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Sciences politiques

L'histoire refoulée. La Rocque les Croix de feu, et la question du fascisme français

Y a-t-il eu, dans l'entre-deux-guerres, un fascisme français ? Pourquoi cette question demeure-t-elle une controverse historique majeure ? En quoi conditionne-t-elle non seulement notre passé, mais aussi notre présent ? Et qui furent vraiment, pour commencer, le colonel La Rocque et les Croix de feu, qui comptèrent plus d'un million d'adhérents à leur apogée ? Rouvrant ce dossier brûlant en compagnie des meilleurs spécialistes, le grand historien Zeev Sternhell en instruit toutes les zones d'ombre. L'enfièvrement populaire et le culte du chef charismatique, la propension corporatiste et le rejet de la démocratie parlementaire, l'inclination antisémite et l'exaltation du pouvoir autoritaire : chacune de ces dimensions idéologiques fait ici l'objet d'une enquête sans préjugés, mais aussi sans concessions. Un livre qui fera date sur les méthodes et les finalités en historiographie contemporaine. Un essai qui fera débat parmi les savants, les politiques et par-delà.

02/2019

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Littérature étrangère

Du sang dans le cône sud. Le fascisme est une hydre, Edition bilingue français-espagnol

En un saisissant témoignage, un homme raconte sa vie de militant communiste pourchassé, arrêté et torturé pendant la dictature qui a dévasté l'Uruguay entre 1973 et 1985. A travers un récit en apparence décousu, Saúl Ibargoyen construit un espace de mémoire plurielle autour d'itinéraires qui s'entremêlent, ceux des hommes et des femmes qui ont croisé son chemin. Autant de voix qui donnent un élan à ce monologue au flux verbal intense et brutal. Un texte à la fois dur et poétique, à la frontière entre autobiographie et autofiction, qui met en scène toute la violence engendrée par le fascisme et constitue un très bel hommage à toutes les victimes de cette période sombre de l'histoire du Cône Sud.

10/2018

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TRAVAUX SUR LA MEMOIRE

Prisonniers de sang. Une grande famille européenne dans la tourmente du nazisme et du fascisme

Ce livre est à la fois une analyse et un récit historique extrêmement précis, avec des anecdotes, des récits, des documents inédits et également un témoignage unique et intime sur la Deuxième Guerre mondiale. En effet Corrado Pirzio-Birroli, diplomate européen, est le petit-fils de Ulrich von Hassel, diplomate allemand qui, opposant au régime nazi, a organisé l'une des tentatives d'assassinat d'Hitler et qui, pour ce complot, fut exécuté le 20 juillet 1944. Corrado et son frère furent alors enlevés par le régime et confiés anonymement à des fermiers afin que le nom de von Hassel disparaisse. Les deux engfants furent prisonniers spéciaux des SS de 1944 à 1945. Cet essai historique s'ouvre sur un développement très détaillée de la situation politique des années 30, les raisons de la militarisation de l'Allemagne, une descrip- tion des différents événements qui ont permis l'arrivée d'Hitler, puis décrit à travers les récits de la vie quotidienne du régime, les rencontres des dignitaires, comment s'est dressée la toile de la machination généralisée qui a envahi l'Allemagne des années 30-45. Cette analyse est d'autant plus intéressante que le père de Pirzio-Biroli est Italien et résistant au régime mussolinien, c'est alors l'axe fasciste qui y est aussi parfaite- ment dessinée , avec les rencontres secrètes ou mondaines de la diplomatie italo- allemande. Un livre passionnant et bouleversant

11/2022

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Littérature française

Tupamadre. Edition bilingue français-espagnol

Tupamadre mêle textes narratifs, poésies et archives. Enfant de guerrillxs Tupamarxs d'Uruguay. L. Etchart a grandi aux milieux des souvenirs de luttes, de violence, de fascisme et d'espoir. Tupamadre comme putamadre ou Tupamaros. L. Etchart raconte qui était sa mère, par le prisme de sa mort à la suite d'un cancer : de miss locale aux braquages contre le pouvoir fasciste, de daronne à travailleuse et épouse, celle qui se construisait son monde dans les restes des espaces qui lui restaient. L. à appris à Montevido une langue française transmise par sa famille réfugiées politique en France dans les années 1970. Elle écrit comme elle a appris, avec violence et traîtrise à la langue française impérialiste. Sa poésie n'a pas de règle, pas d'accent ni apostrophe. Edition bilingue

