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Israel

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Religion

Les chemins de mon judaïsme. Et divers inédits

Armand Lunel est né à Aix-en-Provence en 1892. Descendant de deux très anciennes familles juives de Cavaillon, par son père, de Carpentras, par sa mère, il ne cesse, dans son oeuvre de romancier, de librettiste ou d'historien, d'invoquer ses ancêtres, les "Juifs du Pape", cette extraordinaire permanence du judaïsme en terre française. En 1940 cependant, le gouvernement de Vichy le révoque de ses fonctions de professeur et rend caduque par décret une appartenance deux fois millénaire à la patrie française. "Des événements imprévisibles allaient m'ouvrir les yeux, le coeur, l'esprit", écrit-il. Et tel est sans doute l'origine des réflexions qu'il rassemble dans Les Chemins de mon judaïsme. Que de rencontres sur ces Chemins ! La vieille arrière grand-tante Sarra qui ne savait pas lire mais connaissait par coeur ses prières, le grand-père Abranet "gardien des trésors du passé", mais aussi Montaigne, Proust, Bernard Lazare, André Spire, et jusqu'aux jeunes gens qui, dans les armées 1970, se posent la même question qu'Armand Lunel. Quelle est donc la signification de son judaïsme, dont il n'a jamais cessé de sentir l'impérieuse évidence, alors même qu'il est si loin de tout sentiment religieux ? La magie d'un voyage en Israël avec l'ami de toujours, Darius Milhaud, et la composition du livret de l'opéra David fourniront-elles la réponse ? Certainement pas. En fait, bien avant les confidences des Chemins de mon judaïsme, et même bien avant les "événements imprévisibles", le romancier, invoquant le bouclier de David, symbole de la permanence juive, a livré au lecteur son crédo. Malgré toutes les persécutions et tous les reniements, écrivait-il alors qu'il dépassait à peine la trentaine, "le signe juif ne se prescrit jamais".

12/1993

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Sciences historiques

Pierre Vidal-Naquet. Une vie

Pierre Vidal-Naquet a été cet enfant qui en mai 1944, à l'âge de quatorze ans, a vu disparaître à jamais ses parents, déportés par la Gestapo vers Auschwitz. Il lui a fallu une force vitale exceptionnelle pour transformer cette rupture existentielle en pulsion d'engagement, ancrée chez lui jusqu'à sa disparition en 2006. Animé d'un souci constant de défense de la justice et de la vérité contre les mensonges d'Etat, il aura été le dernier grand intellectuel dreyfusard du XXe siècle. Incarnant un certain mode d'intervention dans la Cité, il a d'abord cherché à faire la lumière sur la disparition de Maurice Audin en 1957, s'insurgeant avec rigueur contre l'usage de la torture en Algérie — prélude à tant d'engagements ultérieurs. Mais il fut tout autant un grand savant, s'affirmant comme l'un des éminents représentants de l'école d'anthropologie historique qui, avec Jean-Pierre Vernant et Marcel Detienne notamment, a renouvelé le regard sur la Grèce antique. C'est ce parcours hors norme que restitue ici au plus près François Dosse, en mobilisant une documentation considérable et des dizaines de témoignages originaux, souvent émouvants, toujours instructifs. Au fil de cette traversée du second XXe siècle, on découvrira les multiples facettes d'un intellectuel attachant, parfois lunatique, toujours passionné. Il s'est notamment engagé contre l'émergence du négationnisme, pourfendant les arguments de ceux qu'il appelait les "assassins de la mémoire". Taraudé par son identité d'intellectuel français et juif, soucieux à la fois de l'existence d'Israël et condamnant sa politique au nom d'une conscience diasporique, il a vécu sa judéité comme un conflit intérieur. Sa vigilance nous manque. Revivre son parcours dans cette biographie est une leçon de vie pour le présent.

01/2020

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Histoire internationale

L'année 2002 dans Le Monde. Les principaux événements en France et à l'étranger

L'Histoire a, en partage avec la géographie, les jeux d'échelles. A l'échelle de la France, l'année écoulée demeurera marquée par la surprise du premier tour de l'élection présidentielle, le 21 avril, au terme duquel le choix des Français dut s'opérer entre un candidat de droite et un d'extrême droite ; conséquemment, depuis lors, la vie politique demeura marquée par le thème de la sécurité, du renforcement des pouvoirs de police face à la criminalité entendue au sens large, bien que dans le même temps l'évolution de la justice laissât deviner une absence de moyens, voire de volonté, dans la lutte contre la corruption politique ou la délinquance financière. Pendant les affaires, au plan social, les licenciements, rendus plus aisés, ont continué. A l'échelle du monde, l'Histoire est autrement plus tragique : la guerre, d'occupation ou de rivalité, aux confins des empires, a redoublé - Afghanistan, Afrique de l'Ouest, territoires palestiniens occupés depuis 1967 - mais elle n'est plus la seule affaire des militaires ; elle est, plus que jamais, l'ouvre de militants politiques ou religieux, voire narcoterroristes, qui, d'Israël à la Colombie, de l'Inde au Kenya, prennent pour cibles les plus aisées à frapper mortellement : les populations civiles. La guerre, enfin, peut devenir affaire de dynastie et de matières premières jusqu'aux dernières heures, l'an 2002 aura résonné de la martiale résolution de George Bush fils, président des Etats-Unis, d'achever, malgré le droit international, la guerre entreprise autrefois contre l'Irak par George Bush père. Cette chronologie inédite a été établie par Maryvonne Roche, avec la collaboration du service Documentation du Monde. L'année dans Le Monde est un outil indispensable pour tous ceux qui, par curiosité ou nécessité universitaire, souhaitent se remémorer les faits essentiels de l'Histoire en train de se faire.

02/2003

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Religion

Vérité historique et esprit historien. L'historien biblique de Gédéon face à Hérodote, essai sur le principe historiographique

Il y a une histoire de l'histoire dont l'un des buts est de briser le cercle de certaines évidences. L'Occident, et plus particulièrement le contexte universitaire français, voient dans Hérodote, quitte à le critiquer ici où là et à lui préférer Thucydide, l'ancêtre des historiens modernes et l'initiateur de l'histoire qui mérite son nom, par-delà l'esprit de légendes ou d'annales. Une telle position, qui ne remonte guère en deçà de la fin du XVIe siècle, n'est tenable qu'au prix d'une certaine perte de mémoire, qui exclut notamment l'historiographie médiévale et prémédiévale. Or celle-ci puisait, non seulement une part de son information, mais son inspiration, ses principes et sa dynamique dans la Bible. On connaît la suite, c'est-à-dire la réalité d'aujourd'hui : au nom d'une certaine conception de l'histoire, qui n'exclut pas à ses origines des parti pris qui n'ont rien à voir avec d'incontestables acquis et exigences épistémologiques, le principe historiographique d'Israël est ignoré à un point tel qu'on peut parfois se demander s'il n'y a pas là un véritable tabou. Le présent ouvrage à partir d'un exemple consciemment limité mais particulièrement significatif, l'histoire de Gédéon dans le livre des Juges, voudrait aider à rétablir un certain ordre des choses. L'écriture de l'histoire, en quoi il y a historiographie certes, mais aussi histoire tout court, transcende, un moment ou l'autre, la diversité des genres littéraires, voire les conditions et possibilités d'accès à la matérialité de la vérité, pour dire un projet nécessaire à l'homme comme à toute culture: fixer intelligiblement sa mémoire. Bien avant Hérodote, la Bible l'a enseigné à l'homme occidental.

