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Littérature française

Je vivrai d'amour pour toi

Un émouvant chant d'amour à une mère disparue, une plongée dans l'intimité d'une famille haïtienne en plein conflit Lorsque Evains Wêche, jeune médecin de Port-au-Prince, reçoit la redoutable nouvelle du décès de sa mère, Man Laveau, le choc est terrible : elle, qui n'a pourtant jamais bu ou fumé, aurait succombé des suites d'un cancer des poumons. Pour les proches de cette femme aimée de tous, pleurée par tout un quartier, c'est une vérité impossible à accepter : la famille maternelle accuse de meurtre la famille paternelle, et soudain la vie de l'un des cousins d'Evains, désigné coupable, est mise en danger. Tandis que les langues se délient, des histoires enfouies depuis l'enfance remontent. Evains Wêche détaille sa stupéfiante enquête pour connaître la vérité, tout en rendant un hommage à la " grande dame aux petits gestes ", qui changeait le monde autour d'elle en silence. Arrivera-t-il à retisser les liens entre ses deux familles comme jadis le faisait sa mère ? Chant d'amour émouvant, ce récit raconte les dix jours qui ont suivi le décès de la mère de l'auteur jusqu'à son enterrement. Le lecteur pénètre dans la vie quotidienne de gens ordinaires, rencontre des personnages attachants dans leur sincérité comme les tantes, la servante, et surtout le père, unique amour de Man Laveau. Ce petit livre n'est pas " simple ", comme on dit à Port-au-Prince. Au-delà de sa critique des superstitions qui créent des scissions catastrophiques dans les familles haïtiennes, il nous questionne : comment laisser partir quelqu'un qu'on aime ? Qu'est-ce que mourir quand le disparu vit encore en nous ? Comment enterrer sa source d'inspiration ?

02/2022

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Sociologie

Ainsi fait-on mourir un monde. L'extinction des sociétés paysannes

Dans la continuité de ses ouvrages, Philippe Dubourg parachève son diagnostic sur l'évolution de la société post moderne à partir de son négatif, les sociétés paysannes perdues. L'historien et philosophe Marcel Gauchet continue de lui apporter sa caution dans un long entretien qui clôt l'essai. Le maire landais retraité de lettres s'engage dans une interprétation anthropologique de la lente disparition des sociétés paysannes. L'inconscient occidental de nature colonialiste qui impose depuis de nombreuses décennies à nos pays blasés de modernité matérialiste son modèle de société de nantis, puis dans un deuxième temps à toute la planète, éradique en même temps la matrice de notre humanisme, les invariants de nos rapports au monde. Nos sociétés en rupture de civilisation comprennent-elles qu'elles ne pourront vivre éternellement sur leur rythme épuisant pour l'ensemble des conditions de vie, en se jetant comme elles le font dans les bras de l'injuste mondialisation capitaliste, de son libéralisme financiarisé, de ses élites déconnectées, de sa technocratie urbaine ? "Est-ce cela que l'être humain attend de la vie ?". (Marcel Gauchet) A une étude ethnographique et historique de la société rurale traditionnelle d'avant 1914 (en pays landais), succède une vision sans concession d'une évolution aboutissant à une concentration métropolitaine des richesses et des pouvoirs, et, par contrecoup, à de multiples désertifications de nos territoires, la Réforme territoriale venant accentuer dramatiquement les déséquilibres. Le processus est sans nul doute catastrophiquement transposable à l'échelle de la planète. De nombreux penseurs viennent corroborer l'analyse : depuis des décennies, ils tiennent le rôle de "lanceurs d'alerte", en héritiers de Claude Lévi-Strauss. L'essai se place délibérément dans sa filiation.

09/2017

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Esotérisme

Le crâne d'Adam. De l'enfer de Dante au paradis

Un ouvrage inédit par son approche romanesque qui allège un ésotérisme fécond. Dans une ambiance passionnante et romanesque dynamique, le lecteur découvrira un livre à tiroirs, version à la fois grand public et destiné aux amateurs de cheminement initiatique, léger comme une plume d'oiseau, ce livre porte vers l'Harmonie. Au tournant de sa vie, Antoine Giraud part de Tours et retrouve son vieil ami le Comte de Gazac. Ensemble, ils vont entreprendre un long voyage à la recherche du mythique Crâne d'Adam. Tout commence au prestigieux château de Chambord par la découverte d'un mystérieux Manuscrit attribué au Comte de Saint-Germain, célèbre aventurier du 18° siècle, réputé alchimiste. Il y est question du Crâne d'Adam que certains initiés ont eu en leur possession en secret. Aux côtés du Comte, Antoine Giraud effectue des recherches et découvre l'inattendu. A travers des étapes correspondant à l'étrange et significatif Enfer de Dantes, sept rencontres avec des personnages incarnant les péchés capitaux, il s'aperçoit que l'objet même de la quête revêt plusieurs aspects. Au cours de ce périple qui le conduit à Venise, il fréquente des personnages qui contribuent à changer son être. Le Crâne d'Adam n'est pas seulement un voyage éclairé entre le solstice d'été et l'équinoxe d'automne des Anciens. Entre l'Adam primitif et le nouvel Adam, il s'agit d'autre chose, d'un syncrétisme fécond lumineux et ancré dans l'espace-temps que le lecteur découvre avec les pro- tagonistes. Il est basé notamment sur le Livre de la Caverne des trésors dont le titre original est le Livre de l'ordre de succession des générations. Le mystère paradisiaque laissera peu à peu place à la lumière qui est pour les yeux ce que la vérité est pour l'esprit. La surprise est de taille.

11/2022

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Divers

Les Fantômes de Séville

Le match du siècle n'a pas tout dit... Séville, le 8 juillet 1982. Demi-finale de la coupe du monde de football opposant la France à la République Fédérale d'Allemagne. 58e minute de jeu. Sur une ouverture lumineuse de Michel Platini, Patrick Battiston se présente seul face aux cages du gardien allemand Harald Schumacher. Sorti à sa rencontre sans regarder le ballon, celui-ci percute alors de sa hanche la tête de l'attaquant français en pleine course, le laissant inconscient sur le sol. Une heure plus tard, l'équipe de France s'incline après une séance de tir au but. Pour beaucoup, l'un des plus grands drames de l'histoire du football vient de s'écrire. Une injustice, une tragédie... pire, le traumatisme d'une nation toute entière ! L'attentat de Schumacher, la supériorité française, les pleurs de Platini, l'espoir, la joie, la haine : tout a été écrit sur ce match d'anthologie. Tout, ou presque... Hantés par les fantômes de Séville, Didier et Fred, deux potes fans de foot à la limite de la névrose, décident de nos jours de mener l'enquête. Ce qu'ils ont découvert, personne n'y avait fait attention : un détail, qui aurait pu changer le cours de l'histoire. Le match du siècle n'a pas encore tout dit... A la fois truculente et extrêmement documentée, cette enquête fiction raconte, avec humour, l'une des pages les plus douloureuses du sport français dont les cicatrices n'ont toujours pas été pansées. Mais au-delà du mythe de France-Allemagne 1982, Les Fantômes de Séville offre aussi un formidable travail sociologique sur la France de la fin des trente glorieuses - dont les auteurs prétendent que cette défaite en a précipité la chute ! Hilarant et passionnant, un ouvrage qui se dévore que l'on soit amoureux de ballon rond ou non.

