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Julien Guerville

Extraits

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Poésie

Miroitement sur terre de la petite flaque d'eau

Nous voici en pays d'humanité avec Christophe Jubien pour guide. Nous empruntons son regard de connivence et d'empathie pour côtoyer les uns, les autres. Lire ces poèmes, c'est un peu serrer des mains, adresser un sourire, rencontrer. On partage les évidences de vivre, les joies et les difficultés. Les peines. On est là, fraternellement.

03/2012

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Littérature étrangère

Le Justicier

Vivian Winter, avocat londonien, jeune, riche, séduisant, est retrouvé mort dans sa cuisine, transpercé de seize coups de couteau. Sa mère, lady Winter, charge son meilleur ami de mener une enquête parallèle à celle de la police. En se fondant sur les indices de deux documents, le testament du défunt et la liste des meurtriers qu'il a défendus au cours des dernières années et qui ont pour point commun d'avoir assailli sexuellement et tué des femmes enceintes, le narrateur se lance dans une série d'investigations de plus en plus déconcertantes. Il est sur le point de renoncer à sa mission - dont lady Winter a d'ailleurs voulu le décharger très tôt - mais s'obstine, poussé par les doutes et les réticences des enquêteurs officiels. Sa théorie, tantôt étayée et tantôt ébranlée par le psychiatre qui a eu à connaître de plusieurs de ces cas, le conduit à rencontrer les proches de ces meurtriers ou de leurs victimes, et le lecteur se voit offrir un champ très vaste où risquer ses propres conclusions. L'énigme se résoudra au prix de deux morts supplémentaires, mais nous n'en sommes déjà plus à les compter. Il ne faudrait pas insister beaucoup auprès de l'auteur pour lui faire admettre qu'il partage nombre des curiosités, des raisonnements et des réactions du narrateur. Presque tous les ouvrages de Julian Gloag offrent une trame d'enquête policière, même ceux où l'analyse psychologique domine de beaucoup la recherche d'une solution satisfaisante aux yeux de la justice. C'est toujours un plaisir pour le lecteur quand le mystère de l'intrigue sert de support à une ouvre littérairement riche et accomplie. Le cas n'est pas si courant.

03/1987

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Littérature étrangère

Passé composé

Rupert Darley a résolu d'une façon draconienne la crise à la fois familiale et professionnelle qui couvait depuis un certain temps déjà : il a quitté sa seconde femme et démissionné de son poste d'enseignant. Ces deux ruptures l'ont en quelque sorte libéré. Cependant, il redoute la réaction de ses parents à qui il vient annoncer la nouvelle : lui, Oliver, architecte renommé, un vieux monsieur bougon, amateur de whisky et de bon vin ; elle, May, jadis pleine d'allant, qui a gardé, malgré l'âge et la maladie, l'esprit vif et la repartie facile. Arrive Miranda, la fille de Rupert - une jeune étudiante en médecine -, qu'il ne s'était pas préparé à rencontrer et qui lui donne involontairement, parce que ses grands-parents l'avaient invitée, l'impression d'être un intrus dans la maison familiale. Des relations complexes s'établissent alors entre ces quatre personnages, différents par l'âge et le caractère, et pourtant proches les uns des autres, souvent complices. On devine que l'auteur éprouve pour eux non seulement de la sympathie, mais aussi de l'affection. Le ton du roman tranche sur la rigueur de sa construction par une tendresse, une émotion parfois pathétiques, que tempèrent toujours une ironie discrète et un humour parfois truculent.

