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Poésie

L'arbre-seul

L'Arbre-Seul, que les chrétiens appelaient l'Arbre-Sec, se dressait aux dires des légendes au bord du monde connu, quelque part du côté du Khorassan. Cet épouvantail du désert marquait la limite des terres autorisées. Au-delà s'ouvraient les espaces interdits, maudits, impensables parce que volontairement soustraits au champ de la pensée, de l'errance et du songe. Le poème a pris l'Arbre pour repère, pour aimant. Comme s'il s'agissait d'un appel à forcer le passage, d'un signe à inverser. Et du voyage en Orient aux multiples départs, le corps et l'esprit ne sont jamais tout à fait revenus. L'Afghanistan, l'Inde, l'Himalaya, la Route si ravagée de la Soie ont ravivé le mystère et l'exaltation d'être, ici ou à mille lieues, si intensément présent. L'Arbre-Seul est le poème des deux versants du monde, avec miroirs de lumière et d'ombre, souffles de sable, poussières d'éternité, fureurs, jubilations et "paroles ailées". C'est un ample parcours à suivre comme une partition polyphonique, comme une improvisation aux rythmes divers, parfois contraires, et qui compose au sens fort un livre de poésie, qu'Alain Borer tient pour "le plus tonique depuis Alcools d'Apollinaire".

02/2001

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Psychologie, psychanalyse

Exposition et désensibilisation en théorie comportementale et cognitive

Les thérapies cognitivo-comportementales recourent souvent aux techniques d'exposition et de désensibilisation qui amènent le patient à se confronter, dans la réalité ou en imagination, aux situations problématiques. L'exposition favorise un travail thérapeutique " in vivo " d'analyse de la manière dont le patient construit le sens de ce qu'il vit et permet de proposer des hypothèses sur le caractère adaptatif ou pathologique de celui-ci. Le sujet se confronte à son monde intérieur et développe peu à peu un regard extérieur sur son propre fonctionnement. Il considère ses attributions comme des hypothèses qu'il critique et propose des alternatives réalistes et plus adaptatives à ce qu'il vit. La désensibilisation systématique (D.S.) propose une exposition en imaginaire et vise à déconditionner une réponse pathologique d'anxiété en associant l'objet phobogène à une réaction de détente. Elle est utile lorsque l'exposition in vivo s'avère impossible. Après avoir présenté les principes théoriques de ces deux techniques, l'ouvrage traite de leurs applications pratiques dans des domaines aussi variés que l'alcoolo-dépendance, les troubles anxieux, les troubles alimentaires et les troubles sexuels. De nombreux cas cliniques tirés de l'expérience des auteurs illustrent l'intérêt de ces techniques dans la prise en charge cognitivo-comportementale.

04/2007

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Sociologie

Le nouveau luxe. Expériences, arrogance, authenticité

Entre 1995 et 2012, le marché mondial du luxe, qui inclut traditionnellement mode, accessoires, produits de beauté, horlogerie, joaillerie, alcools, vins, parfums, est passé d'un chiffre d'affaires de 77 milliards à celui de 212 milliards d'euros. Dans le même temps, un nouveau luxe s'est développé, le luxe d'expérience, où l'on consomme palaces, festivals, instituts de remise en forme et spas, haute gastronomie, croisières, safaris et packages touristiques d'exception, automobiles de plus de 100 000 euros, réceptions mondaines, cocktails sélects, îles et yachts privés, escorts de charme et voyages spatiaux. Le chiffre d'affaires annuel de ce nouveau luxe n'est plus de 200 milliards mais de 1 000 milliards d'euros... Dans cette débauche de dépense, il s'agit d'abord de jouir. Il faut aussi se différencier avec le plus d'arrogance possible. Il faut surtout se trouver une identité, même creuse et vide, à travers une quête obsessionnelle de l'authenticité plus authentique et plus fabriquée que jamais. Dans la ligne de son enquête sur Ibiza et l'industrialisation du plaisir, le philosophe Yves Michaud poursuit son analyse de l'esprit de notre temps où le plaisir s'accorde à merveille avec l'argent, l'excès, l'ostentation et le cynisme.

09/2013

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Littérature étrangère

Sous le volcan

Sur le rivage d'un brûlant Mexique, Geoffrey Firmin consume sa vie et son destin. Chaleur, mescal, passions et alcools torrides lui dévorent l'âme, il se meurt... Yvonne, son épouse, est revenue ; vont-ils repartir ensemble - mais vers où ? Le ciel, l'enfer, il faudra choisir... Partout à l'entour, le bruit de la mer et du monde. L'Apocalypse ressemble toujours à la musique d'un volcan... Pendant dix ans, Malcolm Lowry a écrit, et remanié, le texte de Under the Volcano. Il en a fait l'un des plus grands romans du XXe siècle, un roman-culte, magique, un de ces chefs-d'oeuvre qui témoignent à jamais en faveur du sublime. Après une première traduction française, publiée dans les années cinquante, ce livre attendait pourtant sa véritable naissance dans notre langue. Il fallait montrer à quel point ce roman est simple, et fort, comme une nuit mystique, inflexible comme la roue du temps... C'est à cette entreprise que s'est attaché Jacques Darras, déjà traducteur d'Ezra Pound et de Walt Whitman... Le roman qu'il nous révèle aujourd'hui - car Sous le volcan est, ainsi retraduit, une incontestable révélation - sera un classique qu'il est urgent, désormais, de découvrir.

01/2015

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Littérature française

La bonne vie

"Regarder à se crever les yeux, à éclater le crâne avec les yeux de derrière les yeux, de derrière la tête". L'homme qui écrit ces lignes tentera, toute sa courte vie durant, de voir. Né à Reims en 1907 et mort à trente-six ans à Paris en 1943, le poète Roger Gilbert-Lecomte que raconte ce roman est le fondateur avec René Daumal, Roger Vailland et Robert Meyrat de la revue Le Grand Jeu. Au coeur de l'émulation artistique des années 1930, il côtoie André Breton, Arthur Adamov ou encore Antonin Artaud et poursuit, tout au long de sa vie, une quête existentielle et poétique acharnée, accompagnée de prises massives d'alcools et de drogues. La littérature est pour lui considérée au même titre que diverses substances comme un moyen de dépassement de la condition humaine. Loin de l'image d'Epinal du poète maudit, Matthieu Mégevand met en scène la vie de Roger Gilbert-Lecomte en cherchant à approcher son point d'incandescence c'est-à-dire le moment où l'existence ne se suffit plus, se dépasse, surchauffe, et où l'acte créateur surgit. Au final, un destin d'étoile filante et un roman à son image : éclatant, lumineux, profondément existentiel et qui défile à toute allure.