03/2023

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Histoire de France

Les Croix-de-Feu à l'âge des fascismes. Travail Famille Patrie

Qui a inventé la devise " Travail Famille Patrie " ? Ce ne sont pas les fondateurs du régime de Vichy en 1940. C'est, entre 1932 et 1934, le colonel de La Rocque, chef des Croix-de-Feu, une association d'anciens combattants décorés pour héroïsme pendant la guerre de 14-18. Cette ligue nationaliste est au coeur des polémiques sur l'existence d'un fascisme authentiquement français. Au nom de leurs sacrifices dans les tranchées, les Croix-de-Feu exigent un gouvernement assez fort pour garantir la sécurité de la France contre l'ennemi allemand, mais aussi contre les " ennemis de l'intérieur ", communistes et pacifistes. Pour réveiller le patriotisme et intimider l'extrême-gauche, les Croix-de-Feu multiplient défilés et rassemblements de plusieurs dizaines de milliers de militants. Ces attroupements sont organisés dans le plus grand secret et impressionnent par leur mise en scène (milliers de voitures en convois, manoeuvres d'avions privés). Les animateurs du Front populaire veulent y voir la préparation d'un coup d'Etat pour instaurer une dictature fasciste. En fait, La Rocque veut faire revivre l'Union sacrée de 14-18 pour réconcilier tous les Français au-delà des divisions sociales et partisanes. Les Croix-de-Feu se sentiraient liés par leur code de l'honneur : leurs exploits guerriers pour la victoire les obligeraient désormais à des exploits civiques pour empêcher toute révolution de type bolchevique. Après l'émeute antiparlementaire du 6 février 1934, La Rocque lance ses hommes dans une croisade caritative contre la misère, dans l'espoir de reconquérir la classe ouvrière. Les soupes populaires remplacent peu à peu les démonstrations de force. En 1936, La Rocque refuse toute riposte lors de la dissolution de son " mouvement " par le gouvernement Blum, puis s'intègre au système institutionnel en créant le Parti social français. Finalement, les Croix-de-Feu refusent le totalitarisme fasciste parce qu'ils ont encore confiance dans la volonté des Français de se sacrifier pour la Patrie.

10/2006

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Italie

Le parfait fasciste. Amour, pouvoir et morale dans l'Italie de Mussolini

Lorsque Attilio Teruzzi, officier militaire décoré, épousa une jeune juive américaine à l'orée d'une brillante carrière de chanteuse d'opéra, sa bonne fortune semblait acquise. Le mariage fut couronné par la bénédiction de Mussolini en personne. Pourtant, trois ans plus tard, ce converti de la première heure à la cause fasciste, devenu commandant des Chemises noires, répudia sa femme, l'accusant d'avoir compromis son honneur masculin. C'est avec une autre jeune femme juive et étrangère que Teruzzi se dota d'un semblant de vie familiale, complétée par la naissance d'une enfant. Alors que les nazis s'impatientaient, il se trouvait nanti de deux épouses juives, l'une qu'il ne pouvait épouser légalement, l'autre dont il ne pouvait divorcer. A travers le récit intime d'une cour tapageuse et d'un mariage désastreux – brillamment reconstitué grâce à des lettres de famille et des archives judiciaires –, Le parfait fasciste nous invite au grand spectacle de l'ascension et de la chute de Mussolini. Teruzzi y apparaît comme un spécimen exemplaire de l'homme nouveau fasciste : conformiste, intéressé, sans scrupule, violent et opportuniste, en plus d'être un jouisseur effréné. Dans cette étude historique majeure, Victoria de Grazia nous rappelle que le privé est toujours politique dans la quête fasciste de la virilité et du pouvoir. Un portrait érudit et captivant des deux décennies du régime fasciste porté par deux récits – l'un politique et public, l'autre personnel et privé – savamment entrelacés.

09/2023

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Sciences politiques

Les prophètes du mensonge. Etude sur l'agitation fasciste aux Etats-Unis

Outil de décryptage des discours fascistes aussi bien que manuel de résistance, ce livre semble forgé à la flamme des luttes les plus récentes. Longue enquête sur les agitateurs fascistes, menée dans les Etats-Unis des années 1940, il s'inscrit dans le cadre des recherches sur la personnalité autoritaire imaginées par les membres exilés de l'Ecole de Francfort. " Ces étrangers, ennemis de l'Amérique, sont à l'image de ces parasites qui déposent leurs oeufs dans le cocon d'un papillon et en dévorent les larves. " C'est ce genre de propos d'une rare violence, disséminés dans des journaux, pamphlets ou discours, qu'examine Les Prophètes du mensonge, en décryptant les techniques de persuasion et les motifs psychologiques de l'agitation fasciste des années 1940 aux Etats-Unis. Au-delà du contexte américain de cette époque, par une méthode novatrice empreinte de psychanalyse, les auteurs dégagent les thèmes récurrents, schèmes argumentatifs et procédés rhétoriques de cette démagogie pour en révéler le sens implicite et, surtout, la signification politique. L'ouvrage montre comment le malaise social engendré par les sociétés capitalistes modernes est ainsi exploité pour enflammer les esprits, détourner les émotions vers des " ennemis " - l'Autre, le Juif, les Rouges -, cibles faciles d'un discours de haine. L'agitation politique tranche ainsi avec l'activisme progressiste qui, lui, vise à changer effectivement les structures sociales et politiques à l'origine du malaise. Diagnostic cru sur le devenir de la démocratie, Les Prophètes du mensonge démonte les procédés qui étouffent les capacités de jugement et la pensée réflexive. Un manuel de résistance intellectuelle et politique contre la séduction des discours fascistes, d'une brûlante actualité.

