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Séverine Donnay

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Histoire internationale

Joseph II. Serviteur de l'Etat

Lorsqu'il accéda au trône, Joseph II (1741-1790), fils de l'impératrice Marie-Thérèse d'Autriche, se lança dans une vaste politique modernisatrice qu'il avait mûrie durant le règne de sa mère. En butte à la résistance de l'aristocratie et du clergé qui imposèrent des limites à son œuvre aux aspects multiples, il mena à bien ses réformes dans le domaine de la culture : il mit fin à la censure ecclésiastique, ouvrit Vienne aux idées des Lumières, accéléra les progrès de la scolarisation, imposa un édit de tolérance qui donna un statut social aux protestants et aux juifs, parvenant malgré tout à ne pas se brouiller avec le pape. De plus, il abolit le servage et créa l'administration nécessaire au gouvernement de son empire, posant les bases de l'essor économique que connaîtra l'Empire austro-hongrois au XIXe siècle. Personnage peu étudié malgré la fascination qu'il exerça sur ses contemporains et sur la postérité, notamment au XIXe siècle, Joseph II nous est rendu accessible par Jean Bérenger qui s'est appuyé sur la correspondance qu'il entretenait avec son entourage, écrite le plus souvent dans un excellent français. Cet ouvrage novateur nous présente enfin ce monarque à la lumière tant de ses échecs que de ses réussites que leur portée tardive avait dissimulées au jugement de ses contemporains.

11/2007

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Pléiades

Romans et récits. Tome 2

Kessel est difficile à situer dans le paysage littéraire. On l'y prenait parfois pour un intrus. A la NRF, Gaston Gallimard crut très tôt en lui, tandis que Gide (qui changerait d'avis) et Paulhan avaient, comme on dit, "des réserves" . Peut-être n'était-il à leurs yeux qu'un reporter écrivant des romans, avec une circonstance aggravante : le succès. Alors romancier ou reporter ? Un pur romancier ? un authentique reporter ? La question, à vrai dire, ne se pose pas en ces termes. Cette édition ne fait pas acception de "métiers" ni d'ailleurs de genres littéraires. Elle juxtapose dans l'ordre chronologique des ouvrages relevant, à des degrés divers, de la fiction, du récit, du reportage ou de ce que Kessel aimait à nommer documentaire - un mot encore neuf dans les années 1920 et qu'il donna pour titre à la première partie de Vent de sable. Elle bénéficie d'autre part d'un fait nouveau : les manuscrits de Kessel sont désormais accessibles. Ces deux volumes en reproduisent de nombreux éléments - dont le scénario inédit du Bataillon du ciel - et les exploitent pour cerner ce qui fait la spécificité de l'oeuvre. Le "système Kessel" , on croit le connaître : courir le monde, faire provision de "choses vues" , livrer des reportages à la presse, en tirer (selon des modalités variables) un récit, puis publier un roman qui utilise (dans des proportions tout aussi variables) ces reportages et ce récit. Mais les apparences sont trompeuses : Le Lion (roman "kényan" de 1958), par exemple, aurait été conçu avant que ne soit achevé La Piste fauve (récit, kényan lui aussi, de 1954). L'oeuvre ne décrit pas une trajectoire systématique qui mènerait du réel (terrain du reporter) à la fiction (ou littérature). Chez l'auteur de Makhno et sa juive, la réalité n'est jamais chimiquement pure. Kessel pourrait bien être un précurseur de ce qu'on appelle aujourd'hui en bon français la creative non fiction. L'aventure, l'événement, tel homme rencontré, telle situation vécue possèdent pour lui un potentiel poétique ou romanesque qui fait d'eux des objets pour l'imagination. Pour le dire à la manière de Malraux, le réel est une musique sur laquelle nous sommes contraints de danser. Mais Kessel le trouve insuffisant. Comme Malraux lui-même, comme Cendrars, Saint-Exupéry et bientôt Gary, il est de ceux qui offrent à la réalité des prolongements puisés dans l'imaginaire. Ce faisant, il place son oeuvre - et ses aviateurs, ses Russes blancs, ses guerriers masaï, ses cavaliers afghans - aux confins "du réel, du rêve, de l'errance et de l'histoire" (Malraux encore). Il la rend transfrontalière, se rend lui-même inclassable et fait de l'aventure un mythe moderne. Sans doute respire-t-il "l'air du temps" , qui est aussi le nom d'une collection à laquelle il donna des livres ; mais il sait s'en abstraire et atteindre à l'essentiel. Ecrite en un siècle qui menaça de mille manières l'espèce humaine, toute son oeuvre peut être lue