05/2021

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Histoire internationale

Chili 1973-2013. Mémoires ouvertes

Le coup d'Etat militaire initié le 11 septembre 1973 contre le gouvernement démocratiquement élu de Salvador Allende se traduisit par une répression féroce et un exil qui ont durablement marqué les esprits. Quarante ans après ce 11 septembre 1973, Pinochet est mort dans son lit, et sa Constitution taillée sur mesure reste en vigueur. Pour les victimes, pour reprendre la célèbre formule d'Eric Conan et Henry Rousso, c'est "un passé qui ne passe pas" : la société chilienne reste polarisée entre deux camps qui s'opposent autour d'un processus mémoriel complexe. Les tensions à l'oeuvre sous l'Unité Populaire (1970-1973), entre tenants de la voie parlementaire (PS, PC, radicaux), partisans de la révolution (MIR), "cordons industriels" et autres ont perduré dans l'après-11 septembre. Les divergences entre "ceux de l'intérieur", avec leurs faibles moyens de résistance (une partie de la création théâtrale notamment), et les exilés, parfois perçus comme des "nantis", ont elles aussi pu engendrer incompréhension et défiance, y compris après le retour des seconds, les retornados. Dans l'exil européen, dans les années 1970-1990, ces différences furent aussi transversales. Le conflit de générations put ainsi produire une dialectique inédite entre la fidélité à l'avant et là-bas (la lutte des classes, le combat contre l'impérialisme) des parents et un ici et maintenant occidentalisé (consommation, libre parole et approche politique réformiste tournée vers le sociétal). C'est à ces questions, entre autres, à la fois intimes et nationales, qu'est confronté un pays sur lequel planent encore l'ombre tutélaire du président Salvador Allende, omniprésente, et le souvenir du poète Pablo Neruda, mort quelques jours après le coup d'Etat. Les articles d'universitaires, auteurs et journalistes réunis ici proposent des approches historiques, sociologiques et littéraires de ces problèmes.

01/2015

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Sciences historiques

Les nouveaux mystères des Ardennes

Les Nouveaux Mystères des Ardennes vont parfois puiser l’eau pure de leurs mythes dans la plus lointaine antiquité… Tel un passager du temps, Jean-Claude George évoque pour nous le jour où la Meuse se mit à couler dans les airs tout autant que les horribles exactions des malandrins de Malandry… Et s’il s’aventure à chercher la trace de la licorne de Machéroménil, il laissera volontiers le dragon dans son trou à Mézières, quitte à lui jeter sur la queue la meule d’Hargnies ! Laissons l’auteur nous troubler avec les spirales ardennaises des escargots de Lug, le grand dieu des Gaulois, et suivons-le sur la trace des dernières dames blanches d’Ardenne… Épions, cachés à ses côtés, les femmes qui viennent se frotter le ventre aux pierres de fertilité, et croyons-le encore quand il affirme que c’est à Sedan que Palissy aurait inventé ses fameux émaux… Il nous guidera aussi, pas à pas, dans l’ascension des monts de Séry, où l’on pourra s’attendre à ce qu’il revête la robe de l’officiant des vieux cultes solaires, tout comme il nous invitera à regarder, vers la chaise de la fileuse, la Parque affairée à dévider nos destinées. Poète, un peu plus tard, il n’hésitera guère à faire rimer Frasiak et Sléziak, ardennaise et polonaise en hommage au père de Woinic et au "new Rimbaud de la place Ducale" ! Assurément, Jean-Claude George nous accroche par cette liberté de ton qui, livre après livre, est devenue sa marque. Proche des humbles et des sans-grade, il fustige allègrement les nantis et les puissants de ce siècle ou des précédents ! Ce qui ne devrait guère déplaire aux Ardennais, auxquels on en fait rarement accroire…

09/2012

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Histoire de France

Financer la guerre au XVIIe siècle. La dette publique et les rentiers de l'absolutisme

Ce livre retrace l'histoire du principal instrument qui a servi à financer les guerres françaises au XVIIe siècle : les rentes sur l'Hôtel de Ville de Paris. Et bien plus encore : il analyse les implications politiques et sociales de l'institutionnalisation d'une dette publique alourdie à chaque conflit militaire et dont l'extinction est devenue impossible pour l'Etat. Ces rentes publiques, qui redistribuent une fraction croissante du produit de l'impôt au profit d'un petit nombre de bénéficiaires, créent un lien nouveau entre le souverain et les sujets, un lien d'intérêt qui se mue en ferment de contestation lorsque les paiements s'interrompent et que la banqueroute menace. Katia Béguin analyse le bouleversement profond du système d'emprunt instauré par François Ier en 1522, qui a fragilisé les sécurités antérieures des rentes, ébranlé la crédibilité du souverain absolu et rendu la condition des rentiers plus hétérogène, de Henri IV à Louis XIV. Elle retrace les choix difficiles des responsables des finances royales, hantés par le besoin impérieux d'alléger le service de la dette, convaincus des effets délétères de ce mode de financement et non moins obsédés par la nécessité d'emprunter à tout prix pour soutenir des conflits militaires presque incessants et de plus en plus coûteux. Elle observe la destinée de ces rentes dont la vie s'allonge, leurs usages et les modalités de leur diffusion sociale, par transmission successorale ou par ventes, à l'intérieur du royaume et hors des frontières, pour comprendre les motivations des rentiers, leurs savoirs, leur appréhension des risques qu'ils prenaient en confiant leurs capitaux au roi. Cette étude des transformations sociopolitiques majeures du Grand Siècle pose ainsi de manière totalement renouvelée la question fondamentale de la crédibilité du régime absolutiste, en éclairant les dynamiques inexorables de l'endettement qui a contribué à sa perte par la Révolution.

03/2012

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Littérature française

Bilkis

Août 1885. La guerre est finie. Après cinq ans de captivité, le jeune officier Arnoult de Scharnast retrouve la ville de Branes et sa famille, où sa mère ne lui réserve pas un bon accueil. A cette déception et à l'amertume des années de camp s'ajoute un mariage mal assorti - toutes choses qu'Arnoult, devenu préfet de Branes, veut effacer en s'attachant à son grand dessein: l'embellissement, l'assainissement et le développement de la métropole. Pour cette tâche, il trouve un conseiller en la personne de Baldassare Mariasert, peintre architecte aux talents démiurgiques. Sur cet étrange Baldassare, venu d'on ne sait où, le temps semble ne pas avoir de prise. L'architecte attire dans l'entourage du préfet plusieurs autres personnages qui, comme lui, sont étrangers au temps, notamment deux femmes, mystérieusement dotées d'une interminable jeunesse. L'une est une aventurière cynique. L'autre, une chanteuse bouleversante. Toutes deux sont fascinées par un portrait de femme que possède Arnoult, et qui remonte aux années 1780. Ce portrait serait, pour elles, la clé de leur destin, car l'une craint de perdre - par lui - sa jeunesse, tandis que l'autre veut - par lui - vieillir. Bilkis présente onze scènes de la vie d'Arnoult, de sa jeunesse jusqu'à sa mort en 1935, tout en suivant l'évolution de la ville qu'il remodèle. Le destin du préfet semble pris au trop beau piège des songes mis en œuvre par l'architecte Baldassare. Ces songes sont eux-mêmes hantés par la vieille histoire du roi Salomon reconstruisant Jérusalem. Le sage légendaire disputa, dit-on, l'amour de la reine de Saba - Bilkis - avec Hiram, l'architecte du Temple. Les personnages du mythe rôdent ainsi autour des grands travaux de Branes et du volontarisme moderniste dans lequel Arnoult s'est lancé à cœur perdu.