04/2019

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Histoire internationale

La section italienne de la colonne Ascaso. Hommage à Nino et à ses copains, combattants de la liberté sur le front d'Aragon (août 1836 - mai 1937)

Le 19 juillet 1936, en Espagne, c'est tout un peuple, libertaires aux premiers rangs, qui s'est levé, pour s'opposer, les armes à la main, au coup d'Etat fasciste du général Franco. Immédiatement, et plusieurs mois avant les brigades internationales encadrées par le Parti communiste, qui n'était alors qu'un groupuscule (15 000 membres), ils furent des dizaines de milliers, de tous les pays, à rejoindre l'Espagne pour combattre le fascisme et participer à la plus grande révolution sociale de tous les temps. Ce livre est l'histoire de mon père, Nino Balestri, anarchiste italien exilé à Paris dans les années trente et de ses copains qui se sont enrôlés dans la Section italienne de la colonne Ascaso créée par Carlo Rosselli et Camillo Berneri. Animés par l'enthousiasme et l'espoir de vaincre le fascisme, ils n'hésitèrent pas à laisser famille et travail pour aller soutenir la révolution espagnole et oeuvrer à la construction d'une société nouvelle, véritablement fraternelle et solidaire. Mais quand le peuple décide de prendre son destin en main, ses ennemis sont en embuscade : le fascisme via Franco, Hitler et Mussolini ; les fascistes rouges du stalinisme et les "démocraties" bourgeoises, qui firent tout pour l'écraser. Le 14 avril 1937, Camillo Berneri, conscient des atermoiements de certains cadres libertaires, dont certains, membres du gouvernement, écrivait : "Le dilemme "guerre ou révolution" n'a plus de sens. La seule attitude possible est celle-ci : ou la victoire sur Franco grâce à la guerre révolutionnaire, ou la défaite." C'était prémonitoire ! Mais la devise de la section italienne : "Le monde entier est notre patrie, notre loi, la liberté" reste, quant à elle, toujours bien vivante !

02/2015

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Histoire internationale

Les fossoyeurs de la Seconde République espagnole

Il y a quatre-vingts ans l'insurrection fasciste en Espagne avait provoqué un des événements les plus dramatiques de l'histoire européenne du XXe siècle. L'Europe d'après-guerre s'est construite sur une mémoire sélective qui, pendant la guerre froide, a passé sous silence les chapitres les plus embarrassants. Depuis, une nouvelle génération d'historiens a ouvert d'autres pistes d'investigations. Ils dénoncent en premier lieu les études réductrices qui ont tenté de légitimer le coup d’état, le considérant comme une contre-révolution déployée pour éliminer le radicalisme du mouvement ouvrier. Pourtant, cinq ans auparavant, quarante-huit heures avaient suffi aux peuples d'Espagne pour assurer pacifiquement le triomphe de leur République. Les républicains accusés de tous les maux, voyant s'éloigner une nouvelle fois l'émancipation promise depuis tant de générations, se dresseront contre la volonté de blocage social en s'opposant aux exactions sanglantes provoquées par une opposition réactionnaire. La voie du réformisme, entravée par le putsch, provoquera des exactions révolutionnaires incontrôlées, de violentes répressions orchestrées par les rebelles puis 988 jours de guerre sans merci menés par le fascisme international contre la jeune République espagnole. Ces atrocités se dérouleront sous le regard des démocraties qui, pour retarder une guerre inévitable en Europe, s'abriteront derrière le pacte de Non-Intervention et, donnant l'Espagne républicaine en gage au fascisme, la condamneront à mort.

09/2016

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Espagnol apprentissage

Positionnement politique en temps de crise. Sur la réception du fascisme italien en Espagne (1922-1929)

Positionnement politique en temps de crise, Sur la réception du fascisme italien en Espagne 1922-1929. Qu'est-ce que s'orienter en temps de crise ? La question se posait à la sortie de la Première Guerre mondiale, qui déboucha sur des révolutions couronnées par la prise de pouvoir en Russie, étouffées par une réaction violente en Allemagne, en Espagne, en Italie. Dans ce dernier pays naquit un phénomène particulier, le fascisme, comme sortie de crise et réponse aux aspirations socialistes. A ce titre, il fut observé de près par tous les courants de l'opinion européenne. A travers le cas espagnol et l'étude de la réception du fascisme italien à la fin de la période de la Restauration (1876-1923) et notamment sous la dictature du général Primo de Rivera (1923-1930), on peut tirer des enseignements quant aux aspirations de l'orientation politique des divers courants de l'opinion éclairée. Privée de ses derniers restes d'empire colonial en 1898, et à la faveur des capitaux rapatriés à Cuba, l'Espagne tente à la veille de la Grande Guerre de se hisser dans la cour des puissances capitalistes à une époque de concurrence effrénée due à la fermeture des marchés. Comme l'Allemagne, comme l'Italie, exclues de la conquête des colonies, elle réclame un repartage des zones d'influence mondiales. Le système libéral de la Restauration sous lequel elle se trouve offre au peuple moins de garanties politiques et de bénéfices que d'atteintes à ses droits, ce qui le discrédite au même titre que la corruption du système électoral. A pratiquement un siècle de distance, comment ramener autant que faire se peut le regard de l'historien et de l'observateur à la hauteur des événements qui ont suivi la Première Guerre mondiale ?

