Recherche

L'invention de l'orateur

Extraits

ActuaLitté

Cinéma

Manoel de Oliveira. L'invention cinématographique à l'épreuve de la littérature

D'une exceptionnelle longévité, la carrière de Manoel de Oliveira (né en 1908) s'est déployée dans une constante confrontation de son cinéma aux oeuvres littéraires. Amour de perdition, Le Soulier de satin, La Divine comédie, Val Abraham, La Lettre, et plus récemment Singularité d'une jeune fille blonde ou Le Vieux du Restelo sont quelques exemples de ce dialogue du Maître portugais avec des écrivains aussi divers que Camilo Castelo Branco, Claudel, Dante et Dostoïevski, Agustina Bessa Luis, Madame de Lafayette, Eça de Queiros et Camôes. Revendiquant pour son art un haut service de la parole littéraire, Oliveira n'en est pas moins le cinéaste d'une liberté absolue, créateur d'une oeuvre qui n'a cessé de se réinventer dans son dialogue avec les grands textes. C'est à ce dialogue, qui est au coeur de l'une des grandes aventures artistiques de notre temps, que sont consacrées les études ici réunies.

09/2015

ActuaLitté

Philosophie

L'invention de l'autonomie. Une histoire de la philosophie morale moderne

La chose paraît entendue : en inventant l'autonomie de la volonté, Kant, le premier, pose que l'homme est à la fois législateur et sujet de la loi morale. Voilà fondée la modernité philosophique. On comprend généralement pourquoi Kant invente l'autonomie, selon les nécessités de son système ; on saisit moins comment il peut procéder. En d'autres termes, de quels concepts, questions, acquis, impasses, langage dispose-t-il grâce aux réflexions cumulées des moralistes ? à quelles conceptions de la philosophie morale et de ses buts peut-il se référer ? que doit-il forger pour répondre à des défis nouveaux ? La réponse tient dans une mise en perspective non plus des seuls textes explicites, mais du contexte intellectuel et problématique des œuvres. Il faut, en quelque sorte, non plus partir des textes depuis nos lectures contemporaines, trop souvent animées par la conviction qu'il y aurait un progrès dans le développement de la philosophie morale, mais apprendre à savoir arriver aux textes, les lire avec les lunettes dont disposaient leurs auteurs, avec l'outillage conceptuel des contemporains d'alors. Par là, l'historien renonce à l'illusion d'une finalité unique de la philosophie morale à travers les âges. L'invention de l'autonomie, histoire d'une notion, est tout autant une pressante invitation à écrire l'histoire de la philosophie, morale ou autre, différemment.

11/2001

ActuaLitté

Histoire et Philosophiesophie

L'Invention de la science. La nouvelle religion de l'âge industriel

«La science a prouvé que...». D'où nous vient cette idée selon laquelle la science serait garante du vrai ? Guillaume Carnino propose une enquête historique et généalogique permettant de comprendre pourquoi et comment, en France, à l'heure de la IIIe République, cette idée en est venue à être unanimement partagée. Il dévoile les rouages de la carrière de savants comme Louis Pasteur, mais aussi l'histoire de simples artisans et pêcheurs dont les découvertes furent convoitées par les industriels. Il montre de quelle manière l'image d'un Galilée anticlérical a pu être fabriquée et renouvelle le regard que l'on porte sur la mise en place de l'école gratuite et obligatoire par Jules Ferry. Parallèlement à la décision démocratique, la pratique scientifique devient peu à peu un mode de gouvernement des êtres et des choses, qui marque l'avènement de la civilisation des experts. La science, désormais auréolée d'un prestige quasi religieux et présentée comme pure - c'est-à-dire indifférente aux intérêts individuels -, se révèle finalement un moyen d'administrer la société autant que de transformer la nature par l'industrie.