09/2005

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Philosophie

Les déséquilibres de l'amour. La genèse du concept de perversion sexuelle, de la Révolution française à Freud

Depuis Foucault, l'histoire de la perversion sexuelle est hantée par deux grands mythes : les théories psychiatriques qui l'ont façonnée seraient le cache-misère pseudo-savant d'une morale répressive ; et, en pratique, l'homosexualité aurait été sa cible essentielle, voire son paradigme. Ces mythes, Julie Mazaleigue-Labaste les déconstruit ici radicalement. Elle s'appuie à cette fin sur une série d'archives inédites, complétées d'analyses épistémologiques pointues. Elle réhabilite l'aliénisme français de la première moitié du 19e siècle. Car le concept de perversion n'est pas, comme on l'a dit, le fruit tardif de la psychiatrie et de la sexologie allemande d'avant Freud. Et elle conteste vigoureusement le privilège de l'homosexualité, recentrant le débat sur le sadisme. On découvrira ainsi comment, loin de résulter uniquement d'une farouche volonté de normalisation des amours déviantes, la notion de "perversion sexuelle" est devenue logiquement nécessaire au sein de la rationalité médico-psychologique, mais aussi bien en droit. Car son histoire s'enracine dans un problème qui nous reste à charge : celui du rapport du sujet à ses actes (les contrôle-t-il ? Et si non, en est-il alors encore l'auteur, ou la victime ?), problème dont psychiatres, psychologues, criminologues, sexologues et magistrats ont tenté de démêler l'écheveau à même la chair et les corps. Coupeurs de nattes et violateurs de tombes, atroces dépeceurs de petits bergers et pauvres collectionneurs de mouchoirs furent alors emportés, tous ensemble, dans un tourbillon de théories de plus en plus sinistres. Julie Mazaleigue-Labaste apporte ainsi une contribution majeure à l'anthropologie de nos sociétés. Comment le Mal y a-t-il été naturalisé ? Comment la sexualité y est-elle devenue un problème de psychologie ? Comment, enfin, notre pensée s'est-elle enrichie de la dimension du fantasme ?

11/2014

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Littérature française

Le pays où les arbres n'ont pas d'ombre

Trois femmes, Marie, sa mère Astrid et sa grand-mère Sabine, habitent ensemble dans la Plaine, à la périphérie de la Ville, où elles ont été déplacées pour une raison qu'on leur tait. Dans cette banlieue végète une population misérable qui travaille dans de grandes usines de recyclage pour alimenter en matières premières utilisables la Ville peuplée de nantis paisibles. La Ville et la Plaine sont séparées par un no man's land, la Zone, réputée infranchissable. Marie, Astrid et Sabine tentent de survivre, chacune à leur façon, dans une société qui empêche toute forme de solidarité. Sabine, passionnée par la botanique, est porteuse d'un savoir qui n'intéresse plus personne ; au fil des ans, elle transforme une ancienne usine en une serre immense où elle implante des végétaux glanés dans la Plaine. Astrid se nourrit des souvenirs de l'histoire d'amour qu'elle a vécue avec un homme marié, directeur de la plus grande bibliothèque de la Ville. Marie, 14 ans, travaille au tri dans l'usine de papier où elle vole des morceaux de livres et cherche une échappatoire à l'univers glauque dans lequel elle est enfermée. Chacune de ces trois femmes puise dans les ressources dont elle dispose pour sauvegarder ce qui continue de donner sens à sa vie : le monde du savoir pour Sabine, le monde des sentiments pour Astrid, celui de l'imaginaire pour Marie. Un jour, Astrid et sa fille décident de franchir la Zone pour rejoindre le père de Marie... On retrouve dans la maîtrise de ce récit polyphonique, aux temporalités juxtaposées, la marque d'un auteur très singulier. L'univers imaginé par Katrina Kalda, oppressant et désolé, possède une grande force d'évocation et un charme puissant, instillant chez le lecteur un malaise et une fascination qui ne se dissipent pas.

05/2016

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Histoire internationale

Les armoires du temps

Archéologue de la mémoire, l'auteur tente de reconstituer l'histoire de deux familles, l'une grecque, l'autre roumaine. Dans ce texte hybride mêlant souvenirs, correspondances et recherches historiques, c'est une véritable enquête de détective qui est menée, à partir de fragments d'informations. S'inspirant des cahiers secrets de sa grand-mère, elle évoque la Transylvanie au tout début du Xe siècle, un arrière-grand-père d'une violence extrême, un jeune couple - ses grands-parents - qui, pour échapper à la pauvreté, s'exile en France et participe à la Résistance. La Résistance caractérise aussi la famille grecque pendant la guerre contre les Italiens et les Allemands, puis tout au long de la guerre civile qui a suivi, mal connue en France. A travers les lettres - pour la plupart censurées - et les témoignages des rares survivants d'une famille déchirée, est décrite la vie des détenus - en prison ou en déportation dans les îles, sacrifiés au nom de la peur du communisme et jugés dans des procès montés de toutes pièces - et celle de leur famille, restée à Athènes, qui souffre, mais ne peut accepter les choix des prisonniers, à qui il aurait suffi, parfois, de signer l'abjuration de leurs idées pour être libérés. Messagère de la mémoire, Anguéliki Garidis, fille de l'un de ces jeunes gens prisonniers pendant de longues années, mêle ses souvenirs d'enfant pendant la dictature des Colonels (1967-1974) et l'exil à Paris, à sa quête pour comprendre notamment les destins dramatiques de son père, de ses tantes et de leurs amis, écartelés entre leur idéal et leurs doutes. Ces voix multiples font naître une interrogation sur la notion même de mémoire et au travers de la "petite" histoire de ces familles, c'est la grande Histoire qui est en jeu.

05/2016

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Milieux naturels

Peuples et forêts

Les pays du bassin congolais disposent encore à ce jour de la dernière grande forêt tropicale puits de carbone de notre planète ; des peuples autochtones et bantous y vivent depuis des siècles. Ce livre, témoignage de 40 ans de chemins de découvertes au Congo Zaïre, leur est dédié... Remontons à la source avant que l'avenir s'assombrisse ; avant que les extractions consuméristes ne prennent le contrôle des derniers îlots de nature intacte de la planète ; avant que les derniers peuples natifs de la catégorie " déracinés " ne se dispersent de par notre monde. Sans anticipation à grande échelle, la seconde moitié du 21e siècle sera le moment de la grande dispersion de centaines de millions de réfugiés climatiques venant surtout d'Afrique ; ils iront d'abord en Europe. Je vous emmène à leur rencontre... Karibu ! Vous êtes bienvenu au village. Leur mode de vie dénué de confort et imprégné de sobriété va vous surprendre... Vos téléphones et lap top ne vous seront d'aucun usage... Venez en tenue légère... Ici, point de climatisation, pas de frigo ni de congélateur, nous déballerons les chikwanges de leur marantacées, nous dégusterons le liboke aux effluves pimentées, nous discuterons dehors au coin du feu, grisés par le vin de palme ou le lutuku peut-être même nous danserons, au rythme des tam tam. La nuit, nous dormirons sur une paillasse de nattes et, parce que la forêt appelle toujours la pluie, l'orage grondera, les branches craqueront, la pluie flagellera les tresses de rônier qui font le toit, traçant leur chemin dans les jointures imparfaites de la maison éphémère. La nuit noire et silencieuse se refermera avec la fraîcheur des pluies déversées. Et l'odeur de la terre mouillée, et de feuilles en décomposition. Un tam-tam lointain d'avant l'aube rythmera le réveil du village. Tournez la page...