05/1988

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Littérature étrangère

Le passeur de la nuit

C'est par compassion qu'Aaron est devenu «écoutant» à Secours-Amitié ; il y réconforte de pauvres êtres qui ont perdu foi en la vie - les «appelants». Par ailleurs, avec une patience et un amour infinis, il prend soin de sa femme Kay, aveugle, atteinte de sclérose en plaques, tout en tenant une librairie et en répertoriant l'immense bibliothèque de la richissime Matilda, étrange et ténébreuse héroïne du roman. Et c'est par excès de compassion que cet homme de bonne volonté, le plus logiquement du monde, va devenir un criminel... Les conversations téléphoniques d'Aaron sont prétexte pour l'auteur à dresser une étonnante galerie de portraits, à la fois excentriques et pathétiques, dans la plus pure tradition anglaise. L'évocation saisissante des lieux - la petite ville proche de la falaise qui surplombe la mer enveloppée de brume, les recoins de la librairie où rôde constamment le chat, le château où règne la femme fatale, avec ses chambres remplies de mystère - dessine un monde flottant et spectral qui témoigne de l'imagination foisonnante de Julian Gloag. L'auteur et le lecteur pénètrent ensemble, étonnés, terrifiés, amusés, dans l'intimité d'âmes tourmentées et dans les abîmes de la bonté.

12/1996

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Tourisme étranger

Mondes secrets. Voyage au coeur de sites oubliés, étonnants ou insoupçonnés

A l'heure d'internet, nous pensons que le monde n'a plus de surprises à nous réserver. Pourtant, il suffit de creuser un peu pour découvrir des lieux longtemps ignorés ou aujourd'hui encore oubliés, inconnus ou dissimulés au regard. Ce sont ces palais impériaux réservés à des dynasties de privilégiés, ces antiques cités tombées sous l'assaut d'envahisseurs ou détruites par les forces de la nature, ces villes tout entières murées dans le silence de secrets nucléaires, ces habitats souterrains ou ces communautés reculées, disséminées aux quatre coins de la planète. Des monastères grecs des Météores, en équilibre à flanc de falaises, à la cité souterraine de Cappadoce, en Turquie, en passant par ce projet inachevé de base militaire sous les glaces du Groenland, partez pour un incroyable voyage à la découverte des sites les plus secrets, étonnants et reculés du monde.

10/2018

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Littérature française

Salle des pas perdus

La rumeur recommençait. D'abord quelques mots crus lancés par des hommes. Les femmes les avaient attrapés avec avidité, en avaient ajouté. L'histoire s'inventait, longue, de plus en plus longue, nauséabonde. Chuchotements, bouche à oreille. Et puis, elles ne se gênent plus. "Une belle salope ! Si c'est pas une honte, revenir ici. Elle porte le malheur sur elle. Même vieille. Folle, folle à lier !" Les voix montaient, stridentes, vulgaires. Les rires devenaient gras, puis s'étouffaient. Les enfants étaient allés plusieurs fois devant le portail. Ils chantaient "Jenny, Jenny la folle, où es-tu ?" Ils avaient lancé des cailloux, des pierres, jeté des saletés à travers la grille. Les parents n'avaient rien dit.

03/2015

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Poésie

Allons enterrer l'oisillon

"Christophe Jubien, qui pense que la poésie a la place du coeur dans le corps humain nous entraîne dans son quotidien de poète : nature, jardin, animaux, maison, famille, personnes, lui-même... Son oeil attentif, tendre et aimant, sait capter en raccourci les cocasseries de la vie, l'improviste révélateur des réalités cachées, les injustices aussi, les dangers, les douleurs secrètes." (Marilyse Leroux)

05/2020

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Philosophie

Pourquoi il ne faut pas dire "je t'aime"

Il faut casser cette image de l'amour-passion comme grand embrasement qui retombe en cendres, s'écarter de l'amour comme désir de possession qui, une fois qu'il a atteint sa satisfaction, se transforme fatalement en déception. Voilà ce que nous dit François Julien, qui plaide pour le concept d'intime. Si l'amour est équivoque, l'intime, lui, est ambigu. Dire je t'aime, c'est faire de l'autre un objet, quand dire je suis intime avec toi, c'est défaire l'isolement des sujets. De ce décalage entre l'image commune et passionnelle et celle à rapprocher de la notion d'intime, quelle pensée de l'amour peut-on dégager ? Une passionnante réflexion sur ce qu'est vivre.

