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Green Lantern / Green Arrow

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Policiers

Saucisse face à la crise

Il était temps que Saucisse revienne ! Face à la crise rampante qui détruit le moral des Français, allège leur compte en banque et leur fait parfois douter d'eux-mêmes... il était temps que s'élève une voix, une voix qui ose, une voix juste et sensée, une voix capable de dénoncer et de remettre les " choses " en place. Avec lucidité, sagesse et sérénité ! Parti de rien ou presque, rescapé des combats de chiens, candidat valeureux aux élections, journaliste et récente mascotte iconoclaste de Secret Story, l'émission de télé réalité, c'est Saucisse qui s'y colle, traduit ici du chien par son maître, le romancier Serge Scotto. Tour à tour féroce et dubitative, sarcastique ou cinglante, mais toujours érudite, la parole de Saucisse est omnisciente. A travers ses chroniques et face à ce monde en totale désintégration, face à ces humains à la dérive, Saucisse semble éclairer notre chemin... sans haine ni violence ! Et c'est à Diogène que l'on pense ici, quand parcourant la ville avec sa lanterne, il répète sans cesse à qui veut l'entendre " Je cherche un homme... " Saucisse, un modèle pour nos dirigeants, un modèle pour nos enfants... un modèle pour l'humanité !

05/2010

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Littérature française

L'instant perpétuel

Ces histoires pourraient avoir pour emblème l'une d'elles, Un coin d'étoile, où sur une île, depuis une "lanterne des morts" , un homme envoie des messages lumineux en espérant retrouver dans le ciel celle qu'il a perdue. "L'instant perpétuel" met en scène un professeur de sciences politiques, Lucien Henry, à la recherche de sa compagne, Jacqueline, qui l'a abandonné. En plein désarroi, il rencontre des personnages qui sont parfois bien réels, mais peut-être aussi des travestissements de lui-même : le vieux professeur Pascal, Poucette la petite servante d'auberge, Ernest le clochard du Pont-Neuf... La quête de Lucien nous fait comprendre que "l'absolu, c'est le désir d'alliance... Si ce désir n'existait pas, il n'y aurait rien" . Les lecteurs qui se souviennent de "Le lion bat la campagne" retrouveront avec plaisir dans ce recueil le lion Caramel. Au terme d'aventures plus extravagantes que jamais, le lion conclut : "Je suis la force qui unit". Un des personnages de ces nouvelles déclare : "Ma quête n'est pas celle d'une idée qui bouleverserait le monde, elle est celle d'un être pour qui je compterais". Car le grand secret, c'est que l'absolu doit se construire à deux".

04/1991

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Littérature française

Un phare de vies

Recueil et Pensée Loin de moi l'idée, dans ces essais de donner une allégation ou de prétendre à des conseils. Ces pensées résultent des fruits de mon vécu. J'essaye en les mettant noir sur blanc de pratiquer ou de mettre en éveil ces applications, de les lires et les relire a fin de m'en imprégner de ces doctrines. Car il n'est pas toujours évident de vivre en société et d'accepter bon gré mal gré les caractères, las particularités, les comportements, les humeurs des uns ou des autres sans extérioriser nos pensées ou nos sentiments. La vie est une institution forgée par la récoltes de nos actes. Un oeuvre illuminée de connaissance. Un bonheur qui se chemine dans la liberté de notre égo, notre choix. La lumière d'un parcours où cette lanterne de réflexion, des essais, maitrisée par la sagesse de nos agissements, se gagne en chacun de nous. "il n'y a pas d'homme cultivé, il y a des hommes qui se cultivent". du maréchal de France Ferdinand Foch (1851-1929). Etre cultivé n'est pas seulement développer ses facultés humaines, sa culture. Mais encore savoir se respecter pour respecter autrui. Développer la moralité qui est dans nos actes, dans nos bienveillances.

03/2021

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Essais généraux

La Mafia du recyclage. Entre monopoles, gaspillages et conflits d'intérêts

Depuis trente ans, les Français trient et paient, souvent sans le savoir, pour que leurs déchets ménagers soient recyclés. Surtout pour lutter contre les dangers du plastique qui pollue nos rues et routes avant de tapisser le fond des océans au rythme de 8 millions de tonnes par an. Pourtant, le recyclage n'est pas vraiment efficace dans notre pays, lanterne rouge en Europe, avec moins de 30 % du plastique recyclé. Cette enquête sur les éco-organismes renvoie l'image d'une France perdante, qui souffre d'une maladie bien française : le dévoiement de la notion d'intérêt général. En son nom, des gouvernements ont confié aux plus grands pollueurs de l'Hexagone (fabricants, distributeurs ou importateurs) la responsabilité de lutter contre la pollution liée aux déchets en fin de vie et, pire, leur ont accordé le droit de gérer eux-mêmes les conséquences négatives de leur propre implication. C'était la porte ouverte à la multiplication de conflits d'intérêts et donc à un recyclage inefficace. Une plongée édifiante au coeur d'un système ruineux, entre monopoles et gaspillages... Yvan Stefanovitch est journaliste. Il a notamment publié Le Sénat. Un paradis fiscal pour des parlementaires fantômes (Le Rocher, 2016) et Petits arrangements entre amis (Albin Michel, 2020).

03/2023

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Economie

L'économie expliquée à ma fille. Edition revue et augmentée

Une initiation enjouée aux lois de l'économie et aux grands débats contemporains de politique économique. L'auteur s'adresse à sa fille (comme Savater s'adressait à son fils, dans Ethique à l'usage de mon fils, premier titre de cette série), auditrice a priori peu excitée par l'économie et un peu rebelle. Le père développe des trésors de pédagogie, de bonne humeur, de bon humour pour capter son attention et éclairer sa lanterne. Et le lecteur se laisse prendre au charme d'une écriture plaisante, au rythme enlevé, dépouillée du jargon familier des économistes. Bref, on prend d'abord du plaisir à lire, et on s'aperçoit, ensuite, chemin faisant, que l'on vient en outre de comprendre la clé de tel ou tel débat essentiel de politique économique : moins d'Etat ou plus d'Etat, libre échange ou protectionnisme, relance ou rigueur, etc. Les thèmes traités : le marché, les prix et l'inflation, la monnaie et la banque, le taux d'intérêt et les marchés financiers, la croissance et l'emploi, le monétarisme, le chômage et l'activité économique, l'Etat et le marché, les taux de change et le système monétaire international, l'échange international, le protectionnisme.