06/2020

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Pléiades

Romans et récits. Tome 1

Kessel est difficile à situer dans le paysage littéraire. On l'y prenait parfois pour un intrus. A la NRF, Gaston Gallimard crut très tôt en lui, tandis que Gide (qui changerait d'avis) et Paulhan avaient, comme on dit, "des réserves" . Peut-être n'était-il à leurs yeux qu'un reporter écrivant des romans, avec une circonstance aggravante : le succès. Alors romancier ou reporter ? Un pur romancier ? un authentique reporter ? La question, à vrai dire, ne se pose pas en ces termes. Cette édition ne fait pas acception de "métiers" ni d'ailleurs de genres littéraires. Elle juxtapose dans l'ordre chronologique des ouvrages relevant, à des degrés divers, de la fiction, du récit, du reportage ou de ce que Kessel aimait à nommer documentaire - un mot encore neuf dans les années 1920 et qu'il donna pour titre à la première partie de Vent de sable. Elle bénéficie d'autre part d'un fait nouveau : les manuscrits de Kessel sont désormais accessibles. Ces deux volumes en reproduisent de nombreux éléments - dont le scénario inédit du Bataillon du ciel - et les exploitent pour cerner ce qui fait la spécificité de l'oeuvre. Le "système Kessel" , on croit le connaître : courir le monde, faire provision de "choses vues" , livrer des reportages à la presse, en tirer (selon des modalités variables) un récit, puis publier un roman qui utilise (dans des proportions tout aussi variables) ces reportages et ce récit. Mais les apparences sont trompeuses : Le Lion (roman "kényan" de 1958), par exemple, aurait été conçu avant que ne soit achevé La Piste fauve (récit, kényan lui aussi, de 1954). L'oeuvre ne décrit pas une trajectoire systématique qui mènerait du réel (terrain du reporter) à la fiction (ou littérature). Chez l'auteur de Makhno et sa juive, la réalité n'est jamais chimiquement pure. Kessel pourrait bien être un précurseur de ce qu'on appelle aujourd'hui en bon français la creative non fiction. L'aventure, l'événement, tel homme rencontré, telle situation vécue possèdent pour lui un potentiel poétique ou romanesque qui fait d'eux des objets pour l'imagination. Pour le dire à la manière de Malraux, le réel est une musique sur laquelle nous sommes contraints de danser. Mais Kessel le trouve insuffisant. Comme Malraux lui-même, comme Cendrars, Saint-Exupéry et bientôt Gary, il est de ceux qui offrent à la réalité des prolongements puisés dans l'imaginaire. Ce faisant, il place son oeuvre - et ses aviateurs, ses Russes blancs, ses guerriers masaï, ses cavaliers afghans - aux confins "du réel, du rêve, de l'errance et de l'histoire" (Malraux encore). Il la rend transfrontalière, se rend lui-même inclassable et fait de l'aventure un mythe moderne. Sans doute respire-t-il "l'air du temps" , qui est aussi le nom d'une collection à laquelle il donna des livres ; mais il sait s'en abstraire et atteindre à l'essentiel. Ecrite en un siècle qui menaça de mille manières l'espèce humaine, toute son oeuvre peut être lue

06/2020

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Philosophie

Ecrits philologiques. Tome 8, Platon

Plato amicus sed - ("Platon est un ami, mais -") : le frontispice calligraphié du grand cours que Nietzsche donna sur Platon à l'Université de Bâle, dès l'hiver 1871-1872 et jusqu'à la fin de son activité de professeur de philologie, dit déjà l'essentiel. Platon a toujours obsédé Nietzsche, lequel fit de lui son plus grand adversaire. Les oeuvres publiées ou destinées à la publication par Nietzsche portent régulièrement la trace de cette joute philosophique. Mais celle-ci s'est nourrie d'un cours de philologie, dont on donne ici pour la première fois une traduction française intégrale, élaborée de manière critique à partir des manuscrits. Platon, de la "génération de la peste" , comme le souligne à maintes reprises le cours, y est sourdement mis en opposition à Thucydide, comme le fera explicitement par la suite le Crépuscule des idoles. Mais le philosophe athénien est surtout réintégré dans le complexe littéraire spécifique de l'Antiquité, qui ne produisait pas de "littérature" à proprement parler, ce qui permet de dégager la figure d'un Platon comme "révolutionnaire de la plus radicale espèce" . A côté de ce cours se trouve en outre une courte et dense introduction de Nietzsche pour l'étude de l'Apologie de Socrate, trop méconnue à ce jour. Appuyée sur ses connaissances en rhétorique (domaine auquel il consacra plusieurs cours), cette brève ouverture magnifie comme jamais sous la plume de Nietzsche le talent de Platon.

11/2019

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Faits de société

Le vol des bijoux de la Bégum. Les dessous de l'affaire

Le 3 août 1949 se déroula le plus spectaculaire hold-up de l'après-guerre : l'équivalent de six millions d'euros en bijoux raflés en deux minutes chrono, dans l'attaque, à Cannes, d'une Cadillac qui transportait la Bégum et son époux, le prince sultan Mahomed Shah Aga Khan III, honoré chaque année par ses fidèles de son poids en diamants. La personnalité des victimes et l'audace des voleurs donna à l'affaire un retentissement international. Les Lloyd's, assureurs des joyaux, proposèrent une énorme récompense pour récupérer le butin ; la police fit pression sur des truands confirmés pour obtenir les noms des braqueurs, certains avocats jouèrent les intermédiaires dans la restitution des bijoux volés dont une partie fut mystérieusement rendue, six mois plus tard. Stupéfiante affaire au cours de laquelle le patron de la PJ accusa son supérieur, le directeur général de la police, d'être, entre autres, le cerveau du braquage. Ce livre, qui se lit comme un polar, retrace avec précision cette ténébreuse histoire, fournit des détails inédits et décrit les méthodes de la police, aujourd'hui dite " à l'ancienne", entre le compromis et le marchandage. Une époque où les plaies de la guerre ne s'étaient pas encore refermées, où les liens d'amitié tissés pendant l'Occupation ou la Résistance entre les voyous et les flics pesaient lourd sur le comportement des uns et des autres.

04/2010

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Philosophie

Cyborg philosophie. Penser contre les dualismes

Cyborg hante la culture contemporaine, au cinéma (Robocop, Terminator) ou dans les mangas. Il s’incarne dans les sportifs dopés, dans les prothèses médicales et dans les fantasmes d’« humanité augmentée », voire immortelle. Mais Cyborg est aussi, et surtout, une figure philosophique. Cet hybride d’organisme et de machine bouleverse en effet les dichotomies fondamentales de notre pensée : nature/artifice, humain/non-humain nature/culture, masculin/féminin, normal/pathologique, etc. À partir d’une lecture personnelle des travaux de Georges Canguilhem et de Donna Haraway, Thierry Hoquet explore, dans ce texte très original par sa forme et son style l’énigme de cette figure : Cyborg est-il un instrument susceptible de nous conduire vers une humanité libérée des dualismes, colombe platonicienne rêvant d’un ciel sans air, où elle pourrait voler plus librement ? Ou, au contraire, marque-t-il notre asservissement à un système technique de contrôle et d’oppression, est-il l’incarnation d’une humanité perdue dans le cliquetis mécanique de l’acier ? Penser philosophiquement Cyborg, c’est réfléchir sur les rapports de la machine et de l’organisme et sur la possibilité de les composer. Mais Cyborg invite aussi à penser la différence des sexes en rapport avec la nature et la technique : Cyborg est-il le neutre ou l’androgyne, ou propose-t-il une autre manière d’articuler le masculin et le féminin ? On l’a compris, Cyborg vient troubler la philosophie. Il décrit notre condition et ses, insolubles ? contradictions.

