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Vagin tonic

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Littérature française

J'irai te rejoindre en enfer

Ce 11 mars va être une journée décisive pour Jongso. Il emmène Tsin, la fille de Dié ramasser des champignons... C'est l'ultime test pour confirmer que, les deux amants vont pouvoir s'enfuir d'Iwasi où Dié est prisonnière de Chom, mari brutal qui exerce le chantage à l'enfant. Cette promenade en forêt a sans doute sauvé Tsin et Jongso car les usines d'Iwasi explosent les unes après les autres jusqu'à la centrale nucléaire. En une après midi la ville est détruite, les victimes s'amoncèlent. La recherche de Dié vaine et désespérante s'avère infructueuse parmi les réfugiés qui se bousculent à Fonomaki. Des jours de folie vont s'ensuivre où les gens déboussolés, les autorités dépassées pareront au plus pressé. Toute une zone autour de ce qui fut la ville d'Iwasi va être définitivement fermée, interdite, maudite. Ceux que l'on n'aura pas retrouvés, sont promis au statut de "disparus" avant d'être déclarés officiellement décédés. Jongso ne peut pas admettre l'évidence de la mort de Dié. Ses regards sont toujours tournés vers cette zone... . Il ne vit que pour cette obsession, sans prendre conscience de tout ce qui se trame autour de lui. Des femmes autour de lui, de ces femmes d'Asie au sort souvent douloureux, se démènent pour le faire sortir de cette déraison... en vain. Au bout de deux ans, ce qu'on appelle le temps de patience là-bas, la vérité va basculer : les certitudes imposées par le pouvoir, par les autorités scientifiques, vont se lézarder Se pourrait-il que, tels Romeo et Juliette, Jongso et Dié se retrouvent ? Pour quel destin ?

05/2015

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Histoire internationale

La faucille et la vodka. Journal de la perestroïka URSS 1984-1987

Printemps 1985 : Mikhaïl Gorbatchev devient secrétaire général du parti communiste d'URSS. Eté 1985 : grande campagne contre l'alcool de celui qu'on appellera alors le secrétaire minéral. Automne 1985 : début des réformes qui tentent de sauver structurellement le régime. Puis c'est la publication du Docteur Jivago, Tchernobyl, le retour de Sakharov, le réveil des nationalismes... Jean-Noël Benoit, lecteur à l'université, entre 1984 à 1987, a été d'abord à Krasnodar dans le Kouban, ensuite à Moscou même. Au cours de ces années, il a partagé avec les Russes un quotidien où le plus grand nombre vit dans la pénurie, tandis que les élites ont droit à des privilèges. Un monde de grisaille et d'ennui rythmé par la débrouillardise, les fêtes entre amis, les espoirs souvent déçus, le désenchantement. Dans cette période où l'on continue à exalter la grande guerre patriotique, où plane l'ombre de l'Afghanistan, le communisme tente en vain de ranimer la flamme collectiviste, mais la perestroïka semble ne rien changer à l'indifférence générale et à un individualisme sans perspective qui noie parfois son impuissance dans l'alcool. Ponctué par des relations amoureuses sans lendemain, des rencontres insolites avec des membres du KGB, des peintres, des artistes conceptuels, une famille d'ouvriers, des nostalgiques de l'ancienne Russie, par des périples dans des paysages immenses et dans des villes où l'or des coupoles contraste avec les palais abandonnés et les riches musées avec la boue des rues, le récit de l'auteur nous offre un éclairage de l'intérieur sur l'URSS en train de vivre ses dernières années.

05/2015

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Romans policiers

La vie que l'on va prendre

- Monsieur le juge Gourvennec, je vous croyais aux affaires familiales. - Monsieur le commissaire Mermet, je vous croyais à la sécurité publique, nous sommes-nous lancés en marchant l'un à la rencontre de l'autre. - Entre pestiférés, on peut peut-être s'entraider, me serra-t-il la main. Des gardiens de la paix en gilets pare-balles et HK en bandoulière gelaient l'accès à la maison d'arrêt. Derrière le ruban rouge et blanc, des dizaines de douilles de 7, 62 jonchaient le sol. Le béton armé du mur d'enceinte présentait une béance guerrière. Dans une société où la finance et l'inconséquence broient en silence, où l'extrême droite est aux portes du pouvoir et où la gauche a tellement brouillé les cartes qu'elle semble s'être totalement perdue, un commando d'extrême gauche a pris le maquis. Depuis le Haut Beaujolais, il sème la mort de Lyon à Tarare et de Saint-Etienne à Villefranche-sur-Saône. Un ancien juge antiterroriste est entraîné corps et âme dans ce maelstrom sanglant. Journaliste, Ludovic Daim a couvert durant 20 ans les faits divers et les affaires judiciaires pour l'Agence France Presse, Le Progrès ou Le Pays... En promenant son stylo et son calepin dans les commissariats, les gendarmeries et les salles d'audience, il a pu sonder les tréfonds de l'âme humaine. Souvent en vain. Auteur d'un recueil de nouvelles, Des vies parallèles, il publie avec La vie que l'on va prendre son premier roman. A 55 ans, il vit aux confins du Rhône, de la Loire et de la Saône-et-Loire. Il écrit actuellement pour le cinéma.

03/2022

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Littérature française

Le petit chat de porcelaine

A la fin de l'été 1991, Joseph Verpilleux est emporté par une maladie neuro-dégénérative au terme d'une longue agonie. Ce professeur de lettres classiques peu loquace avait toujours vécu dans l'intimité de ses innombrables livres ou bien le nez plongé au plus profond de ses journaux. Passé le soulagement qui suivit la fin des souffrances paternelles, son fils aîné, qui avait été son élève au collège puis au lycée de Nantua avant d'être choisi en qualité de médecin personnel, mesure le vide immense laissé par la disparition de son père. Il comprend que derrière ses silences et son impénétrable discrétion se sont cachés nombre de secrets. Pourquoi ce père si étrange et sensible était il aussi exigeant, sévère, inflexible ? Pourquoi ne connaît il presque rien de lui ? Ce fils occupe dix années à rassembler quelques souvenirs et tente en vain de lui "redonner vie" . Soudain, il a l'intuition qu'un petit chat de porcelaine posé depuis des lustres sur le bureau paternel pourrait être la clé de ces énigmes. Cette figurine "aurait appartenu" à un jeune juif, camarade de classe de son père. Celui-ci aurait "caché son propriétaire durant l'Occupation allemande" avant que cet ami disparaisse et ne revienne jamais. Dix années de recherches assidues au sein de l'univers de la Shoah, un voyage en Israël, des rencontres inattendues conduiront ce fils à retrouver les traces du jeune disparu. Une décennie supplémentaire sera encore nécessaire pour établir de façon certaine l'histoire d'une amitié fondatrice de la vie de ce père si mystérieux : les attentes de son fils ne seront pas déçues.