09/2015

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Sciences historiques

L'homme nouveau dans l'Europe fasciste (1922-1945). Entre dictature et totalitarisme

Le projet d'invention d'un " homme nouveau " est la marque d'une culture politique commune aux mouvements et régimes fascistes apparus dans l'Europe de l'entre-deux-guerres. Souvent perçue comme l'une des caractéristiques des idéologies totalitaires, cette volonté d'exercer un contrôle absolu sur les individus, de transformer les caractères et les âmes a été négligée par beaucoup d'historiens. Pourtant, l'intention se traduisit par de multiples réalisations structurant le paysage politique - encadrement de la population, invention de méthodes et d'une " pédagogie n nouvelles, usage massif de la propagande - qui ne furent pas seulement destinées à standardiser et " mettre en uniforme " les individus mais à les remodeler, sur le plan physique et moral, à partir de valeurs et d'idéaux. Formation, éducation, rééducation, régénération, renaissance, " rachat des âmes ", palingénésie : la multiplicité des vocables est à l'image de la diversité des projets. Une diversité prenant sa source dans le rapport entre modernité et tradition, dans le poids des cultures nationales, dans la capacité de ces régimes à inscrire leur expérience dans la durée, dans leur marge d'autonomie sur la scène internationale. A travers la conception de l'homme nouveau, son allure, sa posture discrète ou encombrante, le poids respectif des facteurs biologiques et des déterminations culturelles, se lisent la parenté, mais aussi les singularités irréductibles des régimes autoritaires et totalitaires apparentés au fascisme : Italie fasciste, Allemagne national-socialiste, Espagne franquiste, Portugal de l'Estado Novo, Etat français. Le présent ouvrage propose, pour la première fois, la matière d'une réflexion d'histoire comparée sur une ambition politique et sa mise en œuvre, située au cœur même des projets fascistes et totalitaires.

11/2004

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Russie

Les fascismes russes (1922-1945). Vie et mort d'une mouvance en exil

La Révolution bolchevique de 1917 puis la Guerre civile qui s'en suit jettent des centaines de milliers de ressortissants de l'ancien empire des tsars dans les affres de l'exil. Convaincus pour la plupart que les jours du nouvel état soviétique ne dureront pas, ces Russes que l'on appelle "blancs" , par opposition aux "rouges" , essaient, tout en survivant péniblement aux contraintes du quotidien, d'organiser des alternatives politiques au communisme. Anarchistes, mencheviks, socialistes-révolutionnaires, libéraux, monarchistes, ils fondent des journaux, des revues et se retrouvent dans des clubs, des cercles, tentant de faire vivre leurs idées au sein de partis confrontés à toutes les difficultés de la vie dans l'émigration. Parmi ces groupes va naître un courant original, inattendu, fruit de son époque, mais aussi des circonstances très particulières qui ont chassé ces populations hors de Russie : le fascisme. Les fascismes serait-il d'ailleurs plus indiqué d'écrire, car les différents groupes s'en réclamant auront des trajectoires, historiques comme idéologiques, bien différentes les unes des autres. C'est ainsi que, de 1922 à 1945, plusieurs groupes, mouvements et partis russes, réunissant au total plusieurs dizaines de milliers d'adhérents et de sympathisants partout dans le monde, se revendiquent du fascisme, espérant renverser l'Union soviétique par la propagande, les complots ou la force. En 1945, les survivants, désormais porteurs d'une étiquette politique unanimement réprouvée, sombreront dans un oubli quasi total. Cet ouvrage est là pour apporter un éclairage sur une part oubliée de l'histoire de la Russie en exil.

07/2021

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ouvrages généraux

Europa ! Les projets européens de l'Allemagne nazie et de l'Italie fasciste

Rejetant les traités conclus à la fin de la Première Guerre mondiale, et travaillées par des idéologies mortifères – racisme biologique et hypernationalisme –, les puissances européennes de l'Axe ont occupé la quasi-totalité du continent (hormis les pays neutres et la Grande-Bretagne) et ont initié de nombreux projets pour le réorganiser et le dominer. On sait que certains territoires avaient vocation à être purement et simplement annexés. D'autres, à devenir des colonies de peuplement, comme une partie de la Pologne et la Russie, dont trente millions d'habitants devaient être expulsés. Enfin, les pays de l'Europe occidentale et des Balkans seraient durablement vassalisés, avec des régimes alignés. Mais on sait moins que Rome et Berlin préparaient un " ordre nouveau en Europe ", totalitaire et autarcique, certes dirigé de Berlin et dans une moindre mesure de Rome, mais avec une union géopolitique et économique du continent, et un projet culturel et social " corporatiste " original. Les divisions internes à Rome et à Berlin, les désaccords entre les deux capitales et, à partir de 1943, les défaites, firent échouer tout cela, même si le projet d'une organisation de l'Europe survécut à 1945. Remontant en amont, en particulier aux idées politiques de l'entre-deux-guerres et prolongeant ses observations sur l'après-guerre et les premières réorganisations du continent, Georges-Henri Soutou aborde ce sujet capital sous ses multiples aspects : intellectuel, politique, militaire, diplomatique et économique. Fort d'une documentation recueillie aux quatre coins de l'Europe, il en vient à renouveler entièrement l'histoire de la Seconde Guerre mondiale.