04/2015

ActuaLitté

Ouvrages généraux

L'invention de l'Afrique. Gnose, philosophie et ordre de la connaissance

Etrange destin que celui de la trajectoire du livre The Invention of Africa (1988), ici traduit par Laurent Vannini en français. Son auteur Valentin Y. Mudimbe, est reconnu comme l'un des plus fins analystes des sciences sociales, des humanités classiques et modernes et de la philologie ; Mudimbe est aussi un romancier hors pair. Il a pourtant fallu une génération pour traduire son livre dans la langue et les traditions intellectuelles francophones qui l'ont nourri. Mudimbe explore ici, trois territoires épistémologiques, la philologie grecque et latine, les bibliothèques religieuses et l'ethnographie coloniale, pour s'en prendre avec une certaine allégresse aux littératures en quête d'une Afrique " vernaculaire ", d'une modernité néo-pharaonique inaugurée par une Egypte ancienne triomphante, remise sur ses pieds africains, qui fit la leçon aux Grecs, pour établir une production intellectuelle décrochée du monde occidental. Le livre continue de faire l'objet de commentaires et de critiques. Il est probablement l' un des ouvrages les plus cités de la littérature africaniste. Sa lecture est obligatoire dans plusieurs disciplines enseignées dans les universités américaines.

04/2021

ActuaLitté

Psychologie, psychanalyse

Invention de l'hystérie. Charcot et l'iconographie photographique de la Salpêtrière

Publié la première fois en 1982, l'Invention de l'hystérie était épuisé depuis plusieurs années. Les Editions Macula sont heureuses de vous annoncer la parution de cette nouvelle édition, revue, corrigée et enrichie d'une postface de Georges Didi-Huberman, "Des images et des maux", de 40 pages. Ce livre raconte et interroge les pratiques qui se firent jour à la Salpêtrière, du temps de Charcot, autour de l'hystérie. A travers les procédures cliniques et expérimentales, à travers l'hypnose et les "présentations" de malades en crise (les célèbres "leçons du mardi"), on découvre l'espèce de théâtralité stupéfiante, excessive, du corps hystérique. On la découvre ici à travers les images photographiques qui nous en sont restées, celles des publications, aujourd'hui rarissimes, de l'Iconographie photographique de la Salpêtrière. Freud fut le témoin de tout cela, et son témoignage devint la confrontation d'une écoute toute nouvelle de l'hystérie avec ce spectacle de l'hystérie que Charcot mettait en oeuvre. Témoignage qui nous raconte les débuts de la psychanalyse sous l'angle du problème de l'image.

06/1982

ActuaLitté

Histoire et Philosophiesophie

Mesurer le monde. L'incroyable histoire de l'invention du mètre

En 1792, deux astronomes Jean-Baptiste Joseph Delambre et Pierre François André Méchain sont chargés de définir le mètre en suivant l'arc de méridien qui va de Dunkerque à Barcelone en passant par Paris, pour mettre fin à la multitude des mesures existantes. En se fondant sur des documents d'époque, l'auteur relate à la façon d'une enquête historique cette aventure scientifique qui dura sept ans.

08/2015

ActuaLitté

Divers

Moins par moins

Ceux qui l'ont fait, savent que traverser des continents ne garantit pas la rencontre avec l'altérité : au bout du chemin, vous avez toutes les chances de ne rencontrer que vous-mêmes, vos certitudes, vos aprioris, vos limites. Mais traversez votre jardin, votre palier, et allez voir votre voisin : votre monde vacille, vos certitudes morales s'écrasent contre un mur, tout ce que vous teniez pour évident se fissure. Dans une bande dessinée, on considère ce qu'on voit comme porteur d'une double évidence : l'image ne laisserait rien échapper à notre regard, elle serait l'affirmation d'elle-même rendue plus évidente encore par le récit, dont elle ne serait que le contexte. Et si le fait même de regarder devenait l'objet d'un récit ? S'il n'y était question que de rapports entre différentes façons de regarder, angles de vues, moments du regard ? Et si cette question prenait son sens dans la sphère politique, où un monde, une nation, une cité se construisent en ne donnant à voir que certains points de vue appelés "réalité" ? Dans le chaos apparent des images de "Moins par moins" se dessine une forme d'éducation au regard, une conscience rénovée de la puissance politique des images.