10/2011

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Critique littéraire

Pain et matza, Souvenirs, suivi de Poèmes au fil des ans

Fille de l'historien du judaïsme Simon Doubnov, Sofia Doubnova-Erlich (1885-1986) est née à Mstislval en Biélorussie. Epouse de Henryk Erlich, l'un des responsables du Bund, mouvement socialiste juif, elle milita elle-même activement pour le droit des femmes au sein de ce parti. Elle finit sa longue vit à New York où elle fut contrainte de s'exiler pour fuir la Pologne occupée. Dans son autobiographie, elle raconte son enfance à Odessa dont elle restitue l'ambiance cosmopolite, évoquant les soirée où se retrouvaient les grandes figures de l'intelligentsia judéo-russe comme Mendele, Shalom Aleikhem ou Bialik. Elle parle de sa jeunesse à Saint-Pétersbourg, ville tant aimée où débuta sa carrière littéraire et où elle fréquenta les poètes les plus illustres, puis de sa vie de femme et de mère marquée par les événement politiques de la première moitié du XXe siècle. La poésie, dont son père lui donna le goût, joua un rôle central dans son histoire personnelle. C'est ainsi que les vers, qu'elle ne cessera jamais d'écrire, ponctuent une prose nerveuse et vivante. Pain et matza, souvenirs d'une vie riche mais difficile, nous monter le combat d'une femme contre l'arbitraire et l'injustice. Malgré l'exil et les malheurs, Sofia Doubnova-Erlich resta toujours fidèle à la double culture dont elle a été nourrie : le pain russe et la matza juive.

04/2010

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Pédagogie

A l'aube des formations par alternance. Histoire d'une pédagogie associative dans le monde agricole et rural, 2e édition actualisée

En 1935 commençait une expérience de formation qui donna naissance, deux années plus tard, à la première Maison Familiale Rurale. Depuis près de soixante-dix ans, cette formule s'est développée en France et dans plus de trente autres pays dans le monde. Quel que soit son lieu d'implantation, chaque Maison Familiale Rurale est gérée par une association composée en majorité par les parents des élèves et la formation se réalise par alternance. Ces deux particularités fondamentales de la formule créent une dynamique source d'évolution du milieu rural. Quelle est l'origine de cette formule ? Mais aussi, suivant quelle démarche cette importante innovation qu'est l'alternance fut-elle mise en oeuvre ? Comment s'est-elle développée et pérennisée dès 1935, alors qu'il fallut attendre plus de trente années, avant que les formations par l'alternance soient prises en considération par les instances officielles ? A partir d'une recherche de type historique, l'auteur de cet ouvrage tente de répondre à ces questions. Toutefois cette étude dépasse la simple analyse des faits et elle est susceptible d'éclairer tous ceux qui désirent mettre en oeuvre d'authentiques formations par alternance. Cette deuxième édition reprend intégralement le contenu de la première édition publiée en 1985. Un complément actualise l'importance et l'évolution du mouvement des Maisons Familiales Rurales, en s'attardant notamment sur ses deux grandes caractéristiques, la responsabilité associative et les formations par alternance.

02/2004

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Critique littéraire

Aldous Huxley, le prophète oublié. Et Michel Houellebecq en contrepoint

Mal-être personnel et vive critique des comportements humains ont conduit A. Huxley vers une quête éthique et spirituelle incessante. Auteur d'un des livres les plus célèbres, Le meilleur des Mondes, si son nom est aujourd'hui encore connu, le reste de son oeuvre est oublié comme ses essais historiques (Les Diables de Loudun, L'Eminence grise), ses romans (dont Contrepoint, Temps futurs, Jouvence), ses essais politiques (La fin et les moyens ou Science, paix et liberté). Pourtant, ses intuitions quant à l'évolution de la société furent prémonitoires : à propos de la science, des stupéfiants, du cauchemar transhumaniste, etc. Il fut deux fois l'écrivain phare de la jeunesse étudiante : en Grande-Bretagne après la 1re guerre mondiale et trente ans plus tard sur les campus américains. Comme Houellebecq, il avait compris que l'hégémonie de l'économisme et du divertissement présente tous les risques de désarroi des individus face à leur condition de mortels. Il n'est donc pas étonnant de constater des points d'articulation entre les oeuvres de ces deux auteurs : Les Particules élémentaires sont comme une prolongation du Meilleur des Mondes et La Possibilité d'une île comme un écho à fie écrit peu avant la mort de Huxley. L'un et l'autre ont d'abord en commun un même souci premier du destin humain individuel et collectif auquel Huxley, à la différence de Houellebecq, donna une réponse religieuse.

02/2018

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Histoire et Philosophiesophie

Marie Curie

Comment imaginer que Marya Sklodowska, jeune polonaise pauvre et sans appui arrivant à Paris à la fin du XIXe siècle, décrocherait deux prix Nobel et entrerait au Panthéon ? Plus connue sous son nom de femme mariée, Marie Curie et le couple de chercheurs qu'elle forma avec son mari Pierre font partie des figures légendaires de la science moderne. Mais connaît-on vraiment le parcours qui l'a menée à identifier le radium et à bénéficier d'une renommée universelle, devenant celle qui donna l'espoir de sauver l'humanité du cancer ? Son enfance en Pologne, son exil vers la France, sa rencontre avec Pierre Curie, le début de ses recherches... Henry Gidel n'oublie rien quand il retrace la destinée de cette femme de caractère qui a su s'imposer au sein d'une communauté scientifique profondément misogyne. Un réel tour de force qui témoigne d'une ténacité incroyable mais qui cache aussi une personnalité à fleur de peau, tolérant mal la célébrité et ses affres... D'autant que le scandale ne l'épargna pas. C'est l'existence dramatique de cette femme de légende, si forte et si faible, si dure et si émouvante, que retrace avec passion et brio Henry Gidel dans cette biographie dévoilant de multiples détails souvent ignorés de sa formidable carrière. Un ouvrage dense et intense pour une vie et un parcours hors normes qui le furent tout autant.

