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Sociologie

Sécurité, insécurité. Bilan, attentes, clés pour une stratégie globale

Les questions de sécurité et de justice constituent des enjeux essentiels pour toute société. Dans le contexte contemporain, marqué par divers phénomènes (hétérogénéité sociale croissante, forte pression délinquante, menace terroriste, fragilité propre à un monde hyper-technicisé...), ces questions occupent le devant de la scène, et les citoyens attendent de l'Etat qu'il traite leurs inquiétudes, souvent exacerbées, tout en préservant scrupuleusement le cadre démocratique. Pas de solutions envisageables sans prise en compte de la complexité des situations et de la nécessité de faire preuve de souplesse autant que de résolution. Les politiques publiques, autant que les stratégies mises en œuvre par les acteurs, doivent constamment évoluer. L'Europe constitue en outre le nouveau champ de référence. Alors, comment s'y retrouver ? Peut-on avoir une vision globale des phénomènes de sécurité et d'insécurité ? A ce qui paraît être une gageure, le présent ouvrage apporte une réponse positive. L'auteur, à la fois homme de terrain et partie prenante de la réflexion prospective, parvient à dresser un bilan large et quasi exhaustif des enjeux de sécurité et d'insécurité, des politiques publiques, des stratégies, des jeux d'acteurs institutionnels ou privés et des débats qui concernent la délinquance, le terrorisme ou l'Europe. Surtout, il ouvre la voie d'une démarche stratégique cohérente, dont la définition est désormais un impératif majeur : la sécurité ne peut plus se réfléchir de façon éclatée, mais doit s'appuyer sur une réflexion globale et en même temps résolument opérationnelle. Cet ouvrage constituera une référence, un outil de travail et un support de réflexion pour tous ceux que les questions de sécurité préoccupent ou intéressent : professionnels, universitaires et étudiants, mais aussi simples citoyens.

07/2005

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Histoire de France

La France de la Renaissance. Histoire et dictionnaire

" Un siècle si plein de lumières "... C'est ainsi que Rabelais qualifie son époque. Les contemporains de la Renaissance - étiquette qui a été collée à cette période par l'historiographie du XIXe siècle - ont cru à l'avènement d'un nouvel âge d'or : il allait faire disparaître définitivement l'ignorance et triompher des " ténèbres gothiques " du Moyen Age. La France - après l'Italie - participe à ce bouleversement. Elle s'ouvre à la révolution de l'imprimé ; les guerres d'Italie resserrent les liens entre les lettrés et les artistes de part et d'autre des Alpes. Les noms de Ronsard et du Bellay en littérature, de Philibert Delorme et Jean Goujon en architecture et sculpture, de Clément Janequin en musique, d'Ambroise Paré et Jean Fernel en médecine, attestent l'éclat de la culture française protégée par un grand roi, François Ier. C'est aussi un temps d'affermissement du pouvoir royal, d'essor démographique, de dynamisme des échanges. Mais le sentiment de renouveau ne touche qu'une frange de la population ; paysans, artisans et pauvres voient les travaux et les jours se succéder sans changement notable. L'ébranlement du vieil édifice des idées et des mœurs suscite bien des inquiétudes, dont le soupçon de l'hérésie, avec la diffusion des doctrines de Luther puis de Calvin. Les premiers bûchers s'allument, prélude aux guerres civiles. Ce volume offre d'abord une synthèse des connaissances que nous avons acquises de cette période. De la politique à l'économie, de la littérature à l'architecture, de l'art à la religion, aucun domaine n'est négligé. Un Dictionnaire de plus de quatre cents articles propose des biographies, des aperçus sur des notions de droit (Anoblissement), des questions scientifiques (Astrologie, Mathématiques) ou religieuses (Athéisme, Indulgences), etc., recensés dans une Table méthodique des entrées.

10/2001

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Economie

Quelle mondialisation ? Forum international des 13 et 14 novembre 2001

L'Académie universelle des cultures présidée par Elie Wiesel, Prix Nobel de la paix, organise chaque année un forum international, au cours duquel les membres de l'Académie et des experts de toutes disciplines approfondissent un thème de société. En posant la question " Quelle mondialisation ? ", l'Académie a choisi de s'interroger sur un sujet souvent prétexte à des prises de position hâtives. Au fil des travaux, plusieurs points importants ont été mis en lumière : La mondialisation n'est pas un phénomène nouveau dans l'histoire de l'humanité. Elle ne consiste pas non plus en un simple alignement sur des valeurs et des méthodes occidentales, voire américaines. On assiste tout au long de l'histoire à de puissantes interactions entre les peuples et les cultures, et les mouvements actuels s'inscrivent dans cette tradition. La mondialisation n'est pas une tragédie. Elle a enrichi la planète du point de vue scientifique, technologique, humanitaire et culturel. Elle a apporté à beaucoup un mieux-être économique. L'un des problèmes cruciaux est celui du partage plus équitable des fruits de la mondialisation entre pays riches et pauvres, mais aussi entre les divers groupes humains au sein des nations. On ne peut écarter non plus les difficultés soulevées par le conflit entre les tentations hégémoniques des pays dominants et le droit universel au développement. Construire et encadrer la mondialisation est la réponse indispensable aux inquiétudes que suscite le phénomène. Le monde a changé depuis les accords de Bretton Woods. Des Etats ont secoué le joug de l'impérialisme, et des peuples ont proclamé leur aspiration à jouir de la démocratie et des droits de l'homme. Il faut donc chercher une solution politiquement responsable aux problèmes de régulation internationale, de liberté des mouvements et de préservation des identités culturelles.

06/2002

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Histoire de France

L'AN MIL ET LA PAIX DE DIEU. La France chrétienne et féodale 980-1060

Les années 980-1060 passent pour le moment où la " féodalité " a connu en France son expression la plus parfaite, où le dénuement, la barbarie, la violence et le désordre ont été à leur paroxysme. Désespérés, les gens de ce temps auraient alors cru dur comme fer à l'imminence de la fin du monde, et ce n'est qu'en lançant le mouvement de la paix de Dieu que l'Église aurait redonné confiance au peuple et obligé la chevalerie à limiter son agressivité. Une véritable mythologie nationale est venue plus tard se mêler à l'histoire, envahissant jusqu'à l'œuvre des plus grands chercheurs. Une lecture attentive des sources et des raisonnements oblige pourtant à en rabattre : aucun des " dossiers de l'an mil " ne révèle - à la fin du Xe siècle et dans la première moitié du XIe - une peur panique de la fin des temps ni même une crise sociale. C'est nous, les modernes, qui projetons nos propres inquiétudes sur le haut Moyen Age ! Les multiples textes exhumés ou réexaminés ici (chroniques, chartes, décrets de conciles, récits de miracles) prennent en défaut une tradition historienne somme toute récente et permettent de bâtir à nouveaux frais un captivant récit de l'époque des trois premiers rois capétiens (Hugues Capet, Robert le Pieux, Henri Ier). On n'en saisit que mieux, au fil des pages, l'étrangeté d'une société adonnée à la vengeance et en même temps régulée par les tractations et les procédures de paix ; d'une religion férue de châtiments miraculeux et qui prône des pratiques aussi surprenantes que le jugement du fer ardent ou l'épreuve de l'hostie. Loin de s'opposer dramatiquement, le christianisme et la féodalité s'interpénètrent de façon quasi inextricable.

