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Melba Escobar

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Japon

Japon pluriel 13. Résistances, conflits et réconciliations

Depuis 1995, la série Japon pluriel propose en un volume un reflet de l'actualité des recherches japonaises dans le monde francophone. Ce volume constitue le treizième de la série et reprend le résultat des réflexions présentées en décembre ? 2018 à Paris lors du treizième colloque de la Société française des études japonaises dont la thématique était "? Résistances, conflits et réconciliations ? " . 2018 fut une année riche en commémorations, aussi bien en France qu'au Japon. Ce fut tout d'abord le cent cinquantième anniversaire de la Restauration de Meiji, événement fondateur du Japon moderne et contemporain. Ce fut également le centième anniversaire de la fin de la Première Guerre mondiale, dont les conclusions eurent une incidence importante sur la jeune puissance japonaise, et le cinquantième anniversaire des événements de 1968, période d'agitation sociale extrême qui mêla révoltes et répression, violence et espoirs. Les cinquante articles présentés ici, dont beaucoup font écho à la thématique du colloque, sont répartis en quatorze chapitres qui couvrent des domaines aussi variés que la politique, la philosophie, l'histoire, la littérature, la linguistique, les études de genre, les arts visuels, l'anthropologie, la sociologie, etc. Les lectrices et lecteurs pourront y découvrir la diversité et la vitalité de la recherche francophone sur le Japon".

02/2022

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Sciences historiques

Histoire de la Gascogne. Tome 1, Des origines au XIe siècle

La publication en a commencé en 1846, elle s'est poursuivi jusqu'en 1850 quand sera édité le 7e et dernier volume ! C'est la première et la plus complète des histoires consacrées à la Gascogne, terre sans état, partagée entre deux régions françaises et l'entité du Val d'Aran en terre espagnole. "...Dans ce travail général, la Gascogne n'a pas encore pris la part qui lui revient, et cependant aucune de ses soeurs ne devrait se hâter autant qu'elle. Reléguée par sa position topographique aux extrémités des Gaules, loin du centre où s'agitèrent presque continuellement les destinées de la nation, elle ne se mêla guère, nous ne dirons pas à la France, mais aux provinces du nord, qu'après la guerre des Albigeois. Nos grands historiens, ne la trouvant jamais sous leurs pas, n'ont ni dû ni pu l'associer à leurs récits. Partagée d'ailleurs, comme elle l'était, entre sept ou huit seigneurs, tous égaux de rang et de puissance, elle n'eût offert à leur investigation qu'un intérêt secondaire..." (extrait de la Préface) Ce premier tome part des origines aquitaniques de la Gascogne jusqu'à la toute fin du X e siècle lorsque la féodalité triomphe partout en Europe.

09/2015

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Thèmes photo

The Big Book of Breasts. Volume 2, Edition français-anglais-allemand

The Big Book of Breasts was an immediate best seller when it debuted in 2006. Its 396 pages introduced readers to the top naturally bountiful nude models of the 1950s, '60s and '70s, amazingly mammiferous beauties including Joan Brinkman, Virginia Bell, Roberta Pedon, Mary Waters, Margaret Middleton, Keli Stewart and many more. The one and only complaint was that there was no biographical information on these curvaceous cuties, no lists of their magazines and films to give readers a more intimate connection. We listened, and The Bigger Book of Breasts answers ! Not only are there more pages with all new photos of your favorite big breast models of the '50s through '70s, there are also personal profiles for each and every one. Which model married comedian Richard Pryor ? Who inspired Russ Meyer's first film ? Where are those free Mary Waters loops ? And yes, Roberta Pedon is alive and well ! Further updating the "Bigger" theme, we added the 12 most incredible, natural, and provocative breast models of today, gathered from across the world by Berlin-based photographer, Bernd Daktari Lorenz. Nadine Jansen, Milena Velba, Luna Amor, Valory Irene, Miosotis Claribel and the incredible Hitomi Tanaka prove breasts are bigger than ever, and bigger is beautiful, for both breasts and books. Wrap it up with stunning photos of our original cover girl Kelly Madison and The Bigger Book of Breasts is a bigger treat for all.

10/2023

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Littérature française

Les paradoxes du destin

La famille Tolbert mène une vie aisée et sans histoire. Son statut de proviseur adjoint, apporte à Monsieur Tolbert respectabilité et confort matériel. Tout bascule le jour où il accepte d'héberger la fille d'un de ses amis, âgée de 18 ans et de l'intégrer dans le lycée où il exerce. Très vite une idylle naîtra entre lui et Tina, sa protégée. Madame Tolbert aveugle des agissements de son mari laisse s'installer une situation qui va bousculer sa vie et celle de sa fille. Eugénie, 6 ans, sera la plus durement touchée par les égarements de son père. Après quelques années, quand elle aura quitté le foyer maternel pour venir vivre chez son père, elle deviendra le souffre-douleur et l'esclave de sa belle-mère. Pour panser ses blessures, elle entretiendra avec Gaston, 15 ans, jeune frère de Tina vivant sous le même toit, un jeu sexuel dont les conséquences ne tarderont pas à se révéler. Suite aux violences de sa marâtre, elle est confiée à sa tante paternelle et elle découvre qu'elle est enceinte. Eugénie trouve son destin injuste et manifeste régulièrement son mécontentement auprès de qui veut bien l'entendre. Pendant sa grossesse, elle est courtisée par Welba. Ce jeune homme de bonne famille ne laisse aucune fille indifférente, mais il n'a d'yeux que pour Eugénie. Ressentant son mal être, il lui raconte l'histoire de Rony, une blessée de la vie, que l'amour a sauvé.

