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Critique littéraire

Correspondance 1947-1968

Avec près de trois cents lettres, cartes et billets échangés entre 1947 et 1968, la correspondance entre André Pieyre de Mandiargues et Jean Paulhan reflète l'actualité du monde des lettres de l'après-guerre et les débats intellectuels qui l'animent, principalement autour de la réapparition de La NRF que Jean Paulhan codirige à partir de 1953, et à laquelle André Pieyre de Mandiargues contribuera à la rubrique " Le Temps, comme il passe ". Il y publiera de nombreuses critiques et y donnera en avant-première plusieurs de ses oeuvres. Tant d'écrivains importants font en effet partie du monde de Jean Paulhan... Ecrivains qu'il a lui-même promus, grâce à sa place stratégique au sein de La Nouvelle Revue française, ou avec qui il entretenait de profondes affinités intellectuelles. Depuis leur première rencontre en 1946, André Pieyre de Mandiargues fait partie de ce cercle amical, poétique et artistique. Et c'est le point de départ de leur conversation épistolaire. Au fil de ces lettres, érudites ou bouleversantes, la personnalité des deux interlocuteurs se révèle dans toute la saveur de sa subtilité et de son ironie. Tous les deux partagent en effet un même goût pour l'insolite, les incongruités, le plaisir de voir... André Pieyre de Mandiargues et Jean Paulhan - Mandiargues appelle celui-ci le " playboy de l'art moderne " - aiment les artistes et en particulier les peintres. Leur écriture est souvent au service de l'image et de ses créateurs dont les noms - Braque, Dubuffet, de Pisis - apparaissent dans bien des lettres. Tant de connivence, par-delà la différence de génération, fait naître une affection et une intimité qui donnent à cette correspondance une chaleur surprenante et, pour le lecteur d'aujourd'hui, extrêmement touchante. Édition établie, annotée et préfacée par Éric Dussert et Iwona Tokarska-Castant.

10/2009

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Critique littéraire

CAHIERS ANDRE GIDE N°13 : CORRESPONDANCE ANDRE GIDE JACQUES COPEAU. Mars 1913-Octobre 1949

Le 30 janvier 1912, Copeau écrivait à Gide : «Ce mystérieux sentiment de ressemblance qui m’attira vers vous jadis, il ne nous a pas trompés. Je médite bien souvent là-dessus, et sur la nature de notre amitié dont rien ne pourra relâcher le lien.» Pourtant, après le temps de la complicité, voici le temps des épreuves et des routes divergentes. Ce second volume couvre une période nettement plus étendue que le premier. Le rythme de la correspondance n’est plus le même ; des plages de silence s’établissent, par-delà lesquelles subsiste un sentiment profond. Avec la création du théâtre du Vieux Colombier, Copeau a enfin trouvé sa voie la plus authentique, un engagement de tout son être que Gide n’approuve pas sans réticences. Surviennent la guerre, puis, pour Copeau, l’exil américain, la reprise du Vieux Colombier, le départ en Bourgogne, l’isolement altier et surtout le retour à la foi ; pour Gide, des ouvres maîtresses - Corydon, Si le grain ne meurt, Les Faux-Monnayeurs -, le voyage au Congo, le flirt avec le communisme. Si deux collaborations théâtrales, Saül et Perséphone, les réunissent, le temps n’est plus aux échanges fructueux, les distances menacent de se creuser. Cependant, les liens d’affection qui se sont affermis entre Madeleine Gide et Agnès Copeau contribuent à éviter la rupture, et l’amitié survit aux épreuves. Le 28 août 1939, Copeau peut écrire à Gide : «Je n’ai rien trouvé, tout au long de ma vie, ni qui vous vaille, ni que j’aime mieux» ; et Gide de répondre : «Votre dernière lettre m’a fait fondre le cour et venir les larmes aux yeux.» Commence alors «le bail de vieillesse» souhaité par Copeau et placé sous le signe d’une tendresse indulgente où s’expriment des sentiments vrais, épurés : la vérité du cour.

01/1989

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Photographie

Ulysses

Leïla Bousnina est photographe. Depuis près de vingt ans, elle rencontre aux quatre coins de la France des travailleurs immigrés vivants en meublés et en foyers. Des "chibanis", des anciens aux cheveux blancs donc, comme on les désigne communément, non sans affection parfois, trop souvent avec un brin de condescendance et toujours une drôle de certitude : les nommer ainsi suffirait à ce que l'affaire soit entendue. Ces hommes, sont donc, au mieux, réduits à cette catégorie commode, leur âge, Et si l'on se prête à songer à eux, quelques mots surviennent immanquablement : pauvreté, solitude, abandon. Les photographies de Leïla Bousnina nous invitent à ce que nous résistions à les nommer ainsi. Confusément d'abord, puis au fil des pages nous sommes, comme Leïla Bousnina au fil des ans, gagnés à une autre perspective. Nous sommes gagnés à la leur. Les incarnations singulières que nous donne à voir la photographe mettent en pièces la catégorie commode. Ce sont d'abord des travailleurs immigrés, des hommes sans famille à leurs côtés, des exilés, et l'âge n'est venu qu'après. Et chacune de leur vie, leur héroïsme quotidien, composent une geste ordinaire, celle d'Ulysses sans Ithaque. Ces Ulysses sont nos contemporains. C'est le travail d'une photographe qui rêve autant de sons que d'images, que de parvenir à ce que ses photographies nous invitent à l'écoute. Leïla Bousnina a aussi patiemment recueilli des dizaines de récits de vie, quatre d'entre eux ponctuent le livre, ils ont inspiré à Kamel Khelif quatre dessins originaux qui les sertissent. C'est sans doute la geste de Leïla Bousnina que de nous donner à entendre et à voir un autre vocabulaire, le leur, pour dire qui ils sont, ont été, auraient pu être...

