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Actualité et médias

Un ministre ne devrait pas dire ça...

"A Bercy, j'ai vu, de l'intérieur, la machine se mettre en marche. J'étais à l'épicentre d'une guerre intestine entre finances publiques et intérêts privés. L'Etat a cédé du terrain et des pans entiers de ses revenus les plus pérennes. Mon voisin de bureau, Emmanuel Macron, était toujours là, dans l'ombre, pour exercer son influence. J'aurais dû mieux résister. Aujourd'hui, le macronisme dispose des pleins pouvoirs. Aucune véritable analyse argumentée n'a été élaborée depuis son avènement". Secrétaire d'Etat au Budget, reconnu pour ses engagements à gauche et sa droiture, Christian Eckert a passé trois ans à Bercy aux côtés d'Emmanuel Macron. Il nous dévoile les secrets inavouables de la mutation du ministre de l'Economie en candidat. Double jeu du futur président, compromissions des socialistes, jeux dangereux des lobbys, conflits d'intérêts, privatisations galopantes, coups tordus... Cette plongée inédite au plus haut sommet de la République révèle enfin la face sombre et ultralibérale du nouveau pouvoir. Une édifiante critique du président des riches qui veut sacrifier les bijoux de l'Etat au profit de la finance.

05/2018

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Histoire de France

Vingt ans de pouvoir. 1981-2001

10 mai 1981. François Mitterrand est élu président de la République. Vingt ans après, la gauche est toujours au pouvoir. Qu'en a-t-elle fait ? Que reste-t-il des promesses et des illusions d'autrefois ? Des nationalisations aux privatisations, de l'abolition de la peine de mort à la parité, cette enquête montre comment les socialistes ont, bon gré mal gré, adapté leur discours aux mutations de la société. Car, en vingt ans, la France a beaucoup changé. Et la gauche avec elle. La gauche n'a pas fait ce qu'elle a dit. Mais elle n'a pas non plus dit ce qu'elle a fait. Pour durer, elle a pratiqué le grand écart entre les mots et les actes. Ce livre dresse un bilan rigoureux, nuancé et sans concessions des réalisations et des échecs de la gauche, avec 47 experts et grands témoins, dont Jacques Attali, Nicolas Baverez, Marc Blondel, Jean Boissonnat, Malek Bouthi, Roland Cayrol, Daniel Cohn-Bendit, Alain Duhamel, Franz-Olivier Giesbert, Françoise Giroud, Serge July, Bernard-Henri Lévy, Alain Minc, Nicole Notat, Érik Orsenna, Jean Peyrelevade, Edwy Plenel, Pierre Rosanvallon...

04/2001

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Développement durable-Ecologie

L'Agroécologie peut nous sauver. Entretiens

Ingénieur agronome, Marc Dufumier a découvert l'agroécologie à 22 ans, non sur les bancs d'AgroParisTech où il était étudiant, mais à Madagascar, lorsque des femmes analphabètes l'ont initié à une agriculture paysanne respectueuse de l'Homme et de son environnement. Devenu professeur à AgroParisTech et expert sur des missions de terrain aux quatre coins du monde, il est aujourd'hui l'un des spécialistes les plus reconnus dans le domaine de l'agroécologie. Alliant rigueur scientifique et engagement, Marc Dufumier explique dans ces entretiens avec le journaliste Olivier Le Naire en quoi la révolution agroécologique est une réponse concrète, réalisable et globale à beaucoup des maux de notre monde moderne dont la famine, la malbouffe, l'obésité, la pollution, le réchauffement climatique, la perte de biodiversité, les inégalités mondiales ou les migrations contraintes. Selon lui, tous ces problèmes étant liés, leurs solutions ne peuvent plus être étudiées séparément. Pour nourrir les 10 milliards d'habitants que nous serons bientõt, il faut donc à la fois renoncer à la privatisation des semences, à l'emploi des produits pesticides et aux dérives du commerce mondial, mais surtout amener les citoyens à prendre conscience que leur sort, comme celui de la planète, est entre leurs mains et non entre celles des lobbys industriels. Concrète, vivante, optimiste et à la portée de tous, cette conversation redonnera espoir à toutes celles et tous ceux qui seraient tentés de baisser les bras.

05/2019

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Actualité et médias

Dans l'enfer de Bercy. Enquête sur les secrets du ministère des Finances

Le ministère de l'Economie et des Finances est l'un des plus puissants de la République, mais aussi l'un des plus secrets. Pendant deux ans, les auteurs sont partis en exploration dans ses 42 kilomètres de couloirs austères. Nourri d'une soixantaine d'entretiens confidentiels, leur livre révèle pour la première fois les coulisses de cette forteresse. Ils ont interrogé ministres, anciens ministres, hauts-fonctionnaires, acteurs de l'économie réelle et lobbyistes. Qui gouverne vraiment ? Le ministre, l'administration, l'Europe ou les lobbys ? Ils ont assisté à la genèse tourmentée de l'imposition à la source et révèlent celle, avortée, de la privatisation de la Française des jeux, bloquée par un seul fonctionnaire. Ils ont cherché la marge de manoeuvre réelle dont disposent les ministres face à une Europe tatillonne. Ils ont recueilli les récits des rivalités, des conflits, des ambitions et des petits (ou gros) arrangements fiscaux, tel cet écrivain célèbre souhaitant faire exonérer les dons à son amie et qui a obtenu que son dossier soit examiné directement par les conseillers du ministre. Ils ont découvert la puissance des " services de Bercy " qui incarnent la continuité, au risque de l'immobilisme. A chaque alternance le nouveau ministre se voit ainsi remettre par l'administration un cahier contenant les réformes à engager. "Que le ministre soit de gauche ou de droite, ce cahier est le même à quelques lignes près. Ca va faire hurler vos lecteurs", raconte un ancien directeur du Trésor.