08/2018

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Policiers

La liste

La liste est celle des best-sellers du New York Times... Abby Chandlis, 40 ans, romancière, rêve d'y entrer avec son nouveau livre écrit sous le pseudonyme de Gable Cooper. Son expérience avec ses trois derniers romans, qui n'ont fait que prendre la poussière sur des étagères ; lui a fait choisir un nom masculin mais elle doit à tout prix trouver l'auteur supposé qui assurera la promotion en son nom. Jack Jermaine est un homme à la beauté dévastatrice et au sombre passé. Amer, il rêve, devant sa malle de manuscrits refusés, d'écrire un roman à succès. Grâce à des stratagèmes juridiques qui tiennent plutôt d'un pacte avec le diable... Jack devient Gable Cooper. Lorsque Jack devient célèbre, Abby est à la fois séduite et prisonnière de sa propre création, mais elle ne sait rien de lui et le succès tourne à l'horreur... Sa maison est dévastée, sa meilleure amie est électrocutée, son ex-mari, un alcoolo violent, est découvert noyé. Du nord du Pacifique à New York, puis dans les îles Caraïbes, Abby est à la poursuite de la seule personne en qui elle peut avoir confiance, la seule qui peut prouver qu'elle est l'auteur du roman et mettre fin à son cauchemar qui fut son rêve : être l'auteur de La Liste...

10/2002

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Littérature française

Vie électrique

« J’étais à New York il y a cinq ans et j’ai commencé à fréquenter cette fille, Susan, plutôt dévergondée et vraiment drôle. On s’amusait du côté de TriBeca, chez des amis à elle. Des musiciens, des fous. On débutait la longue nuit par des alcools rares et du champagne rosé, les têtes tournaient, tournaient, les gars jouaient de la batterie, tapaient des mains, ne voulaient surtout pas qu’on trouve le temps long. C’était une boucle. Celui qui s’arrêtait de danser ou de chanter laissait la place à celui ou celle qui en avait encore sous la pédale. On accélérait à plusieurs un rythme cool & cold, certains prenaient des drogues, moi j’en ai jamais eu besoin. Mon corps s’amuse seul à en secréter gratuitement ». Dans ce roman trépidant divisé en trente « jours », un jeune homme pressé décide de prendre le large. De Berlin, où le narrateur fréquente les endroits les moins connus et les plus allumés de l’ex Berlin-Est à la Russie en passant par une partie de pêche au large de l’Espagne, New York ou encore Cambridge, dans une incessante collision de lieux et de personnages, le livre swingue sur un rythme très particulier, entre pulsation et vibration ondulatoire, avant de se clore sur un éloge du sommeil, bienvenu après ces trente journées électriques.

09/2011

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Sorcellerie

Cocktails des Sorcières. 70 boissons saisonnières et magiques

Le livre pour réaliser vos cocktails artisanaux magiques ! Les sorcières ont toujours fait usage de breuvages dans leur pratique (eau magique, libations, potions...). A travers 70 recettes, Cocktails des Sorcières redonne vie à ces pratiques ancestrales et leur apporte une touche de modernité. Conçues pour le bien-être, les offrandes ou tout simplement le plaisir, découvrez toutes les facultés de ces boissons alcoolisées ! Apprenez à associer des herbes, des cristaux et d'autres éléments à divers alcools et sirops pour obtenir de délicieuses boissons qui renforceront vos sorts. Servez des boissons magiques puisant leur énergie dans les signes astrologiques, les planètes, cristaux et cartes du tarot ou encore dans les événements saisonniers. Grâce à ce guide et ses sublimes photographies, vous saurez tout sur l'art de la mixologie et son incroyable potentiel lorsqu'il rencontre la sorcellerie ! Que vous soyez une sorcière ou simplement sensible à l'univers "witchy" , Cocktails des Sorcières vous offrira un voyage hors du temps et envoûtant ! Biographie : Julia Halina Hadas est une sorcière passionnée de cocktails artisanaux et barmaid. Ayant travaillé dans une distillerie et en tant que mixologue dans la baie de San Francisco, elle a décidé d'allier cocktails et magie pour proposer des outils au renfort des sortilèges ou simplement pour sublimer une occasion ! Elle est aussi diplômée en anthropologie et est thérapeute holistique.

12/2022

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Littérature française

L'élixir

Qu'est-ce qui pourrait bien relier le savant Majed Albert, Abdel la Taupe, Michel l'intérimaire minable, Christophe le flic désabusé, Stéphane l'alcolo – allergique au travail –, le philosophe Henri Bernard, Linda la jet-setteuse, un historien autodidacte, le président du pays, un célèbre rédacteur en chef, un agent secret et, pour finir, Mister Dogkiller et Martin Berger, deux des plus grosses fortunes de la planète ? Une simple molécule découverte par le génial Majed Albert, laquelle va être diffusée sur la planète par Martin Berger ; une molécule simple mais nantie du redoutable effet de décupler la conscience de celui qui l'ingère. Au détour de diverses circonstances, tous ces personnages vont chacun se retrouver à la boire sous la forme d'une boisson ambrée, baptisée "Just Cool" par les spécialistes marketing de Martin Berger. Voyant tous brusquement leur vie en face, ils vont l'un après l'autre lui impulser une orientation qu'il n'aurait pu imaginer dans leurs rêves les plus fous. Puis, au fur et à mesure que le breuvage se répand dans les commerces de la planète, l'humanité en conçoit des expériences transformatrices qui vont faire exploser les cadres d'une civilisation au dernier stade de la dégénérescence. La conscience mise en roman avec humour et férocité par un auteur qui sait de quoi il parle...

10/2016

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Littérature française

Le joli monde

Voici un livre dont on peine à sortir indemne tant il va loin dans les tréfonds de l'âme humaine. L'auteur y narre à sa demande l'histoire d'un auteur dont il est devenu l'ami et à qui il a promis de la publier après sa mort. Fruit de longs moments passés ensemble et d'une connivence profonde, le récit écrit à la première personne semble sorti tout droit de la bouche de l'ami perdu et il débute alors que celui-ci a 16 ans et qu'il découvre l'amour avec la belle Anja. Aux superbes pages qui narrent la fraîche passion des deux adolescents succède brutalement une scène d'une barbarie atroce. Des miliciens douteux ont envahi le village et ils ont pénétré dans les maisons où ils s'adonnent à des exactions innommables. Ayant survécu par miracle au massacre, le confident n'a jamais plus parlé de cet événement qui hante pourtant ses nuits et ses jours. N'y peuvent rien le procès de guerre et les témoignages de survivants, les discours d'empathie. Aucun pays ou nom de lieux n'est cité, les dates des faits sont estompées, ce qui permet d'affirmer l'universalité du propos. La beauté de la musique et l'alcool parviennent quelquefois à écarter les fantômes, le refuge de l'écriture et de la lecture estompe la douleur des blessures toujours à vif. C'est précisément le tour de force de ce roman que de narrer le pire tout en affirmant la puissance de la poésie qui prend d'emblée possession du texte comme on vient au secours d'un noyé. Viatique aux vertus insoupçonnées, elle ne le quitte pas dans les moments les plus dramatiques. Ce faisant, Stanislas Cotton dénonce avec talent la barbarie toutes bannières confondues et salue pudiquement la mémoire des victimes tout en affirmant qu'il reste toujours en chacun une part inaliénable sur laquelle s'appuyer envers et contre tout. - Thierry Detienne