11/2018

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Sciences historiques

En écoutant le Maréchal Foch

Charles Bugnet, officier d'ordonnance de Foch (1851-1929) après l'armistice, offre dans ce livre, inédit depuis sa première publication chez Grasset en 1929, un portrait capital du généralissime des armées alliées pendant la Grande Guerre. Non pas une statue cavalière, mais un portrait vivant. On y trouve tous les éléments biographiques indispensables de la carrière du maréchal dits par lui. L'authenticité se joint à la verdeur. Foch apparaît, plein de vigueur et d'esprit. On le suit sur le champ de bataille de la Marne ("A la Marne ? Oui, ça allait fort, nous n'avons pas trop mal tenu"). On s'amuse avec lui de son absence de vanité ("J'ai plus de vingt grands cordons. Me voyez-vous avec cela ?"). On se répète ses maximes ("On ne réussit que par ce qu'on vaut"). Surtout, on admire "ce pouvoir de produire", intellectuel et pratique, qui frappe à chaque page par sa netteté et son courage. Comme l'écrit dans sa préface inédite celui qui a été l'un des plus grands ministres de la Défense de la Ve République, Jean-Yves Le Drian, aujourd'hui ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, "écouter Foch tel que Bugnet nous le donne à lire, c'est découvrir une admiration sincère, une affection presque filiale que l'officier d'ordonnance éprouve pour le maréchal de France. Ce qu'il admire le plus peut-être, ce qu'il nous révèle à coup sûr, c'est la concentration de toutes les facultés, morales autant qu'intellectuelles, chez cet homme qui assuma les responsabilités historiques les plus écrasantes. Car y a-t-il décisions plus graves que celles dont les conséquences, la victoire ou la défaite, engagent le salut même de la patrie ?".

10/2017

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Littérature étrangère

Traverser l'hiver

Lorsque June débarque dans le motel de Mabel, quelque part sur la côte Atlantique des Etats-Unis, cette dernière saisit immédiatement la fragilité de la situation. June semble trop jeune pour être mère, son compagnon affiche un comportement hostile et, quand il disparaît au bout de quelques jours, laissant June et son bébé Luke sans la moindre ressource, Mabel décide de leur venir en aide. Elle-même est veuve, et toujours en butte à un deuil qui ne veut pas passer. Lorsque l'hiver arrive, elle doit faire appel à son amie Iris, car les bungalows de son motel ne possèdent pas de chauffage. June et Luke sont alors relogés dans un pavillon au fond du jardin d'Iris, à la seule condition de ne pas rompre l'isolement absolu dans lequel vit cette dernière. June ne sait donc presque rien de la mort violente de son mari Matthew, ni de la rupture avec sa fille Claire, devenue photographe, et ne peut pas encore comprendre la décision d'Iris de passer sa vie retirée de la société. Mais elle sera guidée par Duncan, l'avocat et homme de confiance de sa bienfaitrice, et Oldman, un ancien reporter-photo dont le visage a été déchiqueté par un singe, qui se prend d'affection pour elle et son bébé. Quand Claire revient dans sa ville natale, après de longues années d'absence, accompagnée de Sam - une gueule cassée de la guerre de Vietnam - la vie de June prend une nouvelle tournure. Des destins entrecroisés de personnages cabossés, abandonnés, en deuil ou en colère : rares sont les écrivains capables de dire avec autant de délicatesse que Melanie Wallace la solitude des êtres humains malmenés par la vie.

02/2017

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Critique littéraire

Madame Adrienne, Monsieur Jean, qui êtes-vous ?

Le docteur Richard Sartène, porteur d'une humanité de belle luminescence, a une histoire pleine à craquer qui commence sous l'Occupation allemande. Enfant Juif, caché dans une famille ruisselante d'affection, il passa les premières années de sa vie, jusqu'à la Libération, à Conquereuil, dans un village de Bretagne. Même s'il vécut la guerre par procuration, cet ami des Arts et des Lettres, scientifique chevronné, qui exerça ses talents en qualité de professeur chercheur à Paris XI, avant de devenir médecin, porte en lui les stigmates, encore à vif, d'un déchirement familial existentiel dû à la barbarie nazie. Dans ce livre, l'auteur rend un touchant hommage à sa mère, une femme distinguée, intelligente, belle et cultivée, qui venait d'un sthtel des environs de Varsovie. Elle avait fui la Pologne et les persécutions aveugles dont étaient déjà victimes les Juifs. Par la force des événements, quand la France fonctionnait à l'heure allemande, la mère de Richard Sartène, qui méritait une destinée autre, se réfugia en Touraine. Elle y vécut dans la clandestinité, changea de nom, devint Madame Adrienne, et prit une part active dans la Résistance. C'est dans ce cadre qu'elle rencontra Monsieur Jean, un garçon du pays aux exceptionnelles qualités qui connut le drame de la guerre, mais en tant que soldat. Madame Adrienne et Monsieur Jean, les personnages centraux de ce livre, se marièrent, comme cela se passe dans les romans, et quelques fois dans la réalité ! C'est leur histoire que le docteur Richard Sartène raconte, d'une façon séparée, avec tous les ingrédients du coeur et une remarquable fluidité dans une écriture colorée qui ressuscite un passé en plein rapetissement qui s'efface dans le miroir du temps.

03/2017

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Philosophie

Le classicisme de Nietzsche ou Nietzsche post-moderne

La pensée nietzschéenne et ses traces stimulent bon nombre de penseurs issus de la réflexion des années 60, que ce soit outre Atlantique ou en France, tels que Jean-François Lyotard, Jacques Derrida ou Jean-Luc Nancy pour ne citer qu'eux. Les écrits de Nietzsche ont été enfouis, sous l'effet des manigances de sa soeur, Elisabeth Foster Nietzsche, dans le registre fasciste voire nazi, notamment autour de la volonté de puissance. Puis, ses aphorismes ont été réappropriés par plusieurs mouvances anarchistes, pour, finalement, les retrouver sur nos tee-shirts partout dans le monde ! Donc, qu'en est-il en réalité ? Comment l'associer à des mouvements aussi antinomiques ? Et surtout comment cela est-il possible !? C'est, justement, pour son affection particulière pour le corps et ses zones d'ombre comme "l'inorganique", composante essentielle de sa fameuse volonté de puissance, qu'il bouscule l'ordre métaphysique imposant, depuis des siècles, toutes ses lois d'évidence et de certitude rationnelle. C'est en inoculant un virus énorme par la reconnaissance du corps ! Par sa réflexion sur la créativité du corps et non de Dame Nature, il fait basculer aussi bien le rationalisme des Lumières que le romantisme protéiforme. Ne l'oublions pas "Dieu est mort", nous avons récupéré notre corps ! Alors, comment comprendre qu'il octroie sa préférence au classicisme tout en insinuant une forme "d'inconscient", du moins de jaillissement non maîtrisable ? Comment faut-il entendre son terme de "classique" autrement que sous la forme d'une nouvelle facétie aphoristique ? Alors, ne serait-il qu'un dandy versatile, attiré, dans son fond, par l'altérité joyeuse ? Un polymorphe ! ? Les dés sont jetés, un nouveau jeu peut commencer.