01/2023

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Faits de société

Le guide de la conspiration mondiale (et comment y mettre en terme)

Qui sommes-nous ? Où somme- nous ? Et quel est donc ce "grand revirement" que le journaliste britannique David Icke nous exhorte à accomplir pour nous arracher au noir destin qui se dessine pour toute l'humanité ? Toutes les réponses sont désormais à la portée de chacun, là, nichées dans cet énorme ouvrage conçu comme un guide : 28 "points " qui, une fois reliés, nous livrent un grand dessein infernal entamé depuis des milliers d'années. Destination finale : la dictature mondiale qui nous attend... Des révélations étayées par des preuves incontestables que les médias continuent d'ignorer. Les accusations ? Accablantes.Les présidents américains ont trempé dans les pires crimes, soutenus par les vrais maîtres de la planète : Icke livre des preuves au nom desquelles il n'a jamais pu se retrouver attaqué en diffamation, et grâce auxquelles il protège sa propre vie. Objectif : la 3e Guerre mondiale. Les nations européennes, dont la France, sont en train d'abdiquer leur indépendance au profit d'instances fédérales non élues. Finalité : la dictature. Les évènements du 11 Septembre ont bien été montés de toutes pièces par le gouvernement et l'armée des Etats-Unis. Pourquoi ? Les guerres pour le pétrole. Les industries de l'alimentation, du médicament et de la santé réussissent à rendre malades les populations nanties et à décimer le reste de l'humanité. But : la maîtrise des cerveaux. Les technologies de pointe dans le secteur des télécommunications engendrent des cancers et tuent la créativité. Enjeu : affaiblir les populations. Le réchauffement climatique relève d'un phénomène solaire naturel, mais l'homme doit croire qu'il est le seul responsable. Comment mettre un terme à cet agenda démoniaque ? Dans les meilleures pages de son essai, David Icke nous ouvre à la perception infinie, au-delà de notre univers illusoire des cinq sens il appartient à chacun de nous de refuser notre destin d'esclaves !

01/2021

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Sociologie politique

Petite histoire politique des banlieues populaires

L'histoire récente des banlieues populaires demeure un terrain en grande partie délaissé et inexploré. Pourtant, ces lieux concentrent depuis plusieurs décennies tous les débats, toutes les polémiques, toutes les fractures qui témoignent d'une société française qui ne sait pas comment aborder ces quartiers de relégation où dominent la pauvreté et la ségrégation. Evoquer ces quartiers, c'est convoquer toute la série de fantasmes qui servent de support aux pratiques discriminatoires quotidiennes : ils formeraient la dernière étape avant le "grand remplacement" , des "zones de non-droit" qui mettraient l'ordre républicain à feu et à sang... Revenir sur l'histoire politique de ces quartiers, de ces villes, de ces banlieues c'est constater que le droit commun n'y a jamais été instauré malgré les promesses d'égalité républicaine par les promoteurs de la politique de la Ville. C'est aboutir à ce constat implacable : la République, dans les banlieues populaires, c'est pour leurs habitants quarante années d'humiliations sociales. Cet ouvrage s'efforce de décrire et analyser ce qui s'y est joué durant cette période en abordant avec profondeur et de façon incisive une série de questions : la police, le logement social, l'islam, la politique de la Ville, les politiques conduites dans ces quartiers par les partis politiques aux affaires (de droite comme de gauche), etc. Pour cela, l'auteur s'est appuyé sur des archives locales de communes emblématiques (La Courneuve (93), Mantes-la-Jolie (78), Vaulx-en-Velin (69), Vénissieux (69), Montfermeil (93)...), des documents étonnamment souvent jamais consultés, et sur des entretiens avec des personnages historiques de l'histoire urbaine récente. Cette histoire politique des banlieues livre finalement en creux ce qu'elles ont toujours incarné : les démons des mauvaises consciences françaises.

03/2022

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Histoire de la population

Notre histoire de France

"Félix Mora était comme un animal en chasse. Il parlait avec ses yeux et ne faisait qu'observer. Tout y passait : leurs dents, leurs yeux, leurs muscles... Les candidats étaient tous torse nu. Quand il est arrivé au niveau de mon père, Mora n'a rien dit. Il l'a regardé et il l'a tamponné". C'est une histoire française, une histoire d'immigration aussi. Comme des dizaines de milliers de Marocains, en 1963 le père de Mariame Tighanimine a été débauché par un agent recruteur, Félix Mora, au service des houillères du Nord et du Pas de Calais. Il fallait remplir les mines de France. Lahcen Tighanimine est alors envoyé à la mine à Lens. Avec une paie de 250 francs reçue tous les quinze jours en liquide, avec un logement et le charbon gratuit, le quotidien, loin de sa famille et de son pays, est loin d'être facile. Aucune de ces gueules noires, à qui on avait apposé un tampon vert pour rentrer en France comme du bétail, n'imagine rester. Une génération plus tard, dans l'hexagone, leurs descendants sont des centaines de milliers. Avec force et passion Mariame Tighanimine retrace ce pan de l'histoire encore méconnu ; cet "angle mort du récit national" , comme l'a écrit la journaliste Ariane Chemin. Elle raconte aussi la venue de sa mère, par le regroupement familial, le travail à l'usine, à Flins, chez Renault, après la fermeture des mines de charbon, l'installation de la famille à Mantes la jolie... Un destin arrimé à la France, où l'autrice, son frère et ses quatre soeurs sont nés. Notre histoire de France est un récit intime, un portrait familial émouvant, qui, au fil des pages, se transforme en un antidote puissant contre les poisons identitaires de notre époque.

10/2022

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Romans de terroir

Un Fils pour un autre

Après avoir traversé côte à côte les quatre années de la guerre, François et Jean, fauchés par un obus à quelques heures de l'armistice, sont hospitalisés sur l'arrière. François doit être amputé d'un bras. Jean succombe à ses blessures après avoir fait promettre à ce frère d'armes, venu d'une autre région que la sienne, de se rendre à Nice auprès de sa famille. Meurtri par la mort de son compagnon, François regagne dans un premier temps la ferme familiale où, à cause de son handicap, il se heurte à une hostilité à peine voilée : avec un seul bras, comment faire le paysan, traire les vaches, cultiver la terre ? II se décide alors, poussé par sa promesse, à se rendre auprès de Robert Cassini, le père de Jean. La rencontre est chargée d'émotion. Et Robert Cassini n'a guère de mal à convaincre le jeune homme de rester auprès de lui et de participer à la marche de son entreprise. Jusqu'au jour où François croit deviner que les Cassini doivent leur fortune à l'essor d'une ancienne usine de munitions. C'en est trop. François que les images de la guerre obsèdent décide de claquer la porte et, tournant le dos au confort et à l'univers des nantis, redevient un simple ouvrier dans une manufacture de tabac. Mais, le temps passant, il comprend qu'il a peut-être commis une grossière erreur de jugement et que les Cassini ne méritaient pas son opprobre. Tenaillé par le remords, hanté par le souvenir de Jean qu'il considérait comme son frère, il voudra réparer son erreur et faire revivre, auprès d'un père muré dans la douleur, le réconfort et l'ombre d'un fils.