11/1999

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Philosophie

LA PHILOSOPHIE SAISIE PAR L'HISTOIRE. Hommage à Jacques D'Hondt

Cet hommage au Professeur Jacques D'Hondt est un geste d'amitié et de reconnaissance envers un collègue, un professeur, un camarade, pour saluer son activité de philosophe, d'enseignant, de chercheur. Sa pensée philosophique inspirée de Hegel et de Marx a contribué à la redécouverte de ces philosophes, à l'écart des modes et des dogmatismes. Mais sa pratique d'historien de la philosophie ne s'est jamais enfermée dans la croyance en l'autosuffisance des textes, fussent-ils ceux des plus grands. Elle a noué avec l'histoire matérielle et politique des rapports subtils, reflétant leur complexité dialectique. Pour Jacques D'Hondt la philosophie présuppose l'histoire qui la déborde et exerce, en retour, sur elle des effets de distorsion qui font " bouger " ses prétentions à l'autonomie absolue. C'est pour mettre en relief cette inspiration constante des travaux de Jacques D'Hondt que cet hommage prend le titre de La philosophie saisie par l'histoire. Mais le travail de Jacques D'Hondt s'est aussi développé dans de nombreuses directions, abordant des sujets liés aux inquiétudes de notre temps. Loin de tout système, il a montré la fécondité de la démarche dialectique apprise auprès de Hegel et vivifiée par la confrontation avec Marx, révélant les contradictions, les points de rupture, attentif à restituer les continuités profondes dans l'histoire. Refusant de délivrer des leçons, Jacques D'Hondt a au contraire la vertu d'éveiller la pensée. On trouvera dans ce livre un Entretien réalisé avec Jacques d'Hondt suivi d'une bibliographie de ses travaux. Ses amis et collègues lui offrent ensuite des études correspondant à l'un des nombreux domaines sur lesquels il a lui-même travaillé.

06/1999

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Critique littéraire

L'exil comme épreuve littéraire. L'écrivain iranien face à ses homologues

Source de débats, parfois de querelles, d'inquiétudes et, surtout, d'un important renouvellement thématique et stylistique, la question de l'immigration et de l'exil a marqué la fin du XXe siècle, tant dans la littérature française que dans celle des autres cultures. Les auteurs, comme chaque exilé, cherchent à donner sens à cette expérience. Jusqu'à l'époque actuelle, les oeuvres de l'immigration et de l'exil ont souvent été influencées par l'expérience de leurs auteurs. Elles évoquaient le souvenir douloureux d'une perte et d'un vertige identitaire, mais aussi l'engagement d'un auteur qui a adopté une nouvelle langue. Aujourd'hui, une nouvelle génération d'écrivains semble avoir pris le relais. Avec deux romans à l'appui, Le Voyage des bouteilles vides de l'Iranien Kader Abdolah et Les belles choses que porte le ciel de l'Ethiopien, Dinaw Mengestu, cet ouvrage démontre l'évolution de la littérature contemporaine de l'exil, et cela surtout en redéfinissant l'identité du personnage exilé. L'individualisme est valorisé au détriment du sentiment d'appartenance culturelle. L'exilé est désormais un être cosmopolite qui se situe à la croisée de différentes cultures tout en poursuivant son parcours personnel d'intégration. Le roman iranien d'exil, libéré de ses contraintes politiques et sociales, offre une vision originale vis-à-vis des autres littératures. Grâce à sa rencontre avec d'autres sphères de culture, il s'engage à mieux comprendre "l'homme", et plus particulièrement "l'Iranien". Le regard réflexif porté sur l'existence, l'Iran et l'interaction entre la culture de ce pays et celle de la nouvelle terre d'accueil, est l'un des facteurs majeurs de l'enrichissement de la littérature d'exil iranienne.

04/2015

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Autres éditeurs (F à J)

Histoires heureuses pour tous les amis de la nature

- Des histoires vraies de nature, des histoires de conservation réussies, des projets ambitieux de ré ensauvagement qui prouvent qu'il y a de l'espoir pour l'avenir de notre planète. - LE livre idéal pour les enfants qui s'inquiètent de l'environnement et les parents qui ne savent pas comment les aider. - Un livre magnifiquement illustré, imprimé de manière durable sur du papier 100% recyclé. Ce recueil d'histoires vraies montre que lorsque nous lui donnons un peu d'espace et peut-être un petit coup de pouce, la nature revient en force ! Qu'il s'agisse du nombre de tigres qui a augmenté en Inde et au Népal grâce aux efforts de conservation, ou des réussites en matière de restauration des écosystèmes, comme le retour des loups gris dans le parc national de Yellowstone, ces récits réjouissants montrent qu'il y a de l'espoir pour notre précieuse planète. De nombreux enfants et adolescents s'interrogent sur la santé de notre planète et de notre climat, et il est facile de se sentir dépassé par autant de mauvaises nouvelles environnementales. Ce livre apporte un peu de lumière, montrant qu'avec les bonnes approches, nous pouvons aider la nature à guérir. Le livre est magnifiquement illustré et se combine avec des histoires rassurantes couvrant des succès écologiques. Un chapitre "Ce que tu peux faire" , à la fin du livre, permet aux enfants de savoir comment les choix qu'ils font peuvent contribuer à changer le monde, avec des informations sur le bien-être, prendre soin de son environnement, oeuvrer ensemble, faire entendre sa voix, l'achat de moins de produits et leur provenance ! Les récits édifiants de ces histoires positives constituent une lecture parfaite pour les enfants éco-soucieux, et fournissent aux parents des exemples concrets pour apaiser leurs inquiétudes concernant la nature, le climat et l'avenir.

04/2023

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Récits de voyage

L'Inde fantôme. Carnet de voyage

Après un premier voyage en Inde en 1967, Louis Malle n'aura de cesse de retrouver ce pays. Il y retourne en janvier 1968, "résolu à changer de vie et de cinéma" , avec une équipe restreinte : un preneur de son, un cadreur. La durée du séjour est indéterminée. Le projet : faire un film subjectif et libre sur l'Inde, sans scénario, sans fiction, et surtout sans idée préconçue, avec deux modèles puisés non dans l'histoire du cinéma mais dans celle de la littérature : le Journal de voyage en Italie de Montaigne et L'Afrique fantôme de Michel Leiris. Ce sera une plongée vertigineuse dans un continent qui sans cesse s'offre et se dérobe. Louis Malle filme tous les jours, jusqu'à l'épuisement, sans penser au montage, avec pour seul objectif de vivre intensément chaque instant, s'interrogeant sans relâche sur le voyage, la religion, la misère, l'exploitation, le système des castes - autant de thèmes qui formeront l'ossature de la série des sept films de L'Inde fantôme et de celle du long métrage Calcutta. Après quatre mois de tournage, le cinéaste revient en France, où il doit siéger en tant que juré pour un festival de Cannes très mouvementé : celui du mois de mai 1968. L'année suivante, les films de Louis Malle seront accueillis chaleureusement par la critique française, mais susciteront la violente colère des autorités indiennes, qui reprocheront au cinéaste d'avoir donné une vision outrageante de leur pays. Jour après jour, durant tout le tournage, Louis Malle a recueilli dans son carnet de voyage les impressions et réflexions que lui inspiraient l'Inde. C'est ce document passionnant, fruit des interrogations, des inquiétudes et des révoltes d'un homme libre, que nous donnons à lire aujourd'hui.