05/2015

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Sciences historiques

Conserver et classer les papiers de famille

Evoquer les papiers de famille, c'est dans un premier temps penser aux nôtres, à nos paperasses du quotidien. Elles nous semblent d'autant moins importantes qu'elles ne sont pas chargées d'histoire. A l'heure du zéro papier, on souhaite souvent faire le vide. Pourtant des délais légaux obligatoires nous imposent d'en conserver certaines. Encore faut-il les connaître. Par ailleurs, les mots "papiers de famille" rappellent les documents donnés ou transmis par la génération précédente. Extraordinairement variés, ils sont aussi bien sérieux (documents notariés, passeports, dossiers d'assurance...) qu'émouvants (cahiers d'écoliers, bons points, photos de mariage...). On pense moins à les jeter qu'à les conserver, ils nous imposent un devoir de mémoire. Mais comment les classer pour retrouver facilement celui que l'on veut montrer aux petits-enfants ? Comment assurer la pérennité de ces papiers parfois vieux d'un siècle ou de ces clichés sépias si fragiles ? Les numériser est une solution de sauvegarde, mais les originaux ne se jettent pas pour autant : il faut les protéger. Enfin, il y a les papiers de famille dont on rêve, surtout si l'on se passionne pour la généalogie. Ce sont ceux qui nous manquent, qu'on aimerait retrouver par affection pour un aïeul disparu ou parce que l'on veut rassembler la mémoire familiale avant qu'elle ne s'efface : livrets de famille ou livrets militaires disparus, photos absentes... Une quête peut s'engager auprès des cousins et des oncles, voire de l'administration et des archives. Mais encore faut-il savoir depuis quand ces documents existent et quelle est leur histoire. Ce guide répond à ces différentes questions, avec des illustrations fonction des documents cherchés.

07/2015

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Critique

Picasso tout contre Cocteau

Mon premier est espagnol : trapu comme un taureau, peintre précoce et surdoué, il arrive à Paris en 1900. Il y travaille d'arrache-pied, invente des formes nouvelles, s'en lasse vite aussi. Charismatique, il s'entoure de rapins fascinés et de poètes qui chantent ses louanges et font de lui le prophète du mouvement moderne. Il n'a en apparence besoin de personne et impressionne tout le monde. Mon second est français : silhouette d'elfe et talents multiples, il écrit, dessine, coud des costumes et fabrique des décors dès l'enfance. Lui évolue plus lentement et fréquente les salons pour trouver les modèles qui l'aident à s'inventer par imitation. Survient la guerre de 14. Le caméléon de 26 ans comprend que plus rien ne sera comme avant et fait tout pour approcher l'Espagnol de dix ans son aîné. Ainsi Cocteau rencontra Picasso. Ce livre est l'histoire de leur longue amitié. De leur premier rendez-vous en 1915 à la publication de Picasso de 1916 à 1961, l'un des tous derniers livres de l'écrivain, de leur première dispute qui leur servira de schéma directeur (Picasso blesse un Cocteau incapable de ne pas lui pardonner) à la mort de ce dernier en 1963, et de Paris à Vallauris en passant par Rome et la villa Santo-Sospir, Claude Arnaud survole cinquante ans de leurs vies en éclairant les liens intimes qui les unirent. Deux créateurs peuvent-ils oeuvrer ensemble en s'aimant ? Comment un être aussi laconique et cruel que Picasso aurait-il gardé près de lui Cocteau s'il n'avait été ébloui par son intelligence ? En 10 chapitres serrés, menés tambour battant, Claude Arnaud répond avec virtuosité, intelligence et affection, et montre comment l'un l'autre se sont soutenus, nourris, aimés et détestés, avec sincérité.

03/2023

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Correspondance

Lettres de jeunesse

1911-1920 : la métamorphose d'Eugène Grindel en Paul Eluard. Annotées et enrichies d'un appareil critique, ces lettres de jeunesse nous plongent aux racines mêmes de l'oeuvre du poète... Lorsqu'il envoie sa première lettre à ses parents en 1911, le jeune Grindel est âgé de seize ans. D'une santé fragile et atteint d'une sévère affection des bronches, il est bientôt envoyé au sanatorium de Clavadel en Suisse où, bien que très amaigri, il ne pense qu'à ses livres restés à Paris et à la publication de sa prochaine plaquette. Car, dans ces lettres destinées à sa famille et à son ami relieur et éditeur A. J. Gonon, le jeune homme apparaît en plein éveil artistique, littéraire et même amoureux : en cure, il a rencontré une petite Russe, qu'il dit " semblable à lui " et qu'il baptisera bientôt du nom de Gala. Plein de vie et d'allant, plein de certitudes aussi, le jeune homme se trouve précipité en 1914 dans la Grande Guerre alors même qu'il commence à signer ses lettres de son futur nom de plume : Paul Eluard. Sa formation d'homme sera donc assurée par les livres autant que par le conflit qui s'enlise pendant plus de quatre années. Car Eluard va être violemment déniaisé par son passage dans différents hôpitaux, en tant que soignant et patient, mais aussi dans le 40e bataillon d'infanterie ou dans l'administration militaire. La guerre, dans ses lettres, n'apparaît qu'au travers des mesures de survie qu'elle impose, mais imprime son caractère d'urgence dans chacun des choix du jeune homme : le mariage avec Gala et les premiers poèmes antimilitaristes.

04/2022

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Critique

Les héritiers. Vingt-deux histoires inattendues de successions d'artistes

Que devient le chant d'un artiste après qu'il a disparu et n'est plus là pour s'occuper de son oeuvre ? Les héritiers décrit et analyse la succession de vingt-deux grands artistes et écrivains célèbres de génération en génération, qu'il y en ait huit (comme pour Montaigne et Diderot) ou dix (Mme de Staël). Fierté ou indifférence, défense ou dénigrement, affection ou haine : tous les comportements se rencontrent et s'expliquent. Charles de La Fontaine égare la correspondance de son père, Pauline de Simiane détruit volontairement celle de sa grand-mère Mme de Sévigné, Carl-Philip Emmanuel Bach publie les partitions de son père qui lui sont échues tandis que son frère Wilhelm Friedmann vend les siennes au premier venu. Michel Monet et Paul Cézanne junior alimentent des vies de nababs en vendant les toiles de leurs pères alors que Jean Renoir trouve le temps, entre deux grands films, d'écrire une magistrale biographie de son père. Le frère et héritier universel de Maurice Ravel se laisse dépouiller de l'héritage par un couple de domestiques machiavéliques, les fils de Chagall et de Simenon consacrent des livres à leurs relations chaotiques avec leurs géniteurs, à l'opposé d'Anne Wiazemsky qui a consacré plusieurs livres où apparaît, de manière tendre, son grand-père François Mauriac. Premier livre sur ce sujet, Les héritiers, fondé sur une recherche rigoureuse et précise, livre une passionnante galerie de portraits parmi les plus grands artistes, et, bien au-delà, une réflexion sur notre rapport à l'art. Les artistes, par ordre chronologique : Michel de Montaigne, Françoise de Sévigné, Jean de La Fontaine, Jean-Sébastien Bach, Denis Diderot, Germaine de Staël, Alexandre Dumas, George Sand, Gustave Flaubert, Alphonse Daudet, Paul Cézanne, Claude Monet, Auguste Renoir, Henri Matisse, Maurice Ravel, Francis Picabia, Fernand Léger, Amedeo Modigliani, Marc Chagall, François Mauriac, André Malraux, Georges Simenon.