02/1990

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Proche-Orient

Histoire de l'empire assyrien. Histoire d'une grande civilisation de l'Antiquité

Le premier grand empire de l'Antiquité enfin révélé ! Au premier millénaire, époque nourrie par le rêve d'un empire universel, le roi Tiglath-phalasar entreprit une série de vastes opérations militaires et fonda ainsi le premier empire universel connu de l'Antiquité : l'Empire assyrien. De conquêtes en conquêtes - la Babylonie en -646, l'ouest, Chypre et l'Egypte - l'Empire assyrien assoit son pouvoir et atteint son apogée sous le règne des Sardonides. Mais la roche tragédienne est proche du Capitole, disait-on. L'Empire disparut brusquement en -610, laissant sa place à une énigme historique qui n'a cessé de fasciner. Reprenant le fil de l'histoire, Josette Elayi entreprend une vaste enquête et lève le voile sur l'une des premières grandes civilisations de l'Antiquité. La Bible disait des Assyriens qu'ils étaient un peuple féroce et sans culture. Les récentes découvertes faites au XIXe siècle sur le sol irakien montrent, au contraire, une civilisation comparable au " miracle grec ". Ce sont eux, notamment, qui les premiers fondèrent des grandes bibliothèques, des parcs botaniques et zoologiques et entreprirent des réformes sociales et religieuses. Cette grandeur culturelle, comme un écho de leurs exploits militaires, demeure gravée dans les Annales des rois soucieux de léguer à la postérité la gloire de leur règne. Se fondant sur les dernières découvertes et un nombre inouï de documents, Josette Elayi révèle les secrets de l'une des plus grandes civilisations de l'Antiquité en même temps qu'elle revient sur les événements majeurs qui ont marqué son histoire comme la destruction du royaume d'Israël ou de la fabuleuse Babylone, grande rivale de l'Assyrie. Un ouvrage essentiel sur le Proche-Orient des VIIe et VIIIe siècles avant J. -C. , appelé à devenir un classique.

02/2021

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Histoire de France

Auschwitz en héritage ? D'un bon usage de la mémoire, Edition revue et augmentée

La Shoah suscite aujourd'hui un sentiment de trop-plein et de saturation (déjà à l'œuvre en 1946, ce que l'on ignore généralement). En parle-t-on trop ou mal ? La question politique, esquivée, laisse la place à un lamento éploré. Ainsi évite-t-on d'interroger les structures de pensée d'un monde occidental, et germanique au premier chef, qui a conduit à ce désastre. L'histoire de la Shoah, présentée et affadie sous la forme d'une religion civile (couplée au culte des droits de l'homme), induit l'idée erronée d'une parenthèse barbare. Or, Auschwitz n'est pas l'aboutissement de l'" intolérance " ni même du seul antisémitisme. Mariage de l'archaïsme et d'une certaine modernité, cette catastrophe demeure impensable sans référence au darwinisme social et racial, à l'eugénisme négatif, à l'impérialisme, au colonialisme et au racisme comme politique d'Etat, à la substitution enfin du biologique et de l'économique au politique. Comprendre le cheminement qui mène à Auschwitz ne revient ni à absoudre les criminels, ni à légitimer le crime, ni même à tourner la page. Interroger les phénomènes de mémoire collective autour de la Shoah (en particulier en France, aux Etats-Unis et en Israël), c'est montrer comment la mémoire, parce qu'elle sélectionne les faits, est un enjeu politique. Qu'elle est par conséquent souvent vaine, comme l'a montré le génocide des Tutsis du Rwanda (1994) au moment même où les Etats-Unis - qui refusèrent d'intervenir - venaient d'inaugurer à grands renforts lyriques de " Plus jamais ça ! " l'Holocaust Memorial de Washington... A mille lieues de l'idéologie de la victime et du compassionnisme, il s'agit de proposer une autre leçon d'histoire : en réhabilitant le questionnement historien et politique, en interrogeant les liens de la culture et de la barbarie...

10/2003

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Thèmes photo

IIKKI 0015 MÊME SOLEIL

Gaël Bonnefon est diplômé avec grande distinction de l'Ecole des Beaux-Arts de Toulouse (Isdat) en 2008. Il a exposé à la Villa Pérochon, à l'Eté photographique de Lectoure, au 104 à Paris lors de Jeune Création 2012, aux Rencontres Internationales de la Photographie d 'Arles et à PhotoEspana, au Musée des Abattoirs de Toulouse en 2014, à la Galerie du Château d'Eau en 2012 et 2019 et à la Vitrine du Frac Ile-de-France en 2020. Son travail fait partie des collections du Frac Midi -Pyrénées, Galerie Château d'Eau, Kulturamt à Düsseldorf et Musée Kiyosato au Japon ; il a participé aux projets Temps Zero Berlin, Braga, Rome, Bucarest, Groningen et Thessalonique. Il a également obtenu des résidences d'artiste en Allemagne, en France et en Israël. Son premier livre Elegy for the Mundane est paru aux éditions La Main Donne en 2019. Il poursuit son parcours intime et dense et présente sa deuxième édition, Même Soleil avec des oeuvres photographiques de 2009 à 2021. (www. gaelbonnefon. org) "D'abord brutale et déclinante, la substance de la photographie de Gaël Bonnefon est comme un regard qui craint de s'éteindre un jour et qui cherche toujours à renaître. En photographie comme en amour, recul et désir, tension et servitude, répétition, errance et repos, fuite et poursuite. Ici la photographie se laisse traverser par des éclairs de vie, des forces renouvelées, des échos de bienveillance lointaines et de joies perdues. Elle chante en silence, amante de mille visages d'où le fil d'un seul et unique même image naît, suivie sans relâche, des cimes enneigées de l'enfance aux mondes perdus du présent". (Michaël Soyez)

09/2021

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Religion

L'Univers Israélite en France. Première partie : Une vision du judaïsme français ; Seconde partie : Une vision sur l'antisémitisme en Allemagne 1932-1938

