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Critique littéraire

Conversation. Correspondance 1918-1974

La rencontre à Rio de Janeiro de Darius Milhaud et du couple Hoppenot donne naissance à un amical trio, qui se transforme en quatuor après le mariage de Darius et Madeleine Milhaud. Commence une amitié rare, toute de complicité et d'affection. La relation se vit et s'écrit sous le signe de la fidélité pendant plus de cinquante ans. Au-delà de la tendresse et de l'évocation de la sphère intime, des rebonds d'une oeuvre qui se construit et des aléas des carrières, cet échange restitue la traversée de l'histoire politique et diplomatique, littéraire et artistique de cette longue période (1918-1974) au cours de laquelle s'opèrent mutations décisives, remises en cause et innovations. Le Journal d'Hélène Hoppenot, précis et fin, répond aux lettres pétillantes et toujours inventives de Milhaud. Des souvenirs sont évoqués, communs et sacrés, des constats sont dressés, le monde dans sa course, son présent, son avenir, est pesé et évalué. L'ombre des amis (Claudel, Saint-John Perse) se profile à tout instant, de grandes figures admirées paraissent dans leur quotidien mêlé d'histoire (De Gaulle). Les voyages et les milieux considérés leur permettent d'apprécier les diversités. A travers des parcours singulièrement riches à la fois d'acteurs et de témoins, les quatre protagonistes élaborent une figure en mouvement qui est marquée par la passion autant que par la lucidité. Il semble que, narrant leurs vies, évoquant l'histoire, ils ne visent à rien d'autre qu'à frôler le mystère d'être et de se situer dans le cours du monde. Tantôt sous le coup de la tristesse, tantôt sous celui de la joie, toujours habités par une perspicacité sans faille et une générosité native.

12/2005

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Littérature étrangère

Une ville, une oeuvre. Anthologie de nouvelles sur les villes du Maroc

L'objectif de cette entreprise est de susciter, sous forme d'objets de fiction, des regards croisés ou contrastés sur quelques villes marocaines, au choix des auteurs, en termes de sensibilités, de représentations ou d'altérités. Plusieurs villes marocaines demeurent, en effet, mythiques non seulement pour bon nombre de Marocains, mais également pour des étrangers qui ont eu ou qui ont toujours, un contact de proximité avec ces villes. Depuis le début du siècle dernier, des villes comme Casablanca, Tanger, Fès, Marrakech et d'autres n'ont cessé d'inspirer architectes, urbanistes, cinéastes, artistes et créateurs en tous genres. C'est ainsi qu'elles ont été l'objet d'amour, d'attention et d'intérêt de la part de ceux qui ont nourri au plus profond d'eux-mêmes une passion sincère pour elles. Il n'est donc pas étonnant que ces villes deviennent également une source d'inspiration littéraire dans l'une des formes majeures de la littérature moderne qu'est la nouvelle, un mode d'expression littéraire d'une grande densité narrative. C'est donc dans ce genre littéraire que les auteurs de ce volume nous racontent leur ville, leur vie ou celle de leurs personnages. Victor Hugo, dans La Légende des siècles, rappelle à juste titre que " Une ville finit par être une personne ". Ainsi, cette anthologie vise-t-elle à enrichir le patrimoine littéraire marocain en soulignant les liens entre les auteurs et leurs lieux de référence ou d'inspiration. Les auteurs de ce volume, tous résidents au Maroc, sans être tous des Marocains, tirent ainsi avec bonheur leur matière littéraire de la fraîche réalité quotidienne de leurs villes. Ils portent sur elles un regard parfois nostalgique, parfois critique, parfois même un brin militant... Les approches sont diverses, mais toutes sont sous-tendues par une affection certaine.

02/2009

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Généralités médicales

François II. La mort d'un roi de seize ans

Otorhinolaryngologiste, le docteur Bouton s'est penché sur le "cas François II", mort à l'âge de 16 ans après seulement quelques mois de règne, très vraisemblablement des complications méningo-encéphaliques d'une otite chronique suppurée. Pour ce faire, il a revisité la thèse de son confrère Pierre Jouvet, publiée en 1945. Il a épluché l'ouvrage d'Honoré de Balzac sur Catherine de Médicis, mère de ce pauvre roi, en faisant la part des informations véritables contenues dans cet ouvrage et des suppositions, voire des allégations douteuses du grand écrivain sur la mort de François II à Orléans, ville natale du docteur Bouton... Il a repris également les travaux du docteur Goutheron pour la société d'Histoire de la médecine, ainsi que l'ouvrage du docteur Cabanès sur les Morts mystérieuses de l'histoire de France, riche en arguments et en témoignages historiques comme ceux, notamment, de De Thou et d'Aubigné, de Potiquet et Dusolieh. Car dans cette affaire de la mort, en décembre 1560, de ce jeune Valois, le rôle du médecin Ambroise Paré n'est pas univoque. Le travail de Vincent Bouton publié ici permet de faire le point sur cette affection et les circonstances qui eurent raison de la vie de ce roi méconnu, fils d'Henri II, successeur de François Ier et mort à peine pubère dans les bras de sa jeune épouse Marie Stuart, nièce de la famille de Guise dont on connaît le rôle dans le conflit religieux de l'époque. Le jeune souverain n'eut que le temps de laisser monter la haine dans chacun des clans du royaume et de laisser perpétrer les premiers crimes comme celui d'Amboise, avant que la France ne tombe dans le chaos des guerres de religion.

06/2017

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Critique littéraire

Le Siège de Barbastre

La chanson du Siège de Barbastre est à la lisière de l'épique et du romanesque. La famille de Narbonne, fidèle à elle-même, à la légitimité royale, à ses principes moraux et chevaleresques, et surtout à Jésus, fait preuve de vitalité, d'énergie, de capacité au don de soi, d'affection et de tendresse viriles et d'un frappant mépris du danger. Des conflits de générations surgissent, significatifs d'une évolution des mentalités, mais le tableau d'ensemble est séduisant. Un regard nuancé est jeté sur la paienie, toutefois la dérision, subtile forme de violence, et le persiflage, qui donne un visage souriant à la trahison, mettent en danger la sérénité du monde sarrasin. L'accent est mis sur un cadre de vie raffiné, sur des mœurs policées, sans distinction particulière entre les sphères sarrasine et chrétienne. Certaines situations courtoises sont traitées de manière originale et piquante, décalages et inversions remplaçant émotion et naissance de l'amour. Plusieurs personnages féminins exercent une influence déterminante sur la trame narrative avec une arme redoutable, terrible, l'ironie mordante. Barbastre et Narbonne constituent deux pôles spirituels autour desquels s'organise une narration qui se distingue par son caractère linéaire, sa vivacité, le poète ayant le souci d'animer son récit, en le jalonnant de réflexions personnelles ou de jugements et commentaires. Il s'agit d'une esthétique la séduction qui rapproche un sens réel de la solennité, le brillant, l'éclat, une attirance notoire pour les vues panoramiques, pour les couleurs, une vive sensibilité à l'ombre et à la lumière et un véritable talent à associer le domaine de l'affectivité à une discrète délicatesse, nuancée d'une pointe d'humour.