01/2023

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Espace

Terre(s). Depuis l'espace, la planète s'offre en spectacle...

COUVERTURE ALEATOIRE PARMI LES 3 PRESENTEES. Etrange de se demander ce que font mes proches au moment même où je les prends en photo depuis l'espace… C'est sous un angle délibérément artistique que Thomas Pesquet a souhaité envisager ce beau livre. En effet, au-delà de sa mission scientifique, c'est un artiste d'une rare sensibilité qui s'est révélé au grand public 6 mois durant. Un photographe hors pair. Le sujet, lui, ne s'était encore jamais montré à la fois si distant et si proche, riche de tant de nuances. La Terre, notre planète, notre fragile et ultime bien commun, comme une femme coquette s'est dévoilée au fil des jours sous de très multiples atours : d'étendues désertiques en parcelles cultivées par l'homme, d'îles émergeant de mers azuréennes en mégalopoles parées de leurs éclats nocturnes ; nous sommes restés saisis par l'infinie variété de ses reliefs, l'étendue de sa palette de couleurs. Sous l'oeil de Thomas Pesquet, la Terre n'était plus seulement une oeuvre d'art, elle était le chef-d'oeuvre absolu. TERRE(S), donc, tant elle apparaît plurielle, tour à tour minérale et végétale, aride et aquatique, sauvage et domestiquée, déserte et surpeuplée. Inclassables paysages surgis au fil de la mission Proxima et desquels l'ouvrage conserve l'ordre chronologique, plus propice que tout vain classement thématique à la restitution de cette impression de variété. Mais aussi la façon la plus fidèle de conserver, jour après jour, heure après heure, le périple de l'ISS tel que l'ont suivi des millions d'internautes !

11/2017

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Littérature française

Ainsi parlait Chateaubriand. Dits et maximes de vie

L'oeuvre de Chateaubriand, disciple de Rousseau, est traversée par l'urgence et par la puissance du désir. Se comparant lui-même au " Juif errant qui ne devait plus s'arrêter ", il a connu la faim et la misère durant son exil en Angleterre, mais aussi le faste des ambassades lors de sa carrière publique de diplomate. Poète-voyageur, il se nourrit de ce changement perpétuel : " J'étais homme et je n'étais pas homme ; je devenais le nuage, le vent, le bruit. " Car si Chateaubriand voyage tant, de n'est pas par simple curiosité, c'est pour retrouver une unité de sens dans un univers qui se disperse : " Je me suis rencontré entre deux siècles, comme au confluent de deux fleuves ; j'ai plongé dans leurs eaux troublées, m'éloignant à regret du vieux rivage où j'étais né, nageant avec espérance vers une rive inconnue. " A la fin de sa vie, il s'interroge : " Ai-je une patrie ? " et si oui, y " ai-je jamais goûté un moment de repos ? " Attentif " au bruit lointain d'une société croulante ", il constate sa solitude face aux bouleversements de son temps : " J'ai toujours eu horreur d'obéir et de commander ", écrit-il. Il a 76 ans quand, dans sa sublime Vie de Rancé, son dernier ouvrage, il observe : " Je ne suis plus que le temps. " Ce temps, il sait pourtant que, grâce à l'écriture, il n'aura pas été vain : " Pourquoi me plaindrais-je de la rapidité des jours, puisque je vivais dans une heure autant que ceux qui passent des années à vivre ? "

05/2023

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Autres éditeurs (A à E)

Mais c'est qui qui a perdu son slip?

" Mais à qui donc appartient ce slip rouge tombé du ciel ? " C'est à cette question absurde que va tenter de répondre notre petit singe. de rencontres inattendues et déjantées à la chute tout aussi burlesque, voilà bien une épopée riche en slips rouges ! Enfin une histoire incongrue qui aborde le père Noël sous un autre angle ! Le père Noël a perdu son slip, et un petit ouistiti s'entête a vouloir retrouver le propriétaire du sous-vêtement rouge. Se limitant d'abord aux animaux de la savane, comme si, de prime abord, il n'y avait rien d'étonnant à affubler un lion d'un slip, le petit singe interroge tour à tour différents animaux dans sa quête un peu folle : un lion, un éléphant, une girafe, un crocodile mais le slip semble n'appartenir à personne. Qu'à cela ne tienne, le petit ouistiti persévère et questionne maintenant Tarzan, Ladybug et Spiderman, poussant toujours plus loin l'absurdité de l'histoire, toujours en vain. Quand il finit par débarquer dans la salle de classe et découvre que le slip n'est à personne, il fini par interpeller le lecteur : as-tu toujours ton slip sur toi ? C'est alors que le rire débonnaire du Père Noël résonne et que ce dernier apparait, les fesses à l'air, heureux de retrouver son slip rouge. Pour récompenser le singe d'avoir retrouvé son linge qu'il avait mis à sécher et qui s'était envolé, le Père Noël lui offre une caisse pleine de slips rouges : de quoi lancer la mode de la fête du slip.

06/2023

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Littérature française

Un chemin nommé Bertille. Tome 2

" Comment oublier ce village et toutes les souffrances qui s'y rattachaient ? Tout comme ses propos devenus leitmotiv [...] : la beauté des éclaircies arrive toujours à adoucir la noirceur des tempêtes de la vie, redonnant à l'horizon du quotidien des allures insoupçonnées. Aujourd'hui encore, Bertille s'accrochait à cette théorie, celle portée par la balance du destin. " Bertille Dubois, aujourd'hui âgée de trente-six ans, nous dévoile sa personnalité aux forts contrastes. Sur fond de jeu de piste et avec beaucoup de pudeur, elle nous fait découvrir le cheminement de sa famille et de ses proches depuis 1960, l'année de ses sept ans. Fille, femme et mère à son tour, elle poursuit sa route, confrontée bien malgré elle aux méandres et aux facettes obscures de la nature humaine. Emportée par une curiosité insatiable à découvrir la vérité sur son amie Brianne, Bertille s'engage dans une quête susceptible de tout remettre en question... Ses convictions, qui jusqu'à présent régissaient ses actes, lui permettront-elles de rester intègre face aux événements inattendus venus perturber son existence ? Ce nouveau Chemin nommé Bertille nous parle sans détour des émotions les plus inavouables engendrées par la jalousie, celles capables de réinviter le passé. Entraînée dans un tourbillon fait d'amour, d'amitié et de déchirement, l'enfant devenue femme se dévoile dans une force et une fragilité désarmantes. Nous serat- il possible d'ignorer cette histoire si proche de la nôtre ? Après vingt ans de passion artistique à réaliser du " théâtre dansé ", Bernie Féré crée près d'Orléans sa compagnie professionnelle " A tire d'aile ", ajoutant des animaux à ses créations avec l'aide et l'expérience de Jean-Philippe Varin. L'attrait des mots, le besoin de transcrire ses réflexions, ses observations et son imagination débordante sont naturellement devenus l'histoire de Bertille dont elle livre ici le second tome. Retrouvez toute l'actualité autour du livre et de l'auteure bernie-fere-auteure.com