10/2006

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Histoire antique

De la cacophonie à la musique. La perception du son dans les sociétés antiques

Les hommes et les femmes de l'Antiquité entendaient-ils comme nous ? Etaient-ils sensibles à certaines sonorités plutôt qu'à d'autres ? Ces simples questions nous rappellent que les sons et leurs interprétations font l'objet de constructions culturelles. Cacophonie et musique, bruit et silence sont au coeur d'un ouvrage qui se propose, pour l'Orient, l'Egypte, les mondes grecs et romains antiques, d'explorer les manières dont les perceptions acoustiques étaient alors nommées, ressenties, construites et interprétées. Les hommes et les femmes de l'Antiquité entendaient-ils comme nous ? Etaient-ils sensibles à certaines sonorités plutôt qu'à d'autres ? Ces simples questions nous rappellent que les sons et leurs interprétations sont inscrits dans des constructions culturelles, à tel point que la définition même de la cacophonie et de la musique, du bruit et du silence, change en fonction des époques et des contextes. L'historicité de ces notions est au coeur de l'ouvrage qui se propose, pour l'Egypte, l'Orient, les mondes grecs et romains antiques, de décrypter les perceptions acoustiques des Anciens en cherchant à comprendre comment les sons, ou leur absence, deviennent signifiants. Derrière l'ampleur de l'arc chronologique se trouve un objet commun, l'étude du vocabulaire et des expressions qui relèvent du champ sémantique du son. Le lexique est ici analysé dans une démarche historique nourrie par les problématiques développées par l'anthropologie du sonore. Tout au long des diverses contributions de ce volume, le lecteur est invité à se mettre à l'écoute des mots des Anciens. Cette approche au plus près des discours antiques a le mérite de nous révéler toute la complexité des valeurs sociales, politiques et religieuses dont les sons sont porteurs. --- Did the men and women of antiquity hear as we do ? Which sonorities were particularly significant to them ? Those simple questions remind us that the sounds as well as their possible interpretations belong to cultural constructions, so that the definitions of cacophony and music, of noise and silence, vary with times and from one context to another. The historicity of such usual notions is at the heart of the book, which sets out, for the ancient Eastern, Egyptian, Greek and Roman worlds, to explore the ways in which the sounds or their absence become meaningful. Behind the breadth of the chronological arc lies a common object, the study of terms and expressions related to sounds. The book provides an analysis of this corpus in a historical approach nourished by anthropology of sound. All the papers collected here invite the reader to listen carefully to ancient words and, by focusing on ancient discourses, reveal all the complexity of social, political and religious values carried by sounds in particular settings.

11/2022

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Littérature étrangère

Roland furieux. Tome 2, édition bilingue français-italien

Si le curé de Cervantes décide de sauver le Roland furieux du bûcher auquel il condamne la bibliothèque où Don Quichotte a trouvé le chemin de la folie, c'est parce que, un siècle plus tôt, l'Arioste avait déjà ouvert la voie de l'aventure romanesque en minant de l'intérieur le poème chevaleresque. Tout en conservant les motifs de la tradition des " armes " et des " amours ", il avait transformé, grâce à son ironie follement inventive, l'histoire de Roland en roman des passions, des nostalgies et des aspirations des hommes de son temps. En donnant en décasyllabes une traduction admirable et pleinement moderne, Michel Orcel permet aujourd'hui au lecteur français de se perdre dans les délices d'un poème aux mille registres, du comique au sublime, et d'explorer tous les univers possibles, y compris le monde de la lune où Astolphe s'en vu chercher la raison de Roland, que l'amour pour la belle Angélique a rendu fou. Quiconque jettera ne serait-ce qu'un coup d'oeil dans cet univers kaléidoscopique risque de rester prisonnier du château d'Atlant ou de l'île d'Alcine, fasciné par les merveilleuses images de cette lanterne magique de la littérature occidentale, où les paladins de Charlemagne croisent les fées et les chevaliers du roi Arthur.

09/2000

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Cinéma

Images

Après Laterna magica d'Ingmar Bergman, voici les Images que projette cette lanterne. Des images qui fouillent dans le noir les pensées, les aspirations, les rêves de leur auteur ; après l'autobiographie, voici les films. Non pas vraiment leur histoire, mais leurs thèmes obsédants. Lui, bien sûr, toujours lui, en proie à ces thèmes, ces obsessions, à une métaphysique dont il n'a pas voulu et qu'il pense avoir rejetée, mais qui reste là comme les nuages au-dessus de la célèbre farandole finale du Septième Sceau. Lui, mais aussi les autres, les comédiens, auxquels il rend hommage. Bien sur^, il n'est pas toujours agréable à Ingmar Bergman de parler de ses films - il défend mordicus ceux qu'il pense avoir ratés et dont il peut dire aujourd'hui comment il aurait fallu les faire, passe sous silence tel chef-d'oeuvre, s'interroge sur ses erreurs et ses réussites. Il jette sur son oeuvre un regard qui se voudrait objectif mais qui, de toute évidence, ne saurait l'être. Aussi ne suit-il pas la chronologie, il retient les thèmes, les préoccupations, les angoisses dont ses films sont l'expression - quitte à esquiver les questions trop pressantes : allez donc voir cela au cinéma ! Il retient aussi les moments de bonheur, les premiers rires, les tendresses toujours présentes...