08/2019

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Littérature française

L'inattendu

C'est un petit paysan, un enfant sensible, attachant, dont on ignore le nom. Il découvre le monde des adultes, la vie, la peur, la tendresse. Il se livre à ses premières expériences, douces-amères, ou tragiques. Enfant de troupe, il connaît la solitude, l'ennui, la cruauté de certains chefs mais aussi l'amitié. Plus tard, avec le retour à la vie civile, c'est une autre solitude, une autre forme d'ennui et de désespoir. Mais il y aura cette ouverture, cette lumière possible que suggère une rencontre inattendue. Ecrit tantôt sous forme de notes et de fragments plus ou moins développés, tantôt sous forme de récits, L'Inattendu est l'épilogue, longtemps après, de L'Année de l'éveil.

03/1992

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Littérature française

Yparkho

Crétois, Ilias est sourd, et muet, comme sa mère, avec qui il partage une maison basse, badigeonnée de chaux, bâtie aux confins de l'Est insulaire entre les collines couvertes d'oliviers et la côte. Sa mère est dedans sans sortir, il est dehors tout le jour, à réparer des épaves, des camions exténués venus échouer au pas de la mer - c'est son métier par défaut - et la journée achevée, Ilias treuille sa barque, se prête aux cabotages dans les criques dont il connaît chaque recoin, chaque falaise et secret, sinon un : le bruit du vent qu'à force ou à raison il associe au toucher, jusqu'à l'entendre. Dans un huis clos à ciel ouvert, Ilias le sourd se livre à un corps à corps patient avec la matière, les objets, avec les poissons tirés de l'eau et les éléments; sa mutilation sensorielle l'entraîne dans un échange avec sa mère aussi ténu que profond, fait de gestes et de rituels dont la beauté - portée par la précision éblouissante de l'écriture - surprend par son ingénuité et son extravagance.

08/2014

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Philosophie

Traité de l'efficacité

" D'où nous vient l'efficacité ? Comment la penser sans construire un modèle à poser comme but, donc sans passer par le rapport théorie-pratique, et hors de tout affrontement héroïque ? A la difficulté européenne à penser l'efficacité - même sur le versant " réaliste " de notre philosophie (d'Aristote à Machiavel ou Clausewitz) - s'oppose l'approche chinoise de la stratégie : quand l'efficacité est attendue du " potentiel de la situation " et non d'un plan projeté d'avance, qu'elle est envisagée en termes de conditionnement et non de moyens à fin, de transformation et non d'action, de manipulation et non de persuasion, etc. : " l'occasion " à saisir n'est plus alors que le résultat de la tendance amorcée, et le plus grand général ne remporte que des victoires " faciles ", sans même qu'on songe à l'en " louer ". De ce clivage, on percevra mieux en quoi consiste la possibilité d'effet ; et notamment, qu'il faut sortir d'une conception spectaculaire de l'effet pour comprendre qu'un effet est d'autant plus grand qu'il n'est pas visé, mais découle indirectement du processus engagé, et qu'il est discret. J'appellerai fonds d'effet ce dont nous vient cette efficacité sans dépense, et qui ne rencontre pas de résistance. Il nous conduira à concevoir une stratégie qui serait de l'efficience plus que de l'efficacité. " F.J.

06/2002

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Poches Littérature internation

Le perroquet de Flaubert

Médecin anglais spécialiste de Flaubert, Geoffrey Breathwaite découvre dans un recoin du musée Flaubert, à Rouen, le perroquet empaillé qui inspira à Louise, la vieille servante de Un cœur simple, une étrange passion. Mais à Croisset, la propriété de famille des Flaubert, se trouve un second perroquet avec les mêmes prétentions à l'authenticité. Où est le vrai perroquet, qui est le vrai Flaubert, où est la vérité de l'écrivain ? Si rien n'est certain, l'inspecteur Barnes, au bout de son éblouissante enquête littéraire, démontre néanmoins, avec élégance et humour, que la seule chose importante c'est le texte...