02/2021

ActuaLitté

Indépendants

Sacro Monte

Sacro Monte, pour un lecteur distrait, est une ode au mauvais goût. C'est Stendhal en Italie, saisi de vertiges et d'hallucinations par l'excès des visions fantasmagoriques de décors de fêtes foraines et de processions chamarrées. Le Sacro Monte de Varallo, dans le Piémont, devait plonger le bon chrétien dans les extases du pèlerin au Golgotha, voyage en Orient rendu trop périlleux par l'Empire Ottoman qui régnait alors en terre sainte : on reconstitua le mont en des lieux moins hostiles, comme on bâtit encore partout des grottes de Lourdes, pour les jambes fatiguées des fidèles trop âgés. Les 800 statues de bois et terre cuite polychromes, grandeur nature, retracent le drame de la vie, la passion, la mort et la résurrection du Christ, dans un milieu recouvert de fresques et envahi de rondes-bosses. Le choc esthétique n'est pas toujours un coup de foudre. C'est un événement qui peut surgir sans fracas, d'un détail qu'on n'avait jamais vu, qu'on n'aurait même jamais songé à regarder. Les cloisons du bon goût nous en détournent. On sait d'avance ce qui est beau, qu'on oppose au vulgaire. Un goût bien formé se méfie des éclats, du brillant, des dorures, des puérilités de l'imitation, de tout ce fatras diapré qui plaît à la canaille. Heureusement, celui qu'un détail saisit, d'une faïence ou d'une volute, est pris dans une errance esthétique qui n'a plus de limite, il voit à nouveau tout ce que soustrayait le bon goût, et le vertige est partout.

10/2021

ActuaLitté

BD tout public

Maldoror. Une traversée des Chants de Maldoror d'Isidore Ducasse comte de Lautréamont

Les chants de Maldoror d'Isidore Ducasse, comte de Lautréamont, fait partie des grandes oeuvres de la littérature française. LL de Mars en propose une "traversée graphique" qui a l'immense délicatesse de ne pas sombrer dans "l'illustration romantique", à l'opposée de ce texte venimeux, mais bien de parcourir de façon insidieuse et moderne la passion dévastatrice du texte. L'occasion aussi de (re)lire la version intégrale des Chants publié en 1890 par Léon Genonceaux.

12/2006

ActuaLitté

BD tout public

Vies de la mort

Quelques moments glaçants de la vie quotidienne de la mort. Entre humour et mélancolie, mais toujours avec une froide logique, Vies de la mort , de L. L. de Mars, nous propose de suivre le parcours éternel et le travail journalier de la mort. Présentées sous forme de strips aux couleurs bistres - et qui rompent avec l'usage traditionnel du récit court à chute -, les scènes de Vies de la mort agissent par petites touches pointillistes. Peu importe leur ordre de lecture, on suit pas à pas une approche singulière de la question " inordinairement ordinaire " de la mort. Très loin d'un simpliste " recueil de gags ", le récit insiste, avec acidité, sur le travail de la mort comme un accompagnement quotidien de la vie et non plus comme une simple clôture de celle-ci, dont elle serait l'accident. Les situations des vivants résonnent en nous tandis qu'elles parcourent le spectre de notre réalité. L'humour allié au tragique semblent le lien inéluctable qui nous guide à la rencontre de l'ombre funeste. Drôle et révoltant, explicite et rêveur, l'auteur nous berce dans nos peurs profondes avec ce livre irradié par l'absurdité des choses.

06/2020

ActuaLitté

BD tout public

Communes du livre

Dans le cadre des réflexions menées par le Syndicat des éditeurs alternatifs (association créée en 2014 regroupant aujourd'hui plus de quarante éditeurs de bande dessinée), L. L. de Mars a élaboré un système de circulation et de commercialisation du livre avec la volonté farouche de s'abstraire enfin des rouages écrasants d'une distribution industrielle auto-dévorante. Reposant sur des principes de fonctionnement communaux, voire communistes, ce modèle prétend assumer d'offrir enfin visibilité et accessibilité aux innombrables merveilles émergeant d'une production fragile, précieuse et souterraine.
Derrière ses atours utopiques, se révèle un projet aussi concret que réaliste, abordant avec une force d'imagination inédite la question du politique et de l'engagement dans le champ de la production éditoriale autant que dans celui de la diffusion de l'art et des savoirs.