01/2017

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Droit

Le contentieux administratif de la communication audiovisuelle

La nouveauté de l'audiovisuel et les progrès de ses techniques ont longtemps mobilisé toutes les énergies. Aujourd'hui, les sociétés modernes se préoccupent d'encadrer ces développements par des règles de droit appropriées. Cet ouvrage sur le contentieux administratif de l'audiovisuel est donc particulièrement bien venu. L'éclatement du monopole, le glissement continu vers une application de droit privé dans les services publics, le mouvement de privatisation du secteur public auraient dû limiter l'intervention du juge administratif dans l'audiovisuel. C'est pourtant l'inverse qui s'est produit. Le juge administratif est devenu une sorte de régulateur suprême de l'audiovisuel. Entre le juge constitutionnel qui se situe trop haut et le juge judiciaire qui se place à l'échelle de l'individu, le Conseil d'Etat est devenu le gardien vigilant de la liberté de communication et il veille à en assurer le respect effectif. Jean-Joseph Tramoni étudie successivement Le domaine d'intervention du juge administratif en matière de communication audiovisuelle puis Les spécificités du contentieux administratif de l'audiovisuel. Il insiste sur l'originalité et la créativité du contentieux de l'audiovisuel. Cet ouvrage est essentiel parce qu'il montre comment le juge administratif discipline progressivement la communication audiovisuelle. Il est aussi une réflexion sur l'ensemble du contentieux administratif. Il contribuera ainsi à d'utiles adaptations de ce contentieux aux besoins modernes des administrés.

05/1998

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Histoire internationale

Servir. Mémoires désabusés d'un commis de l'Etat, Tunisie 1971-2011

Après l'euphorie de la révolution tunisienne les nouveaux dirigeants laissent l'Etat se déliter. Abbès Mohsen, ancien gouverneur (préfet) de Tunis sous Bourguiba, ambassadeur puis maire de la capitale sous Ben Ali, raconte comment la Tunisie alors sous-développée, et malgré les turpitudes du pouvoir en place, a pu évoluer vers un Etat moderne. Si les débuts de Ben Ali furent prometteurs, sa fin de règne, avec la privatisation de l'Etat par son clan, fut chaotique. C'est ainsi que Abbès Mohsen fut démis de ses fonctions de maire pour avoir résisté aux prévarications du clan présidentiel. A partir de ses souvenirs, l'auteur nous donne sa vision d'une Tunisie indépendante, celle d'un Tunisien traditionaliste francophone et francophile. Sa critique majeure ? La permanence de l'Etat n'est plus assurée, l'éruption tunisienne risque de dégénérer en anarchie par l'incurie des gouvernants, ou pire, régresser en une dictature moyenâgeuse. Selon lui, laisser la Tunisie s'éloigner de l'Europe et de la France serait un contresens historique et géographique fatal. C'est pourtant ce que préconisent certains "obscurantistes" qui se tournent vers des pays du Golfe pour remplacer cet Occident honni. La voix de Abbès Mohsen est exceptionnelle : musulman pratiquant, appartenant à une lignée de descendants du prophète Mahomet et défenseur de la tolérance contre l'obscurantisme, il est issu d'une grande famille de serviteurs de l'Etat, dont trois premiers ministres des beys de Tunis.

10/2012

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Généralités médicales

Santé. Pour une révolution sans réforme

Quatre grandes réformes de la Sécurité sociale depuis 1945, un plan d'"équilibre" de l'assurance maladie tous les dix-huit mois depuis 1970, un nouveau ministre de la Santé tous les vingt mois, des médecins mécontents, des infirmières en grève, des hôpitaux qui ferment, des cotisations sociales qui explosent, des Français qui limitent, faute de ressources, leur accès aux soins : sous des aspects toujours nouveaux les problèmes de la santé occupent de manière lancinante le devant de la scène politique. Si les Français ne sont pas les seuls bénéficiaires fascinés et inquiets des très profondes transformations de la médecine contemporaine, ils sont les seuls à imaginer avec cette fréquence des réformes qui ont pour caractéristiques d'être toujours onéreuses et le plus souvent inefficaces au sens où, sauf exception, elles ne traitent d'aucun aspect structurel et débattent, pour mieux les éviter, des mêmes sujets depuis... 1925 ! La France réforme pour ne rien changer. Ce livre ne se contente pas de passer en revue les composantes du système et d'en inventorier les contradictions, les blocages et les absurdités. Il démonte les origines de la situation inextricable où nous sommes enferrés. Il éclaire, à l'aide de comparaisons internationales, les voies possibles du changement et les fausses solutions, comme la privatisation. La conclusion de Jean de Kervasdoué est sans ambiguïté. Il n'existe d'autre issue qu'une " révolution sans réforme ". Il en définit la méthode.

03/1999

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Sociologie

Le président des ultra-riches. Chronique du mépris de classe dans la politique d'Emmanuel Macron

"Macron, c'est moi en mieux", confiait Nicolas Sarkozy en juin 2017. En pire, rectifient Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot. Huit ans après Le Président des riches, les sociologues de la grande bourgeoisie poursuivent leur travail d'enquête sur la dérive oligarchique du pouvoir en France. Au-delà du mépris social évident dont témoignent les petites phrases du président sur "ceux qui ne sont rien", les auteurs documentent la réalité d'un projet politique profondément inégalitaire. Loin d'avoir été un candidat hors système, Emmanuel Macron est un enfant du sérail, adoubé par les puissants, financé par de généreux donateurs, conseillé par des économistes libéraux. Depuis son arrivée au palais, ce président mal élu a multiplié les cadeaux aux plus riches : suppression de l'ISF, flat tax sur les revenus du capital, suppression de l'exit tax, pérennisation du crédit d'impôt pour les entreprises... Autant de mesures en faveur des privilégiés qui coûtent un "pognon de dingue" alors même que les classes populaires paient la facture sur fond de privatisation plus ou moins rampante des services publics et de faux-semblant en matière de politique écologique. Mettant en série les faits, arpentant les lieux du pouvoir, brossant le portrait de l'entourage, ce livre fait la chronique édifiante d'une guerre de classe menée depuis le coeur de ce qui s'apparente de plus en plus à une monarchie présidentielle.