10/2018

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Littérature érotique

Les aventures sexuelles de Martine dans les années 60 Tome 2

Du haut de ses dix-neuf ans, mineure, belle, effrontée, elle se permettait tout dans ce quartier Latin des années soixante ; draguer un vieux monsieur fortuné ou se goinfrer coup sur coup d'une "polonaise" puis d'une "pêche melba", le gâteau, bien sûr, qu'elle appelait "un cul", eu égard à sa forme. Impudente mais timide, têtue mais conciliante, tenace mais volage, affétée mais nature, elle n'était pas à un paradoxe prêt ! Quand elle désirait quelque chose, elle mettait tout en oeuvre pour l'obtenir, et tout, c'était tout ! Avant-propos Les différentes nouvelles se déroulent, pour la plupart, dans les années 60 ou début 70. A l'époque, les jeunes filles ne portent pas encore de "collants" qui n'existent pas ; elles portent des bas tenus par des jarretelles ou des "panties" ; c'est le début des bas autofixants. La pilule est interdite jusqu'en 1968 ; elle est dangereuse et provoque beaucoup d'effets secondaires ("Anovlar"). Après 68, elle n'est disponible que sur ordonnance AVEC autorisation des parents pour les mineures. La majorité est à 21 ans. Un instituteur à mi carrière reçoit 1500 francs mensuels. Un paquet de "Gauloises" coûte 1 franc en 1965. Une baguette de 250g vaut 40 centimes de franc. Le téléphone est peu répandu et on communique par télégramme ou par "pneu" en région parisienne ; la lettre est roulée, insérée dans un cylindre et envoyée par un réseau de tubes sous pression (pneumatique) au destinataire. Elle met entre 2 et 3 heures. Au début des années 60 (jusqu'en 1965 ! ), une femme, quel que soit son âge, doit obtenir une autorisation écrite de son mari ou de son père (lev "chef de famille") pour avoir le droit de travailler et ouvrir un compte chèque, postal essentiellement ! Il faut montrer une pièce d'identité pour prendre une chambre d'hôtel ; on y remplit une fiche de police ; un couple doit être marié ; il faut être majeur. Régulièrement, en pleine nuit, il y a une "descente" de police qui vérifie les identités des clients. Heureusement, il existe des médecins progressistes qui transgressent ces interdits, de même chez les hôteliers...

09/2023

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Littérature française

La mallette

Pouvez-vous vous charger de cette mallette jusqu'à la sortie de la gare ? Elle n'est pas lourde. Que je vous explique, poursuivit-il, elle contient des documents de grande importance dont voudraient s'emparer des individus peu recommandables. Ils n'iront pas jusqu'à imaginer que c'est vous qui la portez." Surpris, Bernard prit machinalement la mallette que l'autre lui tendait, sans penser à demander des éclaircissements. "Merci beaucoup, fit Marc Darant, je vous revaudrai ce service." Il se mêla à la file des voyageurs, laissant Bernard décontenancé, immobile, embarrassé par le sac et la mallette. Il descendit le dernier du wagon, fit quelques pas sur le quai en s'interrogeant sur cette mallette pendant au bout de son bras. Soudain, à une trentaine de mètres, il perçut une effervescence, vit se former un attroupement d'où s'échappèrent quelques cris. Lorsqu'un soldat revient dans son Jura natal flanqué malgré lui d'une mallette encombrante, la quille s'avère loin d'être celle espérée. Et René Bard d'orchestrer les règlements de comptes dans la plus pure tradition du genre, où grands espaces et amitié virile achèvent de conférer à ce roman noir des accents à la José Giovanni : un récit d'aventures à l'ancienne, taillé à hauteur d'homme, où tout peut basculer d'une seconde à l'autre.