08/2019

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Beaux arts

Montparnasse 1900-1930. Art nouveau - Art déco

Haut lieu de la bohème entre 1900 et 1914, Montparnasse, après la Première Guerre mondiale, a détrôné Montmartre et est devenu un carrefour du monde artistique. Les noms de quelques lieux de rencontres cosmopolites et festifs de l'époque, La Coupole, La Closerie des Lilas, Le Select, La Rotonde, Le Dôme, Le Jockey... sont passés à la postérité. L'architecture fut aussi de la partie, et deux styles neufs, l'Art Nouveau, avant 1914, puis l'Art Déco, ont accompagné l'effervescence culturelle de ce quartier qu'hantaient, parmi d'autres, Paul Fort, Man Ray, Picasso, Pascin, Modigliani, Hemingway, Cocteau, Kiki la reine de Montparnasse, Joséphine Baker... Les glaces et les céramiques du Bouillon Chartier, l'immeuble à gradins de la rue Vavin, les précieux bow-windows de Théo Petit, la tombe en mosaïques étincelantes de la famille Wallon, les couples lascifs du sculpteur anarchiste Emile Derré, les portes fantastiques d'Eugène Petit, la forêt de métal de Notre-Dame-du-Travail... autant d'expressions d'un art neuf dont les courbes sensuelles bousculent joyeusement les autres styles. Après la Grande Guerre, les pavements en mosaïque des brasseries, les piliers peints de La Coupole, les audacieuses verrières des ateliers d'artistes, les vitraux de Louis Barillet, les aménagements élégants de Rob Mallet-Stevens les appartements bourgeois, les HBM... renvoient à une société modernisée qui apprécie la vitesse, encense la Fée Electricité, promeut la libération de la femme, découvre les bains de mer et la nudité, accueille le jazz, l'american bar et ses cocktails. Les architectures, formant la scène bâtie des mythiques "années chaudes" de Montparnasse et des quartiers voisins de Plaisance et du Petit Montrouge, sont rassemblées ici pour la première fois. Elles sont signées par de grands noms : Henri Sauvage, Louis Süe, Michel Roux-Spitz ou Bruno Elkouken, mais souvent aussi, par d'autres créateurs talentueux tombés dans l'oubli et à redécouvrir absolument.

11/2018

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Littérature française

Atlante ou l'épine du je

Dès son entrée à l’université, Vagharm Dampetrain a déjà un lourd passé derrière lui. Il dépose son coeur entre les mains d’Arlène avec laquelle il entame une relation aussi intense que chaotique. Cependant, les charmes d’une certaine Anissa ne laissent pas Juan tout à fait indifférent. Juan et Vagharm sont deux personnes bien fragiles, qui ne sont pas faciles à contenter, et dans la contrainte d’une cohabitation indissociable, ils savent qu’ils resteront à jamais deux êtres où chacun d’eux éprouvera des besoins existentiels très particuliers. Bien après avoir terminé ses études, Juan fait la connaissance d’un certain Félix Duchet. Particulièrement énigmatique et grand couturier de son état, il forme Juan-Vagharm jusqu’à en faire à la fois son alter ego et son meilleur ami. Marié, deux enfants splendides, riche, et une femme aimante à ses côtés, Juan Dampetrain a tout pour être heureux, et pourtant, il ne se sépare jamais de ses angoisses. Quelque chose manque à sa vie. Il consacre beaucoup de temps à traquer ce qui peut bien être à l’origine de ses malaises existentiels, mais en vain. Ailleurs, une femme muette et dépendante se redresse soudain de son lit en hurlant son nom, avant de replonger à nouveau dans ce même état de mutisme qui est maintenant le sien, depuis de nombreuses années. Un matin Félix Duchet supplie Vagharm de l’accompagner. Devant son insistance il accepte de le suivre pour un endroit et un monde dont il ne sait rien. Arrivé sur les lieux, Juan-Vagharm sombre dans l’horreur, s’apercevant alors qu’il n’est peut-être pas celui qu’il croit toujours avoir été…

11/2019

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Musique, danse

Páginas de invierno. sur des poèmes de François Szabó

Cette oeuvre résulte de deux rencontres. Celle de Pierre-Yves Pruvot, baryton, qui avait remarquablement interprété la partie solo de mes Psaumes et qui désirait que j'écrive pour lui une pièce dans la formation des Chansons madécasses de Ravel (baryton, ? ûte, violoncelle et piano) ; et celle de François Szabó, poète français écrivant en espagnol, dont les Páginas de invierno m'ont impressionné. J'ai choisi sept d'entre elles, particulièrement caractéristiques, d'une affectivité sombre, éclairée parfois de quelque lueur, et me semblant quelquefois, dans leur trame et leur déréliction, comme un Winterreise espagnol... L'oeuvre comporte peu de tutti : chaque instrument, tour à tour, ou par deux, fait contrepoint à la voix ; celle-ci, dans une déclamation très accentuée, procède le plus souvent par petits intervalles qui évoluent progressivement dans toute la tessiture du chanteur. Les sept poèmes, brefs, dans des tempos en général modérés et une atmosphère le plus souvent retenue, s'enchaînent. Ils sont introduits par une même successions d'accords simples, au piano, sorte de choral lointain et neigeux... On remarquera aussi le retour de notes répétées et surtout deux éléments mélodiques en arpèges, l'un ascendant, l'autre descendant, qui sont comme une représentation de cet enfermement ou, en tout cas, de cette incertitude qui clôt l'oeuvre : "Quien sabe" ... Jean-Claude Wolff Páginas de invierno est la poésie de l'absence, de l'amour converti en être qui se regarde au-dedans pour chercher la trace effacée de la femme perdue. Femme lointaine avec laquelle les liens d'antan ne sont rien sinon imaginés en pensée, et une question : "Qui sait ? " Ainsi l'espérance et la désespérance, soeurs jalouses, se suivent en un cercle vain. François Szabó