01/2019

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Sciences politiques

Libérons l'Europe. Le nationalisme est au bout du "modèle"

L'Europe est menacée de dislocation. Partout progressent des forces nationalistes et populistes qui accèdent ou participent au pouvoir. La démocratie atrophiée, le creusement des inégalités, la paupérisation et l'abandon d'une partie des populations et des territoires et la léthargie économique alimentent un malaise généralisé sur lequel prospèrent les joueurs de flûte de l'extrême droite. En guise de réponse, Paris plaide pour maintenir le cap. Le mal viendrait de l'incapacité à se plier à toujours plus de marché, de flexibilité, de compétition, de privatisations et de strictes équilibres budgétaires, bref aux normes ordo-libérales. Funeste contresens : l'antidote brandi est un poison. La situation à Berlin, dans le coeur de référence du "modèle", devrait pourtant résonner comme un tocsin. Angela Merkel est poussée hors de la scène politique par les nationalistes de son propre camp. Libérons l'Europe de la tenaille de ce modèle mortifère. La partie sera difficile. Mais elle n'est pas jouée. Car de nouvelles possibilités d'action émergent. Ce qui confere un degré de maturité inédit à des transformations radicales. Un vrai débat d'alternative doit pouvoir s'étendre sur tout le continent. Démocratie, climat, paix, immigration, justice sociale, ce livre s'engage sur ces fronts cruciaux pour faire vivre la résistance et une Europe alternative.

02/2019

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Actualité et médias

Candide au pays des libéraux

Le libéralisme anglo-saxon, c'est l'enfer. Les inégalités, les injustices, la grande pauvreté, l'absence de protection sociale... Tel est du moins le discours dominant en France. Et si la réalité était moins simple ? Qui sait qu'il existe aux Etats-Unis un salaire minimum voisin du nôtre, un système de santé publique qui protège soixante-dix millions de pauvres et de personnes âgées, un dispositif de retraites publiques qui n'a rien à envier à l'Europe ? Qui sait que, d'après l'OCDE, les inégalités sont moins grandes aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne qu'en France ? Qui sait que les privatisations britanniques ont permis de renforcer le service public, et non le contraire ? Christian Gerondeau, au terme d'une enquête menée sur place en liaison avec les services officiels français, démonte de nombreux préjugés. Ce n'est pas en étant antisociaux que les Anglo-Saxons ont créé des millions d'emplois et ont redonné le moral à leur population. C'est l'inverse. Quant à nous, nous sommes victimes d'une désinformation massive et organisée. Un ouvrage surprenant qui aborde sans crainte des thèmes controversés et remet à leur place nombre d'idées reçues.

11/1998

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Economie

La grande désillusion

" Aujourd'hui, la mondialisation, ça ne marche pas. Ça ne marche pas pour les pauvres du monde. Ça ne marche pas pour l'environnement. Ça ne marche pas pour la stabilité de l'économie mondiale. " L'auteur de ces lignes ? Le professeur Joseph Stiglitz, prix Nobel d'économie, ancien conseiller de Bill Clinton, qui en novembre 1999 a démissionné de son poste d'économiste en chef et de vice-président de la Banque mondiale : " Plutôt que d'être muselé, j'ai préféré partir ", expliquera-t-il. Son livre est un constat qui vaut réquisitoire : preuves à l'appui, il démontre que les règles du jeu économique mondial ne sont souvent fixées qu'en fonction des intérêts des pays industrialisés avancés - et de certains intérêts privés en leur sein -, et non de ceux du monde en développement. Politique d'austérité, libéralisation des marchés des capitaux et privatisations sont appliquées aveuglément, en dépit de leur échec avéré, à tous les pays, en particulier aux pays en transition et du Sud. A lire Joseph Stiglitz, on a le sentiment de comprendre les vrais enjeux du monde d'aujourd'hui, de saisir toute l'urgence d'une réforme en profondeur du statut et des politiques préconisées par les institutions financières internationales.

09/2003

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Economie

Comment le capitalisme nous infantilise

Consommateurs ou citoyens? D'ordinaire, les deux termes ne sont pas jugés antagoniques. Benjamin Barber démontre qu'ils le sont. Car le capitalisme a radicalement changé. S'il a pu être historiquement associé à des vertus qui ont aussi contribué à fonder la démocratie, il est aujourd'hui lié à des vices qui la détruisent. L'" éthique protestante" de Max Weber, qui privilégiait le travail, l'épargne, la vie simple, la probité, la responsabilité et une économie œuvrant à la satisfaction de vrais besoins, s'est muée en son contraire: un "éthos infantiliste" qui glorifie la consommation, la superficialité et la dépense inutile pour assouvir de faux besoins. Les ex-citoyens sont transformés en grands enfants, tandis que les vrais enfants et les adolescents deviennent l'épicentre et la cible privilégiée du marketing. Benjamin Barber étudie sous divers angles cette régression culturelle, insistant notamment sur les progrès extravagants d'une privatisation qui dynamite le contrat social et n'épargne même plus les fonctions régaliennes de l'État, comme la police et l'armée, ou encore sur la création d'identités factices autour des marques. Comment en finir avec cette éclipse de la démocratie, avec cette vie publique "schizophrénique"? Pour l'auteur, ce n'est pas en essayant de miner le capitalisme consumériste de l'intérieur, en tant que consommateurs, ni en tentant de le brider, comme autrefois, dans le cadre devenu étriqué d'un État national. Le remède aux maux qui accablent la démocratie au sein des nations, c'est plus de démocratie entre les nations, et une action citoyenne mondiale.