10/2010

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Matériaux de construction

Revêtements de sol et de mur, intérieurs et extérieurs. Chapes et dalles, revêtements, planchers, peintures, 2e édition

Tenant compte des dernières normes parues, Revêtements de sol et de mur intérieurs et extérieurs traite de la mise oeuvre, d'un point de vue réglementaire et technique, des revêtements quels que soient les types de matériaux et leurs supports. Chaque technique fait l'objet d'une fiche thématique qui met l'accent sur les points d'achoppement et les difficultés rencontrées. Outre le classement des sols (classement UPEC et glissance), cet ouvrage détaille les dispositions constructives pour : - les chapes et dalles (sèches, rapides, légères, à liant ciment, à liant sulfate de calcium...) ; - les revêtements de sol souples (textiles, PVC, linoléum ou caoutchouc...) ; - les revêtements de sol en bois (parquet à clouer, en pose flottante ou libre...) ; - les revêtements de sol en carreaux céramiques ou analogues, et en pierres naturelles (pose scellée ou collée, grands formats...) ; - les revêtements de sol coulés en résine ; - les planchers surélevés et les platelages extérieurs en bois ; - les revêtements muraux en carreaux céramiques ou analogues, en pierres naturelles, et en pierres attachées ; - les lambris. Enfin, il traite des papiers peints et des peintures (subjectiles bois, plâtre, métalliques, liants hydrauliques, réaction au feu...). Cette deuxième édition présente de nouveaux matériaux (carreaux grands formats, linoléum...) et propose de nouvelles thématiques (planchers surélevés, pierres agrafées, SPEC Résine, SPEC Nattes, glissance, classement WallPEC...). Plus de 35 nouvelles fiches et quelque 70 illustrations viennent enrichir la première édition et doublent le volume initial. Si vous êtes concepteur, vous y trouverez, pour chaque phase (rédaction des documents particuliers du marché, élaboration des plans, réunions de chantier...), une synthèse des éléments propres à guider vos choix. Si vous êtes ingénieur ou technicien d'études, architecte ou entrepreneur, vous y trouverez, pour chaque corps d'état, l'explication détaillée des règles de l'art ainsi que les principes de bonnes pratiques à observer.

09/2022

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Littérature française

La maison atlantique

L'homme qui prend la parole se souvient de sa jeunesse, pas si lointaine. L'été de ses dix-huit ans, il se retrouve seul avec son père dans la maison de vacances de son enfance, quelque part au bord de l'Atlantique. Le père, homme d'affaires sûr de lui et de son charme, ignore que l'y attend un huis clos étouffant. Car la fatalité s'acharne parfois sur certains lieux comme s'ils étaient hantés par le désespoir de ceux qui les ont habités. Et le présent se charge de déterrer les contentieux du passé et de raviver les chagrins inconsolés. Père et fils pourraient dépasser le ressentiment, l'incompréhension mutuelle et peut-être leur rivalité inconsciente, mais, dans la torpeur de juillet, aucun ne fait l'effort. Et lorsqu'apparaît une jeune femme trop séduisante, affublée d'un mari trop confiant, le drame peut se nouer. Terrible, sans concession, le nouveau roman de Philippe Besson sonde les relations psychologiques tendues entre deux personnalités aux antipodes : un fils écorché vif, gardien de la mémoire d'une disparue, et son père, parangon d'égoïsme. Le récit bascule peu à peu de la légèreté dans la férocité, du marivaudage dans la cruauté. L'auteur excelle à disséquer dans les moindres détails ces situations en apparence anodines qui procèdent pourtant d'une logique inéluctable, échappant à la volonté même des personnages. Philippe Besson aime aussi les hommages aux auteurs qui l'ont marqué. Et il y a là comme un parfum de Bonjour tristesse qui flotte telle une réminiscence dans l'atmosphère maritime de ce roman. Personnage à part entière, la Maison atlantique y est tour à tour refuge, sanctuaire du souvenir et siège d'une vengeance involontairement mise en œuvre par le narrateur. Elle est à la fois le théâtre et le témoin silencieux de la folie des hommes.

01/2014

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Littérature étrangère

Les arpenteurs

Nuit après nuit, dans une prison du Montana, le jeune Val Millimaki s'assied face aux barreaux qui le séparent de John Gload, 77 ans, en attente de son procès. Astreint aux pires heures de garde, l'adjoint du shérif se retrouve à écouter le criminel qui, d'instinct, est prêt à lui révéler en partie son passé. Petit à petit, Millimaki se surprend à parler, lui aussi, et à chercher conseil auprès de l'assassin. En dépit des codes du devoir et de la morale, une troublante amitié commence à se tisser entre les deux hommes. Dans un subtil jeu d'échos, entre non-dits, manipulations et sombres confessions, le jeune shérif cherche des réponses à ses propres tourments et, chaque matin, il tente vainement de reprendre pied dans la réalité. Mais sa vie, comme son mariage, lui échappe chaque jour un peu plus. Premier roman hypnotique et crépusculaire, Les Arpenteurs met en scène deux personnages poursuivis par leur conscience et hantés par la mélancolie d'un paysage qui les a faits tous deux à son image. À propos du livre Le livre, très attendu, est paru aux États-Unis le 30 septembre 2014. Son manuscrit a suscité un engouement sans précédent pour un premier roman chez les plus gros éditeurs. Dans la presse Un premier roman d'une beauté saisissante. LIBRARY JOURNAL Les Arpenteurs est un rêve fiévreux inspiré, un roman d'aventure, une parabole lyrique. Kim Zupan est une merveille. Rick Bass Une des plus belles évocations de la vie dans l'Ouest américain, un livre qui se place aux côtés de Rock Springs de Richard Ford, Housekeeping de Marilynne Robinson, et rappelle les grandes heures de Cormac McCarthy. William Kettredge Le roman Les Arpenteurs est tout simplement splendide. Lyrique, surprenant et incroyablement honnête dans sa manière de rendre compte de l'âme humaine. Mark Spragg

12/2014

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Histoire internationale

Varsovie métropole. Histoire d'une capitale (1862 à nos jours)

Née de la rencontre d'un historien et d'une illustratrice ayant l'un et l'autre vécu à Varsovie, cette « histoire d'une métropole » vient combler un vide en même temps qu'elle invente une approche nouvelle, où l'image questionne, bouscule et parfois contredit la narration, en particulier sur les sujets de société les plus actuels. Cette histoire de Varsovie à l'époque moderne et contemporaine est racontée à travers dix chapitres transversaux, touchant no- tamment à l'habitat, au travail, à la culture, aux genres et aux minorités, aux déplacements, à la consommation, aux blessures de l'histoire, aux visions de l'avenir. Depuis l'ou- verture de la ligne ferroviaire qui la relia à Saint-Péters- bourg en 1862, Varsovie s'est trouvée au cœur des échanges économiques et culturels entre l'Europe et la Russie. Deve- nue métropole, elle fut un lieu unique d'expérimentation de toutes les idéologies modernes, des plus progressistes aux plus mortifères. En soulignant les cassures violentes de cette histoire, mais également les continuités, l'objectif de l'ouvrage est de dépasser certaines idées reçues sur une ville qui n'apparaît bien souvent qu'à travers le prisme de la guerre, de l'Holocauste et de la répression communiste. Varsovie Métropole permet de mieux comprendre les forces et les mouvements qui ont fait la ville d'aujourd'hui, passion- nante et paradoxale. En mêlant histoire et sciences sociales, critique de l'urbanisme et de l'architecture, le livre vient com- bler un manque pour tous les spécialistes de ces disciplines, mais aussi pour les voyageurs désireux d'en savoir un peu plus.