01/2014

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Criminalité

Griselda Blanco

Lundi 3 septembre 2012, Medellín (Colombie). Deux sicarios en moto. Boum boum : celle que l'on surnomme La Reine de la coca, La Madrina ou encore La Veuve Noire, 69 ans, s'effondre, deux balles dans la tête. Fin de la historia. Ironie : c'est elle qui a inventé ce mode d'assassinat à moto... La fin d'une histoire qui s'est écrite en lettres de sang et en lignes blanches pour Griselda Blanco, considérée comme la pionnière du trafic de cocaïne colombien vers les Etats-Unis, à New York puis à Miami, dans les années 1970-1980. A l'apogée de son règne, des tonnes de poudre sont déversées dans les rues de Miami, jusqu'à 1 500 kilos par mois dit-on, et quelque 80 millions de dollars mensuels. Un règne macabre pour celle que l'on présente comme le mentor du tristement célèbre narco Pablo Escobar, avec plus de 250 meurtres " au palmarès " - dont trois de ses quatre maris - et " un début de carrière " des plus précoces : elle appuie pour la première fois sur la détente à... 11 ans. Aussi flamboyante que sauvage, aussi séductrice qu'impitoyable, Griselda, épaulée par trois de ses fils (dont un certain... Michael Corleone en hommage au film Le Parrain), va faire régner la terreur, n'épargnant ni femmes ni enfants, et déclencher la fameuse " Cocaïne Cowboy War " pour éliminer la concurrence. Mais comme toujours, après l'ascension, la chute. Les gangs rivaux et la DEA à ses trousses, Griselda doit fuir à L. A. , où elle est arrêtée en 1985. Le début de la fin, même si le business continue derrière les barreaux. Avec un improbable projet de kidnapping de John Fitzgerald Kennedy Jr ! Sortie de prison en 2004, âgée de 59 ans, elle est extradée en Colombie, où elle semble couler une " retraite paisible " , jusqu'à ce jour de septembre 2012... Ce livre, fruit d'une enquête très documentée, écrit comme un polar, rythmé, incisif, percutant, retrace l'incroyable et sanglante épopée de Griselda Blanco. Une histoire qui nous plonge aux origines des narcos colombiens. Une histoire qui a inspiré la télévision et Netflix.

09/2023

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Scolaire lycée général et tech

Espagnol 2de A2-B1 Dilo en voz alta

Les 8 axes du programme traités systématiquement en 2 à 3 chapitres problématisés, pour offrir un large choix à l'enseignant. L'oral, le travail de la langue et le culturel au coeur de l'apprentissage. Des pages originales et innovantes : " Calentando motores ", " De cine ", " En grupos ". Des documents variés, classiques, récents, d'actualité, et 100 % authentiques. Des activités interactives complémentaires en grammaire et lexique sur E-Didier. De la pédagogie différenciée en compréhension.

05/2019

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Economie

Gestion de production et transports. Vers une nouvelle économie de la circulation

"De l'érotique des troubadours, à l'« heurétique » (Platon) des trouveurs en roman, « ce que le cour me dit avec la langue d'Amour » (Dante) m'installe au cour du « mystère dans les lettres », qui sont d'amour, à force d'être hantées par la mort : « le Beau trouvé » s'entend de l'enfant trouvé, dans le roman familial, comme des heureuses rencontres, dans l'art de bien dire. C'est une nouvelle naissance, comme une nouvelle lumière. Apprendre ainsi à lire « avec d'autres yeux » (les cristaux de la Rose), ce qu'on ne cesse pas de récrire à son tour, pour entendre non pas - comme le veut l'allégorie - autre chose que ce qui se dit, mais l'autre chose qui ne cesse de ne pouvoir se dire, serait-ce une nouvelle façon de « remuer l'Achéron » à défaut de « percer les portes d'ivoire ou de corne » ? " Charles Méla, Professeur à l'Université de Genève. Reflets de l'évolution de la pensée d'un chercheur, témoins de l'avancée des connaissances de nombreux articles de base, souvent éparpillés au fil des revues spécialisées, parfois devenus introuvables, sont nécessaires au travail du chercheur, de l'étudiant, de l'érudit. Regrouper ces textes fondamentaux, c'est le but que se propose la collection Varia, en réunissant - sous forme de recueils d'articles - les travaux des plus éminents spécialistes d'un domaine de la recherche et du savoir.

01/1988

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Empire

Le maréchal Ney

Un héro ambigu. Qui ne connaît pas le maréchal Ney ? Il est avec Murat, Lannes ou encore Lefebvre, parmi les maréchaux d'empire les plus connus et les plus populaires. De fait, rien ne lui a manqué pour lui assurer une place prédominante dans l'épopée napoléonienne, ni la bravoure, ni les victoires, ni les malheurs... Sa popularité, le maréchal la gagna d'abord lors des guerres de la Révolution en s'illustrant au sein de l'armée de Sambre-et-Meuse. Mais sa bravoure à Friedland, à la Moskova - dans une carrière bien remplie comptant près de 300 combats et de 50 batailles rangées - emportèrent l'adhésion de ses détracteurs les plus récalcitrants. Car l'homme n'est pas d'un bloc ; si son enthousiasme efface bien souvent ses erreurs de commandement, sa susceptibilité envers ses condisciples ternit son image, écornée également par son inconstance politique lors de la fin de l'épopée napoléonienne. Sa mort, face à un peloton d'exécution, le 7 décembre 1815, fit de lui un martyr. Le présent ouvrage met en scène ce personnage de légende en s'appuyant sur de nombreuses archives, qu'elles soient privées ou publiques, ou qu'il s'agisse de Mémoires de contemporains. Lesquels se sont souvent interrogés sur cet homme qui mêla étroitement, au cours de son existence, tant la franchise et la susceptibilité que le courage et l'inconstance.