09/2008

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Littérature étrangère

Long Island

"Gatsby le magnifique rencontre Donna Tartt". Philipp Meyer, auteur du Fils. Orient, petite ville idyllique à la pointe de Long Island, est un lieu privilégié où le temps semble s'être arrêté. L'été, au grand dam des locaux, elle est néanmoins envahie de New-Yorkais fortunés, des artistes pour la plupart. Paul, un architecte quinquagénaire, y possède une superbe maison de famille, or l'été touchant à sa fin, il décide d'y accueillir un jeune homme turbulent, un certain Mills, orphelin en fugue au passé trouble pour qui Paul s'est pris d'affection. C'est alors que des événements curieux viennent rompre la sérénité habituelle d'Orient : le corps d'un résident est retrouvé dans la baie, puis le cadavre d'une créature animale difforme. Dans ce huis clos inquiétant, cette carte postale où tout le monde se connaît et s'épie, tous les regards se braquent aussitôt sur le seul "outsider" : Mills. Alors que d'autres morts suspectes secouent le hameau, déclenchant la psychose dans leur sillage, Beth, une autochtone de retour après quelques années à Manhattan, demande son aide à Mills pour tenter de découvrir la vérité avant que tous les habitants ne fasse de l'adolescent le coupable idéal. Entre rivalités des classes, relations paternelles ratées, vision désenchantée de Manhattan en miroir, Long Island prend la forme d'une aventure estivale tragique dans la veine de Patricia Highsmith. Une lecture à la tension folle dans un lieu isolé de tout.

03/2017

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Histoire internationale

Haroun al-Rachid et le temps des Mille et Une Nuits

Symbole de l'Orient fabuleux, Haroun al-Rachid. le calife des Mille et Une Nuits que l'on voit vivre dans le luxe des palais de Bagdad. au milieu de ses épouses, de ses concubines, des musiciens et des savants. n'est pas qu'une figure légendaire. Fils d'une esclave yéménite qui le porta au pouvoir après avoir assassiné son fils aîné, il régna près d'un quart de siècle et fut le calife le plus célèbre de la dynastie abbasside. Les chroniques arabes permettent de rectifier l'image du "bon Haroun" et de retracer les principales étapes de sa politique. Si l'Occident le connaît par les cadeaux qu'il envoya à Charlemagne et notamment le fameux éléphant Abul Abbas, il fut avant tout un soldat et porta la guerre contre les Byzantins. Il dut affronter à plusieurs reprises les révoltes religieuses ou sociales qui secouèrent son immense empire, et n'hésita pas à exécuter les Barmécides, cette puissante famille qui avait fini par constituer presque un Etat dans l'Etat et dont il supportait de plus en plus mal l'influence et la richesse. Protecteur des intellectuels, Haroun donna aussi une formidable impulsion au rayonnement culturel de Bagdad, alors la plus grande ville du monde. La capitale abbasside connaît un développement économique sans précédent, cependant que les navigateurs et les marchands répandent le nom du calife jusqu'aux limites du monde connu.

11/1986

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Tourisme France

Le Vieux Tournus

Avec un rare bonheur, Charles Dard évoque dans le présent ouvrage le passé historique des vieux logis et des hôtels de Tournus. Nous redécouvrons les événements liés au passé des édifices, comme le couvent des bénédictines, bâti en 1728 pour les religieuses pressées de se mettre à l'abri des bandes de soldats qui sillonnaient la Bourgogne. Nous apprenons qu'au café Perraton, lieu de plaisirs et d'affaires, des Tournusiens préparèrent les révolutions de 1830 et de 1848. Nous découvrons les vieux murs qui abritèrent de célèbres personnages : la maison Guérard, dont le maître, Grégoire Guérard, célèbre peintre flamand du XVIe siècle, s'établit en la ville et signa quelques-uns des retables qui décoraient l'église Saint-André ; l'hôtel Jean Magnon, dont le propriétaire se lia d'amitié avec Molière et donna en 1645 sa première tragédie. Charles Dard évoque aussi des lieux pittoresques, comme le jeu de Paume, installé dans la maison de Jean Machoud en 1605, rebaptisée maison Daviot en 1934. L'auteur nous indique les particularités architecturales de certains édifices, comme la magnifique cour intérieure de l'hôtel de Montrevel. Il évoque l'histoire de l'enseigne de l'hôtel du Sauvage, inspirée du mythe du Nouveau Monde, très en vogue au XVIIIe siècle. D'une grande érudition, Charles Dard nous fait profiter de tout son talent dans ce passionnant ouvrage qui enchantera tous les amateurs d'histoire locale.

01/1993

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Ecrits sur l'art

Un sentiment qui tient le mur. Notes et propos sur la peinture

Pierre Bonnard était un "? poète fervent de la vie brève, un célébrant du passage ? ", comme le dit Alain Lévêque, dans son introduction à cette édition des écrits du peintre, réunissant ses notes et les entretiens qu'il donna à la presse. Pages d'agendas allant à l'essentiel en quelques mots, notes de carnets sous forme d'aphorismes dépouillés de grandiloquence, hommages à ses compagnons peintres, comme Maurice Denis, son ami du mouvement nabi, nommé selon le terme arabe qui signifie "? ravi dans une extase ? ", mais aussi Odilon Redon, Paul Signac ou Auguste Renoir ? : sa parole fut autant laconique que prolixe, ouvrant de multiples brèches pour consentir à "? la vision brute ? ", pour retrouver "? une vision animale ? ". "? Vous avez une petite note de charme, ne la négligez pas. Vous rencontrerez peut-être des peintres plus forts que vous, mais ce don est précieux. ? " Telles furent les paroles d'Auguste Renoir à Pierre Bonnard, alors jeune peintre inconnu, qui disent bien ce qui, dans la vision, dans les couleurs comme dans les formes, ne s'explique pas ? : cette "? petite note de charme ? ", précieuse, que le peintre n'a cessé de cultiver. Cela s'éclaire un peu, néanmoins, dans la définition que donne Bonnard du "? peintre de sentiment ? ", qu'il rêva d'être ? : "? Cet artiste, on l'imagine passant beaucoup de temps à ne rien faire qu'à regarder autour de lui et en lui. C'est un oiseau rare. ? "