11/2016

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Religion

De la Rochelle vers l'Aunis. L'histoire des réformés et de leurs Eglises dans une province française au XVIe siècle

L'histoire protestante de La Rochelle a plus retenu l'attention des chercheurs que celle de sa province, l'Aunis, Erigé en gouvernement en 1373, cet espace frontière est l'arrière-pays rochelais. Les institutions ecclésiales protestantes en font un colloque dépendant de la province synodale de Saintonge au milieu des années 1560. Dans ce cadre géographie privilégié, à la fois politique et religieux, l'auteur offre un éclairage nouveau sur l'histoire des réformés et de leurs Eglises au XVIe siècle. A partir des actes notariés et judiciaire croisés avec les sources littéraires, sont levées une à une les relations ambiguës que cette province maritime tisse avec le protestantisme. Terre huguenote après 1568, l'Aunis est paradoxalement peu touchée par la Réforme avec 1538. Après cette date, les autorités politiques et judiciaires se montrent à la fois complices et répressives vis-à-vis de ceux qui manifestent violemment leurs nouvelles croyances. Dans les années 1550, si l'agitation cesse officiellement, l'idée d'une réforme de l'Eglise catholique n'a pu disparaître de l'esprit de certains habitants de la province. Mais dans un tel contexte, l'Aunis n'est pas une destination privilégiée des prédicateurs itinérants genevois qui partent évangéliser la France après 1555. A partir d'un important matériau d'actes notariés - près de 7 000 - et " pappiers " de l'Eglise réformée rochelaise - près de 10 000 -, la sociologie des réformés aunisien est étudiée pour mieux comprendre la diffusion de leur religion dans la province. Le réseau des Eglises réformées est édifié à partir de La Rochelle par des prédicateurs-pasteurs provenant de Genève. Seule Surgères, petite ville située à l'est, échappe à ce phénomène. En janvier 1568, beaucoup d'Aunisiens suivent la politique du corps de ville rochelais. Les actes de baptêmes, de mariages et de réceptions en l'Eglise de La Rochelle et ceux des notaires montrent que le nombre de réformés augmente dans la province, faisant écho à celui des nouvelles Eglises dressées. Quant aux réfugiés qui arrivent en grand nombre jusqu'à la cinquième guerre de religion (1574-1576), ils agissent comme modèle de foi sur les consciences aunisiennes. La période 1577-1598 est appréhendée comme l'apogée du protestantisme en Aunis qui s'affirme alors en tant que véritable terre huguenote jusqu'à l'Edit de Nantes. Si tout recommence en 1585 après huit années de paix, le refuge (1585-1589) ne provoque pas de nouvelles conversions au calvinisme, religion que les réformés aunisiens pratiquent de manière bien originale au sein de leurs Eglises.

01/2003

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Histoire de France

Le Roman de la DURBELIERE t 3 & t 4. Eleuthéria et Thanatos La Liberté ou la Mort

Eleuthéria et Thanatos tome 3 France, printemps 1789... Pendant que l'orage révolutionnaire gronde à Paris, Arthur est retenu à Versailles auprès de son régiment de dragons à l'occasion de la tenue des Etats généraux, ordonnée par le Roy Louis XVI pour tenter de remédier à une situation devenue sans issue. Le marquis de La Guyonnière, meurtri par l'absence d'Alys, restée à La Durbelière pour élever leur enfant, y retrouve son ami Gonzague. Bientôt rappelés dans une capitale en proie à l'anarchie afin d'y ramener l'ordre, ils croiseront le chemin de Toussaint Bassompierre, lancé corps et âme dans son rêve de bâtir une humanité nouvelle. En dépit des années, le jeune homme n'a rien oublié ni pardonné, le temps n'ayant fait qu'accroître sa rancoeur contre une société qu'il rend responsable de son malheur, bien décidé à en tirer vengeance... En Poitou, la persécution religieuse entreprise par les nouvelles autorités fait grandir le mécontentement, prélude au soulèvement général des paroisses du pays. Du tumulte des faubourgs parisiens à l'insurrection vendéenne du printemps 1793, en passant par les intrigues de Coblence et la prise du palais des Tuileries, la famille de Rorthais va être, malgré elle, plongée dans un torrent de violences, de larmes et de sang... Eleuthéria et Thanatos tome 4 Vendée, 1793... Après avoir volé de victoire en victoire, l'armée Catholique et Royale a échoué à s'emparer de Nantes. Toussaint Bassompierre, plus que jamais décidé à se venger d'un passé qui continue de le hanter, accompagne l'armée de Mayence, envoyée en Vendée par la Convention qui a décrété la destruction du pays insurgé en y répandant le feu et le sang. Désireuse de rejoindre son père et ses frères au combat mais se devant à son fils Honoré, dernier témoin de son amour pour Arthur, Alys ne pourra cependant rester longtemps étrangère au sort de tout un peuple en sabots qui lutte pour sa survie. La jeune femme se laissera dès lors emporter dans la succession meurtrière des batailles, tandis que se dissipent les illusions et que grandissent les haines. Perdant peu à peu les êtres qui lui sont chers pour ne plus devenir que l'ombre d'elle-même, Alys réchappera-t-elle de ces heures terribles d'une guerre civile sans merci où la bravoure côtoie le tragique et l'horreur ? Car pour que la République vive, la Vendée doit mourir...

11/2019

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Religion

Jean-Baptiste Loevenbruck (1795-1876). Missionnaire de France et d'ailleurs, compagnon de Rosmini et de Libermann

Né en 1795 dans la Moselle frontalière, séminariste à Metz et à Mayence, envoyé en stage missionnaire à Paris, sous la tutelle des Missions de France, Jean-Baptiste Loevenbruck fait son apprentissage apostolique en Provence, en Dauphiné, en Auvergne, au pays basque et en Normandie. Il est ordonné prêtre à Grenoble en 1818. Survient en 1822 l’heure sociale de l’Association de Saint-Joseph en faveur des jeunes montant à Paris chercher du travail. En 1826, il laisse son œuvre et se réfugie à la mission de Rouen; il y manque de peu le martyre… À la suite d’un projet utopique en Camargue, il fuit en Italie. En 1827, il rencontre à Milan le prêtre philosophe Rosmini et fonde avec lui à Domodossola l’Institut de la Charité. En parcourant les vallées alpines, il recrute des jeunes filles pour les vouer à l’éducation féminine. En 1835, il accepte une expérience missionnaire savoyarde à partir de l’abbaye de Tamié. Mais en 1839, il quitte les rosminiens pour le sud de la France. En 1847, appelé au secours par M. Leguay, supérieur du Saint-Esprit, il devient spiritain et part à Rome démarcher au nom de sa congrégation. À son retour, délégué de M. Monnet pour les Messieurs du Saint-Esprit et du P. Libermann pour les missionnaires du Saint-Cœur de Marie, il s’active dans la « fusion » des deux sociétés. Envoyé par Rome en mission à Corfou, revenu en France chercher des religieuses qu’il trouve au Bon-Pasteur d’Angers, il ne peut repartir et consume son zèle apostolique dans le grand Ouest, y faisant retentir son pas et sa voix de missionnaire jusqu’à sa mort à Angers en 1876. Imaginatif et impulsif, fantasque et généreux, parlant plusieurs langues, foulant le sol de quelques pays d’Europe, fréquentant sous la Restauration et le Second Empire des hommes et des femmes de toutes extractions, resté toute sa vie à la frontière de l’aventure, spécialisé dans la mission paroissiale, chasseur de vocations féminines, maniaque de fondations, croisé d’esprit et de cœur, il fut un missionnaire passionné de Dieu et de l’Église. René Charrier, né en 1925 dans le diocèse de Nantes, entre chez les spiritains en 1947. Docteur en lettres (Grenoble), il a été professeur en France et au Congo. En ministère paroissial à Pointe-Noire en 1968. De 1974 à 1980, supérieur du district spiritain du Congo, puis maître des novices à Mbalmayo (Cameroun). Rentré d’Afrique en 1988, il travaille dans les archives spiritaines et a publié plusieurs ouvrages.

