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Alfred Falloux

Extraits

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Théâtre

RABELAIS

Rabelais a toujours été pour moi un objet de prédilection. Je retrouve en lui la présence de l'Ancêtre. Cela dépasse l'admiration. Est-ce atavisme paysan ? Peut-être. Je me sens biologiquement tellement français ! Or personne ne l'est plus que lui : défauts et qualités, faiblesse et génie. C'est pourquoi sans doute depuis quatre siècles l'honnête homme, «ce faible idéal, toujours si populaire dans la moyenne sagesse française» (Michelet), s'ingénie sinon à le tuer, du moins à le cacher comme un monstre un peu gênant pour la famille. Dans la pleine terre de Rabelais, il y a cette immense inspiration, cette totale liberté, cette délirante imagination, cette colossale effervescence. Ce qui me tentait surtout, c'était de servir la «théâtralité» de ce grand auteur qui composa les situations et ses dialogues pour ainsi dire à "l'état brut". Cependant pour rester fidèle à Rabelais et en donner un portrait qui ait des chances de lui ressembler, il fallait que l'entreprise fût folle. Il fallait le prendre dans sa totalité. Il fallait extraire un spectacle de ses cinq livres, de ses lettres, de ses pronostications : de son ouvre en entier. Rabelais est né soixante-dix ans avant Shakespeare. Son oeuvre, quand on l'approfondit, est savamment construite. Nous espérons que le «jeu dramatique» que nous en avons tiré fera penser à Molière, La Fontaine, Alfred Jarry, Aristophane, Kafka, à la Renaissance, au Cirque de tous les temps et ... à notre Epoque.» Jean-Louis Barrault.

11/1969

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Littérature Allemande

J'avais jadis une belle patrie. Mémoires

Les Mémoires de Lotte Eisner nous replongent dans l'Allemagne d'avant-guerre, à travers la vie quotidienne d'une famille de la grande bourgeoisie juive. Première femme critique de cinéma au Film-Kurier, L. Eisner est témoin de la richesse de la vie culturelle berlinoise (Bertolt Brecht, Max Reinhardt, Valeska Gert, Fritz Lang, Pabst...). Elle fuit l'Allemagne nazie en 1933 et trouve d'abord refuge en France où elle rencontre Henri Langlois et Georges Franju. Internée en 1939 par le gouvernement français au camp de Gurs, elle s'en évade. Durant l'Occupation, Langlois la cache dans un château où elle archive des bobines sauvées in extremis des mains de l'ennemi. Devenue, après-guerre, le numéro deux de la Cinémathèque française, elle parcourt le globe à la recherche des trésors du cinéma (films, décors, accessoires, etc.) et constitue, avec le Musée du cinéma, l'une des plus belles collections au monde. Les Mémoires de Lotte Eisner ont été recueillis par Martje Grohmann, ex-épouse de Werner Herzog, et sont préfacés par le cinéaste qui, dans Le Chemin des glaces, a fait le récit de sa longue marche pour la survie de La Eisnerin. Peinture d'une époque tourmentée, cet ouvrage raconte aussi la constitution d'une mémoire mondiale du cinéma. Les acteurs principaux du septième art y sont convoqués, Lang et Langlois bien sûr, mais aussi Louise Brooks, John Ford, François Truffaut, André Gide, Alfred Hitchcock, André Breton, Marlene Dietrich, Erich von Stroheim ou encore Eisenstein.

10/2022

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Littérature francophone

Place des Erables Tome 2 : Casse-croûte chez Rita

Dans les années 1960, autour de la Place des Erables, des commerces comme la pharmacie de Valentin Lamoureux et la quincaillerie Picard sont emblématiques d'une vie de quartier typiquement montréalaise. Le casse-croûte de madame Rita est le théâtre du deuxième tome de cette délicieuse série. Madame Rita, devenue propriétaire du casse-croûte après le décès prématuré de son mari, a rêvé d'une famille nombreuse. Aujourd'hui, elle n'a même plus le loisir d'y songer tant son commerce lui demande temps et énergie ; d'autant plus que son nouveau cuisinier, Gepetto Romano, maestro de la pizza, lui donne du fil à retordre. Sa clientèle, habituée au pâté chinois, au ragoût de pattes de cochon et aux autres plats bien de chez nous, demeurera-t-elle fidèle au restaurant malgré le nouveau menu qu'on y propose ? En cet été 1964, les enfants, devenus des adolescents, sont fans des Beatles et s'éveillent aux premiers émois amoureux. Malgré cela, Joseph-Arthur a l'impression de tourner en rond, tout comme son ami Daniel, qui vit des bouleversements familiaux intenses. Pendant ce temps, à la quincaillerie Picard souffle un vent de changement ; les idées novatrices de Joseph-Alfred visant à assurer l'avenir de l'entreprise permettent à Léonie de s'épanouir de bien belle manière. Entre le doux parfum des tartes, des tourtières et de la lasagne, une belle solidarité soude les habitants de la Place des Erables, malgré les défis qui se présentent et les années qui passent.

07/2021

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Art du XXe siècle

Les reliefs de Tatline. Du cubisme à l'abstraction

La création des premiers reliefs non-objectifs de Tatline au cours des années 1914-1916 est restée quasi mythique car, à quelques exceptions près, les oeuvres qu'il a réalisées à l'époque ont été perdues ou détruites. Voici la raison pour laquelle aujourd'hui la majorité d'entre elles ne sont connues que de façon documentaire. Pourtant, lors de leurs expositions à Moscou (1914-1915), à Saint-Pétersbourg (1915) ou à Berlin (1922) et Amsterdam (1923), les reliefs ont été reçus avec enthousiasme mais aussi rejetés, car ils constituaient une véritable révolution dans l'art. Ces oeuvres ont été par la suite éclipsées par le Monument à la IIIe Internationale (1919-1920), extraordinaire construction utopique qu'Alfred Barr qualifiait en 1936 de plus "ambitieuse oeuvre constructive" (du siècle) et qui tout au long du XXe siècle a fasciné plusieurs générations des deux côtés de l'Atlantique. L'histoire et la signification des premiers reliefs abstraits sont présentées dans ce livre avec de nombreux documents inédits et une interprétation qui le replace de façon nouvelle dans l'histoire de l'art moderne, russe (Malewicz, Popova, Exter et autres) et occidental (Boccioni, Barncusi). Une place toute particulière est réservée à la mise en valeur des sources cubistes (Picasso) qui furent déterminantes pour l'audacieux saut créateur de l'artiste. Ainsi cette étude des origines de la sculpture abstraite permet d'aborder de façon innovante ce moment capital de l'art moderne : le passage du cubisme à l'art abstrait.

