ainsi à une "cathédrale" scripturale, à une "architexture" propice à la construction du moi auctorial.

03/2019

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Sociologie

Jean-Pierre Poitou. De la psychologie expérimentale à l'anthropologie des connaissances

Jean-Pierre Poitou (1936-2017), connu surtout pour ses recherches sur les dimensions historiques et sociales de la Conception Assistée par Ordinateur (CAO), était une personnalité forte et singulière, aux engagements multiples : professionnels – en tant que chercheur CNRS en psychologie et psychosociologie ; artistiques – sous le nom de Le Rouzic ; et militants. Ce livre rassemble des contributions et des témoignages d'amis et collègues éclairant sa personnalité, son parcours scientifique, son oeuvre. Comment, initialement psychologue expérimental, est-il devenu un pionnier de l'anthropologie des connaissances ? Au travers de son itinéraire intellectuel – de ses débuts aux côtés de Paul Fraisse à l'inscription de ses réflexions sur la gestion des connaissances dans la tradition de la psychologie historique initiée par Ignace Meyerson, en passant par sa critique althussérienne de la " dynamique des groupes " – c'est toute une page de l'histoire des sciences sociales et de la psychologie du travail qui est ici mise au jour.

10/2023

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Témoins

L'Abbé Pierre. L'insurgé de Dieu

Fondé sur de passionnants carnets intimes, ainsi que sur vingt années de rencontres et de conversations, cette biographie retrace la vie de l'Abbé Pierre, avec ses peines et ses joies, et nous livre un portrait intime du fondateur, entre autres, d'Emmaüs. Quel homme se cachait derrière l'Abbé Pierre (1912-2007) ? Sa silhouette, sa canne, sa pèlerine, ses coups de colère sont restés légendaires... Une vie dédiée à Dieu et aux hommes, la volonté ardente de servir les plus démunis et d'être " la voix des sans voix ". Au-delà du souvenir, il y a l'histoire bien réelle d'un être possédé par la vocation. Le Vercors et la Résistance préfigurent le sens du combat à venir : la rébellion est un devoir sacré contre tout ce qui abaisse l'homme. " Aide-moi à aider les autres ", dit le jeune prêtre au premier compagnon d'Emmaüs, la communauté qu'il fonde en 1949. Les plus démunis y retroussent leurs manches pour aider leurs frères. Conjuguer dignité et charité, indiscipline et justice : l'Abbé Pierre (1912-2007) fut bien le plus fervent disciple de François d'Assise. Pierre Lunel, qui fut son confident, retrace l'aventure de cet éternel révolté, de l'appel du 1er février 1954 à la bataille du droit au logement. Fondé sur près de vingt années de rencontres et de conversations, mais aussi sur les carnets intimes de l'" insurgé de Dieu ", voici le portrait d'un homme à la fois tendre et excessif, faillible et tourmenté, habité d'un amour proprement subversif. " Impératif à lire de préférence à toute autre synthèse [... ]. Un chef-d'oeuvre absolu. " Le Figaro " On ne peut dénier la rigueur intellectuelle, la clairvoyance, la pondération, la liberté d'esprit, le refus obstiné des idées reçues et des schémas préétablis avec lesquels l'auteur conduit sa démonstration. " Le Soir

10/2023

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Mystique

Saint Jean de Dieu . Le champion de la charité

Historien et conteur hors pair, Guillaume Hünermann nous retrace la vie de saint Jean de Dieu. Cet authentique champion de la charité n'a pas débuté sa vie sous les meilleurs auspices. Enfant abandonné devenu vagabond, il mène une vie d'errance, exerçant, tour à tour différents métiers : berger, soldat, valet ou encore infirmier. C'est à Gibraltar qu'il est littéralement retourné par un sermon de saint Jean d'Avila. Prenant à la lettre l'Evangile, il se détache de tout, vend tous ses biens et passe ses journées dans la prière et la mortification jusqu'à être pris pour un fou et conduit dans un asile. C'est dans ce lieu de misère qu'il découvre le sens de sa mission : "Jésus-Christ, donnez-moi le temps et faites-moi la grâce d'avoir un hôpital. Je recueillerai les pauvres abandonnés et ceux qui ont perdu la raison et je les servirai du mieux que je pourrai". Encouragé par Jean d'Avila, il décidé de consacrer sa vie à ceux que la société rejette. Il fonde son propre asile en 1537.

01/2023

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Sciences historiques

La Rochelle d'autrefois et d'à présent

Voyageurs qui demandez à votre guide, feuilleté d'une main hâtive, l'itinéraire rapide vous permettant de parcourir en quelques heures la ville et d'y voir, d'y apercevoir du moins, "ce qu'il faut avoir vu", ce n'est pas pour vous que ce livre est spécialement écrit. Il ne prétend pas non plus, cependant, constituer l'étude définitive et complète des monuments rochelais. Grâce à l'emploi des travaux antérieurs, par la mise au point de ceux qui peuvent avoir besoin d'être rajeunis, — tant l'archéologie, science neuve, s'est modifiée en ces dernières années, — il coordonne, condense ou complète, suivant le cas, les renseignements épars dans les ouvrages d'ensemble ou les monographies. S'abstenant de tout ce qui est "littérature", de tout paragraphe simplement laudatif, il s'efforce, au risque de paraître sec, de rester aussi sobre et aussi précis que possible. L'auteur aura donc atteint le but qu'il se propose si par l'indication des monuments, leur description sommaire, leur historique rapidement retracé, il réussit à faire mieux connaître, mieux comprendre, et par suite aimer davantage la vieille capitale de l'Aunis à tous ceux, — soit qu'ils y vivent, soit qu'ils y passent, — qui ont la curiosité de ses oeuvres d'art et des vestiges de son passé (Avant-propos de l'édition originale, 1923).