10/2007

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Beaux arts

La comédie des Halles. Intrigue et mise en scène

L'inauguration en grande pompe de la "Canopée" des Halles, au printemps 2016, a marqué l'apogée médiatique de la rénovation du centre de Paris entamée quelque quinze ans plus tôt par Bertrand Delanoë. Sous ce grand toit jaune, aussi controversé pour ses partis pris architecturaux que pour son coût, se jouait l'acte capital d'un interminable vaudeville où le ridicule l'a souvent disputé au scandale. Ce livre dresse la chronique des polémiques et des déboires qui ont émaillé le réaménagement des Halles durant presque deux décennies : impéritie des décideurs, égarement des architectes, inflation des coûts et des délais... La Ville, commanditaire ambitieuse, a rapidement rencontré la résistance des associations de riverains, s'enfonçant dans une communication qui a parfois frisé la manipulation. Surtout, elle a cédé aux exigences d'un occupant des lieux autrement puissant : le gestionnaire immobilier Unibail - grand gagnant de l'affaire - qui deviendra, à l'issue d'un marché inavouable, propriétaire des espaces commerciaux du Forum. Françoise Fromonot enquête sur les causes de ces dérapages et nous en fait voir les conséquences : une gare souterraine transformée en vestibule de centre commercial, des équipements publics relégués aux étages d'un Forum qui n'a jamais porté si mal son nom, un jardin où l'on ne s'arrête plus, planté de caméras de surveillance, parsemé de grilles d'aération... Autant de stigmates d'une opération qui s'est soldée par la privatisation et la normalisation accrues de l'espace public au coeur de la capitale.

02/2019

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Economie

LA TENTATION HEXAGONALE. La souveraineté à l'épreuve de la mondialisation

La France est-elle en train de perdre sa souveraineté économique ? On pourrait le redouter à l'heure de la mondialisation des échanges et des " firmes globales ", où les produits d'Asie inondent les marchés et où les technocrates de Bruxelles semblent dicter leurs politiques aux Etats-nations. Ces appréhensions, écrit Elie Cohen, sont mal fondées : la mondialisation n'a pas l'ampleur qu'on lui prête ; les échanges avec les pays à faible coût de main-d'œuvre sont dérisoires ; les " firmes globales " sont peu nombreuses et leur influence économique est la même depuis trente ans. Quant à la Commission européenne, elle n'a rien imposé et ne peut rien imposer à l'Etat français : ni le démantèlement du service public, ni la privatisation des entreprises, ni l'ouverture commerciale. L'organisation de l'Europe n'affaiblit pas notre souveraineté économique mais, au contraire, la renforce : elle donne à la France pour partenaires privilégiés des pays qui partagent le même modèle économique et social ; elle lui garantit le respect par tous d'une norme commune ; elle lui procure les moyens de marquer les règles du commerce mondial. Bref, elle lui offre des atouts que, seule, la France n'aurait pas. De fait, avec l'Europe, l'Etat français s'est donné une contrainte pour s'adapter au nouvel ordre économique, pour forcer aussi les esprits et les groupes d'intérêt à rompre avec leurs vieilles habitudes. Cet essai veut apaiser des inquiétudes légitimes, mais aussi prévenir contre les illusions d'une rhétorique incantatoire sur l'exception française.

02/1997

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Sciences de la terre et de la

L'or bleu. L'eau, le grand enjeu du XXIème siècle

Aujourd'hui, un milliard et demi de personnes n'ont pas accès à une eau saine et propre chaque année, 5 à 10 millions meurent de maladies liées à la mauvaise qualité de l'eau ; l'agriculture (par le biais de l'irrigation) consomme 70 % de l'eau douce mondiale, l'industrie 20 %, les ménages seulement 10 %. Et la quantité d'eau douce disponible ne représente que 0,5 % de toute l'eau présente sur la Terre... En dépit de ces statistiques alarmantes, l'humanité, réticente à modifier ses pratiques, continue à polluer, détourner et épuiser inconsidérément les réserves. Plus grave, les institutions internationales - Banque mondiale, Fonds monétaire international, Organisation mondiale du commerce - préconisent la privatisation et la marchandisation de cette ressource. Avec leur soutien, des sociétés transnationales, mues par la seule préoccupation de leur profit, ont déjà pris en main l'exploitation des réseaux publics de distribution d'eau dans plusieurs pays, alourdissant la facture des usagers, y compris des plus pauvres. Plusieurs mouvements de citoyens, de l'Inde à la Colombie en passant par la France, ont compris qu'il est grand temps de réagir : tandis que certains s'opposent à la construction de barrages, qui entraîne le déplacement de milliers de personnes, d'autres militent pour que les services municipaux de distribution d'eau retournent dans le giron étatique. Mais la solution viendra surtout, au niveau des instances internationales, de l'affirmation de quelques principes fondamentaux visant à la protection de l'or bleu, et de la reconnaissance de l'accès à l'eau douce comme droit humain inaliénable.

11/2002

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Archéologie

Domaines ruraux du nord de la Gaule. Archéologie du second âge du Fer

Les domaines ruraux du nord de la Gaule Une archéologie historique du second âge du Fer Au cours du second âge du Fer, le nord de la Gaule connaît de grands bouleversements. Des habitats se déploient sur l'ensemble des milieux naturels et topographiques et de nouvelles pratiques agropastorales accompagnent ce mouvement. Les populations gauloises développent de nouveaux outils métalliques pour travailler le sol (araires, houx, etc.), mais aussi pour récolter leurs productions, telles les faucilles ou la faux, véritable emblème de l'âge des métaux dont on a retrouvé, pour l'instant, une dizaine d'exemplaires. L'agriculture gauloise prospère tandis qu'émergent des noyaux d'habitat aux différences de statut manifestes. Un agencement qui n'est pas d'origine romaine et qui réinterroge notre perception du processus de romanisation de la Gaule. L'éclairage de ce pan d'histoire vient du travail commun d'archéologues, d'archéozoologues et de carpologues qui, grâce au cadre de l'archéologie préventive, ont réinterprété les vestiges anciennement connus, constitué un corpus étendu de nouveaux sites et déclenché des comparaisons régionales. Depuis, les questions fusent : cette main mise sur le milieu naturel serait-elle le début de la privatisation ? La diversification des activités et leur grande maîtrise technique aurait-elle accentué les clivages sociaux ? La synergie des économies serait-elle le facteur du développement urbain, autre fait historique d'importance de cette période ? Et enfin, alors que cette période apparaît florissante, pourquoi les populations de la fin du IIe siècle avant notre ère, ressentent-elles le besoin d'enclore leurs centres urbains ?