03/2010

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Littérature française

Gros sel et pointes de feu

Aujourd'hui les tempes des hommes retentissent d'appréhension. Jamais encore le monde n'avait gonflé ses joues au point rouge de crever comme il le fait à cette heure. Et, que nous le voulions ou non, notre âme pressent la colère des démons qu'elle invente. Nous avons abordé carrément le tragique vrai : celui du bouleversement secret. Je vois souvent, dans quelque café, des buveurs de l'espèce la plus douce trouver le goût de la fin du monde dans leur vermouth. Il y a du macabre dans les prunelles, et le spectacle le plus gai, soleil, amours, ivresses, coups de cerveau, contient des fleurs de doute et des cloches de mort. Nous connaissons bien le Léon-Paul Fargue parisien, arpenteur infatigable des XX arrondissements, le Fargue ami de Ravel, Satie, Bonnard, Gide et Valéry, le Fargue empreint de nostalgie de Lanterne magique, mais moins connu est son goût pour l'avant-garde qu'il partageât avec Jarry ou Larbaud avec qui il fût un des premiers défenseurs de Joyce et contribua au lancement d'Ulysse sur la scène littéraire. Les textes ici rassemblés, tous inédits en volume, sont les plus audacieux qu'il ait écrits. Sa prose, jamais aussi inventive, regorge d'images inattendues, d'incantations mélodiques et relève en cela du projet mallarméen de faire de la poésie la seule musique.

09/2015

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Littérature française

Dix ans de fête

- Un livre complètement inédit de l'égérie de la Belle Epoque. - Un document incroyable, "sans filtre", sur la vie d'une demi-mondaine. - Liane de Pougy est l'incarnation d'une femme complètement libre. Dix ans de fête de fête se compose d'une série d'articles parus dans le quotidien La Lanterne en 1903-1904 qui raconte dans le détail et avec une liberté sidérante, la vie d'une demi-mondaine pendant une dizaine d'années. Comme l'annonce Liane de Pougy : " On y reconnaîtra toutes les reines de la fête, qui ont conquis la célébrité par la grâce de leur sourire et le prestige de leur beauté. Ces mémoires renfermeront les indiscrétions les plus piquantes, relateront les aventures les plus pimentées du Tout-Paris qui s'amuse... " En effet, à la lecture des aventures de Liane de Pougy, on est ébloui par son ton, son indépendance, sa désinvolture élégante. On y croisera des personnages importants, des athlètes anglais, des hommes de lettres comme Jean Lorrain, personnage capital de ces mémoires, ou D'Annunzio. Liane les aura tous aimés en leur faisant perdre la tête et les sens. Un document inédit et totalement surprenant par la vigueur et l'indépendance de ton. Ces confidences d'une reine de la Belle Epoque raviront tous les amateurs de curiosités et de joyaux littéraires.

09/2022

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Cinéma

Et le souvenir que je garde au coeur

Il vient de loin, Jean-Pierre Darroussin. D'une vieille espèce de travailleurs qui engendraient des travailleurs, d'un monde de bras fort et fier, d'une terre lointaine où l'on se rappelle hier pour espérer demain, de familles qui, lorsqu'elles n'étaient pas occupées aux champs de patates ou à l'usine, l'étaient aux champs de bataille. L'acteur retourne à l'aube de ce temps révolu. Dans la lanterne magique de sa plume apparaît son enfance libre dans le quartier prolétaire de Courbevoie, où l'on découvre son père, Paul, ouvrier lumineux élevé par des paysans, intellectuel autodidacte, lecteur de Marx, qui lui transmet la devise de la classe laborieuse : travail, fraternité, bonté. Puis, dans les années post-68, son adolescence agitée par les filles, la musique, la comédie. Les expériences avec les potes-frères, riches d'anecdotes truculentes, le souvenir d'une époque rouge, militante et libertaire, la célébration de l'amour et de l'amitié. Autant de séquences à travers lesquelles il ressuscite un monde ancien, abandonné par le progrès et la globalisation. Mais un monde dont les valeurs humanistes et sociales, celles du Front populaire, d'une gauche militante et obstinée, continuent de l'habiter et de l'animer. Un monde dans lequel son père chante : le temps des cerises.

03/2015

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Littérature française

Nouvelles et chroniques parisiennes

Brillant sous les feux de la ville comme des papillons nocturnes à la lanterne, des âmes naissent, évoluent, se croisent, se rencontrent, espèrent, aiment, se per-dent, se retrouvent, se consument ou s'envolent au travers des artères de Paris. Les coeurs qui battent dans ces poitrails pourraient être les vôtres ou ceux des personnes que vous côtoyez régulièrement ou dont vous avez partagé des moments en commun. Ces scènes prennent place dans les rues de la Capitale aux mille aspects, dans des appartements sans doute proches de chez vous, à deux pas de votre bureau, des endroits que vous connaissez sûrement, des cafés, devant des façades oubliées par le regard des passants empruntés et distraits, des monuments. Les personnes ayant vécu ces histoires (extraordinaires ou juste originales), ces craintes et ces joies, se présentent à vous comme des anonymes au quotidien lors-que vous les rencontrez l'espace d'un court instant, sur un trottoir, un quai de station, au restaurant du coin, chez le boulanger ou ailleurs... Cependant, ces silhouettes éphémères et furtives portent en elles les stigmates d'expériences uniques et profondes, des souvenirs fabuleux ou tristes ; actrices ou témoins, elles vous offrent la clé de leur intimité. Paris vous livre le récit de ses murs au travers de bribes de vies, mosaïque d'histoires sur fond de pierres, de tuiles, de lumières et de bitume.

