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Mihail Sebastian

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Gestion

Un peu de désordre = beaucoup de profit(s)

Etes-vous " structurellement " ou " temporairement " désordonné ? adepte du " minifoutoir ", des " gratte-ciel de papier " ou du " bon débarras " ? Rassurez-vous, le désordre n'est pas une tare ! Il a même de grandes vertus : on savait qu'il était source de créativité, on apprend qu'il peut être efficace et rentable. A la maison comme dans l'entreprise. Car l'ordre coûte cher, lui, sans être toujours payant. Et si les sept piliers de la gestion du temps de travail étaient autant de préjugés et de mauvaises habitudes ? Et si les systèmes, les institutions ou les gens modérément désorganisés se révélaient souvent plus adaptés, plus résistants, plus efficaces que s'ils étaient soumis à une organisation stricte ? Oui, le désordre est rentable. Il suffit d'observer le changement des mentalités dans les entreprises les plus innovantes : un géant comme Microsoft a toujours travaillé dans le désordre ; même Hewlett-Packard et IBM, ce monstre d'organisation, se sont ouverts à la culture anticonformiste du logiciel libre. Quand le FBI échoue par trop d'organisation, Schwarzenegger, désordonné chronique, triomphe sur tous les fronts. Combien de progrès scientifiques, de grandes réalisations sont le fruit d'un prodigieux désordre : la découverte de la pénicilline, celle des plastiques conducteurs, l'observation du rayonnement fossile du Big Bang, les improvisations fougueuses d'un Jean-Sébastien Bach, des chefs étoilés qui font de leur cuisine un chorus de jazz, un traitement médical qui transforme des vibrations aléatoires en bain de jouvence... Un livre surprenant, réjouissant, dont les idées feront le management de demain. Un livre qui ouvrira les yeux aux inconditionnels de l'ordre et déculpabilisera les désordonnés.

01/2008

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Littérature française

Treize mois

L'histoire d'un jeune fils d'ouvrier qui se retrouve du jour au lendemain exploité dans un grand restaurant étoilé peuplé de fous. Une critique sociale pleine d'humour et de clins d'oeil aux années 1990, qui nous dévoile l'envers du décor d'un milieu trop souvent porté aux nues : la grande cuisine. Treize mois nous embarque dans le quotidien d'un gamin de quatorze ans, largué du jour au lendemain dans la brigade d'un restaurant étoilé. Mathieu dépeint avec humour et cynisme son entourage et les injustices dont il est - ou se croit - victime. Pour lui, la fin de l'enfance n'est qu'une lente perte d'illusions... mais il n'y a pas que des enfoirés sur Terre, on y rencontre aussi parfois l'amour. S'il est une critique sociale qui dénonce le travail des enfants et ses tragédies ordinaires, Treize mois est loin de la complaisance des téléfilms glauques de la même époque. On y retrouve l'acidité de La Conjuration des imbéciles de John Kennedy Toole, la tendresse des romans de Sue Townsend, les extravagances et la liberté de ton des films Bernie et Le Créateur d'Albert Dupontel. L'argot et les lieux communs du milieu des années quatre-vingt-dix amuseront les nostalgiques et les amateurs d'impertinence. D'autres verront peut-être là une critique de la bourgeoisie de province, du bon goût français et des médias de masse. Ce livre reste le récit d'un jeune paumé, par la voix duquel Sébastien Degorce nous dévoile l'envers du décor d'un milieu trop souvent édulcoré, voire porté aux nues : la grande cuisine.

08/2017

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Autres encyclopédies (11 ans e

Une histoire illustrée des OVNIs

Qu'il s'agisse d'étranges lumières aperçues dans le ciel ou de la désormais célèbre Zone 51, les objets volants non identifiés restent entourés de mystère. Depuis des décennies, aux quatre coins du monde, des chercheurs passionnés analysent chaque observation et témoignage de "contactés", étudient la moindre photographie, la moindre trace laissée par de supposés visiteurs de l'espace. Ce guide illustré détaille les cas les plus fameux de l'histoire des ovnis. Soucoupes volantes, enlèvements, Petits Gris, Reptiliens, Men in Black et autres phénomènes étonnants... un fascinant voyage au coeur de l'inexpliqué! Adam Allsuch Boardman a grandi dans une contrée verdoyante d'Angleterre où, lorsqu'il ne parcourait pas la campagne, il regardait Star Trek et Doctor Who. Illustrateur diplômé de l'université des Arts de Leeds, il travaille aussi bien pour l'édition que pour des musées nationaux et de prestigieuses sociétés. Ses influences vont des pionniers de la ligne claire aux préraphaélites, en passant par les vieux manuels scolaires. Il trouve également son inspiration au cinéma (ce grand cinéphile est un spectateur inlassable des classiques de la SF et du fim noir) et dans la littérature, chez des auteurs tels qu'Agatha Christie ou Isaac Asimov. Il s'intéresse particulièrement aux phénomènes inexpliqués, qu'il a à coeur, dans ses ouvrages, de toujours inscrire dans leur contexte socio-historique. Philippe Baudouin est réalisateur radio et maître de conférences associé en Sciences de l'information et de la communication à l'université Paris-Saclay. En 2021, il a mis en ondes pour France Culture le documentaire "Les Ailleurs" , de Sébastien Duijndam, consacré aux cas mystérieux d'enlèvements dits "extraterrestres" .

03/2023

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Vie de l'Eglise

Et si on se parlait ? Abus sexuels dans l'Eglise. Des victimes, un évêque, un psy, une sociologue échangent librement

Lorsqu'éclatent, à répétition, les scandales des abus dans l'Eglise catholique, qu'ils concernent des violences sexuelles ou des emprises spirituelles, de nombreuses voix se sont élevées pour exprimer la stupeur et l'indignation, pour dénoncer, expliquer, et, chacun selon son expertise, tenter de comprendre. Des victimes ont été entendues par les évêques, à huis-clos, renforçant ainsi l'impression d'une culture du silence face à l'expression collective d'une souffrance et de son besoin d'être reconnue. Certaines se sont alors exprimées dans les médias ou par voie éditoriale, à titre personnel ou portées par des associations. Beaucoup a déjà été dit et écrit sur ces scandales, mais chacun s'exprimant de son côté. Le pari de cet ouvrage a été de favoriser la rencontre - fait inédit à ce jour - entre : - des victimes, Jacqueline Guillau, Sébastien Liautaud, Jean-Luc Souveton, - un évêque en exercice, Mgr Luc Ravel (Strasbourg), - un psychiatre spécialisé dans l'accompagnement et les thérapies des auteurs et victimes de violences sexuelles, le docteur Mathieu Lacambre, - une sociologue et ethnologue dont le champ d'étude principal est la violence et la délinquance sexuelles, Véronique Le Goaziou, pour qu'ils partagent librement, sans tabous, à propos des difficultés auxquelles ils sont confrontés. Animées avec tact par Sophie Lebrun, une journaliste spécialiste du sujet, ces rencontres ont permis de nourrir la réflexion des uns et des autres grâce à l'interaction vécue durant les échanges et d'enrichir l'approche thématique de cet ouvrage. Nous espérons que cette publication contribuera à la prise en compte de la parole des victimes dans la recherche et la mise en place de solutions.

