Recherche

Jacques-Marie Lacan 1901-1932. Bildungsroman

Extraits

ActuaLitté

Que-sais-je ?

Lacan

" C'est à vous d'être lacaniens, si vous voulez. Moi, je suis freudien ", déclare Jacques Lacan (1901-1981). C'est de s'être voulu – radicalement – " freudien " que son nom se retrouve homologué dans l'histoire de la psychanalyse et, au-delà, par les effets de ce geste, dans la pensée contemporaine, mise à l'épreuve de l'hypothèse de l'inconscient. Il s'agit ici d'introduire à et dans la " pensée-Lacan ", celle des Ecrits et du Séminaire, véritable work in progress par lequel s'accomplit son " retour à Freud " en une oeuvre à la fois complexe et vivante. A partir de la présentation systématique de ses catégories majeures (imaginaire/symbolique/réel, signifiant, " objet a "...) se trouvent restitués le mouvement de sa recherche et le remaniement inlassable de son écriture. Ainsi devient lisible le passage de Freud à Lacan.

04/2023

ActuaLitté

Psychologie, psychanalyse

La théorie de la cure d'après Jacques Lacan. Suivi de Vocabulaire de psychanalyse

Pierre Martin (1912-1992) fait des études secondaires et médicales à Lyon. En 1951, il prend la direction d'un secteur psychiatrique à l'Hôpital psychiatrique de Montpellier dont il transforme profondément les méthodes de travail dans un nouveau type de rapport aux patients. Sa rencontre avec Lacan, au début des années 50 inaugure des échanges décisifs qui se poursuivront un quart de siècle. Clinicien hors pair, il fut aussi un enseignant de grand talent : pendant plus de vingt ans à Montpellier comme à Toulon, il anima un séminaire où se sont pressés psychanalystes confirmés et de nombreuses personnes intéressées par la psychanalyse. En 1981, Pierre Martin fut le premier Président de l'Ecole de la Cause Freudienne.

07/2012

ActuaLitté

Cinéma

Ecrits de cinéma (1931-1977)

Amoureux d'un 70 art qu'il a contribué à sauver et à montrer, fondateur de La Cinémathèque française, Henri Langlois a écrit toute sa vie. On découvre dans cette édition critique et définitive de ses écrits de cinéma : ses carnets de jeunesse inédits et ses premières critiques (Nosferatu, Queen Kelly) ; ses portraits de cinéastes (Vigo, Rossellini, Kurosawa) ; le récit haut en couleurs de son premier voyage aux Etats-Unis, à la veille de la Deuxième Guerre mondiale ; ses cahiers des années 1950 où il se lance dans une Histoire du cinéma français ; ses grands textes sur les cinématographies américaine, italienne et allemande, ou encore un entretien jamais publié sur la Nouvelle Vague. Sa pensée du cinéma a façonné la vision de plusieurs générations de critiques et de cinéastes en France et dans le monde, depuis Godard, Rohmer, Truffaut, Chabrol ou Youssef Chahine, jusqu'à Philippe Garrel, Bernardo Bertolucci, Wim Wenders ou Leos Carax aujourd'hui. Ecrits de cinéma d'Henri Langlois est une Histoire du cinéma mondial autant que le manifeste d'un "fou de cinéma".

04/2014

ActuaLitté

Littérature française

Journal. Volume 4, 1896-1902

1896-1902 : tournant du siècle et tournant de la vie ! En 1900, Pierre Loti a cinquante ans. Outre la mort de sa mère, seul véritable amour de son existence, la naissance de ses enfants "basques", sa mise à la retraite anticipée, puis sa réintégration dans la Marine, ce quatrième volume du journal relate de nouveaux grands voyages qui nourrissent l'oeuvre de l'écrivain : Inde, Perse, campagne militaire en Chine et en Corée, retrouvailles avec le Japon, visite aux temples d'Angkor. Le "caméléon" Loti change de peau et d'humeur en chaque lieu, à chaque instant. Le texte est plein de ces contrastes fascinants, entre les déplacements incessants du marin-voyageur autour du monde et les réflexions d'un homme trop sensible qui vieillit et redoute le temps qui passe, au Pays Basque comme à Rochefort : journal intime, journal extime, et toujours la même qualité du regard et de l'écriture...

02/2016

ActuaLitté

Littérature française

Mes apprentissages. Reportages 1931-1946

"Mes apprentissages" regroupe les reportages que Georges Simenon rapporta de ses voyages en France et dans le monde entre 1931 et 1946. Apprentissages en effet, car Simenon exerce son oeil de romancier sur des scènes et des peuples qu'il découvre, sur un ailleurs qu'il s'approprie, et, ce faisant, il fait le plein d'images et de sensations qu'il exploitera dans son oeuvre ; apprentissages enfin, car le jeune homme va à la rencontre des autres, de ses semblables tellement différents, qu'il tente de comprendre sans les juger. En même temps qu'il fournit un formidable observatoire de l'évolution de la pensée et de l'inspiration de l'écrivain, Mes apprentissages constitue un témoignage irremplaçable sur une époque saisie par un regard et une sensibilité d'exception, ceux de Simenon grand reporter.