09/2021

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Ouvrages généraux

Etre nationaliste en régime de dictature

Le nationalisme européen a souvent été interprété comme la principale matrice idéologique des dictatures et en particulier des fascismes. Prolongeant un premier volume consacré à Etre nationaliste à l'ère des masses en Europe (1900-1920) ce second volet s'attache à analyser les trajectoires et les attitudes comme les comportements des nationalistes au sein des régimes de dictature entre 1922 et 1945 dans l'Italie fasciste, l'Espagne de Primo de Rivera à Franco, l'Allemagne nazie et la France de Vichy. Sur bien des points, il s'agissait d'une gageure cette recherche collective s'est heurtée au fait que l'expérience même du vécu de la dictature ne s'est pas déroulé selon la même temporalité historique pour les contemporains. Malgré cette difficulté inhérente au sujet, l'étude permet de tirer plusieurs enseignements sur la nature même de l'identité du nationalisme confronté à l'exercice du pouvoir. Bien des illusions sur ce point sont tombées pour tous ceux qui étaient convaincus que la nation pouvait rester une valeur immuable. L'intensité des crises qui a frappé le continent européen jusqu'en 1945 a représenté une épreuve redoutable. Le nationalisme a dû faire preuve d'une grande capacité d'adaptation pour répondre aux exigences de la gestion du nouveau pouvoir. Une véritable recomposition des élites s'est produite rendant plus fluide la circulation entre les tenants de la tradition et de la modernité. Les idéologies, même les plus structurées comme le fascisme et le nazisme, n'en sortirent pas indemnes. C'est là un des effets paradoxaux légués par la dictature, celui d'avoir très souvent contribué à reconfigurer l'idéologie qui avait pourtant été à l'origine de la naissance même du régime. Le plus souvent, les accommodements l'ont emporté aux dépens de l'idéologie pour assurer le fonctionnement du nouvel Etat. Ce sont précisément ces phénomènes d'hybridation entre les élites dont il est question dans cet ouvrage dont l'ambition première est de mieux comprendre comment fonctionnent concrètement des dictatures marquées par le nationalisme.

03/2021

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Genres et mouvements

Enfin André Breton vint en Haïti et la liberté se mit debout. Le surréalisme face au fascisme

En décembre 1945, André Breton a été invité à Port-au-Prince par Pierre Mabille, attaché culturel de la France libre. Ses conférences et interviews seront radiodiffusées dans tout le pays. André Breton y affirme avec force le rôle de la poésie dans la défense et la consolidation de la liberté. Le journal La Ruche publia un numéro spécial d'hommage au grand surréaliste, reproduisant son discours, à son arrivée, au Club Savoy. La jeunesse haïtienne s'enflamma, une insurrection s'ensuivit qui entraîna la chute du président Lescot. Ainsi André Breton a-t-il été le déclencheur de l'incendie dans un pays prêt à s'enflammer. L'auteur consacre la partie introductive aux poètes surréalistes - poètes debout, poètes casqués - qui pendant la Première et la Seconde Guerre mondiale se sont engagés physiquement et ont mis la poésie au service de la résistance à l'oppression et au fascisme. La dernière partie est consacrée à cette poignée de jeunes haïtiens qui trouveront la force nécessaire pour lutter contre le Fascisme mystique du Dr François Duvalier puisant leur détermination dans l'école du surréalisme.

11/2023

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Romans historiques

Pour l'honneur d'un Résistant

Né en Italie en 1907, Médardo émigre en France pour fuir la montée du fascisme et l'avènement de Mussolini. Après un incroyable parcours sur divers chantiers, il est incorporé en 1939 dans l’armée française. Démobilisé en 1940, il entre dans la Résistance en 1942, tout en renouant des contacts avec les socialistes italiens. En Novembre 1942, les troupes italiennes envahissent Annecy et la Haute-Savoie. La situation de Médardo et de tous les immigrés italiens devient compliquée ; certains collaborent mais d’autres choisissent de gonfler les rangs de la Résistance. Les premiers deviennent les cibles privilégiées des Résistants et maquisards ; les seconds sont assassinés par la police politique fasciste italienne. Comme Médardo, de nombreux immigrés italiens sont exécutés dans des conditions troubles. Par qui ? A quel camp appartenaient-ils ? A-t-on eu affaire à des règlements de compte ? Dans la majorité des cas, aucune enquête n’est ouverte, laissant planer le doute dans l'esprit collectif et dans les familles.

10/2013

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Littérature Italienne

M, l'homme de la providence

Février 1925. Depuis trois ans, Benito Mussolini a obtenu les pleins pouvoirs. Il règne en maître incontesté sur l'Italie. A la tête du Parti national fasciste, il a évincé ses principaux rivaux. Adoubé par le roi d'Italie et le pape Pie XI — pour qui il est "l'homme de la providence" —, le Duce suscite l'adoration du peuple qui reconnaît en lui une force irrésistible. De 1925 à 1933, ce roman raconte les huit années pendant lesquelles la mécanique implacable du fascisme étouffe les derniers sursauts de la démocratie et propulse l'Italie dans une guerre coloniale violente en Libye. Dans ce deuxième tome, un récit puissant et des archives passionnantes, se répondent d'un chapitre à l'autre. Antonio Scurati restitue avec brio l'ascension de Mussolini, cet autocrate féroce, bourreau de travail, qui ne craint pas de forcer le destin en proclamant : "Mon successeur n'est pas encore né".