02/2023

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Droit

Droit public de l'économie. 2e édition

La crise née de l'épidémie de covid-19 a conduit à une intervention publique accrue, celle de l'Etat, des collectivités territoriales et celle de l'Union européenne, pour soutenir l'économie, par voie de prescriptions (interdictions, limitations, réquisitions) et par voie de prestations (aides aux entreprises et aux salariés). La publication de cette nouvelle édition du Droit public de l'économie vient à point pour en connaitre les conditions et le contenu. Elle permet de les situer dans le cadre général de ce droit. Celui-ci détermine l'ordre public économique, tel qu'il résulte de principes fondamentaux : la liberté d'entreprendre et aussi les droits économiques et sociaux à satisfaire. Pour l'assurer, l'organisation des pouvoirs publics est aménagée en conséquence. Leur action comporte des mesures d'encadrement, qui aujourd'hui prennent en partie la forme nouvelle de la régulation. Elle s'exerce de manière générale sur l'activité financière (crédit, marchés financiers) et l'activité économique (prix, concurrence). Elle contribue à fournir des services aux consommateurs et des aides aux entreprises. Elle peut passer par l'intermédiaire d'entreprises publiques, dont le nombre a été étendu par des nationalisations puis réduit par des privatisations. Le présent ouvrage présente le statut juridique de cette action, déterminé aujourd'hui autant par le droit européen que par le droit interne, dont il fait une analyse combinée.

01/2021

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Actualité et médias

Bertrand le Magnifique. Enquête au coeur du système Delanoë

L'Elysée ? Il y pense depuis 1998. La succession de François Hollande ? L'implosion du PS le place en rival n°1 de Ségolène Royal pour devenir le patron de la gauche. Favori des municipales parisiennes de mars 2008, le maire Bertrand le Magnifique a pourtant un bilan contrasté. Certes, il a liquidé l'héritage chiraquien, ses gaspillages et ses passe-droits. Mais, l'aspirant homme d'Etat y a peut-être perdu son étiquette d'homme de gauche et sa générosité. Nombre de géants du CAC-40 ne regrettent ni Jacques Chirac, ni Jean Tibéri, eux qui n'ont jamais autant travaillé à Paris ! Quant aux opérations Paris-Plage, la Nuit blanche et Vélib', elles cachent bien des mystères... Sa promesse, tenue, de ne pas augmenter les impôts locaux n'a pas permis de garantir la qualité du service public offert aux Parisiens. Et de réorganisations en privatisations, ce n'est pas le grand amour entre celui qui se définit comme un super-manager et les quelque 45 000 agents titulaires et leurs syndicats, qui en arrivent à regretter ses prédécesseurs. Voici raconté, pour la première fois, le roman vrai du monarque Delanoë dans son bunker de l'Hôtel de Ville, au milieu de secrets jalousement gardés, de terribles colères, de querelles mortelles avec les Verts et de haines tranquilles entre socialistes.

01/2008

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Finance internationale

La Finance Islamique en Algérie. Les voies de la normalisation

Le 21e siècle marquera sans doute l'histoire économique moderne en raison des importantes et fréquentes crises dans le système financier national et international, la plus importante étant certainement celle que nous vivons aujourd'hui. Celle-ci se caractérise par son aspect systémique et généralisé dû à l'interdépendance des marchés financiers à l'échelle internationale. L'apport de toutes les réformes engagées en Algérie n'est pas négligeable (la libéralisation bancaire, le renforcement du rôle de la banque centrale, ...), mais insuffisant car le système bancaire algérien fait l'objet de plusieurs critiques par les investisseurs nationaux et étrangers, notamment son caractère archaïque, ses lourdeurs administratives, l'insuffisance de ses produits et services ; les réformes de modernisation en phase ont pour objet d'augmenter l'efficacité du système bancaire (l'émerger des moyens de paiement électroniques, la privatisation des banques publiques et la multiplication des segments des produits). Face à cette situation critique, la finance islamique s'est démarquée par sa résistance à cette crise, ce qui a attiré l'attention des spécialistes et chercheurs, qui se sont interrogés sur les raisons de son immunité, ainsi que sur l'éventualité de la considérer comme une solution de remplacement potentielle au système actuel. Ce travail vise essentiellement à positionner la finance islamique au coeur de cette crise, d'expliciter ses apports pour le système financier national et international et d'analyser les différentes difficultés qui lui font encore obstacle. Cette étude constitue une synthèse des travaux effectués sur la finance islamique et une compilation des avis des gestionnaires bancaires et des spécialistes en finance islamique.

05/2021

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Alimentation

La révolution agroécologique. Nourrir tous les humains sans détruire la planète

Mûrs pour la révolution agroécologique ? Les échecs de la révolution verte des années 1960 et les dysfonctionnements du système alimentaire mondial actuel ne sont plus à démontrer : épuisement des sols, érosion de la biodiversité, problèmes de santé liés aux pesticides, carences alimentaires chez des millions de personnes, sans compter l'endettement des paysans, la privatisation du vivant et la domination des géants de l'agrobusiness sur les semences et les réseaux de distribution alimentaire... Il est temps de conjuguer agriculture et écologie ! Fort de son parcours d'enseignant et de chercheur en agriculture, Alain Olivier nous guide dans cet ensemble de principes scientifiques et de pratiques agricoles qu'est l'agroécologie. Il est important de miser sur une gestion appropriée des sols, sur le recyclage de la biomasse végétale et animale, sur la protection de l'eau et des écosystèmes. Rotations, associations des cultures et agroforesterie devraient être la norme, tout en intégrant l'élevage de façon raisonnée. Puisque l'agroécologie valorise le terroir, le savoir paysan et le rôle des femmes, il est également crucial que ceux et celles qui nous nourrissent aient accès à la terre et aux semences. A l'ère des changements climatiques, les processus écologiques, la justice sociale et la souveraineté alimentaire doivent se trouver au coeur du fonctionnement des agroécosystèmes ainsi que du système alimentaire en général. Vaste mouvement social qui cherche à établir des pratiques plus soutenables et plus justes, l'agroécologie est la voie toute désignée pour métamorphoser les liens qu'entretient l'être humain avec sa nourriture, son territoire et une nature à bout de souffle.