01/2015

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Littérature française

Là où les tigres sont chez eux

Eléazard von Wogau, héros inquiet de cette incroyable forêt d'histoires, est correspondant de presse au fin fond du Nordeste brésilien. On lui adresse un jour un fascinant manuscrit, biographie inédite d'un célèbre jésuite de l'époque baroque. Commence alors une enquête à travers les savoirs et les fables qui n'est pas sans incidences sur sa vie privée. Comme si l'extraordinaire plongée dans l'univers d'Athanase Kircher se répercutait à travers les aventures croisées d'autres personnages, tels Elaine, archéologue en mission improbable dans la jungle du Mato Grosso, Moéma, étudiante à la dérive, ou bien Nelson, jeune gamin infirme des favelas de Pirambû qui hume le plomb fondu de la vengeance. Nous sommes au Brésil, dans le pays des démesures. Nous sommes aussi dans la terra incognita d'un roman monstre, dont chaque partie s'ouvre sur un chapitre de la biographie de Kircher, " le maître des cent arts ", ancêtre de l'égyptologie et de la volcanologie, inventeur du microscope ou de la lanterne magique. On songe au réalisme magique des Borges et Cortazar, à Italo Calvino ou Umberto Ecco, ou encore à Potocki et son Manuscrit trouvé à Saragosse, sans jamais épuiser la réjouissante singularité de ce roman palimpseste qui joue à merveille des mises en abyme et des vertiges spéculaires.

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Littérature étrangère

Roland furieux. Tome 1, édition bilingue français-italien

Si le curé de Cervantes décide de sauver le Roland furieux du bûcher auquel il condamne la bibliothèque où Don Quichotte a trouvé le chemin de la folie, c'est parce que, un siècle plus tôt, l'Arioste avait déjà ouvert la voie de l'aventure romanesque en minant de l'intérieur le poème chevaleresque. Tout en conservant les motifs de la tradition des " armes " et des " amours ", il avait transformé, grâce à son ironie follement inventive, l'histoire de Roland en roman des passions, des nostalgies et des aspirations des hommes de son temps. En donnant en décasyllabes une traduction admirable et pleinement moderne, Michel Orcel permet aujourd'hui au lecteur français de se perdre dans les délices d'un poème aux mille registres, du comique au sublime, et d'explorer tous les univers possibles, y compris le monde de la lune où Astolphe s'en vu chercher la raison de Roland, que l'amour pour la belle Angélique a rendu fou. Quiconque jettera ne serait-ce qu'un coup d'oeil dans cet univers kaléidoscopique risque de rester prisonnier du château d'Atlant ou de l'île d'Alcine, fasciné par les merveilleuses images de cette lanterne magique de la littérature occidentale, où les paladins de Charlemagne croisent les fées et les chevaliers du roi Arthur.

09/2000

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Actualité et médias

Une saison chez Mickey

C'était fou. C'était drôle. C'était grave ? Oui, c'était grave. L'éphéméride d'une saga, d'une crise, d'un fou rire comme la France au balcon en aura rarement connu. Les 200 jours de la Sarkozie, entre grêlons et grains de riz, des fanfares de Disneyland aux Marseillaise des visites d'Etat : le récit désopilant à l'heure où le calme - du moins semble-t-il - a repris ses droits du côté de l'Elysée. Comment les choses se sont-elles passées, entraînées l'une l'autre tel un jeu de dominos ? Qui est vraiment Carlita ? Et Marisa, Dadu, Boom-Boom ? Après la fameuse nuit du Fouquet's, de Marne-la-Coquette à Petra, de la Lanterne versaillaise aux pyramides du Nil, d'un week-end chez Mickey à une visite chez The Queen, tant d'amour et tant de peurs, de haines aussi, sous les lambris républicains, nécessitait une chronique. Avec le témoignage de protagonistes proches du Château, balancés entre l'urgence et la panique. De l'Hyperprésident à l'hypopopularité, bienvenue dans un monde où règne l'adage " Aujourd'hui plus qu'hier et moins que demain ". Après ce fol hiver où le ridicule a bien failli nous achever, il fallait enfin retrouver cette tradition nationale que rien - rien, jamais ! -, ne pourra éteindre : l'humour. L'ultime et le plus précieux des contre-pouvoirs.

04/2008

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Littérature française

Le rêve, la trahison et le village perdu

Ingénieur de formation, Younes a toujours rêvé d'aller vivre dans un village perdu pour devenir enseignant dans une classe primaire en compromettant une situation confortable. Louisa, une fille d'un émigré, est à la recherche de son père expulsé injustement de la France par une machination diabolique confectionnée par sa mère et son amant. Elle découvrit l'innocence de son père et atterrit dans le village dans le but d'une réconciliation avec son géniteur. Hélas elle ne trouva qu'une tombe qu'elle transforma en lieu sacré pour aller se recueillir. Younes est devenu sa lanterne pour lui parler de ce père trahi. Le terrorisme arrive, le village n'est pas épargné. Aicha, la cousine de Louisa, est violée et égorgée parce que son père est patriote. Indignée, par cet acte odieux Louisa ne resta pas indifférente. En compagnie de Younes ils prirent les armes du côté des patriotes. Par un geste de reconnaissance, Louisa sauva un terroriste d'une mort certaine car ce dernier a redressé la tombe de son père qu'il a percutée involontairement. Le renvoi d'ascenseur n'a pas tardé et ce même terroriste la sauva dans un faux barrage. Il y a trois choses qu'on ne peut dissimuler longtemps : le soleil, la lune et la vérité. Une splendide histoire pleine de rebondissements, rêve et trahison inspirée en grande partie d'un vécu.

11/2019

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Beaux arts

Cathédrale Notre-Dame de Rouen

Au coeur de la ville médiévale, la cathédrale Notre-Dame de Rouen et son archevêché forment un site religieux exceptionnel. Tant par la qualité de leur témoignage architectural et ornemental que par la permanence du lieu, ils illustrent depuis plus de dix-sept siècles la pérennité et la plénitude de leur fonction. D'époque gothique flamboyant, Renaissance, baroque, néo-classique ou "Quatrième République", l'architecture, les tombeaux et les vitraux témoignent de la richesse de la Normandie et du Rouen d'Ancien Régime, ainsi que de la restauration exemplaire du sanctuaire écrasé par les bombes en 1944. A l'extérieur de la cathédrale, l'élancement des tours Saint-Romain et de Beurre trouvent leur écho dans la flèche en fonte et cuivre de la tour lanterne de la croisée du transept, chef-d'oeuvre de l'architecture et de l'ingénierie du XIXe siècle. Le décor sculpté est particulièrement riche avec les grands gâbles aux dentelles de pierre, les galeries historiées de statues de saints locaux et de personnages de la Bible, les roses arachnéennes. La cathédrale apparaît bien tel un livre d'images pour l'édification des croyants. A l'intérieur, la sérénité des lignes, l'ampleur des volumes et l'élégance formelle de la nef, du transept et du choeur en font l'une des plus majestueuses cathédrales gothiques d'Europe.