06/2002

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Critique littéraire

Mes souvenirs sur Hugo et Flaubert

C'est l'histoire vraie d'une jeune Anglaise romantique installée à Paris autour des années 1830, qui rencontre Victor Hugo déjà célèbre, puis sympathise et flirte sur la plage de Trouville avec un inconnu nommé Gustave Flaubert. Plus tard, elle continue à correspondre avec l'auteur de Madame Bovary, qui multiplie à son égard, pendant près de quarante ans, les signes de son "inaltérable affection", et elle retrouve Victor Hugo à Guernesey en 1862, l'année du triomphe des Misérables. Gertrude Tennant (1819-1918) raconte Flaubert et Hugo comme elle les a vus : le premier jeune, sauvage, beau, méprisant les convenances, adorant sa mère et sa soeur, passionné par la littérature, l'art et la beauté ; le second adulé par son entourage, attentif à son image, poli et froid à Paris, puis transfiguré par l'exil, séduisant, original, imprévisible, bienveillant avec les enfants, s'enflammant dans les discussions littéraires et politiques. De sa proximité avec ces deux génies témoignent ses lettres et les souvenirs écrits sur ses vieux jours, alors qu'elle reçoit chaque semaine le Tout-Londres dans son salon. Conservés dans une malle et un grenier, ils sont ici édités ensemble pour la première fois. On s'amuse du regard porté par la pieuse et royaliste Anglaise sur la famille Flaubert incroyante et sur les proscrits républicains. Le lecteur, émerveillé de déambuler avec elle dans le Paris romantique peuplé d'originaux, invité dans les cercles de Flaubert et Hugo dont elle brosse une brillante galerie de portraits, ne peut manquer de sympathiser avec cette aventureuse, spirituelle, irrésistible et généreuse Anglaise amoureuse de l'île et du continent. Un trésor inestimable pour l'histoire littéraire. Une machine à remonter le temps.

11/2020

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Romans historiques

Pierre trouvé

"Pierre était maintenant un grand garçon. Savait-il que, selon le règlement, il devait quitter leur chère maison à seize ans ? Que l'administration de l'Assistance publique envisageait de le placer chez de braves paysans qui le feraient dormir dans une grange, près de la fosse à purin ou chez des artisans qui mettraient généreusement un cagibi à sa disposition, partageant son gîte avec un corniaud, puant et plein de puces, seul être à lui porter une certaine affection. Ensuite, à dix-huit ans, on l'enverrait à l'armée afin de clore une jeunesse si heureuse, si prometteuse, et de le mettre au service de la France. Puis, on ferait de lui un brave ouvrier, exténué par des journées trop longues, définitivement dompté, une médaille du travail en récompense de sa vie de labeur, un petit cadeau du patron, un homme si généreux, toujours la même boîte de chocolats, offerte le jour de sa mise au rebut. Il pourrait mourir tranquille, regretté de tous et de personne. Bien entendu, il se serait marié avec une bonne pondeuse qui lui aurait fait quatre enfants". C'est ainsi que le directeur de l'orphelinat imagine la vie de Pierre Trouvé, orphelin de père et de mère, laissé à la charge de la Nation en février 1894. Elle aurait pu se résumer ainsi cette existence, de façon froide et linéaire, à l'opposé du récit kaléidoscopique que nous propose Roland Saussac. Des montagnes de l'Ardèche, aux champs de bataille de la Grande Guerre, en passant par Valence, Voiron, Lyon, Casablanca, Roanne ou Paris... Au gré des pérégrinations ou des fantasmagories de son personnage principal, l'auteur écrit pour nous - avec des effets de réel saisissants - la destinée d'un héros ordinaire du XXe siècle.

11/2014

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Sciences historiques

G Lenotre, le grand historien de la petite histoire

Le grand historien de la petite histoire présenté par Adrien Goetz, Franck Ferrand, Michel Crépu, Bruno Fuligni, Philippe Charlier, Frédéric Lenormand, Guy Stavrides, Thierry Lentz, Emmanuel de Waresquiel, Clémentine Portier-Kaltenbach et Michel de Grèce.Né en 1855 près de Metz, mort en 1935, Théodore Gosselin Lenotre, historien dramaturge, spécialiste de Versailles, des guerres de Vendée et surtout de l'histoire de Paris, compte aujourd'hui encore de nombreux inconditionnels. Non seulement ses admirateurs connaissent bien ses livres, en particulier les six volumes de Vieilles maisons, vieux papiers mais il y existe entre eux une sorte de compétition amicale : c'est à celui qui possédera le plus grand nombre d'exemplaires sur la centaine d'ouvrages écrits par le "Maître". On lit, on collectionne Lenotre, mais surtout on l'aime ! Nul ne l'évoque en effet sans une sorte de jubilation teintée d'affection : comme s'il avait été pour chacun de ses lecteurs, une sorte de "grand-père supplétif" dont les récits imagés et vivants avaient ensoleillé la jeunesse. Son érudition, son talent inné pour faire revivre sous sa plume les grands et petits épisodes et personnages de notre histoire, sa bonhomie, son humour, sa physionomie même, lui confèrent une place particulière au Panthéon des conteurs ; il fait partie de ces merveilleux « passeurs » auxquels nombre d'entre nous doivent d'avoir aimé l'histoire. En hommage à ce maître affectionné, dix auteurs ont chacun choisi et commenté avec passion un texte tiré de l'un de ses livres. Les cosignataires du recueil ainsi constitué sont Adrien Goetz, Franck Ferrand, Michel Crépu, Bruno Fuligni, Philippe Charlier, Frédéric Lenormand, Guy Stavrides, Thierry Lentz, Emmanuel de Waresquiel, Clémentine Portier-Kaltenbach et Michel de Grèce.

04/2013

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Biographies

Nos chers protégés

Dans Nos chers protégés, Pierrette Frochaux restitue l'histoire « étatique » - l'archive - de sa famille : celle d'Ernest Jacob, de Jean et Augustine, leurs frère et soeur, leurs parents et grands-parents. Au cours d'un demi-siècle, cinq enfants auront connu : l'internement dans un couvent catholique, l'Asile temporaire, l'orphelinat, les placements en famille d'accueil en Suisse alémanique, le placement chez des agriculteurs, la pouponnière et le placement en institution spécialisée dans l'accueil des filles. Il s'agit d'une documentation capitale qui explore les « mesures administratives de coercition à des fins d'assistance et des placements extrafamiliaux ».