10/2023

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Droit

La science à la poursuite du crime. D'Alphonse Bertillon aux experts d'aujourd'hui

A partir de la fin du XIXe siècle, sous les combles du palais de justice de Paris, Alphonse Bertillon-chef du service de l'identité judiciaire-pose les fondements d'une nouvelle logique policière à partir de l'exploitation méthodique d'indices infinitésimaux. Il vise ainsi à faire tomber de son trône la reine des preuves : les aveux. De l'identification des récidivistes au traitement de la scène de crime, ce pionnier oriente les forces de l'ordre vers la "modernité" et n'aura de cesse d'ouvrir de nouveaux champs d'investigation. Une très riche iconographie émanant notamment des archives de la préfecture de Police, de fonds privés et des laboratoires de la police et de la gendarmerie nationales illustre la guerre que n'a cessé depuis lors de mener "la science contre le crime". Au fil des pages sont évoquées et illustrées de très nombreuses affaires qui ont fait la une des quotidiens : les attentats anarchistes de la Belle Epoque, la bande à Bonnot, le procès d'Alfred Dreyfus, le crime de l'impasse Ronsin ou, plus près de nous, l'affaire Grégory, les tueurs en série Thierry Paulin, Denis Waxin et Guy Georges, la petite martyre de l'A 10... Sous le regard croisé du chercheur en sciences sociales et du policier spécialiste de la police technique et scientifique, l'ouvrage montre comment, peu à peu, les "hommes en blanc" ont investi la scène de crime, ont appris à faire parler la matière en observant au-delà du visible et en pénétrant au coeur de la cellule.

09/2019

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Poésie

Le fauteuil jaune. Edition bilingue français-anglais

Ce volume vient compléter, avec un choix de poèmes plus récents - dont une grande part sont inédits en anglais -, le premier recueil de poèmes de Stephen Romer paru sous le titre Tribut aux éditions Le temps qu'il fait, en 2007. Il donne au lecteur français une nouvelle occasion de découvrir l'un des poètes anglais les plus "versatiles" et européens de sa génération, dont l'oeuvre se fonde sur un dialogue tour à tour émouvant ou ironique, avec les "phares" que sont pour lui Baudelaire, Nerval, Laforgue ou Valéry. La langue, la culture française a toujours été, il l'affirme dans son avant-propos, la source de son "parlando érotique" , l'aidant à faire face aux "intermittences du coeur" dans des poèmes où l'émotion est scrutée par l'intellect. Mais Stephen Romer n'a pas oublié non plus ses maîtres anglais. Et l'on peut penser à "La chanson d'amour de J. Alfred Prufrock" de T. S. Eliot pour cette forme d'humour subtil, très britannique, qu'il retourne le plus souvent contre lui-même et la figure du poète aux prises avec ses chimères, mais dont il sait aussi se servir pour lancer quelques flèches aux désordres de l'époque, dans des poèmes narquois qui sont autant d'actes de résistance à la langue de bois actuelle. Comme l'écrit l'essayiste Adam Philipps : "Romer est l'un de nos meilleurs poètes contemporains parce qu'à partir de cet héritage complexe, il a su se forger un idiome personnel parfaitement distinct".

08/2021

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Musées français

Les Mondes d'Orsay

La discipline historique est présente au musée d'Orsay depuis sa préfiguration : musée d'art, Orsay est aussi un musée qui donne à voir dans la diversité de ses collections une époque de révolutions, politiques, économiques, sociales, médiatiques, artistiques. C'est dans la continuité de ce lien originel entre histoire et histoire de l'art et pour rendre compte de cette période fondamentale aujourd'hui, que cet ouvrage, constitué de quatre-vingts notices, classées par ordre chronologique (du XIXe siècle au début du XXe), propose de réinsérer les collections du musée dans un contexte mondial. L'auteur propose un commentaire d'oeuvre célèbre ou méconnue (peinture, mobilier, sculpture, photographie...), suivant la méthode de l'histoire mondiale. Apparaîtront ainsi les grands mouvements qui traversent un monde bien plus connecté qu'on ne le croyait - hier et aujourd'hui. Une rubrique "Pour aller plus loin' associée à chaque notice rassemble des ouvrages de référence. Quelques exemples : Jean-Léon Gérôme, Jeunes Grecs faisant battre des coqs, 1846 ; Thibault, La Barricade de la rue Saint-Maur, 1848 ; Paul Gauguin, Palette de l'artiste, 1848-1903 ; Thomas Abiel Prior, La Reine Victoria inaugurant l'Exposition universelle, 1851-1886 ; Maxime Du Camp, Egypte moyenne. Le Sphinx vu de face, 1852 ; Lars Kinsarvik, Fauteuil, 1900 ; Cunio Amiet, Paysage de neige, 1904 ; Anonyme, Quatre hommes condamnés à la cangue, Pékin, 1905 ; Alfred Stieglitz, The Steerage, 1911 ; Anne Brigman, Dawn, 1912 ; Adolphe de Meyer, Nijinsky et une danseuse, 1914 ; Louise Abbema, Portrait de Sarah Bernhardt, 1921 ; François Pompon, Ours blanc, 1923-1933...