10/2023

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Littérature française

LES CAVES DU VATICAN

Cette pièce est tirée de la "sotie" du même auteur, publiée en 1914 aux Editions de la N. R. F. En 1933, la Compagnie "Art et Travail" présenta au Studio des Champs-Elysées une première adaptation. Mais André Gide, tout en rendant hommage au zèle et à la bonne volonté de l'adaptatrice, lui signifia aussitôt qu'il ne pouvait approuver sa version et que seule la crainte de lui causer un préjudice matériel le retenait d'interdire les représentations. Par la suite, il se refusa catégoriquement à autoriser des représentations de cette version à l'étranger, et en particulier en URSS. La même année, les Belletriens de Lausanne ayant exprimé leur vif désir de porter à la scène Les caves du Vatican, à Lausanne, Vevey, Montreux, Genève, Berne, etc. , André Gide tint à s'occuper lui-même de l'adaptation qu'ils donnèrent. C'est en mai 1950 que la Comédie-Française vint proposer à André Gide de créer une nouvelle adaptation de sa sotie. Il se mit au travail aussitôt, écrivit plusieurs scènes nouvelles et donna, en particulier, plus d'importance au rôle de Geneviève de Baraglioul. Mis en scène par Jean Meyer, cette nouvelle adaptation, que nous publions, fut présentée pour la première fois le 13 décembre 1950, à la salle Richelieu. Dans le programme, on pouvait lire cette phrase : "La pièce est tout naturellement sortie du livre. Quant à comprendre comment le livre est sorti de moi... ? "

12/1950

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Témoins

Chiara Luce. De la sainteté à l'évangélisation

Etude de spiritualité consacrée à la vie de la bienheureuse Chiara Luce Badano (1971-1990), béatifiée en 2010. Jeune fille joyeuse et sportive, elle est déjà engagée dans la foi à travers le mouvement des Focolari quand on lui diagnostique un cancer des os incurable à l'âge de 17 ans. Les deux dernières années de sa vie sont à la fois un douloureux chemin de croix et un chemin de lumière vers sa mort qu'elle vit comme ses noces avec son Bien-Aimé : Jésus. Le livre présente les origines familiales et le cheminement de la jeune Italienne vers la perfection chrétienne, jusqu'à la maladie et à la mort, avec une réflexion sur le sens qu'elle donna à sa souffrance et une confrontation avec la culture de l'incroyance contemporaine qui éclaire l'authenticité et la solidité de son témoignage, plus que jamais d'actualité à l'horizon de la nouvelle évangélisation voulue par l'Eglise au XXIe siècle. A propos de l'auteur : Fabien Millet enseigne la philosophie en lycées depuis 2003. Il est aussi théologien et psychanalyste de formation, et poursuit ses recherches au Laboratoire "Philosophie et Recherches sur les Sciences et les Technologies" des Archives Henri Poincaré (CNRS) à Nancy. Il a découvert Chiara Luce en se rendant à Sassello, en Italie, où il a pu rencontrer le Mouvement des Focolari et plusieurs amis de Chiara qui la connurent de son vivant.

10/2021

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Beaux arts

Le Prince foudroyé. La vie de Nicolas de Staël

Son unique priorité s'appelait la peinture : elle était son souffle, son sang. Quand Nicolas de Staël (1914-1955) se donna la mort, à quarante-et-un ans, il laissait plus de mille tableaux, autant de dessins, et l'énigme d'une vie menée au galop. Insolent et généreux, rusé et pur, Staël savait masquer sous des cascades de rire les failles d'une enfance brisée par la révolution russe de 1917 et les rigueurs d'un exil polonais. Aristocrate apatride et orphelin, il fut recueilli en Belgique, voyagea au Maroc, tout entier habité par la fureur de peindre. Derrière le grand artiste salué par son ami Georges Braque et par Marc Chagall ( "Il était innocent, il avait une force cosmique"), il faut découvrir les vertiges de ce météore mélancolique, son corps à corps avec la couleur, son combat singulier avec la matière, son refus hautain de toutes les écoles, qu'elles se réclament de l'abstraction ou de la figuration. La reconnaissance arriva des Etats-Unis, quand il eut trente neuf ans. Trop tôt ou trop tard. Il s'était déjà réfugié en Provence, aveuglé de lumière, écrasé de gloire, fraternisant avec René Char et brûlant sa vie, obsédé par les hautes figures de Paolo Uccello et de Hercules Seghers. Sa morale tenait en quelques mots: "Il faut travailler beaucoup, une tonne de passion et cent grammes de patience." Voici la chevauchée de ce prince foudroyé.

02/2003

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Ouvrages généraux

Narcisse Pelletier. Naufragé Aborigène

Tout comme le récit de naufragés rendus célèbres, l'histoire extraordinaire de Narcisse Pelletier captive notre imaginaire depuis cent cinquante ans. A ce titre, elle soulève de nombreux débats sur l'exactitude des faits et les perspectives idéologiques adoptées par ceux qui se sont attachés à raconter le périple du jeune mousse vendéen qui accosta au cap York (Australie) en 1858 où il fut recueilli par un clan aborigène Uutaalnganu. Pelletier, alors âgé de quatorze ans, fut adopté par une famille qui lui donna le nom d'Amglo. Il épousa, à son tour, leur langue et leurs coutumes, il acquit progressivement leurs savoirs et savoir-faire, et fonda une famille. Lorsqu'il fut repéré par des Britanniques et rapatrié en France contre son gré dix-sept ans plus tard, il devint un résident-naufragé dans la Vendée de son enfance. Que retenir de son histoire ? Comment la raconter ? C'est un travail méticuleux d'historienne que nous présente ici Stéphanie Anderson. En tandem avec l'anthropologue australien Athol Chase, elle documente et élucide les faits, y compris le témoignage de Constant Merland qui retranscrit ce que lui confia Pelletier peu de temps après son retour en France. De plus, l'auteure examine comment la fascinante histoire du "sauvage blanc" a marqué notre imaginaire en France. D'essais anthropologiques aux romans du XXIe siècle, elle s'interroge sur les différentes représentations inspirées par les deux vies de Pelletier.