11/2013

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Poésie

Au coeur du coeur de l'écrin

Au coeur du coeur de l'écrin, je cherche ce que je trouve, est un recueil de poèmes écrit à partir d'une commande passée à Anne Kawala par la maison de la poésie de Nantes et le musée Dobrée, pour l'écriture et la lecture, en janvier 2016, d'un texte composé à partir de l'écrin du coeur de Anne de Bretagne (réalisé en 1514 – au moyen-âge finissant, à la renaissance s'annonçant). La première image qui a ouvert la recherche fut celle de l'extraction du coeur du corps de Anne de Bretagne. Comment ? Qui ? Sous quelles connaissances médicales ? Quelles autorisations religieuses ? Le corps d'une femme, d'une reine, ainsi exposé à cette époque ? A sa propre demande ? ! ? Ces premières questions ont immédiatement amené Anne Kawala à reconsidérer l'enseignement de l'Histoire, de la médecine et de l'influence des femmes (cf. poème de mes souvenirs du moyen-âge). La médecine l'a emmenée en pays arabes, lors des croisades, au mos teutonicus (une technique permettant de ne ramener que les os et les organes importants en terre sainte, technique précédant à l'extraction et la conservation du coeur). Ses recherches sur les croisades lui ont permis d'apprendre que les femmes savaient les plantes et la chirurgie (un des chirurgiens de Louis IX était une chirurgienne) et partaient en croisade avec les hommes, également pour se battre. La poésie des pays arabes est amorce à l'amour courtois, lequel donne place d'importance à la femme dans la société du moyen-âge. Comment face à la poésie courtoise existe la matière de Bretagne ? Comment la poésie, arabe, comme européenne, a-t-elle permis d'asseoir un ordre social ? Dans celui du moyen-âge, le commun était réel (par ex : les seigneurs possédant les terres avaient devoir de laisser les paysans les cultiver) puis a disparu : comment, pourquoi ? Comment les communs disparaissent alors qu'un sexocide des femmes sachant soigner, les dites sorcières, a lieu ? Quelle est cette charnière à laquelle Anne de Bretagne vit ? Nous apprend-on qu'elle négocie avec son troisième mari, Louis XII, dans son contrat de mariage que son deuxième enfant, fille ou garçon, héritera du duché de Bretagne avec les privilèges qu'elle-même a ? Au coeur du coeur de l'écrin, je cherche ce que je trouve, est une traduction des trouvailles faites sur ces chemins historiques, trouvailles qui comme sur un chemin arrête l'oeil parce que l'oeil, médical, alchimiste, féministe, social, poétique est préparé à être attentif à ces trouvailles sur lesquelles d'autres yeux glissent.

05/2017

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guides cyclotourisme

Bretagne. Tome 1, Ille-et-Vilaine, Côtes d'Armor, Finistère nord

Des voyages à vélo et vélo électrique sur mesure pour aller découvrir le nord de la Bretagne, en Ille-et-Vilaine, Côtes d'Armor et Finistère nord. Découvrir une région à vélo est plus que jamais écoresponsable et dans l'air du temps. Et aujourd'hui avec l'assistance électrique, voyager à vélo est offert au plus grand nombre quel que soit le profil du terrain. Nul besoin d'être un cycliste aguerri et entraîné, vous pourrez profiter des lieux traversés en mode plaisir, à l'écoute et au contact de la nature. Ce premier guide de voyages à vélo et vélo électrique en Bretagne s'intéresse au nord de cette belle région de Saint-Malo à Brest et de Rennes à Camaret. S'appuyant sur le réseau très développé de pistes cyclables et de voies vertes tant sur le littoral qu'à l'intérieur des terres et en complétant par de petites routes soigneusement sélectionnées, Philippe Calas a concocté des parcours sur mesure agréables et sécurisés, compatibles avec la pratique du voyage à vélo, en boucles ou en aller simple avec retour en train. Ainsi, quel que soit le temps dont vous disposez, d'une seule journée jusqu'à deux ou trois semaines ou plus pour ceux qui sont très disponibles et veulent tout faire et tout voir, il y en a pour tous et pour tous les goûts ! Les étapes courtes, de l'ordre de 50 à 60 km, soit 4 heures de vélo en mode balade, laisseront le temps aux visites et aux activités en chemin ou à l'étape. Alors, enfourchez votre vélo et partez à la découverte de cette région aux mille facettes qui n'en finira pas de vous étonner et de vous charmer. Dans les terres, forêts, rivières et canaux seront votre quotidien : de la forêt de Brocéliande et ses légendes au célèbre canal de Nantes à Brest en passant par les berges de la Rance, la rigole d'Hilvern, la forêt de Huelgoat ou les monts d'Arrée. La variété du littoral vous émerveillera depuis la côte d'Emeraude jusqu'à la mer d'Iroise en passant par la côte de Goëlo, la célèbre côte de Granit Rose, la Ceinture Dorée et la côte des Légendes. Rennes, Paimpont, le Mont-Saint-Michel, Cancale, Saint-Malo, Dinard, Dinan, Saint-Brieuc, Paimpol, Morlaix, Pontivy, Roscoff, Brest, les enclos paroissiaux du Finistère ou les phares bretons, pour ne citer que ceux-là, sont autant de lieux qui enchanteront votre voyage.

04/2023

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BD tout public

Les champs d'azur Tome 1 : Les pionniers

Au début du siècle dernier, le ciel est un vaste champ mal connu qui fascine et effraie. Un espace infini qui attire les aventuriers romantiques, les têtes brûlées ou les colons pragmatiques. Mais quelles que soient leurs origines, leurs méthodes et leurs intentions, tous sont habités par la même ferveur. Hantés par une passion exclusive pour laquelle ils vont jouer leur fortune et leur vie. Les uns, venus de nulle part comme Théodore Fayard, sont dotés d'un instinct hors du commun pour tout ce qui touche au "plus lourd que l'air": Les autres, issus du monde mécanique comme Fernand Joliot, mettent au service de cette industrie naissante l'expérience acquise dans le vélo, la motocyclette ou l'automobile. De la rencontre entre ces deux hommes, aussi féconde qu'explosive, vont naître une firme et un clan. Une famille ballottée par les convulsions de l'Histoire et les haines internes. Une dynastie qui marquera le siècle autant qu'il la marquera. Théodore Fayard a dix ans lorsqu'il croise son destin. Ce qui se passe ce jour-là, tandis qu'une mauvaise chute l'a jeté au fond d'un ravin des Vosges, a la saveur des miracles. Avant même sa guérison, le jeune Théo n'a plus aucun doute sur ce qu'il fera de sa vie : il la consacrera à la conquête des airs. Durant la décennie suivante, il se fait abonner à l'Aérophile, étudie avec avidité tout ce qui concerne les machines volantes, puis commence à construire ses propres planeurs en modèle réduit. Et peu à peu grandit en lui le désir de fabriquer un véritable appareil, comme ceux des frères Wright ou du capitaine Ferber ; mais pour un fils de rien, sans appui et sans le sou, c'est un rêve inaccessible... à moins que d'autres fous d'azur, plus fortunés que lui, ne décident de conjuguer leur passion avec la sienne.