04/2021

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Sciences politiques

Néo-libéralisme(s). Une archéologie intellectuelle

Pour beaucoup, le néo-libéralisme constitue le phénomème majeur de notre temps. C'est lui qui donnerait la clé de la crise économique et financière, des nouvelles formes de management, ou encore de la "privatisation du monde". Il est pourtant difficile d'y voir clair à travers cette notion. Le néo-libéralisme, est-ce le "laisser-faire" ou bien l'avènement d'un Etat fort au service de la concurrence ? S'agit-il d'un modèle hyper-individualiste et libertaire, ou bien d'un nouveau conservatisme normalisateur ?Pour s'y retrouver, ce livre propose une généalogie internationale des idées néo-libérales depuis les années 1930, à travers ces moments que furent le Colloque Walter Lippmann (1938) et la société du Mont Pèlerin (1947). Il montre comment la crise du libéralisme, après le Krach de Wall Street, a entraîné des révisions et des réaffirmations doctrinales visant à sauver les idées libérales. Mais, loin de toute vision complotiste et linéaire, il soutient aussi que la redéfinition du libéralisme a fait l'objet de conflits féroces entre ceux que l'on appellera les "néo-libéraux".Sur cette base sont établies des distinctions historiques et conceptuelles entre des mouvements que l'on confond trop souvent : le conservatisme, le néo-conservatisme, le libertarisme et le néo-libéralisme. Revenant sur le travail des think tanks et des principaux théoriciens de ces mouvances, le livre montre aussi la présence de traditions nationales hétérogènes. Alors que la "droitisation" de l'Europe semble aujourd'hui en marche, une telle mise en perspective permet de mieux déchiffrer la crise de légitimité du capitalisme et les réponses politiques qui lui sont données.

02/2012

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Actualité médiatique France

Grandeur et décadence de la maison Lagardère

Lagardère. Un nom mythique. Un patronyme français aussi célèbre que Dassault et Michelin. Matra n'est qu'une petite entreprise d'armement quand Jean-Luc Lagardère en prend les rênes en 1963. Le capitaine d'industrie côtoie les hommes politiques les plus influents, du gaulliste Georges Pompidou au socialiste Pierre Mauroy. Il enchaîne les succès. Les victoires de Matra aux 24 heures du Mans, Europe 1, naguère première radio de France, l'acquisition d'Hachette, la création d'EADS, maison mère de l'avionneur européen Airbus... . Puis vient le temps des revers. Echec de la privatisation de TF1, fiasco du club de foot du Racing, faillite de la chaîne La Cinq... Et dans la famille Lagardère, vie privée et professionnelle s'entremêlent, se confondent. Quand l'héritier Arnaud Lagardère sombre dans le coma après un accident de voiture sur les routes normandes, en 1981, son père négocie avec les socialistes la nationalisation de Matra. L'empire bascule en 2003 à la mort brutale de Jean-Luc Lagardère. Son fils, élevé selon les "Mémoires pour l'instruction du Dauphin" écrites par Louis XIV, prend sa suite. Il se désengage d'EADS et de la presse, investit dans le sport... Sans grand succès. Il rencontre sa deuxième femme, Jade, un mannequin de près de trente ans plus jeune que lui. On le dit dilettante. On prédit sa chute car il croule sous les dettes. Face aux attaques, Arnaud Lagardère sauve sa peau grâce à deux milliardaires, Bernard Arnault et Vincent Bolloré, qui lorgnent sur les dernières pépites du groupe : Hachette, Paris Match, Europe 1. La fin de l'illustre maison familiale semble proche...

02/2022

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Géographie

Johannesburg. L'art d'inventer une ville

Cet ouvrage porte sur les espaces publics à Johannesburg, capitale économique de l’Afrique du Sud. Dans le contexte contemporain, l’utilisation même de la notion occidentale d’espaces publics pose problème : d’une part, du fait des ségrégations passées qui ont eu tendance à faire de ces espaces des lieux de séparation et de mise à distance des différents publics, et d’autre part, du fait des taux de violence élevés et du fort sentiment d’insécurité, qui tendent à encourager la sécurisation et la privatisation de ces espaces. L’enjeu est alors de comprendre les éventuels processus de construction de la publicité – au sens de caractère public – des espaces Johannesburgeois, à la fois sur le plan juridique, social et politique. Pour ce faire, l’art qui se déploie dans les espaces publics de la métropole depuis la fin de l’apartheid (1994), est utilisé comme une clef de lecture privilégiée de ces phénomènes, en tant qu’il permet de créer des espaces de rencontre et de débats ou, à l’inverse, de mieux réguler, contrôler et mettre en normes ces espaces. Selon une approche qualitative, notre étude se base à la fois sur des observations de terrain et des entretiens conduits auprès des producteurs mais aussi des récepteurs de cet art qui a lieu dans les espaces publics. A la croisée de la géographie urbaine et culturelle, nous réexaminons la notion d’espaces publics au prisme de l’art à Johannesburg en vue de saisir quelle ville est aujourd’hui à l’oeuvre à Johannesburg, mais aussi, à travers elle, dans d’autres villes du monde.