04/2021

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Kant

Les Derniers Jours d'Emmanuel Kant

Thomas De Quincey n'aima personne autant que Coleridge, mais révéla les manies de son poète préféré avec volupté. Il adora Wordsworth, et en trois pages d'extase il montre le grand homme coupant un beau livre avec un couteau souillé de beurre. Mais parmi les héros de Thomas De Quincey, sans contredit le premier fut Kant. De Quincey considère que jamais l'intelligence humaine ne s'éleva au point qu'elle atteignit en Emmanuel Kant. Et pourtant l'intelligence humaine, même à ce point, n'est pas divine. Non seulement elle est mortelle mais, chose affreuse, elle peut décroître, vieillir, se décrépir. Et peut-être De Quincey éprouve-t-il encore plus d'affection pour cette suprême lueur, au moment où elle vacille. Il suit ses palpitations. Il note l'heure où Kant cessa de pouvoir créer des idées générales et ordonna faussement les faits de la nature. Il marque la minute où sa mémoire défaillit. Il inscrit la seconde où sa faculté de reconnaissance s'éteignit. Et parallèlement il peint les tableaux successifs de sa déchéance physique, jusqu'à l'agonie, jusqu'aux soubresauts du râle, jusqu'à la dernière étincelle de conscience, jusqu'au hoquet final. Ce journal des derniers moments de Kant est composé au moyen des détails que De Quincey tira des mémoires de Wasianski, de Borowski, et de Jachmann, publiés à Königsberg en 1804, année où Kant mourut ; mais il employa aussi d'autres sources. Tout cela est fictivement groupé dans un seul récit, attribué à Wasianski. En réalité l'oeuvre est uniquement, ligne à ligne, l'oeuvre de De Quincey : par un artifice admirable, et consacré par DeFoë dans son immortel "Journal de la Peste de Londres", De Quincey s'est révélé, lui aussi, "faussaire de la nature" , et a scellé son invention du sceau contrefait de la réalité. - Marcel Schwob.

10/2023

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Littérature française

Les deux poetes

" A l'époque où commence cette histoire, la presse de Stanhope et les rouleaux à distribuer l'encre ne fonctionnaient pas encore dans les petites imprimeries de province. Mal- gré la spécialité qui la met en rapport avec la typographie parisienne, Angoulême se servait toujours des presses en bois, auxquelles la langue est redevable du mot faire gémir la presse, maintenant sans application. L'imprimerie arriérée y employait encore les balles en cuir frottées d'encre, avec lesquelles l'un des pressiers tamponnait les caractères. Le plateau mobile où se place la forme pleine de lettres sur laquelle s'applique la feuille de papier était encore en pierre et justifiait son nom de marbre. Les dévorantes presses mécaniques ont aujourd'hui si bien fait oublier ce mécanisme, auquel nous devons, malgré ses imperfections, les beaux livres des Elzevier, des Plantin, des Alde et des Didot, qu'il est nécessaire de mentionner les vieux outils auxquels Jérôme-Nicolas Séchard portait une superstitieuse affection ; car ils jouent leur rôle dans cette grande petite histoire. Ce Séchard était un ancien compagnon pressier, que dans leur argot typographique les ouvriers chargés d'assembler les lettres appellent un Ours. Le mouvement de va-et-vient, qui ressemble assez à celui d'un ours en cage, par lequel les pressiers se portent de l'encrier à la presse et de la presse à l'encrier, leur a sans doute valu ce sobriquet. En revanche, les Ours ont nommé les compositeurs des Singes, à cause du continuel exercice qu'ils font pour attraper les lettres dans les cent cinquante-deux-petites cases où elles sont contenues. A la désastreuse époque de 1793, Séchard, âgé d'environ cinquante ans, se trouva marié. Son âge et son mariage le firent échapper à la grande réquisition qui emmena presque tous les ouvriers aux armées...

02/2023

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Roman d'amour, roman sentiment

Rêver ou aimer

Me lever, travailler, manger, rentrer, me coucher, dormir, rêver... Autant de choses que je fais dans une journée pour arriver à mon moment préféré : rêver ? ! J'aime rêver, j'aime les histoires inattendues que je peux vivre dans une nuit. C'est mon mode d'évasion, ma liberté. J'ai beau être jeune, être lycéenne, on a beau me dire que les plus belles histoires, on les vit à cet âge-là, j'attends toujours... J'attends le moment où quelque chose de surprenant m'arrivera, le jour où mes rêves ne seront plus qu'une réalité. J'aimerais partir, changer de paysage, de vie. J'aimerais changer, redevenir celle que je suis vraiment, que les gens me voient telle que je suis réellement. Apprendre des choses que j'ignore encore, vivre une folle aventure. Bien sûr, tout cela est impossible, je me perds dans mon quotidien. A vrai dire, je vis seule depuis bientôt un an, ayant perdu mes deux parents. L'amour entre nous était si fort que j'ai du mal à vivre sans ? ! Bien sûr que je pense sans cesse à eux, bien sûr qu'au fond de moi je les sens à mes côtés, mais je ne sens plus leur étreinte, je ne peux plus recevoir leurs baisers. Eux qui m'aimaient et me chérissaient tant, leur seule fille... J'ai perdu mes parents, mais je n'ai pas le droit d'être malheureuse avec tout ce qu'ils m'ont donné. Malgré tout, je perds confiance, et j'ai besoin d'affection. Ce besoin je ne peux le vivre qu'en rêve, mais je sais malgré tout que quelque chose va changer, je le sens.