03/2023

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Sociologie

Information et organisation spatiale

"De l'érotique des troubadours, à l'« heurétique » (Platon) des trouveurs en roman, « ce que le cour me dit avec la langue d'Amour » (Dante) m'installe au cour du « mystère dans les lettres », qui sont d'amour, à force d'être hantées par la mort : « le Beau trouvé » s'entend de l'enfant trouvé, dans le roman familial, comme des heureuses rencontres, dans l'art de bien dire. C'est une nouvelle naissance, comme une nouvelle lumière. Apprendre ainsi à lire « avec d'autres yeux » (les cristaux de la Rose), ce qu'on ne cesse pas de récrire à son tour, pour entendre non pas - comme le veut l'allégorie - autre chose que ce qui se dit, mais l'autre chose qui ne cesse de ne pouvoir se dire, serait-ce une nouvelle façon de « remuer l'Achéron » à défaut de « percer les portes d'ivoire ou de corne » ? " Charles Méla, Professeur à l'Université de Genève. Reflets de l'évolution de la pensée d'un chercheur, témoins de l'avancée des connaissances de nombreux articles de base, souvent éparpillés au fil des revues spécialisées, parfois devenus introuvables, sont nécessaires au travail du chercheur, de l'étudiant, de l'érudit. Regrouper ces textes fondamentaux, c'est le but que se propose la collection Varia, en réunissant - sous forme de recueils d'articles - les travaux des plus éminents spécialistes d'un domaine de la recherche et du savoir.

01/1988

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Art contemporain

Palais de Tokyo Magazine N° 33 : Réclamer la Terre. Edition bilingue français-anglais

Les relations des êtres humains à leurs environnements sont au coeur des préoccupations intellectuelles contemporaines parmi les plus stimulantes, en ce qu'elles remettent en cause le socle idéologique qui a fondé nos manières de faire et de penser. C'est à une fusion d'enjeux essentiels que nous engage l'actualité écologique : politiques, économiques, scientifiques, moraux, sociétaux ; et bien sûr, esthétiques. Cette saison d'expositions au Palais de Tokyo, "Réclamer la terre" (du 15 avril au 4 septembre 2022), se fait l'écho de toutes ces questions et convoque les liens entre le corps et la terre, la disparition de certaines espèces animales et végétales, la transmission de récits et de savoirs minorisés, mais aussi les esprits, les énergies biologiques, l'agriculture, le jardinage. Renouant volontiers avec le spirituel, l'émotionnel et les affects, les propositions des artistes présentées à cette occasion et dans ce numéro du magazine PALAIS poétisent des enjeux parfois graves et résonnent d'une énergie positive, vivante. Au sommaire de ce numéro : un ensemble consacré aux artistes de l'exposition "Réclamer la terre" avec un texte introductif de Daria de Beauvais et les contributions spéciales de Abbas Akhavan (avec un texte de Marina Roy), Huma Bhabha, D Harding, Kate Newby, Daniela Ortiz, Yhonnie Scarce, des entretiens avec asinnajaq (par Candice Hopkins), Sebastián Calfuqueo (par Léuli Eshraghi), Solange Pessoa (par Liz Munsell), Tabita Rezaire et Yussef Agbo-Ola (par Daria de Beauvais), Thu-Van Tran (par Daria de Beauvais) et Judy Watson (par Hetti Perkins) ainsi que les textes de Mylène Ferrand sur Megan Cope et de Katrina Lewis, Natasha Lewis et Elizabeth A. Povinelli à propos du Karrabing Film Collective ; des essais d'Emanuele Coccia, Arturo Escobar, Léuli Eshraghi, Béatrice Josse, Ariel Salleh, ainsi qu'une conversation entre Barbara Glowczewski et Elizabeth A. Povinelli. Et aussi : une contribution textuelle et visuelle d'Hélène Bertin et César Chevalier, des essais de Pip Wallis sur l'oeuvre de Mimosa Echard, de Patrick Chamoiseau sur le travail de Laura Henno, d'Adélaïde Blanc sur le Jardin aux habitant·e·s de Robert Milin, des poèmes de Jeanine Leane en lien avec l'exposition de Jonathan Jones, ainsi que des interviews d'Aïcha Snoussi (par Cédric Fauq) et d'Etel Adnan et Hala Wardé (par Yves Michaud) à propos du projet A Roof for Silence.

04/2022

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Littérature française

Réverbération

L'ancien meilleur apprenti pleureur final Krapotze espérait encore être élu Grand Suicideur, pendant qu'il emmenait son fidèle complice chez Frauline-l'Illuminatrice, là où elle ne pourrait donner naissance à l'unique brodeur de linceul pour oiseaux, le grand Rapetissé, qu'après avoir refusé d'en pleurer la future disparition et rendu sa liberté à l'unique larme encore prisonnière de son âme. Et quand devenus traqueur et poursuiveur de voleurs et de truqueurs de rêves, Krapotze et son complice réussiront à n'être ni grandis ni perdus par leur sublime vanité à vouloir incarner les prodigieuses ombres acharnées à poursuivre l'ombre noire de l'Arracheur de mémoire, personne ne pourra plus les empêcher d'entrevoir encore une fois la Sauveuse, revenue des confins du seul vrai rêve qu'aura été leur vie, pour leur souffler d'oublier que c'était grâce à elle qu'ils étaient nés pour disparaître et qu'ils comprendraient enfin pourquoi elle connaissait toujours tout sans jamais rien reconnaître. Depuis la publication des Régions céréalières (Gallimard, 1976), "l'écriture de JEAN-MARC LOVAY fait exister un univers mental hanté par la folie, un monde de machinations fantastiques et d'agressions obsédantes dont l'exploration est conduite avec rigueur, humour et dans une cohérence angoissante" (Charles Méla). Ainsi dans "Berceuse", le premier des deux chapitres de Réverbération, neuvième roman de Lovay, le personnage central est précipité au cœur même d'une campagne électorale pour faire miroiter des "suicides généralisés avec ou sans enrichissement de sommeil ".