01/2020

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Littérature française

Mon Amour, Mon Geôlier

"Le luxe et le faste sont dépouillés de tous leurs secrets ce soir, en ces lieux où les mariés reçoivent leurs convives. Au milieu du dôme vitré tenant lieu de plafond pend un immense luminaire en cristal. Tout scintille dans cette salle circulaire, au centre de laquelle trône une magnifique jardinière de quartz rose soutenue par deux cupidons nus, débordant de fleurs fraîchement coupées. Les reflets de l'argenterie, le scintillement des verres, la pure blancheur des nappes créent un contraste stupéfiant avec les murs d'où pendent de lourds rideaux de velours, d'un rouge teinté de blanc. Les visages transpirent de bonheur, de joies, même hypocrites. Cependant, toutes les émotions ne se confondent pas en contentement. Celui-là, assis au fond, ne sait comment cacher sa rage. S'il est là, c'est uniquement pour faire plaisir à son cousin qui s'est jeté la tête la première dans un mariage précoce. Le visage livide, assis seul à sa table un verre à la main, il se saoul pour n'avoir pas pu empêcher cette mascarade. Cette femme est intéressée, il le sait. Il sait aussi que l'argent des Duncan n'appartient pas qu'à Gail. Il est lui aussi héritier et se doit de se méfier des vautours comme cette femme qui célèbre ce soir sa victoire. D'où la connaît-il ? L'on ne prend pas pour épouse une femme que l'on ne connaît pas. Trois mois. Cela suffit-il pour un engagement à vie ? L'intuition. Il y en a de ceux qui ont un bon flaire. Et le petit cousin de Gail, de cinq ans de moins que lui, n'est pas aussi naïf qu'on pourrait le croire. Toutefois, il faut savoir se taire et observer... Guetter le moment propice... Mais, sous l'emprise de l'alcool, certaines personnes n'arrivent pas à faire taire leur colère, à se contrôler surtout... De ces attitudes qui peuvent coûter cher".

11/2020

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Littérature étrangère

L'Etoile de l'Aube

La Sibérie du Nord-Ouest, fin des années 80. L'espace de trois jours, Démiane, le chasseur khanty, entreprend le voyage qui le mène de son territoire clanique de la taïga jusqu'au village où ses enfants sont en internat. Héritier d'un imaginaire de la forêt où les hommes tirent sur les joues du vent pour apaiser son souffle, où les morts emportent un soleil et une lune dans leur tombe, où l'Ours enfin est un parent tombé du ciel, Démiane voit dans la vie un traîneau délicat à conduire. L'ouvrage donne une vision holistique du monde où tout est lié et les rennes qui font partie de l'univers des Kanthys de l'Est et du Nord sont avec le chasseur traditionnel les principaux personnages du roman. Mais au-delà de l'apparent huis clos avec la taïga, l'homme qui deviendra à sa mort l'Étoile de l'Aube voyage dans le temps et dans les vies : Efim, le vétéran, qui rêve encore du tank allemand qu'il a affronté à mains nues en 1944, Korneev qui parle de la Révolution aux enfants khantys avec l'art des héritiers de la tradition orale, le face-à-face du chaman Sèm-iki et du redoutable Œil Sanguinaire, " le siècle d'or de l'alcool ". Au détour de la route et des mots apparaît l'histoire d'une terre longtemps interdite et d'une poignée d'hommes semi-nomades heurtés de plein fouet par la civilisation. Jusqu'au jour où... le voyage s'interrompt pour Démiane et le lecteur. Le roman inspiré par la vie du père de l'écrivain mêle les légendes, les souvenirs et le souffle de l'épopée khanty. Salué en Russie comme " la saga du peuple khanty ", " un cri à l'aide ", L'Étoile de l'Aube restitue un regard singulier sur l'histoire soviétique, la parole longtemps confisquée des peuples du Nord, mais signe aussi une page peu connue de la littérature mondiale.

09/2005

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Policiers

Fin du monde à Breslau

1927 : l’inspecteur Mock se retrouve à enquêter sur un tueur en série ayant commis plusieurs crimes marqués par une mise en scène sordide. Les morts s’amoncèlent mais ne se ressemblent pas : un chômeur enchaîné et emmuré vivant dans son réduit, un sympathisant du parti nazi découpé en morceaux, un sénateur corrompu assassiné avec une prostituée dans une maison close… Après de recherches minutieuses dans les archives de la ville, où il étudie les pages des Antiquitates Silesiacae (un ouvrage du moyen-âge répertoriant des crimes commis en Silésie), Mock découvre que chaque assassinat fait référence à un meurtre perpétré plusieurs siècles auparavant. Dans le même temps, un individu ténébreux à la tête d’une secte millénariste, le prince Orloff, donne une série de conférences à Breslau dans lesquelles il prédit la venue de l’antéchrist. Pour le prince, cette série de crimes ne fait qu’annoncer la fin du monde et il entend bien profiter du climat de panique qui règne à Breslau pour faire avancer ses idées. C’est oublier un peu vite le rationalisme de Mock, qui entend bien faire la lumière sur cette affaire et faire taire les superstitieux de tous bords… Outre une intrigue policière parfaitement menée, Fin du monde à Breslau recrée à merveille l’atmosphère des années 20 en Europe centrale. Dès les premières pages, le lecteur plonge avec délectation et gourmandise dans une ambiance délicieusement désuète et surannée. L’auteur brosse un tableau à la fois exotique et fascinant de cette ville polonaise : belles femmes éthérées, aristocrates dépravés, membres de sectes et morphinomanes évoluent dans un décor de ruelles recouvertes de neiges, entre bars, restaurants, maisons closes, opéra, théâtres et casinos… Sans oublier bien sûr notre héros, Eberhart Mock : un inspecteur sanguin porté sur l’alcool et les jolies femmes, qui soigne ses gueules de bois légendaires (et les dépressions qui leur sont associées) en menant l’enquête à coups de poing et de remarques lapidaires…