11/2019

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Pédagogie

L'image dans l'histoire de la formation des adultes

Si l'image, en tant qu'outil pédagogique ou en tant qu'écriture particulière, le " langage de l'image ", a souvent fait l'objet de discussions, son utilisation dans l'histoire de l'éducation a été bien plus rarement étudiée et c'est alors plutôt l'enfant qui est placé au centre des analyses. Quelques travaux, cependant, ont été menés sur des réalisations spécifiques en direction d'adultes, mais il n'existait pas, jusqu'alors, de publication générale sur ce thème. Cet ouvrage présente, à travers dix contributions, une variété de pratiques s'appuyant sur l'image dans la formation des adultes, à différentes périodes de l'histoire : la lanterne magique dans les cours du soir au XIXe siècle, le cinéma éducateur dans l'entre-deux-guerres, le film ou la télévision au service de la promotion sociale dans les années 1960, l'image fixe dans ses diverses formes et utilisations en formation, une bande dessinée géante comme support d'alphabétisation ou, plus récemment, les outils multimédia dans la formation professionnelle. L'image dans l'histoire de la formation des adultes est un ouvrage issu des travaux du Groupe d'étude - Histoire de la formation des adultes (Gehfa), il vient à la suite de Mouvement ouvrier et formation, dirigé par Guy Brucy, Emmanuel de Lescure et Françoise F. Laot, L'Harmattan, 2009.

12/2010

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Arts divinatoires

Le sentier des sorcières

Un superbe Oracle pour répondre aux questionnements les plus intimes de votre âme sorcière Le Sentier des sorcières explore les voies ancestrales de la sorcellerie des campagnes, là où se mêlent connaissance des plantes, sorts à la Lune, cueillettes sauvages et murmures des forêts. Fortes d'un lien intime avec ces pratiques anciennes, Karlota Arba Strega et Orlane Yvorra traversent le voile et vous guident sur ce sentier, à la rencontre des lunaisons, des esprits botaniques, des rituels païens et du monde infiniment puissant de la nature. Cet oracle répond à vos questionnements les plus intimes, ceux de votre âme sorcière. En plongeant dans ses 55 cartes, vous établirez un contact profond avec votre nature sauvage. Les Gardiennes des Serpettes, des Chaudrons, les Figures (Reine des fées, Cueilleuse, Semeuse, Soeurs fatales. .) et de puissants Esprits botaniques (Datura, Verveine, Belladone...) vont nouer des fils, en dénouer d'autres, et vous permettre de cheminer sur le fabuleux sentier des sorcières. Alors, vous verrez le monde naturel avec plus d'acuité et de sensibilité : la forêt est un royaume vivant qu'il faut savoir déchiffrer. Le Sentier des sorcières est une lanterne tendue dans la nuit pour celles et ceux qui veulent renouer avec cette magie des mondes invisibles, et celui de la nature, là où se maintient l'équilibre entre les mondes.

03/2024

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Littérature française

Vider les lieux

On habite un très vieil appartement, on y a passé la moitié de sa vie, entassé un prodigieux bric-à-brac, journaux, lettres, photos, livres surtout, des livres partout - et puis un jour on est viré, il faut prendre ses cliques et ses claques. Un déménagement, écrit Michel Leiris, c'est une "fin du monde au petit pied", et c'est aussi un jugement dernier : chaque objet, pour être sauvé, est sommé de dire son histoire - un vieux chapeau parle d'un lointain voyage au Texas et d'un auteur de best-sellers internationaux, un fossile d'une plage de sable noir, au bout de la Sibérie, où Tchekhov imprima ses pas, les livres évoquent les lieux et les temps où on les a lus, la bibliothèque devient lanterne magique. Les histoires se bousculent, des paysages se déploient, sortis de l'oubli. Quand en plus la rue d'où on est chassé est celle où fut publié puis traduit l'Ulysse de Joyce, où deux librairies célèbres voyaient passer les plus grands écrivains des langues française et anglaise ; quand l'injonction de vider les lieux vous tombe dessus au moment où une pandémie assigne tout le monde à résidence... alors on se dit que ce chambardement mérite peut-être d'être raconté. On écrit ce livre. O. R.

03/2022

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Indiens

Mon peuple les Cheyennes. Lettres de George Bent à George E. Hyde

George Bent est né dans les années 1840. Sa mère était une Cheyenne, Owl Woman, la fille de White Thunder, le Gardien des Flèches sacrés - Medicine Arrows -, des Cheyennes du Sud, au sein desquels il vécut quarante années. Ce sont ces décennies de vie au beau milieu du XIXe siècle que Bent, rassemblant ses souvenirs et collectant d'autres informations auprès de ses anciens compagnons cheyennes, fait revivre dans les lettres qu'il envoya de 1905 à 1918 au grand historien des Sioux George E. Hyde qui put, par chance, faire publier ce témoignage autant unique qu'authentique, à l'époque où les Indiens vivaient leurs dernières décennies de liberté. Bent fut un des rares témoins oculaires capables de rendre compte des événements, à écrire ce qu'il a vu, vécu, entendu aussi bien chez les Cheyennes que chez leurs alliés sioux et arapahoes, qu'auprès des tribus ennemies - comme parfois les Comanches et les Kiowas, mais toujours les Crows et les Pawnees - et des Blancs. Ces lettres sont devenues un livre incontournable et "matriciel" pour les ouvrages à venir. Il demeure depuis un document irréfutable pour les ethno-historiens, un témoignage de première main sur la vie, les moeurs et les guerres indiennes des Grandes Plaines dont les épisodes tragiques des massacres des Cheyennes à Sand Creek en 1864 et à la Washita River en 1868. George Bent (ca. 1840-1918), était le fils de William Bent qui avec son autre fils Charles et Ceran de Saint Vrain avaient fondé en 1833, dans le Colorado, le fort de Bent. Ce fort était une plaque tournante importante de relations commerciales et d'échanges autant pour les Indiens, les Américains et les Mexicains. Il fut aussi, périodiquement, un point d'organisation et un relais pour l'armée américaine.