10/2014

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Histoire de France

Les milices dans la première modernité

Dans un monde actuel soumis à la privatisation de la guerre et de la défense, où les armées traditionnelles cèdent le pas devant des milices de tout poil : mercenaires, comités de défense, SMP (Société Militaire Privée, ou PMC : Private Military Company), soldats de Dieu, etc., il est légitime de s'interroger sur ce temps qui a précédé l'affirmation des armées nationales, longtemps ciment de notre citoyenneté. Que furent les milices de la première modernité, au sortir du Moyen Age et jusqu'à la grande révolution militaire qui suit la guerre de Trente Ans (1618-1648) ? Les études présentées ici ont le rare avantage de se départir de cadres – et donc d'historiographies – nationaux. En confrontant une France déchirée par les guerres civiles et religieuses – que certains n'hésiteront pas à rapprocher du Moyen-Orient actuel – avec l'empire mondial de l'Espagne, leurs auteurs n'hésitent pas à revisiter nos histoires. Ainsi, les milices de France ne sont pas interprétées ici seulement à l'aune de l'expression d'une identité locale qui s'effacerait progressivement devant les conquêtes d'un sentiment national, vieux poncif d'une Troisième République triomphante. L'usage des milices locales dans l'empire espagnol nous alerte sur l'erreur qui consisterait à penser la disparition des milices comme inscrite dans une pseudo-modernité. L'actualité nous rappelle cruellement combien cette approche téléologique de l'histoire est controversée. Bien au contraire, des Philippines au Pérou, c'était leur persistance et leur vitalité qui soutenaient et structuraient un empire planétaire que l'armée espagnole n'aurait jamais pu tenir par ses seules forces. Confrontation d'histoires, confrontation d'historiographies ; les études rassemblées dans cet ouvrage novateur - voire iconoclaste - entendent apporter une contribution à l'écriture d'une Histoire post-nationale.

12/2015

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Policiers

Lorraine Connection

A Pondange, en Lorraine, l'usine du groupe coréen Daewoo fabrique des tubes cathodiques. C'est la seule source d'emplois dans cette ancienne région sidérurgique complètement sinistrée, alors personne n'est très regardant sur les conditions de travail des ouvriers. Jusqu'au jour où une révolte éclate. C'est le drame, l'usine prend feu. Mais cet incendie est-il vraiment accidentel ? Nous sommes à l'automne 1996, et l'usine Daewoo de Pondange se trouve au cœur d'une bataille stratégique qui se joue aussi bien a Paris qu'à Bruxelles et en Asie. L'enjeu ? Pas moins que le rachat de Thomson, fleuron de l'économie française. Contrairement à ce qu'avaient anticipé les spécialistes, Matra allié à Daewoo vient de remporter le marché de la privatisation de Thomson. Le rival évincé, Alcatel, y voit une manœuvre déloyale. Et quand une entreprise de cette envergure décide de contre-attaquer, elle mobilise les grands moyens grâce à son chef de la sécurité, un ex-sous-directeur de la DST à l'intelligence redoutable, qui soupçonne du louche du côté de Daewoo. C'est ainsi que Charles Montoya, un flic privé de choc, est envoyé en Lorraine pour y mener une enquête aux révélations explosives. Meurtres, coups fourrés, chantage, manipulation, les adversaires qui s'affrontent dans cette partie de Monopoly à grande échelle ne reculent évidemment devant rien. Lorraine connection est le récit romancé d'une affaire connue dont Dominique Manotti, en chroniqueuse des temps modernes, explore les tenants et les aboutissants. Dans la veine de James Ellroy, elle nous propose une lecture décapante du jeu politico-financier sous la forme d'un thriller haletant dont la complexité nous donne le vertige.

08/2006

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Sciences de la terre et de la

L'Homme aux bois. Histoire des relations de l'homme et de la forêt, XVIIe-XXe siècle

Pour l'homme d'aujourd'hui, les bois représentent la liberté. Il ne doute pas que ses ancêtres y circulaient et en vivaient sans la moindre contrainte. Et en effet autrefois, la forêt s'offrait aux cultures, fournissait le bois de chauffe et le bois d'oeuvre, nourrissait les bêtes et sauvait les villageois quand tout allait mal. Mais cet équilibre entre agriculture et forêt se détériore dès le milieu du XVIIIe siècle, lorsque les autorités découvrent que la forêt constitue un capital. Les paysans ne sont plus traités en producteurs mais en prédateurs et en ennemis de l'arbre. Eux pour qui la forêt signifiait abondance se révoltent. Leur opposition aux pouvoirs publics ne cessera qu'avec l'exode rural. Dans le même temps, les élites prennent conscience de la vulnérabilité de l'environnement et s'ouvrent à une sensibilité nouvelle : l'arbre devient l'élément constitutif du paysage. La forêt n'est plus l'espace des paysans. Elle dépend des citadins et ceux-ci l'adaptent à leurs besoins. Ces ruptures sont à l'origine des préoccupations écologiques contemporaines. Depuis plus d'un siècle, l'arbre s'est imposé comme l'antidote du monde industriel. L'Etat doit intervenir pour protéger les milieux naturels et non pour favoriser leur exploitation économique. De fait, les grands débats nés autour de la politique forestière du XIXe siècle sont plus actuels que jamais : libéralisme ou dirigisme ? Privatisation ou nationalisation ? La forêt est le miroir de la société. Andrée Corvol, agrégée de l'Université et docteur ès Lettres, chercheur au CNRS est l'auteur de L'Homme et l'Arbre sous l'Ancien Régime(Economica). Elle prépare un ouvrage sur l'économie des sciences de la Nature en Occident.

02/1987

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Sciences politiques

Le nouvel impérialisme

Les guerres d'Afghanistan et d'Irak ont obligé la gauche mondiale à élaborer de nouvelles manières d'analyser et de combattre l'impérialisme. Mais David Harvey montre dans ce livre que, outre cette dimension spectaculaire et violente, qui laisse à penser que la main invisible du marché a plus que jamais besoin d'un gant de fer, l'impérialisme procède de logiques qui déterminent aussi notre quotidien de manière plus diffuse. Ce que l'auteur appelle l'" accumulation par dépossession " consiste en une répétition nécessaire du processus d'accumulation primitive jadis observé par Marx : le capitalisme financier entraîne en effet la privatisation accélérée des biens communs (terres, forêts, eau, savoirs traditionnels...) et des services publics (énergie, logements, transports, santé...). David Harvey montre qu'en réalité l'impérialisme capitaliste procède de deux logiques, l'une économique, l'autre politique, qui s'articulent et s'affrontent pour développer des stratégies de domination dans le temps et dans l'espace. Quelles sont les relations entre les dépenses astronomiques du Pentagone et le déclin économique relatif des Etats-Unis ? Washington fait-il reposer de plus en plus son hégémonie mondiale sur le facteur militaire ? Comment l'Amérique compte-t-elle résister à la montée en puissance de l'Asie de l'Est et du Sud-Est ? L'occupation de l'Irak marque-t-elle une première étape de ce conflit planétaire ?.. Pour répondre à ces questions, l'auteur combine de façon originale une triple approche théorique, historique et conjoncturelle. II explique ainsi comment l'impérialisme reconfigure en permanence les liens entre expansion économique et domination territoriale ; il le situe dans la longue durée et le montre à l'oeuvre, sous nos yeux, en ce début du XXIe siècle.