L'univers israélite, journal français et francophone, crée en 1844, il présente la vision d'une société juive bourgeoise, encadrée par le Consistoire, représentant officiel du Judaïsme français. Il reflète les préoccupations et les opinions de la bourgeoisie juive de France et plus particulièrement des Juifs parisiens, dont il se fait principale écho. Parce que la France a offert la liberté et la citoyenneté aux Juifs, il en va de leur honneur de s'instituer comme les champions de sa cause nationale, les défenseurs de son génie. Pour les dirigeants du consistoire et les rédacteurs du journal, le judaïsme français doit rester discret et les Juifs doivent s'abstenir de faire de la politique ou de porter un jugement sur la politique du gouvernement français. Le message est simple, les Juifs Français ne peuvent être sioniste, leur patrie est la France. Toute leur activité intellectuelle, tout leur amour, la dernière goûte de leur sang, appartiennent à la France et à elle seule. Bien que l'antisémitisme trône encore après l'Affaire Dreyfuse, le mot d'ordre des leaders de la communauté juive autochtone reste l'esprit profond du patriotisme et l'honneur d'appartenir à la France que les Juifs doivent hisser bien haut. Il faut que pour les Israélites le nom de Juif devienne l'accélératoire et le nom de Français devient principal. Les Juifs de France et les Juifs d'Allemagne ce sont fait bernés durant les années 1930... Naïveté ou illusion ? Cette société émancipée, patriote, française avant d'être Juive n'a pas compris pourquoi la France, leur patrie, ne les a pas protégé durant la seconde guerre, les a raflé pour les envoyer aux camps de la mort. Claude TENCER est historien du monde juif et l'histoire d'Israël. Il est ingénieur et docteur en Civilisations, Communication et Médias.

08/2020

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Littérature française

Itinéraire d'un Juif franco-marocain. Maroc-France, aller-retour

C'est le récit de différentes expériences autant sociologiques qu'affectives. Succès et échecs mêlés, traités de manière dérisoire, iconoclaste et drolatique, mais sans concessions, vécus par une personne de confession juive issue de l'émigration des années 60, qui essaye de manière compulsive d'accéder au standard de la réussite socio-économique française, sans jamais y parvenir de façon sereine. Les moments forts de la vie d'un émigrant, c'est tous les ours pendant une trentaine d'années. C'est la durée qui lui est nécessaire pour comprendre à quel camp il appartient vraiment. Il est dans ce contexte très difficile d'isoler des temps forts, et pour cause, ils le sont pratiquement tous en ce que le repos semble le fuir en permanence, l'ambition de la réussite lui étant imposée par le système. Et lorsque l'on fait partie d'une minorité, a fortiori juive, de qui, par définition, on exige souvent plus, tout est pratiquement démultiplié. L'ambition, les difficultés, l'empathie, la sympathie... Il a, à 6 ans révolus et avec sa famille, quitté le Maroc pour Strasbourg. A dix-neuf ans, il fait un séjour de seize mois dans un kibboutz en Israël alors que l'enthousiasme consécutif à la guerre des Six-Jours est encore dans toutes les têtes. La nostalgie de la France et le besoin de revoir sa famille le feront revenir à Paris où il intégrera la compagnie Air France en tant que navigant commercial pour une période de cinq années consécutives. Ses voyages lui fourniront assez de matière pour pouvoir créer une entreprise tournée vers l'import, prélude indifférencié à de vrais succès comme à de cuisants échecs. C'est en définitive le Maroc qui lui aura sur le tard et de manière heureuse, donné sa vraie chance, comme un message lancé à ses congénères.

04/2019

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Résistance

« Catherine ». Catherine Varlin-Winter, résistante, militante, journaliste (1925-2004)

Née de parents juifs russophones arrivés en France au début des années 1920, Judith Haït-Hin a quinze ans lorsqu'en juin 1940 elle fuit la capitale devant l'avance allemande. Dès 1941, à Montpellier où sa famille s'est réfugiée, elle intègre un groupe de la MOI (Main-d'oeuvre immigrée). Fuyant l'entrée des Allemands en zone Sud, elle se retrouve, en novembre 1942, à Grenoble, en zone d'occupation italienne. C'est là qu'elle s'engage dans les FTP-MOI (Francs-tireurs et partisans de la Main-d'oeuvre immigrée). En 1943, elle gagne Toulouse et devient Commissaire aux effectifs de la " 35e Brigade ". En 1944, elle est en Meuse, membre de l'état-major départemental des FTP, chargée d'organiser les nombreux étrangers qui séjournent dans les forêts du département. A la Libération, elle accompagne quelque temps le " Bataillon de la Meuse " qui sera intégré à la Colonne Fabien, puis à la 1ère Armée du général de Lattre de Tassigny. De retour à Paris, elle écrit pour diverses publications liées au PCF, avant de devenir journaliste à L'Humanité. A ce titre, elle est notamment envoyée en 1948 en Palestine et rend compte de la création de l'Etat d'Israël. En 1953, c'est elle qui sera, au sein du journal, la principale animatrice de la campagne de protestation contre la condamnation à mort des époux Rosenberg. Ebranlée par les révélations du 20e Congrès du Parti communiste de l'URSS, puis par l'intervention soviétique à Budapest, elle quitte le PCF. Tentée un moment par la littérature, elle écrit et publie des poèmes, mais c'est vers le cinéma qu'elle se tourne finalement et devient productrice. Elle accompagnera des réalisateurs parmi les plus prestigieux, Joris Ivens, Chris Marker, Alain Resnais et bien d'autres.

06/2022

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Phénomènes occultes

L'origine des Dieux. La grotte de Qesem, les skinwalkers et le contact avec les intelligences tridimensionnelles

Andrew Collins et Gregory L. Little nous invitent à un voyage passionnant à travers le temps et l'espace pour explorer les interactions entre la conscience humaine et une mystérieuse intelligence qui existe au-delà de notre dimension. Pour cela, ils étudient les premières formes de croyances animistes et chamaniques qui remontent à plus de 400 000 ans, en examinant des lieux comme la grotte de Denisova en Sibérie et celle de Qesem en Israël. Dans ces lieux, les rituels chamaniques et les états de conscience altérés ont été utilisés en combinaison avec les forces naturelles de la terre pour créer des portails permettant d'entrer en contact avec des êtres venant d'un autre monde. Ces endroits étaient spécialement choisis en raison des anomalies géomagnétiques et gravitationnelles qui y étaient enregistrées et étaient utilisées pour des activités cérémonielles permanentes. Les auteurs présument que certains de ces portails transdimensionnels sont encore actifs de nos jours, comme le célèbre Skinwalker Ranch dans l'Utah, ainsi que d'autres sites mystérieux tels que Göbekli Tepe en Turquie, les pyramides égyptiennes, les cercles de pierres en Europe et les complexes de tumulus en Amérique. Ils soulignent que notre déconnexion moderne avec la nature et la pollution lumineuse qui perturbe le ciel nocturne peuvent rendre les manifestations de ces intelligences d'autres dimensions imprévisibles. Ils nous encouragent à renouer nos liens spirituels avec la nature afin de pouvoir communiquer à nouveau avec ces êtres d'une dimension supérieure qui ont permis l'émergence des premières civilisations. Ce livre fascinant est essentiel pour tous ceux qui cherchent à comprendre notre histoire ancienne, nos liens avec le monde naturel et surnaturel, ainsi que la véritable nature du phénomène OVNI.