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Italie

Les hommes de Mussolini

Les hommes du Duce, ou l'histoire collective d'une fidélité trahie. Auteur d'une très remarquée Histoire du fascisme, Frédéric Le Moal poursuit son travail d'analyse et de compréhension du fascisme italien avec cette série de portraits des principaux compagnons de Mussolini. Peu connus du grand public, ces hommes entourèrent et servirent le Duce avec une ferveur quasi religieuse, tels des disciples vénérant le fondateur de l'Italie nouvelle. Ils furent les protagonistes en chemises noires des violences de l'après-guerre, les acteurs de la Marche sur Rome, les architectes de la dictature, les penseurs de l'idéologie fasciste, les maîtres d'oeuvre d'une diplomatie originale. Beaucoup venaient des rangs du socialisme italien, d'autres du nationalisme. Tous communièrent dans le culte du dictateur, qui exerçait sur eux une sorte de sortilège et ne cessait de les dresser les uns contre les autres dans une sanglante émulation. Pourtant, une majorité d'entre eux se retourna contre lui quand les désastres de la Seconde Guerre mondiale précipitèrent l'Italie dans l'abîme. Les hommes de Mussolini le trahirent, y compris son propre gendre, avec un courage que n'eurent ni les séides de Hitler ni ceux de Staline. C'est cette histoire d'une fidélité rompue que raconte ce livre à travers la vie de quinze personnages au destin particulier. Soit Dino Grandi, Roberto Farinacci, Italo Balbo, Giuseppe Bottai, Emilio De Bono, Cesare Maria De Vecchi, Michele Bianchi, Costanzo Ciano, Galeazzo Ciano, Augusto Turati, Achille Staraci, Giovanni Gentile, Luigi Federzoni, Pietro Badoglio et Alessandro Pavolini.

09/2022

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Sciences politiques

Ni droite ni gauche . L'idéologie fasciste en France, 4e édition revue et augmentée

Rarement livre aura à ce point été au cour de tous les grands débats historiographiques, intellectuels et politiques depuis sa première parution en 1983. Il n'empêche : malgré la virulence du front du refus opposé dès l'origine par certains historiens, il s'est imposé comme une des références majeures pour l'histoire du fascisme et de la catastrophe européenne du XXe siècle. De quoi s'agit-il ? Enfermés dans le schéma des trois droites (légitimiste, orléaniste, bonapartiste), nombre d'historiens soutenaient que la France avait été, par sa culture républicaine, rationaliste, universaliste et humaniste, immunisée contre le fascisme ; en sorte que le régime de Pétain, appuyé sur l'Action française, était un ultime sursaut de la droite légitimiste. Zeev Sternhell fait exploser littéralement ce mur de l'oubli. D'abord, en révélant l'existence en France dès le XIXe siècle d'une droite révolutionnaire, organiciste, particulariste, irrationaliste, antidémocratique et antihumaniste (La Droite révolutionnaire 1885-1914. Les origines françaises du fascisme, Folio histoire n° 85). Puis, avec cet ouvrage, en mesurant l'ampleur, dans l'entre-deux-guerres, de la contamination des intellectuels - quand bien même l'occupation nazie en fera basculer plus d'un dans la Résistance - par cette droite révolutionnaire et sa révolte contre la République et la démocratie. Vichy, régime à beaucoup d'égards plus brutal et sanguinaire que le fascisme italien, est un pur produit de l'histoire nationale ; son essence se trouve dans cette droite révolutionnaire qui réussit à légitimer chez les meilleurs esprits l'idée qu'il fallait inventer une autre forme de communauté nationale autour du Chef et des chevaleries d'experts. La guerre froide et l'enrôlement des intellectuels dans les deux camps effaceront chez les uns le souvenir des ces textes, voire blanchiront d'authentiques collaborateurs en penseurs libéraux.

01/2013

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Sciences historiques

Le Miroir des désillusions. Les Juifs de France et l'Italie fasciste (1922-1939)

Dans l'entre-deux-guerres, les Juifs français, lancés dans une intense réexploration identitaire, virent dans l'Italie, pourtant aux mains du fascisme, le berceau d'un véritable modèle d'intégration qui les séduisit et fit naître en eux l'espoir d'un avenir meilleur. L'Italie devint pour eux un miroir à l'aune duquel ils interrogeaient leur propre identité. La montée des périls fit cependant voler en éclat toutes les certitudes et ce « moment italien » ouvrit sur les plus acerbes désillusions.