05/2021

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Languedoc-Roussillon

Résurgence

En février de l'année 1913, un chalutier sombre au large de Port-la-Nouvelle. Sébastien, père de Louis, 2 ans, périt dans le naufrage. L'enfant devenu orphelin à l'âge de 5 ans, a grandi. Apprenti boulanger dans un petit village de l'Aude, il fait la connaissance de Fane tte. La jeune femme vit chez sa mère. Ce tte dernière, veuve, a élevé seule ses trois enfants aujoued'hui en âge de se marier. Louis épouse Fane tt e en mai 1940, le mois suivant, il est tué à la guerre. Jo, maçon ariégeois du Pays d'Olmes, retrouve après-guerre, un compagnon de captivité dans le village de la jeune veuve. Un hasard va faire se croiser Fane tte et Jo ; ils se marient. Le couple meurtri par la guerre s'e fforce de reconstruire leur vie d'après. De leur union va naître Jean. Un jour de moisson en Ariège, Jean 20 ans, tombe amoureux d'Anne 18 ans. Elle est la fille de Bertrand, ingénieur audois (futur artisan du projet Concorde) et Ginette ariégeoise du Pays d'Olmes. Commence alors une aventure humaine qui prend racine dans les lointains passés de Fane tte et Bertrand. Une belle résurgence... Hélas, les caprices du destin vont en troubler l'eau claire et en in fléchir le cours. Mai 1988, un planeur survole le Pays d'Olmes et se dirige vers le pic d'Aneto, le plus haut sommet pyrénéen. A son bord, Jean et Bertrand. Ensemble, ils auront fait un long et bouleversant voyage... Le point culminant de celui-ci, les attend

01/2022

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Autres éditeurs (P à T)

Entrez !

"Alors voilà : mon père et ma mère et moi, et l'amour et le sourire et le chemin, on est là. On a oublié quelque chose. ". . Entrez ! est un album simple et joyeux comme une chanson d'enfant, dans lequel un petit garçon énumère, page après page, les gens et les choses qu'il aime... Mais que manque-t-il ? Un livre joyeux, une invitation à célébrer la vie ensemble, dans le respect et l'ouverture, avec nos différences, nos atouts singuliers, qui, mis en commun, peuvent faire de nos existences une fête ! Un bel album pour penser à la place qu'on a dans le fatras du monde. (L'Est Républicain) Sébastien Joanniez est né en 1974. Publié dans différentes maisons d'édition, son oeuvre alterne littérature jeunesse et adultes, roman, théâtre, poésie, chanson, marionnette, récit, chronique de voyage. Il est lauréat de multiples prix dont le dernier est le Prix Vendredi 2022 (Mention spéciale du jury). Ses pièces et romans ont été traduits en anglais, coréen et chinois. Joanna Concejo est une illustratrice et autrice reconnue internationalement. Ses illustrations pour Une âme égarée (avec le texte de la lauréate du prix Nobel Olga Tokarczuk) lui ont apporté une mention spéciale de la prestigieuse Bologna Ragazzi Award. Elle dessine presque exclusivement au crayon de papier et travaille souvent sur du papier de récupération. Ses livres ont été traduit et publié dans plus de vingt cinq pays, Entrez ! est le sixième livre de Joanna Concejo édité par les Editions Format, les deux derniers sont Monsieur Remarquable (avec Olga Tokarczuk - 2023) et Monsieur Personne (2022).

10/2023

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Histoire internationale

Etudier à l'Est. Expériences de diplômés africains

Au moment où ils accèdent à l'indépendance, de nombreux pays d'Afrique subsaharienne et du Maghreb établissent des relations diplomatiques avec Moscou. Certains, comme l'Éthiopie, entretenaient depuis longtemps déjà des liens étroits avec la Russie. Cependant, c'est surtout avec le mouvement de décolonisation que les pays communistes s'ouvrent à l'accueil massif et systématique d'étudiants maghrébins et subsahariens. Les trajectoires de formation de ces diplômés africains partis en URSS ou dans un autre pays de l'ancien bloc de l'Est ont été peu étudiées. En rendre compte, c'est notamment s'intéresser aux expériences diverses et contrastées, d'étudiants formés non pas dans l'ancien pays colonisateur, comme cela était souvent le cas, mais dans un pays tiers qui suscitait chez eux à la fois admiration et méfiance, où ils ont connu pour les uns de fortes désillusions, pour d'autres « les meilleurs moments de leur vie ». C'est aussi étudier les cadres sociaux et politiques de leurs expériences, et prêter attention aux nombreux étudiants, partagés entre deux ou plusieurs mondes, et souvent confrontés aux soubresauts de l'histoire. À l'issue des études, les diplômés étaient immédiatement renvoyés dans leur pays. Mais les devenirs des étudiants et stagiaires africains formés dans les pays de l'ancien bloc socialiste n'ont pas eu la linéarité prévue par cette description formelle. Les parcours professionnels et sociaux, parfois politiques, sont autant le fruit d'arbitrages individuels que de mutations politiques : l'effondrement de l'URSS, mais aussi les changements politiques et économiques dans les pays d'origine. La rédaction de l'ouvrage a été dirigée dans le cadre du programme ÉLITAF par Monique de Saint Martin, Grazia Scarfò Ghellab et Kamal Mellakh. Avec des contributions de Tassé Abye, Charles Zacharie Bowao, Ekaterina Demintseva, Svetlana Dimitrova, Nikolay Dobronravin, Élieth P. Eyebiyi, Mihaï D. Gheorghiu, Constantin Katsakioris, Abel Kouvouama, Natalia Krylova, Lucette Labache, Michèle Leclerc-Olive, Irina Macovei, Sergey Mazov, Manétou Ndiaye, Adrian Netedu, Boubacar Niane, Carmen Olaru, Régine Tchicaya-Oboa, Anna Siim-Moskovitina, Tatiana Smirnova, Patrice Yengo et une préface de Jean-Pierre Dozon.

11/2015

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Histoires à écouter

Albums - histoires - mon grand livre de contes + 2 cd ne

Un beau livre de 24 contes classiques, avec 2 CD pour 2 heures d'histoires. Les contes sont classés par temps de lecture, de 5 à 10 minutes, à choisir selon le temps disponible pour l'histoire du soir. Sur les CD, une très belle voix raconte les histoires sur un fond d'animation musicale. Pour encore plus de magie, la couverture est incrustée de dorure.