09/2023

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Sciences historiques

Chronologie de l'histoire de l'eau

L'eau, c'est la vie... La vie n'est-elle pas apparue dans l'eau ? Sans eau, pas de vie. La preuve : de l'eau sous forme de glace vient d'être découverte sur Mars, raison suffisante pour croire à nouveau en une vie extra-terrestre. Arrivée sur Terre de manière encore énigmatique, l'eau, qui fait partie des quatre Eléments naturels, a toujours été pour l'homme, à la fois source de bienfaits et de malheurs : pluie salvatrice, mousson diluvienne, grêle destructrice des récoltes, tsunami... voire Déluge biblique ! Lien symbolique entre la Terre et le Ciel, l'eau figure dans de nombreuses mythologies antiques. Pour les Anciens, elle a des dons oraculaires (l'eau sort de la terre, de laquelle toutes choses proviennent et à laquelle toutes choses retournent : son lent cheminement dans les profondeurs lui a permis d'apprendre ce qui a été, ce qui sera) et des dons de guérisons. L'eau apparaît ainsi comme la plus évidente des puissances de la Terre mère.... Abondante, l'eau douce est pourtant, de nos jours, mal répartie : un homme sur quatre (surtout les enfants) en manque cruellement. Le réchauffement climatique n'arrange rien, au point que l'homme moderne en vient à inventer des machines pour dessaler l'eau de mer, pour recycler les eaux usées ou mieux (pire ?) : des produits chimiques sont projetés dans les nuages afin de provoquer la pluie ! Et en 2013, les îles Canaries se verront livrer leur premier iceberg à des fins consuméristes, pour quelques millions de dollars ! Alors, demain, l'eau : produit de luxe ? En tout cas, dès aujourd'hui, elle est la cause de tensions entre bien des pays (l'Afrique du Nil, Israël/Palestine, Inde/Chine). A tel point que l'on parle déjà de la future "guerre mondiale de l'eau"...

10/2012

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Critique

Paul Claudel. "Je suis le contradictoire"

Claudel le poète, le chrétien, Claudel le diplomate, l'amant, le père de famille : cette nouvelle biographie nourrie d'informations inédites vient enfin rassembler les différentes faces d'un même homme. Un évènement littéraire. On ne connaît pas Claudel. On connaît une légende, une rumeur, mais on ne connaît pas Claudel. De sa conversion, on ne connaît que la parabole façonnée par lui et par d'autres ; de ses relations avec sa soeur Camille, guère plus que les romans ou les scénarios construits à partir des rares archives ; de son activité artistique, surtout les grands drames typiques d'un " théâtre de texte " : or ce prosateur de génie est devenu après Le Soulier de satin un homme de spectacles, pour qui réécrire voulait dire dés-écrire. Quant à la diplomatie et à la politique, qui est averti de son activité de tête de réseau d'espionnage à Copenhague en 1920 ? de ses interventions auprès de Roosevelt en faveur de Blum en 1936, puis en faveur de la paix jusqu'en 1939 ? Qui sait que le poème à Pétain est l'oeuvre d'un homme espionné jusque chez lui par la police de Vichy ? De Gaulle lui a dépêché deux émissaires en 1942 : qui en a entendu parler ? Et quel autre écrivain en 1941 osait condamner les persécutions antisémites comme cet anti-nazi véhément, devenu sioniste, l'a fait dans sa lettre au Grand Rabbin ou dans L'Apocalypse de saint Jean ? " Le Fils de l'Homme sur la croix avait quelqu'un au ciel pour répondre à son : Lamma sabachtani ? Mais Israël souffre sans consolateur. " Cette biographie appuyée sur des archives inédites offre un portrait renouvelé, paradoxal, inattendu, d'un soi-disant " gorille " qui se définissait en 1929 comme un " vieux lapin épouvanté ".

10/2021

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Espionnage

Les guerres secrètes du Mossad

Explosions en série dans les centres atomiques iraniens, assassinats au coeur du Hamas et du Hezbollah, virus informatique, lutte contre les trafiquants d'armes en haute mer : les services secrets israéliens ne cessent de faire parler d'eux. Cette grande enquête dévoile les succès et les revers du Mossad au cours des dernières décennies, comme l'élimination du chef militaire du Hezbollah en plein coeur de Damas ou encore le "Dubaigate", meurtre d'un cadre du Hamas qui tourna à la déconfiture. Sont ici détaillés les liens étroits du Mossad avec les services de renseignement français et leur rôle conjoint dans certaines opérations. L'ouvrage retrace aussi les relations complexes entre le Mossad et d'autres grands services occidentaux (CIA, MI6, BND), entre coopération technique, échange d'informations et espionnage mutuel. L'auteur révèle les étonnants réseaux du Mossad dans les milieux d'affaires internationaux. On découvre la double vie d'un grand producteur hollywoodien, mais aussi celles de financiers et de marchands d'armes ou de technologie, secrètement au service d'Israël. Les coups tordus se pratiquent désormais dans les milieux feutrés de la finance : détournement de fonds occultes, guerre de fausses monnaies, hold-up. Enfin, l'enquête revient sur le rôle du Mossad dans les bouleversements en cours au Moyen-Orient tels que la crise diplomatique avec la Turquie et les révolutions arabes, qui ont emporté certains informateurs précieux au sein des régimes renversés. Un livre de référence pour tout savoir sur les guerres secrètes d'aujourd'hui. Yvonnick Denoël est historien et éditeur, spécialiste du renseignement. Il a publié chez Nouveau Monde éditions Le livre noir de la CIA (2007, rééd. 2021), Guerres secrètes au Moyen-Orient (2009), Mémoires d'espions en guerre (2018), et Les espions du Vatican (2021).

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Ecrits sur l'art

Sousveillance. L'œil du contre-pouvoir

A l'heure où s'instaure une banalisation de la surveillance, les technologies numériques semblent parfois mises au service d'une politique "antisociale" . La recrudescence des dispositifs de contrôle post-attentats du 11 septembre 2001, l'instauration controversée des lois dites de "sécurité globale" , mais aussi l'injonction au confinement ou au couvre-feu suite à l'irruption de la pandémie de covid-19, ont constitué autant de mesures liberticides qui mettent à mal les droits fondamentaux et la vie privée. Sous couvert d'une vigilance partagée, présentée comme un facteur d'amélioration de la vie sociale, les états ont adopté des technologies de plus en plus intrusives : vidéosurveillance, dataveillance, drones, biométrie, géolocalisation, puces RFID, etc. Dans ce contexte, des artistes et des associations citoyennes s'associent pour développer des contre-feu, reprendre le contrôle ou renverser les rôles de surveillants/surveillés. Est-il possible de restituer et garantir une démocratie de la surveillance ? Les citoyens peuvent- ils exercer en ce sens un droit de sousveillance ? L'art peut-il avoir ici un rôle à jouer ? Angles morts, camouflage, obfuscation, contre-visualités : cet ouvrage propose l'examen de tactiques ou ruses avec l'oeil du pouvoir, doublement esthétiques et politiques, au croisement de l'art et de l'activisme citoyen. A la frontière des "surveillance studies" , en prenant appui sur les oeuvres de différents artistes internationaux - Hito Steyerl (Allemagne), Forensic Architecture (Royaume-Uni, Israël), Paolo Cirio (Italie), Thierry Fournier, Samuel Bianchini, Antoine d'Agata, Eléonore Weber (France) - il s'agit d'interroger le rôle technopolitique des "images opératoires" et les pratiques de sousveillance ou de contre-visualité inventées par l'art comme alternative et contre-pouvoir aux machines de vision.