11/2006

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Critique littéraire

Guerre et Paix de Tolstoï au point de vue militaire

Il y a exactement cent-cinquante ans paraissait Guerre et paix, l'oeuvre magistrale du comte Tolstoï. L'exploration de ce monument littéraire, qui n'apparaît guère au profane que comme une alternance de scènes de batailles et de saynètes mondaines, nous permet pourtant de pénétrer au coeur de la philosophie tolstoïenne à travers une certain nombre de problématiques intemporelles. L'Histoire a-t-elle un sens ? , se demande tout d'abord l'auteur, avant d'y répondre par la bouche du prince Volkonsky avec la notion de "fatalisme historique" . Cette question conduit Tolstoï à s'interroger sur la possibilité d'une "science de la guerre" , question résolue par la négative ce qui l'oppose à la plupart des penseurs militaires de son époque, de Clausewitz à Jomini, dont les personnages apparaissent d'ailleurs dans le roman. Le débat philosophique continue ainsi tout au long de l'oeuvre, débat qu'il serait vain de résumer ici. Le général Mikhaïl Ivanovitch Dragomiroff (1830 - 1905), contemporain de Tolstoï et écrivain militaire reconnu dans la Russie tsariste et dans les milieux militaires français, nous fait part ici de son analyse de Guerre et paix. Il le fait sous un double point de vue : celui de la description des scènes de guerre, et celui de la philosophie sous-jacente au roman. Le ton est sans concession, notamment à l'égard de l' "unilatéralité " tolstoïenne, mais il ne peut finalement que s'accorder avec le grand écrivain sur le rôle central des forces morales à la guerre. Dragomiroff, qui écrit en 1868, fait ainsi écho à Ardant du Picq, dont, l'oeuvre posthume, les Etudes sur le combat, paraîtront en 1880. Cette insistance sur les forces morales trouvera un écho favorable dans la France d'avant 1914, marquée par l'idéologie de l' "offensive à outrance" théorisée par le colonel de Grandmaison.

11/2015

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Histoire internationale

L'épopée des Tibétains. Entre mythe et réalité

C'est le combat de David contre Goliath. Petit peuple épris de spiritualité et menacé d'extermination par la puissance matérialiste chinoise, le Tibet tient une place très particulière sur la scène mondiale : son importance médiatique en Occident est sans commune mesure avec son poids démographique ou économique. Cet intérêt des Occidentaux pour le Pays des neiges, ne date pas d'aujourd'hui. Depuis des siècles, des intellectuels, des missionnaires, des voyageurs, des romanciers, des aventuriers se sont passionnés pour le Tibet et ont tenté, le plus souvent en vain et au péril de leur vie, d'y pénétrer. Des échecs de ces expéditions va naître un mythe puissant : celui du Tibet comme dernière terre sacrée de l'humanité. Du père Huc à Hergé, en passant par Alexandra David-Neel et James Hilton, ce mythe du Tibet va s'amplifier au cours du XXe siècle, prenant une tonalité tragique avec l'invasion brutale par la Chine en 1950. Vivant aujourd'hui en diaspora, les lamas tibétains répandent leur sagesse spirituelle à des millions d'Occidentaux en quête de spiritualité, mais aussi profondément marqués par le mythe. Pour la première fois, ce livre raconte une double histoire : celle du Tibet réel, véritable société féodale, marquée par une culture religieuse unique, et celle du Tibet mythique tel qu'il est rêvé et fantasmé. En démêlant les fils enchevêtrés du réel et de l'imaginaire, il permet de comprendre les ressorts profonds de l'engouement pour ce pays et montre le vrai visage d'un peuple d'autant plus attachant qu'il est décrit avec son courage, mais aussi avec ses contradictions, ses parts d'ombre et ses doutes. Un ouvrage à la hauteur de son sujet : le Toit du monde.

04/2002

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Religion

Quand Dieu s'efface...

L'auteur décrit ici de la façon la plus simple ce qu'est pour lui la folle révélation d'une tendresse inconditionnelle nommée christianisme, et comment, perdant petit à petit ses jugements et condamnations sans appel sur lui-même et sur les autres, il a l'impression et le désir d'en vivre. Une conférence, quelque part. Un homme d'une bonne quarantaine d'années, philosophe, théologien, ancien clerc, maintenant enseignant, tente de répondre à la question " qu'est-ce qu'être chrétien aujourd'hui ? ". Energique, tout à son affaire, il a pourtant l'impression de ne faire que balbutier, de se heurter à l'indicible, à la perte de repères qu'est de plus en plus devenue sa foi. Dans l'assistance, un homme ne le quittera pas des yeux ce soir-là. Il partira à la pause, avant les questions, sans qu'un mot soit échangé. Intrigué, interloqué, le conférencier cherchera en vain à savoir qui est cet individu dont l'attention semblait porteuse tour à tour d'un appel, d'une blessure, d'une joie et d'un refus. Il se souviendra juste l'avoir entendu prononcer son nom : Rodolphe Henri. Rentré chez lui, notre homme, aujourd'hui marié et père de famille, se laissera porter par le poids de ce regard, aux reflets multiples, aux attentes inexprimables et variées. Et, à ce Rodolphe Henri, dont il ne connait que l'énigme d'une étrange rencontre sans mots, il tâchera d'écrire de la façon la plus simple ce qu'est pour lui cette folle révélation d'une tendresse inconditionnelle nommée christianisme, et comment, perdant petit à petit ses jugements et condamnations sans appel sur lui-même et sur les autres, il a l'impression et le désir d'en vivre.

11/2019

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Critique littéraire

D'or et de neige. Paul Claudel et le Japon

Claudel a désiré et aimé le Japon, et celui-ci le lui rend bien, qui lui voue un véritable culte. Adolescent, il partageait avec Camille la passion japoniste. Jeune diplomate, il rêva en vain d'y être affecté, et s'il put y faire un voyage d'agrément au départ de l'un de ses postes chinois (plusieurs poèmes de Connaissance de l'Est en témoignent), il lui fallut un détour de quelque trente années pour y être nommé dans la force de l'âge, alors qu'il venait d'accéder au grade d'ambassadeur de France. Artisan d'un éphémère rapprochement politique entre le Japon et la France, sortis l'un comme l'autre vainqueurs et isolés de la Première Guerre mondiale et partageant la situation de puissances coloniales aux marges du monde chinois, Claudel va subir aux côtés des Japonais l'épreuve du séisme dévastateur de 1923, laissant de son odyssée un témoignage saisissant, "A travers les villes en flammes" . Il va aussi s'adonner à un travail en collaboration avec des artistes locaux de premier plan, peintres, musiciens, hommes de théâtre, qui conduira à ces oeuvres inclassables et métisses que sont le mimodrame La Femme et son Ombre et le recueil Cent phrases pour éventails. Fondateur d'institutions culturelles franco-japonaises pérennes, adulé par les Japonais qui célèbrent en lui l' "ambassadeur-poète" , Claudel parcourt inlassablement le pays dont la nature et la tradition esthétique illuminent les proses variées de L'Oiseau noir dans le soleil levant. L'oiseau noir, c'est-à-dire lui-même, du fait de la parenté phonétique qu'il décréta entre ces mots en japonais, kurodori, et la prononciation vernaculaire de son nom, Kurôderu...