01/2008

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Littérature française

La Religion des Celtes

Extrait : Tous les renseignements directs que nous pouvons recueillir sur la religion des Celtes proviennent des écrivains de l'antiquité et des monuments épigraphiques. Un grand nombre d'écrivains grecs et latins nous font connaître les divinités, les idées et les pratiques religieuses, les prêtres des peuples celtiques. Parmi les Grecs on peut citer : Timée dans un passage conservé par Diodore de Sicile ; Callimaque ; Polybe ; Sotion d'Alexandrie cité par Diogène Laerce ; le voyageur syrien Poseidonios qui visita la Gaule au premier siècle avant notre ère et dont l'histoire a été analysée par Strabon ; Diodore de Sicile ; Timagène traduit par Ammien Marcellin ; Denys d'Halicarnasse ; Nicolas de Damas cité par Stobée ; Strabon ; Plutarque dans la Vie de Marius et dans un traité Des fleuves qui lui est à tort attribué ; Pausanias ; Lucien dans son Héraklès ; Dion Cassius. Quant aux principaux écrivains latins qui nous intéressent ici, ce sont : César, le seul auteur qui nous ait laissé un exposé quelque peu détaillé de la religion des Gaulois ; Cicéron dans le Pro Fonteio et le De Divinatione ; Tite-Live ; Trogue Pompée, de la tribu des Voconces, dont l'oeuvre historique nous a été conservée sous forme d'un abrégé par Justin ; Valère Maxime ; Pomponius Méla ; Lucain ; Pline l'Ancien ; Silius Italicus ; Tacite ; Florus ; Suétone ; les historiens de l'histoire Auguste ; Ammien Marcellin... Table des Matières : - Avant-Propos - Chapitre I - Les Sources - Chapitre II - Les Dieux - Chapitre III - Les pratiques et les croyances religieuses - Chapitre IV - Les druides et le druidisme - Conclusion

08/2023

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Photographie

Tina Modotti

La jeune Tina nait en 1896 près de Venise, dans une famille très pauvre, qui se trouve contrainte d'émigrer aux Etats-Unis pour survivre. Tina fascine tôt par sa beauté et sa forte personnalité : engagée à son arrivée comme ouvrière dans le textile, elle devient mannequin puis actrice, mais préfère la vie de bohème de San Francisco où elle rencontre le célèbre photographe Edward Weston. Le couple part s'installer au Mexique : ils parcourent le pays, photographiant les paysans et la vie quotidienne, fréquentent le milieu artistique de Mexico - Diego Rivera, Frida Kahlo. Profondément touchée par la misère du peuple mexicain, Tina s'engage auprès des communistes et fait ainsi la connaissance de Julio Antonio Mella, le fondateur du parti communiste cubain, dont elle tombe follement amoureuse. Mais, seulement quelques mois après, il est assassiné en pleine rue. Trainée dans la boue pour sa vie "dissolue", Tina est bientôt emprisonnée, puis expulsée du pays. Une vie d'errance commence alors, Berlin, puis Moscou. Tina se radicalise. En adhérant à la pensée soviétique, elle entre littéralement en religion : plus d'amis, plus de photos, plus d'art, une vie de clandestinité. A la fin de la guerre, lorsqu'elle souhaite rentrer, les Etats-Unis la refoulent vers le Mexique où elle passera les deux dernières années de sa vie, fuyant tous ses anciens amis. L'ancienne égérie des artistes à l'allure de vieille dame n'a que 48 ans lorsqu'elle meurt d'une crise cardiaque à l'arrière d'un taxi... à moins qu'elle n'ait été assassinée ? Avec l'exactitude de la biographe et le souffle de la romancière, Bernadette Costa-Prades nous entraîne dans le bouillonnant Mexique post révolutionnaire et l'Europe tourmentée des années 30, pour nous faire découvrir une femme libre et fascinante.

10/2015

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Sciences historiques

Kantorowicz. Histoires d'un historien

On trouvera ici un jeu biographique très libre sur Ernst Kantorowicz (1895-1963), auteur du fameux livre Les Deux Corps du roi. Son parcours avait de quoi intriguer : de la Posnanie à Princeton, en passant par l'Allemagne de Weimar, ce médiéviste autodidacte, essayiste devenu érudit, fut un réactionnaire volontaire dans les corps francs, mais se mêla plus tard aux libéraux et marxistes américains dans la résistance au maccarthysme. En outre cet homme, sans doute plus hautain que discret, effaçait ses traces et ne s'était guère expliqué sur cet itinéraire. L'auteur propose alors des vies parallèles, pour faire entrer le possible aux côtés du réel, miner le privilège de l'individu par une prolifération de personnages, empruntés à des contextes ou des occurrences historiques ou fictionnelles. En rapprochant Kantorowicz de Toller, von Salomon, Scholem, etc. , on tente d'extraire l'individu de sa bulle artificielle, sans pour autant le jeter dans la multitude. Il s'agissait alors de retrouver un schéma existentiel dominant, au fil des textes, en recherchant moins le secret ou le caché que l'implicite, les plis d'une vie. En effet, la formule existentielle majeure, dans cette oeuvre, semblait être celle de l'appartenance : il importait à Kantorowicz d'appartenir à une totalité souveraine, l'Allemagne, ou l'Empire, ou l'Université. Ce désir d'appartenance, qui traduit une tension entre l'être-dans et l'être-dehors, est à la racine de la métaphore corporelle dans l'oeuvre de Kantorowicz. Cette thématique de l'appartenance construite peut contribuer à faire pièce à la désastreuse notion d' "identité" .