10/2010

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Droit international public

NEW SPACE, la nouvelle économie des activités spatiales : enjeux juridiques et éthiques

Le phénomène du NewSpace correspond à une nouvelle étape du développement des activités spatiales caractérisé par l'apparition de nouveaux acteurs porteurs de nouveaux projets venant bouleverser l'ordre établi. Jusqu'alors, si dans le domaine des activités spatiales le temps de la commercialisation (au tournant des années 80/90) avait succédé à celui de la conquête débutée dans les années 50, les acteurs étaient restés les mêmes agences spatiales étatiques et inter-étatiques (NASA, ESA, CNES, etc.), organisations internationales, dont certaines (Intelsat, Eutelsat) sont toutefois devenues entreprises après leur privatisation au tournant des années 2000. L'irruption depuis une dizaine d'années de sociétés privées d'un nouveau genre (Space X, Blue Origin, Virgin Galactic, etc.) portées par des acteurs de la nouvelle économie (dont les fameux GAFAM) s'apparente à une révolution par de nombreux aspects : nouvelles méthodes reposant sur une philosophie de réduction des coins (miniaturisation, utilisation de technologies disponibles sur étagère, baisse de la fiabilité compensée parla quantité), nouveaux projets économiques (lancements à l'échelle industrielle, services orbite, tourisme spatial, colonisation etiou exploitation de la lune, de mars, etc.), rencontre entre le secteur spatial et le monde de l'information. Ce bouleversement économique aux conséquences politiques et éthiques pose également des questions relatives à sa régulation juridique, qu'elle soit le fait des acteurs mêmes de cette révolution ou des Etats. L'objet de cet ouvrage est de dresser un premier état des enjeux juridiques et éthiques du NewSpace, de cette nouvelle économie des activités spatiales, et ce par le biais de contributions tirées essentiellement du colloque coorganisé à Dijon le 10 juin 2021 parle CREDIMI (université de Bourgogne) et le CNES, avec l'appui d'autres acteurs du domaine des activités spatiales.

12/2023

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Faits de société

Sodexo la gloutonne

Née en 1966 dans un hangar à anchois de Marseille, la société Sodexo est aujourd'hui une multinationale qui se déploie dans plus de 80 pays. Championne française puis mondiale de la restauration d'entreprise, elle gère plus de 17 000 cantines en milieu professionnel, mais aussi 5 600 dans les écoles et universités, 4 000 dans les hôpitaux, 3 000 dans les maisons de retraite, sans oublier 1 700 sites miniers et pétroliers, 1 100 bases militaires et 130 prisons. Dans un futur proche, cette gloutonne discrète compte bien s'occuper de tous les aspects de la vie d'un milliard de personnes de tous âges. Ce récit-enquête aux parfums plus relevés qu'un plateau-repas relate l'histoire de cet appétit insatiable et dévoile le plan stratégique des dirigeants, lequel se résume à cette formule : Focus on growth. Autrement dit se concentrer sur la croissance, même si cela signifie toujours moins de services publics, toujours plus de privatisations, toujours moins de lois, toujours plus de marché... Un voyage édifiant au coeur du capitalisme français, lequel n'en ressort pas grandi, raconté par un satiriste admirateur de Karl Kraus et de George Orwell qui, en nous faisant découvrir un géant industriel méconnu, nous interpelle de façon civique, critique et drôle. Auteur de plusieurs romans noirs (Tout (ce que je sais) vient du noir, La Voix des maisons) et d'un récit alarmiste sur le monde nucléarisé (Ma vie atomique), Jean Songe ne compte pas en rester là.

09/2021

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Droit européen des affaires

La mise en problème européen de l'économie publique. Socio-histoire des mondes de l'entreprise publique au contact de la politique européenne (1957-1997)

" L'Europe " aura-t-elle commandé les privatisations ? Est-ce à " Bruxelles " que s'est jouée la crise du service public " à la française " ? En partant des conflits politiques et juridiques autour des catégories d'" entreprise publique " et de " service d'intérêt économique général ", la thèse éclaire les formes précaires de reconnaissance d'une " économie publique " à l'échelle de l'Union européenne. En faisant l'hypothèse que l'échec à faire émerger un statut à part renvoie à l'impossible agrégation d'un réseau européen de professionnels et de savoirs du secteur public économique pouvant faire pièce au puissant monde de la concurrence, elle révèle un processus historique de " mise en problème " de l'économie publique à l´échelon européen. Né comme une contre-mobilisation institutionnelle visant à juguler les risques d´un dirigisme européen, le programme concurrentiel s´affirme d´abord dans des controverses politiques et doctrinales qui placent le secteur public en position " dérogatoire ". Il se déploie ensuite sur divers fronts bureaucratiques, judiciaires, professionnels et académiques qui contribuent à consacrer un principe d´égale application de l´impératif concurrentiel à tous les agents économiques. L´entreprise de re-mobilisation transnationale impulsée dans les années 1980-1990 par les réseaux politiques et professionnels du secteur public, EDF en tête, permet d´éprouver l´ancrage social et institutionnel de ce nouvel acquis communautaire. En suivant cette trajectoire, on saisit les conditions d´arrimage du paradigme concurrentiel au Marché commun et ses conséquences sur l´articulation du secteur public au projet européen.

04/2021