11/2022

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Psychologie, psychanalyse

La méthode clinique. Suivi de Le savoir du psychanalyste, pas tant, pas tout

L'ouvrage présente deux textes écrits par Michel Lapeyre à quelques années d'intervalle. Tous deux mettent en avant ce qui fait la spécificité de l'être humain (singularité, langage, inconscient, désir...), que la psychanalyse s'attèle à soutenir notamment face aux attaques du capitalisme néolibéral et à ses effets délétères sur le lien social. Le premier texte présente le cours magistral dispensé par Michel Lapeyre à l'U. F. R. de psychologie de l'Université Toulouse le Mirail (devenue depuis Université Jean Jaurès), entre les années 1995 et 1999 sur La méthode clinique. La psychanalyse, en soutenant ce qu'il y a d'irréductible en chacun, s'en servant pour renouveler l'éthique, le savoir et le lien social, et aussi comme ressort de l'acte du sujet, donne à la clinique son orientation. S'il est une dimension thérapeutique à la cure, c'est celle de prendre soin de quelqu'un qui souffre, d'accueillir sa singularité, dans le respect de ce qu'il amène d'imprévu, non réductible à ses déterminations ni à aucun savoir qui aurait valeur d'universel, et de faire confiance à l'acte de parole, pour permettre au sujet de rejoindre sa propre exceptionnalité, l'usage à en faire et la responsabilité qui lui en revient. L'intervention du clinicien a une portée d'acte : celui d'éveiller la cause pour son patient. La construction de cas mettra en avant ce qui se dégage dans une cure, permettant ainsi un regard critique sur la pratique, participant à une révision de la théorie, tout en offrant un mode de diffusion de la psychanalyse. Le deuxième texte examine le savoir du psychanalyste, savoir à partir duquel il opère dans la cure. Quel est-il ? Il ne s'agit pas ici d'une accumulation de connaissances, mais d'un savoir qui se réinvente à chaque cure et qui inclut en lui-même un point de non savoir. Il y a un impossible à savoir, du non-savoir avec lequel le psychanalyste sait y faire. Il s'appuie sur le processus d'humanisation et se connecte à la substance humaine, pour permettre au sujet de sortir de la foule et d'assumer sa singularité, via le symptôme, dans un lien social renouvelé, c'est-à-dire inscrit, depuis sa position singulière, dans le collectif.

03/2019

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Littérature française

Métamorphose

Pour célébrer la métamorphose, thème choisi cette année par la maison du Faubourg-Saint-Honoré, Actes Sud et Hermès publient un nouvel ouvrage dont la forme évoque celle du grimoire ou du livre de contes. Précédés d'une contribution d'Alberto Manguel qui installe le décor, dix textes de fiction, inédits pour certains, abordent la métamorphose sur le mode du rêve ou du fantastique, de l'anticipation, de l'humour et de l'extravagance. De l'inquiétante étrangeté poétique des romanciers japonais, Yoko Ogawa, Akiyuki Nosaka et Akutagawa Ryûnosuke, à l'univers captivant du maître du suspense fantastique José Carlos Somoza, au conte satirique et cauchemardesque de Mikhaïl Boulgakov, en passant par les aventures délectables et joyeusement déroutantes des nouvelles inédites d'Agnès Desarthe, de Véronique Bizot et de Cécile Ladjali, ou encore dans la fantaisie cruelle des short stories d'Aimee Bender, chacun de ces textes explore une facette différente du phénomène que la poésie d'Ovide a introduit dans la littérature. Douze photographies, réalisées par Sarah Moon, photographe et cinéaste qui transforme le monde en matériau de ses contes, se déploient en très grand format comme autant de métamorphoses du livre lui-même. Elles apportent un réjouissant contrepoint visuel à ces récits fantasques, pour ne pas dire fantastiques. L'artiste a sélectionné certains objets de la collection "Petit h", en eux-mêmes inspirés par une poésie de la métamorphose. A une théière poussent ainsi des ailes de bois, un carré de soie se mue en collier d'air, un Kelly déconstruit se fait tabouret... Les chutes, bris et surplus des ateliers Hermès forment en effet la matière des détournements opérés depuis 2010 par Pascale Mussard et son équipe pour la ligne "Petit h". Renversant le "Ceci n'est pas une pipe" de La Trahison des images de Magritte (1929), Sarah Moon propose à son tour "Ceci est ? ", un jeu et un rêve autour des choses, des lettres et de leurs ombres. Contradictions et paradoxes alternent avec des juxtapositions à la littéralité réjouissante. Sarah Moon use d'un arsenal de décalages spirituels, souvent métonymiques, hérité du surréalisme. Sa façon douce, presque cotonneuse, s'accompagne d'une espièglerie inattendue. Le dialogue surprenant du récit et de l'image reflète finalement de manière saisissante et décuple pour le plus grand plaisir de l'oeil et de l'imagination la puissance créative de la métamorphose.

10/2014

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Géopolitique

Atlas de l'alimentation et des politiques agricoles

La pandémie de la COVID-19 puis la guerre russo-ukrainienne ont placé la sécurité alimentaire au centre des préoccupations de nombreux pays. Alors que la faim était en recul jusqu'en 2014 avec 600 millions de personnes touchées, elle en concerne actuellement 800 millions, soit 10 % de la population mondiale, et affecte plus de 20 % de la population africaine. La menace de famines est de retour avec la convergence des conflits armés, l'accentuation de la crise climatique et la gouvernance inadaptée des politiques agricoles. Les émeutes de la faim en 2008 avaient pourtant donné le signal pour réorienter les politiques agricoles vers plus de souveraineté, sans que cela soit véritablement suivi d'effets. Cet atlas a pour objectif d'analyser, sur le temps long, les raisons des réussites et des échecs des politiques agricoles et alimentaires dans 30 pays, riches, émergents et pauvres, sur les 5 continents : Côte d'Ivoire, Ethiopie, Madagascar, Malawi, Mali, Nigéria, Sénégal, Zambie, Algérie, Egypte, Iran, Israël, Maroc, Turquie, Chine, Inde, Indonésie, Thaïlande, Vietnam, Argentine, Brésil, Cuba, Haïti, Australie, Canada, Etats-Unis, Japon, Russie, Ukraine, Union européenne. Les auteurs ont établi une grille de lecture inédite sur le potentiel agricole de chaque pays étudié ainsi qu'un classement comparatif des facteurs qui conditionnent la réussite d'une politique agricole pour vaincre la faim. Cet atlas apporte des clés de compréhension pour mieux en appréhender les enjeux. Philippe Ducroquet Economiste et ingénieur en agriculture, il est titulaire d'une maîtrise en économie alimentaire (université du Massachusetts) et d'un doctorat en géographie (université de Toulouse-Le Mirail), et est diplômé de la Harvard Business School (Advanced Management Program). II a dirigé plusieurs sociétés agroalimentaires à l'étranger, notamment en Afrique. Après un parcours de banquier, il a été directeur général d'Unigrains. Jean-Paul Charvet Agrégé et docteur d'Etat en géographie, il est professeur honoraire de l'université Paris Nanterre et membre de l'Académie d'agriculture de France. Il a exercé également des fonctions de conférencier et de consultant auprès d'institutions publiques et privées. Il est l'auteur de nombreux ouvrages sur les questions agricoles et alimentaires, dont L'Alimentation dans le monde, mieux nourrir la planète (Larousse, ouvrage traduit dans cinq langues). Réalisation cartographique par Laura Margueritte

02/2024

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Droit

Laïcité. Une question de frontière(s)