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Histoire internationale

Vers un profil convergent des fascismes ? "Nouveau consensus et religion politique en Europe centrale"

Le " nouveau consensus " dégage depuis une vingtaine d'années les grands traits d'un " fascisme générique " commun à tous les radicalismes nationalistes autour de leur quadruple dimension de syncrétisme idéologique et social droite-gauche et interclasse, d'exacerbation de la religiosité politique, de révolution globale et de promesse de régénération nationale. Ces analyses, appliquées avec succès au fascisme et au nazisme, ont trouvé un large écho parmi les jeunes historiens roumains, pionniers dans un espace centre-européen riche en mouvements de droite radicaux. L'affichage d'une foi religieuse et d'une fidélité monarchique de la part de chefs charismatiques comme Codreanu en Roumanie, Szâlasi en Hongrie ou Pavelic en Croatie ne doit pas nous tromper : elles ressemblent souvent à des pétitions certes sincères, mais insatisfaites par l'Église et la royauté telles qu'elles interprètent l'identité nationale renouvelée par les bouleversements de la Première Guerre mondiale. Ce faisant, les analyses des tenants du new consensus s'enrichiront tout en se nuançant, puisqu'elles devront se confronter à des situations de mise en échec du fascisme par les conservatismes autoritaires, à de très résistibles ascensions donc dans le contexte de sociétés encore retardées d'Europe centre-orientale.

10/2010

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Généralités

Le miroir des désillusions. Les juifs de France et l'Italie fasciste (1922-1939)

Dans l'entre-deux-guerres, les Juifs français virent dans l'Italie, pourtant aux mains du fascisme, le berceau d'un véritable modèle d'intégration. Mais la montée des périls fit voler en éclat leurs certitudes. L'analyse des paradoxes et des illusions de ce "moment italien" renouvelle l'approche de la question.

07/2023

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Généralités

Les Collections de l'Histoire N° 94, janvier - mars 2022 : 1922, la Révolution fasciste

"Fascisme" : le mot est si galvaudé qu'il a fini par qualifier toutes sortes de régimes. On oublierait presque qu'il désigne un mouvement politique surgi en Italie il y a tout juste cent ans. Que devait-il à la personnalité de son chef, Mussolini ? Pourquoi a-t-il séduit si longtemps ? Les historiens s'accordent, aujourd'hui, pour en faire le premier totalitarisme

12/2021

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Histoire internationale

La Seconde Guerre mondiale. De la montée des fascismes à la victoire des Alliés

Mêlant l'approche chronologique et thématique, cet ouvrage propose une synthèse d'introduction et de référence sur le second conflit mondial, de la montée des périls, en 1929, aux procès de l'après-guerre. Il commence par analyser les prémices de l'événement et par relater les premières années. Il décrit ensuite son développement mondial. Pour finir, il en dresse le bilan. Dépassant la narration des batailles, il couvre l'ensemble de la période, traitant aussi de la politique, des relations internationales, de la Résistance, de la France Libre, de la guerre économique, des camps nazis...

04/2015

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Histoire internationale

Aux origines d'Israël. Entre nationalisme et socialisme

Comment, au cours du demi-siècle qui précède l'indépendance d'Israël (1948), le mouvement travailliste (mené notamment par Ben Gourion) a-t-il conjugué idéologie et action pour élaborer les principes fondamentaux de ce qui allait devenir la société israélienne ? Comment accorder les exigences d'un mouvement national, fondamentalement particulariste, avec les valeurs universalistes du socialisme ? La synthèse était-elle possible ? Il apparaît dès le début des années 20 que, devant l'aspiration à l'idée nationale, les principes socialistes doivent céder le pas. L'aspiration à l'égalité n'a subsisté que comme mythe mobilisateur, voire comme simple alibi. C'est la raison pour laquelle, par exemple, l'expérience du kibboutz n'a jamais débordé le secteur agricole. Le travaillisme, qui a exercé le pouvoir politique jusqu'en 1977 puis de nouveau, en partie, depuis 1992, a oeuvré pour s'assurer l'appui de la bourgeoisie, et donc défendu la propriété privée, pour la mettre au service de la renaissance nationale et de la construction du pays. C'est pourquoi les écarts sociaux ont toujours été très importants dès l'époque pré-étatique, et aujourd'hui ils sont encore plus larges. La " révolution sioniste ", commencée voici un siècle, a été avant tout une révolution nationale _ culturelle et politique _ et non un effort vers une société autre. L'alignement d'Israël sur la bourgeoisie et le capitalisme d'Etat fait partie intégrante de l'héritage des pères fondateurs. La priorité donnée à la nation a permis à Israël, à quatre reprises au moins, de triompher de ses voisins qui niaient jusqu'à son droit à l'existence, mais le prix social en a été très élevé. La paix qui se profile va-t-elle avoir une incidence sur l'organisation interne de la société israélienne, ou bien les pesanteurs du passé seront-elles les plus fortes ? Le travail d'historien auquel s'est livré Zeev Sternhell et que personne n'avait mené avant lui constitue une précieuse contribution aux débats en cours. Professeur à l'Université hébraïque de Jérusalem, Zeev Sternhell s'est fait connaître en France par quatre ouvrages qui ont remis en cause les idées reçues sur les origines du fascisme : Maurice Barrès et le nationalisme français (1972 et 1985), La Droite révolutionnaire, les origines françaises du fascisme (1978 et 1984), et Ni droite, ni gauche. L'idéologie fasciste en France (1983 et 1987), enfin Naissance de l'idéologie fasciste (1989).