03/2016

ActuaLitté

Critique littéraire

Journaux de jeunesse 1914-1931

Voici l'ensemble des journaux de jeunesse d'Anaïs Nin réunis pour la première fois en un seul volume. Cette édition comprend les années 1927 à 1931, pour marquer enfin la continuité de l'enfance à la rencontre avec Henry Miller. On y découvre une enfant avide de compliments et d'amour, qui, dans un français encore naïf, décrit sa quête d'attention et de reconnaissance. Puis en 1920, devenue une jeune fille ravissante et intelligente, elle adopte l'anglais pour confier sa passion pour Hugo Guiler, qu'elle adulera longtemps avant de faire la douloureuse expérience de la perte des illusions et de l'amour. Sa mère, Joaquinito et Thorvald, ses frères, son père, éternelle figure de l'absent, côtoient ainsi dans ses journaux peintres et écrivains : O. H Lawrence, Sinclair Lewis, Botticelli... Réalité et fantasme, quotidien et exceptionnel se croisent et se mélangent, dépeignant pour nous une époque passionnante que constituent les années 1914 à 19.31. Lire ou relire les Journaux de jeunesse d'Anaïs Nin c'est comprendre l'écrivain qu'elle est devenue et découvrir avec elle la liberté d'être ce que l'on désire, sans fard et sans regrets.

09/2010

ActuaLitté

Beaux arts

Chroniques d'art. 1902-1918

Présenté dans un ordre chronologique, l'ensemble des critiques d'art d'Apollinaire permet de se former un jugement indépendant sur ses idées esthétiques, sa compétence et son rôle dans le développement de l'art moderne. En outre, ses écrits, en tant que chroniques, nous font revivre jour par jour l'époque la plus animée, la plus héroïque du XXe siècle. Les textes s'échelonnent de 1902 à 1918. On y découvre constamment un grand esprit, un grand poète et un homme de goût, ce qui n'empêche nullement le piquant, la fraîcheur et l'imprévu. La critique de Guillaume Apollinaire, en effet, était souvent subjective, impressionniste; il n'hésitait pas à dire avec candeur: "J'aime ce tableau", ou : "je trouve ce tableau détestable." A l'analyse rigoureusement intellectuelle, il préférait l'impression lyrique, et "son génie de critique", comme l'a remarqué André Salmon, "était inséparable de son génie de poète".

02/1993

ActuaLitté

Policiers

Tout Maigret Tome 1 : 1931

Soixante-quinze romans, vingt-huit nouvelles pour (re)découvrir le plus célèbre héros de la littérature du XXe siècle, un héros différent, humain et universel. 1931 : Pietr-le-Letton ; Le Charretier de "La Providence" ; Monsieur Gallet, décédé ; Le Pendu de Saint-Pholien ; La Tête d'un homme ; Le Chien jaune ; La Nuit du carrefour ; Un crime en Hollande.

01/2019

ActuaLitté

Critique littéraire

En soixantaine. Chroniques 1961-1971

En soixantaine est le tome II de Mon siècle qui a été publié en 1993, une fois première, au Quai Voltaire, maison qui a depuis provisoirement disparu après le suicide du notaire Voitey. Heureuse ou triste époque où nous survivons à nos éditeurs. De maisons, ce que j'en ai vu disparaître et renaître depuis plus de quarante ans que j'écris. Et les quotidiens, les hebdomadaires, les mensuels où j'avais confié mes bavardages. Mon siècle est le titre d'un feuilleton qui a commencé au début des années 50 dans L'Observateur, et qui se finira faute de combattant dans les années 2000 de ce même journal dont je semble assurer de loin en loin la permanence. Pourquoi En soixantaine ? C'est que ces années 60 qui devraient être lugubres dans mon souvenir, je n'y ai pas fait exactement ce qu'on attendait de moi, je m'y suis enfoncé jusqu'au trognon. Que mes chroniques évoquent le peu que j'ai gardé de ces années-là. Et qu'enfin en soixantaine est un pastiche d'en quarantaine. Oui, j'avais quarante ans quand je me suis mis en soixantaine ! Je souhaite aux jeunes gens épris de littérature, et qui fuient un existence trop asservie au quotidien, de se balancer sur la corde avec autant d'aplomb. A vingt ans, rien ne le laissait prévoir avec ces livres qui encombraient mes tiroirs. Sartre aurait-il eu raison ? On n'a que la vie qu'on mérite et qu'on ne mérite pas. Lola, ma chatte de quatre mois, ma chatte de gouttière aux poils noirs et tigrés qui m'empêchait d'écrire par ses coups de patte, s'endort à ce que j'écris. Chut ! Plus un mot : tome II, tome III et à l'infini.