10/2005

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Sociologie

Un panel français. L'étude longitudinale par Internet pour les sciences sociales (ELIPSS)

Qu'en est-il de la perception du changement climatique en France, et retrouve-t-on les mêmes inquiétudes dans les populations des pays voisins ? Quelles relations les Français entretiennent-il avec les territoires qui les entourent et comment situer l'Europe dans ce maillage complexe ? Que peut-on dire des inégalités et de la stratification sociale aujourd'hui dans le domaine des pratiques culturelles, ou dans les pratiques de mobilité des personnes, ou encore dans l'accès à la justice ? Parmi les nombreuses questions qu'il a été possible de poser dans le cadre de l' Etude longitudinale par Internet pour les sciences sociales (ELIPSS), en voici quelques-unes abordées dans cet ouvrage. En quelques années, le panel ELIPSS a permis d'accumuler une variété impressionnante de données très détaillées, qui éclairent sur de multiples situations sociales, des pratiques et des attitudes dans un grand nombre de domaines de la vie sociale. Tout en apportant des éclairages nouveaux sur ces questions et bien d'autres, le propos d'Un panel français est de susciter une réflexion sur les manières de recueillir ces informations. Peut-on se fier à des données sur les pratiques culturelles qui paraissent se contredire dans le temps ? Les enquêtés interprètent-ils de la même manière que l'enquêteur les différentes entreprises de catégorisation de l'espace social ? L'espace géographique nécessite-t-il un planisphère pour être questionné? L'ouvrage défend une double ambition : il s'agit à la fois de rendre compte des avancées de connaissances permises par le panel ELIPSS tout au long de la décennie 2010, et de présenter et discuter les particularités méthodologiques de ce dispositif. Façonné de plusieurs "petites enquêtes" qui en forment une grande, ELIPSS constitue un dispositif inédit en France et riche de perspectives.

05/2021

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Essais généraux

Le jour où j'ai compris. Itinéraire d'une prise de conscience environnementale

" Accusé, levez-vous ! Eh oui, né au milieu des années 1950, donc responsable, heureusement pas tout seul, de tous les maux de la planète. La génération de mes enfants et plus encore celle des milleniums me taxent d'inconscient, voire de criminel coupable d'un écocide. Pourtant, je suis naturaliste, paléontologue et biologiste, j'ai passé des années comme chercheur au CNRS, puis comme Président du Muséum national d'histoire naturelle à prendre la parole et la plume pour alerter, pour défendre la cause de l'environnement et de la biodiversité. C'est dire que j'y suis sensible ! En dépit de cela, je suis a priori coupable de ne pas l'avoir fait assez tôt, de ne pas avoir assez tôt accordé mes paroles et mes actes. Mais était-ce si simple ? Que savons-nous de ces périodes de consommation frénétique ? Etaient-elles d'ailleurs si frénétiques ? Et à quelle époque ai-je approché, senti puis vraiment compris que nous étions dans l'irréversibilité ? " Dans ce texte personnel et éclairé, Bruno David nous raconte sa prise de conscience environnementale au fil des décennies. De son enfance à ses études scientifiques, d'un épisode de pêche dans un fleuve aux eaux incertaines au rivage tragique d'une marée noire, , d'un premier rapport du GIEC à une discussion avec un climato-négationniste qui s'ignore, d'une décennie froide à un été irrespirable, il nous livre ses doutes, ses inquiétudes fugaces, parfois contre-intuitives puis de plus en plus rationnelles, jusqu'à l'année irréversible... Un récit unique en son genre, mêlant portraits, choses vues, chiffres clés et lutte contre les a priori ou l'ignorance. Quand un grand scientifique nous guide librement sur le chemin de la connaissance et de la transformation de notre monde. A placer entres toutes les mains !

05/2023

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Ethique

Vouloir mourir au XXIe siècle

Une actualité forte (projet de révision de la Loi sur la fin de vie pour 2021) L'approche pluridisciplinaire (médicale, juridique, philosophique, éthique, sociologique) et internationale Le non consensus autour du " bien vieillir et du " bien mourir " Grâce aux progrès scientifiques et technologiques, la médecine du XXIe siècle est en capacité de maîtriser les ressorts de la vie depuis ses origines et d'assurer un statut de " bien-être " à tout un chacun jusqu'au terme de son existence. Dans les sociétés occidentales, le vieillissement des populations se conjugue avec le recul de l'âge de la mort dans un mouvement paradoxal : vivre plus longtemps certes, mais à quel prix ? Si le handicap, les maladies grèvent les dernières années de vie, si la douleur et la perte d'autonomie conduisent certains à ne plus vouloir " de cette vie-là ", quelles réponses propose notre société ? Le législateur a encadré ces situations d'impasse, pour proposer des issues, pour soulager le calvaire individuel ou familial, et accompagner dignement une (fin de) vie médicalement assistée. Entre sédation profonde et continue, arrêt de traitement, euthanasie et suicide assisté, les conjugaisons de la mort aux temps du soin se déclinent à l'envie, de la consultation d'obstétrique à la psychiatrie de la personne âgée. Cet ouvrage polyphonique et pluridisciplinaire interroge les évolutions médicales, juridiques, philosophiques, éthiques, sociologiques, en France et à l'étranger, dans ses rapports avec la mort provoquée... ainsi que les risques de continuer d'ignorer ce phénomène, ou d'envisager la fin de vie comme panacée de nos inquiétudes. C'est à ce carrefour éthique complexe et fragile que nous nous arrêterons pour éclairer les soubassements de la volonté de mourir et de ses accompagnements possibles, afin de poser les bases d'un dialogue résolument tourné vers l'humain dans ce qu'il a de plus universel.

12/2021

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Alimentation de l'enfant

Mon bébé commence la DME. Les grands principes de l'alimentation autonome et 100 recettes adaptées

Tout comprendre pour accompagner bébé dans l'alimentation autonome recommandée par les spécialistes. Rien de plus naturel pour bébé que d'aller vers les aliments qui lui font envie, dès le plus jeune âge ! On ne compte plus les bienfaits de la DME (diversification menée par l'enfant), ou alimentation autonome, qui stimule les sens du tout-petit, développe sa motricité fine et sa confiance en lui. Ce guide complet de Fanny Abadjian et Christelle Courrège suit le développement de bébé, étape par étape, pour mettre en place l'alimentation autonome en toute sécurité. L'allié des parents pour proposer en douceur tout un univers de saveurs ! Au programme : - Les recommandations nutritionnelles en vigueur, les allergènes et le développement oro-moteur de l'enfant. - Comprendre la DME : Quels sont les prérequis nécessaires ? Quelles sont les règles de sécurité ? Peut-on aussi donner des purées ? Quel matériel utiliser ? - Des vidéos pour répondre aux principales interrogations et inquiétudes des parents. - 100 recettes salées et sucrées qui accompagnent le tout-petit dans son développement : 50 recettes pour le bébé novice, 25 recettes pour le bébé apprenti, 25 recettes pour le bébé spécialiste 100 recettes élaborées par des spécialistes de la DME ! Fanny Abadjian est orthophoniste, spécialisée en troubles alimentaires de l'enfant et formatrice en DME. Suivez-la sur le compte Instagram @la_vie_dune_maman_ortho, pour en apprendre plus sur le développement et l'alimentation de bébé. Christelle Courrège est la fondatrice du site Ma Petite Assiette qui développe des produits egronomiques et innovants pour accompagner l'enfant dans son autonomie alimentaire et prodigue des conseils d'experts que vous pouvez retrouver sur le compte instagram @mapetite assiette. Christelle et Fanny sont diplômées d'un D. U. en nutrition et obésité de l'enfant et l'adolescent.