Lorsqu'elles ne sont pas détruites ou perdues, les archives administratives, longtemps interdites et inaccessibles, ont permis à Pierrette Frochaux de plonger dans les fonctionnements de l'État et de suivre minutieusement les trajectoires souvent chaotiques, parfois dramatiques, d'une famille démembrée. Pour elle « il ne s'agit pas de recréer ici l'histoire d'une famille, mais de mettre en lumière les mécanismes d'un drame qui a touché de nombreuses personnes dans notre pays. (...) De ces personnes placées, arrachées à l'affection des leurs, certaines sont encore vivantes et revendiquent une reconnaissance des souffrances infligées. »

Avec ces récits documentés, Pierrette Frochaux nous livre à la fois des bribes de la mémoire familiale, des traces de souvenirs, et « des repères historiques, économiques et sociologiques, des jalons pour mieux comprendre ». Mais aussi, et surtout, « ayant eu accès à ces documents miraculeusement conservés, il est apparu comme un devoir de les porter à la connaissance du plus grand nombre et en premier lieu de les dédier à la mémoire de tous ceux qui ont été spoliés dans tout leur être ».

08/2015

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Bouddhisme

Bienveillance

Un extrait de conversations entre Noriyuki Ueda, éminent anthropologue, et le Dalai ? Lama. Des vérités et des réflexions pleines de bon sens et de sagesse sur le thème de la bienveillance. A travers ses tournées et ses conférences dans le monde entier, sa Sainteté le Dalaï Lama aborde, avec sagesse et humour, les grands thèmes de notre humanité : la vie, la mort, la joie, la maladie, la souffrance, l'attachement, la colère, la compassion... Et le message qu'il livre est le suivant : Soyez bienveillants. Notre besoin fondamental de de bienveillance est évident. Nous voulons tous être traités avec gentillesse. Et lorsque nous traitons les autres avec gentillesse, nous nous nous sentons comblés, nous sommes dans un moment de grâce, nous nous sentons bien. La bienveillance peut se traduire par un sourire, un geste amical, un acte de générosité, une action charitable, un moment de considération... Que nous l'appelions bonne volonté, affection, soin, préoccupation, ou gentillesse, l'acte de bienveillance prend racine dans la compassion. Sa Sainteté le Dalaï Lama partage avec nous dans cet ouvrage son enseignement sur la compassion. Il présente un chemin de don et de réception et nous montre une façon pratique de diriger l'amour et la bienveillance. Soyez gentils chaque fois que c'est possible. C'est toujours possible. Ce livre a été rédigé à partir d'un entretien avec le Dalaï Lama, réalisé par Noriyuki Ueda, auteur, conférencier et anthropologue culturel japonais. Chercheur au Centre d'études bouddhistes de l'université de Stanford, il a donné une série de conférences sur le bouddhisme contemporain, au cours de laquelle ses étudiants l'ont interrogé : "Le bouddhisme peut-il répondre aux problèmes contemporains ? " Son entretien avec le Dalaï Lama donne un aperçu de la réponse.

12/2022

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Critique littéraire

1918 - CHRONIQUE FAMILIALE DE PAUL WALLON - Correspondances.

C'est une émouvante lecture que nous propose l'auteur avec cet ouvrage "1918 - Chronique familiale de Paul Wallon - Correspondances" qui clôt cette saga épistolaire ouverte en 1914. Six ouvrages auront été nécessaires pour découvrir la vie de ceux appelés sous les drapeaux et celle de ceux restés à l'arrière. Heureusement, pour cet arrière vouée à l'inquiétude et l'angoisse, l'acheminement du courrier fonctionne bien et permet, malgré la censure, d'être mieux informé que par la presse et les communiqués. Ce dernier ouvrage nous apporte, en outre, un bien curieux éclairage. Alors que le premier semestre de cette année 1918 pouvait faire craindre le pire, la fortune des armes va se retourner et, en définitive, la guerre va être gagnée par les Alliés sans autres années supplémentaires de sacrifices. Cette victoire, Paul Wallon, père, qui s'éteindra le 1er février 1918, ne pourra en jouir ni participer à la grande exaltation de l'armistice du 11 novembre 1918. Sous son magistère, malgré les décès occasionnés par la guerre, la famille sera restée debout, puisant ses ressources dans la profonde affection qui lie tous ses membres. Henri, un de ses fils, prédisait en 1914, lors de la mobilisation générale : "Nous partons 7 mais nous ne reviendrons pas tous, une famille comme la nôtre sera forcément touchée" . Ce fut, hélas, vrai. La victoire est totale mais le tribut est lourd. Le soulagement et la joie sont teintés d'amertume et de tristesse face aux coûts humains et matériels qui ont meurtri cette famille durement éprouvée comme l'ensemble du pays. La guerre finie, ils vont continuer de pleurer les disparus et se tourner vers l'avenir pour reconstruire la nation et tenter d'épargner à leurs enfants pareil drame national...

02/2015

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Beaux arts

Gala et Dali, de l'autre côté du miroir

"Vous et moi, nous ne nous quitterons jamais...". Gala et Dali se sont aimés pendant plus de cinquante ans, et Cadaqués fut l'écrin de leur folle passion. A l'été 1979, Dominique de Gasquet se présenta chez eux en se faisant passer pour une voyante extralucide et une tireuse de cartes ; charmés, ils lui ouvrirent leur porte... Elle fut invitée par Gala au château de Pubol et y écouta, enchantée, le récit des aventures de cette muse d'origine russe : la découverte de Paris et du surréalisme, son premier mari Paul Eluard et son amant Max Ernst, son coup de foudre et son mariage avec Dali... Là, Dominique de Gasquet fit également la connaissance de Paquita et d'Arturo. Entré au service du couple en 1948, Arturo fut tour à tour jardinier, majordome, chauffeur, photographe, convoyeur de fonds et homme de confiance, et resta aux côtés du peintre jusqu'à la mort de celui-ci en 1989. Paquita, témoin de la vie intime de Dalí et Gala, de leur amour indestructible, de la poésie de leur quotidien loin des mondanités des grandes villes, raconte ici pour la première fois ses souvenirs et ceux de son mari, aujourd'hui disparu. Dans les ruelles de Cadaqués, enveloppée par les parfums, les couleurs, les bruits de la rue et de la mer, Dominique de Gasquet part à la recherche des témoins de cette époque, donne voix à plusieurs générations et personnalités unies par leurs souvenirs et leur forte affection pour Gala et Dali. Ce livre est une enquête littéraire autour de la petite famille que les deux artistes s'étaient choisie dans ce coin préservé d'Espagne, l'"autre côté du miroir".