10/1996

ActuaLitté

Empire colonial

L'exposition coloniale de 1931

Vue par des millions de visiteurs, l'Exposition coloniale internationale de 1931 est l'ultime représentation de la "Plus Grande France", à l'heure des premières contestations du fait colonial et de craquements annonciateurs de la fin des empires. A l'invitation de la France et sous l'égide du maréchal Lyautey, les nations alliées ou proches de la France — sauf la Grande-Bretagne — rivalisent d'inspiration pour présenter leurs pavillons respectifs. Dans le bois de Vincennes s'installe l'éphémère cité d'un monde dominé par l'Occident qui déploie, pour en tirer gloire, chefs-d'oeuvre et créations culturelles principalement issues d'Afrique et d'Asie. C'est aussi un permanent spectacle animé par des piroguiers sur le lac Daumesnil, des serveurs de café maure, des artisans indochinois, des tisseuses de kilims. Le soir venu, une féérie d'eau et de lumière découpe coupoles et tours en silhouettes magiques. Premier, voici trente ans, à interroger ce moment de l'histoire coloniale, cet ouvrage fondateur s'enrichit, aujourd'hui, d'un avant-propos et d'une postface qui discute sa place et son intelligibilité dans les débats autour et issus de la recherche scientifique postcoloniale et décoloniale.

04/2021

ActuaLitté

Anthologies

Reportages dans Détective. 1928-1931

"Certaines nuits à Montmartre sont singulièrement fécondes en récits et en actions. Ce sont elles qu'attend obscurément, au prix d'une patience infinie, celui qui aime le mystère brusquement percé, l'aventure subite et brutale, la dure émotion". Dans les années folles, les faits divers sont à la mode, l'essor de la presse en a fait une matière dont raffole le grand public. En 1928, Gaston Gallimard va lancer avec succès Détective, hebdomadaire illustré à grand tirage, consacré aux crimes et aux faits divers. Il n'en faudra pas plus pour attirer Joseph Kessel. Inlassablement, son tempérament aventureux et sa soif de rencontres le poussent à partir. Cette fois, pourtant, le voyage n'est pas long. Les terrae incognitae sont seulement éloignées de quelques stations de métro des salles de rédaction et des maisons d'édition pour lesquelles il travaille. Journaliste autant qu'écrivain, Joseph Kessel va chercher la fiction dans la réalité de la ville et confère à celle-ci la noblesse des mots, le drapé de la littérature.

09/2022

ActuaLitté

Sciences historiques

L'industrie automobile 1905-1971

Avec les premières études industrielles présentées dans cet ouvrage, nous entrons dans le monde des artisans inventeurs de la Belle Epoque, période de primauté de la France dans le secteur de l'automobile, avec déjà un début d'internationalisation et les premières défaillances. Le tableau suivant est celui des Trente glorieuses, apogée de l'automobile française, avec toutefois des parcours très différents pour Renault, Peugeot ou Citroën et une forte concurrence étrangère installée en France (Ford et Simca), dans une période marquée aussi d'incertitudes en matière de stratégies. Tout au long de cet ouvrage, défilent les grands noms de l'automobile, alternant périodes fastes et moins fastes, mais ces études anciennes font aussi revivre des constructeurs plus ou moins oubliés comme Darracq, Mors, Brouhot, Delahaye, Latil, Mathis.

11/1998

ActuaLitté

Poches Littérature internation

Lettres d'Afrique. 1914-1931

Les lecteurs de La ferme africaine ne manqueront pas de se réjouir de la publication des lettres que Karen Blixen a envoyées à sa famille, au Danemark, entre 1914, date d'une arrivée en Afrique qui coïncida avec son mariage, et 1931, date de son départ définitif, le coeur brisé, après une série d'échecs. Ces lettres révèlent la personnalité, jusqu'ici assez secrète, de cette aristocrate aux prises avec une vie à laquelle elle n'avait nullement été préparée et qui prend au sérieux, et même au tragique, une entreprise purement commerciale à l'origine. Un gouffre se creuse peu à peu entre une femme et son entourage, une catastrophe ultime met sa vie en péril ; il devient alors urgent de préserver un sens à sa vie, au-delà des mers et du désespoir. Cette correspondance, à la fois journal intime et gazette, constitue également un document de première importance sur la vie d'une communauté blanche en terre "coloniale" à l'aube d'un XX ? siècle qui va mettre en question la suprématie européenne. Témoin privilégié, Karen Blixen découvre, à sa propre stupéfaction, qu'il existe des alternatives en matière de culture. Enfin, par les recoupements qu'il permet avec La ferme africaine, ce livre est un document sur la littérature elle-même, sur ses conditions et ses nécessités.