10/2021

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Verre, dinanderie, céramique

René Buthaud

Figure marquante des arts décoratifs de l'entre-deux-guerres, René Buthaud (1886-1986) s'intéresse à la céramique dès la fin de ses études à l'Ecole nationale supérieure des beaux-arts de Paris et à l'Ecole nationale supérieure des arts décoratifs, avant d'être mobilisé. Figuratifs, géométriques, ou abstraits, ses vases rencontrent un grand succès dès le Salon d'automne et le Salon des artistes décorateurs de 1920 où il expose aux côtés de ses amis Jean Dunand et Alfred Janniot. Diffusé par la galerie Rouard à partir de 1928, il participe à la plupart des salons comme aux grands événements de son temps : Exposition internationale des arts décoratifs de 1925, Exposition coloniale internationale de 1931 et Exposition des arts et techniques de 1937. Directeur technique de la faïencerie d'art de Sainte-Radegonde pour Primavera de 1923 à 1926, il est notamment connu et apprécié du public pour sa grande maîtrise du craquelé qu'il fait découvrir en France. Il est en outre l'auteur d'une trentaine de remarquables fixés-sous-verre qui témoignent de sa dextérité avec d'autres matériaux. Lauréat du prix Florence Blumenthal en 1920, il connaît également un vrai succès outre-atlantique, notamment grâce à ses vases signés Doris. Son oeuvre - plus de mille pièces - figure aujourd'hui dans de nombreuses collections privées ou publiques, parmi lesquelles le madd-bordeaux, sa ville d'adoption, le musée d'Art moderne de Paris, le Victoria and Albert Museum à Londres ou le Metropolitan Museum of Art à New York.

09/2023

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Littérature française

Le dernier bain de Gustave Flaubert

Conçu à la mi-mars 1821 d'un coup de reins que j'ai toujours eu quelque peine à imaginer je suis né le mercredi 12 décembre à quatre heures du matin. Il neigeait sur Rouen, une légende familiale prétend que ma mère se montra si stoïque pendant le travail qu'on pouvait entendre tomber les flocons sur les toits de la ville. Quant à moi, je serais bien resté quelques années de plus dans le ventre à l'abri de l'imbécillité du monde. Désespéré de naître j'ai poussé un atroce hurlement. Epuisé par mon premier cri je semblais si peu gaillard qu'on attendit le lendemain pour me déclarer à l'état civil car si j'étais mort entre-temps on en aurait profité pour signaler mon décès par la même occasion. Le 8 mai 1880 au matin Gustave Flaubert prit un bain. Il décéda peu après dans son cabinet de travail d'une attaque cérébrale sans doute précédée d'une de ces crises d'épilepsie dont il était coutumier. Allongé dans l'eau il revoit son enfance, sa jeunesse, ses rêves de jeune homme, ses livres dont héroïnes et héros viennent le visiter. Il se souvient d'Elisa Schlésinger, la belle baigneuse de Trouville qui l'éblouit l'année de ses quinze ans, de Louise Colet dont les lettres qu'il lui adressa constituent à elles seules un chef-d'oeuvre mais aussi de l'écrivain Alfred Le Poittevin qui fut l'amour de sa vie.

04/2022

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Critique littéraire

Approches de l'indicible. Etudes bremondiennes

Du nouveau sur l'abbé Bremond ? L'ouverture aux chercheurs des archives vaticanes a notamment permis d'accéder aux dossiers de la mise à l'Index de sa Sainte Chantal, pieuse hagiographie à notre regard d'aujourd'hui, pourtant condamnée en 1913 - et dont de nombreuses pages seront reprises telles, quelques années plus tard, dans l'Histoire littéraire du sentiment religieux en France depuis la fin des guerres de Religion jusqu'à nos jours ! On reproduit dans le présent volume l'intégralité du rapport du censeur, l'imposant P. Lémius - ainsi qu'une intéressante lettre du pape Pie X un peu antérieure, sur la curieuse affaire du "modernisme littéraire". Car Henri Bremond a conçu son grand oeuvre - on en est bien conscient depuis les travaux d'Emile Goichot - dans le contexte de la crise "moderniste" : conflit entre les intellectuels catholiques réclamant la liberté de recherche, et le magistère, jugeant leur usage des sciences historiques en contradiction avec le dogme et porteur de graves menaces. On s'essaie ici à une mise en situation, qui prenne en compte les débats philosophiques et théologiques du temps, l'émergence de la mystique comme objet d'étude "laïque" (la psychologie religieuse en particulier), la formation de Bremond dans la Compagnie de Jésus et ses amitiés compromettantes, notamment avec Alfred Loisy. On insiste, aussi, sur le très vieil attrait de Bremond pour les Lettres - faut-il dire la tentation ? -, la dimension obstinément littéraire de son Histoire... et, dans la conception qu'il se fait de la mystique, son rapport intime, ou du moins son dialogue, avec la poésie.

11/2014

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Littérature érotique et sentim

Lord Lyllian. Messes noires. Suivi de Jacques d'Adelswärd-Fersen et la figure d'Héliogabale

"Le succès de Jacques d'Adelswärd-Fersen (1880-1923) ne se dément pas. Les éditions originales ou anciennes de ses livres se vendent aujourd'hui à des prix remarquables. Je lui ai consacré en 1991 un dossier, enrichi en 1993, qui permet de comprendre dans quel contexte polémique son oeuvre s'est développée. On doit à Mirande Lucien d'avoir donné une image assez exacte d'Akademos, revue que Fersen a fondée en 1909 et soutenue toute l'année et qui peut à juste titre être considérée comme la première revue homosexuelle. Jean-Claude Féray a attiré notre attention sur son oeuvre littéraire aux éditions Quintes-feuilles. Alors qu'il vient de publier Jeunesse (1907), je suis heureux d'avoir enfin pu mettre la dernière main à cette réédition de Lord Lyllian (1905). Lord Lyllian est un roman à clefs où se rencontrent les sommités homosexuelles de la fin du XIXe : Oscar Wilde, Lord Alfred Douglas, John Gray, Jean Lorrain, Joséphin Péladan, Achille Essebac, Robert de Montesquiou, Friedrich Krupp - et Fersen lui-même - ainsi que leurs égéries les actrices Ellen Terry et Sarah Bernhard. Les amateurs de ces personnages devenus de véritables icônes se réjouiront de la manière dont Adelswärd-Fersen les met en scène avec des dialogues très camp que Wilde n'aurait pas reniés et dans des poses mélodramatiques à souhait. J'espère que, comme moi, vous tomberez amoureux de Lord Lyllian, dans une nouvelle édition portée par d'éminents spécialistes respectivement de la littérature homosexuelle et de la littérature décadente, Jean-Claude Féray et Jean de Palacio", Patrick Cardon.