11/2019

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Beaux arts

Le port et les tours de la Rochelle

Du petit port de pêcheurs de l'an mille, il ne reste rien ; et pourtant, en 1175, La Rochelle devint la première cité française " libre ", dotée de nombreux privilèges, dus pour beaucoup à Aliénor d'Aquitaine. Aujourd'hui encore, ses trois tours (Saint-Nicolas, la Chaîne et la Lanterne) sont le symbole éclatant de sa force et de sa richesse, reflets d'une époque où ce port était l'un des plus riches du royaume. L'ouvrage propose une histoire du port de la Rochelle depuis son dessin médiéval jusqu'à ses extensions ultérieures. Place forte de la réforme huguenote, lieu stratégique, notamment pour le trafic colonial vers la Nouvelle-France, il est aujourd'hui considéré comme un passage obligatoire par de nombreux touristes. Cet album propose une visite en images du port et de l'ensemble de ses bâtiments majeurs.

07/2019

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Romans policiers

De sang et d'encre a la rochelle

Lors du siège de La Rochelle, Richelieu tue avec sa dague Lucida Anetoti, la "sorcière de la Rochelle" et sempare du précieux Livre des Rêves, un livre fantastique, aux pouvoirs étonnants, capables de révélations à celui qui le possède. En 2018, alors que la tempête Laura sannonce sur La Rochelle, le livre se retrouve entre les mains de Lucas Garnier... Tant le Vatican, que les rosicruciens, que les Francs-macons de La Rochelle cherchent à récupérer le livre, et ce par tous moyens, sans reculer devant le meurtre. Cest ainsi que Louis, le frère jumeau de Lucas Garnier en fait les frais, plage de la Concurrence. Lenquête est confiée au Commandant Mathieu Cardoso. Durant son investigation, il devra plonger, entre autres, dans les coulisses secrètes de la Franc-Maçonnerie. Sur une plage des Antilles, des mois plus tard, des vacanciers découvrent un curieux livre ancien...

10/2021

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Romans historiques

Les vacances de l'oberleutnant von La Rochelle

Printemps 1942. Alors que la bataille sous-marine fait rage dans l'Atlantique, un U-Boot allemand dépose sur une plage de la Martinique un jeune officier allemand atteint d'une péritonite. Adolescent lors de l'avènement de Hitler, Klaus von La Rochelle a subi l'endoctrinement commun à sa génération. Il y croit. Soigné, guéri et hébergé par le docteur de Propiac, humaniste sceptique voué à tous les plaisirs, La Rochelle va affronter de rudes péripéties, car la Martinique se cabre sous la dictature de l'amiral Robert, qui s'apprête à combattre un débarquement américain. Il verra aussi ses jeunes certitudes confrontées à un adversaire inattendu : la sensualité martiniquaise, incarnée par les émouvantes créatures dont Propiac aime à s'entourer. Voici, aussi roboratif et euphorisant qu'un ti-punch, aussi échauffant qu'un piment rouge, le roman de la rencontre improbable entre le produit d'un régime fondé sur la pureté raciale et le paradis du métissage amoureux. Le nazisme est-il soluble dans la volupté antillaise ? Un cocktail explosif de schnaps et de rhum vieux...

01/2002

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Droit

Le droit autrement. Mélanges offerts au Professeur Jean-Pierre Poly

En décembre 2014 se sont réunis à l'Université Paris Nanterre des collègues, amis et disciples de Jean-Pierre Poly pour célébrer son départ en retraite. Composé sous la direction de Gilduin Davy et Christian Lauranson-Rosazt, cet ouvrage présente l'essentiel des contributions qui furent alors offertes. Tout en rendant hommage à l'oeuvre riche et dense du dédicataire, il livre un aperçu du vaste champ de la recherche juridique que, durant plus de quarante ans, Jean-Pierre Poly a arpenté. Les chemins qu'il a empruntés au cours de sa carrière forment en effet un entrelacs disciplinaire où principalement se mêlent histoire, droit et anthropologie, comme a pu le révéler l'un de ses ouvrages maîtres, La Mutation féodale, et les débats passionnés et passionnants alors engagés. Dans le sillage de Georges Duby, de Jean-François Lemarignier ou de Jean Gaudemet, Jean-Pierre Poly a bâti une oeuvre éclectique mais souvent hétérodoxe. A travers plus de soixante- dix contributions, articles, ouvrages ou chapitres d'ouvrages, ses travaux offrent un regard original sur les articulations du droit à la société d'autrefois.

08/2017