10/2016

ActuaLitté

BD tout public

L'intégrale Uderzo 1941-1951

En plus de 70 ans de carrière, Uderzo aura tout dessiné, dans tous les styles, tous les registres, avec un génie que lui reconnaissent des dessinateurs aussi variés que Petillon, Moebius, Zep ou Gotlib, et le succès public planétaire de la série Astérix avec son complice Goscinny. A 4 ans, sa maîtresse de maternelle repère son talent pour le dessin. A 7 ans, il découvre sa vocation avec le Journal de Mickey. A 14 ans, il publie son premier dessin, à 18 ans, c'est le premier album de 12 pages Publier l'intégrale d'une œuvre aussi vaste et variée est un défi de taille. Alain Duchêne et Philippe Cauvin, deux spécialistes passionnés, ont parcouru toute l'Europe  pour retrouver, rassembler, restaurer les milliers de dessins, planches originales, journaux, albums, nés du crayon magique d'Uderzo au fil du temps. Ce premier volume, exhaustif, réunit tous les dessins, séries et albums des années 1941 à 1951, en version intégrale : - Ses dessins d'enfance, ses débuts pendant la guerre, sa rencontre avec Calvo, les dessins du service militaire,.. - Les premières séries de presse pour la jeunesse : Flamberge, gentilhomme gascon, Clopinard, le dernier des grognards, vagabond espiègle et son acolyte Grogui, à l'allure déjà « enveloppée », Les aventures de Clodo et son Oie, strip cocasse à la française publié dans un quotidien, Zidore l'homme-macaque, version burlesque de Tarzan,… - Les séries d'aventure dans le magazine OK, de 1946 à 1949 : Arys Buck et son épée magique, Le Prince Rollin, Belloy l'invulnérable, des comics signés Al Uderzo pour faire américain, qui regorgent d'action et d'humour, avec scènes de bagarres, duos de héros contrastés et jolies princesses à délivrer… - En 1950, c'est la série Capitaine Marvel Junior pour le journal Bravo, et Superatomic Z. - les dessins de presse, époustouflants de ligne claire réaliste pour France Dimanche et France Soir de la grande époque, où il illustre les faits divers et le Tour de France. Au fil des dessins s'afffirme très tôt le « style Uderzo », avec le sens du gag visuel, de l'expression gestuelle, une maîtrise époustouflante de styles différents de dessin, du cosmique au western en passant par le réalisme. Le secret de son génie ? Le talent, le travail acharné, l'amour du dessin… et la modestie. « Les institutions dans la BD, ça n'existe pas. Ce sont les lecteurs qui font le succès. C'est aussi simple que ça ! » Albert Uderzo ( introduction à l'Intégrale 1941-1951).

10/2012

ActuaLitté

Littérature étrangère

Journal de l'amour 1932-1939

Ce Journal de l'amour ne fut pas simplement pour Anaïs Nin (1903-1977) le confident de ses aventures et le témoin de ses rencontres. Elle en fit aussi le complice des " mensonges héroïques " (l'expression est d'elle) destinés à ceux qu'une vérité sans fard eût blessés. C'est pourquoi sans doute il fallut attendre si longtemps la publication de la " version non expurgée ". La période couverte ici est celle des années 1932-1939, la plus riche et la plus intense de son existence. On y trouvera, en grand nombre, les portraits pris sur le vif des artistes et des écrivains célèbres qu'elle croisa, notamment dans ses années parisiennes, de James Joyce à Marcel Duchamp, de Brassaï à Antonin Artaud, d'André Breton à Jean Cocteau, mais on y découvrira également un modèle inégalé d'" autofiction " mêlant avec un art souverain aveux et fantasmes. C'est cette étonnante composition qui fait d'Anaïs Nin l'une des figures les plus singulières de la littérature américaine contemporaine. De toutes les femmes que j'ai connues au cours de ma vie, rares sont celles qui ont approché Anaïs en beauté et en grâce féminine. Elle était à la fois une charmeuse, une aristocrate... et une personne farouchement réservée. Mais elle était aussi un écrivain au génie indéniable. Et toutes ces raisons additionnées font qu'elle appartient désormais au monde entier... Henry Miller. Le présent volume, version intégrale " non expurgée " du Journal de l'amour pour les années 1932 à 1939, réunit les pages publiées sous les titres Inceste (1932-1934), Le Feu (1934-1937), Comme un arc-en-ciel (1937-1939).

11/2003

ActuaLitté

Religion

Oeuvres complètes. Volume 5, 1932-1935

1932-1935 Le songe de Descartes - De la philosophie chrétienne - Du régime temporel et de la liberté - Sept leçons sur l'être et les premiers principes de la raison spéculative - Frontières de la poésie - La Philosophie de la nature.

10/1982

ActuaLitté

Critique littéraire

Correspondance générale. Tome 5, 1930-1932

«La correspondance de Martin du Gard est comme celle de Flaubert, complémentaire de l'ouvre romanesque, et cela de deux façons. On peut d'abord chercher à voir dans ces lettres, comme dans un journal intime, les coulisses de l'ouvre, le laboratoire secret de la création, l'envers du décor de la fiction. On y trouvera, dans le domaine de la genèse des ouvres, des circonstances biographiques, des expériences et influences subies ou recherchées, des lectures, des idées et des théories littéraires ou philosophiques, une riche matière, irremplaçable pour tout lecteur curieux de la naissance des livres et de leurs origines obscures. Mais on peut aussi y chercher tout autre chose : l'expression directe d'une personnalité forte, libérée de tout souci du public et de toutes les contraintes qu'il impose à l'écrivain. C'est alors un livre tout différent qu'on lira, un livre valant par lui-même et ayant en lui-même sa justification et son intérêt, une ouvre autre, indépendante de l'oeuvre de fiction et peut-être supérieure à elle.»Maurice Rieuneau.