01/2011

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Psychologie, psychanalyse

Revue de psychologie de la motivation N° 32 Décembre 2001 : Repenser le développement individuel et collectif

Tous les problèmes de la vie humaine exigent une aptitude, une préparation à la coopération, témoignage le plus net du sentiment social. Le courage et le bonheur sont inclus dans cette disposition, et il est impossible de les trouver ailleurs. Toutes les erreurs de l'enfance et de l'âge adulte, tous les traits de caractère défectueux dans la famille, à l'école, dans la vie, dans nos relations avec les autres, dans la profession et dans l'amour ont leur origine dans un manque de sentiment social ; tout cela peut être passager ou permanent et se présenter avec des milliers de variantes... Ce qui dans le présent pèse sur nous prend son origine dans une insuffisance et une imperfection de notre formation sociale. Ce qui nous pousse pour avancer dans la vie, pour nous débarrasser des erreurs de notre vie publique et de notre personnalité, c'est le sentiment social opprimé. Il vit en nous et il essaye de percer, il ne paraît pas être suffisamment puissant pour s'affirmer envers et contre toutes les oppositions. Il y a lieu d'espérer que dans un temps lointain la puissance du sentiment social triomphera de tous les obstacles extérieurs, s'il est donné à l'humanité suffisamment de temps pour cette réalisation. A cette époque l'être humain manifestera son sentiment social comme il respire. Jusque-là il ne nous restera rien d'autre à faire qu'à comprendre cette évolution nécessaire des choses et à l'enseigner... " Alfred ADLER, Le sens de la vie, 1993 (Payot)

02/2002

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Décoration

Jarry en Ymages

Alfred Jarry a partie liée avec les images, et même avec les ymages puisqu'il fonda la revue L'Ymagier avec Remy de Gourmont. Les trois cents illustrations ici commentées montrent ses oeuvres personnelles : peintures, bois gravés, lithographies, dessins, compositions typographiques, manuscrits, correspondance, ainsi que de nombreux documents relatifs à ses livres, à son personnage, à sa vie, au monde littéraire et artistique qui fut le sien et que lui-même fit basculer du symbolisme fin-de-siècle à l'"esprit nouveau". Ces documents sont présentés selon un plan polyédrique, par thèmes : trente-neuf petits essais visuels sur Ubu et le Décervelage, sur l'Alcohol et la Phynance, sur les Marionnettes et les Têtes de Turc, etc. L'article Pataphysique est absent parce que, bien entendu, la pataphysique est partout. Certains de ces documents sont inédits : ainsi la Mère Ubu, marionnette créée par Bonnard pour le théâtre des Pantins, ou ce fragment manuscrit qui remonte aux origines d'Ubu et montre comment opéraient les potaches du lycée de Rennes ; ou inconnus, comme ce dessin de Charly qui enchanta Jarry, "Vous faites là un joli trio tous les deux !" Autant que possible, les oeuvres de Jarry ont été reproduites en couleurs et dans leur mise en page réelle lorsqu'elles apparaissent dans ses livres. De même les oeuvres des peintres qui peuplent ses écrits : Gauguin, Rousseau, Filiger, Bonnard, Toulouse-Lautrec, ou les images d'Epinal, ou les multiples documents. L'ouvrage a été réalisé à partir des archives du Collège de Pataphysique et de recherches ou de prises de vues effectuées spécialement.

11/2011

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Musique, danse

Correspondance. Suivie de Letrres à Madame H.

Echelonnées tout au long de la vie de Gabriel lauré, les quelque huit cents lettres ici rassemblées retracent le parcours d’une des figures les plus illustres de la musique française à une époque de grand rayonnement. La variété de ses correspondants rend compte de tous les aspects de son activité : avec ses collègues compositeurs (Saint-Saëns au premier chef, Vincent d’Indy ou ses élèves au Conservatoire : Ravel, Roger-Ducasse, Koechlin), ses interprètes (Alfred Cortot, Edouard Risler, Eugène Ysaÿe, Robert Lortat), ses éditeurs ou des écrivains (Flaubert, Verlaine, Proust, Colette, Montesquieu) et ses amies-mécènes (Mme de Saint-Marceaux, la comtesse Greffulhe, la princesse de Polignac), il évoque son métier de musicien : les inspections de conservatoires, les innombrables concerts où il interprète ses oeuvres, la rédaction de critiques pour Le Figaro. On voit ainsi se construire au jour le jour une carrière, avec toutes ses difficultés : les aléas du théâtre, en particulier autour des représentations de Pénélope, occupent une grande place, de même que les fatigues liées à la direction du Conservatoire. Le portrait du compositeur, exprimant des jugements tranchés sur nombre de ses contemporains, souvent loin du «doux Fauré», se peint à travers ces échanges ; il est complété par ses lettres adressées, parlais quotidiennement, à Marguerite Hasselmans, qui fut sa compagne, de 1901 à sa mort, en 1924. Au-delà de l’effusion amoureuse qui révèle l’homme privé, leur intimité et leur confiance donnent à ces lettres un ton extrêmement libre, où le musicien se découvre comme jamais.