05/2011

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Faits de société

Une poupée qui dit non

Enlevée à dix-huit ans par des Tsiganes dans sa Bulgarie natale, Galina Valkova devient l'esclave d'un clan mafieux. Prostitution, racket, trafic d'êtres humains... Pendant quatre longues années, contrainte et forcée, elle partage leur quotidien et devient la favorite de leur chef. Dans un pays gangrené par la corruption, celui-ci impose sa loi et fait régner la terreur. " Quand je regarde en arrière, ce dont je suis stupéfaite, c'est de l'insensibilité que cette vie avait développée en moi. J'étais devenue comme lui. Je n'éprouvais plus rien. Et c'est cela qui me fait le plus mal, aujourd'hui encore. Il ne m'a pas seulement battue, violée, vendue et privée de ma dignité en me prostituant. Il m'a aussi dépouillée de tout ce que j'avais d'humain. Il a fait de moi un monstre. Il m'a façonnée à son image. " Après plusieurs tentatives de fuite, la chance lui sourit enfin à la faveur d'un séjour en France. En témoignant devant la justice française, elle fait lourdement condamner deux de ses proxénètes. Va-t-elle pouvoir enfin vivre libre ? Et de quoi ? On la félicite et on la laisse quitter seule, sans ressources ni protection, le palais de justice de Toulouse. La voilà abandonnée à elle-même, en situation précaire sur le territoire français alors que son témoignage lui interdit tout retour en Bulgarie par crainte de représailles... Pendant deux ans encore, la prostitution, l'alcool, la drogue la retiennent prise au piège jusqu'à ce que, au prix d'un effort surhumain, grâce à une association et à quelques amis, elle parvienne à s'en extraire et à témoigner par ce livre. Une poupée qui dit non relate l'incroyable parcours d'une jeune femme fragile et combative, résolue à tout braver pour enfin vivre libre et dans la dignité.

03/2006

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Musique, danse

Lester Young

" Le génie de Lester Young tient pour une large part à son lyrisme - paradoxal, puisqu'il traduit une sorte d'exubérance désespérée ou de mélancolie euphorique, comme si la nostalgie pouvait être constructive et le passéisme futuriste. Mais il relève aussi de son aptitude à conjuguer l'excitation (voire la frénésie) et l'indolence (voire l'assoupissement), au point qu'il devient impossible de les distinguer. Il aura détenu, plus qu'aucun autre jazzman en ce siècle, le secret de la volubilité paresseuse et de l'abandon pugnace. Avec la simplicité la plus grande, dans la transparence la plus absolue, il aura su faire de son art une énigme, donnant corps à la chimère qui hante comme un spectre toute l'entreprise poétique depuis Rimbaud. " C'est cette énigme qu'explore et éclaire Alain Gerber, en évoquant, à partir de nombreux enregistrements, la destinée artistique d'un des plus grands saxophonistes ténors de la musique afro-américaine avec Coleman Hawkins, Sonny Rollins, Stan Getz et John Coltrane. L'artiste dans la et dans sa société apparaît ici : l'enfant qui reçoit de son père, musicien lui-même, un enseignement strict et se produit sur scène avant l'âge de douze ans, le réfractaire qui tâte de la prison militaire, et celui dont une crise cardiaque causée par l'abus d'alcool interrompt la vie, dans sa cinquantième année. Beaucoup de ses partenaires apparaissent dans cet ouvrage : Count Basie, avec lequel il joue à de nombreuses reprises, Billie Holiday à qui le lient une admiration et une amitié exceptionnelles, et Coleman Hawkins, prédécesseur, rival révéré au saxophone ténor. A partir de sa fascination raisonnée pour le seul être qui, depuis Tchekhov, " a donné tant de bonheur à ses semblables en leur inspirant tant de mélancolie ", l'érudition musicale et la finesse du talent littéraire d'Alain Gerber lui font réussir une gageure : s'approcher au plus près de la définition du style en musique.

08/2000

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Santé, diététique, beauté

Derrière la porte

"Derrière la porte" est un récit de vie sous forme de confidences, un tête à tête avec le lecteur. L'auteure y décrit le choc, le violences des gestes et l'incompréhension. A travers ses mots de l'enfance se dévoilent l'horreur et la peur. Puis la mort s'installe, lente, insidieuse et sournoise. Elle s'agrippe et s'agglutine. Un chemin vers une condamnation à perpétuité. Dans la seconde partie l'auteure évoque le temps que d'aucuns nomment déni. Un temps en suspens, pour oublier le passé, la mise en cage des souvenirs, un processus de survie. "Survivre, c'est comme des soins palliatifs que l'on s'octroie en attendant la mort." Dans ce temps suspendu, chaque jour devient un combat pour survivre. "Un monde lugubre, sinistre et douloureux qui m'apostrophe sans répit. Un monde qui réclame sa rente à coups de hache." Drogue, alcool sont autant de palliatifs aux pensées morbides. "La fosse aux souvenirs" est là, présence obsédante. La troisième partie ouvre la porte d'une renaissance et les repères d'une enfance bafouée volent en éclat. Des vérités explosent en pleine face. L'auteure nous interpelle ainsi sur les conséquence de l'inceste pour l'enfant devenu adulte. Les déséquilibres identitaires et relationnels, les tourments liés à la sexualité, son hypersexualité par exemple. Un cheminement vers la restauration de son identité se dévoile peu à peu. Révélant sans tabou son homosexualité cette quête se poursuit malgré son manque d'estime et son absence de racines. C'est alors que commence son parcours militant contre l'inceste. Durant dix huit mois son engagement la conduit à lutter contre l'aveuglement sur les méfaits de l'inceste, chez les politiques, les acteurs sociaux, les journalistes... Ce combat la conduira au fond du gouffre, ravagée par l'assaut barbare des souvenirs sans cesse ravivés. Elle comprend alors qu'il lui faut du temps pour, à son tour, reconstruire l'édifice dévasté de son histoire. Pour renaître.