04/2003

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Philosophie

Cette étrange idée du beau. Dialogue

Du beau, on n'a cesse, au fil des siècles, de remettre en question les critères et les conceptions : de faire varier les définitions Mais s'est-on jamais interroge sur ce préalable, déposé dans la langue, celui de pouvoir dire simplement : le "beau" A-t on jamais sondé, en effet. sur quel socle enfoui le "beau" est juché ? Lui, la grande cheville ouvrière de notre métaphysique nous apprenant à quitter la diversité du sensible pour l'unitaire de l' "idée" ; comme aussi, en retour. nous frappant d'effroi d'émoi par son absolu faisant irruption à même le visible Seule issue restante. des lors, depuis que les dieux sont morts, pour nous forger un salut. Or la pensée chinoise n'a pas isolé - abstrait - le "beau" En taisant travailler cet écart. je souhaite dégager d'autres possibles ne se rangeant pas sous la monopolisation du beau ; par suite. explorer d'autres fécondités que l'art contemporain, en guerre ouverte avec le beau, peut rencontrer. De quoi du moins sortir le beau des lieux communs qui l'épuisent: pour le rendre à son étrangeté.

03/2010

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Lecture 9-12 ans

L'agence Malice & Réglisse : Le Butin du Requin. 60 énigmes à résoudre en s'amusant !

Joue les détectives ! Mène l'enquête avec Caroline, Valentin, David et Robinson, le cacatoès. A la fin de chaque épisode, tu trouveras une question. La réponse se cache dans le dessin qui l'accompagne. Note ta réponse en bas de la page et compte le nombre de réponses justes au terme de chaque enquête. 4 grandes enquêtes. 60 énigmes. Pour tous les apprentis détectives dès 8 ans.

06/2019

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Montagne

Massif des écrins. Alpinisme plaisir - Courses de F à TD

Massif sauvage et authentique car épargné par les équipements mécaniques et préservé par un parc national, les Ecrins sont un haut lieu des activités de montagne à toutes les saisons et surtout celui de l'alpinisme. Avec ses hauts sommets prestigieux - certains dépassant les 4 000 m d'altitude (Barre des Ecrins), d'autres les effleurant (la Meije, Ailefroide, Pelvoux...) -, ses belles faces rocheuses et ses glaciers, le massif des Ecrins est une destination prisée pour l'alpinisme. Le massif bénéficie d'une météo plus clémente que dans le nord des Alpes et propose une grande variété de courses et une bonne qualité de rocher. Frédéric Jullien, guide de haute montagne, propose une sélection de quarante courses, de niveau facile à très difficile, représentatives des conditions actuelles de la montagne : des itinéraires glaciaires, intégralement rocheux ou mixtes, qu'ils soient incontournables, récents, mais aussi classiques. Un ouvrage qui s'adresse au plus grand nombre de pratiquants qui trouveront toutes les informations détaillées et indispensables, ainsi que les images pour faire leur choix en fonction de leur niveau et de leur envie.

10/2019

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Philosophie

La pensée chinoise. En vis-à-vis de la philosophie

"Dans quels termes penser quand le monde est en voie de penser dans les mêmes ? Face aux principaux concepts de la pensée européenne, je suis allé chercher en Chine des cohérences à mettre en vis-à-vis, dont je fais des concepts, ceux-ci laissant paraître d'autres possibles. Il ne s'agit donc pas de "comparer". Mais de cueillir les fruits d'un déplacement théorique, dont je dresse ici le bilan, en explorant d'autres ressources à exploiter ; comme aussi, par le dévisagement mutuel engagé, de sonder respectivement notre impensé. Au lieu donc de prétendre identifier des "différences" qui caractériseraient les cultures, je cherche à y détecter des écarts qui fassent reparaître du choix et remettent en tension la pensée. C'est seulement à partir d'eux, en effet, qu'on pourra promouvoir un commun de l'intelligible qui ne soit pas fait de slogans planétarisés. En retour, les entrées de ce lexique introduiront autant de dérangements qui pourront faire réagir les pratiques de l'art comme de la psychanalyse ; qui permettront de réinterroger de biais la pensée du politique comme du management. Et voici que, en dessinant une sortie de la "question de l'Etre", c'est du même coup une nouvelle pensée du vivre que capte, dans ses mailles, ce filet". François Jullien.