05/2017

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Beaux arts

Correspondance

Dès 1891, Pierre Bonnard et Edouard Vuillard commencent à s'écrire, peu après leur rencontre dans les ateliers de l'académie Julian et de l'Ecole des beaux-arts. Ce sont d'abord les lettres de jeunes artistes heureux de partager leurs découvertes, s'informant de tout, se renseignant sur tout, métier, amis, expositions. Puis, au fil des ans, les lettres et les cartes échangées entre Bonnard l'itinérant, souvent éloigné de Paris, et Vuillard le sédentaire deviennent surtout les petites bornes d'une affection indéfectible, dont elles jalonnent le cours. La rencontre de Bonnard et de Vuillard s'est faite au sein d'un groupe d'artistes débutants, élèves des mêmes écoles, avec qui ils restent très unis, Paul Sérusier, Maurice Denis, Ker-Xavier Roussel, Paul Ranson, René Piot, Henri-Gabriel Ibels. Leur admiration va à l'œuvre de Gauguin, dont ils se sont proclamés, sous l'égide de Sérusier, les " nabis ", c'est-à-dire, en hébreu, les prophètes. Bonnard et Vuillard se découvrent la même indépendance dans la réflexion personnelle, la même sincérité. Ils vénèrent Mallarmé, dont ils ont compris l'aristocratique visée supérieure. Leur intelligence s'accompagne d'une même pudeur. De là cet incomparable respect qu'ils ont l'un pour l'autre dans ce qu'ils savent ou devinent l'un de l'autre. La vie de Vuillard s'achève en juin 1940. Du Cannet, Bonnard écrit simplement à Roussel, leur plus ancien et plus proche ami commun : " Comme cette mort de Vuillard a resserré les liens qui nous unissaient tous, ses vieux camarades. Eloigné comme je suis, je crois par moments que ce n'est pas vrai et que je vais revoir son sourire dans sa barbe blanche... "

04/2001

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Littérature française

Parfois, une seule solution s'offre à vous

Il ne faut jamais croire ceux qui vous semblent trop aimables. " Je ne me cherche pas d'excuses. J'essaie d'évaluer ma part de responsabilités dans l'enchaînement des faits. Mais même en sachant où tout cela m'a menée, je n'arrive pas à en vouloir à cette Clara déracinée en manque de repère et en quête d'affection pour son manque de clairvoyance. J'avais tellement besoin de combler un vide. Ce qui me déstabilise le plus et que je trouve ironique c'est que mon métier qui consiste à inventer des histoires, à créer des personnages et à jouer avec leur psychologie ne m'a servie en rien. Aucune alarme ne s'est allumée pour me prévenir qu'il n'y aurait pas d'happy end... Je sais maintenant que les bourreaux se cachent sous des physionomies banales et rassurantes. Ils avancent masqués. Leur point commun ? Ils savent repérer leur future proie en un clin d'oeil. " Clara, scénariste reconvertie en écrivaine de romans à l'eau de rose, a fui Paris. Pas comme beaucoup de bobos parisiens, en quête de verdure et de silence, mais parce que Léonard, son fils ado, file un mauvais coton. Alors quand elle débarque, célibataire et sans un sou en poche, à Bagnac, en Dordogne, dans la maison que lui a prêté sa meilleure amie Agathe, elle a leur vie à reconstruire. Dans ce bourg de province où tout le monde se connait, elle se lie d'amitié avec Luce, la patronne du café de la place principale. Se sentant enfin à sa place, grisée par un sentiment de sororité, elle décide d'aider sa nouvelle amie : un mari violent qui la bat, des problèmes financiers... Clara baisse les armes et donne plus qu'elle reçoit. Mais il n'y a pas pire aveugle que celle qui ne veut pas voir...

05/2023

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Littérature française

Du vide à la beauté, c'est ça l'amour. L’école des personnes matures

Selon les Grecs, l'amour est le sentiment responsable de nombre de nos actions, décisions et humeurs. Pour cette raison, ils ont proposé quatre types ou classifications d'amour pour expliquer ce sentiment très complexe que nous avons tous quand nous aimons. Ce sont : Eros, Storgé, Philia et Ágapé. Agápe est le terme grec pour décrire une sorte d'amour inconditionnel et réfléchi, dans lequel l'amant ne considère que le bien de l'être aimé... . Contrairement à philos (amitié, amitié, fraternité ou amour non sexuel) et éros, une affection de nature sexuelle. Pendant ce temps d'autres sources nous renseignent comme il suit : Selon la psychologie, il existe six types d'amour : Eros, Ludus, Storge, Mania, Pragma et Agape. - Eros : amour romantique et passionné et a à voir avec l'intensité de l'attirance physique... . - Agape : amour désintéressé qui se fonde sur le bien-être de l'autre. Il n'y a pas de jalousie et la réciprocité n'est pas recherchée. Cependant nous ne devons pas oublier, de près ou de loin, peu importe les offenses les canaux ou les moyens par lesquels nous venons au monde, nous sommes non seulement le fruit de l'amour, mais aussi une expression vivante qui justifie la place de l'amour dans ce monde dorénavant que la haine et le mal gangrènent. Après son point de réflexion autour "Les maux de nos amours" , l'auteure monte au créneau avec cette fois-ci un autre titre similaire "La puissance de l'amour" . L'amour est une puissance, un feu dévorant sous d'autres cieux dont le manque de contrôle a poussé aux uns de s'engloutir et aux autres de prendre de l'envol.

10/2023

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Littérature française

Ce que c'est qu'une existence

Roman choral, Ce que c'est qu'une existence raconte cette mystérieuse évidence d'être au monde ensemble au même instant et de vivre des vies différentes. Plusieurs histoires sont reliées, d'une façon ou d'une autre, par la romancière, elle-même personnage de son propre livre. On suit différentes existences sur une seule et même journée, dans plusieurs lieux (un appartement, un avion, une chambre d'hôpital, un cargo sur la mer de Marmara, un taxi au sud de l'Europe, des villes turques...). Mais tout part d'un carrefour à Paris. Un père, déjà âgé, observe le quartier depuis sa fenêtre. Son fils, Tom, est sur un bateau en Méditerranée. Dorris fuit son histoire amoureuse avec Tom. Stan erre dans la ville, après avoir accompagné sa femme Magda à l'hôpital. Ahmad, qui vient de Syrie, s'installe chaque matin sur un carton à ce même carrefour. Et d'autres personnages encore, la gardienne de l'immeuble du père, le fils de la gardienne, une hôtesse de l'air dans l'avion que prend Dorris, une infirmière auprès de Magda, Anna et Steven, un couple de jeunes voisins qui se disputent, jusqu'à des homards furieux qu'on les plonge dans l'aquarium d'un restaurant. On suit, avec émotion, humour et empathie, comment chacun à son échelle se débrouille avec l'existence. Comment toutes ces vies se croisent, se frôlent, s'ignorent, se cherchent ou se fuient. On y parle d'amour, de l'affection père-fils, d'exil, de guerre, de prison, de la possibilité des réconciliations, des étés. Et de l'épidémie, qui s'est invitée de force dans l'histoire, puisqu'elle change le monde autour de nous. Ici ou là, se glissent des confidences intimes, des secrets douloureux. Tandis que le roman écrit les vies en train de se faire et se défaire.