02/2017

ActuaLitté

Divers

Bandes dessinées exposées

Après un premier texte critique consacré à la question des expositions de4 bandes dessinées, essai qui revenait essentiellement sur les diverses approches majoritaires pour mieux les invalider, L.L. de Mars prolonge son sujet en glissant cette fois vers la prospective de l'exposition EN bandes dessinées. S'appuyant largement sur ses propres recherches et enrichi d'une iconographie généreuse, "Bandes dessinées exposées" s'affirme alors en manifeste pour l'invention.

04/2021

ActuaLitté

Indépendants

=+ 25,.

On considère ce qu'on voit, dans une bande dessinée, dans une double évidence : l'image ne laisserait rien échapper à notre regard, elle serait toute entière affirmation d'elle-même ; et l'image serait rendue plus évidente encore par le récit, dont elle ne serait que le contexte. Mais si le fait même de regarder devenait l'objet d'un récit ? S'il n'y était question que des rapports entre différents moments du regards, différentes façons de regarder, différents angles de vues ? et si cette question prenait son sens dans des questions politiques, celles par lesquelles un monde, une nation, une cité, se construit précisément en donnant à voir uniquement certains points de vue et en les appelant "réalité" ? Dans le chaos apparent des images de ce livre se dessine une forme d'éducation au regard, au discernement, à la conscience rénovée de la puissance politique des images.

02/2021

ActuaLitté

BD tout public

Bande dessinée & grand public

L. L. de Mars mobilise l'utilisation du lieu-commun de "grand public" comme révélateur d'une perspective idéologique capitaliste, en ce qu'elle sous-entend par avance les attentes prétendument nécessaires à toute création pour atteindre - en la flattant - l'audience la plus étendue possible

11/2018

ActuaLitté

BD tout public

Hors sujet

Tout récit fait d'une inconnue son épine dorsale : c'est le meurtrier du récit policier, l'issue du vertige amoureux, le victorieux du récit guerrier. Hors sujet développe une inconnue amorphe, changeante, une inconnue qui n'est pas seulement l'objet du récit, mais son développement, son virus, et son but. Traversant les discours, les classes sociales, les milieux, elle effrite les langages, les relations humaines, ébranle les certitudes, et affecte jusqu'au dessin lui-même. Tout ce qui est approché est altéré d'avoir été approché...

12/2012

ActuaLitté

Humour

Henri, le lapin à grosses couilles

Salut. Moi c'est Julius, le chien Julius, Juju, chienchien ou sale bête, ça dépend. L'histoire très très belle - quoique un peu bizarre, hein - la très belle histoire que je vais te raconter, c'est celle de mon copain Henri, le lapin, et de ses deux grosses, de ses deux énormes enfin tu verras bien...

01/2005

ActuaLitté

BD tout public

Plusieurs lièvres à la fois

Miscellanées de récits courts de LL de Mars, Plusieurs lièvres à la fois dévoile les différentes facettes des travaux graphiques disséminés sur une dizaine d'années par un auteur qui se montre davantage dans des expositions, sur internet ou dans des auto-éditions que dans des livres. Une certaine fatigue à exister sereinement dans les contraintes des "professionnels" de l'édition on toujours entraîné l'auteur à vivre sa libre inconstance dans les riches marges que n'atteignent que les curieux. Mélangeant strips et récits courts, ou l'humour féroce (à la manière de son dernier ouvrage 15 jours avant la fin du monde) se dispute avec des métaphysiques absurdes et des climats oniriques et cruels, ce recueil prend le pouls d'un auteur au dilettantisme rigoureux et à la subversion naturelle. Une parole rare.

12/2005

ActuaLitté

Poésie

Invention de la terre

Joie, c'est le mot qui revient le plus souvent dans ce recueil de poèmes et qui en résume l'essence et le sens. Joie en dépit des jours perdus dans la tristesse et la désespérance d'un siècle en pleine confusion. Joie «devant le sens inépuisable que toute chose ici-bas découvre à qui sait voir» : beauté des saisons, richesse des paysages et des personnes, tout ce qu'enseignent les voyages, les arts... Joie pour qui vit au présent et croit en la promesse de la résurrection. Joie magnifiquement exprimée ici dans la beauté calme de ces vers libres, leur cadence, leur variété de forme, leur amplitude. Bref, voici un recueil construit comme une pyramide bâtie sur le réel et la réalité de nos vies et dont tous les plans convergent vers le ciel.