04/2019

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Littérature étrangère

L'amour, langue étrangère

Paris, 1989. On s'apprête à fêter le bicentenaire de la Révolution. Dans un cours de langues pour adultes, Walter et Connie se rencontrent : exercices linguistiques et jeux de vocabulaire vont être les moyens d'exprimer leur amour naissant. Bientôt, ils se voient chaque jour, se promènent dans Paris, se rendent à Londres, s'évadent... Mais Walter a soixante ans et des enfants, Connie, quarante, des enfants et un mari auquel on proposera un poste aux Etats-Unis. Sur un canevas très simple (ils se rencontrent, ils s'aiment, tout les sépare), Julian Gloag déploie ses qualités habituelles : finesse psychologique, humour et charme. Construit en séquences brèves, ponctué par une suite d'images, ce livre rappelle les films de Truffaut ou de Rohmer dont l'apparente banalité recouvre un grand souci de précision, aucun mot n'étant laissé au hasard. Peu de choses sont dites, beaucoup sont sous-entendues ou laissées en suspens. Cette réflexion sur l'art de vivre et d'écrire, sur la fuite du temps et le bonheur d'aimer, si elle est parfois teintée d'amertume, ne perd jamais sa grâce ni sa légèreté.

05/1994

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Philosophie

Les Transformations silencieuses. Tome 1, Chantiers

Grandir, vieillir, mais également l'indifférence qui se creuse, jour après jour, entre les anciens amants, sans qu'ils s'en aperçoivent ; comme aussi les révolutions se renversant, sans crier gare, en privilèges ; ou bien encore le réchauffement de la planète : autant de modifications qui ne cessent de se produire devant nous, mais si continûment qu'on ne les perçoit pas. Mais on en constate soudain le résultat - qui nous revient en plein visage. Or, si cette transformation continue nous échappe, c'est sans doute que l'outil de la philosophie grecque, pensant en termes de formes déterminées, échouait à capter cet indéterminable de la transition. De là l'intérêt à passer par la pensée chinoise pour prêter attention à ces " transformations silencieuses " : sous le sonore de l'événement, elles rendent compte de la fluidité de la vie et éclairent les maturations de l'Histoire tout autant que de la Nature. De notion descriptive, on pourra en faire alors un concept de la conduite, stratégique comme aussi politique : face à la pensée du but et du plan, qui a tant obsédé l'Occident, s'y découvre l'art d'infléchir les situations sans alerter, d'autant plus efficace qu'il est discret.

05/2010

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Littérature anglo-saxonne

L'homme en rouge

Paris, fin du XIXe siècle. Lorsque John Sargent le peint en 1881, Samuel Pozzi est alors LE médecin à la mode. Pionnier de la chirurgie et de la gynécologie, il est particulièrement apprécié des dames de la bonne société, dont beaucoup, comme Sarah Bernhardt, sont aussi ses maîtresses. A travers sa vie privée, pas toujours heureuse, et sa vie professionnelle, exceptionnellement brillante, c'est toute une peinture de la Belle Epoque qui s'anime sous nos yeux. Mais derrière l'image classique de paix et de plaisirs s'en cache une autre, plus sombre : celle d'une période minée par l'instabilité politique, les crimes et les scandales.

02/2022

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Littérature française

Dans la lumière des saisons. Lettres à une amie lointaine

Quatre saisons. Quatre lettres adressées à l'amie lointaine. Jour de printemps. Il marche dans les vignes, les bois, alors qu'un poème se compose dans sa tête. Ce texte parle de l'avidité de vivre. De l'attente. L'attente de ce qu'aucun mot ne saurait nommer. Nuit d'un été torride. Naguère, un enfant s'était enfoncé dans la forêt à la recherche de trois hêtres immenses. Il ne les avait pas trouvés, mais il avait vécu quelques minutes inoubliables près d'une source. Autre parcours : celui de l'aventure intérieure, avec ses aléas, ses angoisses, ses découvertes, et instamment espérée, ardemment attendue, cette seconde naissance qui permet enfin de consentir à la vie. Journée d'automne et de balade sur les collines dans la douce et déclinante lumière de la saison préférée. Elle fait songer à un autre automne. Celui d'une existence. Celui qu'éclaire et enrichit la plénitude de la maturité. Après-midi d'hiver. La neige. Les oiseaux. Le profond silence. Une totale passivité. Le plus enfoui affleure et la main note. Des instants d'abandon, de lentes dérives. Une parole nue. Celle qui sécrète le murmure de l'intime.