08/2021

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Littérature anglo-saxonne

Oona et le sens de la vie

Lorsque minuit sonne, le jour de ses dix-neuf ans, Oona Lockhart, une jeune Américaine, s'évanouit. Et se réveille dans le corps d'une femme de 51 ans : elle-même ! Comment réagir lorsqu'on découvre qu'on vivra désormais une vie en zig-zag et que, à chaque anniversaire, on sera transporté à un autre moment de sa vie ? Que feriez-vous si vous deviez vivre votre vie dans le désordre ? 31 décembre 1982. C'est la veille de ses dix-neuf ans. Oona Lockhart a devant elle une année qui promet d'être riche. Doit-elle partir à Londres mener des études d'économie ou rester à Brooklyn avec son petit ami et faire de la musique ? Lorsque minuit sonne, Oona s'évanouit et se réveille dans le corps d'une femme de 51 ans : elle-même ! Elle découvre que, désormais, elle ne vivra pas en traversant le temps de façon linéaire. A chaque anniversaire, elle sera transportée à un moment différent de sa vie. Une affection atypique, qui lui fait sauter des années et parfois des décennies entières de sa vie. Traversant les âges, les modes et les évolutions de la société, Oona est toujours une jeune femme à l'intérieur mais en constante évolution à l'extérieur. Qui sera-t-elle l'année prochaine ? Philanthrope ? Globe-trotteuse ? La femme d'un homme qu'elle n'a jamais rencontré ? Margarita Montimore a conçu une intrigue émouvante sur l'endurance, l'amour et le pouvoir de la famille. Elle s'interroge sur la nature du temps et le caractère inévitable du destin. Collection " Instants suspendus " " Plein d'esprit, fantastique. . . surprenant et touchant. " Publishers Weekly " Tour à tour tragique et triomphant, poignant et joyeux, une lecture rédemptrice. " The Guardian

08/2022

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Chats

Qui est vraiment votre chat ? Les tests qui révèlent sa personnalité !

9 tests de personnalité ludiques et faciles à réaliser pour cerner la personnalité de son chat. 36 profils types, joliment illustrés. Un petit livre idéal pour développer la complicité avec son chat. Un cadeau pour tous les amoureux des chats. Beau, indépendant, toqué et tendre, le chat est l'animal énigmatique par excellence. Avec ce guide, organisé sous forme de tests, cernez la personnalité de votre chat. Tout commence par une question simple : quels sont les comportements classiques de votre chat ? Qu'il renverse votre tasse de thé ou se blottisse affectueusement dans vos bras pour une caresse matinale, chacune de ses actions énigmatiques et de ses habitudes étranges, de ses bêtes noires et de ses préférences, nous dit quelque chose sur qui il est et ce qu'il pense vraiment. Alison Davies s'est appuyée, pour construire ce test, sur l'étude scientifique australienne qui a mis en évidence 5 traits de personnalité fondamentaux chez le chat domestique, les " Feline Five " : Le névrosisme : reflète les niveaux les plus élevés de traits de caractère, tels que l'insécurité, l'anxiété, la peur des gens, la méfiance et la timidité La dominance : reflète l'intimidation, la domination et l'agressivité envers les autres chats L'impulsivité : reflète l'impulsivité, l'erratisme et l'imprudence L'agréabilité : reflète l'affection, l'amitié envers les gens et la gentillesse L'extraversion : reflète la curiosité, la vigilance, l'intelligence et le besoin de stimuli pour ne pas s'ennuyer. Bien entendu, quel que soit son type de personnalité, votre matou est parfait comme il est ! Mais au-delà de l'amusement, ces profils de personnalité sont d'une grande utilité pour améliorer le bien-être de son chat ou pour gérer les foyers à plusieurs chats, idéalement avant l'arrivée d'un nouveau félin.

10/2021

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Contes et nouvelles

Chat, alors !

"Dieu a fait le chat pour que l'homme puisse caresser le tigre" professait joliment Victor Hugo. De Colette à Bernard Werber en passant par les frères Goncourt, Émile Zola, William Burroughs, Boris Vian et Joann Sfar, cette peluche duveteuse ou cet escroc cynique a toujours fasciné l'écrivain, dont il est le fidèle compagnon de bureau, voire de genoux. Par ce mélange improbable de douceur et de cruauté, d'affection et d'égoïsme, il est en quelque sorte son miroir, celui qui le renvoie à ses propres contradictions. Il nous ensorcelle, nous hypnotise et finalement nous adopte avant de nous tolérer chez lui. Un documentaire de la BBC prophétisait que, si l'humanité disparaissait, le chat deviendrait le roi du monde. Nous ne sommes pas pressés d'envisager le couronnement de Sa Majesté aux pattes de velours, mais la prédiction mérite qu'on s'attache à en faire le personnage principal d'un recueil de nouvelles. Sur une proposition de l'écrivain niçois Bernard Deloupy, 12 apprentis-auteurs participant aux ateliers d'écriture Formation écrivain ont accepté de se prêter à l'exercice. Pour nous, ils ont imaginé de captivants compagnons de papier aux griffes rétractiles : pharaon abusé, justicier de la circulation, acteur illusionniste, cobaye cosmogonique, révolutionnaire utopiste, accidenté paranormal, mère névrosée, magicienne birmane, médecin super-héros, maître possessif, muse moustachue, diplomate starifiée et déesse vengeresse. . . Il se dégage de ce panthéon décomplexé une créativité jaillissante et une extravagance débridée dont on se pourlèche à l'avance les babines. On disait la littérature surfaite et dépassée. C'était compter sans une nouvelle génération d'auteurs qui sort du cadre, repousse les limites du burlesque et réinvente l'écriture. Dorénavant, vous n'appellerez plus un chat un chat !

06/2022

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Littérature française

La vie de bastringue

Andy Sulak et Yunus Amazit sont inséparables. Andy dit le narvalo, ne connaît que sa mère et Yunus, le Turc, aide son père dans son kebab à l'arrière-salle érotique. Issus d'une cité de mauvaise réputation, sans avenir car exclus très tôt de l'école, ces deux-là sont devenus cadres chez les dealers du quartier. De déambulation éthylique en voyage épique de réapprovisionnement, on s'attache à leurs pas, à leur dialogue dynamique et plein d'humour et à leur personnalité : Andy, taciturne et décidé ; Yunus, aussi prolixe qu'anxieux. Tout irait bien si Custer, le crâne rasé qui en veut à leur hégémonie sur les cités n'était sorti de prison. Tout irait bien si Martinoire, le flic, n'apparaissait quand on s'y attend le moins. Tout irait bien si la question de l'avenir ne commençait à les tarauder. Avec un peu de chance, cet avenir pourrait bien prendre forme grâce à l'étrange possibilité qu'apporte Henri Van Decastel, riche héritier déprimé. Rêver d'une autre vie est un piège fatal dans ces cités vides de perspectives. Il faudrait pouvoir s'adapter à un autre monde. L'affection de Yunus pour son père et le sentiment amoureux d'Andy pour Gina seront-ils assez forts pour les retenir au bord du gouffre ? D'une plume alerte et avec un art consommé du dialogue, Simon Lancelevé file la trace de ses héros. Mélange d'expressions de banlieue et d'expressions typiques du Nord, sa langue est vive et tonique, pleine de trouvailles surprenantes et drôles. Elle tient le lecteur en haleine. A travers ce style humoristique, l'histoire d'Andy et Yunus, sonne terriblement vraie et suscite l'empathie. Comme des petits frères égarés dans un monde trop froid pour eux.