04/2022

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Québec

L'Université de Montréal. Une histoire urbaine et internationale

Cet ouvrage explore l'histoire de l'Université de Montréal en suivant deux filons : son rapport à la ville et ses liens avec l'international. En faisant entendre de nombreuses voix, dont certaines ont été oubliées, ce livre retrace une histoire complexe qui met en scène des visions différentes et parfois concurrentes de l'avenir de l'Université, dont l'évolution déborde largement le campus. Loin d'être enfermés dans une tour d'ivoire, les universitaires sont partie prenante des tribulations de leur époque ; ils participent à l'évolution de leur institution comme chercheurs, professeurs, étudiants, mais aussi comme citoyens. Leurs projets, leurs attentes et leurs inquiétudes contribuent au développement de l'Université et de sa mission. C'est dire que son histoire est nourrie par son inscription changeante et parfois surprenante dans le cadre montréalais, dont les ressources et les possibilités orientent et font rayonner ses enseignements tout en déterminant son expansion dans le tissu urbain. Tout autant, l'Université est influencée par sa position particulière, entre l'Amérique du Nord et l'Europe. Elle y trouve, comme institution, des modèles universitaires qui sont parfois contradictoires, tout en cherchant à développer sa spécificité. Au gré de leurs pérégrinations physiques ou livresques, ses professeurs, ses chercheurs et ses étudiants s'approprient des idées et des pratiques glanées ailleurs, tandis que des universitaires venus d'ailleurs transforment le campus en carrefour international et en font un vaste laboratoire social et culturel. Depuis le XIXe siècle jusqu'à aujourd'hui, cette double inscription dans le local et le global nourrit les réflexions et les actions des universitaires quant à la mission de l'Université, tiraillée entre recherche et enseignement, entre la formation des élites et la nécessité de lien de proximité avec l'ensemble de la population, entre impératifs économiques et désir d'autonomie.

06/2024

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Divers

Gaspard et la marmite magique

L'ère des robots est déjà là ! Isolée sur une île, l'usine R. U. R. s'est lancée dans la production d'êtres humains artificiels. Semblables à des androïdes, ces " robots " performants et dénués de tout sentiment sont censés libérer enfin l'Homme du travail ! Un rêve pour le directeur, une abomination pour Helena qui découvre ces créatures avec effroi en visitant les chaînes de production. Troublée par leur aspect humanoïde, cette jeune femme a un mauvais pressentiment. Les robots sont-ils aussi insensibles qu'on le pense ? Méconnaissant l'amour, ignorant la mort, la fatigue ou l'ennui, ils finissent cependant par ressentir la douleur après une nouvelle programmation ! Imperturbables, ils continuent néanmoins d'obéir aveuglément... Les années passent et les inquiétudes d'Helena persistent alors que la Société s'est désormais habituée aux robots. Devenus indispensables, leur nombre augmente. Mais vont-ils rester impassibles longtemps ? Ressentent-ils des émotions, des passions, de la haine ? Tandis qu'une rébellion des robots aussi inattendue que brutale s'annonce, leurs créateurs se retrouvent pris au piège dans leur propre usine. L'Humanité vit-elle ses dernières heures face à une nouvelle ère des robots ? Kateina upová, jeune prodige de la bande dessinée tchèque, nous propose une adaptation somptueuse de R. U. R. , oeuvre fondatrice dans laquelle le mot " robot " est apparu pour la première fois en 1920 ! Pièce de théâtre de l'écrivain Karel apek qui compta Antonin Artaud parmi ses premiers interprètes, cette dystopie sociale aborde un thème largement repris depuis, mais auquel le roman graphique, captivant et moderne, redonne un coup d'éclat. Offrant une réflexion sur les notions de travail, de progrès, l'ouvrage nous questionne ainsi sur notre propre humanité. Le style graphique de l'autrice, élégant et coloré, annonce définitivement l'émergence d'un nouveau talent.

05/2022

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Beaux arts

Signes sans paroles. Cent siècles d'art rupestre en Europe occidentale

Les chefs-d'oeuvre d'art pariétal ou d'art mobilier des civilisations chasseresses du Paléolithique supérieur, après avoir étonné les premiers préhistoriens, continuent à susciter l'engouement et l'intérêt des chercheurs modernes et l'admiration du public éclairé. Nombre de travaux scientifiques ou de vulgarisation leur ont été consacrés. L'étude des manifestations artistiques qui ont succédé à cet art quaternaire fait, à côté, figure de parent pauvre. Art qualifié de "barbare" par les uns, d"`énigmatique" par les autres, abstrait certes, au point qu'on hésite à employer à son propos le terme d'"art", il faut reconnaître qu'il est d'une approche difficile pour nos mentalités modernes. Difficile à dater, difficile à interpréter, il a été trop souvent abandonné par les archéologues sérieux aux élucubrations délirantes de certains auteurs. Il est resté, d'autre part, à peu près ignoré du grand public. Ce livre se propose de réhabiliter ces manifestations culturelles, élaborées par les premières communautés pastorales et agricoles de notre vieille Europe et de faire apparaître, au-delà de cet héritage peint ou gravé, un peu de l'âme humaine et de ses éternelles inquiétudes face au poids de la vie, face à la mort et au problème de la destinée. Il est également fort intéressant de montrer que cet art fut, pendant des millénaires, une forme d'expression plus logique qu'il n'y paraît, une démarche tâtonnante vers un mode d'expression plus parfait : l'écriture. Jean Abélanet, conservateurdu musée de préhistoire de Tautavel, l'un des meilleurs spécialistes de l'art rupestre, est connu pour ses travaux en Roussillon et au Mont-Bégo. Loin d'observer la froideur de certains préhistoriens, il pousse ses observations jusqu'à l'interprétation et fait parler pour nous ces pierres chargées de signes et pourtant muettes.

04/1986

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Livres animés (3 ans et +)

Petit Renard : Petit Renard devient grand frère. Découvre l'arrivée du bébé grâce au biberon magique

Un album tendre et drôle pour accompagner l'arrivée d'un bébé. Aujourd'hui, Petit Renard apprend une joyeuse nouvelle : il sera bientôt grand frère ! Comme dans les précédentes aventures de Petit Renard, un filtre rouge, cette fois en forme de biberon, retenu à l'ouvrage par un ruban permet de dénicher les nombreuses surprises cachées dans le décor derrière les motifs rouges, que ce soit les réponses aux questions du texte ou les bébés d'autres personnages facétieux. Ce nouvel opus aborde subtilement un sujet qui suscite parfois des inquiétudes chez les enfants. Il propose ainsi au petit lecteur de découvrir tout en s'amusant le quotidien d'une famille qui s'agrandit, mais aussi la joie d'être l'aîné et de partager des instants inoubliables. Une chasse au trésor originale, drôle, interactive et pédagogique pour accompagner sans appréhension ce moment si particulier où l'on apprend que l'on ne sera bientôt plus seul. Tombée très jeune dans les gribouillis et autres patouilles multicolores, Sophie Ledesma a rapidement décidé d'en faire son métier. Son diplôme de l'ESAG Penninghen en poche, elle part pour la grande aventure du travail en freelance. Elle met aujourd'hui ses talents d'illustratrice au service de l'édition, de la presse et de la pub et collabore avec l'agence d'illustrateurs VIRGINIE depuis de nombreuses années. Son dernier dada : la déco des chambres d'enfants, et la création d'un studio de design textile baptisé COLORAMA STUDIO. Aux éditions de La Martinière Jeunesse, elle est l'auteure de Colorama, Cisorama, Le Livre de bain magique, Eclabousse-moi ! , Cache-cache magique, La Banquise magique, et Où est passé Doudou ? , Petit Renard n'a pas peur, Petit Renard part en vacances, Petit Renard à l'école.