10/2015

ActuaLitté

Livres 3 ans et +

Madame invention

Un nouveau personnage rejoint la grande famille des Monsieur Madame ! Madame Invention aime beaucoup créer et inventer des objets. Mais quand elle doit créer un cadeau d'anniversaire pour M. Mal Elevé, elle ne sait pas quoi inventer...

03/2018

ActuaLitté

Histoire littéraire

Rubricologie ou de l'invention des titres et sous-titres

Dans un passage de son Roman bourgeois (1666), Antoine Furetière prête à l'un de ses personnages le projet burlesque d'un livre intitulé Rubricologie, ou de l'invention des titres et rubriques, où il est montré qu'un beau titre est le véritable proxénète d'un livre. Le présent ouvrage prend au sérieux cette entreprise, pour comprendre ce que, durant le xviie siècle, le titre fait au livre et réciproquement. Quels sont les ressorts et les manifestations de leur enjeu commercial ? Dans quels contextes s'inscrivent-ils ? Quels en sont les effets de sens, y compris dans leur forme matérielle ? Quelles pratiques de lecture induisent-ils ? L'étude conduite dans ce volume s'attache à répondre aux nombreuses questions que suscite le tout premier énoncé d'un livre.

05/2023

ActuaLitté

Histoire ancienne

L'invention des Français. Du temps de nos folies gauloises

Entre 600 avant Jésus-Christ et 500 après, dans ce qu'on appelle aujourd'hui la France, que s'est-il passé ? Faites l'expérience, posez la question : au mieux on vous citera la défaite de Vercingétorix à Alésia et le baptême de Clovis. Le reste est comme un immense trou de plus de mille ans. Or, c'est au fond de ce trou, dans ce creuset, qu'en vérité tout se passe : que, d'un invraisemblable capharnaüm de bandes et de hordes, de tribus et de peuples, de cités et de nations, va peu à peu surgir, se cristalliser, s'affirmer quelque chose d'étrange, mille-pattes à mille têtes, qu'on appellera les Français. Aventure improbable, inouïe, parfois démentielle. Nul réalisateur hollywoodien n'oserait imaginer la dramaturgie de cette épopée dont Jean-François Kahn retrace ici la dynamique et l'effervescence, tant y tonitruent la fureur et l'hilarité, le fracas des armes et le sifflement des intrigues, l'héroïsme des sacrifices et l'ignominie des forfaitures, la fulgurance des intelligences et l'étalement des médiocrités. La France, déjà ! Incroyable roman vrai qui ne ressemble pas toujours, rarement même, à la chronique officielle qu'en ont congelée nos écoles. C'est aussi le mérite de ce livre que de révéler une réalité parfois plus grise, parfois plus lumineuse, que les mythes.