12/2014

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Critique littéraire

Correspondance. 1945-1959

Albert Camus et Louis Guilloux font connaissance chez Gallimard durant l'été 1945, à l'instigation de leur ami commun Jean Grenier. Guilloux a déjà derrière lui deux décennies d'engagement et d'écriture et une oeuvre publiée importante. Camus, dont L'Etranger et Le Mythe de Sisyphe ont paru en 1942, n'a que trente-deux ans ; son implication dans Combat lui vaut une notoriété grandissante. Les différences ne manquent pas entre le Breton et l'Algérien. Camus semble plus solaire, Guilloux plus habité par le noir ; le premier est rongé par le doute et le second aspire à la lumière. Mais l'amitié entre les deux hommes est immédiate et durable, et leurs affinités nombreuses : "Je l'aime tendrement et je l'admire, écrira Guilloux en 1952, non seulement pour son grand talent, mais pour sa tenue dans la vie". Ces fils du peuple, qui ont connu la pauvreté et la maladie, sont animés par l'esprit de justice et de fraternité, prenant le parti des malheureux et des opprimés sans jamais s'inféoder à une organisation qui voudrait les représenter. Tous deux partagent une conscience aiguë de la douleur, où ils reconnaissent la "constante justification" de l'homme et dont ils tirent les éléments d'une conduite morale et politique. Cette correspondance croisée ponctue quinze années d'une profonde et tendre affection, nourrie d'innombrables causeries, lectures, promenades et repas partagés. Comme toute amitié, elle eut ses temps forts, telle la visite de Camus à Saint-Brieuc en 1947, durant laquelle le futur auteur du Premier Homme va sur la tombe de son père, enterré au carré des soldats de la Grande Guerre ; ou encore le séjour de Guilloux en 1948 en Algérie, où il partage un repas avec Camus et sa mère.

09/2013

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Théâtre

Gros Bide ou Le traducteur heureux

Ce que l’on attend d’un chef, c’est qu’il soit un modèle pour ses collaborateurs. Un minimum de considération et de compétences aussi, mais encore une capacité à aller à l’essentiel et être efficace. Toutes choses dont est malheureusement dépourvu Gros-Bide, responsable d’une équipe de traducteurs juridiques qu’il va mettre à rude épreuve. Car, entre son goût pour la citation, ses reprises totales et farfelues du travail des siens, ses longues dissertations sur la langue et ses recrutements pour le moins capricieux, ceux-ci auront besoin de toute la patience du monde pour survivre à une expérience professionnelle pas comme les autres…Autre temps, autres lieux. Dans un petit village situé en Provence, quelques années après la guerre. Albertine, charcutière harassée, n’attend qu’une chose : que Justin, son grand fils, se décide enfin à épouser Clairette, afin de leur céder son commerce qui, en grande difficulté, a besoin d’un nouvel élan. Or si, avant le conflit, Justin entretenait des liens étroits avec la jeune femme, son expérience de prisonnier l’a depuis métamorphosé en homme secret et pudique, incapable de se dévoiler…Avec "Gros-Bide" et "Albertine", Jean-Raoul Fournier fait preuve d’une belle capacité à embrasser les diverses tonalités du théâtre. Mais, de sa plongée ubuesque dans un pool de traducteurs dépassés par leur supérieur à sa douce et ensoleillée comédie sentimentale, le dramaturge parvient à chaque fois à échapper aux stéréotypes et à développer des personnages qui, pour être croqués avec un certain amusement, voire une affection marquée, n’en demeurent pas moins fondamentalement humains. C’est-à-dire parcourus de fêlures et de failles à suturer, tenaillés par l’incapacité à communiquer.

01/2013

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Romans historiques

Les Lys pourpres

1538. La cour du roi François Ier est fastueuse. Un mouvement magnifique venu d'Italie, la Renaissance, exalte la beauté dans les arts. Architecture, peinture, sculpture : François est un esthète, un roi bâtisseur. Mais ses décisions politiques sont souvent influencées par sa redoutable et ambitieuse maîtresse, Anne de Pisseleu, duchesse d'Etampes. Arrivée de son Italie natale, la petite duchessina, Catherine de Médicis, a épousé Henri, duc d'Orléans, deuxième fils de François Ier mais la mort prématurée du dauphin la propulse au rang de dauphine. La voici, contre toute attente, appelée à devenir reine de France. Catherine est intelligente, discrète et cultivée. Elle ne tarde pas à conquérir le coeur de son beau-père avec qui elle partage l'amour des arts. Cette affection l'aide à vivre une situation douloureuse, car à peine arrivée dans son pays d'adoption, la jeune Florentine découvre que son époux est fou amoureux d'une femme de vingt ans son aînée, Diane de Poitiers, que hait la duchesse d'Etampes. Leur conflit a des conséquences politiques considérables. Les joutes de l'alcôve se répercutent dans les chancelleries. Aidée d'Oriane de Vaudricourt qu'elle sauve de l'enfermement au couvent, Catherine va s'adapter à cette cour hostile où règnent des clans, sur fond de guerres de religion. Incapable de donner un héritier à la France pendant plusieurs années, la dauphine doit lutter pour se maintenir à une place qui lui est disputée. Souvent en proie au désespoir, jamais au renoncement, sa ténacité, son sens politique, sa patience et son sang-froid l'aideront à surmonter tous les obstacles qui se dressent. Une femme sensible, aimante, pertinente et attachante , installée dans une époque flamboyante qu'elle marquera de son sceau. Une histoire, un destin. Un roman.