02/2022

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Autres

Rouvrir des possibles

Aujourd'hui où l'on ne peut plus tracer de plan de la Cité idéale et où les lendemains "ne chantent plus", peut-on faire autre chose que défaire ce qui bloque l'état présent des choses pour y rouvrir des possibles ? Or, qu'est-ce qui bloque si ce n'est des coïncidences idéologiques installées et paralysant la société ? Ne pouvant les renverser (comment en aurait-on la force ? ) et les dénoncer ne s'entendant pas, on ne peut que les fissurer : localement, sur le terrain, chacun en ayant l'initiative là où il est. Mais ces dé-coïncidences se relient et se relaient, elles se répondent et peuvent s'associer. Une Association en est née. Car "c'est quand même avec des fissures que commencent à s'effondrer les cavernes". F. J.

01/2023

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Philosophie

Figures de l'immanence. Pour une lecture philosophique du Yi king, le Classique du changement

Le Yi king est un livre déconcertant. Il est né du tracé de deux marques simples, un trait continu et un trait discontinu, expression de la polarité du réel, et à partir desquelles s’est développé un ensemble de commentaires qu’on connaît sous le nom de Classique du changement. En s’appuyant sur celui de Wang Fuzhi, grand penseur chinois du XVIIe siècle, François Jullien montre les effets de cohérence que crée le texte ainsi constitué, et la logique qui l’ordonne : celle de l’immanence. Car le Yi king prétend rendre le monde intelligible sans la médiation du mythe ou du discours. L’auteur cherche à soustraire le Yi king aux regards que son mystère a rendus suspicieux, tout en évitant l’écueil des fantasmes idéologiques que projette l’Occident, pour en faire un outil philosophique.

09/2012

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Philosophie

Entrer dans une pensée ou Des possibles de l'esprit. Suivi de L'écart et l'entre. Leçon inaugurale de la Chaire sur l'altérité

Comment entrer dans une pensée aussi extérieure à la nôtre que la chinoise ? En présenter des notions ou y distinguer des écoles nous laisse toujours dépendant de nos perspectives implicites et de nos concepts. On n'a pas encore quitté sa pensée ni pu entrer dans l'autre. François Jullien propose de lire les premiers mots du Yi-king sur le commencement. De les lire du dedans : dans leur énoncé et dans leur commentaire. S'érige alors progressivement un seuil qui fait entrer. Et surgit alors une tâche immense : concevoir une histoire de l'avènement de l'esprit qui ne relève plus de la seule Europe. Une réflexion qui se prolonge dans L'écart et l'entre : comment s'ouvrir un chemin vers l'Autre ? Ce n'est pas à partir du semblable, comme on voudrait le croire, mais bien en faisant travailler des écarts, et donc en activant de l'entre, qu'on peut déployer une altérité qui fasse advenir du commun. Qu'on s'en souvienne aujourd'hui où le danger d'assimilation, par temps de mondialisation, partout menace.

04/2018

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Philosophie

Dé-coïncidence. D'où viennent l'art et l'existence

D'où viennent l'art et l'existence ? L'Age classique a fait de l'adéquation la définition même de la vérité ; et de la coïncidence avec la Nature le grand précepte de l'art comme de la morale. Nous-mêmes voudrions croire que, quand les choses en viennent enfin à s'accorder, c'est là le bonheur... Or, c'est précisément quand les choses se recoupent complètement et coïncident que cette adéquation, en se stabilisant, se stérilise. La coïncidence est la mort. C'est par dé-coïncidence qu'advient l'essor. François Jullien fait jouer ici le concept de "dé-coïncidence" dans la Bible, la peinture, la littérature, la philosophie, pour montrer comment, dans cette faille même, une initiative est à nouveau possible, qui se déploie en liberté.