12/1988

ActuaLitté

Autres philosophes

Oeuvres complètes. Tome 1, 1922-1932

Soixante-dix ans après la mort d'Emmanuel Mounier, il est temps de renouveler notre regard sur ce penseur majeur du XXe siècle. On sait combien les quatre volumes des oeuvres (éd. P. Mounier, Seuil, 1961-1963) ont marqué plusieurs générations d'intellectuels, de femmes et d'hommes d'action de par le monde. Certains ouvrages furent par la suite réimprimés en ordre dispersé. Le besoin se fait sentir à présent d'avoir accès à l'ensemble du corpus de Mounier, avec ses nombreux articles, conférences, notes, recensions... Et ce n'est pas là faire oeuvre patrimoniale. C'est mettre en valeur un des apports majeurs de Mounier, à savoir sa constante réflexion sur les événements et l'attitude à adopter face à eux. Si la plupart de ses livres offrent le socle théorique d'un engagement politique, social, culturel ou religieux, ses textes publiés au fil des semaines montrent comment Mounier se confronte en personne aux faits les plus saillants de son époque et comment il cherche à en tirer les leçons avec une impressionnante lucidité qui fait encore aujourd'hui autorité. C'est la raison pour laquelle un solide appareil critique s'avère nécessaire pour bien comprendre les enjeux de chacun de ses discernements. Le premier des sept volumes que comptent les oeuvres complètes devrait agir comme un révélateur. Gageons qu'il en ira ainsi pour ceux qui, à la faveur de cette parution, s'initieraient à l'oeuvre de Mounier et pour ceux qui connaissent déjà tout ou partie de ses écrits. La plupart découvriront un jeune homme à plusieurs facettes : non seulement son ancrage philosophique, mais, tout aussi fort quoique mal documenté jusqu'à présent, son ancrage religieux, à nette tendance mystique, accompagné d'un intérêt aigu pour les champs social et littéraire.

03/2021

ActuaLitté

Sciences historiques

Emigrer au Mexique à 15 ans. Correspondance de Jean-Baptiste Lissarrague (1902-1906)

Les archives familiales recèlent souvent des documents permettant de faire se côtoyer la petite histoire et la grande et nous proposons ici de présenter le parcours de vie d'un jeune adolescent basque émigré au Mexique durant le Portiriat, au début du XXe siècle. Jean-Baptiste Lissarrague, quitta son village de Hasparren au Pays Basque en 1902 à l'âge de quinze ans. Il émigra pour rejoindre son oncle, Saint-Martin Lissarrague et ses deux cousins, Laurent et Joseph qui possédaient un commerce de tissus appelé "La Bufa" à Guanajuato, une ville au centre du Mexique. Il rédigea tout d'abord un journal de voyage à bord du vapeur qu'il emprunta pour la traversée depuis la France vers le Mexique, un récit empreint de fraicheur et d'humour qui illustre fort bien les conditions de transport des émigrants vers l'Amérique. Puis Jean-Baptiste envoya presque chaque semaine une lettre à ses parents et une centaine de ces missives écrites entre 1903 et 1906 ont été conservées par sa nièce Mayou Lissarrague. Il y parle de son intégration progressive, de son travail et décrit avec ses yeux et ses mots d'adolescent la ville, les fêtes populaires et les événements qui se produisaient. Souvent, ses lettres étaient accompagnées de photographies du magasin où ìl était employé ou des personnes qu'il côtoyait, des émigrants pour la plupart. On peut souligner le caractère exceptionnel de ces documents car il n'est pas fréquent de disposer de correspondances suivies et régulières de la part d'émigrants. Encore moins fréquent qu'un spécialiste de l'émigration basque depuis Hasparren mette ces sources au jour et les commente avec finesse et précision. Tout cela fait de Jean-Baptiste Lissarrague un témoin précieux de son temps.

08/2020

ActuaLitté

Correspondance

Gorki et ses fils. Correspondances (1901-1934)

Illustre écrivain, intellectuel engagé, Alexeï Pechkov, alias Maxime Gorki, est une icône de la révolution bolchevique. Rarement un homme de lettres aura autant participé à l'histoire politique de son temps. Rarement vie publique et vie privée auront été mêlées avec pareille confusion. L'interaction entre la sphère publique et l'intime, bataille des principes et des sentiments, est au coeur de la correspondance de Gorki. La présente correspondance inédite entre l'écrivain et ses deux fils comporte 216 lettres et dédicaces échangées entre 1901 et 1934. Ces derniers ont connu des destins singuliers et contraires : Maxime, son fils légitime, né en 1897, a passé son enfance loin de son père. Adolescent dissipé, jeune homme dilettante, il jouit pleinement de son époque. Il adhère au parti bolchevique, participe à la prise du Kremlin en 1917, se rapproche de Lénine, rejoint la Tcheka, suit son père en exil et décède mystérieusement en 1934 après son retour en Union soviétique. Son fils adoptif, Zinovi (de son vrai nom Yechoua Sverdlov), né en 1884, d'abord secrétaire de Gorki, mène une vie d'aventures et voyage à travers le monde. En 1914, il s'engage dans la Légion étrangère. Blessé en 1915 et amputé du bras droit, il poursuit une brillante carrière militaire et diplomatique au service de la France jusqu'à sa mort en 1966. La nature des liens qui unissent leurs auteurs et la durée de leurs échanges donnent à ces lettres une valeur particulière. La liberté de l'expression et la sincérité qui y président éclairent, au-delà du mythe forgé par la propagande soviétique, la personnalité de l'écrivain, sa vision du monde, de son siècle et de son art, ses convictions et ses errements. Par la forme, comme par le fond, les lettres de Gorki à ses deux fils sont très différentes, à l'image de leurs relations. Elles ont en commun une considération infinie de l'auteur pour l'enfance et illustrent, avant tout, le dialogue universel qui lie et oppose parents et enfants en tout lieu et en tout temps.