10/2021

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Littérature française

Chez Scarlette

Sur une île au large de la Bretagne, cinq destinées de femmes malmenées par les tempêtes d'automne vont se croiser au fil de la plume nostalgique, cocasse, drôle et désenchantée à la fois de l'écrivain breton, Prix de la ville de Vannes 2020. Nous sommes en novembre, miz du en breton, le mois noir, dans une île bretonne à une heure du continent. Scarlette, la patronne du bar de la Falaise, vit là, tout simplement parce qu'elle y est née, et son bistrot en est l'épicentre. Solange, la Parisienne, est venue y trouver refuge pour fuir un passé trop encombrant et un avenir trop douloureux. Fanny, la jeune policière, aussi, peut-être pour tout remettre en question. Marina, l'énigmatique médecin de l'île, soulage les peines de chacun comme elle peut. Morgane, la fille de Scarlette, se morfond, loin de son île, à Rennes où elle fait ses études et veut rentrer quoi qu'il en coûte. La tempête gronde, les falaises s'effondrent, les digues cèdent, les arbres se couchent et les grandes marées menacent de submerger l'île, comme au temps d'une antique légende. L'île est maintenant totalement isolée. Mais les femmes s'entraident, se soutiennent, chantent et dansent autour du vieux juke-box en buvant du champagne comme pour narguer le mauvais sort. Pierrot la Lanterne, gardien de phare à la retraite, et Baptiste le trompettiste restent en retrait et les observent, tantôt amusés, tantôt fascinés.

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Photographie

De la naissance de la photographie aux premiers pas du cinéma

Quoi de plus banal aujourd'hui que de prendre une photo ou de réaliser un film avec son téléphone ? Ce simple geste est pourtant l'aboutissement d'une très longue histoire qui a débuté il y près de cinq siècles. A la Renaissance, l'ancêtre de l'appareil photo, la camera obscure, est déjà utilisée par les artistes. Elle sera à l'origine de la lanterne magique, le premier appareil de projection. Il faudra cependant attendre le début du XXe siècle pour pouvoir admirer les premières photographies des précurseurs (Niepce, Daguerre, Bayard et Talbot). Cinquante ans ans plus tard, l'invention de la pellicule photographique va ouvrir la voie à la reconstitution du mouvement. Thomas Edison réalise alors son kinétoscope qui permet le visionnement individuel des premiers films qu'il produit. Mais pour Antoine Lumière qui découvre cet appareil à Paris, l'avenir est dans la projection publique des images. Ses deux fils, Louis et Auguste vont mettre au point le cinématographe - tout à la fois appareil de prise de vues et projecteur. Les représentations qui débutent le 28 décembre 1895 au sous-sol du Grand Café, boulevard des Capucines, sont un triomphe. Le cinéma est né. Dans ce livre, Jean-Luc Vézinet retrace l'histoire de ces deux inventions de façon exhaustive, mêlant faits historiques et anecdotes savoureuses. Schémas explicatifs et images de qualité rendent le récit particulièrement attractif et accessible à un large public.

06/2019

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Littérature étrangère

Pays de cocagne

Irlande, années 1990. Prospérité économique, modernisation à marche forcée, boom immobilier, construction effrénée de routes. L’Irlande est-elle devenue le meilleur des mondes, le pays de cocagne ? Si l’ancienne lanterne rouge de l’Europe occidentale n’est plus figée dans son passé, le revers de la médaille n’est-il pas un bouleversement des traditions ancestrales, une mutilation de « l’âme irlandaise » ? Le thème sous-jacent aux treize nouvelles du recueil c’est la désunion, la séparation, l’absence, la nostalgie. Dans plusieurs récits, l’un des deux parents abandonne la famille, un adulte n’a jamais fait le deuil d’un père ou d’un enfant, des couples se défont. Quelques exemples : Un couple de jeunes archéologues en voie de rupture fouille un site antique sous le regard agacé de l’entrepreneur chargé de la construction au même endroit d’un parking d’autoroute. Un avocat prospère revisite les maisons de son enfance quand les étés semblaient plus longs. Une fillette, dont la mère a quitté le foyer familial, est mise en garde par un copain raciste de son père contre les nouveaux immigrants qui envahissent le pays. Un vieux réparateur de radios perd son travail et sombre dans un délire paranoïaque. Une femme, découvrant à la mort de son mari que celui-ci menait une double vie, ne retient que « ce qui avait été vrai » dans leur existence.

02/2011

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Poches Littérature internation

ROMAN DE BAIBARS TOME 3 : LES BAS-FONDS DU CAIRE

(Le transmetteur a dit : ) Ce soir-là, Baïbars, après avoir dîné et fait la prière du soir et celle de la nuit tombée, appela Otmân. - Me v'là, me v'là soldat, soldat ! fit ce dernier. - Va dire aux porte-flambeaux d'allumer leurs torches : je vais faire une tournée d'inspection, cette nuit ! - Ah ben brave ! ricana Otmân. Et bonjour les loupiotes ! Non mais t'est vraiment un bleu, parla vie du Prophète ! Bon, j'vais t'apprendre un truc, mon frélot : si tu t'balades la nuit avec une loupiote devant toi, t'es sûr qu'les rôdeurs et les bandits y t'verront et qu'toi tu les verras pas. Résultat y s'barreront tous et la tournée elle aura servi à rien ! - Et comment on fait, alors ? demanda Baïbars incrédule. Tu veux qu'on aille dans le noir ? - Ben un peu, ouais ! Et pis, tu mettras des patins en feutre sous les sabots d'ton gaille, comme ça personne nous entendra. Et, en plus, on sera tous habillés en noir. Moi, j'prendrai une lanterne source et j'marcherai devant. Quand j'verrai quèque chose, j'enverrai la lumière juste là où y faut, et j'saurai du premier coup d'œil à qui j'ai affaire. Ca t'va-t-y comme ça ? - D'accord, Otmân, par la vie du Prophète, tu as raison. Fais comme tu l'entends, je te donne carte blanche.