09/2023

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Religion

Une seule terre en partage

Ecrire l'Histoire des Juifs et des Palestiniens, c'est écrire aussi notre histoire à tous, puisqú Abraham, Moïse et les grands prophètes figurent aussi bien dans la Bible, la Torah, et le Coran. Le destin prodigieux des Juifs : "Peuple élu de Dieu", en fait aussi un peuple errant, persécuté, tout au long de son histoire et malgré cela, ou à cause de cela, un Peuple accroché à sa foi et à ses traditions, certain de revenir un jour sur la "Terre promise". Depuis plus de deux mille ans, tous les ans, les Juifs de la diaspora proclamaient : "l'an prochain à Jérusalem". Comment expliquer cet acharnement à poursuivre un but aussi utopique, sans une foi ardente en l'éternel et en ses promesses ? Depuis soixante dix ans Israël vit en état de guerre permanent et lutte pour sa survie. Les Arabes palestiniens toujours plus nombreux, ne sont pas revenus au pays. Plus de cinq millions vivent expatriés, dans des conditions précaires dans les pays voisins. Plus de 400.000 Juifs ont continué de constituer en territoire palestinien 136 colonies de peuplement. Cette colonisation rampante ne peut contribuer au retour de la paix. Combien de temps l'Etat Juif va t-il résister face à la montée des périls qui le menacent ? Aucun point du sol israélien n'est hors d'atteinte de missiles ou de roquettes de dernière génération. Combien de temps pourra t-il résister à la pression démographique comme à Gaza, qui va bientôt compter deux millions d'habitants, avec un habitat surchargé, en partie privé d'eau, d'énergie et d'électricité, et une population jeune, sans travail et sans ressources. Sera-t-il un jour possible à deux peuples différents de coexister sur un même sol, sans qu'une fois encore l'holocauste se renouvelle ?

06/2019

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Vie des saints

Jeanne d'Arc : pourquoi dieu choisit la France

Il s'est passé en France entre 1429 et 1431 quelque chose d'unique dans l'histoire de l'humanité, une série d'événements prodigieux, dignes des temps où Dieu intervenait directement pour sauver le peuple hébreu de la destruction. La France, comme jadis Israël, a bénéficié d'une faveur de Dieu. C'est Jeanne d'Arc, jeune fille simple et douce qui, au cours des trois années de sa vie publique, s'est révélée le plus redoutable des chefs de guerre, le plus clairvoyant des politiques, le plus sage des accusés et le plus émouvant des condamnés. Toute sa vie est comme un diamant qui trouve ses plus beaux reflets lorsqu'on l'éclaire à la lumière de son Maître et Seigneur, Jésus-Christ. Sa vie c'est l'Evangile de la royauté du Christ proclamée à toutes les nations, l'Evangile de la vocation de la France. Mais aussitôt qu'on reconnaît, comme elle ne cesse de l'affirmer, que Dieu lui-même agit à travers elle, aussitôt une interrogation surgit : pourquoi Dieu interviendrait-il directement dans l'Histoire de France et aurait-il encore aujourd'hui des raisons d'entrer dans la destinée de ce pays ? A un moment où la France doute d'elle-même et où elle s'expose à de graves dangers qui menacent sa cohésion interne et son avenir, la réponse à ces questions ainsi que la compréhension de l'épopée johannique et de sa place dans l'histoire de France nous feront constater que Jeanne d'Arc est plus que jamais une sainte d'actualité, qui adresse à la France et au monde entier un message d'espérance. AUTEUR Officier retraité, Aymeric de Maleissye est vice-président de l'Association Universelle des Amis de Jeanne d'Arc.

11/2023

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Cinéma

Le cinéma en mouvements depuis la Nouvelle Vague

Depuis la Nouvelle Vague française, le cinéma mondial a été traversé de mouvements - agitateurs d'un art en perpétuelle évolution - qui sont analysés ici dans leur réalité éparse et hétérogène. Ils expriment des partis pris formels nouveaux, liés parfois au contexte politique mondial. C'est le cas des cinémas nationaux des pays de l'Est et du tiers-monde dans les années 1960. Ils se développent à la même époque au sein de certaines cinématographies pour y créer des territoires dissidents, face à des productions nationales à bout de souffle, à l'initiative des cinéastes de ces pays : Alexander Kluge et Edgar Reitz en Allemagne, Nagisa Oshima au Japon, génération des chestidesiatniki en URSS ou de la Nouvelle sensibilité en Israël. Ils font parfois écho à des mouvements antérieurs (Cinema Nuovo pour la Post-Retomada brésilienne récemment), se regroupent autour de manifestes explicites (Zanzibar, Dogma 95) ou d'intérêts esthétiques et économiques communs (Diagonale), ou se forment à l'occasion d'un contexte social et politique spécifique (cinéma politique italien des années 1970, cinéma beur et phénomène du "film sexuel" en France). Ils constituent autant d'essais, qu'il a semblé utile de réunir ici pour mieux percevoir les différentes trajectoires d'un Septième Art qui n'en finit pas de se renouveler. La liste n'est certes pas exhaustive, et l'examen de chacun des mouvements pourra être approfondi, mais il apparaît clairement que, plus que d'un modèle global d'influence, c'est bien d'une série d'hypothèses cinématographiques diverses et quelquefois partielles que le cinéma mondial se trouve aujourd'hui enrichi. Une attention particulière est portée dans la dernière partie de cet ouvrage à l'après-Nouvelle Vague en France, à travers deux tables rondes qui donnent la parole aux cinéastes des groupes Zanzibar et Diagonale.

08/2019

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Philosophie

Les livres que je n'ai pas écrits

Un vieux dicton - une malédiction peut-être- veut que l'on souhaite à son ennemi de devoir écrire un livre. Sept, rajoute George Steiner, comme le temps de la Création, comme le nombre de branches du chandelier. Que ces livres Steiner ait jamais voulu les écrire réellement, peu importera au lecteur. On le croira volontiers dans certains cas, où il n'est pas jusqu'au plan qui ne nous soit exposé. On en doute dans d'autres où le sujet annoncé est prétexte, à la manière de Montaigne, à dériver vers un autre propos, plus autobiographique. En ouverture, la mésaventure du jeune journaliste Steiner qui entreprend de se lancer dans la biographie d'un monstre sacré de la sinologie occidentale, Joseph Needham, l'auteur d'une impressionnante histoire de la science en Chine, inachevée malgré ses huit forts volumes. L'occasion toute trouvée de s'interroger sur ces œuvres continents qui finissent par n'avoir d'autres fins que de se maintenir en vie, par leur inachèvement. Les œuvres suscitent souvent des jalousies qui frisent chez certains sujets la démence criminelle, comme le poète Cecco d'Ascoli qui, toute sa vie, se jugea persécuté par la splendeur de Dante. Qu'est-ce que vivre à l'ombre de génies reconnus, quand on n'est soi-même qu'un brillantissime esprit ? Nous entrons dans la sphère intime de Steiner, qui parlera tour à tour du sexe dans différentes langues, de son rapport à Israël ou à la culture européenne à travers la crise des humanités au profit des sciences exactes, sans oublier la grande question - celle de ses convictions politiques. Chemin faisant, le lecteur est promené à travers siècles et continents par l'auteur. Si ce dernier n'a pas écrit ces livres, ne serait-ce pas qu'il n'entendait répondre directement à aucune des sept questions ?