La laïcité est une valeur de la République française, elle en est un principe essentiel. Largement admise, elle est cependant toujours en débat, débat centré désormais sur les conséquences de l'option nationale laïque. En effet, la laïcité, conçue en termes de séparation de l'Etat et des Eglises depuis la loi de 1905, a évolué, s'est transformée, au profit, dans certains domaines, d'une laïcité renouvelée que d'aucuns cherchent à adjectiver. L'objet du colloque, organisé par l'institut du Droit de l'Espace, des Territoires, de la Culture et de la Communication de l'Université Toulouse 1 Capitole, est d'inviter à réfléchir sur la laïcité à un moment où elle est confrontée à de nouvelles situations qui sont autant de défis. La problématique retenue est celle des frontières : frontières que la laïcité a elle-même établies entre la sphère publique (celle de l'Etat, de ses institutions et de ses services) et la sphère privée (celle des individus, des groupements, des communautés), et qui se trouvent aujourd'hui remises en cause, frontières territoriales que la mise en uvre de la laïcité interroge, n'étant pas appliquée sur certains territoires de la République et s'appliquant parfois de façon différenciée au niveau local. Accommoder la laïcité aux nouveaux rapports entre croyance et politique et assouplir le principe de séparation ou revenir à la laïcité "à la française", à l'universalisme laïque républicain ? Telle est l'alternative qui se pose aujourd'hui et sur laquelle historiens, juristes, philosophes, spécialistes de sciences politiques, d'éducation, ont porté un regard. ONT CONTRIBUE A CET OUVRAGE : Danielle ANEX-CABANIS, Ghaleb BENCHEIKH, Laurent BOUVET, Cécile CASTAING, Gilles CLAVREUL, Frédéric DIEU, Didier GUIGNARD, Catherine KINTZLER, Frédérique DE LA MORENA, Roseline LETTERON, Nicole MAGGI-GERMAIN, Henri PENA-RUIZ, Sébastien SAUNIER, Jean-Eric SCHOETTL, Michel SEELIG, Alain SEKSIG, Jean-Christophe VIDELIN, Jacques VIGUIER.

10/2019

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Sports

Bad boys du rugby

Les joueurs et les histoires les plus dingues de l'histoire du rugby C'est sa faute, au rugby, de s'être toujours présenté comme " un sport de voyous pratiqués par des gentlemen ". Parce que depuis, ceux qui le pratiquent hésitent parfois entre les deux personnages, et certains ont une fâcheuse tendance à basculer plutôt du côté obscur. Dans cet ouvrage figurent toutes les fortes têtes et les têtes brûlées qui font aussi l'âme de ce jeu. Y sont présentés sans ambages leurs casiers judiciaires, parfois lourds, mais aussi les arguments de leur défense. Car les fortes têtes peuvent avoir un grand coeur. Quant aux têtes brûlées, ce sont ces joueurs, pas forcément " virils " qui n'ont jamais pu obéir à d'autre loi que la leur... Les joueurs inscrits sur ce tableau d'honneur (ou d'horreur) ont en tout cas suffisamment marqué les esprits pour être pour la plupart affublés d'un sobriquet qui résume leur tempérament : l'Animal (Sébastien Chabal), l'Exécuteur (Bakkies Botha), le Patron (Gérard Cholley), la Griffe (Peter Clohessy), Terminator (Jerry Collins), le Duc (Amédée Domenech), la Bête de Béziers (Alain Estève), le King (Barry John), Ferengi (Martin Johnson), le Sultan (Jean Sébédio), le Pin (Colin Meads), le Massif Central (Olivier Merle), Rapetou (Vincent Moscato), le Chiropracteur (Brian Lima), Ramsès (Michel Palmié), Casque d'Or (Jean-Pierre Rives), le Duc de Fer (Barry Windsor), le Pépé du Quercy (Alfred Roques) et quelques autres encore... dont Ernesto " Che " Guevara, que ses coéquipiers de Rosario avaient surnommé " Le Furieux ". Sont aussi racontés par le menu les matches les plus violents de l'histoire comme les troisièmes mi-temps mémorables et les coups de folie de ces barjots du rugby.

10/2020

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Littérature étrangère

La Vénitienne et autres nouvelles. Précédé de Le rire et les rêves et de Bois laqué

Ce recueil réunit les premiers textes de prose écrits en anglais par l'auteur de Lolita mais également des nouvelles russes restées inédites, ou bien n'ayant pas refait surface depuis leur publication, au début des années vingt, dans différents journaux émigrés de Berlin. Dans ces nouvelles, il flotte un air de nostalgie et de haute poésie, et comme la prémonition que le rire et le lyrisme désenchanté sont les grandes figures de style d'une littérature de l'exil. Les protagonistes sont pour la plupart des artistes ou de jeunes expatriés, partagés entre plusieurs lieux de résidence, Berlin, l'Angleterre, Zermatt, un port du sud de la France ou bien les anciens domaines d'une enfance russe. Invariablement, la mémoire, sinon son reflet poétique, apaise comme un baume réparateur les plaies encore ouvertes de l'expatriation. Ainsi, dans Le lutin, un esprit des forêts russes vient rendre visite au narrateur dans son pays d'adoption. Dans Bruits, évocation admirable d'une liaison de jeunesse en Russie, Nabokov paraît trouver le secret de son art : rendre l'ordinaire extraordinaire. Dans Un coup d'aile, Kern voit sa vie comme "une suite mouvante de paravents multicolores". Dans La Vénitienne, Nabokov installe les trompe-l'oeil et les pièges de son oeuvre future. Littéralement fasciné par un portrait de dame de Sebastiano del Piombo dans un château anglais, un étudiant de Cambridge pénètre dans le tableau puis se fige et disparaît dans la réalité de l'art. Comme dans Bois laqué et Le rire et les rêves, deux essais qui ont valeur de manifeste littéraire, Nabokov s'interroge sur le pouvoir de transfiguration de la littérature et paraît ouvrir ici une large fenêtre sur la mise en abîme de ses univers secrets.

03/1991

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Ethnologie

Pécheurs imraguen du Sahara atlantique. Mutations techniques et changements sociaux des années 1970 à nos jours

Qui sont ces fameux Imraguen dont les voyageurs et naturalistes de tout poil continuent aujourd’hui de vanter l’écologie « modèle » et les pratiques de pêche « durables » ? Constituent-ils une « population » à part entière, avec une organisation sociale et une langue qui leur seraient propres, ou sont-ils une simple composante de cet ensemble socioculturel maure ouest-saharien, spécialisée dans l’exploitation de ressources marines surabondantes ? Célébrés pour leur traditionnelle pêche au filet d’épaule et pour leur économie égalitaire, les Imraguen ontils été épargnés par les grandes mutations sociales et démographiques (sécheresses, sédentarisation et croissance urbaine exponentielle) survenues en Mauritanie au cours des années 1970 et 1980 ? Le présent ouvrage tente de répondre à ces questions en examinant les formes et les mécanismes des transformations sociales vécues depuis quarante ans par cette petite communauté de pêcheurs nomades saisonniers, disséminée sur 200 kilomètres d’une côte saharienne des plus inhospitalières. Il dévoile la façon dont ces précieux pourvoyeurs de ressources alimentaires, partiellement intégrés au Parc national du Banc d’Arguin en 1976, ont dû simultanément adopter des logiques de pêche plus intensives, inféodées aux lois de l’économie de marché, et se soumettre à des injonctions de conservation de la nature de plus en plus lourdes. Cette enquête ethnographique et historique, prenant les techniques comme porte d’entrée, offre un éclairage nouveau sur ce groupe de pêcheurs singulier et sur les modalités (matérielles, sociales, identitaires…) selon lesquelles il a su négocier sa survie face aux incertitudes et contradictions du monde globalisé. Sébastien Boulay est anthropologue, maître de conférences à l’Université Paris Descartes (Faculté des sciences sociales de la Sorbonne) et membre du Centre population et développement (CEPED), UMR 196 UPD-INED-IRD.