05/1998

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Sociologie urbaine

Récits de la ville malade. Essai de sociologie urbaine

Ces récits de la ville malade répondent aux discours sur la prolifération des taudis, la ghettoïsation des cités, la disparition du patrimoine, la gentrification des quartiers populaires et la dénaturation des villes, et décèlent les prémices d'un nouveau discours lié à la pandémie du Covid-19. Selon le vocabulaire international de sociologie des villes, le monde urbain contemporain s'enchante de ses Smart Cities, Green Cities, Inclusive Cities et autres Slow Cities mais qu'en est-il des Sick Cities ? Sont-elles restées dans l'angle mort de l'observation des chercheurs ? Les récits de la ville malade, rassemblés ici par le sociologue et historien Yankel Fijalkow, répondent aux discours sur la prolifération des taudis, la ghettoïsation des cités, la disparition du patrimoine, la gentrification des quartiers populaires et la dénaturation des villes. Ce livre propose trois " récits de ville " : les îlots insalubres au début du xxe siècle ; la critique du progrès dans les années 1970 ; la peur de la perte de l'authenticité dans les années 2000. Dans les textes politiques, les géographies littéraires ou les rapports d'expertise, la répétition de ces narrations s'inscrit dans une grammaire spécifique. Les îlots insalubres parisiens au début du xxe siècle, les campements, la Zone, les bidonvilles et les taudis contemporains sollicitent nos regards et nos jugements. Comme en 1950 puis en 1970, la pratique de la rénovation urbaine revient en 2000 suivant le mot d'ordre radical des politiques : démolir et reconstruire. Comme en 1930, les petites villes et les pays reviennent à l'agenda des acteurs de la ville : décideurs, élus, habitants. A chaque modernité nouvelle, les sociétés urbaines sont prises par la folie de démolir et retrouvent les accents d'une passion patrimoniale qui les conduisent à rechercher des espaces préservés et " authentiques ". Que dire de l'éternel recommencement, des discours des experts proposant de répondre à la " crise " ? Peut-on dresser la sociologie des récits de la ville malade obsédant l'histoire urbaine à la manière d'un ostinato ? Peut-on dessiner la géographie de ces lieux malheureux : marges, périphéries, centres et archipels ? Peut-on rapprocher les composants du Story Telling - du politologue William Roe Polk - sur la ville malade et la mise en scène du récit de la cité idéale ? Peut-on dépasser la rationalisation et la romantisation de l'urbain ? Yankel Fikalkow construit un discours dans le temps, un discours configuré et situé. Les représentations mettent en jeu l'imaginaire collectif de la ville, la manière dont se dessinent des intentionnalités capables de s'inscrire dans des projets comme l'a montré l'historien et géographe Marcel Roncayolo. Chaque situation de transformation urbaine apparaît comme une scène racontée par des acteurs sur des lieux et des processus spatiaux, persuadés de disposer d'un savoir légitime sur la ville. Car la formation du récit commun de la bonne ville est politique. Cette enquête interroge l'éternel scénario de la ville malade et pose un ensemble de questions face au présent de notre condition urbaine : est-il toujours porteur d'invention ? Les regards critiques sur la ville ne peuvent-ils que conduire les aménageurs à construire des Fake Cities ? Peuvent-ils les empêcher ? L'auteur, dans un chapitre ultime, propose une analyse à chaud de la pandémie du Covid-19, non pour décrire une situation clinique mais déceler les prémices d'un nouveau discours sur la ville malade. Ce chapitre développe les arguments suivants : l'oubli de l'hygiénisme et/ou sa réinterprétation partielle, imprécise et erronée ; la négligence à l'égard des sciences sociales et de la complexité des mondes sociaux urbains ; la quasi-incrimination de certains quartiers ; la méfiance renouvelée à l'égard des villes... La privation des usages publics de l'espace urbain au nom de mesures sanitaires est un problème majeur alors que l'un des maux qui frappent la ville contemporaine est le recul des espaces publics et leur transformation en espaces de marchandisation, de " mise en tourisme ", de " upgrade " au nom de l'attractivité, du confort, et, bientôt sans doute, au nom de critères environnementaux et sanitaires...

04/2021

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Littérature française

Le Souterrain au Trésor t 1+2. Un mystère des Guerres de Vendée & Le secret du château de Puy-Gaillard

Quand ils ont fait l'acquisition de cette ancienne bâtisse dans le Bocage bressuirais, Jérôme et Aurélie ne s'attendaient certainement pas à vivre une telle aventure. Ses murs vont leur révéler une histoire trouble et mystérieuse qui trouve son origine 200 ans plus tôt dans une Vendée rebelle non encore totalement pacifiée et qui rêve d'un retour à ses valeurs traditionnelles. Entraînés sous terre entre peur et excitation, ils vont découvrir avec leurs amis un monde secret, à la recherche d'un trésor qui fera remonter à la surface des événements violents, parfois macabres. L'enthousiasme généré par leur quête va très vite s'obscurcir d'inquiétude car ils se sentent surveillés, épiés. Par qui ? pourquoi ? Et puis, il y a ce spectre balafré qui apparaît régulièrement à la nuit tombée, quand se déchaînent les éléments... Le précédent épisode du Souterrain au Trésor nous a entraîné sous terre dans le tourbillon d'une aventure pleine de mystères, toute aussi passionnante que terrifiante. L'angoisse est palpable, les découvertes sont surprenantes. L'inquiétude et la peur sont toujours au rendez-vous de ce deuxième volet avec l'arrivée de nouveaux personnages. Fantômes surgis de nulle part, apparitions inattendues qui viennent perturber le quotidien de nos cinq amis qui naviguent en permanence entre présent et passé, entre bon sens et irrationnel. L'énigme de l'homme à la lanterne sera-t-elle enfin résolue ? Est-ce une hallucination ? Les histoires de vengeance, les secrets de famille, les rancunes tenaces trouveront-ils enfin une issue expiatoire ? A vous de le découvrir...