10/2015

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Histoire et Philosophiesophie

Le carnet scientifique

Avec ce livre d'une forme aussi surprenante que plaisante, Mathieu Vidard invente une nouvelle façon de parler de science. Voici un (savant) mélange de plus de deux cents articles, des longueurs les plus diverses, de dessins et schémas, nous révélant tout ce que nous avons toujours voulu savoir sur la vie sans lire 10 000 pages. Des sciences humaines aux mathématiques en passant par la physique, la biologie, l'informatique ou encore l'écologie, ces miscellanées nous apportent de la manière la plus ludique et la plus sérieuse à la fois un précis de la connaissance du monde. Listes, anecdotes, classements, fragments encyclopédiques, chronologies, essais courts... Tous les savoirs, utiles ou insolites, dans un réjouissant carnet de curiosités. Les animaux les plus venimeux ? Le calendrier des futures éclipses ? La fascinante histoire de la méduse immortelle ? L'imaginaire de l'orchidée ? Une biographie d'Alfred Nobel ? Le poids de toute l'humanité réunie ? Les espèces baptisées d'après une célébrité (l'araignée Johnny Cash y côtoie le scarabée Che Guevara et la mouche Beyoncé) ? On ouvre ce livre au hasard et on ne le quitte qu'après l'avoir dévoré, ayant appris quantité de choses en s'amusant. Intelligent à chaque page, drôle, jamais redondant, érudit et léger, Carnet scientifique témoigne du talent du plus célèbre des journalistes scientifiques de la radio à rendre clairs et vivants les sujets les plus complexes. Du Big Bang à nos jours, de l'infiniment grand à l'infiniment petit, voici un livre scientifique infiniment plaisant, comme il n'en existait pas encore.

10/2016

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Beaux arts

Sade. Attaquer le soleil. Exposition, Paris, Musée d'Orsay, du 14 octobre 2014 au 25 janvier 2015

"Le propos de cet ouvrage est de montrer comment, avant d'avoir une importance majeure dans la pensée du XXe siècle, l'oeuvre du Marquis de Sade a induit une part de la sensibilité du XIXe siècle, quand bien même le personnage et ses idées y auront été tenus pour maudits. Car, si Baudelaire, Flaubert, Huysmans, Swinburne, Mirbeau. sans parler d'Apollinaire, s'y sont référés à titres divers, tout porte à croire que la force de cette pensée est aussi d'avoir rencontré, révélé, voire provoqué, ce qui agite alors en profondeur l'expression plastique, concernant autant l'inscription du désir que son pouvoir de métamorphose. C'est l'image du corps en train d'être bouleversée de l'intérieur, annonçant une révolution de la représentation. Que ce soit évident chez Delacroix, Moreau, Böcklin., ce qui est en jeu n'est pas sans inquiéter aussi Ingres, Degas ou Cézanne et bien sûr Picasso. Et cela tandis que Félicien Rops, Odilon Redon, Alfred Kubin se rapprochent d'une expression restée jusqu'alors marginale (curiosa ou folie), avant que le surréalisme, se réclamant de Sade, ne reconnaisse le désir comme grand inventeur de forme. A retrouver ce cheminement, il sera possible de mesurer combien à dire ce qu'on ne veut pas voir, Sade aura incité à montrer ce qu'on ne peut pas dire. Ou comment le XIXe siècle s'est fait le conducteur d'une pensée qui, incitant à découvrir l'imaginaire du corps, va amener à la première conscience physique de l'infini", Annie Le Brun.

10/2014

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Cinéma

Le spectateur qui en savait trop

Depuis plus de trente ans, il a dressé la carte de la frontière en expansion de l'irréalité américaine. Il est un véritable trésor national (Ray Carney). Mark Rappaport, cinéaste américain indépendant, est l'auteur de vingt-deux films et vidéos. Son film de fiction The Scenic Route a été choisi comme "le film le plus original et le plus imaginatif de l'année 1978" par le British Film Institute. Mark Rappaport écrit aussi, de plus en plus, sur le cinéma. Il écrit sur ses propres films, comme sur les films, les cinéastes et les acteurs qu'il aime. Mais il le fait en développant surtout une forme neuve et très personnelle de critique, dont la fiction est le ressort interne. L'univers du cinéma s'y avère un lieu de permutations et de rencontres, autant que d'affects improbables. Marcel Proust y croise Alain Resnais à Marienbad ; Madame de... de Max Ophuls s'y transforme en film de famille ; l'héroïne de Vertigo d'Alfred Hitchcock se mue en mère d'un narrateur inattendu ; l'acteur d'Ivan le Terrible de S.M. Eisenstein et la star de L'Impératrice rouge de Josef von Sternberg, Marlène Dietrich, deviennent amants pendant leurs tournages dans un même studio ; l'acteur caché dans la "créature du lac noir" se confesse. Le cinéma se métamorphose et renaît dans ces essais d'imagination souvent écrits pour la revue Trafic, mais pour une bonne part inédits, dont leur auteur a composé un véritable livre.» Raymond Bellour.

06/2008

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Faïence, porcelaine, terre cui

Le secret des couleurs. Céramiques chinoises de Chine et d'Europe du XVIIIe siècle à nos jours

Si notre oeil a pris aujourd'hui l'habitude de percevoir une palette infinie de couleurs se déployant sur toutes sortes d'objets, du panneau publicitaire au dessin animé en passant par l'estampe et la photographie, il n'en a pas toujours été ainsi. En céramique comme au cinéma, la couleur a fait l'objet d'une quête, parfois longue et fastidieuse, mais souvent source d'une émulation sans précédent. Cet ouvrage raconte l'histoire tumultueuse de cette quête de la couleur sur porcelaine en Chine et en France. Il propose de mettre en regard deux moments phares de l'histoire de la porcelaine caractérisés par la volonté d'étendre la palette des émaux sur porcelaine : les tournants du XVIIIe siècle en Chine et du XIXe siècle en France. Un premier volet montre le développement des émaux opaques sur porcelaine et sur cuivre au XVIIIe siècle à travers la très riche collection de porcelaines impériales d'Alfred Baur, les émaux de Canton de la Fondation Zoubov et les porcelaines d'exportation du musée Ariana (Genève). La deuxième partie débute en France au XIXe siècle à la manufacture de Sèvres et suit le périple des différentes missions menées en Chine pour en rapporter des échantillons de couleur, les analyser chimiquement et les imiter ; elle se termine par les expérimentations de l'artiste Fance Franck (1927-2008) sur le rouge sacrificiel. Ouvrant sur la période contemporaine, la dernière partie de l'ouvrage interroge le travail sur la couleur du céramiste autrichien Thomas Bohle (né en 1958).