04/2013

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Histoire de France

De Gaulle, les services secrets et l'Algérie

Le général de Gaulle a-t-il utilisé avec " intelligence " les services secrets français, après son retour au pouvoir en 1958 ? La guerre d'Algérie aurait-elle pu être abrégée ? Le terrorisme de l'OAS aurait-il pu être neutralisé à temps ? Un acteur capital a suivi au quotidien cette tragédie. Conseiller pour la sécurité et le renseignement à Matignon de 1959 à 1962, Constantin Melnik était au coeur du secret d'Etat, désigné par la presse de cette époque comme " un des hommes les plus influents de France ". Auteur de plusieurs récits romancés, il tombe aujourd'hui le masque, pour livrer toute sa vérité. Il raconte les exploits du SDECE infiltrant le FLN, les écoutes téléphoniques du président tunisien Bourguiba, les opérations du service " action ", mais aussi l'ouverture de négociations secrètes avec le FLN, bien avant les accords d'Evian. Gaulliste de raison, " débarqué " sans ménagement ni parachute en 1962, Constantin Melnik s'exprime sans langue de bois sur les ineffables " compagnons " du Général, un entourage qu'il décrit avec férocité comme versant, en temps de crise, dans la tragi-comédie. Mal entouré, dédaignant l'apport des " services ", l'ancien chef de la France libre aurait-il, en fin de compte, échoué en Algérie ? L'issue tardive du conflit algérien est-elle la face sombre du lumineux 18 juin ? Le témoignage de Constantin Melnik est pour la première fois soumis à la critique d'historiens, qui ont confronté son récit aux archives de Michel Debré (Olivier Forcade) et qui l'interrogent sans complaisance en s'appuyant sur des travaux universitaires récents (Sébastien Laurent). Jugement impitoyable sur le pouvoir en France, De Gaulle, les services secrets et l'Algérie est un ouvrage novateur, tant par sa forme historique, 4ue par son contenu abrasif.

06/2010

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Littérature française

Un verre de rosé très clair très frais Tome 1 : Toscane

" C'est un beau roman c'est une belle histoire... ", avec de l'émotion, de la douleur, de la mélancolie, de la tristesse de l'humour et une immense joie de vivre. " Un verre de rosé très clair très frais " est l'histoire de rencontres improbables, de destins inattendus et d'une intense amitié où se mêlent les sentiments les plus vrais avec des personnages des plus fragiles aux plus forts. Toscane et Vincent, avec autour d'eux Céline, Sylvie, Sébastien, Mathilde, François, Henri, Julien, Sofia di Fa, Thomas, Alexandre le Doyen, sans oublier petit Louis, nous entraînent dans une romance amicale élégante avec larmes et sourires. Le hasard des rencontres succède aux rendez-vous manqués et la valse hésitation s'accompagne de non-dit, de vérités douloureuses et parfois heureuses... Ecrit comme un scénario en quatre volumes, Un verre de rosé très clair très frais nous emmène de la Romieu, à Toulouse en passant par Paris, Londres, Taormine, Lavernose, Baqueira, Cannes, Cormeilles et Hendaye. Rythmées par des dialogues riches en humour et sensibilité, les scènes nous conduisent crescendo sur le chemin de l'amitié où parfois l'amour s'invite au grès " des choses de la vie ". Aude ERMET est née à Toulouse dans les années soixante. C'est dans cette ville qu'elle a grandi, obtenu son baccalauréat, et suivi des études en sciences politiques. Les deux ans passés à Paris pour suivre un enseignement journalistique lui ont permis d'intégrer Sud Radio après des stages à TF1 et à France Inter. Riche de différentes expériences dans la communication et dans la publicité elle a eu le plaisir d'organiser la venue de nombreux auteurs pour présenter leurs derniers romans, recueils, essais...

10/2020

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Livres 3 ans et +

3 histoires de Noël

Trois histoires, trois univers, et trois fêtes de Noël hors du commun ! - Kipetou et Kiveurien Les deux lutins Kiveurien et Kipetou sont voisins. Le jour où il commence à neiger, Kipetou invite Kiveurien à s'abriter dans son gros champignon. Kiveurien, malgré le froid, refuse. Il ne veut pas qu'on l'aide, il ne veut pas décorer le champignon de Kipetou, il refuse tout. Mais lorsque Kipetou arrive avec un livre et commence son histoire, Kiveurien écoute. Ce lutin arrivera-t-il à faire fondre le coeur de glace de Kiveurien ? Ecrit par Agnès de Lestrade et illustré par Sébastien Mourrain - Qui conduira le traîneau du Père Noël ? Le jour où le Père Noël décide de distribuer ses jouets pour la première fois, un problème se présente : il n'a pas d'animaux pour tirer son traîneau. Bien décidé, il poste des annonces dans le monde entier, et des animaux de toutes sortes viennent l'aider. Oiseaux, kangourous, éléphants... aucun ne réussit à tirer correctement le traîneau. Le Père Noël commence à perdre espoir, et le 24 arrive bientôt ! Ecrit par Elsa Devernois et illustré par Kiko - Ce petit sapin-là... C'est l'histoire d'un petit sapin qui n'était pas assez grand pour voir au-delà de la forêt. Les autres sapins parlent sans arrêt du monde extérieur, des montagnes, du village et de ses maisons, et le petit sapin rêve. Malgré le temps qui passe, il n'est jamais assez grand pour dépasser les autres. Un jour un bûcheron entre dans la forêt et choisit de l'emmener. Le petit sapin découvre enfin ce monde qu'on lui a toujours décrit... Ecrit par Nadine Brun-Cosme et illustré par Christine Davenier

09/2019

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Histoire internationale

Peuples, guerres et religions dans l'Amérique du Nord coloniale

Les missionnaires français des XVIIe et XVIIIe siècles en Amérique ont laissé de nombreux écrits nourrissant les recherches des historiens, et permettant d'appréhender le phénomène du "contact" entre les civilisations européennes et amérindiennes. Partis pour évangéliser des terres inconnues, ces hommes apprirent à connaître les cultures autochtones, voire à les apprécier à leur propre surprise, alors qu'ils s'attendaient à ne trouver que des "Barbares" dans les forêts américaines. Les jésuites en particulier, publièrent maints récits de leurs voyages, décrivant en même temps le mode de vie des Amérindiens qui influença la philosophie européenne de l'époque des Lumières. L'exemple du P. Sébastien Racle, qui s'immergea plus de trente ans en Acadie chez les Abenakis, est représentatif du destin singulier de ces hommes de foi. A la croisée des guerres entre Canada français et Nouvelle-Angleterre, entre catholiques et protestants, il fut tué en 1724 par les Anglais, victime des conflits politico-religieux de l'époque, comme de nombreux Amérindiens pris dans les luttes qui modelèrent l'Amérique post-coloniale. En ce XXIe siècle, l'influence de l'Amérique du Nord sur la "vieille Europe" est majeure, bien que parfois décriée. A l'inverse, la place que tient encore la culture française dans l'Amérique du Nord contemporaine, y compris anglophone, est peut-être sous-estimée. A la lumière des textes anciens, on s'aperçoit que le contact avec les peuples du "Nouveau Monde" a modifié progressivement mais profondément les mentalités européennes à l'époque coloniale, et que les conséquences de la colonisation européenne continuent, de nos jours encore, à sous-tendre, dans une certaine mesure, l'évolution de l'Amérique du Nord. Les missionnaires furent des vecteurs précoces et majeurs de ces influences réciproques.