01/2018

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Sports

Bernal et les fils de la Cordillère. Voyage au pays des grimpeurs colombiens

La biographie autorisée de la nouvelle star du cyclisme mondial étayée par l'incroyable histoire de ses illustres prédécesseurs. Depuis un siècle, la Cordillère est la source de toutes les vocations cyclistes qui se sont envolées ou effondrées entre Bogota et Medellin. A Zipaquira, cité proche de la capitale, c'est entre les eucalyptus du Parque de la Sal, à 2800 m, qu'un gamin de 8 ans, prénommé Egan, s'est découvert à VTT, une vocation qui l'a propulsé sur la plus haute marche du podium du Tour de France 2019. Il se confie longuement dans ce livre. Mais le jeune Egan Bernal est aussi l'héritier d'une dynastie de grimpeurs fameux aux destins extraordinaires. Cochise Rodriguez, recordman de l'Heure et fidèle équipier de Felice Gimondi, Lucho Herrera, meilleur grimpeur du monde des années 80, enlevé par les FARC après sa carrière, Fabio Parra, l'Homme de fer, Patrocinio Jimenez, mineur au fond d'un puits de charbon à l'âge de 10 ans, Martin Ramirez, bourreau de Bernard Hinault, en 1984, dans un Dauphiné d'apocalypse, Alfonso Florez, vainqueur du Tour de l'Avenir 1980, assassiné par des sicarios, Cacaito Rodriguez qui se levait à 4h du matin pour aller s'entraîner, Mauricio Soler, maillot à pois du Tour 2007, miraculé et handicapé pour le restant de ses jours après une chute d'une gravité extrême, Nairo Quintana dont les tests d'effort à 18 ans étaient supérieurs à ceux d'un autre colombien, âgé de 30 ans, Santiago Botero, champion du monde contre la montre 2002. Même les frères Pablo et Roberto Escobar ont tenté un jour leur chance dans le peloton. On ne peut les citer tous mais Rigoberto Uran, Superman Lopez, Fernando Gaviria, ont grandi eux aussi sur les pentes de la Cordillère, territoire Comanche pour les Européens, Bernard Hinault, Laurent Fignon, Luc Leblanc, Charly Mottet, Pascal Simon et récemment Julian Alaphilippe, venus la défier. Ce sont ces moments de vertige, au bord du gouffre que l'auteur raconte sous forme de petites nouvelles, à travers des personnages, magiques, un peu borderline, humbles ou phénomènes, rencontrés au fil de ses voyages. Tout cela dans le décor grandiose de sa Majesté la Cordillère où s'entrecroisent des hommes épris de religion, des narcos, des FARC, tous réunis par l'amour du cyclisme. L'auteur : Guy Roger, ancien journaliste de L'Equipe, est spécialisé dans le cyclisme. Il a voyagé de nombreuses fois en Colombie.

06/2020

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Poches Littérature internation

L'antre aux fantômes des collines de l'Ouest. Sept contes chinois anciens (XIIème-XIVème siècle)

Voici sept contes chinois, du XIIème au XIVe siècle, que présente et traduit, sous le titre général de L'antre aux fantômes des collines de l'Ouest, l'excellent sinologue André Lévy, avec la collaboration de M. René Goldman. Au moment où la littérature en langue jusque-là jugée " vulgaire " prend enfin la place qui lui revient dans la littérature chinoise, il nous a semblé indispensable de révéler un ensemble de contes qui, par son ancienneté, est l'un des premiers monuments de cette littérature de siao-chowo. Ce mot désigne aujourd'hui les romans. Alors, il évoquait surtout les contes, d'où, par enchaînement, allait sortir le roman chinois. Comme le dit André Lévy, " le fait surprenant est le charme que ces contes exercent sur nous en dépit de la distance dans le temps comme dans l'espace ". Moins surprenant si l'on se réfère au texte du XIIIe siècle qu'il cite, un manuel du parfait conteur : Quand vous parlez de la bassesse et de la félonie des traîtres au pays, emplissez les bonnes gens de colère, parlez des injustices et avanies subies par les loyaux serviteurs à faire pleurer un cœur de pierre ! Racontez des histoires de fantômes à glacer et faire frémir un prêtre taoïste ! Parlez d'intrigues féminines à faire pâlir et rougir d'inquiétude les dames ! Ne vous attardez pas dans vos explications, ne soyez pas prolixes. Les contes ici rassemblés illustrent ces préceptes et c'est pourquoi ce fut en Chine, depuis leur découverte au début du siècle et leur publication en 1920, un succès de scandale et de librairie. Dans la concession de Shanghai, la censure française se mêla de condamner ces écrits, prétendument pornographiques, mais qui ne sont que juste assez humains pour passionner un lecteur européen du XXe siècle et le préparer à aborder les plus grands romans chinois.