01/2008

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Religion

Joseph (GN 37-50) : La vie, mode d'emploi

La longue histoire du patriarche Joseph, qui occupe près du tiers du premier livre de la Bible (Gn 372 50), se présente comme un véritable laboratoire d’humanité. Joseph nous montre en résumé ce que peut être un fils d’Adam, car il est confronté à toutes les grandes réalités dont parle la Genèse depuis le commencement : En amenant ses frères et son père en terre étrangère, l’Egypte, il offre un aboutissement de ce «syndrome d’exil» loin de la terre, promise et jamais donnée, dont souffre Israël. En connaissant des rapports très tumultueux avec sa fratrie, il donne une illustration originale, sans langue de bois, de ce que peut signifier «être frère». En devenant vizir de Pharaon, il montre comment un homme ou une femme vivant avec Dieu peut s’insérer dans la nation où il vit, sans perdre son âme. En se trouvant sans cesse en prise avec les éléments naturels, fécondité et famine, il situe l’aventure spirituelle dans un cadre écologique et politique. C’est en accomplissant ses tâches profanes en terre païenne, qu’il peut relire son parcours comme un chemin avec Dieu, malgré ou plutôt à travers des circonstances a priori peu porteuses. Ainsi, l’histoire de Joseph, jusque dans la notion «inachevée» de réconciliation avec ses frères, sert de lieu d’expérimentation étonnamment moderne pour l’être-homme au 21e siècle : le patriarche est le prototype du fils d’Adam, capable de prendre des décisions et de réagir aux événements de manière inédite et personnelle. Surtout que les Evangiles ne cessent de se référer à lui pour dessiner le visage du Fils d’Adam et Fils «perdu et retrouvé» par excellence qu’est Jésus-Christ.

09/2014

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Religion

Dieu de la Bible, dieu du Coran. Dialogue

4 Dieu de la Bible, Dieu du Coran (1660 signes) Les " monothéistes " - juif, chrétien et musulman - croient en un Dieu unique, révélé dans la Bible et le Coran. Les croyants de bonne volonté parmi eux insistent à bon droit sur ce qui les unit. Il existe pourtant de grandes différences entre ces religions, en particulier à propos des origines de ce Dieu. Comme le montrent Thomas Römer et Jacqueline Chabbi, la " naissance " de Yahvé et celle d'Allah ont eu lieu dans des contextes anthropologique et sociopolitique très contrastés, presque opposés. Quoi de commun en effet entre les petites royautés-Etats d'Israël et de Juda entre le viiie et le vie siècle avant notre ère, confrontés à de puissants empires comme l'Egypte, l'Assyrie, la Babylonie, la Perse, et une petite tribu de l'Ouest arabique au VIIe siècle de notre ère, à l'écart des routes caravanières, en dépendance vitale de l'eau ? Ces conditions historiques ont forcément marqué l'identité et le devenir du Dieu de chaque tradition. Un dialogue en vérité entre le judaïsme, le christianisme et l'islam ne saurait masquer ces différences. Celui de ce livre, entre Thomas Römer et Jacqueline Chabbi, a la qualité de bousculer aussi les certitudes de tous les fanatiques d'une lecture littérale de la Bible et du Coran. Thomas Römer, spécialiste mondialement reconnu de l'Ancien Testament, occupe la chaire " Milieux bibliques " au Collège de France. Il a notamment publié L'Invention de Dieu (Seuil, 2014, " Points ", 2017). Jacqueline Chabbi a rénové l'approche des origines de l'islam et du Coran par le biais de l'anthropologie historique. Elle a notamment publié Les Trois Piliers de l'islam. Lecture anthropologique du Coran (Seuil, 2016, " Points ", 2018).

09/2020

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Romans historiques

Novembre blanc. Récit de l'exil

D'abord publié sous divers titres et divers pseudonymes, interdit par le Régime, mis au pilon, le texte de "Novembre blanc" a été longtemps considéré comme inexistant par son auteur. Il aura fallu les patientes recherches de son traducteur, le père Jean Ribertaud, s.j, pour parvenir à reconstituer un livre embarrassant dont on en connaissait que des fragments disséminés à travers le monde. Un cahier a été découvert, récemment, dans la doublure d'un transfuge russe revenant d'Israël ! Nous sommes donc particulièrement heureux d'offrir au public français la première version intégrale de ce classique de la littérature alternative, dans la version remarquable de sont traducteur, qui est parvenu dans un français souple à rendre toutes les nuances du texte original. Résumer "Novembre blanc" s'avère une gageure, compte tenu de la matière complexe de son intrigue, qui lève un voile sur un des aspects les plus extraordinaires et les plus méconnus, de la fin du régime tsariste ; ainsi que sur les conceptions révolutionnaires de l'Etat-major de la Marine de Nicolas II. Outre les révélations concernant l'histoire navale secrète de la Russie, on reste confondu par la capacité de son auteur à décrire, du fin fond de la région où il fut relégué de nombreuses années, une France imaginaire, la Côte d'Azur pour être plus précis, et la condition des émigrés russes qui y trouvèrent refuge à partir des années 1920. A travers les destins d'un quatuor de personnages, dont les caractères renouent avec ceux de la grande tradition romanesque russe du 19e siècle, l'auteur nous emporte dans une fresque haletante dont l'humour n'est pas absent, sans nuire pour autant à l'évocation de questions plus sérieuses liées aux destins des êtres confrontés à la violence, l'exil, la création et la mort.