01/2019

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Littérature française

De l'avenue Kennedy au métro Château-Rouge. Chroniques du monde d'en-bas

"Chroniques du monde d'en-bas". L'auteur doit ce sous-titre à un pastiche de l'expression de SOPRANO : "regarde-moi, je suis la France-d'en-bas ; je vis au quotidien ce que tu ne comprends pas, juste en bas de chez toi". La phrase de Soprano traduit notre regard sur les situations existentielles où les hommes et femmes affrontent la précarité. Le regard porté par les précaires sur leur quotidien renvoie ainsi à une trame où exister revient à lutter. Malgré cette place défavorisée, il revient d'exister dans la dignité ou quelquefois ruser avec les principes, parfois bafouer ceux-ci afin d'avoir une place au soleil ou alors refuser de se contenter de vivoter en situation de débrouillardise. Le présent recueil constitue donc une écriture en pointillés à partir des "vies précaires" (Guillaume Le Blanc) qui luttent et rusent contre les difficultés de leur vie quotidienne. Les personnages mis en scène dans ce récit pluriel sont souvent tirés de la vie réelle ; d'autres sont des créatures de fiction selon des expériences réelles constatées sur les marges des villes européennes ou africaines. Ces personnages nous sont inspirés par les nombreuses personnes des trottoirs parisiens qui s'assoient souvent à même le sol, munies de pancartes indicatrices de leur condition ou qui emploient des feuilles de cartons qu'ils étalent à même le sol afin de dormir. Ces chroniques sont aussi une suite de méditations sur la lutte pour la survie à partir du quotidien de quelques Africains. Ici, "le livreur de pains", là le boulanger, les vendeurs de friperie, le cordonnier ambulant, les nombreuses personnes de l'Avenue Kennedy de Yaoundé. Ces personnes vivent dans un environnement où pullulent les bars à haute nuisance sonore dans lesquels l'alcool coule à flots. Elles voient l'incivisme se développer sous la forme d'une gestion calamiteuse des ordures ménagères. Les présents textes suivent une dynamique hybride inspirée par l'art des chroniqueurs, libres de créer à partir de ce qui se passe.

04/2020

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Développement personnel

Cerise ou gâteau ? Comment s'aimer ? Les 21 questions existentielles

"Je m'appelle Lucie et je suis allée poser mes questions à ce Maître qui a longtemps étudié les secrets des papillons heureux qui transmettent leur virus aux humains : 1 pourquoi puis-je me sentir mal dans ma peau ? 2 pourquoi puis-je être dépressif, ou connaître le burnout ? 3 pourquoi puis-je tant manquer de confiance en moi, pourquoi je n'ose pas ? 4 pourquoi je ne ressens rien et n'arrive pas à choisir ? 5 pourquoi suis-je dépendant affectif et jaloux ? 6 pourquoi je n'arrive pas être chaleureux, pourquoi je n'arrive pas à recevoir ? 7 pourquoi je suis prisonnier du devoir, et pourquoi il m'est difficile de me repositionner ? 8 comment se fait-il que je sois si exigeant par rapport à l'autre, que je sabote la relation et que je n'arrive jamais à m'engager ? 9 pourquoi je me détruis sans cesse, me sabote, subis, me laisse maltraiter et attire des relations toxiques, pourquoi j'ai besoin de béquilles, de drogues, d'alcool ou autre ? 10 pourquoi je peux ressentir la culpabilité et la honte ? 11 pourquoi c'est important de pardonner ? 12 comment gérer ou maîtriser ma colère ? 13 pourquoi c'est si difficile d'être en couple, les trois voies de la relation ? 14 pourquoi ai-je une sexualité difficile ? 15 pourquoi je suis perméable à toutes les misères du monde, pourquoi je fais toujours passer les autres avant moi ? 16 pourquoi j'ai peur et j'ai des angoisses, comment me sécuriser ? 17 comment le lien aux parents peut m'interdire de me trouver ? 18 pourquoi le désir n'a pas vocation à durer et puis-je avoir du désir pour un autre partenaire que mon conjoint ? 19 pourquoi je n'arrive pas à passer à l'action ? 20 qu'est-ce qu'il me manque dans ma vie pour être heureux ? 21 comment s'aimer ?

05/2020

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BD tout public

O nuit ô mes yeux. Le Caire / Beyrouth / Damas / Jérusalem

Dans ce livre il y a les cabarets du Caire, les studios, villas, casinos du Caire, les maris, les amants, l'alcool, les somnifères, l'argent, les suicides, les brownings, les scandales, les palaces. Il y a le chant, la musique, la voix, les ovations, les triomphes, la gloire. Il y a l'audace, le génie, l'aventure, la tragédie. Il y a des poètes et des émirs, des danseuses, des banquiers, des officiers, des imams, des cheikhs, des actrices, des khawagates, des musiciens, des vamps, des noctambules, des révoltés, des sultans, des pachas, des beys, des espionnes, des prodiges, des rois d'Egypte et la cour. D'éminents journalistes, de célèbres compositeurs, des patronnes de clubs, des grands chambellans, des joueurs de oud. Il y a la petite paysanne du delta et la princesse druze, le fils du muezzin et le chanteur solitaire, la star juive et le colonel héroïque. Il y a Asmahan, Oum Kalthoum, Abdelwahab, Farid el Atrache, Samia Gamal, Leïla Mourad, Nour el Hoda, Sabah, Fayrouz, il y a les astres de l'Orient. Il y a la classe, le glamour, la touche, le style. Il y a l'amour, la passion, la haine, la vengeance. Il y a des verres et des cigarettes, des cartes à jouer, des jetons, des dés, des bijoux, des drapeaux, des corans. Il y a les cinémas de Beyrouth, les palais de Damas, les quais d'Alexandrie, les rues de Jérusalem, la cour de Bagdad. Il y a la radio, les disques, les micros, les caméras, les génériques, les néons, le rideau, l'orchestre, le concert, le public, la transe. Il y a la voix des Arabes. Il y a les grands hôtels, le Saint-Georges, le King David, l'Orient Palace, le Mena House. Il y a la chute de l'Empire ottoman et il y a la guerre en Palestine, il y a la prise du canal de Suez et la défaite de 1967, il y a un siècle au Proche-Orient.

10/2015

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Littérature française

Les Destins orchestrés

Julien, le narrateur, est un journaliste littéraire, installé depuis peu dans un petit appartement d'un vieil immeuble. Il pensait n'y rester que quelques mois mais il finit par aimer l'ambiance de ce lieu. Il y a là José, vieux communiste d'origine espagnole qui noie sa rancoeur dans l'alcool, il est le mari de la Jeanne la gardienne de l'immeuble. Elle se laisse aller depuis bien longtemps mais garde au fond des yeux une étincelle d'espoir. Pauline leur fille, lumineuse malgré un parcours chaotique, est leur rayon de soleil. Igor, un nouvel arrivant, pianiste russe émigré va changer le cours de leur vie. Il décide de rendre leur fierté à ses voisins cabossés par les épreuves de la vie. Tous les quinze du mois, il les réunit dans la cour intérieure de l'immeuble pour leur faire écouter diverses oeuvres musicales. A travers chaque morceau qu'ils découvrent ou réapprennent à aimer, ils se redressent. C'est un roman qui traite avant tout du pouvoir guérisseur de la création artistique, des liens qu'elle peut générer à travers le monde et les milieux sociaux. Il aborde également la face sombre de l'humanité que ce soit celle de la perversité dont peuvent être capables certains individus ou celle du mal collectif où chacun se dédouane derrière l'ordre établi alors que le vertueux devient hors la loi. Enfin le thème de la dégénérescence due à la vieillesse apporte le point final de cette histoire tirée du monde d'aujourd'hui. Brigitte Simonet est l'autrice d'un ouvrage intitulée Femmes de Guides pour lequel elle avait reçu le Prix René Desmaison en 2016. Elle a publié également deux albums jeunesse et anime des ateliers d'écriture après l'obtention d'un DU à l'université Paul Valéry de Montpellier. Les Destins orchestrés est son premier ouvrage de fiction.