02/2013

ActuaLitté

Histoire internationale

Faiseurs de Rois. L'invention du Moyen-Orient moderne

Les transformations géopolitiques du Moyen-Orient - une région triplement accablée, par sa géographie, ses richesses minérales et sa sainteté disputée - semblent, depuis plus d'un siècle, condamnées à n'engendrer qu'une tragédie toujours renouvelée. De l'Iran à l'Arabie saoudite en passant par l'Egypte, la Turquie, la Jordanie, Israël et l'Iraq - sans oublier une incursion en Afrique du Sud -, Karl E. Meyer et Shareen Blair Brysac s'attachent à décrire les vies singulières d'une poignée d'Anglais et d'Américains qui ont largement contribué à bouleverser le monde moyen-oriental. Très documenté, Faiseurs de Rois retrace ainsi, révélations à l'appui, l'invraisemblable improvisation qui a accompagné la montée d'un impérialisme rampant et souvent cynique. Les portraits ciselés de personnalités hors du commun comme Lord Cromer, Flora Shaw, Frederick Lugard, Mark Sykes, Arnold T. Wilson, Gertrude Bell, T.E. Lawrence, Harry St John Philby, Glubb Pacha, Kermit Roosevelt Jr., Miles Copeland, et Paul Wolfowitz viennent éclairer les conditions historiques de l'émergence du Moyen-Orient actuel. Journaliste au New York Times et au Washington Post et documentariste-productrice à CBS News, les auteurs de Tournament of shadows. The Great Game and the Race for Empire in Central Asia (. Tournoi d'ombres. Le Grand Jeu et la course à l'Empire en Asie centrale ., 1999), montrent ici, avec leur indéniable talent de conteurs, combien la condescendance, l'ingénuité, la méconnaissance, le manque d'anticipation, l'ambition démesurée, l'âpreté au gain ou les visées religieuses ont très largement contribué à précipiter un fiasco aujourd'hui quasi général.

10/2020

ActuaLitté

Psychologie, psychanalyse

La psychose freudienne. L'invention psychanalytique de la psychose

Depuis sa parution en 1995, ce travail est devenu un ouvrage de référence. Il montre comment la psychanalyse a été la première à penser un modèle psychopathologique non seulement de la psychose mais aussi de la relation aux malades psychotiques. L’auteur traite la construction de ce modèle complexe en s’adossant aux textes freudiens : dès le début de la psychanalyse et parfois contre Freud lui-même, le traitement des psychoses, aléatoire, hésitant et ardu, est en marche.

08/2009

ActuaLitté

Histoire de France

Le 4 septembre 1870. L'invention de la République

Le 2 septembre 1870, la France subit à Sedan, contre la Prusse, l'une des plus terribles défaites de son histoire. Napoléon III est prisonnier. A Paris, la nouvelle provoque la sidération, et la foule réclame l'abolition de l'Empire. Le 4 septembre, en quelques heures, la déchéance est votée, un gouvernement de la Défense nationale est constitué et la République est proclamée, dans une grande agitation, mais sans aucune goutte de sang, ce qui est sans précédent depuis 1789. Entre le Palais-Bourbon envahi, les Tuileries désertées, l'Hôtel de Ville et le ministère de l'Intérieur en ébullition, se joue et s'écrit un grand moment d'histoire de la France, puisque depuis lors la République, réinventée en un seul jour, n'a désormais plus cessé d'être notre régime institutionnel, mis à part la parenthèse de Vichy. L'auteur relate heure par heure et de lieu en lieu cette journée trop méconnue, mettant en scène l'impératrice Eugénie exfiltrée de son palais, le stupide ministre de la Guerre Palikao, le général Trochu, président du nouveau gouvernement, le vieil et vert orléaniste Thiers, les républicains de 1848 Grévy et Crémieux, les jeunes prudents comme J. Favre, J. Ferry, E. Picard, plus ardents comme Gambetta qui impose son énergie et son éloquence. Sur le fondement de ces événements, notre pays vit encore.

08/2017

ActuaLitté

Beaux arts

L'invention d'un tableau. "La tempête" de Giorgione

A travers une analyse minutieuse de deux oeuvres majeures de Giorgione, Les trois philosophes et La tempête, l'auteur rappelle ce que doivent être les conditions d'une véritable interprétation de l'oeuvre d'art. Après un recensement de toutes les exégèses que les critiques et les historiens de l'art ont proposées, il entreprend de rechercher le sens perdu de ces deux oeuvres énigmatiques, d'abord en les replaçant dans une série iconographique précise, puis en restituant les rapports qui unissaient le peintre à ses commanditaires. Que pouvait représenter la possession d'oeuvres d'art pour les plus raffinés des Vénitiens du début du XVIe siècle, qu'y recherchaient-ils et quel plaisir y prenaient-ils ? C'est de la réponse à ces questions d'histoire sociale des pratiques culturelles, et non d'une philosophie éternelle du Beau, qu'on peut attendre une interprétation de telles oeuvres.