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Policiers

Parcours santé

Voilà six ans que Joseph et Mariette s’écrivent. Lui est en détention à Paris, elle vit seule sur la côte bretonne. Leur correspondance a commencé grâce à une petite annonce et se poursuit maintenant à un rythme des plus soutenu, au point qu’ils sont sans doute l’un pour l’autre ce qu’ils ont de plus cher. Mais ils ne se sont jamais vus, pas même en photo. Aussi, quand Joseph lui annonce qu’il a deux jours de permission, Mariette s’arrange pour être devant la prison de la Santé à l’heure dite. Mais si elle est curieuse de le voir, elle ne tient pas à le rencontrer – tout deviendrait trop compliqué, croit-elle. Le hasard en décide pourtant autrement : la voiture que force Joseph pour partir en virée est celle dans laquelle se cachait Mariette, allongée sur la banquette arrière, et, sans pour autant révéler son identité, la voilà lancée avec lui sur la piste de la femme de ses rêves, “sa” Mariette. Au fil de leur voyage, confrontés à une situation à laquelle ils n’étaient pas préparés, les deux personnages se dévoilent : Joseph confesse à sa compagne imposée du week-end le lâche crime qui lui a valu la prison et qu’il n’a jamais osé avouer à Mariette, de peur de perdre son affection ; quant à Mariette, généreuse et spontanée, elle se révèle à l’occasion pusillanime et égoïste, trahissant par son mensonge des années de complicité épistolaire. Mais quand on commence à mentir, ne serait-ce que par omission, à quel moment peut-on s’arrêter ? S’il présente parfois la fraîcheur et l’humour de la comédie romantique, le road movie de ce couple mal assorti est bien un roman à l’amertume inquiétante, de plus en plus noir.

01/2013

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Romans historiques

Au fil d'une vie, la soie Tome 2 : Le temps des joies et des tourments

Nous avons quitté Antonella Sardone, alors que Giovanni son père l’emmène au moulinage du Crouzet. Agée de quatorze ans, elle commence sa vie laborieuse de petite ouvrière dans les moulinages de soie. C’est le début aussi des émois intenses de l’adolescence… Antonella se transforme en une jeune fille, vive, intelligente, qui sait lire et écrire, ce qui lui a permis d’entretenir une correspondance suivie avec Félix Pradal, le fils d’un moulinier de la Drôme. Bientôt l’amitié entre Félix et Antonella se teinte d’un sentiment amoureux, Félix mourra trop tôt et Antonella, enceinte, devra affronter les préjugés et les commérages. La naissance de son fils Félix viendra illuminer la vie de la famille. Grâce à son courage et à l’affection des siens, elle relèvera la tête et saura saisir toutes les opportunités. Ses qualités d’ouvrière, ses aptitudes à la lecture et au calcul, lui permettront d’obtenir la confiance d’un moulinier, Augustin Labalme. Veuf, celui-ci lui proposera de devenir son épouse et de le seconder pour diriger le moulinage. La nouvelle madame Labalme va avancer à pas retenus dans ce monde feutré. Le confort inespéré qu’elle y trouve l’apaise et la charme, même si l’atmosphère de la maison est attristée par la maladie de la femme d’Anselme, fils unique de son mari Augustin. Félix, le fils d’Antonella, quant à lui, a eu tôt fait de conquérir le cœur de son « papa Augustin ». Le destin semble enfin avoir conduit Antonella dans une zone paisible et claire… Pour combien de temps ? Vous retrouverez dans un prochain tome, Antonella Sardone, portée toujours plus loin dans ce monde de la soie.

05/2012

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Romans historiques

La guerre comme des démons

1576 Henri de Navarre s'échappe du Louvre ; alors commence sa longue marche à la conquête du trône de France. Isaac Morlane l'accompagne. Daniel Hortal, cousin d'Isaac, médecin et officier participe à la première grande victoire à Coutras du futur roi, qui, devenu Henri IV anoblira Isaac, seigneur de Pechréal. Les destins cousins des Hortal, bateliers de la Dordogne, et des Morlane, de la petite noblesse de robe, vont se tisser pendant plus d'un siècle, grâce à l'affection qui unit Abel, fils de Daniel Hortal et Henri Morlane de Pechréal, fils d'Isaac. Ce lien se perpétuera avec leurs descendants qui vivent sous le règne de Louis XIII. Ils assistent au démantèlement programmé du protestantisme. Malgré la montée de l'orage, les Hortal et les Morlane aiment, se marient, mettent au monde. Leurs enfants vont vivre la tragédie de la révocation de l'Edit de tolérance par le roi Louis XIV en 1685. Il est interdit de s'assembler pour prier. L'idée selon laquelle tout homme est libre de sa conscience est condamnée. C'est le temps des pauvres et des femmes qui sortent de l'ombre. Jordane Hortal avec sa beauté et son courage devient l'une de celles qu'à Bergerac on appelle les femmes fortes. Thalie de Molènes, à travers la saga des Hortal, nous montre comment la quête spirituelle d'un retour à la pureté des premiers chrétiens dans La guerre comme des anges se transforme en lutte sans merci pour le pouvoir dans La guerre comme des hommes et s'achève dans La guerre comme des démons par un temps de haine, de résistance et de courage, qui renoue avec celui des origines de la Réforme.

02/2011

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Santé, diététique, beauté

L'immuno-nutrition. Manuel familial de résistance aux infections

Nous sommes naturellement porteurs de germes et chaque jour en contact avec de nombreux autres. Nous ne succombons pas pour autant sans cesse à des infections. Nos défenses, en particulier nos globules blancs et nos anticorps, sont le plus souvent capables de s'opposer à l'agression. Pourtant, de temps en temps, nous résistons mal. Trois raisons principales à cela. Nous sommes fatigués. Pour se multiplier et être efficaces, globules blancs et anticorps ont besoin d'énergie. Si nos réserves en énergie sont basses, nous sommes vulnérabilisés. Nous manquons de certains outils pour que nos défenses fonctionnent bien. Quelques nutriments clés nécessaires à la production des armes antivirales et antibactériennes ou à leur efficacité ne se trouvent pas en quantité suffisante dans notre organisme. Nous consommons des aliments qui profitent aux agents infectieux. Par exemple, les acides saturés du beurre, des fromages, des fritures permettent aux virus et aux bactéries de se forger des membranes inattaquables par les globules blancs. Avec l'apparition de vagues successives d'alertes infectieuses, SRAS, grippe aviaire, grippe A, il semble opportun de connaître les outils pratiques qui permettent de mieux faire face à ces menaces. C'est ce à quoi s'attache le Dr Curtay dans ce livre pratique dont la lecture reste distrayante. On y apprend comment optimiser nos réserves en énergie (respiration, répartition des calories, facteurs nutritionnels et non nutritionnels), comment « nourrir » nos défenses anti-infectieuses, désarmer les agresseurs et prévenir les infections courantes chez différents types de population (femmes enceintes, enfants, adolescents, seniors, sportifs, allergiques…) ou encore avant un examen ou une opération chirurgicale. Enfin, chaque affection fait l'objet d'un traitement particulier, du simple rhume à la septicémie en passant par la grippe (A et autres), le zona, l'otite et la gastro-entérite.