04/2008

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Policiers

Je reste roi d'Espagne

Juan Carlos a disparu, laissant derrière lui une note énigmatique : “Je pars à la recherche de l’enfant. Je reviendrai quand je l’aurai trouvé. Ou pas. Joyeux Noël.” Pour le retrouver, le ministre de l’Intérieur joue sa dernière carte : José Maria Arregui, l’inspecteur mélancolique et sanguin qui, quelques années plus tôt, a par hasard sauvé la vie du roi une première fois… Quelques semaines avant Noël, le roi d’Espagne a quitté sa résidence, laissant derrière lui un mot dont personne ne comprend le sens. Tout effort pour retrouver sa trace s’avère vain et l’on fait appel, en dernier recours, à un ex-flic, le détective Arregui (déjà croisé dans Nager sans se mouiller) qui lui a jadis sauvé la vie et qui, pour résoudre les cas qui se présentent à lui, doit chercher l’inspiration dans les cabines vidéo des sex-shops. Poursuivi par sa propre mélancolie, par des policiers corrompus et par les hommes de main d’un puissant personnage connu sous le nom du “Chasseur”, Arregui se perd dans une Espagne arriérée, située à une centaine de mètres seulement des grandes routes, traversée par des personnages aussi étranges qu’un voyant “rétroviseur” qui ne peut deviner que le passé, qu’un chef d’orchestre ayant perdu la symphonie censée guérir tous les chagrins, ou qu’un roi déguisé en hippy persuadé de vivre un film d’aventures. Pour revenir à Madrid, ils doivent traverser une rivière dont personne ne se souvient du nom et accepter “que les canards puissent canarder les fusils”. Avec ce matériau, Carlos Salem construit son troisième roman, un road trip dans lequel, derrière l’humour et l’action présents dans tous ses livres, transparaît la tendresse des personnages poursuivis par le temps au rythme doux et mortel d’une ranchera mexicaine.

09/2011

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Romans historiques

La mémoire du monde Tome 2

On avait quitté à la fin du Livre I Sophia-Merit, l'immortelle née sous la XVIIIe dynastie égyptienne, à Alexandrie, où elle s'occupait de l'éducation des jeunes Ptolémée dont Cléopâtre, fillette dure et orgueilleuse. On la retrouve installée à Rome où, devenue la fille adoptive de Cicéron, elle veille après la mort de Cléopâtre sur le destin de Ptolémée Philadelphe, fils de la reine et de Marc-Antoine. Elle n'en oublie pas ses filles de Judée dont une certaine Myriam qui accouche de celui qui deviendra Jésus et dont elle apprend à son retour de Bretagne, où se sont établis certains membres de sa lignée, qu'il a été crucifié. Sous le règne de Néron, elle tombe amoureuse de Lucia, la fille adoptive du futur empereur Vespasien qui meurt en martyre chrétienne, voit Titus détruire la ville et plus tard Hadrien exterminer les Juifs. Revenue à Alexandrie, elle y devient bibliothécaire copiste de la Grande Bibliothèque. Des siècles plus tard, on la retrouve à Grenade, Cordoue et Bagdad où elle est à l'origine des Mille et une nuits. Elle voyage jusqu'en Chine et vers l'an mil, elle devient moine bénédictin puis participe à la croisade de Godefroi de Bouillon avec le comte d'Aughan qui devient son époux et avec qui elle vivra jusqu'à sa mort à la cour d'Aquitaine. Cette héroïne, immortelle malgré elle, cherche toujours et en vain à donner sa seconde dose d'élixir d'immortalité à un humain qui la mériterait et l'accompagnerait dans sa traversée des siècles. Elle en confie le récit à cette jeune étudiante en philo qui recueille ses paroles su un lit d'hôpital parisien et qui pourrait être une de ses descendantes.

04/2014

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Sciences politiques

La pensée égarée. Islamisme, populisme, antisémitisme : essai sur les penchants suicidaires de l'Europe

Pour comprendre le trouble ("l'égarement") de notre début de siècle, il serait vain d'en revenir au vieux clivage droite/gauche - car tout indique que ces deux catégories sont désormais obsolètes. Par-delà ce fait, il y a plus grave : l'occident avait cru que les valeurs nées du siècle des Lumières étaient à jamais un acquis de notre civilisation - alors que, devant la résurgence des obscurantismes, nous nous avisons qu'il n'en est rien. Résultat : nos "Lumières" se retrouvent face à des idéologies régressives dont l'islamisme radical est le plus terrible exemple. Que s'est-il passé ? Pourquoi l'occident s'est-il endormi tandis que l'histoire enfantait un monstre ? Et qui, en occident, s'est fait le complice de cet enfantement ? C'est ce que cet essai entend explorer. Sur le fond, Alexandra Laignel-Lavastine pense que certaines élites de notre civilisation humaniste et universaliste ont eu du mal à admettre que le Mal - la barbarie, la haine, le refus de l'autre - puisse parfois provenir de ce qu'elles croyaient être le "camp du Bien", celui des damnés de la terre, des exclus, des victimes. A cet égard, le conflit du Proche-Orient est une matrice féconde de malentendus puisque la "victime" (disons, pour être clair, les plus radicaux des Palestiniens) se trouve être celle-là même qui, par glissements discrets, revendique le "choc de civilisations" dont nous constatons chaque jour les conséquences dramatiques. Ce livre, écrit avant le traumatisme des événements récents, en fait singulièrement la généalogie : comment en est-on arrivé là ? Par quel chemin de capitulation ? Alexandra Laignel-Lavastine - qui ne dissimule jamais son engagement intransigeant contre toute forme de racisme et d'antisémitisme - traverse l'histoire récente, ainsi que notre actualité tragique, tout en se référant aux grands systèmes philosophiques qui ont "fait" notre culture.

05/2015

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Pléiades

Oeuvres. Tome 1

Légendaire par ses héros éponymes, l'ouvre de Joyce l'est encore par la manière dont elle a affirmé sa présence dans la littérature. Ouvre canonique, référence obligée de la critique, elle s'impose maintenant au lecteur moderne avec toute la force que souhaitait son auteur. Elle est, pour tous les hommes du vingtième siècle, ce qui doit être lu et relu : tel est bien le sens de son accès à la Bibliothèque de la Pléiade, accès qui fut agité pour la première fois, en vain, au moment où l'Irlande, elle, de légende, redevenait histoire. Il est cependant moins important de s'interroger sur une incompréhension passée que sur une méconnaissance aussi actuelle que générale : car il est peu d'ouvres qui aient aussi bien réussi à décourager son lecteur. Que se passe-t-il donc dans cet agencement de textes, qui leur confère cette insistance, faite de présence fabuleuse et d'inaltérable faculté de s'éluder ? C'est sans doute qu'ils participent à cette « restitution des lettres » qui est le propre de toutes les Renaissances. Peut-être ce dernier vocable prête-t-il à malentendus. Disons alors ceci : l'ouvre de Joyce culmine sur un livre, Finnegans Wake, auquel fut consacré la moitié de son existence d'écrivain. Plus explicitement encore que son prédécesseur Ulysse, il est placé sous le signe du Phoenix. Mais il est révélateur que ce Phoenix soit un parc, un champ, un lieu en définitive identifiable au livre lui-même. Tel est bien ce que Joyce n'a cessé de viser : la restitution des lettres au livre, à ce champ symbolique de l'homme qui n'existe que pour être donné à lire, et donner à relire.