10/2022

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Ethnologie et anthropologie

L'anthropologie

Un livre de référence sur la discipline anthropologique. L'anthropologie sous un jour moderne. Née institutionnellement avec les empires coloniaux et l'avènement des nationalismes, l'anthropologie n'a eu de cesse de se chercher : sur quel fil tirer pour comprendre la diversité des moeurs, des sociétés et des cultures humaines ? Sur celui de l'histoire naturelle, celui des sciences physiques, des sciences de l'esprit, des sciences politiques ou économiques ? Alimentées par les ethnographes, les idées de l'anthropologie ont acquis leur autonomie en isolant des objets favorables à leur déploiement comme bases de comparaison entre les cultures et les sociétés, et bien souvent, entre les Autres et Nous. Si aujourd'hui ces objets se renouvellent, c'est que le tableau de l'altérité politique et culturelle du monde a changé depuis la seconde moitié du xxe siècle. C'est pourquoi il nous a semblé important de faire le point sur cette discipline finalement mal connue, mais pourtant si fondamentale. Sont abordés les grands courants (le fonctionnalisme, le structuralisme, mais aussi l'écologie culturelle et la psychologie évolutionniste...) et les objets classiques (la parenté, les arts, la langue...) de l'anthropologie, incarnés par des chercheurs tels que Marcel Mauss, Claude Lévi-Strauss, Alfred Radcliffe-Brown, Margaret Mead, Françoise Héritier, Philippe Descola... mais aussi son actualité qui en fait le grand atout de cet ouvrage. Sont ainsi traités les nouveaux sujets de prédilection de l'anthropologie ancrée dans notre présent : le tourisme, l'activité scientifique, les rites politiques et mémoriels, ou bien encore des sujets brûlants comme l'intelligence artificielle et les migrations.

05/2022

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Beaux arts

Camille Claudel. Au miroir d'un art nouveau

Camille Claudel est née le 8 décembre 1864, il y a cent cinquante ans. Cet anniversaire a suscité une ambitieuse exposition à La Piscine de Roubaix du 8 novembre 2014 au 8 février 2015. Cette artiste attachante, au destin tragique, méritait une nouvelle réflexion sur son oeuvre, dirigée par deux grands spécialistes auteurs de son catalogue raisonné : Bruno Gaudichon et Anne Rivière. Avec de prestigieux prêts, consentis par d'importantes collections publiques et privées, françaises et internationales et notamment grâce à un partenariat exceptionnel avec le musée Rodin et les musées de Nogent et Poitiers, l'exposition regroupe un ensemble remarquable d'oeuvres. Le parcours suit un chemin moins traditionnel que celui qui est généralement proposé. Les commissaires ont mis en évidence un certain nombre de points forts dans l'inspiration et le travail de Camille Claudel, qui rythment le déroulé en séquences thématiques et chronologiques. Le circuit dans l'oeuvre de Camille Claudel est accompagné par un second niveau, construit avec d'autres artistes qui, à la même époque, ont partagé les mêmes sujets, la même manière et les mêmes inspirations. Le japonisme, l'Art nouveau, le naturalisme, l'expression de la chorégraphie sont développés pour mieux situer Camille Claudel dans les grands enjeux esthétiques de sa génération. L'exposition réunit plus de cent cinquante oeuvres de Camille Claudel, de Rodin et d'artistes comme Alfred Boucher, Jules Desbois, Bernhard Hoetger, pour dresser un tableau le plus exhaustif possible de cette étonnante artiste, de son milieu et de son temps.

11/2014

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Dessin

Voyageur du livre. Volume 2 (1981-1998)

Topor, Voyageur du livre est le second tome consacré exclusivement aux dessins d'illustration de Topor. Roland Topor entretenait avec la littérature et l'objet livre un rapport intime et passionnel. À quinze ans, moment où il fait la découverte d'Alfred Jarry, il oriente sa culture : littérature populaire, auteurs surréalistes, polar, science-fiction, humour, poésie, fous littéraires de toutes périodes et de tous pays. Gourmet, Topor savait apprécier les différents degrés de l'ivresse littéraire et bibliophilique ; l'amour du fond et de la forme. Alors qu'il avait commencé par se faire connaître comme dessina- teur d'humour dans une certaine presse : Bizarre, Hara- Kiri… il a simultanément démontré son attachement aux livres. D'un simple frontispice pour le livre confidentiel d'un ami poète à l'illustration des œuvres complètes à gros tirage, Topor affirme le même génie, créatif et origi- nal, que quand il travaille pour la presse, mais il consacre au livre un soin tout particulier qui le fait entrer dans la famille des grands enlumineurs de textes. Ce livre permet de réunir des dessins très peu connus, parce qu'ils ont souvent été publiés dans des livres de bibliophilie réservés à des collectionneurs, ainsi que d'autres, pour la plupart oubliés, de ses grands tra- vaux d'illustration pour les clubs du livre en Suisse et en France. Plusieurs centaines de dessins sont remis dans leur contexte de publication, permettant ainsi d'embrasser l'originalité de l'œuvre d'un Topor illus- trateur de livres.

10/2016

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Monographies

Jean Bertholle, 1909-1996. L'ombre et la lumière

Jean Bertholle, l'un des peintre plus importants peintres de l'Ecole de Paris. Son oeuvre, marquée par l'influence de ses contemporains, mais aussi par Bruegel et Bosch, révèle un mysticisme étrange, parfois inquiétant, mais qui tend toujours vers la lumière. Cet ouvrage constitue la première monographie complète de son oeuvre. , supervisée par son fils Jean-Marie Bertholle. Jean Bertholle (1909-1996), de la génération des jeunes artistes de l'Ecole de Paris, fut notamment l'ami très proche d'Alfred Manessier, Zoran Music, Estève, Jean Bazaine, Jean Le Moal, Roger Bissière comme des sculpteurs Etienne Martin ou François Stahly. Bertholle s'installe à Paris en 1933. Il a observé le fauvisme, le cubisme, le surréalisme, tout en étant déjà très inspiré par l'étrangeté et le symbolisme de certains maîtres du Moyen-Age. Il dira des peintures de Jérôme Bosch qu'elles l'ont guidé vers une peinture insolite, où la folie fait irruption dans le quotidien et côtoie les rêves les plus innocents. Peintre inspiré, empreint de spiritualité, il oscillera souvent entre des objets incarnés et imaginés, entre abstraction et figuration, à l'instar de cette tension fondamentale qui hante la spiritualité chrétienne depuis ses origines, celle du corps et de l'esprit. Cet ouvrage dévoile pour la première fois un panorama complet de la carrière artistique de Jean Bertholle, non seulement ses peintures mais aussi des vitraux, des tapisseries, des dessins, des mosaïques. Il permet au lecteur de partager cette véritable quête mystique qui anima l'artiste.