01/2022

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Littérature anglo-saxonne

Le Journaliste et l'Assassin

S'aventurer dans la lecture d'un livre de Janet Malcolm est une tâche aussi passionnante que dangereuse. Il faut parfois effectuer maints détours pour approcher et saisir le coeur de ce qui nous concerne. Le Journaliste et l'Assassin ne fait pas exception et c'est par le biais d'un fait divers que Janet Malcolm interroge la relation entre l'écrivain et son sujet. L'histoire est à tiroirs : le 17 février 1970, une mère et ses deux fillettes sont retrouvées assassinées dans leur appartement. Jeffrey MacDonald, le père blessé, ancien médecin militaire, est d'abord innocenté avant que les soupçons nombreux n'en fassent le principal suspect. Un écrivain sans succès, Joe McGinniss, s'intéresse à l'affaire et entre en contact avec le présumé coupable et ses avocats. Une relation d'amitié naît, les deux hommes se côtoient jusqu'au procès, échangent, s'écrivent, se confient jusqu'au verdict qui condamne MacDonald à la prison à vie. Accablé, l'écrivain ne cesse de témoigner son affection et sa tristesse dans leur correspondance. Quatre ans plus tard, le livre paraît. Mais à la grande stupéfaction du prisonnier, celui qu'il croyait être son ami offre un portrait à charge d'un homme qu'il considère comme un psychopathe et dont la culpabilité est à ses yeux une certitude. MacDonald du fond de sa cellule attaque le journaliste pour "tromperie et violation du contrat". C'est le début d'une folle affaire judiciaire dont l'objet n'est autre que ce dilemme moral posé à quiconque s'empare par la plume de la vie des autres. Le journaliste qui n'est ni trop bête ni trop imbu de lui-même pour regarder les choses en face le sait bien : ce qu'il fait est moralement indéfendable.

01/2024

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Littérature française

LA CHÈVRE JAUNE. .

"La Chèvre Jaune" est une nouvelle de l'écrivain français Paul de Musset, frère du célèbre écrivain Alfred de Musset. Voici un résumé de cette courte histoire : L'histoire se déroule dans un village de montagne en France. Le personnage principal est un jeune berger nommé Mathieu. Mathieu est pauvre, mais il possède une chèvre qu'il chérit plus que tout au monde. Cette chèvre est spéciale, car elle a une robe d'un jaune éclatant, ce qui la distingue des autres. Mathieu et sa chèvre jaune sont inséparables, et il lui parle comme s'il s'agissait d'une amie. La chèvre, elle, semble comprendre les paroles de Mathieu et lui témoigne une grande affection. Un jour, un riche propriétaire terrien de la région, le comte de Ravot, entend parler de la chèvre jaune de Mathieu et décide de l'acheter à tout prix. Il offre à Mathieu une somme d'argent exorbitante, mais Mathieu refuse de vendre sa précieuse compagne. Le comte, déterminé à obtenir la chèvre jaune, tente de forcer Mathieu à vendre en utilisant sa richesse et son pouvoir. Cependant, Mathieu résiste courageusement à toutes les tentatives du comte, car il sait que la chèvre est bien plus précieuse que l'argent. L'histoire se termine de manière tragique lorsque la chèvre jaune meurt, laissant Mathieu effondré. Il réalise alors que l'argent n'a pas d'importance comparé à l'amour sincère et à la véritable amitié qu'il avait avec sa chèvre. "La Chèvre Jaune" est une histoire touchante qui souligne la valeur de l'amour et de l'amitié par rapport à la richesse matérielle. Elle met en avant la simplicité de la vie rurale et la profonde connexion entre l'homme et la nature.

09/2023

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Chirurgie

L'Obésité chirurgicale. Propositions pour une prise en charge intégrée

L'obésité chirurgicale est cette forme d'obésité suffisamment sévère pour justi fier dans certains cas la réalisation d'une chirurgie bariatrique reconnue comme partie intégrante de l'arsenal thérapeutique visant à contrôler l'obésité-maladie. Cette chirurgie n'acquiert son efficacité que si elle est intégrée dans un parcours de soins global et pluridisciplinaire et ne prend tout son sens qu'en tenant compte de la dimension psychologique inhérente à cette affection. Or si les techniques chirurgicales sont de mieux en mieux maîtrisées la difficulté réside toujours dans l'appréciation de la composante comportementale. Cet ouvrage fruit d'une expérience de plus de trente ans porte un projet de réflexion clinique basée sur ce matériau brut qu'est la confrontation avec ces pa tients en souffrance et souvent en errance médicale ; avec leur vulnérabilité leurs attentes parfois démesurées leur demande parfois ambiguë. Ce qui nous inté resse ici c'est de comprendre comment les patients envisagent leur intervention et réagissent à la transformation consécutive à leur amaigrissement. Comment leur comportement peut impacter leur préparation. Comment l'équipe multidisci plinaire doit en tenir compte pour ne pas se laisser dépasser elle-même par des mécanismes psychologiques complexes. Comment enfin à la suite d'une perte de poids massive les modifications de l'image de soi peuvent perturber leurs relations familiales et sociales. Autant de questions qui recoupent le champ d'intervention des chirurgiens mais aussi de tous les soignants concernés par la prise en charge des patients souffrant d'obésité à qui ce livre s'adresse (endocrinologues diabétologues nutritionnistes médecins généralistes et psychologues). Autant de questions qui nous révèlent la difficulté de cette spécialité mais aussi son intérêt et surtout son humanité.

04/2022

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Roman d'amour, roman sentiment

Raison et sentiments. Grands caractères

L'amour est-il une affaire de tête ou de coeur ? Argent et mariage sont les deux sujets de ce premier roman de Jane Austen. Pour Elinor et Marianne Dashwood, c'est le temps de grands changements : leur père vient de mourir et l'héritier du domaine où elles vivent, fils d'un premier mariage de leur père, ne leur laisse que peu de choses pour subvenir à leurs besoins. Par raison, Elinor aide sa mère à trouver un nouveau logement à la hauteur de leurs moyens à l'autre bout de l'Angleterre, dans le Devon. L'occasion de changer d'environnement, mais aussi de créer de nouvelles relations. Marianne, dont le romantisme et la vivacité charment le secret colonel Brandon, tombe bientôt profondément amoureuse du jeune et impétueux John Willoughby, rencontré dans des conditions très romanesques. Elinor, dont les dispositions sont plus prudentes et mesurées, cache avec soin la profondeur des sentiments que lui inspire Edward Ferrars, l'aîné des frères de sa désagréable belle-soeur, dont elle a fait la connaissance à Norland, et qui vit à Londres chez sa mère. L'une et l'autre doivent ensuite faire face à des déceptions et des trahisons. Leurs qualités communes cependant - discernement, constance et intégrité face aux mauvaises intentions des autres - la profonde affection qu'elles se portent et la force de caractère d'Elinor vont leur permettre d'affronter, un peu plus difficilement pour Marianne toutefois, les épreuves qui se présentent. Dans une société vaine où toutes les relations semblent tourner autour de l'argent, des rentes et de la dot, les soeurs Dashwood offrent une fraîcheur et une spontanéité qui contraste avec la sécheresse et le matérialisme de la plupart de leurs contemporains. Une édition en grands caractères pour une lecture plus facile.