05/2005

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Littérature française

Hors circuit

« Elle comprit alors qu'elle avait à faire à Galmier et que c'était cuit pour elle. Il avait dû voir qu'elle s'éclipsait et l'avait suivie sans se faire remarquer. Comme un matou pelé, galeux mais encore teigneux, qui ne pouvait s'empêcher de guetter les moineaux fragiles et de leur mettre ses sales pattes dessus. "Ouvre, petite salope, ouvre ! De toute façon, t'es prise au piège !" Mais Fanfan n'ouvrait pas. Elle tiendrait tant que ses forces ne faibliraient pas. Il n'allait tout de même pas détruire la cabane, même s'il était encore costaud ? Et surtout qu'il était ivre ! Son odeur de vieux mal lavé et de vinasse parvenait jusqu'à elle. Il secoua une nouvelle fois la porte rageusement. En vain. Il y eut un moment d'accalmie. Elle pensa un instant qu'il s'était découragé et s'en était allé. Elle ne broncha pas. "C'est peut-être une tactique ? Il attend que je sorte pour me mettre la main dessus." » Placé sous le signe de l'échappée – qui peut être belle à plus d'un sens –, de la liberté à gagner, « Hors circuit » met en scène des femmes – enfants et adultes, innocentes ou terribles, apaisées ou au bord de la rupture – qui se débattent dans les carcans qu'on leur impose, qu'ils viennent des hommes souvent décevants, des institutions ou de la société. Aussi, dans ce recueil qui cultive les thèmes de l'innocence perdue, de la désillusion, de la violence toujours prête à exploser, où le bucolisme peut se montrer vénéneux, traversé encore de références mythiques et contiques, G. Biffiger poursuit-elle, avec la finesse littéraire qu'on lui connaît, le travail débuté avec « Les Hommes de leur vie ».

09/2014

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Littérature française

Ainsi va la vie, l'amour, et cetera

Hélène Rodrigo, née au Vietnam, vécut le reste de sa vie romanesque dans le Gard (Concoules, Alès, Lasalle et Anduze). Tigres, bals du gouverneur, maisons noyées sous une végétation exotique furent son quotidien avant son retour en France dans les Cévennes, belles, rudes et sauvages, où l'entraide ne fut pas un vain mot. Figures locales et anecdotes désuètes illustrent son extraordinaire chemin de vie. Naquit alors Jean-Claude, son fils, figure locale tout autant appréciée, au parcours plus prosaïque, mais tout aussi abondant d'enseignements solidaires, riche d'anecdotes sur le vécu d'antan, conté à la façon des anciens. Des figures locales sont évoquées, des légendes sont rapportées, un art de vivre retranscrit. Jusqu'à l'irruption de Carole, petite-fille d'Hélène et fille de Jean-Claude. L'évolution sociétale, l'accélération de la vie et la perte des repères qui va de pair lui permettent de vivre trois vies en une sans toucher à un quelconque phénomène quantique ! Contrairement au temps de son aïeule, où donner un coup de volant vous mettait au ban de la société, les années 2000 "clippent et clappent" de revirements incessants, et la recherche du bonheur y préside. Les décennies s'égrènent en dissonances avant-gardistes. "Gardéchoise" , femme (et toujours petite-fille de...) en mal de bonheur, à cinquante-trois ans passés, Carole refait sa vie avec un jeune héros de télé-réalité, tels une Brigitte et son Président. L'actualité d'alors (le covid, la guerre, etc. .) lui insuffle l'impérieuse nécessité d'un retour à la terre, dans une recherche d'autosuffisance. En 2080, après vents et marées, après une infinitude de levers de soleils et de rondes de lunes incandescentes, cette fantastique épopée familiale s'achève... ou pas. On ne meurt pas chez les Rodrigo, on se réécrit...

12/2022

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Philosophie

Ménon

Oui, je vous écoute, oui... - Et finalement, non ! Cette volte-face coupe en deux le dialogue. C'est une sorte de gifle, dont le chevalier thessalien, Ménon, frappe Socrate. Elle annule presque le dialogue amorcé. En Sicile, Platon amorça plusieurs fois un dialogue, vécu et non écrit, avec le tyran Denys, dans l'espoir de fonder une cité de paix, mais en terre vierge, loin d'Athènes. En vain, comme ici. Alors, Platon écrit, pour les lointains, pour nous, derrière sa Ville. Pour elle, c'est-à-dire finalement contre elle, d'abord, cette cité bavarde et prétentieuse, cette Athènes que Socrate, son maître, n'a pas quittée, quand il pouvait encore échapper à la mort : il boirait la ciguë lorsque le gréement du vaisseau mystique d'Apollon à Délos se découperait sur l'horizon. Socrate a dit oui à la mort. La mort ? - Finalement, non, redit Platon. Elle est la vie, ouvrant nos yeux sur les constellations que l'étrange Tirésias déchiffre avec bonheur, tranquillement assis aux Enfers - telle est la dernière image du Ménon. Le chevalier Ménon croit vivre, lui. Il vise l'excellence, mais à la façon du tyran. Socrate lui fait alors donner deux leçons : par un esclave, ô honte, une leçon de soumission au vrai, soumission qui est l'avenue royale de l'excellence ; en sens contraire, une leçon d'orgueil : un démocrate et un parvenu, Anytos, idolâtre, ô surprise, les grands hommes d'Athènes, oublieux qu'il est de la Mémoire de soi, secret divin de l'excellence. C'est cet Anytos qui obtiendra la condamnation de Socrate. Le Ménon est un rude exercice de patience intérieure. On n'y parle point directement du Bien, de la Justice. C'est que la résistance d'Athènes à la philosophie incite Platon à lui désigner encore le soleil, mais comme à travers un vitrage dépoli.