05/2023

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Sociologie

Zilsel N° 13, décembre 2023

La table d'orientation de ce treizième numéro de Zilsel dit assez la vitalité actuelle des études sociales des sciences et techniques. On y trouvera une série d'enquêtes approfondies sur les effets du genre dans le choix des objets sociologiques, les thèses Cifre en tension avec les attentes académiques et les tentatives d'internationalisation de certaines revues de sciences sociales françaises. Le dossier porte sur le "terrain", cet espace d'investigation multiforme investi par les chercheur.euses. Des blocs opératoires aux professionnelles de la santé non conventionnels, des inquiétudes sur l'empreinte écologique de la recherche à la fiction comme réinvestissement du terrain scientifique, des terrains extrêmes aux blancs des cartes, c'est un kaléidoscope d'études de cas qui donnent à voir le terrain moins comme un banal site d'enquête que comme une entrée toujours incertaine pour construire un objet de recherche. La revue poursuit également son entreprise de défrichement. Des travaux exploratoires sur les stratégies argumentatives des acteurs des médecines "alternatives" pour légitimer leurs pratiques et les tentatives de produire une expertise rationnelle auprès des acteurs du pouvoir au début de la crise du Covid laissent entrevoir des perspectives renouvelées sur les points limites de la science. Le sommaire comprend également un long entretien avec la philosophe des techniques Hélène Vérin, qui a puissamment contribué à repenser les catégories d'ingénieur et de réduction en art. La réédition d'un texte de Jule-Edouard Morére, paru Initialement en 1966, permet de replonger dans les réflexions sur la technologie telle qu'elles émergeaient dans le séminaire de Georges Canguilhem, rue du Four à Paris. Enfin, cinq notes critiques donnent un aperçu des productions en cours, dans le style désormais bien reconnaissable de la revue.

03/2024

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Sociologie

La famille, la cité, l'école et la mosquée. Sociogenèse de la religiosité d'un jeune musulman d'aujourd'hui

L'islam - l'"islam des quartiers" en particulier - interroge et inquiète. Interrogations et inquiétudes qu'entretiennent, outre la longue série d'attentats islamistes commis sur le sol français et ailleurs dans le monde (en Europe, en Afrique, au Moyen-Orient, aux Etats-Unis...), la répression dont sont victimes les femmes, en particulier, sous les régimes des mollahs iraniens ou des talibans afghans ou, sur un modem mineur, les "atteintes à la laïcité". Une partie du champ politico-médiatique y trouve prétexte pour affirmer son existence en relançant régulièrement une parodie de "débat public". Mobilisant le plus souvent des représentations caricaturales de l'islam et des musulmans, des "diagnostics" hâtifs et des "explications" dérisoires, sommant les interlocuteurs de "choisir leur camp" - celui des "islamophobes" ou celui des "islamo-gauchistes" - ce genre de "débat" interdit toute approche rationnelle du phénomène. Ce livre fait, a contrario, le pari de l'enquête sociologique, refusant délibérément de s'ériger en juge, ne cherchant ni à condamner, ni à réhabiliter, justifier ou excuser, mais à expliquer et comprendre. Il se présente comme le portrait d'un individu singulier. Tarik, né en France dans une famille originaire du Maghreb, a grandi dans une cité d'une banlieue populaire de Ile-de-France. Il se réclame d'un islam "authentique", qu'on pourrait associer aux figures-repoussoirs de l'islam "radical", de l'"intégrisme" ou du "fondamentalisme". Pourtant, diplômé de l'Université, aujourd'hui enseignant, il se reconnaît dans les "Valeurs de la République" et dans le principe de laïcité. En cherchant à rendre compte des logiques sociales qui ont produit cet individu singulier, cette enquête mobilise une démarche et des schèmes d'interprétation qui, au-delà du cas particulier, peuvent contribuer à une meilleure intelligibilité du regain de religiosité observable chez les jeunes de culture musulmane.

03/2024

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Poésie

Corps rassemblé

CorpsCNL – Esther Tellermann, dans ce texte écrit suite à plusieurs visites de l'atelier du peintre Claude Garache, opère une remontée vers les origines, plonge les mains dans la première argile des hommes, pour faire surgir une matière des corps. Les poèmes remontent le temps comme une embarcation discrète, s'affranchissent du cadre, et reprennent l'histoire à sa source ; les époques tissées sous le sommeil des hommes, l'incarnation répétée, vers un visage individuel issu de la masse informe des visages. Vers une soeur : toutes les femmes. Esther Tellermann vient habiter le corps, lui rendre sa pesanteur, sa surface terrestre et son épaisseur.

Elle invoque dans un même geste, solitaire et rouge, "le visible et l'absence" . Les symboles oui, les ors et les martres, les archipels et les églantiers, mais surtout les reins et cuisses, genoux, seins, nuques, paumes : comment le corps s'extrait des ombres, des silences, jusqu'à la brûlure et la blessure, celle de "la vie ouverte" . Les rouges, les bleus, les gris et les verts sont ici des vapeurs antiques, des brumes entourant la question irrésolue de notre présence sur la terre, formes et âmes à demi transparentes, à peine esquissés déjà disparues, mortelles dans la lumière. Ce corps rassemblé s'écrit contre la solitude, notre inquiétude et notre évanescence. C'est une traversée, fragile, à travers les nuits et les âges, à travers les murmures et les peurs, les mers et les hivers, de "la respiration d'un seul monde" .

Pour fixer la présence du corps, rassembler son poids dans une lente incantation, dans la répétition de formules égrenées comme des prières, comme pour préserver au creux de la paume la fragile incarnation de l'homme au milieu de l'univers, que menace aussi sa propre folie. Esther Tellermann, après Yves Bonnefoy, Edmond Jabès ou Philippe Jaccottet, s'empare à son tour dans ce livre à la fois doux et tumultueux, de ce corps jamais figé, toujours à naître qui est au centre de l'oeuvre de Claude Garache, pour inventer une Ariane dont on suit le fil, guide inconscient suspendu entre la chair et le ciel, du premier mouvement jusqu'à l'incertitude de la limite.

10/2020

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Littérature étrangère

Attente

L'atmosphère de ces textes est étrange et prenante ; c'est elle qui s'impose au lecteur, peu à peu, à travers les faits décrits. Tout l'art du narrateur consiste à déstabiliser le lecteur, qui perd progressivement, sans en avoir vraiment conscience, ses points de repère. C'est un glissement imperceptible qui s'opère et qui laisse dans un état de rêverie ou bien d'inquiétude. Aucun de ces récits ne se clôt vraiment : ils restent comme en suspens, tels des points d'interrogation. Le décor ? Il peut s'agir d'un parc aux arbres dénudés, dans la lumière dorée et triste de l'automne, où des animaux étonnants apparaîtront ou bien de rues dans la nuit sous la lumière trouble de réverbères bossus ; d'un tramway échappé de la ville et qui se perd dans l'immensité d'une plaine parcourue par des chevaux à la crinière de feu qu'attaquent des oiseaux au bec d'acier... Le ciel sera de préférence violet ; il fera nuit et la pluie ajoutera souvent sa note de malaise. Les personnages seront parfois des enfants, partagés entre rêve et réalité : un vieillard, par exemple, sous les yeux médusés de ses copains, attache au dos d'un petit garçon une paire d'ailes. Et quand ce sont des adultes, force est de constater qu'ils ont conservé au fond d'eux-mêmes une part d'enfance qui ouvre des horizons immenses de rêve ou de cauchemar, en tout cas de non-réalité. La faune a dans ces textes une présence très forte : des mulots conversent un jour de printemps ; un porcelet devient le compagnon rassurant du passager abandonné dans son tramway sans conducteur, lâché dans une plaine sans fin. Les objets se transforment en animaux, ainsi des siphons qui étirent des cous d'oiseaux ; des cygnes, des pélicans, des cigognes suivent les noces mortuaires d'un cycliste désespéré de grandir... Mais le bestiaire de Tsepeneag est surtout fantastique : des bêtes étranges le parcourent telles ce poisson qui danse la nuit devant la fenêtre du narrateur, cette femme à tête de chèvre, cet oiseau violet, géant qui personnifie l'angoisse de la mort et du néant. Et le rêve de s'enraciner au coeur du réel...