12/2022

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Littérature française

Le chêne de Garance

Garance, après avoir fait un léger malaise cardiaque, décide de révéler à son petit-fils, aujourd'hui en âge de comprendre, le secret du chêne qui trône au beau milieu de son corps de ferme à Cournon-d'Auvergne. Ce chêne qui, quelques années plus tôt, avait ébranlé la quiétude de son mari Julien Destang, décédé depuis ; ce chêne qui, un soir d'été de 1960, leur avait causé une indélébile frayeur : une trombe de poussière importante s'était engouffrée dans la grosse excavation que le chêne portait depuis toujours sur son tronc, un orage énorme avait effrayé les deux fermiers et l'horloge de la cuisine s'était mise à carillonner sans s'interrompre. Le lendemain, Julien Destang, curieux s'introduisit dans la cavité du chêne et fut emporté par un épiphénomène intemporel qui le transporta dans sa cour de ferme, mais... en 1788. La peur le fit revenir quelques heures plus tard dans son siècle, le pauvre Julien ne se remettra jamais de sa promenade dans le temps. Garance, la grand-mère de Victor, un jeune étudiant des beaux-arts du Quartier latin de Paris, libertaire et rebelle de mai 1968, lui révèle pour la première fois le secret du chêne, mais il pense que sa grand-mère n'a plus toute sa tête, il en parle à son ami d'enfance Gé qui a la même réaction que lui, ce dernier, apprenti cuisinier à Clermont-Ferrand, est ravi de venir retrouver son ami quelques semaines à Cournon-d'Auvergne pour les vacances de cette même année révolutionnaire. Victor abasourdi par le récit de Garance propose à Gé de monter dans la cavité du chêne. Un matin, de retour de boîte de nuit, les deux jeunes écervelés embrumés par l'alcool montent dans le chêne, une fois dans la cavité, ils entendent un bruit d'aspiration comme un ballon de baudruche qui se dégonfle, et se retrouvent dans le corps de ferme, mais... en 1788 !

08/2021

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Sculpteurs

El Anatsui à la Conciergerie

Lion d'or de la Biennale de Venise en 2015, membre de la Royal Academy of Arts (Londres), l'artiste ghanéen El Anatsui est l'un des plus grands noms de l'art contemporain. Dans le cadre majestueux de la Conciergerie (Paris), il conçoit une exposition originale, en écho à l'histoire du site. Lion d'or de la Biennale de Venise en 2015, membre de la Royal Academy of Arts (Londres), l'artiste ghanéen El Anatsui est l'un des plus grands noms de l'art contemporain. Dans le cadre majestueux de la salle des Gens d'Armes de la Conciergerie (Paris), il conçoit une exposition originale, en écho à l'histoire du site. Sous les voûtes séculaires du monument, il imagine une installation poétique créée pour l'occasion, propice à la méditation sur le Temps qui passe. Plongée dans une lumière tamisée, rythmée par les piliers et les voûtes, l'installation fait appel à cinq éléments de la nature : l'eau, le vent, le bois, le métal et la pierre. Deux rivières mêlant textile et projection vidéo, clin d'oeil aux deux bras de la Seine entourant l'île de la Cité, parcourent la salle des Gens d'Armes sur de vieilles traverses de chemin de fer. L'effet du déplacement est suggéré par le cheminement ininterrompu de l'eau qui reflète le ciel et par une projection du cycle journalier du soleil. Une cinquantaine de pierres, posées tel une haie d'honneur, invitent les visiteurs à s'asseoir et méditer pour devenir, le temps d'un songe, les éléments vivants de cette installation et des auteurs de l'histoire à venir du monument. Leur présence renforce l'idée d'une mémoire collective que cette installation vient réveiller. Sur les murs et dans les cheminées, six sculptures métalliques aux reflets chatoyants, tels des drapés composés de capsules de bouteilles d'alcool et de lames de canettes de sodas, symbolisent les portes ouvrant sur un champ infini de possibles.

08/2021

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Actualité politique France

Mohammed VI, derrière ses masques

15 ans après son accession au pouvoir, le roi du Maroc reste un inconnu et un intouchable. Derrière les masques du roi moderne, proche de son peuple, seul dirigeant du monde musulman ayant su libéraliser son régime en douceur, se cache un personnage plus ambigu. Commandeur des croyants (mais premier vendeur d'alcool du pays), chef des armées (dont il craint les généraux), marionnettiste de la vie politique (dont il méprise les ténors), "M6" tient à ses pouvoirs quasi absolus sur la Justice, la politique et l'économie. Au risque de se laisser déborder par ses emportements, d'être éclaboussé par les bévues de son entourage (comme la grâce d'un pédophile espagnol) ou même d'amener son pays au bord du conflit avec l'Espagne. Au risque aussi de laisser le Palais royal et les grandes entreprises du pays, aux mains de quelques proches, fustigés par l'opinion sous le terme "la monarchie des potes" . Soucieux de son image, très discret sur ses problèmes de santé qu'il fait traiter en France, Mohammed VI tolère mal la contradiction, que ce soit celle d'une presse de plus en plus muselée ou de sa famille. Il cultive soigneusement ses réseaux au sein des élites françaises, se pose vis-à-vis des services français en rempart contre le radicalisme islamiste et attend de ses obligés une loyauté sans faille. Nourrie d'entretiens dans les coulisses du palais royal, cette enquête fouillée aborde sans passion tous les aspects connus et moins connus, reluisants ou non, d'une monarchie qui peine à mettre ses actes en conformité avec ses discours. Journaliste et universitaire marocain, il est correspondant de l'AFP au Maroc. C'est l'un des observateurs les mieux informés des élites de ce pays. Préface de Gilles Perrault, auteur de Notre ami te roi (1990), consacré à Hassan II, roi du Maroc. Journaliste et universitaire marocain, Omar Brouksy est l'un des observateurs les mieux informés. Gilles Perrault, auteur de Notre ami le roi (1990), consacré à Hassan II, roi du Maroc.