04/2010

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Littérature française

Oscar de Profundis

La fin du monde est proche. Une pluie glacée s'abat sur les hordes de sans-abri à qui les nantis ont abandonné le centre-ville de Montréal. En cette nuit du 14 au 15 novembre, règne pourtant une effervescence inhabituelle : Oscar de Profundis revient dans sa ville natale pour deux concerts exceptionnels. La rock star s'est fait longtemps prier. Traumatisé enfant, Oscar a fui Montréal des années auparavant. Dans un Etat mondial qui baragouine le sino-américain, il n'a gardé de ses origines que le culte de la langue française dont il révère les écrivains - le De profundis clamavi de Baudelaire est tatoué sur son dos - et truffe de citations ses chansons. S'appliquant, grâce à son immense fortune, à vivre en marge de l'apocalypse, il accumule dans ses nombreuses résidences les vestiges - livres, disques, films ou même sépultures - d'une civilisation engloutie. L'emploi du temps de son court séjour a été verrouillé. Une immense villa du XIXe siècle accueille la star et sa suite. Tout contact avec l'extérieur est proscrit, d'autant que s'est déclarée la maladie noire, qui a déjà débarrassé plusieurs métropoles de ses miséreux. Dehors, des bandes rivales, sachant leurs jours comptés, mettent la ville à sac. L'une d'entre elles pourtant, menée par la grande Cate, aisément repérable grâce à l'épervier qui ne la quitte jamais, se résout à une ultime révolte. Quand l'état d'urgence est proclamé et les aéroports bouclés, assignant à résidence la rock star, Cate et les siens passent à l'action. Catherine Mavrikakis, sondant avec son acuité coutumière les arcanes d'un monde voué à sa perte, livre ici une envoûtante fable apocalyptique, où les dérives hallucinées d'Oscar, reclus et sous l'emprise de drogues, répondent aux atermoiements des gueux désespérés. Mais le pire n'est pas toujours sûr : après bien des péripéties, le seul libraire de la ville s'en sortira, sauvé par Scott Fitzgerald et Hermann Hesse.

08/2016

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Littérature française

Sages femmes

Hantée par des rêves de chevaux fous aux prénoms familiers, poursuivie par la question que sa fille pose à tout propos - a Elle est où, la maman ? " -, Marie vit un étrange été, à la croisée des chemins. Quand, sur le socle d'une statue de la Vierge au milieu du causse, elle découvre l'inscription Et à l'heure de notre ultime naissance, elle décide d'en explorer la mystérieuse invitation. Dès lors, elle tente de démêler l'écheveau de son héritage. En savoir plus sur ses aïeules qui, depuis le mitan du XIXe siècle, ont donné naissance à des petites filles sans être mariées, et ont subsisté souvent grâce à des travaux d'aiguille, devient pour elle une impérieuse nécessité. Elle interroge ses tantes et sa mère, qui en disent peu ; elle fouille les archives, les tableaux, les textes religieux et adresse, au fil de son enquête, quantité de questions à un réseau de femmes, historiennes, juristes, artistes, que l'on voit se constituer sous nos yeux. Bien au-delà du cercle intime, sa recherche met à jour de puissantes destinées. A partir .des vies minuscules de ses ascendantes, et s'attachant aux plus émouvants des détails, Marie imagine et raconte ce qu'ont dû traverser ces "filles-mères ", ces "ventres maudits" que la société a malmenés, conspués et mis à l'écart. A fréquenter tisserandes et couturières, à admirer les trésors humbles de leurs productions, leur courage et leur volonté de vivre, la narratrice découvre qu'il lui suffit de croiser fil de trame et fil de chaîne pour rester ce cheval fou dont elle rêve et être mère à son tour. Car le motif têtu de ce troublant roman, écrit comme un pudique hommage à une longue et belle généalogie féminine, est bien celui de la liberté, conquise en héritage, de choisir comment tisser la toile de sa propre destinée.

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Littérature étrangère

Amour & autres tracas

Un regard subtil sur la nature des relations humaines, les inquiétudes de l'amour, maladresses et malentendus, effusions et alarmes - comme s'il fallait se faire un petit peu mal pour mieux apprécier son bonheur... Quatre romans tout de délicatesse et d'humour, qui font ressembler la vie aux films en super-8. Une vie merveilleuse (1978). Guido et Vincent sont cousins et amis d'enfance. A ces trentenaires de la bonne société new-yorkaise, nantis d'un métier qui leur plaît et d'amis souriants, il ne manque que la femme de leurs rêves. Ils la rencontrent au même moment, l'un en la personne de l'élégante Holly, raffinée et secrète ; l'autre, de Mitsy, descendante d'immigrés russes, la rebelle jamais rassurée. Et les ennuis commencent... Une épouse presque parfaite (1982). Un soir de vernissage, Polly Solo-Miller rencontre Lincoln Bennett, un peintre à moitié ermite dont elle tombe aussitôt amoureuse. Malheureusement, Polly est mariée, aime toujours son mari, bichonne ses deux bambins comme personne, et, surtout, descend d'une famille où ces choses-là ne se conçoivent pas. Famille, tracas et Cie (1993) Jane Louise, juive new-yorkaise de 40 ans, vient d'épouser Teddy, issu d'une grande famille de la Nouvelle-Angleterre. Mais un mariage heureux, un mari charmant et un travail créatif ne mettent pas à l'abri des questions existentielles. Et quand, côté famille, Teddy et Jane Louise frôlent le désastre, il y a, dieu merci, les amis... Frank et Billy (1986). "A l'occasion d'un cocktail, Francis Clemens fut présenté à une spécialiste du capitalisme médiéval dont il avait apprécié les articles. Elle s'appelait Joséphine Delielle, et on la surnommait Billy. Il ne s'en était pas du tout rendu compte sur le moment, mais il était aussitôt tombé amoureux d'elle..." A son tour, Billy va se laisser séduire par Francis "Frank" Clemens. Seul problème : Frank est marié et Billy aussi !

09/2012

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Cinéma

L'Homme d'Aran de Robert Flaherty. Mythe, île et cinéma

Voir l'Homme d'Aran (1936), c'est partir en voyage dans un lieu à la fois réel et figuré, animé par des îliens qui mêlent vérité et mensonge dans un grand jeu orchestré par Robert Flaherty. C'est aussi faire une expérience doublement fictive, celle qu'offre le cinéma et celle que constitue toute excursion en direction d'une île, quelque part entre perte et renaissance. Sur les traces du réalisateur de Nanook, Man of the North et de Louisiana Story, nous pénétrons dans un temps et un lieu hantés par les mythes : ceux des origines et de la fin des temps, celui d'une famille et d'une communauté sublimées, celui d'une lutte impitoyable entre des humains issus d'un monde adamique et un océan doté d'une existence et de pouvoirs tout puissants. Grâce aux plans sidérants de Flaherty filmant quelques marins partis à la pêche au requin ou perdus dans les flots déchainés, l'univers grandiose et dépouillé que constitue Inis Mór, une des trois îles de l'archipel situé à l'ouest de Galway (Irlande), se charge d'une intensité tragique conjuguant la force du réel à celle issue des contes et des légendes confrontant l'homme à la mer. Ce film unique et inclassable, entre documentaire et fiction, est le fruit de la rencontre d'un cinéaste inspiré, novateur et lyrique avec une communauté prête à prendre tous les risques pour quelques miettes d'éternité. Au cours de cet échange va s'inventer une méthode archaïque et moderne, enfantine et joueuse, permettant au génie de Flaherty d'atteindre des sommets. L'étude des conditions épiques du tournage, l'inscription du film dans l'oeuvre et dans l'histoire du cinéma documentaire, ainsi que l'analyse précise de ses partis pris esthétiques, nous permettent de mieux saisir la conjonction singulière qu'elles révèlent : celle qui se dessine entre mythe, île et cinéma.

02/2012