06/1999

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Ouvrages généraux et thématiqu

De Staline à Hitler. Mémoires d'un ambassadeur (1936-1939)

Robert Coulondre (1885-1959) fut l'ambassadeur de France qui a signifié à Ribbentrop, le ministre des Affaires étrangères allemand, la déclaration de guerre de la France le 3 septembre 1939. Mais Coulondre n'a pas seulement été en poste à Berlin. Il a en effet réalisé la passe de deux des totalitarismes, représentant auparavant la France à Moscou, de 1936 à 1938. Vox clamantis in deserto, il a alerté en vain Paris sur la nécessité de maintenir des liens étroits avec l'URSS de Staline afin d'empêcher sa lente dérive vers l'ogre nazi. Juste avant la déflagration, un ambassadeur s'est donc retrouvé aux deux endroits les plus explosifs de l'Europe, à la fois témoin impuissant et acteur privilégié, placé au carrefour des équilibres et des manigances dans un climat de déréliction qui préside toujours aux grandes catastrophes. Cinq ans après la fin de la guerre, ce Cassandre aux gants beurre frais prit une plume brillante pour égrener de son point de vue le compte à rebours fatidique, de 1936 à 1939. Sans se donner le beau rôle, sans non plus verser dans le règlement de comptes, il nous fait revivre chaque moment où la France a foncé dans le mur. Il raconte aussi avec un luxe de détails étonnants la chape de plomb de la Russie stalinienne, dont il dresse le portrait des dirigeants avec un rare bonheur d'écriture. Il décrit enfin longuement Hitler, qu'il rencontra à plusieurs reprises. On connaissait les Mémoires de son prédécesseur à Berlin, André François-Poncet. On avait oublié ce De Staline à Hitler, leur complément indispensable. Le principal témoignage hexagonal qui permet de comprendre comment Hitler et Staline se tombèrent dans les bras. En voici la première édition critique, annotée et préfacée de main de maître par François-Guillaume Lorrain.

02/2021

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Afrique sub-saharienne

Ménélik II l'unificateur. Soleil de l'Ethiopie

Ménélik II est né au Choa en Ethiopie en 1842, et mort à Addis-Abeba en 1913. Interné à Gondai par l´empereur Theodoros qui l´oblige à épouser sa fille Bafana, il parvient à s´échapper et retourne au Choa, où il se fait reconnaître roi sous le nom de Ménélik II (1866) mais doit à la suite d´échecs renoncer à lutter contre l´empereur Theodoros et étend ses Etats en prenant le pays de Gallas, le Kaffa, le Harrar égyptien (1887). Battu par Johanides successeur de Theodoros, il traite avec lui après la mort de ce dernier (1889) et se proclame empereur d´Ethiopie. Il négocie avec l´Italie maîtresse de l´Erythrée le traité d´Ucciali (1889), mais il est très irrité lorsqu´il apprend que le gouvernement italien interprète l´article 17 de ce traité comme impliquant un protectorat. Il demande en vain l´annulation de cet article et rembourse en 1893 un emprunte fait à l´Italie. La situation se tend et la guerre éclate en 1895. Après quelques succès, les Italiens sont battus à Amba Alaghi (décembre 1895) et subissent à Adoua (mars 1896) un irréparable désastre. Le traité de paix d´Addis-Abeba le 26 octobre 1896 abolit le traité d´Ucciali et reconnaît l´indépendance absolue de l´Ethiopie. Politique habile et d´une rare intelligence, Ménélik II s´est attaché à développer les infrastructures d´un Etat moderne, à opérer des réformes administratives, économiques, à créer des routes et à organiser une puissante armée. Défenseur de la foi, il est le père de l´Ethiopie moderne et l´un de ses plus grands rois des rois. En voici l´épopée magnifique retracée avec jubilation par un historien reconnu du monde orthodoxe.

09/2021

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Littérature étrangère

Voleurs et témoins

Quatre exilés, quatre destins en mouvement se croisent et se répondent dans une société slovaque elle-même en pleine mutation. Comment s'adapter à un environnement étranger ? Que reste-t-il des ancrages de chacun ? Comment accéder au bonheur dans des conditions d'instabilité parfois totale ? Voleurs et témoins est un roman de voix et de vies qui met en scène la compétition parfois cruelle qui se joue entre ceux qui ont décidé de rester au pays et ceux qui l'ont quitté dans l'espoir de trouver ailleurs liberté et prospérité : " J'erre. Je cherche le calme qui m'échappe. C'est ce que je me suis dit quand je suis monté dans la voiture et que Nina s'éloignait dans le rétroviseur. C'était comme il y a vingt ans ; elle avait juste vingt ans de plus. Je n'osais pas imaginer que nous ne nous reverrions plus jamais. Ni lui proposer de la ramener chez elle. Je fuis les endroits l'un après l'autre et j'amène toujours mon moi avec moi. Sans me fatiguer, comme une plante qui se tourne vers la lumière. Sur une tige fragile jusqu'à épuisement. Je poursuis le bonheur aux quatre coins du monde. En vain, comme quelqu'un qui collectionne des timbres. Le bonheur qui était présent dans l'appartement de Vera. Dans l'appartement dont je ne possédais pas les clés. Mais où je pouvais appeler. Je me suis garé devant le bloc d'immeubles et j'ai cherché de l'argent dans mon sac. Dehors, il faisait déjà nuit et des lampadaires clignotaient au-dessus de ma tête. Comme des chatons qui viennent de naître et qui ont du mal à garder les yeux ouverts. Et qui crient comme des corbeaux. "

03/2019

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Policiers

Les enquêtes de Mary Lester Tomes 42 - 43 : Etat de siège pour Mary Lester. Tome 1 et 2

Etat de siège pour Mary Lester, enquêtes n°42-43, Jean FAILLER Tome 1 Cela deviendrait presque une habitude... Voici une nouvelle fois Mary Lester priée de se pencher sur une disparition, celle d'une jeune veuve très riche et très indépendante. L'affaire n'est pas claire : Madame Gougé a-t-elle réellement disparu ? Est-elle simplement en villégiature chez l'un de ses multiples amis de la Jet Set ? Sa soeur, qui a réclamé l'intervention du capitaine Lester, reste très évasive. Faute d'informations précises, Mary, accompagnée de son inséparable Fortin, va enquêter au plus près, à La Baule, où la disparue possède un somptueux appartement. Au cours d'une approche prudente de cette résidence, elle va s'apercevoir, à sa grande surprise, que l'appartement de madame Gougé est occupé par une vieille et redoutable connaissance... Tome 2 En reconnaissant la mystérieuse femme en noir qui squatte le luxueux appartement de madame Gougé, Mary comprend qu'elle tient peut-être le lien qui la mènera à la disparue. Lien bien ténu, bien fragile. Une prudente filature mènera nos deux flics jusqu'à une mystérieuse demeure de Batz-sur-Mer, propriété d'un riche armateur nantais. Que dissimulent les impénétrables tours de pierre du castel Barbe-Torte ? Faute d'éléments probants, il est vain d'espérer obtenir une commission rogatoire pour perquisitionner la résidence d'une personnalité éminente de la bonne société. Mary va-t-elle se casser les dents sur les murailles du castel Barbe Torte ? Ce serait mal la connaître ! Quand les méthodes usuelles de la police s'avèrent inopérantes, il reste la ruse. Et, en la matière, le capitaine Lester n'est jamais prise au dépourvu.