02/2023

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Essais généraux

Se tenir quelque part sur la Terre. Comment parler des lieux qu'on aime

Un texte à la fois très personnel et politique, pour comprendre ce qui nous lie à la terre et aux paysages. La terre de son enfance pour certains, un paysage pour d'autres, un arbre ou les murs d'une maison qui a hérité de nos souvenirs. Nous portons tous des lieux auxquels nous sommes singulièrement reliés - des lieux qu'on aime. Or la manière dont on parle de cette géographie intime n'est pas neutre. L'image des " racines ", par exemple, suppose un certain imaginaire - comme celle d'appartenance. Derrière ces questions de vocabulaire se déploie en vérité une alternative bien connue : celle qui oppose un discours " libéral " postulant un homme dénué de toute attaches, ayant toute chose à sa disposition, à un discours brandissant l'idéal d'une osmose entre les humains et leur lieu de vie. Globalisme versus néo-nationalisme, écrivait Bruno Latour. Or il est tout autant nécessaire de proscrire un vocabulaire dont les mouvements d'ultra-droite se nourrissent que de reconnaître l'importance pour les gens de leur lieu de vie, d'en dégager les enjeux éthiques et politiques et de les intégrer dans notre conception de la démocratie. Car moins nous respectons l'affection des gens pour leur milieu, plus ceux-ci éprouvent la frustration et la colère qui font le lit des positions politiques les plus extrêmes. Et plus nous délocalisons l'idée même de " citoyen ", plus notre négligence à l'égard de notre propre milieu augmente. Ce livre, très personnel et dans lequel Joëlle Zask se penche sur sa propre expérience, nous invite en somme à un double chemin politique et esthétique, pour penser une nouvelle manière d'arpenter le monde.

03/2023

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Poésie

Infiniment proche et Le désespoir n'existe pas

Né à Paris le 28 juillet 1950, Zéno Bianu est poète, dramaturge, essayiste, traducteur et auteur d'anthologies. Revendiquant une oeuvre multiforme qui ne craint pas de tout interroger, il peut ainsi être lu tout au long de cette anthologie comme celui qui a créé une sorte de poème-randonnée, dont l'architecture d'ensemble, en modulations et variations constantes, invite à reconsidérer la poésie comme une forme ultime d'engagement existentiel. " De la Grammaire des étoiles au Prénom du visage, du Val des merveilles à l'Ile du dedans, entre Invocation et Féerie, entre Virgules du vide et Méditations sur le blanc, avec Artaud, Coltrane et Pollock, avec Roger Gilbert-Lecomte, Brian Jones et Zoran Music, les poèmes recueillis dans Infiniment proche composent une sorte de mandala vivant. Lignes de vie, lignes de coeur, lignes de faille - ils transmettent un horizon. "Dans l'affection et le bruit neufs", définitivement. " écrivait Zéno Bianu dès la publication d'Infiniment proche. Dix ans plus tard, avec Le désespoir n'existe pas, toujours intensément en prise avec le balancier de la vie, il amplifie le pari farouche qui l'engage à transformer le pire en force d'ascension, à tenir parole sans cesser de reprendre souffle. Dans une époque vouée à la déréliction et à un renoncement hypnotique, la poésie de Zéno Bianu s'impose comme une ardente rupture, une submersion féérique. Il est le seul qui ose donner à entendre un Credo où se conjuguent le jazz, la beat generation, le Grand Jeu et l'Orient. Le seul à explorer un espace aimanté par delà le chaos des temps, puisqu'il est, selon Charles Dobzynski : " le saxophoniste couleur blues d'une poésie toujours ouverte sur le large ".

01/2016

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Poésie

Morsure tendre

Louis Bolot nous offre ici un voyage dans l'intimité des sens. Dans le recueil "Morsure Tendre", Louis Bolot nous invite à un voyage intime et sensoriel à travers des poèmes qui explorent avec délicatesse et profondeur les nuances de l'amour, du désir, et de la connexion humaine. Chaque poème est une esquisse, une capture de moment qui, ensemble, tissent une toile vibrante d'émotions, de sensations, et d'images captivantes. Louis Bolot nous révèle l'intimité. Il maîtrise l'art de dévoiler l'intimité sans jamais tomber dans l'intrusion, offrant un regard tendre sur les moments partagés, qu'ils soient d'un calme apaisant ou d'une passion dévorante. Avec une attention particulière aux détails sensoriels, les poèmes font écho à la texture du toucher, la douceur d'un souffle, et la chaleur d'un regard, invitant le lecteur à ressentir plutôt qu'à seulement lire. "Morsure Tendre" est un carrousel d'émotions, oscillant entre la mélancolie d'une affection éphémère, la joie pure des instants de complicité, et la tension délicieuse de l'attente amoureuse. L'utilisation imaginative de métaphores et de descriptions visuelles transporte le lecteur dans un espace où le réel et le fantasmé s'entremêlent, créant un paysage onirique où chaque poème devient une oeuvre d'art à contempler. De la paresse des matins ensoleillés aux nuits chargées de désir, Louis Bolot nous guide à travers les saisons de l'amour et les contours du corps aimé, en un périple qui transcende le temps et l'espace. "Morsure Tendre" est un recueil qui célèbre la beauté de l'amour dans toutes ses formes, avec une plume qui caresse, émeut, et parfois, mord doucement. Louis Bolot réussit à capturer l'essence éphémère des sentiments, nous rappelant que chaque instant de tendresse est un trésor à chérir.

03/2024

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Santé, diététique, beauté

Manuel pratique de digitopuncture

Les 14 grands méridiens, base de l'acupuncture, constituent de véritables canalisations de l'énergie vitale et sont reliés aux principaux organes. Cette interrelation - maintenant largement démontrée et utilisée - explique que, par exemple, en pressant certains points du pied on puisse tonifier et réguler un organe aussi distant que le foie. Depuis 3 000 ans, les Chinois ont été les premiers à démontrer l'efficacité de cette thérapeutique simple et à la portée de chacun. L'auteur, qui a été puiser directement aux sources, nous apporte ici un recueil de documents inédits venant de Chine populaire, et une série de traitements particulièrement efficaces, s'appuyant sur des points peu connus en Occident, entre autres pour : fortifier tout l'organisme et les fonctions vitales, combattre les affections respiratoires et stimuler les poumons, vaincre les douleurs, favoriser la digestion, stimuler les reins, la sexualité et guérir les troubles génitaux, calmer les nerfs, favoriser le sommeil et la relaxation, résoudre nombre de problèmes spécifiquement féminins, pour la beauté et l'esthétique (rides, peau, cheveux, poids, seins...), l'application aux jeunes enfants (absolument inédit), les points d'urgence (asphyxie, crampes, morsures, évanouissement...), etc. De plus, les 3 façons précises de presser avec les doigts (tonification, harmonisation, dispersion) sont enfin très clairement décrites ; ce sont celles utilisées en Chine et dont les bienfaits sont largement reconnus et prouvés par des rapports médicaux officiels. Un guide pratique et sûr qui restera un compagnon fidèle de la trousse naturopathique familiale.