02/2011

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Critique littéraire

Donne-moi la main

Arlette MONNET vit avec les enfants tout au long de l'année scolaire. L'accident dramatique survenu à une élève et à sa famille a déclenché le besoin d'écrire l'histoire de Jérémy, d'exprimer avec des mots le bouleversement ressenti, de transcrire la dure réalité, l'espoir, l'évolution, la reconstruction d'un enfant dans le désarroi. Par petites touches successives, avec sensibilité et amour, Arlette Monnet dépeint le nouvel univers du petit orphelin, son évolution psychologique, sa prise de conscience de cette situation difficile et son adaptation progressive à sa nouvelle vie. Ce livre, elle l'a voulu pour ces parents cruellement éprouvés, ces enfants blessés par la vie, pour tous ces parents et éducateurs qui entourent ces enfants d'affection et de tendresse pour réveiller en eux la vie endormie. "Donne-moi la main" est un encouragement pour les adultes, un réconfort à leur persévérance, un hymne d'espoir. -Où est maman ? -Où est papa ? -Pourquoi je suis ici ? -Où est ma maison ? Jérémy est désemparé. Il ne comprend pas ce qu'il fait ici dans cette grande maison qui n'est pas la sienne. Patiemment, tendrement, Elisabeth va l'aider à construire sa nouvelle vie sans ses parents chéris, dans un environnement qu'il ne connaît pas mais qui désormais est le sien. Et puis il y a Marion qui devient son amie, et leur secret, et les autres enfants du centre... Et la lettre à Tatie Marie-Rose pour qu'elle lui envoie son cartable, sa trousse et ses crayons, qu'elle garde bien sa maison et prenne soin de Pompon. Et il y a Michel le jardinier, le colis avec la photo de ses parents, la sortie au magasin, l'excursion, la nouvelle école, l'anniversaire, Noël, la visite à sa maison... Tout ce qui fait sa nouvelle vie.

11/2002

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Histoire de France

Correspondance (1858-1929)

" Voici l'intimité d'un grand homme. Son rôle au centre de notre histoire, du Second Empire aux Années folles, et sa figure de Père la Victoire, en 1918, l'ont figé dans la brutalité de ses combats, loin de la richesse de ses sentiments et de ses fidélités. La correspondance de Clemenceau éclaire beaucoup d'événements tels qu'ils se lisent dans le regard d'un acteur et d'un observateur capital. Mais surtout elle dévoile, au fil d'un millier de lettres (pour une grande part inédites), ses bonheurs et ses chagrins, ses angoisses et la source de ses ardeurs. Epistolier hors de pair, il use avec allégresse, avec humour, de toutes les variations d'un style sans contrainte, inventif et primesautier, dans des écrits spontanés et cursifs, où sa pudeur bourrue retient mal les émotions qui envahissent brusquement le texte. Les missives de Clemenceau à sa mère, à son épouse, aux femmes de sa vie, à ses enfants, à ses compagnons de lutte, à ses médecins le montrent jeune amoureux torturé lorsque Hortense Scheurer-Kestner repousse ses avances et patriote tourmenté devant les prodromes de la Première Guerre mondiale; joyeux au sortir d'un de ses duels, affligé quand son affection s'inquiète de la santé ou du deuil d'un proche; déployant envers Claude Monet, hanté par la peur de devenir aveugle, des trésors d'attention faussement rogue et constamment généreuse ; épanoui devant ses rosiers et acharné à la rédaction d'un livre qu'il s'est promis à lui-même ; soucieux des malheurs des humbles et fouaillant les mesquineries du personnel politique ; curiste ironique ou voyageur octogénaire surmontant toutes les fatigues ; enfin magnifiquement amoureux jusque dans son grand âge. De page en page, sa fréquentation nous enrichit. " Sylvie Brodziak et Jean-Noël Jeanneney.

10/2008

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Histoire internationale

Baudouin. L'homme qui ne voulait pas être roi

La mort de Baudouin, le 31 juillet 1993, a suscité en Belgique une manifestation d'émotion populaire d'une ampleur sans précédent, témoignage de l'affection et de l'attachement exceptionnels d'un peuple pour son roi. Mais qui était-il donc, ce roi, et pourquoi les Belges lui sont-ils demeurés aussi fidèles ? Pour le comprendre, José-Alain Fralon a mené une enquête de plusieurs années auprès de ses proches collaborateurs ainsi que des femmes et des hommes qui l'ont côtoyé, issus de l'aristocratie belge ou grands témoins de la vie politique, culturelle et sociale du pays. Voici un portrait inédit de Baudouin, tel qu'en lui-même, à la fois homme d'Etat, incarnation de la fonction royale, et homme tout court, personnalité complexe dont l'enfance fut brisée par la fin tragique de sa mère, la belle Astrid, par la guerre ensuite et la mort symbolique d'un père contraint d'abdiquer. Viennent alors les années du " roi triste ", qui ne renaît véritablement qu'au bras de Fabiola. Mais les épreuves ne manquent pas : la rupture avec un père vénéré et une belle-mère tant aimée, Lilian de Réthy, l'impossibilité d'avoir un enfant, la crise de conscience qui le terrasse lors du vote de la loi dépénalisant l'avortement et qui fut à l'origine d'une des plus graves crises de l'Etat belge. A travers le récit de la vie de Baudouin, c'est également le destin d'une nation qui nous est conté : si ce peuple en permanence au bord de l'éclatement a traversé le XXe siècle dans l'unité, c'est peut-être aussi parce qu'il a vécu sous le long règne de cet homme qui ne voulait pas être roi...

05/2001

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Critique littéraire

Zola. Tome 3, L'honneur (1893-1902)

Trois volumes, trois mille pages, quatre cents illustrations documentaires : la biographie d'un des géants du roman français, à la mesure de sa personnalité, de sa carrière et de son œuvre. Le troisième volume couvre la troisième et dernière période de la carrière de Zola : 1893-1902, celle qui commence après l'achèvement des Rougon-Macquart, et qui se termine par une mort sans doute criminelle. Malgré sa relative brièveté, cette période est aussi chargée de matière et de péripéties que la précédente. Zola publie deux nouveaux cycles romanesques : Les Trois villes et Les Quatre Evangiles (le troisième, posthume, et le quatrième, inachevé). Mais l'épisode le plus dramatique de ces dix années est son engagement dans l'affaire Dreyfus : " J'Accuse... ! ", dans l'Aurore du 13 janvier 1898, son procès aux Assises de la Seine, son exil en Angleterre, son retour victorieux. Inexorablement, " J'Accuse... ! " a conduit de proche en proche à la révision du procès qui a envoyé le capitaine juif en déportation. Les dernières années sont celles d'un regard sans illusion, mais sans pessimisme, sur la France fin de siècle : Fécondité, Travail, Vérité disent sur le mode du mythe et de l'utopie l'espoir dans une société régénérée. Histoire publique, histoire privée. Zola est aussi pendant ces années le personnage de deux romans personnels, parce qu'il partage son affection entre deux femmes : Alexandrine, qui reste la compagne de ses créations et de son combat, et Jeanne, jeune femme intensément aimée, la mère de ses deux enfants et le modèle de ses dernières héroïnes. Le livre s'achève sur les enquêtes qui ont tenté d'apporter un peu de lumière sur sa mort : Zola a-t-il payé de sa vie son combat pour la vérité et la justice ?

09/2002