09/2014

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Développement personnel

Je suis le gâteau ! Comment s'aimer ? Les 21 questions existentielles

"Je m'appelle Lucie et je suis allée poser mes questions à ce Maître qui a longtemps étudié les secrets des Papillons Heureux qui transmettent leurs virus aux humains : 1 Pourquoi puis-je me sentir mal dans ma peau ? 2 Pourquoi puis-je être dépressif, ou connaitre le burnout ? 3 Pourquoi puis-je tant manquer de confiance en moi, pourquoi je n'ose pas ? 4 Pourquoi je ne ressens rien et n'arrive pas à choisir ? 5 Pourquoi suis-je dépendant affectif et jaloux ? 6 Pourquoi je n'arrive pas à être chaleureux ? 7 Pourquoi suis-je prisonnier du devoir, et pourquoi m'est-il difficile de me repositionner ? 8 Comment se fait-il que je sois si exigeant par rapport à l'autre, que je sabote la relation et que je n'arrive jamais à m'engager ? 9 Pourquoi je me détruis sans cesse, me sabote, subis, me laisse maltraiter et attire des relations toxiques ? Pourquoi ai-je besoin de béquilles, de drogues, d'alcool ou autres ? 10 Pourquoi puis-je ressentir la culpabilité et la honte ? 11 Pourquoi est-ce important de pardonner ? 12 Comment gérer ou maîtriser ma colère ? 13 Pourquoi est-ce si difficile d'être en couple ? Les 3 voies de la relation. 14 Pourquoi ai-je une sexualité difficile ? 15 Pourquoi suis-je perméable à toutes les misères du monde, pourquoi je fais passer les autres avant moi ? 16 Pourquoi ai-je peur et ai-je des angoisses ? Comment me sécuriser ? 17 Comment le lien aux parents peut-il m'interdire de me trouver ? 18 Pourquoi le désir n'a-t-il pas vocation à durer et puis-je avoir du désir pour un autre partenaire que mon conjoint ? 19 Pourquoi je n'arrive pas à passer à l'action ? 20 Qu'est-ce qu'il me manque dans ma vie pour être heureux ? 21 COMMENT S'AIMER ? 19

05/2020

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Littérature française

Laurie et la colline aux mirages

Le destin hors du commun de Laurie Moucheron : rescapée de la colline du crack, elle nous raconte, avec une sincérité désarmante, ses années de galère, ses moments les plus extrêmes et surtout sa renaissance grâce à sa force inouïe de caractère. " Je fume du crack depuis que j'ai 15 ans. Je fume des joints, je bois de l'alcool, je prends du Valium... Je fais n'importe quoi. Je vole, je fais la manche, je me prostitue au rond-point d'Aubervilliers tous les soirs. " Laurie a consommé du crack à haute dose pendant quatre ans, au point d'y laisser une partie de son âme et presque sa peau. Arrivée de Belgique à 14 ans, où elle a fui un passé douloureux, elle a vite planté sa tente à la Porte d'Aubervilliers, à la " colline du crack ". Là, elle rencontre des dealers, des toxicos comme elle, des amis aussi. Son quotidien est tout entier dédié à son unique obsession : se procurer plusieurs cailloux de drogue par jour. Pour cela elle est prête à tout. " Le crack, c'est bon. A la première taffe, c'est super bon. C'est le meilleur truc dans ta vie. Et puis après, tu te dis : "Mais putain, mais j'ai fait de la merde ! ' Mais c'est trop tard, tu es déjà dedans. Le crack a été plus fort que tout à ce moment, je me sentais tellement libre. " Dans les moments les plus extrêmes, Laurie écrivait sur des carnets les effets dévastateurs de la drogue, les passes sur le périphérique, mais aussi l'humanité de cette " famille " qu'elle s'était constituée à la " colline ". Aujourd'hui Laurie s'en est sortie, portée par la nécessité d'écrire, un désir puissant d'être maman et grâce à une force inouïe de caractère. Laurie est une survivante, son histoire est aussi rare que sincère

02/2022

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Connaissance de soi

Humain. Récit d'un éveil spirituel : du monde de la nuit à l'Amazonie

Un récit puissant qui nous invite à être soi ! Romain Dian est né dans une famille (très) privilégiée. Fasciné par l'entrepreneuriat suite à une enfance contrastée dans les quartiers ouest de Paris, il monte sa première entreprise à l'âge de 20 ans : un concept de soirées sans alcool pour ados. Shooté à l'adrénaline, à l'ambition et à l'hyper-action, le petit embryon devient en une décennie un groupe d'une dizaine d'établissements nocturnes et restaurants réputés à Paris. Mais à 30 ans, submergé de stress et de pression, assailli de peurs et d'angoisses, envahi par le doute et les questionnement profonds, c'est le burn out. S'ensuit une année noire (anti-dépresseurs, faillite, ruptures, crises existentielle...). Ruiné mais libéré, en 2016, il prend un vol pour l'Amazonie. Ce vol changera sa vie : accueilli par un chaman, c'est sur son hamac qu'il va chercher à comprendre comment il en est arrivé là, quel est le sens de l'existence... Une quête spirituelle profonde et transformatrice s'impose alors à lui. Ce chemin intérieur de quatre années le mène à suivre l'enseignement d'un maître spirituel, à vivre dans un ashram en Inde, à explorer le yoga, le tantra, l'ayurveda et les sagesses orientales... Loin d'être une leçon d'humanité, ce récit est le témoignage d'une expérience humaine. Laissez-vous envoûter par le récit captivant et hypnotique de cet homme, dans toute sa sincérité et son authenticité profonde. Et si nous faisions de ce récit de vie un trésor à offrir à l'être humain que nous sommes. Et si nous y lisions l'invitation à être Soi dans nos vérités les plus profondes. Et si " être humain " était " être spirituel ", par nature ? Et si, à la place de se poser la question Qui sommes-nous, nous nous demandions où nous en sommes de nos rêves ?

03/2022

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Littérature francophone

L'oeil de Jupiter

Simon Venne, quarante-neuf ans, démissionne de son poste de professeur titulaire au cégep du Vieux-Montréal. Il ne donnera pas le cours " L'Occident en mutation " à la rentrée d'automne. Trop de douleurs, trop de remords. Il décide de mettre les voiles et de quitter Montréal. Ses pas le mènent à La Nouvelle-Orléans. Dans un bar du French Market, il fait la connaissance d'une femme qui, quand il s'adresse à elle en anglais, lui répond dans un français à l'accent indéfinissable. Elle s'appelle Ruth. Elle semble avoir ses habitudes dans ce bar. Leurs rencontres au fil des jours, placées sous le signe de l'alcool et du désir, prennent des allures de chassés-croisés où chacun cherche à protéger ses secrets. Ils errent dans cette ville peuplée de fantômes. Ils évoquent les figures mythiques de la prêtresse vaudou Marie Laveau, de Benjamin Banneker, cet astronome amateur qui dès le début du XIXe siècle entretenait une passion pour Jupiter, monstrueuse planète gazeuse que de tout temps on a pu voir à l'oeil nu. Ils parlent de l'ouragan Katrina, qui a semé la dévastation il y a quelques années, mais il y a pire, lui fait remarquer Ruth, comme cette tache sur Jupiter, justement, qui n'est en vérité qu'un immense cyclone. Comme quoi, en fait de tempête, il peut toujours y avoir pire. Parallèlement à l'histoire de Simon et de Ruth, Tristan Malavoy nous raconte celle d'Anne, cette jeune femme rescapée d'un Saint-Domingue en proie à la révolution et qui a échoué en Louisiane à la fin du XVIIIe siècle. Cela donne l'occasion au romancier d'évoquer les sortilèges de cette ville unique qu'est La Nouvelle-Orléans, à la fois française et espagnole, noire et blanche, brutale et irréelle, au destin aussi insaisissable que le parcours du Mississippi.