07/2014

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Gestion

Poste stressante. Une entreprise en souffrance

Le 28 février 2012, un cadre de La Poste se défenestre à Rennes. Il laisse une lettre où il raconte les insupportables pressions exercées par sa hiérarchie. Quelques jours plus tard, un autre employé du groupe se donne la mort, après avoir lui aussi rédigé une lettre accablante pour sa direction… qui déclare que ces suicides sont des cas isolés, sans lien avec un quelconque malaise au sein de l’entreprise… Pourtant, plus de 100 salariés du groupe se sont donné la mort depuis 2011, et la série noire continue… Pour comprendre ce qui arrive à La Poste, il fallait enquêter sur ce qu’elle est devenue. Dans ce livre, Sébastien Fontenelle raconte comment un service public cher au coeur des Français a été transformé en une entreprise exclusivement dédiée à la recherche du profit et de la rentabilité. Il raconte ainsi la planification par le gouvernement socialiste dans les années 1980, d’une "nécessaire" modernisation des PTT "qui ne peuvent plus ignorer les lois du marché" et ce qui s’ensuivit : la réforme de 1992 et la scission des PTT en deux entités distinctes et la création de France Telecom, le développement de l’activité bancaire au sein de La Poste (vente de produits financiers) les destructions d’emplois (plus de 70000 en dix ans, "un par heure" !), la fermeture massive de bureaux de poste, la précarisation des statuts (des CDD… d’une heure !), le développement de la sous-traitance, etc. On l’aura compris, La Poste est devenue en quelques années un laboratoire managérial où les salariés se retrouvent cyniquement sacrifiés sur l’autel de la rentabilité, payant au prix fort le démantèlement programmé d’un grand service public.

10/2013

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Musées français

Musée de l'oeuvre Notre-Dame Arts du Moyen-Age

La nouvelle collection de guides souvenirs des Musées de Strasbourg à destination du grand public. Imaginés par Loran Stosskopf, directeur artistique de Télérama et designer des City-guides Phaidon, ils offrent en une centaine de pages le best-off des collections strasbourgeoises complété par des parcours thématiques et des anecdotes sur l'histoire des oeuvres. Les riches collections médiévales et Renaissance du musée de l'Ouvre Notre-Dame témoignent du passé prestigieux de la ville, qui fut du XIIIe au XVIe siècle l'un des plus importants centres artistiques de l'Empire germanique. Les chefs-d'oeuvre de la statuaire provenant de la cathédrale de Strasbourg y côtoient les plus beaux témoignages de l'art haut rhénan des XVe et XVIe siècles. Le parcours, synthèse de tous les arts, s'accomplit en harmonie avec le cadre architectural du musée. Derrière les vénérables pignons de la maison de l'Ouvre Notre-Dame, affectée depuis le XIIIe siècle à l'administration du chantier de la cathédrale, les décors intérieurs, la fraîcheur des cours et le charmant jardinet gothique participent au sentiment d'intimité avec le passé strasbourgeois. Le visiteur part à la découverte du musée en découvrant les sculptures de l'artiste virtuose Nicolas Gerhaert de Leyde, les peintures de Conrad Witz, Hans Baldung Grien ou encore du maître de la nature morte Sébastien Stoskopff, les vitraux de Peter Hemmel d'Andlau... Le musée de l'Ouvre Notre-Dame offre un remarquable témoignage de l'art alsacien, de l'époque romane à 1681. Le lecteur trouvera dans ce guide souvenir le best-off commenté des pièces majeures de la collection, mais aussi des parcours thématiques permettant de mieux comprendre l'iconographie médiévale et Renaissance, ainsi que des anecdotes sur l'attribution et la restauration des oeuvres.

02/2021

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Récits de mer

L'Astrolabe. Récit du voyage

L'Astrolabe commandée par Dumont d'Urville quitte Toulon le 22 avril 1826 pour gagner les mers du Sud par le cap de Bonne-Espérance. Elle rejoint l'Australie, puis la Nouvelle-Zélande, avant de parcourir l'Océanie : Tonga, Fiji, îles Loyauté, Nouvelle-Guinée... A Vanikoro, les épaves des deux navires de La Pérouse sont retrouvées. Son devoir accompli, Dumont d'Urville quitte Vanikoro et se dirige vers les Mariannes puis effectue la géographie du détroit des Moluques, et de là l'Astrolabe traverse les îles de la Sonde et reprend le chemin du Cap, puis de la France. Le 25 mars 1829, l'Astrolabe arrive à Marseille. Les savants participant à l'expédition font une riche moisson pour la géographie, l'ethnologie et les sciences naturelles, saluée au retour par Cuvier et de nombreux scientifiques. Transcrit et publié aujourd'hui pour la première fois, le récit de Pierre-Adolphe Lesson possède une grande qualité descriptive et littéraire, contrastant avec le style "sec, formé de phrases brèves, hachées et sans grâces" de son commandant Jules Sébastien César Dumont d'Urville. A l'écart des comptes rendus marqués par l'émerveillement de la découverte, ce récit au plus près des hommes offre au lecteur une histoire des rencontres remarquables entre des mondes étrangers les uns aux autres : Français et habitants autochtones bien sûr, mais aussi Français et habitants britanniques et hollandais des stations navales, et plus encore officiers, sous-officiers et simples marins. Qualités et défauts des hommes comme de la politique de la Royale donnent du caractère à cette oeuvre. Sa prose fleurie et intransigeante fait vivre les gens autour de lui. "Nous avons vécu de cette vie de contact ou les hommes apprennent à se connaître jusqu'au fond de l'âme".

02/2022

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Monographies

Faites vos jeux !

Ce catalogue d'exposition accompagnera la prochaine exposition estivale des Franciscaines (du 24 juin au 17 septembre 2023), tout entière consacrée aux liens entre l'art et les jeux de hasard. L'approche à la fois historique - des premières salles de jeux du xviie siècle à Venise aux casinos que nous connaissons, voire que nous fréquentons - et pluridisciplinaire (art contemporain, peinture, jeux anciens...) permettra de pénétrer au coeur de l'histoire de cet univers de passion et d'en saisir les enjeux. L'ouvrage fera dialoguer une centaine d'oeuvres présentes dans l'exposition à travers un parcours organisé en trois thématiques : la sociabilité particulière de ces lieux souvent de villégiature, de thermalisme sera remise en contexte (mondanités, duels, séduction) ; l'univers du jeu sera présent à travers affiches, objets historiques au design particulier ; enfin, la personnalité du joueur sera abordée à travers sa passion (addiction, excitation, fortune et ruine) et ses travers (triche, superstition, martingale). Enfin, une part belle sera donnée au cinéma, car, dès ses débuts, le septième art s'est emparé de ce sujet où le suspens, l'humain et le spectacle tiennent le premier rôle. Mêlant différents niveaux de lecture (cartels simples, notices, glossaire), l'ouvrage sera également riche de textes critiques : Préface de Philippe Augier, maire de Deauville Texte général de Sébastien Gökalp, commissaire de l'exposition Sur le cinéma, Thierry Grillet, ancien directeur des expositions et éditions de la Bnf Sur l'histoire des casinos, à Deauville pour Philippe Normand, directeur des affaires culturelles de Deauville et depuis Venise pour Thierry Depaulis, historien des jeux Sur l'art, approche philosophique par Sarah Troche, historienne de l'art, docteure, spécialiste du hasard dans l'art et sur Duchamp et le gain pour Didier Semin, historien de l'art Sur les jeux dans l'art contemporain par Michel Gautier, conservateur au Centre Pompidou

