#Essais

Aldous Huxley, le prophète oublié. Et Michel Houellebecq en contrepoint

Jean-Claude Mary

Mal-être personnel et vive critique des comportements humains ont conduit A. Huxley vers une quête éthique et spirituelle incessante. Auteur d'un des livres les plus célèbres, Le meilleur des Mondes, si son nom est aujourd'hui encore connu, le reste de son oeuvre est oublié comme ses essais historiques (Les Diables de Loudun, L'Eminence grise), ses romans (dont Contrepoint, Temps futurs, Jouvence), ses essais politiques (La fin et les moyens ou Science, paix et liberté). Pourtant, ses intuitions quant à l'évolution de la société furent prémonitoires : à propos de la science, des stupéfiants, du cauchemar transhumaniste, etc. Il fut deux fois l'écrivain phare de la jeunesse étudiante : en Grande-Bretagne après la 1re guerre mondiale et trente ans plus tard sur les campus américains. Comme Houellebecq, il avait compris que l'hégémonie de l'économisme et du divertissement présente tous les risques de désarroi des individus face à leur condition de mortels. Il n'est donc pas étonnant de constater des points d'articulation entre les oeuvres de ces deux auteurs : Les Particules élémentaires sont comme une prolongation du Meilleur des Mondes et La Possibilité d'une île comme un écho à fie écrit peu avant la mort de Huxley. L'un et l'autre ont d'abord en commun un même souci premier du destin humain individuel et collectif auquel Huxley, à la différence de Houellebecq, donna une réponse religieuse.

Par Jean-Claude Mary
Chez Editions L'Harmattan

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Critique littéraire

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01/02/2018 312 pages 32,00 €
Scannez le code barre 9782343139760
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