08/1990

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Critique

Toumaï. Le refus de mourir animal - Roman

"Mais moi, je ne dirai rien à Aziza de ce que cet inconnu m'a raconté tout près de ce puits. Cela a-t-il de l'importance ? Enfin, c'est ce que moi je crois. Il vaut mieux qu'elle ne sache rien de tout cela... jamais ! Que le genre masculin fut l'esclave du genre féminin et continue de l'être ? Ce serait d'une gravité apocalyptique si elle le savait... si toutes les femmes le savaient et le revendiquaient. Ce serait une guerre sans merci entre hommes et femmes". Toumaï ? C'est le nom d'un fossile découvert au Tchad. Un grand secret jamais soupçonné s'y cache. Et l'auteur nous le livre quand un inconnu surgi de nulle part rencontre un gardien de puits et lui raconte la vie de Toumaï de manière inédite. Il lui montre que la toute première étincelle de l'intelligence fut produite par une femelle. C'est cette femelle qui permit que naisse et survive Toumaï dans un monde brut, pauvre en parole, en proie à des dangers, à des affections violentes, des faiblesses, une ignorance et des tâtonnements. Et Toumaï, ce mâle fabriqué par une femelle, devint un anti-animal que rien n'aura prédestiné à être un homme ; et plus tard un humain. C'est une épopée qui fit du mâle la figure du "Père" , après que celui-ci ait vécu sous le joug de la femelle.

11/2022

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Spécialités médicales

CIM-10/ICD-10. Classification internationale des troubles mentaux et des troubles du comportement, descriptionS cliniques et directives pour le diagnostic, 10ème révision

Le Chapitre 5 (F) de la " Dixième Révision de la Classification Internationale des Maladies et des Problèmes de Santé Connexes " (CIM-10/ICD-10) consiste en une classification détaillée de plus de 300 troubles mentaux et troubles du comportement. Ce chapitre sera proposé sous plusieurs versions, répondant chacune à un but précis et destinées à des utilisations différentes. La version présentée ici s'intitule " Descriptions Cliniques et Directives pour le Diagnostic ". Les Descriptions Cliniques exposent les signes et les symptômes essentiels de chaque trouble, ainsi que certaines caractéristiques associées importantes mais moins spécifiques. " Les Directives pour le Diagnostic " précisent les éléments habituellement requis pour un diagnostic de certitude : nombre de symptômes, importance relative de chaque symptôme, durée des manifestations pathologiques. Pour de nombreux troubles, les " Descriptions et Directives " sont complétées par des indications concernant le diagnostic différentiel, ainsi que par certains termes d'inclusion ou d'exclusion. Un index alphabétique détaillé et une annexe répertoriant les affections classées dans d'autres chapitres de la CIM-10, mais souvent associées à des troubles mentaux et des troubles du comportement, complètent cet ouvrage. " Les Descriptions Cliniques et Directives pour le Diagnostic " représentent l'aboutissement d'un travail considérable auquel ont contribué de nombreux experts de plus de 40 pays. Elles ont fait l'objet de l'une des plus importantes études sur le terrain jamais réalisée dans le domaine du diagnostic psychiatrique. Elles possèdent de ce fait un caractère international unique.

11/1992

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Littérature française

Alias monsieur CPE. Conseiller Principal d'Education : un métier, des identités professionnelles

Ce livre est une autobiographie professionnelle, une sorte d'hommage rendu aux dignes héritiers des «hussards noirs» de la 3ème République, à tous ceux qui ouvrent au quotidien pour faire vivre le système éducatif français. Juste avant de partir à la retraite, l'auteur revient sur sa carrière, sur son métier de Conseiller Principal d'Education. A travers le prisme de sa profession, qui est une spécificité française, il analyse l'évolution de l'école en la contextualisant. La diversité des ses affections, au gré de ses mutations à Chartres et sa région mais aussi outre-mer, en Polynésie, à plusieurs reprises, lui permet de confronter ses expériences. Son identité professionnelle s'affirmera au fil des ans, tout comme celles des autres acteurs de l'école, assistants d'éducation, enseignants, chefs d'établissement. Chacun des défis posés à l'école est abordé, la massification, la mixité sociale et l'échec scolaire, la formation et l'insertion professionnelles, la révolution informatique et les enjeux du numérique, les nouvelles parentalités et l'émergence des communautés. Les spécificités du système éducatif en Polynésie sont largement analysées. L'alternance politique en métropole accompagne les réformes du système éducatif, en Polynésie, elle détermine les évolutions du statut d'autonomie interne. Cette anamnèse permet à l'auteur d'évoquer les collègues qu'il a côtoyés, les élèves qu'il a encadrés, et les situations, parfois cocasses qu'il a partagées avec les uns et les autres.

08/2015

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Littérature française

Et le jour sera pour moi comme la nuit

Perdre subitement la vue est une expérience qui nous confronte à une angoisse radicale, archaïque, universelle. En nous coupant du monde, elle nous réduit à cheminer à côté de la vie sur une marge où il faut tout réinventer pour survivre. Si la cécité fait des gestes les plus élémentaires du quotidien un problème à résoudre, elle bouleverse aussi nos relations à autrui et nous enferme avec nous-mêmes. Un face à face guetté par le pressentiment du néant. Comment réinventer le temps, l'emploi de soi-même ? Mais à travers ce combat, c'est aussi, en contre-point, un hymne à la vie que compose cette chronique d'un voyage au bout de la nuit : grâce à la convocation du souvenir, par des efforts répétés pour écarter les barreaux d'une prison obscure, et tout en vérifiant le prix inestimable des affections, elle atteste d'une possible remise au monde. Françoise Grard, née en 1957, est agrégée de Lettres. Après une enfance voyageuse, elle a enseigné en région parisienne tout en publiant de nombreux romans pour la jeunesse. En 2018, elle a publié aux Editions Maurice Nadeau Printemps amers qui a reçu le prix Jean-Jacques Rousseau. Avec Et le jour sera pour moi comme la nuit, elle renoue avec le genre autobiogaphique pour évoquer cette fois l'épreuve qui lui a permis d'explorer ses propres ressources, lors d'un exil dans la nuit.