05/2021

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Littérature étrangère

Oeuvres complètes. Coffret en 2 volumes

Salué comme un Attrape-coeurs moderne, le premier roman de Bret Easton Ellis, Moins que zéro, publié en 1983, lui a valu, à vingt ans, une consécration immédiate. Il est devenu le roman emblématique des années 1980, déclinant tous les thèmes qui continueront d'inspirer son oeuvre : le règne des apparences, l'hypocrisie, le nihilisme d'une époque consumériste, l'incommunicabilité entre les êtres, des vies factices et dépourvues de sens, dont la déréalisation suscite l'anesthésie et la violence. Portrait acide et cru d'une jeunesse désenchantée, Moins que zéro raconte les errances d'un jeune étudiant de la côte Est qui tente de dissiper son mal être dans la recherche incessante de tous les plaisirs, mais auquel ni le sexe, ni l'alcool, ni l'argent n'apportent le bonheur et la puissance escomptés. Les Lois de l'attraction raconte l'histoire de trois étudiants issus de cette même jeunesse dorée en mal d'elle-même, vaquant d'une dérive à l'autre et dont l'existence tragique se consume de rage et de désespoir, tout comme American Psycho, qui fit scandale aux Etats-Unis, par son tableau implacable d'une société américaine déshumanisée, ici incarnée par un jeune golden boy de Wall Street, obsédé par l'argent et la réussite, et serial killer performant le reste du temps. Zombies, évocation satirique d'un monde gangréné par le vice et la superficialité, Glamorama, qui reprend la même peinture désabusée de la faune branchée new-yorkaise, Lunar Park, où l'on retrouve les paradis artificiels et l'atmosphère violente et sulfureuse de ses précédents livres, ici restitués de manière plus autobiographique, enfin Suite(s) impériale(s), prolongement de Moins que zéro qui marque aussi la fin d'un cycle, illustrent le génie romanesque d'un écrivain hors normes, au style précis, glacé et incisif. Son sens de l'observation, de la dérision, de la formule qui bouscule, son humour au vitriol, en font un des narrateurs les plus originaux et les plus puissants d'aujourd'hui.

02/2016

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Littérature française

Histoires d'amour & autres atrocités

Depuis qu'il était au chômage, les choses n'avaient fait qu'empirer à la maison. Il fallait se rendre à l'évidence, les vingt-huit mètres carrés de l'appartement HLM étaient incapables de contenir leur haine réciproque. De la chambre à la salle de bains, tout n'était que recoins malcommodes, réduits exigus où étouffait leur bien-être, angles aigus auxquels sans cesse s'affûtait un peu plus leur rancoeur. Seul le séjour pouvait passer pour une pièce à vivre, par ses dimensions en tout cas. Car pour ce qui était du quotidien, il s'apparentait plutôt à un champ de bataille où tous les coups étaient permis, les plus bas de préférence. Ursula buvait, ce qui n'était pas nouveau, mais elle buvait maintenant dans des proportions bien plus considérables que par le passé, quand ils vivaient dans leur sordide cabane, du côté des étangs. Sa pension d'invalidité passait dans l'alcool. Elle buvait de la vodka ; celle avec de l'herbe de bison dedans, qu'elle achetait avec les économies qu'elle cachait dans son immense soutien-gorge. - T'avise pas d'y fourrer tes gros doigts dégoûtants ! avait-elle dit un jour à Eugène sans qu'il eût manifesté quelque intention que ce fût. - Pas d'danger que j'aille salir mes doigts délicats sur tes gros nibards crados ! avait rétorqué Eugène et il n'avait eu le temps que de baisser la tête pour éviter la gifle monumentale qui rôdait dangereusement dans l'orbite de sa face. A travers les destins singuliers d'hommes et de femmes que tout semble séparer, ces dix-huit récits baroques et grinçants, souvent teintés d'humour et de poésie, composent à petites touches une fresque haute en couleur de ce que peut devenir la vie à deux dans ce qu'elle a de torride, terrible ou émouvant. Chaque étape de la vie amoureuse est jalonnée de moments intenses, tragiques parfois, ici mis en lumière au fil d'une narration polyphonique, chaotique, mais diaboliquement cohérente.

06/2020

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Littérature érotique et sentim

La marche de la honte Tome 2 : Hemy

Je m'appelle Hemy Knox et je suis un putain de briseur de coeurs... J'ai blessé la personne qui compte le plus pour moi dans la vie, la seule femme que j'ai un jour aimée. J'ai laissé les drogues, l'alcool et la vie de débauche prendre le dessus, me consumer. Je l'avais là où je la voulais, et je lui ai arraché le coeur. Depuis lors, j'ai passé d'innombrables soirées à avoir des relations sexuelles dénuées de sens avec une multitude de personnes, les laissant vouloir et supplier pour plus sans aucun regret. Certains peuvent même m'appeler le diable, sans âme. Ils regardent et jugent, mais il y a une chose qu'ils ne savent pas ; personne ne le sait. Je veux plus que cette vie de strip-tease et de sexe à droite et à gauche, cette fête sans fin. Je veux l'amour et tout ce qui l'accompagne, cette sensation d'extase qui ne finit jamais. Le problème est... je le veux seulement avec elle. Onyx. Elle refuse d'être à moi... à nouveau. Elle est intelligente et c'est un putain d'inconvénient pour moi, protégeant son coeur tout en arrachant le mien de ma poitrine musclée. Je ne peux pas lui en vouloir. J'ai toujours été un imbécile en ce qui concerne les émotions d'une femme, en particulier les siennes. Elle veut me voir souffrir autant que je l'ai fait souffrir, me regarder me dessécher et mourir à ses pieds. Elle veut m'écraser jusqu'à ce que je ne respire plus et je la laisserai faire, parce que cela fait beaucoup moins mal que de ne pas l'avoir comme mienne. Rien ne m'arrêtera pour la faire mienne à nouveau. La douleur ne fait que me pousser plus fort, nourrissant ma fureur et me donnant une raison de vivre... Elle.

10/2018