02/2020

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Littérature étrangère

Le garçon

Elle s'appelle Marian, elle chante dans des boîtes de jazz. Aux mondanités, elle préfère la tranquillité des soirées dans la suite d'un grand hôtel qu'elle aime rejoindre à pied. Un personnage réapparaît dans ses promenades : un jeune qui traîne de par les rues. Elle l'appelle le Garçon, bientôt Mon Garçon, ou Zimzam puisqu'il dit se nommer ainsi. Elle l'héberge, au grand dam du personnel de l'hôtel. Il dormira sur le canapé, utilisera la salle de bains, elle ira lui acheter des vêtements. La promiscuité s'installe, et bientôt des relations sexuelles entre eux. Mais aussi des conversations, une complicité. Elle a dû quitter l'Australie jeune, sa tante désirait pour elle un avenir de cantatrice. Zimzam, lui, vivait avec un père violent, une mère passive et un frère un peu bizarre. Un jour, ce fut le drame. Marian aime être avec Zimzam ; le promener en voiture en ville, puis dans la campagne, d'auberge en auberge. Elle lui livre, étonnée, des moments de sa vie parce qu'il les demande. Des hommes tournent autour de Marian, jaloux et agressifs. Zimzam, sans projet d'avenir, vit au jour le jour, content, gardant son côté mystérieux pour lui. Cela ne peut pas durer, bien sûr. Un livre sensuel, chargé de vrais moments de vie, envoûtant comme peut l'être une douleur secrète.

04/2005

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Poésie

Pour plus de lumière. Anthologie personnelle (1990-2012)

On ne présente pas Charles Juliet dont les neuf tomes de son Journal traduits dans le monde entier font un des écrivains majeurs de notre temps. Or si cet opus exceptionnel de même que des récits comme L'année de l'éveil ou Lambeaux ont fait sa notoriété et sa popularité, il n'en reste pas moins que la poésie est l'alpha et l'oméga de son oeuvre littéraire. C'est là en effet que l'on trouve de la façon la plus condensée, la plus incisive et la plus frappante l'expression de la quête lente et difficile qui est l'objet de tous ses livres, ce chemin de l'obscur vers la clarté fait de dépouillements et de dépassements successifs, de doutes surmontés et d'une volonté hors du commun de construire en soi une humanité délivrée. Chacun de ses très nombreux poèmes écrits au fil des jours, en marchant le plus souvent, est justement comme un pas gagné dans ce chemin de vie. Par ailleurs, comme pour tout le reste de son oeuvre, l'écriture poétique que s'invente Charles Juliet ne doit rien à personne, on peut même dire qu'elle est à rebours de toutes les formes poétiques de son temps, misant sur une nudité et une simplicité radicales, récusant toute intellectualité et tout effet formel. Impossible donc d'ignorer dans notre inventaire des grandes voix poétiques contemporaines ce parcours hors du commun. Charles Juliet a souhaité que soit repris pour la préface, comme ce fut le cas à l'occasion de la parution de Moisson chez POL, le texte La conquête dans l'obscur que Jean-Pierre Siméon a écrit sur son travail poétique. La présente anthologie a été entièrement constituée par le poète lui-même.

10/2020

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Poésie

À voix basse

rien ne s'annonce mon silence est muet mais je demeure en attente prêt à capter ce qui va sourdre soudain des mots surgissent s'assemblent et lentement au profond de la nuit les murs s'élèvent une maison basse et retirée où chantonne en permanence le vivifiant murmure de la source où celui qui s'est perdu pourra venir se rejoindre retrouver son visage renouer avec son sang

12/1997

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Poches Littérature internation

La table citron

C'était son congé annuel. Ses deux jours de permission. Il s'était fait couper les cheveux comme d'hab, avait fait nettoyer son blazer comme d'hab. Il était un homme ordonné, avec des désirs et des plaisirs ordonnés. Même si ces plaisirs n'étaient plus aussi intenses qu'ils l'avaient été. Différents, disons. En vieillissant vous ne teniez plus aussi bien l'alcool... Alors vous buviez moins, appréciiez mieux la chose... Et même chose avec Babs - comme il se souvenait de cette première fois avec elle, il y avait déjà tant d'années... Chez les Chinois, le citron symbolise la vieillesse et la mort. La table citron étant celle autour de laquelle on vient en parler, tous pourraient donc s'y asseoir. Sinistre ? Pas du tout. Dans les onze nouvelles ciselées qui composent ce livre, Julian Rames joue sur différents registres, du plus cruel au plus tendre. Il y a du Tchekhov dans ces pages-là - la délicatesse, la retenue - et du Gogol - la dérision, le trait à l'emporte-pièce. Plus un humour inimitable.