02/2022

ActuaLitté

Beaux arts

Portfolio Paul Klee. 9 peintures

Dès l'âge de sept ans Klee apprend le violon. En parallèle, il développe son goût pour le dessin entre en 1900 à l'Académie des beaux-arts de Munich. La même année, il rencontre la pianiste Lily Stumpf qu'il épousera en 1906. Entre-temps, il voyage en Italie et à Paris. Il gagne sa vie comme musicien et travaille le dessin et la gravure. Le voyage qu'il effectue en 1914 en Tunisie est une véritable libération et lui permet de franchir le pas de l'abstraction. Mobilisé en 1916 dans un régime de réservistes, il continue à peindre. Une exposition présentée à Berlin en 1917 fait croître sa renommée. Il enseigne au Bauhaus de 1921 à 1931, puis àl'Académie de Düssedorf, avant d'être renvoyé par les nazis en 1933. Il quitte alors l'Allemagne pour Berne où il vivra ses dernières années.

08/2020

ActuaLitté

Généralités

Le Vol de Piatakov. La collaboration tactique entre Trotsky et les nazis

Lors du procès de Moscou de janvier 1937, Guéorgui Piatakov, vice-ministre de l'Industrie lourde soviétique de 1932 à août 1936, a reconnu avoir pris en secret un avion à Berlin en décembre 1935, avec l'aide des hitlériens au pouvoir, pour atterrir quelques heures plus tard en Norvège et rencontrer tout aussi secrètement Trotsky dont il prétendait être, depuis la seconde moitié de 1931, un partisan caché et une "taupe" habile, solidement établie au plus haut niveau de l'appareil économique de l'Union soviétique stalinienne. Piatakov a-t-il dit la vérité sur les événements de décembre 1935, ou était-ce là le fruit d'une horrible machination du pouvoir soviétique à propos d'un prétendu voyage et d'un entretien avec Trotsky n'ayant jamais eu lieu ? Sommes-nous en présence d'un sinistre complot contre non seulement l'innocent Piatakov mais aussi Karl Radek, un autre accusé au procès de janvier 1937, et surtout Trotsky, faussement accusé, par contumace, d'être devenu un "laquais de Hitler"? En réalité, c'est à partir de sources et de documents anti-staliniens incontestables, à commencer par les archives de Trotsky à Harvard, qu'est apparue récemment une série de révélations retentissantes qui prouvent de manière concluante la collaboration directe entre les nazis au pouvoir et Trotsky. En particulier, et à l'encontre des théories encore en vigueur sur l'impossibilité pratique du vol, il est maintenant certain qu'en décembre 1935, Piatakov s'est bien envolé avec l'aide des fascistes allemands pour une rencontre clandestine avec Trotsky, avec qui il eut une confrontation dramatique, précisément sur la question d'une alliance tactique avec les nazis. Les livres d'histoire sur les années 1930 et 1940 devraient donc être largement réécrits, ce qui ne peut avoir que des répercussions évidentes sur la gauche contemporaine.

09/2021

ActuaLitté

Philosophie

Bergson et la philosophie allemande. 1907-1932

Le poids de Bergson dans le débat philosophique actuel est considérable : cet ouvrage en est un témoignage supplémentaire. Il renouvèle entièrement l'image historiographique de Bergson en montrant, pour la première fois, ses relations avec les philosophes allemands contemporains. Ce livre s'adresse aux philosophes, aux spécialistes de philosophie contemporaine, aux historiens du XXe siècle et aux germanistes intéressés aux débats philosophiques franco-allemands.

10/2013

ActuaLitté

Ethnologie

Capitaine Emile Coquibus. Journaux d'Afrique (1901-1910)

Comme pour de nombreux militaires, le départ du capitaine Emile Coquibus (1874-1915) aux colonies déclenche son goût pour l'écriture et la photographie, agréments participant à la réalisation d'un journal de bord tenu tout au long de ses campagnes en Guinée et au Haut-Sénégal et Niger entre 1901 et 1910. En 1898, les modestes troupes du capitaine Gouraud capturent le dernier grand chef africain Samory Touré et achèvent la conquête de l'Afrique de l'Ouest. Toutefois, plusieurs colonnes militaires sont encore engagées afin de consolider l'emprise territoriale française sur la boucle du fleuve Niger. Les campagnes d'Emile Coquibus s'inscrivent dans ce contexte de pacification et d'administration de ces contrées fraîchement conquises. Chargé successivement de commander différents postes et cercles, il devient l'une des chevilles ouvrières du pouvoir colonial mis en place. Rendre la justice, réaliser des missions de reconnaissances topographiques, développer l'économie (agriculture et commerce), s'occuper du recensement et prélever les impôts, conduire le recrutement et la formation des troupes autochtones, telles sont les nombreuses fonctions dévolues au capitaine Coquibus, à la charnière entre administrateur et chef de brousse. Son témoignage et ses photographies constituent une source inédite et traduisent le séisme des bouleversements culturels et sensoriels vécus par cet officier de la "Coloniale" : le vertige de la découverte d'un continent et de ses peuples, l'âpre réalité des missions de terrain, voire la désillusion, à rebours de l'imaginaire exotique et civilisateur vanté par la propagande métropolitaine. Mêlant journal intime, récit d'aventures et critique de l'appareil administratif civil et militaire colonial, les carnets de voyage du capitaine Coquibus dressent un portrait haut en couleur de l'Afrique et de ses habitants au début du XXe siècle.