11/1987

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Livres 3 ans et +

L'homme à la tête en forme de machine à laver

Ce livre raconte l'histoire d'un homme qui avait une tête en forme de machine à laver, et qui désirait redevenir entièrement humain. On l'utilisait souvent pour essayer de laver un coeur abandonné ou du linge sale. Les mauvaises rencontres de la vie (les gens en carton, les hommes à la tête de loup et de serpent) l'avaient rendu plutôt triste. Un jour, un drap de voilier fut lavé dans son tambour, et lui décrivit la mer. Le coeur lourd de l'homme à la tête en forme de machine à laver fut tellement apaisé, qu'il décida de découvrir la mer. Alors, avec sa soeur qui a une tête en forme de tiroir (elle doit y enfermer tous les problèmes des autres, les mots tordus, les mots lassons, les mots lusques), il partit. Durant ce voyage, il rencontra l'homme à la tête en forme de boite à musique. Ce dernier était parti sous la pluie promener son chien au coeur de glace qui devenait verre. Il marcha jusqu'à ce que la pluie cesse. Il ne parlait pas beaucoup, cependant lorsqu'il parlait, il faisait du bien à l'homme à la tête en forme de machine à laver (A rien ne sert de fuir ses problèmes car on les emmène avec nous, pour faire un voyage il faut déjà faire le tour de soi-même). Ils ont avancé tous ensemble durant plusieurs mois. Jusqu'au jour où il aperçut une voile, la mer était donc toute proche, son coeur s'envola, il le suivit, vit la mer qui le charma avec une danse du ventre. Il pleura de joie, la larme se mêla à l'eau salée, son cœur cicatrisa alors, et son vœu se réalisa. Il laissa la machine à laver à côté de son corps avec un petit mot Hors service, merci.

09/2012

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Economie

Corse et Sardaigne, îles autonomes ? Un regard croisé

La Sardaigne et la Corse sont géographiquement si proches l'une de l'autre qu'il peut sembler étrange qu'aucune étude de leurs rapports économiques, en dehors du problème de la contrebande, n'ait été faite à ce jour. Cela tient au fait qu'elles sont reliées historiquement à deux Etats en compétition depuis des siècles en Méditerranée, mais aussi à ces frontières invisibles, nichées souvent dans le psychisme des hommes et qui sont tout aussi séparatrices que les frontières officielles. La construction européenne modifie lentement ces données historiques. La Sardaigne est une île largement méconnue en France, tandis, qu'en Italie, la Corse, depuis la dernière guerre, est redevenue "terra incognita". En Sardaigne, on souligne son ascendance corse lorsqu'on s'appelle Comiti, Quilichini, Alfonsi, Susini, Lorenzoni, Nicoli, Fieschi, Mela, Santoni, Morazzani... ou Cossu. L'ancien Président de la République italienne, Francesco Cossiga, se plaît à dire que son nom est une déformation de Corsica, en raison d'une lointaine ascendance corse de son aïeul. En France, tradition assimilationniste oblige, qui connaît la consonance sarde de noms tels que ceux de Cavada, qu'on trouve dans le Nuoro, Sardou auquel on a rajouté un o pour respecter la prononciation originelle, de Cubadda, l'ancienne présentatrice du journal télévisé ou du député Porcu qui aurait pu rajouter un o pour se préserver des probables sarcasmes que son nom a du lui faire subir dans sa jeunesse ? En Corse, la fascination ou le tropisme pour un nord riche et puissant, entretenu et conforté par le jacobinisme français, a détourné lentement ses habitants de ses voisins du sud. Ce livre tente de percer quelques fenêtres dans ce mur invisible construit par la folie des hommes et des nations et qui a séparé, longtemps, les deux îles. Il voudrait, aussi, tracer quelques pistes d'un avenir commun. Il n'est pas interdit de rêver.

05/2017

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Pléiades

Oeuvres

Homme-orchestre, touche-à-tout inspiré qui faisait son miel de tous les genres et de tous les sujets, Thomas De Quincey (1785-1859) est, pour beaucoup de lecteurs français, " seulement " l'auteur des Confessions d'un mangeur d'opium anglais. Traduit successivement par Musset et Baudelaire (qui en tire la moitié de ses Paradis artificiels), ce livre phare inspira, il est vrai, des générations d'écrivains : Balzac, Poe, Gautier, Huysmans... Parce que le portrait des autres est l'une des façons les plus justes de s'auto-dépeindre, De Quincey, créant un genre nouveau, mêla souvent autobiographie et biographie, notamment dans ses Souvenirs de la région des Lacs et des poètes lakistes. Ami intime, entre autres figures du premier romantisme, de deux des plus grands poètes anglais, Wordsworth et Coleridge, il est un portraitiste à l'oeil acéré et à la dent dure, particulièrement pour ses anciennes idoles : la description de Wordsworth coupant les pages d'un livre à l'aide d'un couteau beurré le dispute en raillerie aux célèbres Derniers Jours d'Emmanuel Kant. Les liens qu'il tisse, dans Suspiria de profundis surtout, entre la souffrance de l'adulte et les "malheurs" de l'enfance, aussi bien que le rôle central qu'il accorde aux rêves (ou aux rêveries liées à l'opium), décrits dans une prose poétique qui contribue à sa réputation de styliste, font de lui un précurseur de la psychanalyse. Borges, qui compte au nombre de ses admirateurs fervents et partage son goût pour tout ce qui touche aux mots et à l'érudition en général, adoptera le genre si original de ses essais mêlés de fiction (La Malle-poste anglaise, Du heurt à la porte dans Macbeth...). L'art de De Quincey, c'est enfin, comme dans De l'assassinat considéré comme un des Beaux-Arts, celui de l'humour noir poussé à son paroxysme.