04/2003

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Religion

La transgression chrétienne des identités

Qui suis-je ? Qui sommes-nous ? Questions fondamentales de l'être humain à toutes les époques. Cette question de leur identité, les individus et les sociétés se la posent aujourd'hui avec d'autant plus d'inquiétude que la réponse est incertaine. Cette quête d'identité est liée à un besoin légitime d'appartenance, d'enracinement, mais celui-ci, aujourd'hui, se transforme parfois en une revendication radicalisée de particularisme communautaire, qui met en péril le vivre- ensemble en société. Comment donc empêcher les identités de se clore sur elles-mêmes ? Comment penser et vivre une identité qui se fait "en se cherchant et en s'inventant " ? Comment "chercher notre identité dans la différence" ? Ne faut-il pas transgresser les identités pour les ouvrir à l'universel ? C'est ce que fera sans hésitation Paul, le Juif, le Grec et le Romain, pour l'universel de l'amour du Christ qui l'a saisi : Il n'y a plus ni Juif, ni Grec ; il n'y a plus ni esclave, ni homme libre ; il n'y a plus l'homme et la femme ; car tous, vous n'êtes qu'un en Jésus Christ (Ga 3, 28). Cette ouverture à la pluralité des identités doit elle-même se traduire par une pluralité d'approches de la thématique. Se conjugueront donc les apports théologiques, exégétiques, éthiques, littéraires, philosophiques... Une conviction traverse l'ensemble des actes de ce Xe Colloque Gesché : il n'est pas d'identité humanisée dans l'enfermement, pas d'identité sans transgression, c'est-à- dire sans exposition à l'altérité de l'autre… et de soi-même, entre singularité et horizon de l'universel. Benoît Bourgine, Paul Scolas, Daniel Procureur, Frédéric Blondeau et Joseph Famerée ont élaboré ce symposium, en lien avec la faculté de théologie de Louvain-la-Neuve. Le lecteur y trouvera, plus vivant que jamais, l'esprit qui caractérise les Colloques Gesché depuis leur origine : une certaine manière de pratiquer la théologie dogmatique, à savoir, "identifier une question importante qui se pose à la foi chrétienne et qui est, en même temps, un enjeu anthropologique, un enjeu de culture et de société, et traiter cette question à partir d'éclairages multiples".

01/2012

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Philosophie

Rêve, vérité. Essai sur la philosophie du sommeil et de la veille

On sait la perplexité d'Aristote devant le sommeil et le rêve dont seul l'éveillé se souvient et peut parler : " Le sommeil est pour ainsi dire aux confins de la vie et de l'absence de vie, et le dormeur paraît ni complètement ne pas être ni être. " Depuis lors, le problème demeure entier : la compréhension du rêve ne doit-elle s'attacher qu'aux scènes et images, conçues comme vestiges et travestissements des désirs qui nous hantent et dont nos rêves sont peuplés ? Sommes-nous, en rêvant, si radicalement exilés de toute vérité que l'unique moyen d'approcher le sens de notre rêve soit l'interprétation tardive de son éventuelle symbolique ? Le rêve frappe-t-il d'inanité, par son seul défaut d'être, tout ce qui se présenterait en lui : " Car d'où sait-on - demande Descartes - que les pensées qui viennent en songe sont plus fausses que les autres, vu que souvent elles ne sont pas moins vives et expresses ? " Peut-on veiller son propre rêve, ou ne peut-on que le rêver ? Poser, en philosophe, la question du sommeil, c'est penser ce que la philosophie occidentale n'a cessé de reléguer : depuis Platon jusqu'à Heidegger, qui la fait sienne, la différence entre l'homme qui philosophe et celui qui ne philosophe pas est tenue pour la différence entre la veille et le sommeil. La veille est le domaine de la conscience (Descartes, Leibniz, Kant) ou de la pensée (Hegel, Husserl, Heidegger), en sorte que sommeil et rêve en sont alors l'intime inquiétude, la mise à l'épreuve quotidienne de la raison humaine en son aspect nocturne. Examiner les différents concepts de vérité tirés de cette distinction permet d'éclairer le privilège accordé à la veille et le prix de la relégation, voire de la négligence, philosophique du sommeil. Car, au terme des aventures oniriques de la métaphysique que nous narre Pierre Carrique, la conclusion s'impose, évidente : penser, à la suite de la philosophie occidentale, une vérité de l'être qui ne nous dirait pas l'être du rêve, est-ce vraiment penser la vérité ?

05/2002

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Roman d'amour, roman sentiment

Secrets et mystères. Un ténébreux amant ; L'honneur d'une famille

Un ténébreux amant A la mort de son père, Eden découvre que sa famille est ruinée. En dépit de son chagrin, elle doit laisser derrière elle sa vie de jeune fille privilégiée de la haute société de Philadelphie, et se construire une nouvelle vie. Une nouvelle vie qui débutera à Camp Liberty, la colonie de vacances où elle va enseigner l'équitation. Là, elle espère prouver sa valeur, aux autres et surtout à elle-même. Mais quand elle fait la connaissance de Chase, un propriétaire au charme ravageur, Eden comprend qu'il va lui falloir aussi dompter le désir fou que lui inspire cet homme qui ne pourra jamais s'intéresser à elle... L'honneur d'une famille Beau et terriblement séduisant... L'inconnu qu'elle vient de sauver de la noyade trouble Lila au plus haut point. Qui est cet homme ? Et que faisait-il en pleine mer, tandis qu'un violent orage éclatait au-dessus de la demeure familiale des Calhoun ? Il prétend avoir perdu la mémoire... Lila ne peut pourtant s'empêcher de se demander s'il ne cherche pas à la manipuler : il ne serait pas le premier à tenter de dérober le collier d'émeraudes de Bianca Calhoun, l'aïeule de la famille. Un bijou que Lila et ses soeurs n'ont jamais vu, mais dont elles ont désormais la certitude qu'il a autrefois été caché ici... Alors, doit-elle proposer l'hospitalité à ce beau naufragé, ou au contraire le faire déguerpir au plus vite ? Incapable de choisir, Lila se jure de tout faire pour garder la tête froide en présence de cet homme qui éveille en elle une foule de sentiments nouveaux - mélange incontrôlable d'inquiétude et de folle attirance... A propos de l'auteur Nora Roberts est l'une des autrices les plus lus dans le monde, avec plus de 400 millions de livres vendus dans trente-quatre pays. Elle a su comme nulle autre apporter au roman féminin une dimension nouvelle ; elle fascine par ses multiples facettes et s'appuie sur une extraordinaire vivacité d'écriture pour captiver ses lecteurs.