05/2012

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Photographie

Diane Arbus, une biographie

Née en 1923, Diane Nemerov aurait pu suivre les rails de la grande bourgeoisie juive new-yorkaise dans laquelle elle a grandi. Mais, très tôt, son tempérament sombre et rebelle s'affirme et la détache du "moule". Elle refuse d'aller à l'université et, au grand dam de ses parents, se marie à dix-huit ans avec Allan Arbus, son premier amour. Ensemble, ils créeront un studio de photo de mode et collaboreront avec tous les grands magazines de mode américains. Cependant la frivolité et les contraintes commerciales de la mode ne siéent pas à Diane. Munie de son Leica, elle commence à exercer son oeil autrement, pendant les longues séances de pose avec les mannequins. Elle attendra pourtant le début des années 60 pour s'écarter encore de la route et aller chercher ses propres visions, au hasard des rues de New York, dans les bas-fonds, là où aucun photographe ne s'était encore jamais aventuré. Ses modèles malmènent les conventions sociales, sexuelles, physiques. Monstres de foire, travestis, nains, géants, jumeaux, les freaks la fascinent parce qu'ils défient les normes et interrogent sans cesse le visible. Exploratrice insatiable, Diane Arbus repousse les limites, cherche, fouille, se heurtant ainsi aux violents rejets d'un public qui n'a encore jamais vu ça. Proche de Richard Avedon, de Marvin Israel et du groupe Condé Nast, sa vie nous entraîne dans le New York bouillonnant des années 60. Photographe décisive et femme fragile, Diane Arbus connaîtra le destin des icônes tragiques de l'Amérique. La biographie de Patricia Bosworth est à ce jour la somme la plus complète et la plus détaillée sur la vie et l'oeuvre de Diane Arbus.

01/2007

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Sciences historiques

UN ITINERAIRE INTELLECTUEL. L'historien journaliste, de France-Observateur au Nouvel-Observateur (1958-1997)

" Le livre que voici illustre une longue et double fidélité de François Furet : à l'activité du journaliste, à l'identité d'un journal, sous ses deux noms successifs, France-Observateur puis Le Nouvel Observateur. Le premier article date de mars 1958. Le dernier, un mois avant sa mort, de juin 1997. Grâce à ce vaste ensemble, on pourra désormais entreprendre, aux côtés d'un commentateur curieux et vif, un voyage au long cours : la traversée de quarante ans de notre vie politique et intellectuelle. On y verra l'historien préciser ses méthodes et privilégier de plus en plus l'histoire politique et conceptuelle par rapport à l'histoire économique et sociale - sans ostracisme pourtant. On y verra l'intellectuel décliner ses goûts littéraires et philosophiques, se faire le commentateur de Rousseau, Chateaubriand, Constant, Tocqueville. Enfin, à travers de superbes portraits de Jaurès, Blum, Malraux, on découvrira un véritable écrivain. Le genre de la collection d'articles est généralement guetté par la dispersion et le disparate. Ce livre-ci y échappe. Le problème qui y est mille et une fois abordé, à travers tant de sujets divers (politique française, phénomène communiste, Amérique, Israël, vie intellectuelle), c'est la dérive de l'espérance révolutionnaire, devenue sous la Révolution française un mauvais rêve, et au XXe siècle un gigantesque cauchemar. Et c'est aussi, en dépit de tous les démentis de l'histoire, la résistance de cette espérance, l'obstination mise par les hommes, et par les intellectuels surtout, à ravauder leurs croyances pour protéger leurs illusions. François Furet a constamment cherché, quelque désespérant que soit le spectacle, à ne pas l'escamoter : l'histoire lui servait à ne pas se raconter d'histoires. " Mona Ozouf.

02/1999

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Religion

Dictionnaire du judaisme français depuis 1944

Le Dictionnaire du judaïsme français depuis 1944 rassemble 360 articles, renvoyant aux plus importantes questions, moments et figures du judaïsme français, appréhendé comme un fait social total, relevant de l'histoire, la sociologie, les sciences politiques, la vie économique et intellectuelle, le culturel et le religieux. D'Adoption par Pierre Lévy-Soussan et Algérie par Valérie Assan à Yeshiva par Yeshaya Dalsace et Yiddish par Gilles Rozier, les 170 auteurs, juifs ou non font le point sur les notions et événements les plus significatifs autour desquelles le judaïsme français s'est développé, dans toutes les sphères de l'activité et de la création humaine, pendant les 70 dernières années. La présentation des personnes vivantes est faite à partir de leurs oeuvres pour rendre compte de la trace écrite qu'ils laisseront, plus que de leur biographie. A quelques exceptions près pour les figures les plus marquantes tels Elie Wiesel, Simone Veil, Claude Lanzman, Serge Klarsfeld ou Robert Badinter... Une grande place est réservée aux essais essentiels et à la littérature, qu'elle soit française ou non, à raison de leur effet sur le judaïsme français et de leur retentissement dans la conscience de nos concitoyens. L'image dominante en France présente le judaïsme et les juifs sous les marqueurs réducteurs du communautaire, de l'orthodoxie, de la mémoire de la Shoah, des résurgences de l'antisémitisme et de l'attachement à l'Etat d'Israël ; notre volonté est de compléter cette figure tronquée, par les richesses et les promesses inscrites dans le mouvement des idées, le politique, le culturel, les lettres et les arts, sans omettre les nouveaux chemins de la pensée et de la pratique juives. Le Dictionnaire embrasse largement les convictions et les conduites des juifs de tous les courants pour refléter la réalité du judaïsme français dans sa diversité.

11/2013

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Policiers

Notre correspondante à Beershéva. Une enquête de Lisie Badikhi

Romancière, nouvelliste, dramaturge, Shoulamit Lapid a écrit depuis 1984 quelques-uns des meilleurs thrillers psychologiques israéliens. Toutes ses enquêtes ont pour décor Beershéva, la capitale du Néguev, et pour héroïne Lisie Badikhi. La trentaine, cette célibataire plutöt endurcie est journaliste aux Nouvelles du Sud, l'édition régionale du grand quotidien les Nouvelles. Sans illusion sur son physique peu approprié au métier qu'elle a choisi - son imposant gabarit, ses grands pieds plats et ses gros seins ne passent jamais inaperçus -, elle regarde le monde avec l'ironie mordante de ceux qui sont toujours en décalage. La galerie de personnages hauts en couleur qui l'entourent forme une image pittoresque, chaleureuse et pleine d'humour d'un Israël inattendu. Lorsqu'elle se rend à la soirée organisée en l'honneur de Pinkhas Horenstick, qui vient d'être nommé juge de district, Lisie est loin de se douter qu'elle va se retrouver mêlée à un meurtre qui la conduira dans les méandres du monde de la finance et du marché gris. Et pourtant, meurtre il y a, presque sous ses yeux, raison pour laquelle, poussée par son incorrigible curiosité, Lisie décide de mener son enquête, faisant ainsi concurrence à son beau-frère, l'inspecteur principal Bentsion Coresh. A sa suite, nous entrons dans l'univers cocasse de la presse de province, avec ses petites courses aux grands scoops, ses rivalités, les rapports tumultueux entre grand patron, chef de publicité et pigiste, dans une ville où tout le monde connaît tout le monde. Beaucoup d'humour pour une intrigue bien ficelée, où la situation économique et politique d'un pays sans cesse à la une apparaît en filigrane, observée de l'intérieur et vécue au quotidien.

04/1995

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Histoire internationale

Anna, Jeanne, Samia...