09/2023

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Littérature française

La société

Off, un homme sans qualité, scénariste de son état, violemment bousculé par ses producteurs comme tout créateur qui a vendu son âme au diable de l'image, vit avec sa femme et ses enfants jusqu'au jour où. Une tragédie, que le lecteur découvre peu à peu dans des pages terribles. Cet homme est tombé hors de sa vie, hors de son monde, hors de "la société" : "Une société protégeant ses poubelles mérite d'être renversée par ses éboueurs"... Le voilà menant une existence recroquevillée dans les 12 mètres carrés de ce qui fut le garage à vélo de son immeuble, survivant de ses reliquats de droits d'auteur, et cherchant à rompre l'isolement. Désespérément seul, il n'est plus lui-même. Ne se trompe-t-il pas d'enterrement lorsque le serveur du bar du coin le charge de conduire l'une des voitures suiveuses du corbillard de Monsieur Alfred ? Croit-il tromper longtemps Madame Berthe, chargée par une agence immobilière de faire visiter des biens de luxe à ce prétendu millionnaire ? Et quand il croise l'ombre de ce qu'il fut par la grâce de cet "homme chenu" qui tient un magasin de couleurs et lui offre, au nom du passé, ses cahiers et crayons fétiches, la générosité ne fait que souligner l'impuissance où il est échoué. "Est artiste celui qui ne s'aime que dans la pratique de son art, obligé pour se supporter de remplir le vide alentour : un survivant".Seul en ce monde, Off est une manière de Bartleby contemporain, attachant, invisible, universel.

10/2014

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camps, déportation

L'évadé d'Auschwitz

Une nouvelle enquête passionnante sur l'histoire de la Solution finale, à lire les yeux grands ouverts, comme une page de l'histoire de l'humanité. Une nuit d'avril 1944, Walter Rosenberg, bientôt connu sous le nom de Rudolf Vrba, un jeune Juif slovaque de 19 ans, et son ami Alfréd Wetzler parviennent à s'évader d'Auschwitz. Leur objectif : prévenir le monde de l'existence de cette usine de mort et tenter de sauver de la chambre à gaz le prochain convoi de Juifs hongrois. Près de deux ans plus tôt, après un bref séjour dans le camp de Majdanek, Rosenberg est déporté à Auschwitz. Contraint aux travaux forcés à Buna, il est ensuite affecté à la " rampe " où débarquent les Juifs de toute l'Europe. La majorité d'entre eux sont gazés après la " sélection ". Les rares survivants subissent persécutions, violences et cruautés incessantes. Doté d'une mémoire phénoménale, Walter enregistre tout jusqu'au moindre détail durant sa captivité : le fonctionnement du camp, sa géographie, son économie, l'organisation de son système ferroviaire. Après son évasion, il consigne avec son codétenu l'ensemble de ces informations dans le Rapport Vrba-Wetzler. Ce document de 32 pages, aussi appelé " Protocole d'Auschwitz ", envoyé à Churchill, Roosevelt et au pape Pie XII, sera le premier récit détaillé sur le camp à atteindre les Alliés. Rudolf Vrba sera également l'un des témoins capitaux du film Shoah de Claude Lanzmann. Cette nouvelle enquête dévoile l'incroyable histoire d'un homme que personne n'a voulu croire.

09/2023

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Littérature étrangère

Nouvelles de Suède

Alors que la mondialisation des échanges progresse, que le monde t un pour tous, des mondes-miniatures s'imposent, des pays régions entières affirment leur identité, revendiquent leur vire ou leur langue, réinvestissent pleinement leur espace. Quoi de plus parlant qu'une miniature, la nouvelle, pour lever le voile sur ce monde-là, celui d'une diversité infinie et porteuse d'espoir ? Bienvenue dans le Grand Nord, sur la terre des Vikings et des Samis. Recouvert d'immenses forêts de ères, d'innombrables lacs et de milliers d'îles jusqu'en Laponie, le pays des nuits blanches vire parfois au vert des aurores boréales. Au troisième rang en Europe par sa superficie, la Suède compte moins de dix millions d'habitants, aussi offre-t-elle des paysages d'une quiétude absolue, qui favorisent une douceur de vivre sans pareille, où l'amour de l'environnement et de la nature est roi. L'espace vital et le droit individuel ont façonné chez ses habitants le respect de l'autre et n'empêchent pas un dynamisme économique et une modernité perceptibles dans des villes chargées d'histoire comme Stockholm, Göteborg et Malmö. Souvent présentée comme un modèle à suivre, la patrie du chimiste Alfred Nobel, du cinéaste Ingmar Bergman et de l'homme de théâtre August Strindberg attache une grande importance à la culture au sens large où la littérature occupe un rang fondamental. Les nouvelles de ce recueil, intimistes, narratives, étranges ou drolatiques, disent des choses fortes de la société contemporaine et de la diversité culturelle.