02/2022

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Sport

J'apprends le rugby

"J'apprends le rugby", collection "Mes docs sport", décrit les bases du jeu et les règles de ce sport : de la mêlée à l'essai, en passant par le drop et le plaquage. L'ouvrage parfait pour tous ceux qui débutent ou veulent débuter la pratique de ce sport en club - un sport qui apprend la cohésion d'équipe. La collection "Mes docs sport", une collection documentaire qui permet de s'initier en détail et tout en images à la discipline sportive de son choix, de la découvrir et de la pratiquer sans inquiétude ni bobos ! Pour mieux appréhender les étapes d'apprentissage du rugby Le livre s'organise en 5 parties : - les débuts : l'inscription, la découverte des lieux et du groupe, la rencontre avec le moniteur ou la monitrice, l'équipement adapté ; - les règles : qu'elles soient règles de jeu, règles de vie collective ou règles de conduite sur le terrain ; - l'entraînement : décrit le déroulement d'une séance ; - la technique : les exercices de base abordés lors de la première année : la passe, le plaquage, les coups de pied ; - les champions : à travers les exemples d'équipes ou de joueurs célèbres, l'enfant pourra se projeter dans les progrès qu'il veut faire. Il découvrira aussi les grands tournois de la discipline. A la fin de chaque partie, des "conseils du coach" abordent un ou deux points pratiques... en toute confiance. Un vrai bonus pédagogique. Pour accompagner tous les enfants qui commencent la pratique du rugby La pratique du rugby est abordée ici sous forme d'une narration dans laquelle les aspects techniques s'intercalent. Un docu-récit très vivant qui place l'enfant au coeur de la narration pour une identification immédiate, essentielle afin que le lecteur se projette dans la pratique du sport en question. On suit un enfant de son inscription à son premier match, en passant par les différents entraînements et règles à apprendre. Les meilleures équipes et les meilleurs joueurs actuels sont cités à la fin de l'ouvrage : les All Blacks et Antoine Dupont pour les hommes, les Black Ferns et Charlotte Caslick pour les femmes.

08/2023

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Histoire de France

Les années électriques (1880-1910)

Christophe Prochasson nous guide dans les salons où l'on fait - et défait - l'art du temps, dans les revues où se publient les avant-gardes, dans les théâtres où le coquin cotoie la satire, dans les instances politiques et universitaires où s'élabore la pensée et où s'affrontent les idéologies. La France " fin-de-siècle " est loin d'être, contrairement à des clichés qui ont la vie dure, joyeuse et insouciante. La Belle époque est celle d'une société qui travaille dur, épargne et vit chichement. C'est le temps de l'inquiétude et du nihilisme. Des anarchistes et des grèves ouvrières. De l'affaire Dreyfus et de scandales politico-financiers. C'est une France hésitante entre l'industrie et l'artisanat, la ville et la campagne, la foi catholique et la laïcité, la rente et le profit, l'Empire et ses départements, etc. Pourtant, c'est elle qui enfante L' intellectuel, personnage complexe, exigeant et parfois exaspérant. En Europe, Nietzsche, Dostoïevski, Unamuno et, en France, Barrès, Gide et Claudel constatent, comme l'écrit ce dernier, que " le monde n'est pas infini, il est inépuisable ". Ce faisant, ils contestent la scientificité de la science, la rationalité de la raison et fondent leur système et leur art sur le moi, le désir, l'instant, l'opposition, l'aventure personnelle, l'acte " gratuit ", etc. Face à ces " immoralistes " volontaire, les divers académismes imperturbablement se manifestent en publiant qui un roman social, qui une philosophie de la certitude ou en peignant une nature morte aussi fidèle que possible. Christophe Prochasson, pour mieux nuancer son tableau d'une époque si contradictoire, nous guide dans les salons où l'on fait - et défait - l'art du temps, dans les revues où se publient les avant-gardes, dans les théâtres où le coquin cotoie la satire, dans les instances politiques et universitaires où s'élabore la pensée et où s'affrontent les idéologies. Ces créateurs enjambent le siècle avec la vigueur de leur jeunesse, la puissance de leur individualité et la conviction que les sentiments l'emporte sur la raison. Ils sont survoltés, y compris pour certains, dans leur désespoir : ce sont bien les années électriques.

03/1991

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Littérature française

Derrière mes doubles (Jean-Pierre Duprey & Jacques Prevel). Chronique des poètes de l'émotion 1

La poésie est une écriture sans retour. Un gouffre sans fond. Christophe Dauphin ne craint pas de sauter dans ce vide en provoquant la rencontre de Jean-Pierre Duprey et de Jacques Prevel. Prevel né en 1915, Duprey en 1930, ne se sont vraisemblablement jamais croisés à Montparnasse où à Saint Germain-des-Prés dont ils fréquentaient pourtant les mêmes cafés. Dauphin les met face à face non comme deux combattants prêts à s'affronter sur un ring mais comme deux frères stupéfaits de se découvrir dans le regard de l'autre. Duprey et Prevel sont normands (comme Christophe Dauphin), l'un de Rouen (Duprey) l'autre de Bolbec (Prevel) et cette normandité n'est pas anecdotique. Léopold Sédar Senghor voyait les Normands comme des "métis culturels" , réalisant la symbiose entre "les apports méditerranéens, celtiques et germaniques" , traits que l'on peut découvrir chez les deux poètes. Duprey penchait du côté surréaliste, Prevel du côté du Grand Jeu. L'un et l'autre connurent un destin tragique : Duprey, suicidé à vingt-neuf ans, Prevel, mort de la tuberculose à trente-six. "Celui qui voit son double en face doit mourir" , écrivait Roger Gilbert-Lecomte, poète admiré par Prevel autant que par Duprey. Les deux hommes pourtant ne se ressemblaient pas. Leur réputation était à l'opposée l'une de l'autre. Duprey reconnu et fêté, Prevel marginalisé et abandonné. Duprey était un ange, Prevel un spectre. Ni l'un ni l'autre n'avaient véritablement de place dans la société artistique où il va de soi de faire bonne figure, d'être disert, de se montrer à son avantage, de ronronner ou d'hurler à la lune pour se mettre en exergue... . La force du livre de Christophe Dauphin, c'est de parler de Duprey et de Prevel d'homme à homme, d'égal à égal, de poète à poète ; d'éclairer sans fard leur vie et leur oeuvre. Ici, pas de bonbons sucrés de rhétorique, de sentimentalisme ni de nostalgie : des faits et du texte. De la matière dure. De la matière noire. Quelque chose d'aussi solide que les sculptures de Duprey, d'aussi tranchant et bouleversant qu'un ciel d'orage "tout pesant d'inquiétude d'anxiété et d'irréel" . Gérard MORDILLAT

10/2021

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Littérature française

Les deux orphelines. Tome 1

Vers la fin du règne de Louis XV, à l'époque où le successeur de Louis le Grand en était à se défendre, et à se mal défendre, d'autoriser le pacte de famine en se faisant lui-même accapareur de grains, une grande misère désolait la France. L'hiver vint l'augmenter encore, un hiver d'une violence rare dans nos climats, mais qui, malheureusement, devait se reproduire quelques années plus tard et amener les plus terribles désastres. L'inquiétude, disons mieux, une sorte de terreur régnait partout. Paris lui-même, ce Paris d'ordinaire si animé, si vivant, ce centre de l'activité, du travail et des plaisirs sous toutes les formes les plus brillantes, Paris avait pris un aspect lamentable. La nuit venue, toutes les lumières s'éteignaient, il se faisait un silence lugubre. Paris semblait une ville morte. Dans une vieille maison de la rue de la Mortellerie, qui était alors une des plus sombres et des plus anciennes rues du vieux Paris, au sixième étage, sous les toits, vivait un ménage d'ouvrier, bien heureux d'avoir trouvé à se loger pour trente écus par an ; les loyers étaient déjà si chers ! Certes, l'installation n'était pas somptueuse ; une toute petite mansarde, des murs blanchis à la chaux, un plafond que l'on touchait facilement de la main, pas de cheminée et, comme fenêtre, une espèce de lucarne si étroite que, pour respirer un peu d'air frais, ou profiter d'un rayon de soleil, il fallait, si l'on était deux, se prendre par la taille et se serrer l'un contre l'autre. Les deux jeunes époux qui habitaient cette mansarde ne voyaient aucun inconvénient à cela, pas plus qu'ils ne se plaignaient, en quittant la rue pour rentrer chez eux, d'avoir à parcourir, bras dessus, bras dessous, une allée basse, humide, et de grimper un sombre escalier tournant, à peine éclairé à chaque étage par un oeil- de-boeuf qui donnait sur la cour, si l'on peut appeler ainsi une espèce de puits empoisonné par les eaux ménagères que l'on jetait du matin au soir.