10/2021

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Histoire antique

Scipion l'Africain

A quoi donc ressemblerait notre temps si Rome n'avait été sauvée, après la bataille de Cannes en 216 av. J. -C. , par un homme tombé dans l'oubli : Publius Cornelius Scipio. Surnommé l'Africain après sa victoire sur Hannibal à Zama, il occupe une place de premier plan parmi les héros de la République romaine. Bien loin de l'image idéalisée telle que l'imaginaient Poussin ou Mozart, le personnage eut une dimension plus sombre que la tradition a bien voulu le laisser paraître. Calculateur souvent, cruel parfois, retors, mais aussi visionnaire, charismatique, généreux et habile diplomate, cet homme qui transgressa nombre de règles de la République eut pourtant la témérité nécessaire pour la sauver de son pire ennemi. Il sut apprendre d'Hannibal la ruse pour mieux le vaincre sur son propre terrain. Précurseur d'un César, il modernisa l'armée romaine et ses tactiques. Philhellène, il introduisit plus qu'on ne le croit d'ordinaire la culture grecque dans une Rome encore conservatrice. Scipion donna également à la République les prémices d'une mainmise sur l'Espagne, l'Afrique et l'Asie, inaugurant de la sorte une romanisation qui tolérait les autres cultures à condition qu'elles se soumettent à Rome. Mais il connut une terrible chute, témoignage de l'ingratitude d'une patrie qui redoutait l'ombre même des rois. Au point que la postérité lui préféra souvent la renommée lumineuse de son farouche adversaire.

10/2023

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Beaux arts

Dans le secret des cathédrales

Quel élan permit à la France entre le XIIe et le XVe siècle d'élever à partir de 1'Ile-de-France une centaine de cathédrales à travers tout le pays? C'est leur extraordinaire épopée que vous découvrirez dans cet ouvrage depuis l'édification de Saint-Denis, célèbre nécropole royale qui donna naissance à l'art gothique montrant au monde chrétien l'exemple éblouissant de l'intérieur lumineux. Au fil de ces pages et de ces photos, se dévoileront les secrets de quarante cathédrales les plus belles, les plus poignantes ; l'histoire de ces grands hommes de l'Eglise, architectes, bâtisseurs, maîtres d'oeuvre au sein des premières loges maçonniques. Ce sont eux les véritables héros, souvent anonymes d'une période périlleuse scandée de drames, de guerres et d'incendies ; des chantiers gigantesques, des flèches vertigineuses, des nefs grandioses pouvant contenir jusqu'à 10000 personnes, autant de chefs-d'oeuvre que nous, hommes du XXIe siècle, découvrons stupéfaits d'admiration. Alors laissez-vous emporter, guider vers Bourges et ses cinq nefs, Chartres et la lumière mystique de ses vitraux, Autun et ses portails sculptés, Beauvais et l'envolée de son choeur, Le Puy-en-Velay et sa Vierge noire, Albi, cette cathédrale forteresse ou Strasbourg, la tête dans les nuages en attendant le modèle le plus parfait, Notre-Dame de Paris : silhouette symbole arcboutée à son île au coeur de la cité...

11/2013

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Sports

Les chemins de fer de l'Eure au début du XXe siècle

Qui n'a pas voyagé en train ? Le chemin de fer, grand moyen de transport à partir du XIXème siècle, réussit à s'imposer grâce aux technologies de pointe, pour devenir l'un des moyens de transport les plus fiables et les plus modernes. Le rail quadrille notre pays, nos régions et nos département, mais il parcourt aussi de grandes régions désertiques ou inhospitalières du globe. En France, la première ligne est concédée en 1823, entre Saint-Etienne et Andrezieux sur un parcours de 18 Km. Le réseau ferré français était très dense, notamment dans le Nord de la France. Le train, qui s'arrêtait dans de nombreuses communes, donna un nouveau souffle aux campagnes dépourvues de rivières navigables ou de routes entretenues. Il favorisait et favorise encore le commerce et les échanges humains. En 1910, près de 900 Km de voies ferrées sillonnent le département de l'Eure et 40. 000 Km pour la France. Peu avant et après la Seconde Guerre mondiale, les lignes secondaires disparaissent peu à peu. Les gares, qui sont de solides constructions, sont parfois vendues à des particuliers. Ce livre présente toutes les gares du département de l'Eure, avec plus de 400 cartes postales anciennes (trains, gares, passages à niveaux, arrêts...). Le tracé et l'historique de chaque voie ferrée du département de l'Eure, au début du XXème siècle, y sont retracés. Ainsi, nous y découvrons leur longueur, leur date de mise en service, leurs particularités...

05/2014

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Romans historiques

Delphine de Custine. Reine des roses

Reine des roses ! Delphine de Custine (1770-1826) a longtemps, par sa beauté et son pouvoir de séduction, mérité cette appellation que lui donna dans sa jeunesse le chevalier de Boufflers. Et pourtant un jour, dans une lettre à sa mère, elle se plaint : "Quand donc le sort se lassera-t-il de me persécuter ?" Ce jour-là, elle a plus de quarante ans. Il lui reste moins de vingt années à vivre, marquées elles aussi par bien des tourments. Au moment où elle s'interroge ainsi, Delphine a déjà vécu le meilleur et le pire. Passe-t-on, sans en garder la blessure, du cadre douillet d'un château ou des ors de Versailles à la paille pourrie d'une prison, à l'ombre de l'échafaud ? Ce fut son cas, après une enfance choyée, un mariage heureux, de beaux enfants, il y eut l'exécution de son beau-père, de son époux et sa propre arrestation. La tourmente passée, elle renaît au bonheur sous les ombrages du château de Fervaques, dans la verdoyante Normandie, éprouvant une folle passion pour Chateaubriand, qui la délaisse pour bien d'autres. Il lui reste son fils Astolphe, son "trésor", dit-elle. Mais, devenu grand, le garçon a besoin d'évasion et il lui cause bien des larmes... S'il est un parcours vraiment tourmenté par le destin, mais passionnant à chaque étape, c'est bien celui de Delphine, reine des roses !