09/2015

ActuaLitté

Histoire de France

La Cagoule 1936-1937

Que sait-on de l'Organisation Secrète d'Action Révolutionnaire Nationale (OSARN), plus connue aujourd'hui sous le nom de Comité Secret d'Action Révolutionnaire (CSAR) ? Quels objectifs poursuivait son fondateur, Eugène Deloncle ? Faut-il distinguer une " Cagoule civile " d'une " Cagoule militaire " ? Y a-t-il eu manipulation de la part du Deuxième bureau de l'Etat-major ? Les cagoulards n'ont-ils été que des comploteurs maladroits et mythomanes ? Rares sont les ouvrages consacrés à cette organisation secrète créée au début de l'été 1936. Et tous s'en tiennent peu ou prou à la thèse, soutenue par Marx Dormoy, ministre de l'Intérieur du Front populaire, d'un gigantesque complot ourdi contre la République et si brillamment déjoué. Pendant l'Occupation, surtout après l'assassinat de Marx Domoy, cette thèse fut relancée par une poignée de socialistes résistants qui accusèrent les cagoulards d'avoir réussi en 1940, dans l'ombre de Pétain et grâce à la victoire allemande, le coup d'Etat qu'ils avaient raté en 1937. L'histoire de la Cagoule est ainsi déformée. Bien entendu, Deloncle et ses amis n'étaient pas des enfants de choeur. Ils détestaient le Front populaire dont ils estimaient que la politique affaiblissait la France, et n'avaient que mépris pour la démocratie. Mais c'étaient d'ardents patriotes. Le seul complot qui les ait obsédés est celui dont ils prêtaient l'intention aux communistes et qu'ils espéraient écraser dans l'oeuf avec le concours de l'Armée. Cette hantise d'une révolution bolchevique a de quoi surprendre aujourd'hui, parce que nous savons, grâce aux archives soviétiques, que Staline n'avait pas l'intention, à ce moment-là. de prendre le pouvoir en France. Mais, à l'époque, toute la presse de droite, alors puissante et influente, ne cessait de dénoncer le danger d'un putsch communiste. Voilà pourquoi l'histoire de la Cagoule méritait d'être revisitée. Jean-Claude Valla le fait sans concession à l'idéologie dominante et avec un grand souci d'objectivité. Il démontre comment les historiens, prisonniers des mythes et se recopiant souvent les uns les autres, ont réussi à renverser la perspective et à travestir la vérité.

05/2010

ActuaLitté

Critique littéraire

Ecrits intimes. 1912-1939

Quelle femme et quel écrivain furent plus mal jugés qu'Elsa Triolet ? Froide calculatrice prenant dans ses rêts le trop fragile Aragon... ambitieuse assoiffée de notoriété... tête politique manipulant le poète surréaliste... médiocre romancière dont la réputation surfaite tenait à sa situation d'épouse et d'égérie... n'a-t-on pas murmuré qu'Aragon avait mis la main à la pâte pour que soient publiables ses écrits ? ses écrits intimes inédits viennent faire litière de tous ces partis pris. Des passions de la jeune fille choyée vivant les dernières années du régime tsariste à la cruelle lucidité de 1939, ils dévoilent l'intimité douloureuse d'une femme peu sûre d'elle-même, habitée par la solitude et le sentiment d'une vie qui se perd. On peut y suivre l'évolution de la jeune Elsa Kagan - dont la correspondance fragmentaire avec Maïakovski, éditée pour la première fois en français, manifeste toute la fragilité - devenant Elsa Triolet, une russe exilée. Elle reste " l'étrangère " au coeur du Montparnasse des années 30 avant de rencontrer Aragon et de choisir, dans la douleur plus que dans le bonheur, la vie à ses côtés. Emerge alors, comme le montrent les dernières pages datant de 1938-1939, l'image d'une femme qui s'intègre peu à peu à son pays d'adoption, d'un écrivain russe qui réussit à se transformer en une romancière de langue française de premier plan. Les fragments d'autobiographies, eux aussi inédits, dont Elsa triolet remplissait des petits cahiers d'écoliers viennent compléter la figure de cette femme complexe.