Anna avait raconté d'une traite, comme absente de moi. Elle me revint, l'air épuisé, les yeux creux et cernés, on aurait dit soudain une vieille femme. Elle m'a fait jurer le secret, m'a dit : " A toi, je ne sais pas pourquoi j'ai fait confiance... Peut-être parce que tu as le courage de regarder l'envers des choses. Peut-être parce que je sens ta peur aussi et tes instincts guerriers. Peut-être parce que tu es poète et que tu construis ta demeure sur le doute. Peut-être avons-nous besoin, nous femmes, d'être rassurées par l'incertitude. Peut-être... " Huit mois durant entre septembre 1999 et mai 2000, Madeleine Gagnon a rencontré les femmes d'aujourd'hui victimes de la guerre. En Macédoine, au Kosovo, en Bosnie, en Israël, en Palestine, au Liban, au Pakistan et au Sri Lanka. Ces femmes ont perdu leurs hommes : maris, père, fils, amis. Certains sont morts, d'autres sont " disparus ". Nombre d'entre elles ont subi des sévices : viols, maisons et fermes incendiées... Témoin de leur douleur mais aussi de leur courage, Madeleine Gagnon raconte ces femmes dont plusieurs lui ont dit : " Parlez de nous pour nous sauver ". Peu d'écrivains ont su exprimer la tragédie de la guerre. Peu ont su trouver les mots capables de l'évoquer dans toutes ses dimensions. Madeleine Gagnon, parce qu'elle sait l'autre langue - celle nichée au fond de chacun de nous à la grammaire à la fois indigène et apatride -, éveille à la grande complexité du monde et des sentiments, à l'énigme des hommes et des femmes marchant d'un même pas à la violence et à l'amour.

01/2001

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Littérature étrangère

Nous faisions semblant d'être quelqu'un d'autre

Camarades de classe depuis l’école primaire, Yaël, Avishag et Léa sont de jeunes Israéliennes fantasques qui se réfugient souvent dans leurs mondes imaginaires pour tenter d’oublier qu’elles s’ennuient à mourir dans le village isolé où elles habitent. Une adolescence ordinaire, mais dans un lieu et à une époque qui sont loin de l’être. A la fin de leurs études secondaires, elles sont incorporées dans l’armée et effectuent pendant deux ans leur service militaire. Sarcastique et autoritaire, Léa se retrouve postée à un checkpoint en Cisjordanie, tandis que la sombre Avishag sert dans une unité de combat chargée de surveiller la frontière égyptienne et que Yaël entraîne les soldats au maniement des armes. Leur insouciance, leur soif de vivre, leurs corps désirants contrastent de façon saisissante avec le monde confiné, monotone, répétitif et brutal de l’armée où elles sont confrontées à toute la violence d’un pays en guerre et en état d’alerte permanent. Léa, Avishag et Yaël racontent avec désinvolture et détachement les expériences parfois épouvantables qu’elles traversent et se distraient en s’adonnant à des jeux puérils mais dangereux ou en créant des mondes oniriques qui virent parfois au cauchemar. Et, lors de leur retour à la vie civile, on comprend l’impact délétère que cette parenthèse a eu sur leur vie d’adulte : dépressives, inadaptées ou sans perspective d’avenir dans leur travail, elles se retrouvent à vendre des sandwichs ou à faire le vigile dans un aéroport, quand elles n’infligent pas des sévices à des hommes qu’elles séquestrent… Portrait implacable d’une génération perturbée par cet univers troublé où la violence et la peur sont omniprésentes, ce roman initiatique met en lumière toute la difficulté d’être jeune et de forger son identité en Israël. Un livre iconoclaste et totalement original.

08/2014

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Histoire de France

Dictionnaire des Justes de France

" Le concept de " Juste des Nations " est emprunté à la littérature talmudique. Au long des générations, il a servi à désigner toute personne non juive ayant manifesté une relation positive et amicale envers les Juifs. Le Mémorial Yad Vashem décerne ce titre de Juste des Nations aux non-Juifs qui, pendant la Seconde Guerre mondiale et la Shoah, ont aidé des Juifs en péril, dans des circonstances telles qu'elles impliquaient des risques pouvant aller jusqu'au danger de mort, sans recherche d'avantages d'ordre matériel ou autre. " Le nouveau porteur du titre de Juste des Nations est convié à une cérémonie où lui sont remis une médaille et un diplôme d'honneur. La cérémonie se déroule soit à Yad Vashem, soit, par les soins de la mission diplomatique d'Israël, dans le pays où réside le Juste. Les justes, ou leurs représentants, ont planté des arbres dans l'allée des justes sur le site du Mémorial Yad Vashem. Aujourd'hui, faute de place, le nom des Justes est gravé sur le Mur d'honneur édifié à cette fin dans le périmètre du Mémorial. " Les sauveurs se comptent par milliers, même si l'on y inclut ceux qui restent inconnus, alors que des millions de Juifs auraient eu besoin d'aide sous l'occupation allemande. Jusqu'à la fin de l'année 1999, Yad Vashem a décerné le titre de Juste des Nations à plus de 17 000 personnes. Ce qui d' entre de manière incontestable que, malgré la tragédie implacable qui a frappé le peuple juif, il s'est trouvé des hommes et des femmes qui ne sont pas restés passifs et ont pris des risques pour accomplir le précepte : " Aime ton prochain comme toi-même. " Les Justes des Nations ont sauvé non seulement la vie des Juifs, mais aussi la dignité humaine et l'honneur de leurs compatriotes. "

02/2003

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Actualité et médias

80 Propositions qui ne coûtent pas 80 milliards

Si la gauche arrive au pouvoir, elle trouvera les caisses de la France vides. Serait-ce une raison pour ne rien faire ? La gauche manque d’idées parce que ceux qui les lui pourvoyaient (les hauts fonctionnaires) n’en ont plus et que les arènes où elles pourraient émerger sont rares.Depuis trois ans, au sein du « Club du 6 mai », tous les mois se sont réunis, à l’initiative de Patrick Weil, Pascal Breton et Stéphane Israël, une soixantaine de chercheurs, haut fonctionnaires, acteurs de terrain, avocats, chefs d’entreprise et quelques responsables politiques de la nouvelle génération. Au départ, des rencontres autour d’un ou de plusieurs spécialistes pour discuter d’un problème – université, immigration, logement, hôpital et sécurité sociale, identité nationale. Avec pour unique ambition de ressortir mieux informés.L’information se démultiplie, le savoir est de plus en plus spécialisé et parcellisé. Seules les rencontres et la confrontation approfondie entre spécialistes de diverses formations et non-spécialistes permettent de penser ces problèmes complexes et d’imaginer des solutions. De ce travail à la fois individuel et collectif est née l’idée de produire un livre qui avance les propositions sorties de ces discussions. 50 propositions qui ne coutent pas 50 milliards. Fondées sur des principes mais aussi sur l’expérience professionnelle, la connaissance du terrain. Avec la certitude que plus de justice est possible en France sans dépenser plus, en changeant la répartition des impôts et des charges certes, mais aussi en changeant des règles qui accroissent ou entérinent les inégalités, brident la créativité et les énergies, dans tous les domaines : environnement, école et université, etc.Ces propositions seront, une fois le livre paru, discutées sur un site dédié à la poursuite de la discussion et à la permanente évaluation de l’action publique.

01/2012