07/2012

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Littérature française (poches)

Questions à mon père

"Longtemps je me suis interdit d'aimer deux pères à la fois. Michel, celui qui m'adopta à l'âge de dix ans, me donna son nom de Méditerranée, son temps infini, une affection aussi discrète que démesurée. En aimer un autre eût été à mes yeux une trahison. Pourtant j'avais bien sûr un père naturel, un père biologique : Maurice Maman, médecin accoucheur. Juif du Maroc, dont j'ai cru pouvoir nier l'existence après l'avoir vu à ma demande, l'année de mes dix-sept ans. Michel et Maurice se sont rencontrés une fois, le jour de mon mariage. Puis Michel s'est donné la mort le 11 mars 2008, comme je l'ai raconté dans L'homme qui m'aimait tout bas. Le moment était venu de me retourner vers mon "vrai père", Maurice Maman, d'autant qu'une maladie orpheline menaçait de l'emporter à tout instant. Au fil de nos conversations, je suis remonté à l'oasis du Tafilalet, au sud du Maroc, source de nos origines. J'ai découvert le visage de ses parents disparus. Mardochée et Fréha. Et aussi la dignité dont il fit preuve comme Juif tout au long de sa vie, au Maroc et en France. Pour étrange que cela paraisse, c'est parfois le rôle d'un fils de reconnaître son père. "Comme on peut aimer deux enfants, on peut aimer deux pères" m'a écrit Maurice. A présent je le sais."

11/2011

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Littérature étrangère

La cité sans murailles

Fuyant un divorce douloureux, Ben Mercer, jeune archéologue diplômé d'Oxford, s'envole vers la Grèce où il espère se retrouver. Il atterrit à Métamorphosis, grill peu fréquentable de la banlieue d'Athènes, où il se laisse bercer quelque temps par le rythme épuisant des tâches quotidiennes. Mais un midi, alors qu'il se croyait à l'abri, loin de tout, Ben sert Eberhard Sauer, ancien collègue d'Oxford, qui lui parle d'une fouille à Sparte. Il n'en faut pas plus au jeune homme pour décider de se faire embaucher dans l'équipe et rejoindre le site. A l'arrivée, l'accueil est glacial. S'il se lie petit à petit avec les autochtones, le noyau du groupe le tient à distance. On les dit méprisants, cruels, chasseurs de chacals. Que cachent en réalité Max, Eberhard, Jason, Natsuko et Eleschen et leur amour pour " la cité sans murailles " ? Et jusqu'où Ben ira-t-il pour se faire accepter par ces nouveaux Spartiates ? Dans la lignée de Donna Tartt et John Fowles, Tobias Hill signe ici un roman puissant, à la fois élégant et sauvage, sombre et poétique, sur le poids du secret et les dangers de la perte de l'individualité. L'auteur y met également à jour les mécanismes de manipulation conduisant à une forme d'extrémisme et à une Ère de la terreur, qui trouvent un écho terrible en ce XXIe siècle.

09/2009

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Histoire internationale

Qui écrira notre histoire ? Les archives secrètes du ghetto de Varsovie

En octobre 1939, Emmanuel Ringelblum, historien de formation, avait entrepris de rassembler systématiquement les documents touchant le sort des Juifs de Pologne et consitua autour de lui un groupe de bénévoles pour qui l'injonction à sa souvenir (Zokhar) était une forme élémentaire de résistance et qui se donna pour nom de code "Oyneg Shabes" : "Joie du sabbat", en hébreu.Si Ringelblum et sa famille périrent en mars 1944, comme la majorité des quelque soixante membres de ce réseau — historiens, sociologues, économistes, éducateurs, écrivains, poètes, en sorte qu'aucun domaine de la vie ne soit ignoré —, le groupe réussit à travailler d'arrache-pied jusqu'au printemps 1943, pour écrire la chronique de la disparition de la communauté yiddish. Sentant l'imminence d'une fin proche, les archivistes réussirent à cacher des milliers de documents dans des bidons de lait ou des boîtes en fer-blanc avant de les enterrer.Servi par un talent de conteur qui n'est pas sans rappeler celui des Disparus, cet ouvrage est sans conteste un des livres les plus importants sur la Shoah à côté de ceux de Hilberg et de Friedländer. Car au-delà de l'histoire magistrale d'une famille, d'un historien et d'un groupe, au-delà d'un tableau de la culture yiddish et de son inscription dans la culture polonaise et russe de l'époque, c'est véritablement l'histoire de l'Holocauste vécue par ses victimes contemporaines qu'offre ce livre.

09/2011

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Cinéma

Pasolini, mort d'un poète. Un crime italien

Les conditions dans lesquelles se déroula le procès de Pino Pelosi, accusé d'avoir assassiné Pier Paolo Pasolini dans la nuit du 1er au 2 novembre 1975, n'ont satisfait ni les amis ni les ennemis du poète. Marco Tullio Giordana rouvre l'enquête, en analysant non seulement les faits mais l'interprétation juridique qui en fut proposée. Cette enquête donna lieu à un film, sorti en 1995, et à cet essai qui constitue un élément essentiel à la connaissance de l'auteur de Théorème et de L'Evangile selon Saint Matthieu. C'est le livre d'un homme engagé, d'une autre génération que Pasolini (la génération des contestataires de 68), qui demande des comptes à la société et à la justice de son pays. On peut dire que diffamations, procès, prise en compte des affabulations les plus extravagantes, avaient composé en quelque sorte autour du poète et cinéaste un " permis de tuer ". une fois le lynchage accompli, une instruction bâclée, la reprise en main du procès par les cours d'appel et de cassation, après un jugement de première instance qui aurait dû entraîner un supplément d'enquête, ont fermé la porte à toute véritable investigation. Justice n'a pas été faite. Trente ans après ce meurtre, Pino Pelosi, qui a purgé sa peine, revient au-devant de la scène en clamant, pour la première fois, son innocence et en reconnaissant avoir menti au procès.