05/2007

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Poches Littérature internation

Ni partir ni rester

Sebastián est un jeune écrivain brésilien, d'origine argentine, dont le grand-frère a été adopté par ses parents avant leur départ pour le Brésil. Suite au coup d'état de 1976 ces derniers se sont engagés dans la résistance et lorsqu'on les prévient de leur arrestation est imminente, ils doivent quitter Buenos Aires de toute urgence. Avec le bébé que leur a confié une sage-femme, ils traversent donc la frontière uruguayenne avant de s'envoler pour São Paulo. C'est là que la le couple dissident, à présent exilé, donnera naissance à Sebastián et à sa soeur. Le jeune auteur a besoin d'écrire sur son frère pour essayer de comprendre : comprendre les silences gênés lors de discussions sur l'adoption, comprendre le mutisme de ce frère distant, son rapport problématique à la nourriture et son habitude de s'isoler dans sa chambre. Il essaie de trouver dans le langage et la littérature des réponses à ses questions intimes mais aussi aux énigmes qui dépassent sa seule famille. Parti à Buenos Aires afin d'écrire le livre, Sebastián s'intéresse aux Grands-Mères de la place de Mai, une organisation rassemblant des femmes dont les petits-enfants ont été kidnappés par le régime militaire. On ne sait presque rien de la famille biologique du grand frère adopté, se pourrait-il qu'il fasse partie de ces enfants volés ? De vol, il en est d'ailleurs question tout au long du texte, l'auteur se demande sans cesse si ce n'est pas la vie de son frère qu'il est en train de confisquer avec ce projet littéraire. Il décide de s'affranchir des codes de la narration autobiographique en intégrant au livre la réaction de ses parents, puis le moment où il frappe à la porte de la chambre de son frère pour lui remettre en main propre un exemplaire du manuscrit... Couronné par les plus grands prix littéraires brésilien et portugais, Ni partir ni rester est un ouvrage remarquable sur la recherche d'une vérité incertaine. Avec une langue tourmentée et poétique, Julián Fuks réussit à sublimer des sujets aussi douloureux que l'exil et l'adoption, à bâtir un texte intime sur la résistance - politique, familiale, culturelle, mémorielle.

03/2018

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Littérature étrangère

Quand tout est déjà arrivé

Nous vivons à ras de terre, à hauteur d'homme et pourtant - et par conséquent - nous aspirons à nous élever. Créatures terrestres, nous pouvons parfois nous hisser jusqu'aux dieux. Certains s'élèvent au moyen de l'art ; d'autres, de la religion ; la plupart, de l'amour. Mais lorsqu'on s'envole, on peut aussi s'écraser. Il y a peu d'atterrissages en douceur. On peut rebondir sur le sol assez violemment pour se casser une jambe, entraîné vers quelque voie ferrée étrangère. Chaque histoire d'amour est une histoire de chagrin potentielle. Sinon sur le moment, alors plus tard. Sinon pour l'un, alors pour l'autre. Parfois pour les deux. C'est à différentes altitudes que se situent les trois récits qui composent ce livre. Le premier nous conte, avec souvent beaucoup d'humour, les différentes tentatives de l'homme pour voir le monde d'en haut. Et il s'attache plus particulièrement à celles de Nadar, qui, à bord d'un ballon, réalisa les premiers clichés aérostatiques en 1858. Le deuxième se penche sur les amours de Sarah Bernhardt - souvent photographiée par Nadar et qui fit un tour en montgolfière - avec un bel officier anglais. Là, on est "à hauteur d'homme". Le troisième nous parle - droit au coeur - de ce qui se passe quand "tout est déjà arrivé", en l'occcurence, la mort de l'être qui vous était le plus proche et "qu'on est tombé de la plus grande hauteur". Disons simplement que Julian Barnes est sans doute là au sommet de son art.

01/2014