06/2023

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Critique

Usages du portrait littéraire . Faire voir, révéler, émouvoir

Couvrant un vaste empan chronologique, du Moyen Age à nos jours, à partir de plusieurs genres (traité, roman, théâtre, poésie, biographie, récit de filiation), le présent livre explore la pratique du portrait littéraire pour en faire ressortir les enjeux rhétoriques et esthétiques, mais aussi éthiques, sociaux et anthropologiques. Le dialogue des arts qu'a entretenu le portrait littéraire par sa proximité séculaire avec la peinture n'y est pas oublié, mais il est étendu au domaine de la danse et au défi qu'elle lance à l'écrivain. A l'encontre de l'approche formaliste qui ne le considère que comme un dispositif descriptif, on mise ici sur la spécificité du portrait qui place l'humain au coeur de sa démarche, dans le but de cerner une individualité dans ce qu'elle a de plus singulier, de sonder les méandres d'une intériorité, et de ressaisir à partir de là le visage d'une époque. Relégué à tort par les rhétoriques classiques à une place secondaire, il s'impose au contraire comme un moment clé où se programment des histoires, souvent fondées sur la portée dramatique de la ressemblance. Trop souvent négligé dans sa dimension pragmatique, il gagne à être examiné du point de vue de l'effet qu'il produit sur le lecteur. Le pari de ce livre est dès lors de déconstruire le discours critique tenace liant description et ennui, et de retrouver le plaisir du portrait, par sa densité sensible et imaginaire, et par son pouvoir de révélation, sur notre Moi et sur l'espèce humaine. Avec les contributions de : Lauren Bentolila-Fanon, Florence Bouchet, Mariane Bury, Sébastien Cazalas, Yoann Chaumeil, Pascale Chiron, Nathalie Grande, Danièle James-Raoul, Hélène Laplace-Claverie, Guy Larroux, Marine Le Bail, Bénédicte Louvat, Frédéric Sounac, Françoise Sylvos, Bernard Vouilloux.

01/2023

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Biographies

Dictionnaire amoureux de Victor Hugo

Se plonger dans Hugo, c'est cultiver sans cesse notre émerveillement devant les beautés du monde, et notre indignation face à ses injustices. Sébastien Spitzer est pétri de lui, de ses romans et de sa poésie. Il nous fait partager cette passion dans son Dictionnaire amoureux. " L'esprit est un jardin ". C'est par cette belle formule que Hugo décrit le personnage de l'évêque de Digne, Monseigneur Myriel, dans son roman Les Misérables. " Tantôt il bêchait dans son jardin, tantôt il lisait et écrivait. Il n'avait qu'un mot pour ces deux sortes de travail : il appelait cela jardiner. L'esprit est un jardin. " J'aime ce simple aphorisme, ce mantra hugolien qui combine si bien l'idée de la lecture avec le beau principe de la fécondité, la terre qu'on arpente et la graine qui fleurit, les lignes de la page et l'esprit qui s'élève, grandit sans se flétrir, pense sans jamais devenir sceptique ou pire : cynique. Se plonger dans Hugo, c'est cultiver sans cesse notre émerveillement devant les beautés du monde, et notre indignation face à ses injustices. Je suis pétri de lui, de ses romans et de sa poésie. Depuis l'adolescence, je me nourris de ses discours. Je les ai presque tous lus. Et maintenant que ma vue baisse, je les sème vers d'autres. Vers ceux que j'aime, d'abord : mes filles, ma famille. Vers mes lecteurs aussi, par des biais détournés, quelques mots, en passant. Vers tous mes étudiants de Sciences Po, et d'ailleurs. " La lumière est dans le livre, écrit Victor Hugo. Ouvrez le livre tout grand. Laissez-le rayonner, laissez-le faire. Qui que vous soyez qui voulez cultiver, vivifier, édifier, attendrir, apaiser, mettez des livres partout. " Les siens ont balisé ma vie d'homme et d'auteur.

08/2023

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Chanson française

HF. Thiéfaine. Animal en quarantaine

Auteur d'une oeuvre inclassable en marge des médias, adoré d'un public d'inconditionnels, Hubert-Félix Thiéfaine s'est confié à Sébastien Bataille, journaliste musical. Ce livre raconte la carrière et l'univers poétique du " dernier monstre sacrément poétique de la chanson rock française ". Hubert Félix Thiéfaine a célébré ses quarante années de tribulations discographiques en compagnie d'un public transgénérationnel toujours fidèle, remplissant à cette occasion les Zénith de France et les grands festivals (avec en point d'orgue un troisième Bercy) dans l'habituelle indifférence des médias mainstream. Une popularité jamais démentie qui s'est bâtie par la seule grâce de ses chansons à la poésie incandescente et au romantisme crépusculaire, résonnant au plus profond de l'inconscient collectif, loin des passions tristes d'une société " fondamentalement épuisée " (comme il la décrivait dès 1978). Derrière l'artiste culte, loup solitaire catalyseur de légendes urbaines, se cache un mélancolique hypersensible, aux clairs-obscurs saisis sur le vif dans cette biographie riche en anecdotes inédites. L'Animal en quarantaine, du nom de son single de 1993 prenant aujourd'hui un sens génétiquement modifié par la crise sanitaire, entre donc dans sa quarantaine discographique, avec un nouvel album événement : Géographie du vide ! L'occasion de découvrir (ou redécouvrir) son parcours atypique dans cet ouvrage où il se montre tour à tour mordant et émouvant, drôle et érudit, indomptable surtout. Ses centaines de milliers de fans ne s'y trompent pas, qui voient dans son oeuvre l'un des derniers bastions de liberté, de rêverie indocile et d'autorisation de délirer sans attestation gouvernementale. A découvrir également dans le livre, préfacé par Dominique A, une interview bluesymentale de CharlElie Couture, un cahier photos illustrant les balises-clefs du Jurassien depuis ses débuts en cabaret, et bien d'autres suppléments de vérité et de vie électrique !