10/1998

ActuaLitté

Témoins

Cent pensées. Suivies du récit inédit de la visite de la Vierge à Gray le 9 septembre 1909

Le Père Jean-Edouard Lamy (1853-1931) fut le curé des voyous et des chiffonniers de La Courneuve. Ami de Jacques et Raïssa Maritain, il est auprès d'Erik Satie à l'article de la mort et eut le privilège de nombreuses visions de la Sainte Vierge et des anges. Il fonde le pèlerinage de Notre-Dame des Bois à Violot en 1919, et en 1930 la congrégation des Serviteurs de Jésus et Marie. Yves Chiron offre ici à notre méditation cent de ses perles spirituelles.

11/2021

ActuaLitté

Concours

La Seconde République espagnole. Le projet modernisateur d'une démocratie réformiste (1931-1936)

Traitant d'un des sujets 2024 de l'agrégation interne d'Espagnol, cet ouvrage propose tout ce dont le candidat a besoin pour passer les épreuves. Comme tous les Clefs-concours, l'ouvrage est structuré en trois parties : -Repères : le contexte historique et artistique ; -Problématiques : comprendre les enjeux du programme ; -Outils : pour retrouver rapidement une définition, une idée ou une référence.

12/2023

ActuaLitté

Histoire de France

Lettres d'Europe. Un jeune intellectuel dans l'entre-deux-guerres, 1931-1934

Cette correspondance de Roland de Pury offre une vision passionnante du climat intellectuel, théologique et social de l'entre-deux-guerres en France, Suisse et Allemagne. Plus de cent lettres à son ami Eric de Montmollin, alors en Chine, sont ici reproduites, écrites par l'auteur entre 24 et 27 ans, au cours d'une période où le futur pasteur et théologien achève sa formation et fonde une famille. Au-delà des événements personnels qu'elle relate, cette correspondance présente toute une série de rencontres avec des figures marquantes tels Charles Ferdinand Ramuz, Denis de Rougemont, Nicolas Berdiaeff ou Georges Bernanos. Plusieurs voyages sont aussi décrits au cours desquels Roland de Pury est témoin de la " grande histoire": un mariage princier à Palerme en compagnie notamment de Charles Maurras et Léon Daudet, ou un meeting d'Adolf Hitler à Cologne en 1933. Doté d'une forte personnalité, Roland de Pury comprend très tôt ce qui se joue dans cette période mouvementée, traversée par une crise économique qui n'est pas sans rappeler l'actuelle, et ses choix théologiques et politiques s'orientent sans hésitation vers une résistance aux dictatures émergentes. Sur ce chemin, Roland de Pury rencontre Karl Barth dont il deviendra l'un des avocats particulièrement engagés.

04/2010

ActuaLitté

Beaux arts

Jacques Hérold et le surréalisme. 1910-1987

A l'occasion du centenaire de la naissance de Jacques Hérold, le Musée Cantini célèbre en 2010, pour I. première fois dans un musée en France, l'oeuvre de cet artiste majeur et singulier dans l'histoire du surréalisme. L'exposition retrace son parcours, depuis ses premières tentatives picturales à son arrivée à Paris, jusqu'à son adhésion au surréalisme en 1934, groupe qu'il côtoiera de 1934 à 1951, puis son évolution jusqu'aux années 1960. L'exposition rencontre un écho évident au Musée Cantini, dont le fonds surréaliste forme un des axes majeurs de la collection, articulé à l'histoire de Marseille. Formé à l'Ecole des beaux-arts de Bucarest de 1927 à 1929, Hérold arrive à Paris en 1930. Son goût de l'imaginaire et du mystère, issu de ses racines roumaines, le conduit naturellement à se rapprocher du groupe surréaliste par l'intermédiaire d'Yves Tanguy qu'il rencontre en 1932. En 1940, au moment du grand mouvement d'exil des intellectuels vers le sud de la France, en attente de visas pour les Etats-Unis, Jacques Hérold se réfugie à Marseille, aux côtés d'André Breton, Jacqueline Lamba son épouse, Victor Brauner, Oscar Dominguez, Max Ernst, Wifredo Lam, André Masson... Au cours de ces vacances forcées, Jacques Hérold réalise, avec ses amis surréalistes réunis à Marseille, le jeu de cartes de Marseille (1941) et un ensemble de cadavres exquis et de dessins collectifs (1940), dont certains sont aujourd'hui conservés au Musée Cantini. De cette période, datent des tableaux où surgissent dans un univers fantastique des personnages écorchés et déchiquetés. En 1943, il s'installe à Paris, participe à la revue La Main à plume éditée par le poète Robert Rius et réalise en 1945 avec Oscar Dominguez, Marcel Jean, Victor Brauner et d'autres, les fresques de la salle de garde de l'hôpital Sainte Anne. À partir de 1942, il séjourne durant l'été à Lacoste dans la vallée du Lubéron ; la proximité des ruines du château du Marquis de Sade lui inspire des peintures chargées de symboles où l'espace se resserre selon une trame de fils impénétrables, comme tissée par une araignée invisible, dans laquelle sont prises au piège des figures étranges. Son oeuvre évoluera ensuite vers l'élaboration de formes organiques et végétales dans des tons contrastés pastel et brun. Il est également l'auteur de décors de théâtre et l'illustrateur de nombreux ouvrages, en particulier de Julien Gracq, Francis Ponge, Tristan Tzara, Gherashim Luca, Michel Butor, le Marquis de Sade, Georges Bataille ...

10/2010