09/1987

ActuaLitté

Psychologie, psychanalyse

L'invention de la mémoire. Le cerveau, nouvelles donnes

Ce livre a pour objet un mythe : notre capacité à nous souvenir des êtres, des lieux et des choses grâce à l'image que nous en possédons, imprimée et emmagasinée en permanence dans notre cerveau. Dans l'invention de la mémoire, I. Rosenfield conteste ce mythe. Il nous raconte les travaux de Charcot, Broca, Dejerine, entre autres, qui ont fondé la neurologie, la psychologie et la philosophie moderne. Analysant et critiquant les diverses théories du mode de fonctionnement de la mémoire et du cerveau en général, I. Rosenfield montre en particulier comment l'idée d'utiliser l'ordinateur de fonctionnement du cerveau se révèle inadéquate. Freud a essayé de résoudre le paradoxe suivant : si les souvenirs sont réellement stockés en permanence quelque part dans le cerveau, pourquoi nous est-il si difficile de les rappeler à volonté sous leur forme originelle ? la notion d'inconscient tente de répondre à cette question, mais aujourd'hui d'autres travaux nous donnent de meilleures réponses, en particulier ceux du prix nobel Gerald Edelman. La théorie d'Edelman affirme que nous pouvons reconnaître, nous souvenir, sans qu'il y ait besoin d' " inventer " un centre de la mémoire : nous ne pensons pas, nous ne nous souvenons pas, notre cerveau ne fonctionne pas comme un ordinateur. Comme des magiciens, nous ré-inventons notre passé. Ce que nous sortons du chapeau magique qu'est notre mémoire est différent de ce que nous y avons mis, et le chapeau a lui aussi changé. Ce livre nous explique pourquoi et comment chaque cerveau, chaque individu, est unique et quelle est l'origine de cette singularité.

03/1994

ActuaLitté

Sciences historiques

Figures publiques. L'invention de la célébrité (1750-1850)

Bien avant le cinéma, la presse à scandale et la télévision, les mécanismes de la célébrité se sont développés dans l'Europe des Lumières, puis épanouis à l'époque romantique sur les deux rives de l'Atlantique. I)es écrivains comme Voltaire, des comédiens comme Garrick, des musiciens comme Liszt furent de véritables célébrités, suscitant la curiosité et l'attachement passionné de leurs " fans ". A Paris comme à Londres, puis à Berlin et New York, l'essor de la presse, les nouvelles techniques publicitaires et la commercialisation des loisirs entraînèrent une pro-fonde transformation de la visibilité des personnes célèbres. On pouvait désormais acheter le portrait de chanteurs d'opéra et la biographie de courtisanes, dont les vies privées devenaient un spectacle public. La politique ne resta pas à l'écart de ce bouleversement culturel : Marie-Antoinette comme George Washington ou Napoléon furent les témoins d'un monde politique transformé par les nouvelles exigences de la célébrité. Lorsque le peuple surgit sur la scène révolutionnaire, il ne suffit plus d'être légitime, il importe désormais d'être populaire. A travers cette histoire de la célébrité, Antoine Lilti retrace les profondes mutations de la société des Lumières et révèle les ambivalences de l'espace public. La trajectoire de Jean-Jacques Rousseau en témoigne de façon exemplaire. Ecrivain célèbre et adulé, celui-ci finit pourtant par maudire les effets de sa " funeste célébrité", miné par le sentiment d'être devenu une figure publique que chacun pouvait façonner à sa guise. À la fois désirée et dénoncée, la célébrité apparaît comme la forme moderne du prestige personnel, adaptée aux sociétés démocratiques et médiatiques, comme la gloire était celle des sociétés aristocratiques. C'est pourtant une grandeur toujours contestée, dont l'histoire éclaire les contradictions de notre modernité.