02/2023

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Littérature française

Parée à virer

"L'avion, en provenance de Paris, venait tout juste d'atterrir sur le tarmac de l'aéroport de Bangkok. Assise près d'un hublot, Claire tourna la tête, regarda furtivement vers l'extérieur et découvrit la même agitation que dans tous les aéroports Internationaux. Partie de Roissy-Charles de Gaulle depuis maintenant plus de dix heures, elle percevait la fatigue d'une nuit de somnolence et non de sommeil. Elle se redressa, s'étira, mais fut vite freinée par l'inconfort du fauteuil. Elle ne chercha nullement à calculer l'heure locale, mais se cala sans réfléchir, sur la grosse pendule qu'elle apercevait depuis son siège passager". Claire, à l'aube de la cinquantaine, plutôt renfermée depuis la mort accidentelle de son mari survenue cinq ans auparavant, se voit offrir par son fils une croisière sur un fleuve, en plein coeur de la Birmanie. Contrainte d'honorer ce cadeau, c'est avec anxiété et sans une certaine inquiétude qu'elle renoue avec les voyages et la vie en société. Arrivée en Asie du Sud-Est, une première épreuve va d'abord l'anéantir, mais bientôt lui redonner goût à la vie... et peut-être à l'amour. Au cours de cette croisière, elle va découvrir de magnifiques paysages, une culture bouddhiste omniprésente et lier de merveilleuses amitiés. Mais rien n'est simple et un rebondissement pourrait bien faire basculer sa vie. Aura-t-elle la force de surmonter cette terrible épreuve ? Pourra-t-elle lâcher prise ? Ira-t-elle jusqu'à faire confiance à François ? Sa vie d'après pourrait bien dépendre de tous ces éléments. Avec son nouveau roman, Martine Abgrall-Le Guennec conjugue avec brio voyage, aventure, romance et quête de bonheur. Après une carrière professionnelle d'une trentaine d'années, Martine Abgrall-Le Guennec décide de concrétiser un rêve et de donner un autre sens à sa vie. Un indicible sentiment enraciné depuis son adolescence la conduit à écrire, guidée par sa passion pour la littérature, la poésie et l'art. En mai 2019, elle publie un premier roman Bonjour bonheur aux Editions Amalthée. Portée par de nombreuses critiques positives, elle laisse dans ce nouvel opus "parler" son goût pour les voyages.

08/2021

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Phytothérapie

Des plantes contre les infections : sinus, bronches, voies urinaires, peau, etc. Se soigner sans recours systématique aux antibiotiques

Les antibiotiques ont été très utiles, et le sont encore, pour le traitement de grandes maladies comme la tuberculose, la diphtérie et de nombreuses autres infections bactériennes. Mais, ils ont aussi été prescrits pour lutter contre des pathologies banales ou même des infections d'origine virale. Les bactéries ont dès lors développé des résistances et les antibiotiques n'arrivent plus guère à les détruire : le spectre d'une bactérie super-résistante crée de l'inquiétude ! Quelques plantes médicinales arrivent à vaincre diverses infections, mais ne peuvent pas se substituer aux antibiotiques pour le traitement de pathologies graves comme par exemple la pneumonie bactérienne. Parmi les infections respiratoires qui représentent environ 65% de l'ensemble des infections, il faut citer la bronchite qui est surtout d'origine virale. Les antibiotiques souvent administrés ne servent à rien alors qu'il existe des médicaments à base de plantes efficaces. C'est le cas des extraits du géranium du Cap, dont l'action antivirale est établie. Des médicaments à base de diverses associations de plantes, comme par exemple thym et lierre ou primevère et lierre peuvent aussi venir à bout des bronchites ou sinusites. Contre les infections urinaires (19% de l'ensemble des infections), le recours aux antibiotiques est la thérapie de choix. Mais ce sont souvent les bactéries responsables de ces infections qui développent des résistances. Un extrait de fleurs de capucine et de racines de raifort ne provoque pas de résistance et peut dans certains cas se substituer à un antibiotique classique. Le jus de canneberge (cranberry) et le mannose (un sucre naturel non assimilable) peuvent prévenir ou traiter les cystites. Pour les autres infections, on peut aussi faire appel aux plantes médicinales. A titre d'exemples, on peut citer l'huile essentielle de l'arbre à thé contre les infections gynécologiques et dermatologiques. Beaucoup d'autres plantes seront encore citées avec la manière de les employer, les doses à utiliser et les effets secondaires ou interactions médicamenteuses possibles. Les plantes médicinales ne remplacent pas les antibiotiques, mais leur utilisation judicieuse peut contribuer à baisser leur surconsommation

04/2021

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Poésie

Illuminations. La réussite Rimbaud

"Pour comprendre Rimbaud, lisons Rimbaud". Cette phrase d'Yves Bonnefoy nous donne la seule clé véritable pour atteindre et peut-être rejoindre ce qui fut la plus éblouissante et la plus définitive de toutes les aventures littéraires. Très tôt, Mallarmé, qui s'y connaissait en unicité, a salué cette "aventure unique dans l'histoire de l'art. Celle d'un enfant trop précocement touché et impétueusement par l'aile littéraire qui, avant le temps presque d'exister, épuisa d'orageuses et magistrales fatalités, sans recours à du futur". Le monde, en effet, ne peut qu'être frappé par la précocité de ce grand jeune homme aux yeux bleus, dont l'inquiétude foncière fut de lui offrir, au monde, un avenir de gloire, un futur autre que celui que lui impose la civilisation industrielle. Y a-t-il réussi ? La réponse commune tombe comme un couperet : sa mort, à trente-sept ans, ayant renoncé à la littérature, dans une misère morale et physique affligeantes, ne laisse guère de doute sur son échec. Et la légende qui, comme d'habitude, recouvre et occulte la vérité de ce son entreprise, eut tôt fait de le figer dans la figure du poète maudit dont la fin tragique attire la compassion la plus larmoyante. Ce que ce voyant a vu, c'est d'abord l'impasse où est poussé l'homme de notre époque, l'homme de "l'Europe aux anciens parapets". Rimbaud a une clairvoyance surprenante des apories de la civilisation occidentale. Et ce monde ancien n'en finira jamais de déchoir, tant qu'il laissera l'utilitarisme le plus étroit (aujourd'hui l'utilitarisme financier) régler son destin. Mettre la poésie en avant, ce simple mot d'ordre résume la démarche rimbaldienne. Reste à définir ce qu'il faut entendre par poésie. D'abord une attention toute particulière à l'être même de la langue, ensuite un lieu, l'habitation propre à l'être humain. Ce que démontre avec une puissance inégalée l'écriture des Illuminations, c'est que l'homme, s'il veut habiter poétiquement la terre, doit d'abord habiter poétiquement sa propre langue.

03/2014