04/2011

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Critique littéraire

Ces belles en leur demeure

Forteresses féodales austères ou à demi-écroulées... manoirs enfouis dans la verdure... fastueuses demeures, contemporaines de la Renaissance ou des temps modernes... Les visiteurs passent, admirent, envient parfois les privilégiés ayant vécu dans ces logis romantiques ou baroques qui témoignent de l'Histoire et des histoires dont les murs ont été les témoins muets. Des Belles de toutes époques, qui ont donné une âme à ces lieux de plaisance, d'amours et d'intrigues. En historien, en conteur, Claude Mossé entraîne les lecteurs en quelques sites magiques où des femmes hors du commun ont écrit des pages de gloire, d'esprit, de politique ou de passion. En Drôme provençale, Madame de Sévigné hante les vastes pièces du château de Grignan où, chez sa fille, elle écrivait... Sur les rives de la Loire où, par groupes de trente ou quarante, les touristes parcourent les couloirs du château de Loches, le spectre de l'éblouissante Agnès Sorel retrouve celui de son bien-aimé Charles VII... À la Malmaison, près de Paris, Joséphine de Beauharnais, épouse de Bonaparte, mêla en de fastueuses réceptions intrigues politiques et protocole impérial... Dans le bocage berrichon, à Nohant, dont George Sand fit le sanctuaire romantique de toute la vie culturelle du XIXe siècle, on passe naturellement de la plume de Musset, au piano de Chopin, à la verve de Flaubert... À Saint-Jean-Cap-Ferrat, dans la villa " Santo Sospir " où pas un pan de mur n'échappa au crayon de Jean Cocteau, Francine Weisweiller accueillit dans les années de l'après-guerre, tout ce que la France des arts comptait de gens de qualité ; Francis Poulenc y retrouva Jean Marais, François Truffaut, et beaucoup d'autres... Dans leur cadre, Claude Mossé fait revivre avec humour et précision la vie de ces femmes présentes dans la mémoire collective. Un livre qui, donne l'envie de voyager dans le temps et dans l'espace. Les belles et leur demeure alimentent nos rêves.

11/2005

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Histoire internationale

Tahiti 1768. Jeunes filles en pleurs ; La face cachée des premiers contacts et la naissance du mythe occidental (1595-1928)

En retournant aux journaux de bord, on entrevoit la face demeurée cachée de ce que furent les premiers contacts entre les Tahitiens et les Européens. Les "femmes" qui vinrent au devant des visiteurs étaient de très jeunes filles ; loin de sourire, elles tremblaient de peur, puis jouaient en pleurant un rôle imposé par les adultes. L"amour" n'avait rien à faire dans ces scènes. Et les danses présentées n'avaient rien d'érotique. Ce livre restitue ce qui s'est réellement passé sur les rivages de Tahiti. Il reprend aussi tout le dossier des interprétations concernant les postures et la "nudité" dans la danse polynésienne, ainsi que le malentendu occidental sur la place de la "sexualité" dans la culture. Mais comment a-t-on pu se tromper à ce point ? Ce livre retrace aussi l'émergence, puis les influences réciproques des deux inventions, raciale et sexuelle-sexiste, qui ont créé le mythe. L'ancien mot "Polynésie" fut redéfini quand les savants européens voulurent distinguer "deux races" dans le pacifique : "claire" et "noire" (Polynésiens/"Mélanésiens"), D'autre part, avec la "découverte" de Tahiti (1767-69), les récits des voyageurs inventèrent une société où les jeunes femmes auraient eu pour règle de pratiquer "l'amour libre" et même de le faire "en public". Tout se mêla : les visiteurs furent subjugués parce que ces femmes si "libres" leur parurent "très blanches" de peau. Le discours fut un point de vue masculin centré sur l'Europe, dissertant sur les variétés humaines et les couleurs de peau, mais aussi sur la supposée nature universelle des femmes. La vie publique, chez les aristocrates et chez les imprimeurs de Paris et de Londres, fut une course au sensationnel, à coup de rumeurs et de publications fantaisistes. Surtout la réécriture du journal de bord en un récit officiel "offert au roi" a tout brouillé : les faits quotidiens du séjour des Français à Tahiti, en avril 1768, et du séjour des Anglais un an plus tard ont disparu derrière la présentation imaginaire d'une supposée "coutume" locale. Les récits européens n'ont pas seulement exagéré, ils ont tout déformé. Depuis deux siècles, la vision européenne de la Polynésie "traditionnelle" repose sur une immense méprise.

10/2004