08/2014

ActuaLitté

Histoire de la philosophie

Entre technique et politique. L'invention de la photographie

Au XIXe siècle en Europe, la capacité à fixer techniquement les images va changer la culture et les sociétés. Il s'agit d'un des vecteurs essentiels, avec les chemins de fer, de l'intégration par la société du progrès industriel. Dans son essai, Juliette Grange met en relation la philosophie positiviste et la daguerréotypie. Elle interroge l'essence de la technique photographique à ses débuts, entre enthousiasme et inquiétude. L'objectif introduit l'objectivité et l'exhaustivité de l'inventaire spatial ou temporel. Le portrait, la prose réaliste (Balzac se propose de "daguerréotyper la société"), transforment l'identité individuelle ou sociale. S'ajoute au volume la publication d'un certain nombre de textes de autour de l'invention de la photographie. En tout premier lieu le discours d'Arago, spécialiste de l'optique en même temps que grand républicain, à la Chambre des députés (1839). Ce discours sur Daguerre précipite l'invention technique dans le champ politique et constitue la photographie comme bien commun, à la disposition de tous. Le gouvernement français acquiert en effet le brevet pour "en doter libéralement le monde entier". Par ailleurs, les textes de Delacroix, Baudelaire, Valéry montrent la vivacité de l'interrogation sur la nature de la peinture et de la littérature dans ses rapports avec la technique.

02/2022

ActuaLitté

Cinéma

L'invention de la scène américaine. Cinéma et paysage

Le premier quart du XXe siècle est une période où l'Amérique se constitue à la fois comme scène et comme modèle mythique pour l'ensemble des pays industrialisés. Dans cet ouvrage, Jean Mottet nous restitue le mouvement par lequel le cinéma contribue à la création du modèle américain, auquel nous sommes confrontés aujourd'hui, qu'on l'imite ou qu'on le rejette. Il analyse la naissance de quelques-uns des paysages mythiques qui traverseront toute l'histoire du cinéma : New York, le refuge champêtre, la petite ville, la maison rêvée du Sud, l'Ouest ... Du plus proche aux confins du pays, les premiers récits du cinéma américain explorent pas à pas, minutieusement, la maison, l'enclos, le jardin, la rue, le coteau, les bords de la rivière, la forêt, dans une invention constante de nouveaux paysages. Et si l'oeuvre et le paysage étaient lié ? A travers l'examen d'un grand nombre de films de D.W. Griffith, mais en sollicitant également la photographie (Jacob Riis, Alfred Stieglitz ...) et la peinture (Thomas Cole, Winslow Homer ...), Jean Mottet dégage des éléments communs à ces différentes représentations, ouvrant par-là de nouvelles perspectives à la réflexion sur les rapports entre les arts d'un pays et ses paysages.

05/1998

ActuaLitté

Sciences politiques

L'invention de la France. Atlas anthropologique et politique

Une conviction cheville cet atlas : la nation française n'est pas un peuple mais cent, et ils ont déridé de vivre ensemble. Du nord au sud, de l'est à l'ouest de l'Hexagone les mœurs varient aujourd'hui comme en 1850. Chacun des pays de France a sa façon de naître, de vivre et de mourir. L'invention de la France cartographie cette diversité en révélant le sens caché de l'histoire nationale : hétérogène, la France avait besoin pour exister de l'idée d'homme universel, (lui nie les enracinements et les cloisonnements ethniques. Produit d'une cohabitation réussie, la Déclaration des droits de l'homme jaillit d'une conscience aiguë mais refoulée de la différence. La culture est mouvement, progrès, diffusion, homogénéisation bien sûr, mais de nouvelles différences apparaissent sans cesse, aujourd'hui maghrébines, africaines ou chinoises. Il ne saurait donc y avoir de retour à une homogénéité perdue, parce que cette homogénéité n'a jamais existé. Les défenseurs autoproclamés de l'identité nationale ne comprennent pas l'histoire de leur propre pays. Ils sont aveugles à la subtilité et à la vérité du génie national. L'effondrement du catholicisme puis celui du communisme ont engendré un vide religieux et idéologique qui a fini par couvrir tout l'Hexagone. Cette nouvelle homogénéité par le vide explique l'apparition, parmi bien d'autres choses, dans un pays où les Français classés comme musulmans ne pratiquent pas plus leur religion que ceux d'origine catholique, protestante ou juive, d'une islamophobie laïco-chrétienne, qui prétend que la seule bonne façon de ne pas croire en Dieu est d'origine catholique. L'abysse métaphysique de notre actuel moment politique trouve ici sa source.

02/2012