12/2020

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Poésie

Insomnie et autres poèmes

Marina Tsvétaïéva (1892-1941) est aujourd'hui reconnue comme l'un des grands poètes du XXe siècle. Femme de tous les paradoxes, à la fois russe et universelle, prosaïque et sublime, elle commence très jeune à écrire et à publier. Prise dans la tourmente révolutionnaire après l'écrasement de l'Armée blanche dans laquelle son mari s'est engagé comme officier, elle vit un douloureux exil de dix-sept ans à Berlin, à Prague, puis à Paris. De retour dans son pays natal en 1939, elle se suicide deux ans plus tard. Il est des talents si impétueux que les évènements les plus dévastateurs de l'histoire ne sauraient les étouffer. Réduite à néant par la terreur stalinienne, Marina Tsvétaïéva ne cesse aujourd'hui de revivre et de rayonner. Cette "Danseuse de l'âme", ainsi qu'elle se nommait, traverse, subit et transcende les malédictions de l'Histoire comme une comète fracassée. Par sa poésie, fulgurante, rétive et exaltée, elle fraternise d'emblée avec toutes les victimes. La singularité tragique de son itinéraire, d'une indestructible intégrité, garde aujourd'hui toute sa charge libératrice. L'ensemble présenté ici est l'indispensable complément du précédent volume publié en Poésie/Gallimard : Le ciel brûle. Du cycle de l'Amie, commencé en octobre 1914, et à la fougue ouvertement homosexuelle, jusqu'aux terribles poèmes de la fin ("il est temps d'éteindre/la lanterne au-dessus de la porte"), Insomnie et autres poèmes restitue toutes les facettes, tendres et poignantes, de celle qui ne prêcha qu'un seul credo : "l'amour fou de la vie".

05/2011

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Milieu aquatique

Requins et autres prédateurs des profondeurs

La vie sous-marine est aussi passionnante que mystérieuse, ce beau livre nous permet d'en percer les secrets les plus profonds. Les habitants les plus redoutables des fonds marins sont les requins ! Depuis leur apparition sur la planète il y a presque 450 millions d'années, ils ont survécu aux dinosaures et à de nombreuses autres formes de vie sur terre. Il existe plus de 1000 espèces de requins dans le monde : des minuscules ou des gigantesques, comme le requin-lanterne nain, si petit qu'il tient dans la paume de la main ou le requin blanc, le plus grand prédateur des océans, capable de broyer de ses 300 dents dauphins et phoques. Bien que féroces, les requins jouent un rôle essentiel dans la stabilisation de l'écosystème et il pourrait devenir encore plus important à mesure que le climat se dérègle. Parmi les espèces vivant dans les profondeurs, sont également à craindre la méduse-boîte, la rascasse, la pieuvre géante ou encore le poisson-pierre, l'espèce de poissons la plus venimeuse. Mieux vaut ne pas s'en approcher de trop près, car il possède 13 épines dorsales qui libèrent des toxines mortelles, lorsqu'il se sent menacé. Cet ouvrage, illustré de plus de 180 photographies, répertorie les grandes familles de prédateurs et nous permet de découvrir leur physionomie, leurs habitudes alimentaires, leurs comportements, et leur reproduction. Il rend un hommage à la puissance de ces superprédateurs des profondeurs ainsi qu'un appel à préserver leur avenir menacé.

10/2023

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Histoire de France

Chronique de France, de Chine et d'ailleurs. 1979-1999 Vingt ans avec Alain Peyrefitte

Alain Peyrefitte est décédé il y a cinq ans. Xavier Walter, qui a longtemps travaillé avec lui, témoigne : " Il est évident que j'ai nourri pour lui une profonde affection. Celle-ci, d'autant plus durable qu'elle était lucide. Ceux qui l'ont servi l'ont tous un peu maudit un jour ou l'autre. Jamais ils ne l'ont abandonné, moins encore trahi. Notre collaboration ? Tout n'a pas été simple... Il était l'homme de la "société de confiance", a-t-on dit. La confiance, chez lui, était plus un ressort intellectuel et théorique que pratique au quotidien... L'homme que j'ai fréquenté près de vingt ans, était l'être le plus secret qui fût. " Xavier Walter, d'une génération son cadet, a-t-il été un " nègre " d'Alain Peyrefitte ? Il s'en défend et entend être jugé sur pièces : textes, archives, témoignages... Il a publié des dizaines de chroniques au Figaro, avant qu'Alain Peyrefitte y occupât la place que l'on sait, et, depuis dix ans, des ouvrages historiques et politiques. La réflexion politique au jour le jour et une commune appréciation de l'histoire à long terme ont rapproché ces deux intelligences, à deux stades différents de leur évolution. Ce sont elles qui leur ont permis de collaborer durablement. A la fin de la préface qu'il a donnée à John Barrow, Un Anglais en Chine au XVIIIe siècle, Alain Peyrefitte, évoquant Xavier Walter, souligne " l'honnêteté de son érudition et la clarté de son esprit ", dont " les historiens et les sinologues, mais aussi le grand public, lui sauront gré ". Xavier Walter est un écrivain scrupuleux, rompu à l'observation et à la réflexion. De son dialogue avec Alain Peyrefitte ressurgit, grâce à la conviction des interlocuteurs, un tableau assez impitoyable de notre histoire récente, et, à l'heure où elle s'éveille, une analyse pénétrante de la Chine éternelle.

06/2005