05/2015

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Littérature française

Province terminale

Une année de terminale condensée en huit dates, huit moments fulgurants écrit par un adolescent dont on ne connait pas l’identité, dans une ville de province indéfinie, mais qui ressemble férocement à toutes ces banlieues cossues et bourgeoises qui environnent les grandes agglomérations françaises. Fils ainé d’une famille de notable de confession catholique, le personnage essaie en vain de trouver des explications à son indifférence aux autres, à son incapacité à ressentir le moindre événement… Cependant, un regard, une musique, ou l’atmosphère de la campagne alentour lui signifie qu’il y a quelque chose à trouver, là, près de lui, quelque chose de vital, de l’amour peut-être… Seul ou avec sa bande d’amis, il croit s’affranchir par sa fréquentation d’activistes d’extrême droite, et se laisse entrainer dans des situations de plus en plus nocives. Ce parcours initiatique le fait sombrer progressivement dans une réalité effrayante et insoupçonnée qui réveille le personnage des cauchemars de son enfance (un clown sinistre) et le confronte d’une manière d’abord elliptique, puis de plus en plus fatale aux agissements de son père… Province terminale est le roman d’apprentissage d’un adolescent qui s’éprouve dans le pire pour se confronter aux choses, pour essayer d’entrer dans la vie, la ressentir dans son corps. L’histoire se déroule pendant une année de terminale, de septembre à juillet, et nous entraine progressivement dans un univers mélancolique et désarçonnant. L’écriture est éthérée, les lieux et les choses rarement nommées, créant un climat de malaise qui renforce cette étrangeté au monde. C’est aussi un roman sur la perte de l’enfance, sur l’impossible filiation, et sur l’identité sexuelle. Désespérée et dérangeante, cette vision du monde se révèle aussi très juste et salutaire.

01/2012

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Ouvrages généraux

Les figures mythiques

Si tout le monde a en tête le Je vous ai compris de De Gaulle, le Un rideau de fer s'est abattu à travers le continent européen de Churchill ou le Ich bin ein Berliner de Kennedy, peu en revanche connaissent vraiment le reste des discours d'où proviennent ces fameuses paroles et encore moins les contextes historiques. Les 5 ouvrages de la collection Les grands discours de l'histoire offrent la possibilité d'aller au-delà de ces " phrases choc " en permettant la lecture des différents discours dans leur entièreté, tout en resituant chacun d'entre eux dans son époque. Ces prises de parole les plus célèbres du vingtième siècle ont, à l'époque, choqué, ému ou tout simplement touché le plus grand nombre, et résonnent encore aujourd'hui avec la même vivacité qu'hier. Sont rassemblés dans ce cinquième volume onze discours prononcés par des personnalités d'exception. 1. WOODROW WILSON, le 8 janvier 1918 Les quatorze points 2. PIERRE DE COUBERTIN, le 28 mai 1925 Testament sportif 3. ARISTIDE BRIAND, le 27 août 1928 La renonciation à la guerre HAILE SELASSIE I, le 30 juin 1936 Appel à la Société des Nations 5. JEAN XXIII, le 11 octobre 1962 Ouverture du concile Vatican Il 6. MARTIN LUTHER KING. le 28 août 1963 I have a dream 7. RENE CASSIN. le 10 décembre 1968 Discours d'acceptation du prix Nobel SALVADOR ALLENDE, le 1l septembre 1973 Mon sacrifice ne sera pas vain 9. ANOUAR EL-SADATE le 20 novembre 1977Discours devant la Knesset 10. NELSON MANDELA. le 10 mai 1994 Déclaration d'investiture 11. YITZHAK RABIN. le 4 novembre 1995 Le peuple israélien aspire à la paix

03/2024

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Littérature française

Le magicien

Le Magicien, à l'improviste, avait annoncé sa décision de prendre sa retraite. La nouvelle avait fait l'effet d'une bombe. Certes, le Maître était vieillissant... Mais de là à se faire une raison ! On s'évertua à le faire revenir sur son propos. En vain. Au cours d'une conférence de presse, dont le sujet était sa tournée d'adieux, il avança qu'en cette occurrence il proposerait un tour inédit " à nul autre pareil ". Une expérience qui constituerait l' apogée de sa carrière... ... Les membres du conseil d'administration du groupe " Illustration " grinçaient des dents. C'est la mort dans l'âme qu'on avait fait appel à Ray Gildmeiter, dans l'espoir, ténu, de redresser la situation. L'érosion des ventes du " Journal de la Vie ", semblait inexorable. On se consolait comme on pouvait : ou Gildmeiter opérait le miracle ou on aurait au moins la satisfaction d'assister à la chute d'un arriviste... ... Le carabinier, à l'abri de la colonnade du Bernin, pestait contre les éléments. Si l'averse s'était déclenchée une heure plus tôt ! Le Saint-Père eût dû se contenter de bénir les fidèles que la pluie n'aurait pas chassés du balcon de la Loggia ou de la fenêtre de son cabinet... Et le criminel eût dû renoncer à son dessein homicide... ... " Ouais, pas mal... Mais autant qu'à faire, plutôt qu'imiter le chant des oiseaux, apprenez à voler comme eux et revenez me voir, je ne devrais alors pas avoir trop de mal à vous trouver des contrats ! " " M. Bloomenfeld, merci pour votre conseil. Je vais apprendre à voler. Quand j'y serai parvenu, je reviendrai frapper à votre porte. "

02/2022

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Littérature étrangère

Albert Black

C'est en octobre 1955 que commence le procès d'Albert Black : ce jeune Irlandais de vingt ans, arrivé à Wellington deux ans auparavant, est accusé du meurtre d'un garçon lui aussi tout juste immigré, à l'occasion d'une rixe dans un bar. Fiona Kidman ne se contente pas ici d'ouvrir à nouveau l'enquête sur les circonstances du drame, crime passionnel ? légitime défense ? et sur la personnalité de ce gentil gamin de Sandy Row que la pauvreté a chassé de Belfast dans l'espoir d'une vie meilleure. Elle met également en lumière le contexte de l'époque : la peine de mort venait d'être rétablie en Nouvelle-Zélande, et le Premier ministre de publier un rapport accusant les immigrés de fraîche date de répandre le vice. Ce passionnant roman donne bien le sentiment, poignant, et ce dès les premiers chapitres, que le sort de l'inculpé est déjà scellé : le procureur général, comme la plupart des jurés, semble l'avoir condamné avant même que tombe le verdict, rendant impossible toute tentative de défense. Sa propre mère, qui avait pourtant désespérément entrepris de réunir l'argent du voyage, s'était vu signifier que ce serait en vain. Même si le directeur de la prison lui montre un peu de compassion, Albert comprend au fil des jours l'étendue de sa solitude dans ce pays où il s'était rêvé un avenir. Sa bonté, son calme et son humour face à l'adversité n'y font rien. Mais le puissant plaidoyer de Fiona Kidman, déjouant implacablement les mécanismes à l'oeuvre dans le rejet de l'autre, a déjà ébranlé plus d'un lecteur : une équipe de juristes est en passe d'obtenir la révision de la condamnation.