10/2021

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Sciences politiques

La piste Kim. Voyage au coeur de la Corée du nord

Il est le plus célèbre dictateur de la planète. Mais aussi le plus mystérieux. Et l'un des plus dangereux. A 30 ans, Kim Jong Un a le doigt sur la gâchette nucléaire. Il défie Donald Trump et Xi Jinping. Il peut d'une chiquenaude déstabiliser le fragile équilibre des puissances qui oppose, depuis la Guerre froide, Pékin et Washington, dont 28 500 GI's sont postés dans la péninsule. Et chacune de ses incartades fait trembler l'Occident. Six ans après son accession au trône, le "leader suprême" nord-coréen reste une troublante énigme sur laquelle butent les services de renseignement du monde entier, de la CIA aux espions chinois. Même l'âge exact du fils de Kim Jong Il, élevé en Suisse, n'est pas connu. Il est à la tête d'une armée d'1,2 millions de soldats, la quatrième du monde, et développe un programme de missile balistique de longue portée, une menace directe pour les Américains. Comment expliquer la force et la longévité de ce régime ? Comment un Etat peut-il encore, sur notre planète interconnecté du 21ème siècle, échapper aux regards des plus puissants ? De Séoul à Pyongyang, en passant par Pékin, Berne et Washington, il a enquêté auprès de transfuges, diplomates, experts ou espions pour déchiffrer le théâtre d'ombres de cette citadelle assiégée derrière les barbelés du 38e parallèle. Au-delà de la biographie et du mythe, ce livre est un grand reportage, un récit haletant, une cavalcade en Orient extrême sur les traces du dernier prince rouge. Grâce à sa connaissance du terrain, de l'histoire, de la culture et des arcanes du pouvoir nord-coréen, Sébastien Falletti soulève pour la première fois les coins du voile soigneusement tendu par la seule dynastie "communiste" de la planète.

05/2018

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Histoire internationale

Les mythes de la Seconde Guerre mondiale

La Seconde Guerre mondiale semble aujourd'hui bien connue. Et pourtant. Les idées reçues sur ce conflit d'airain abondent. Desservant la cause de la connaissance, elles montrent surtout que la propagande de l'Axe comme celle des Alliés a durablement imprimé sa marque, bien au-delà de l'année 1945. Ce volume vise donc à rétablir quelques vérités en revenant, au crible de vingt-trois entrées, sur les grands mythes de cette guerre qui, tenus pour vérités d'Evangile, n'en restent pas moins erronés. Ainsi, combien de Français persistent à croire que la défaite aux jours sombres de 1940 était inscrite dans les astres ? Que Pearl Harbor a signé une écrasante victoire de l'Empire nippon sur les Etats-Unis ou que Hitler n'a fait que devancer une attaque de Staline ? Que les soldats américains ne savaient pas se battre ou que les hommes de la Waffen-SS étaient des combattants d'élite ? Que le débarquement de Provence a été inutile ? Que les armes miracles allemandes auraient pu tout changer ou que Yalta vit le partage du monde entre Churchill, Roosevelt et Staline ? A ces questions essentielles, les meilleurs spécialistes apportent des réponses étonnantes au fil de chapitres courts et enlevés. Ce livre sans équivalent espère ainsi contribuer à porter un nouveau regard sur ce moment décisif dans l'histoire du monde. Souvent inattendues, parfois surprenantes, ses révélations sont toujours passionnantes. Dirigé par Jean Lopez, fondateur et directeur de la rédaction de Guerres & Histoire, et Olivier Wieviorka, membre de l'Institut universitaire de France et professeur à l'ENS-Cachan.   Contributeurs : Sébastien Albertelli, Vincent Arbarétier, Nicolas Aubin, Benoist Bihan, Bruno Birolli, François-Emmanuel Brézet, Patrick Facon, Daniel Feldmann, Pierre Grumberg, Hubert Heyriès, François Kersaudy, Julie Le Gac, Jean-Luc Leleu, Cédric Mas, Claire Miot, Jean-François Muracciole, Georges-Henri Soutou, Pierre-François Souyri, Maurice Vaïsse, Fabrice Virgili.

09/2015

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Littérature française

La garde-robe

Vera vient de mourir. Elle avait fui sa famille quand elle était jeune, et deux nièces sont chargées de vider le dressing de cette tante qu'elles n'ont pas connue. De vêtement en vêtement, de tailleur en écharpe et d'écharpe en robe du soir, chaque pièce de la garde-robe de Vera raconte un épisode de sa vie. Chanteuse de variétés dans les années 1970 ayant connu un grand succès puis l'oubli, elle épouse un riche industriel dont les nièces vont découvrir le secret, un secret que Vera a protégé jusqu'à la mort de son mari. Elle-même transporte la blessure de son enfance sans rien pardonner à son milieu d'origine. L'armure des vêtements se fend parfois : quand un réalisateur l'approche pour les besoins d'un film sur les corons de son village natal, les images reviennent, les sens vibrent, et la peau se fait plus tendre. En reliant les pointillés que forment les habits de Vera, Sébastien Ministru reconstruit la biographie d'une femme qui a traversé les époques, fière, blessée, combative et ne regardant jamais un passé que ses nièces découvrent avec bien des surprises. Elle avait fait de l'élégance un rempart contre la violence du monde. Au fur et à mesure que les siens surgissent de son vestiaire, les faits se redessinent, et se précise l'itinéraire de celle qui avait tout fait pour renoncer à ses origines. Puisque aussi bien elle était "partie sans dire au revoir à son père et à son frère qui, partenaires dans la monstruosité des hommes, lui avaient fait mal sans réussir à la blesser. " Elle a porté sa souffrance comme ses vêtements, avec grâce. Un personnage de femme dans la lignée des grands personnages féminins de Tennessee Williams.

10/2021

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Littérature française

Postérité

"Eh bien, voilà : tout le monde est tranquille sur les plages, c'est le train-train des, familles et des livres qui n'ont pas plus d'importance que des crèmes de bronzage, quand, tout à coup... Un cri ! Une vague de cris ! Le requin est là, il happe et déchiquette les mamans, les grands-parents, les enfants, l'eau est rouge de sang, c'est affreux, le soleil bascule". Un livre-pirate, à pavillon noir, entré en douce dans la baie ? Oui, l'innommable "Postérit", de Philippe Muray : 438 pages de fiction furieuse, déchaînée, tassée, claire, lisible - mais il faut vouloir lire ! Le narrateur, Jean-Sébastien, est correcteur d'épreuves dans une maison d'édition, le BEST. Cette entreprise est une usine de fabrication de livres en tous genres ; sujets programmés à l'avance, vedettes venant demander d'être écrites par une équipe de nègres spécialisés. Le patron s'appelle Bauquer. Les deux principaux "écrivains" (avec IBM), Alex et Parneix. Leurs femmes, compagnes ou concubines : Angélique, Minisy, Selma, Camille. Les livres se succèdent à une cadence infernale, il faut couvrir tous les thèmes, dossiers confidentiels, astrologie, spiritisme, pornographie, espionnage, biographies, magie, alchimie, histoire enchantée, romans hypercommerciaux. Tous ces mots à consommer et qui ne sont pas faits pour durer, tous ces "succès du mois" sont avalés et traités par la machine dont la description ouvre le livre, la Cameron : "La vérité, c'est la machine. Et la machine se fout éperdument des longs placards imprimés qu'elle fait gicler sur ses tapis roulants, à travers ses pinces, ses rouages, ses broches, ses trépidations de pilon..." Bien. Pour Muray, on le voit, pas de nuances : la littérature est terminée, depuis longtemps, il n'y a plus que de la substance industrielle à fantasmes. La "pente" de l'édition est là, entre la clinique et le laminoir".

05/2014