10/2005

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Littérature française

Mémoires d'un Parisien de Lutèce

Les hasards de l'histoire et de l'archéologie nous ont permis de découvrir un manuscrit assez bien conservé, écrit en langue latine sur rouleaux par un Parisien de Lutèce. Ce manuscrit, que nous avons traduit, éclaire la vie quotidienne de Paris antique entre la mort de l'empereur philosophe Marc Aurèle et les premières invasions du Ille siècle de notre ère, entre la fin de l'apogée de l'Empire romain et les débuts de sa décadence. A travers l'autobiographie de ce Parisien, mort il y a dix-sept siècles et pourtant si proche parfois de nos joies et de nos préoccupations, nous participons aussi aux bonheurs et aux malheurs d'un homme qui se donna à la vie, aux tragédies et à la mort de sa cité et en fut un des chefs vénérés. Nous voyons émerger, dans la splendeur d'antan, des monuments qui sont devenus des vestiges, des ruines, ou qui ont disparu de la mémoire des hommes. Au sein de la paix romaine s'animent, sous la plume d'un des ses plus remarquables bienfaiteurs, les rues et les places, les citoyens et les esclaves, les artisans et les commerçants, les sénateurs et les fonctionnaires, tous les hauts dignitaires comme le petit peuple d'une cité florissante qui s'élevait dans ce quartier de la rive gauche, ce quartier dont les Mémoires d'un Parisien de Lutèce montrent qu'il n'a jamais aussi bien mérité l'épithète de latin.

02/1992

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Histoire de France

Le duc de Penthièvre, grand serviteur de l'Etat

Petit-fils légitimé de Louis XIV, Louis-Jean-Marie de Bourbon, duc de Penthièvre (1725-1793) fut grand amiral, grand veneur, gouverneur de Bretagne et commandant de la garde nationale ainsi que de deux régiments qui portent son nom. Epoux de Marie-Thérèse de Modène, ce prince très pieux marié à une princesse très pieuse vécut un authentique amour et donna naissance à sept enfants dont seulement deux survécurent. Michèle Musy retrace l'itinéraire de ce gentilhomme beau, droit, fidèle, généreux, courageux, collectionneur de montres, amateur d'art, d'architecture et mécène. Son récit plonge le lecteur au coeur de ses campagnes militaires de chef de guerre à Dunkerque, Dettinghen, Fontenoy, sans oublier son action déterminante pour repousser l'ennemi anglais hors de Bretagne. La destinée de ce prince riche et désintéressé émeut également par la succession d'épreuves qui s'abattent sur les siens. Accablé par la mort de son épouse en 1754, par le massacre de sa belle-fille la princesse de Lamballe en septembre 1792 et la décapitation du roi Louis XVI votée par son propre gendre Orléans, il vit intensément les tribulations d'un XVIIIe miné par la subversion intellectuelle, religieuse et politique... Sa mort pleurée par les habitants de Bizy en son fief de Normandie le 4 mars 1793 intervient peu avant le décret d'arrestation des Bourbons et la confiscation de leurs biens. Etonnante délicatesse de la Providence !

08/2016

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Histoire internationale

Nous nous souviendrons - Le Québec dans la Première Guerre mondiale. Sacrifice, détermination, victoire (1914-1919)

La Première Guerre mondiale a marqué profondément plus d'une génération et continue de fasciner le public depuis maintenant un siècle. C'est avec empressement que les esprits patriotiques et aventuriers s'engagèrent dans l'engrenage de ce qui allait devenir l'une des plus grandes tragédies humaines du siècle. Malgré tout, la mémoire s'estompe et ceux qui ont vécu et subi ces événements sont désormais absents. Cette collection rassemble quinze textes d'intérêt qui vous feront découvrir la participation des Canadiens et, plus particulièrement, la participation des Québécois à l'effort de guerre. L'expérience des tranchées, les balbutiements de l'aviation, l'apparition des chars d'assaut, la constitution d'une marine de guerre, le tout défini dans le contexte géopolitique de l'époque. Contrairement à la croyance populaire, des milliers de Canadiens français ont servi au sein du Corps expéditionnaire canadien qui donna naissance à des héros et de grands guerriers. Des cultivateurs, des bûcherons, des infirmières... des gens de tous horizons ainsi que des militaires de métier ont joint les rangs des bataillons canadiens, dont ceux du 22e Bataillon (canadien-français) et s'illustrèrent à de nombreuses batailles. Leurs réalisations ont fomenté le caractère qui les définit pour s'affranchir de la colonie britannique vers l'identité canadienne. Cette oeuvre contribue également au devoir de mémoire dont les auteurs ont voulu s'acquitter afin d'honorer les nombreuses victimes et sacrifices vécus.

04/2019

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Romans historiques

Ambroise Paré. Chirurgien des rois et roi des chirurgiens

Il n'est pas besoin de forcer le trait pour faire un roman de la vie d'Ambroise Paré. Cet enfant de Laval, fils d'un modeste coffretier, deviendra barbier, puis chirurgien de guerre, et enfin premier chirurgien du royaume. Il côtoiera six rois de France, aura une vie extraordinaire, d'une longévité remarquable pour l'époque, proche du siècle, et quel siècle, celui de la Renaissance ! Mais sa vie aventureuse, les événements majeurs auxquels il va participer, et les personnages qu'il va côtoyer, ne doivent pas nous faire oublier qu'Ambroise était un praticien hors pair, qui donna à la chirurgie ses lettres de noblesse et lui fit faire d'énormes progrès. Ses découvertes telles que les ligatures vasculaires, la prise en charge des plaies par armes à feu, pour ne citer que celles-là, restent parmi les avancées décisives de la médecine. D'autre part, Ambroise, tout au long de sa vie, mit un acharnement tout particulier à prendre en charge les cas les plus difficiles et les plus désespérés, et ce sans préjuger de la condition de ses patients, ni de leur rang, ni de leur fortune. Il reste à cet égard un exemple sur le plan éthique pour notre profession. Enfin, rappelons qu'il fut le premier à rédiger des livres de médecine en français, les rendant ainsi accessibles à tous, délaissant le latin de rigueur à l'époque.

03/2019