10/2019

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Littérature française

Hymne de la joie au Bahutustan

Depuis une décennie, le Pays du Rift est en pleine guerre civile. D'un côté, les rebelles avec à leur tête Alfredo Ndiyo ; de l'autre, l'armée nationale dirigée par le puissant général André Ciza. Les deux rivaux ont été amis avant de devenir de redoutables ennemis. Pourtant, tous deux ont le même objectif : libérer le pays du joug militaire et des conflits ethniques entre Tutsis et Hutus. Au milieu de ces tensions, Violeta Karabona se prépare à être interviewée pour la première fois à la télévision nationale. Femme du commandant rebelle, placée sous la protection du général Ciza, tous veulent savoir qui est cette journaliste et chanteuse populaire engagée qui prône la paix entre les ethnies. A travers le regard des protagonistes, l'auteur nous fait vivre une période sombre de l'histoire de ce pays du Rift. Des jours de marche sur le chemin de l'exil à travers la forêt équatoriale du Congo en 1972 à l'affrontement final entre les deux armées, Violeta gardera l'espoir que l'amour entre les peuples sera le remède à la haine tribale.

02/2017

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Littérature étrangère

Bellissima

" Mer, ciel, amour et mort. Voilà à quoi se résume l'histoire d'Alfredo, Clara et Anna. Cette histoire, je l'ai écrite en volant leurs vies oubliées au milieu d'un été de la fin des années soixante-dix. Je l'ai écrite en voulant raconter aussi votre tragédie. Cette tragédie que certains se font tatouer sur la peau et qu'ils appellent jeunesse. J'ai attendu plus de 20 ans avant de raconter cette histoire pourtant simple. Je voulais me leurrer, vous leurrer, en prétendant l'avoir inventée. Au lieu de ça, je dis maintenant la vérité. Clara était bellissima. Bellissima comme le titre de la chanson du juke-box qu'ils écoutaient. Bellissima comme l'été. Cet été où, je me souviens, les léopards avaient les yeux jaunes et se noyaient dans la mer. Les corps des personnages s'enchaînaient. Et ils s'aimaient pour la première et la dernière fois. Je les observais, je mémorisais chaque détail. Intensité de la lumière et signe du destin. J'ai finalement attendu tout ce temps pour raconter leur histoire, afin qu'ils puissent ressusciter. Et ne plus jamais mourir. " Aurelio Picca.

10/2018

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Musique, danse

Mes rôles d'opéra

Placido Domingo est incontestablement le ténor qui, comme Enrico Caruso et Maria Callas en leur temps, a su réaliser l'indispensable unité entre l'art d'un chanteur exceptionnel et le talent d'un comédien achevé. Interprétant les grands rôles de ténor depuis 40 ans (il débute à Mexico en 1961 en interprétant Alfredo dans La Traviata), cet artiste prodigieux vit sur scène ses personnages, les jouant et les chantant corps et âme. Dans Mes rôles d'opéra, Placido Domingo commente, pour le plaisir de son public mais aussi des chanteurs actuels et futurs, 62 des 114 rôles que compte son vertigineux répertoire : d'Otello à Hoffmann, de Cavaradossi à Don José, de Radamès à Samson et depuis peu, de Siegmund au Cid. A 60 ans, cet homme à l'énergie peu commune - il poursuit une double carrière de chanteur et de chef d'orchestre, et assume la fonction de directeur artistique de l'Opéra de Washington et de l'Opéra de Los Angeles - porte un regard unique sur les personnages qu'il a interprétés, et nous livre ses réflexions et ses enseignements sur quarante années d'une carrière époustouflante.

02/2001

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Beaux arts

L'Empire des Conquérants. L'Egypte au Nouvel Empire (1560-1070 avant Jésus-Christ)

De la XVIIe à la XXe dynastie, pendant cinq siècles 1560-1070 av. J.-C.), l'Egypte, devenue nationaliste et conquérante, va connaître une période faste où l'afflux des richesses et des butins fera naître, avec un style nouveau, une profusion d'ornements précieux. Cependant, la création artistique restera sous l'emprise des dieux et de l'institution pharaonique. Trois grandes figures dominent ces temps: Aménophis IV (Akhenaton), Toutankhamon et Ramsès II. L'hérésie amarnienne d'Akhenaton - et la révolution artistique, brève mais intense, qui l'accompagne sera suivie d'une restauration totale: Toutankhamon rendra aux anciens dieux puissance et biens. Ramsès II, en 66 ans de règne, imposera une hégémonie militaire et un art impérial qui feront de cette époque l'une des plus grandioses de l'Antiquité. Les textes d'origine de Cyril Aldred, Paul Barguet, Christiane Desroches-Noblecourt, Jean Leclant et Hans Wolfgang Müller, illustrés par une documentation photographique largement en couleur, sont introduits par une nouvelle présentation et augmentés d'une bibliographie mise à jour dues à Jean Leclant, secrétaire perpétuel de l'Académie des inscriptions et belles-lettres.

10/2008

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Beaux arts

L'Egypte du crépuscule. De Tanis à Méroé : 1070 av JC - 4e s après JC

"L'Univers des Formes", collection voulue par André Malraux, est la plus prestigieuse Histoire universelle de l'art. En vingt volumes, cette nouvelle édition présente les grandes civilisations et l'histoire de leurs chefs- d'oeuvre, de la Préhistoire au déclin de la Rome antique. La civilisation pharaonique, après plusieurs millénaires, va achever son long périple et se dissoudre dans l'Empire chrétien d'Orient. Pendant quinze siècles, à travers les invasions venues de tous les horizons, cette Basse Époque fera, malgré tout, preuve d'une influence culturelle considérable. Elle sera marquée par une série d'événements importants, parfois contradictoires et imprévus, le plus souvent méconnus. De la XXIe dynastie "tanite " à la dernière reine d'Égypte, Cléopâtre, de la domination romaine à la destruction de Meroé et au triomphe du christianisme, l'Égypte perdra ses dieux, son écriture et sa civilisation propres ; la grande tradition morte, seul l'art copte assumera, pour un temps encore, la survivance. Les textes d'origine de Cyril Aldred, François Daumas, Christiane Desroches- Noblecourt et Jean Leclant, illustrés par une documentation photographique largement en couleur, sont introduits par une nouvelle présentation et augmentés d'une bibliographie mise à jour dues à Jean Leclant, secrétaire perpétuel de l' Académie des inscriptions et belles-lettres.

10/2009