02/2023

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Spécialités médicales

Savoir-faire en osteo-articulaire. Pied et cheville

Le principe du Savoir Faire en radiologie ostéo-articulaire est d'apporter une connaissance qui soit directement et rapidement utilisable dans la pratique radiologique quotidienne. Les affections rares sont volontiers laissées de côté pour traiter la pathologie fréquente dont tous les aspects et tous les modes de présentations ne sont pas toujours connus. Les sujets traités sont dans le champ de la rhumatologie, de l'orthopédie et de la technique radiologique. L'information essaie de couvrir l'ensemble des données utiles, de l'anatomopathologie à la clinique, à l'imagerie bien sir et finalement à la thérapeutique. Des collègues amis rhumatologues et chirurgiens orthopédistes participent largement à ces enseignements. L'objectif est d'élaborer une collection à laquelle le lecteur pourra se reporter quand il sera confronté à un cas pratique en utilisant l'index cumulatif qui permet de retrouver tous les sujets traités depuis le premier numéro (2000). Le thème de la présente édition porte sur la cheville et le pied dont tous les aspects sont envisagés, de l'anatomie à la pathologie mécanique et dégénérative osseuse, articulaire et tendineuse et leur prise en charge. Ici plus qu'ailleurs, les différentes modalités d'imagerie, de la radiographie en charge et l'échographie à l'IRM, l'arthroscanner et l'arthro-IRM jouent chacune un rôle crucial dans l'identification de la multitude des lésions élémentaires rencontrées et la précision de leur prise en charge.

09/2020

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Critique littéraire

Paul Claudel et Le Figaro. Lettres de Paul Claudel à Maurice Noël (1937-1955)

La correspondance de Paul Claudel avec Maurice Noël, directeur du Figaro littéraire, comporte 150 lettres et cartes échelonnées entre 1937 et 1955. Publiée antérieurement dans un bulletin réservé aux amis de Maurice Noël, elle méritait d'être offerte, avec de nouveaux éclairages, à un public plus étendu. Essentiellement consacrée à la publication des articles insérés par Claudel dans Le Figaro et Le Figaro littéraire, elle permet en effet de mesurer l'importance et l'intensité de sa participation à l'un des nombreux journaux auxquels il a collaboré. L'abondance et la variété des sujets abordés manifestent l'ampleur et la diversité des curiosités de l'écrivain, singulièrement attentif à toutes les questions d'actualité, d'ordre professionnel, littéraire, artistique. social, politique ou religieux. Rédigées de façon spontanée, sur un ton allègre et souriant, chaleureux, souvent plaisant et plein d'humour, parfois amer et irrité, les lettres éclairent aussi la personnalité et le tempérament de Claudel, avec ses emportements, ses affections et ses répulsions, ses sympathies et ses antipathies. Il exprime avec vivacité ses jugements sur l'Académie, sur la guerre d'Espagne et le régime de Vichy, sur Maurras et le maréchal Pétain, sur les artistes et les écrivains de son temps. Inspirée par les événements des années 1930 à 1950, cette correspondance est aussi un témoignage instructif, partial et passionné, sur la vie politique et littéraire en France à la veille, au cours et au lendemain de la seconde guerre mondiale.

08/2010

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Psychologie, psychanalyse

Le corps absent. Approche psychosomatique des troubles de conduites alimentaires, 2e édition

Les troubles des conduites alimentaires suscitent un intérêt grandissant qui témoigne d'un accroissement de ces affections, mais aussi de leur fort impact dans l'imaginaire social. Situées au carrefour de la psychologie individuelle, des relations familiales et sociales, et du médical, ces pathologies paradoxales offrent, par leur complexité et leur caractère provocant, un modèle des enjeux qui se développent préférentiellement à l'adolescence et chez des jeunes femmes. Cet ouvrage reprend les principales dimensions psychopathologiques participant à la compréhension des conduites addictives alimentaires et les articule avec les mécanismes neurobiologiques entretenant la dépendance. Intégrant l'impact de l'environnement socioculturel et des dimensions transgénérationnelles, il propose une approche psychosomatique originale de la boulimie et de l'anorexie, et met en avant une hypothèse centrale dans les troubles des conduites alimentaires : la défaillance du maternel chez les mères des patientes, en particulier dans l'investissement du corps autonome, vivant et érotique de l'enfant. Cette défaillance d'une " générosité de chair " ne favoriserait pas une bonne intégration du féminin chez le sujet et participerait à l'avènement d'une organisation sadomasochiste qui le fixe à ses objets infantiles. Ce que démontre cette organisation : une fausse autonomie dans une indépendance trop disciplinée. De nombreux exemples tirés de la clinique mais aussi de la création artistique au sens large (littérature, peinture) viennent étayer cette démarche rigoureuse, qui confirme la vitalité d'une nouvelle clinique, intégrant les deux approches complémentaires que sont la psychanalyse et la neurobiologie.

02/2010

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Endocrinologie, nutrition

Les Maladies de la thyroïde

Les maladies de la thyroïde sont répandues. Environ 10 % de la population adulte développe un goitre 4 % des individus ont un nodule thyroïdien palpable (40 à 60 % des adultes explorés en échographie sont porteurs de nodules uniques ou multiples). Presque tous les sujets constituent au fil des décennies des nodules thyroïdiens occultes qui ne sont détectables que par l'échographie. Les hyperthyroïdies et hypothyroïdies touchent 1 à 2 % des individus mais les dysfonctionnements thyroïdiens infracliniques (marqués uniquement par des modifications du taux de TSH) sont bien plus fréquents. Face à la diversité de ces situations il est donc indispensable de faire une évaluation précise et de distinguer soigneusement les cas qui ne nécessitent pas de traitement de ceux qui justifient une surveillance ou la mise en place d'un traitement. Cette seconde édition entièrement actualisée présente les différentes méthodes d'investigation (dosages biologiques échographie scintigraphie cytologie...) puis aborde les différentes affections (nodules goitres simples et nodulaires cancers de la thyroïde thyroïdites maladie de Basedow hyper- et hypothyroïdies dysthyroïdies infracliniques...). L'ouvrage développe ensuite les situations particulières et les principes de la prise en charge chirurgicale. Cette deuxième édition est enrichie de nouveaux chapitres sur l'orbitopathie basedowienne les relations entre la thyroïde et l'environnement ainsi que sur les états de sensibilité réduite aux hormones thyroïdiennes. Cet ouvrage constitue donc un guide indispensable pour tous les praticiens confrontés dans leur pratique clinique à la découverte et à la prise en charge d'une maladie thyroïdienne.

04/2022