07/1998

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Critique littéraire

"Les enfants de Mussolini", Littérature, livres, lectures d'enfance et de jeunesse. De la Grande Guerre à la chute du régime

Après l' "Age d'or" de l'époque libérale, la littérature de jeunesse italienne connut son " âge noir ", lorsque le fascisme plaça progressivement sous son emprise les manuels de lecture courante, les livres de loisir et les journaux illustrés, afin de modeler l'esprit de l'" Italien nouveau " et de s'approprier l'imaginaire des enfants. Leurs lectures furent suivies avec la plus grande attention par les pédagogues en chemise noire, afin de diffuser l'idéologie fasciste et d'affermir l'hégémonie du régime par le livre. Ce volume passe en revue toute la production destinée aux jeunes lecteurs italiens, de la Grande Guerre - qui marque le début des pratiques de nationalisation de l'enfance, associées à une rhétorique nationaliste et guerrière - à la chute de Mussolini, en la mettant en étroite relation avec le contexte historique. II est complété par un riche apparat iconographique, qui présente d'une part les couvertures originales des ouvrages présentés, et de l'autre l'histoire des illustrations et des illustrateurs du Ventennio.

11/2010

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Histoire internationale

Du palais de Venise au lac de Garde, 1936-1945. Mémoires d'un ambassadeur fasciste

Publié discrètement en France en 1949, alors que l'auteur, écroué à Fresnes, attendait d'être rapatrié et jugé en Italie pour haute trahison, ce livre constitue, avec le Journal politique du comte Ciano, le principal témoignage sur la politique étrangère de l'Italie fasciste, dans la période qui va du rapprochement avec l'Allemagne nazie jusqu'à la guerre mondiale, en passant par le conflit espagnol, l'Anschluss et les accords de Munich. Mais la chronique de Ciano s'interrompt en 1943, tandis qu'Anfuso, nommé par le Duce ambassadeur de l'éphémère République de Salò à Berlin, suivra jusqu'au bout l'apocalypse du dernier fascisme dans les ruines fumantes du Troisième Reich. Document hors pair, résolument partisan, mais rédigé par un maître écrivain au tempérament caustique et à la plume acérée, ce récit saisissant, rehaussé de portraits inoubliables de Mussolini, Hitler, Goebbels, Ribbentrop, Chamberlain, Laval et tant d'autres, nous permet de mieux saisir la dimension tragique de cette époque et de ses enjeux.   Cette nouvelle édition, présentée et annotée par Maurizio Serra, a permis de corriger les nombreuses fautes et imprécisions du texte original, et comporte des passages importants qui furent ajoutés par l'auteur dans les versions parues dans l'après-guerre en Italie et en Allemagne.

02/2017

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Italie

Leone Ginzburg, un intellectuel contre le fascisme. Suivi de Entretiens avec Giovanni de Luna, Paola Agosti et Martin Rueff

Leone Ginzburg (1909-1944) fonde en 1933, avec Giulio Einaudi et Cesare Pavese, les éditions Einaudi. Il meurt de sa radicalité en 1944, assassiné par les nazis. Il a inscrit la culture comme premier front de l'antifascisme. Florence Mauro raconte sa vie tirée comme un trait droit et sans bavure, sans aucune compromission, marquée par l'exigence intellectuelle. A la fin des années 1920 à Turin s'était formé un groupe de jeunes, au lycée d'Azeglio et ensuite à l'université. Leur maître Augusto Monti disait qu'il leur enseignait Dante et la politique. Les élèves se nommaient : Leone Ginzburg, Cesare Pavese, Noberto Bobbio, Massimo Mila, Vittorio Foa, Mario Lévi. Leone Ginzburg (1909-1944) est apparu très vite comme la figure émergeante de ce groupe par son attitude morale exemplaire, tant sur le plan intellectuel que politique. En 1933 il fonde, avec Giulio Einaudi et Cesare Pavese, les éditions Einaudi : en 1937 et 1938, il y installe les grandes collections, historiques, scientifiques, et les traductions de la littérature européenne : lui-même, d'origine russe et russophone, traduit les auteurs russes ou révise des traductions (Gogol, Tolstoï, Pouchkine, Dostoïevski, Tourgueniev) tandis que Cesare Pavese traduit les textes les plus novateurs de la littérature américaine (Sinclair Lewis, Herman Melville, John Dos Passos, Gertrude Stein...). De 1941 à 1943, condamné par le régime fasciste à la relégation dans un petit village des monts des Abruzzes, il écrit sans cesse pour la " Casa " Einaudi, et exige l'excellence du travail éditorial. Dans une incessante revendication de ses positions antifascistes, Ginzburg est mort de sa radicalité en 1944, à la prison romaine de Regina Coeli, assassiné par les nazis. Avec une écriture impliquée, Florence Mauro raconte la vie de Leone Ginzburg tirée comme un trait droit et sans bavure, sans aucune compromission, marquée par l'exigence intellectuelle. Par sa lutte jamais relâchée pour la liberté d'écrire, de traduire, d'enseigner, de transmettre, il a contribué à maintenir un rempart indispensable contre la montée d'une société totalitaire. L'autrice remet en lumière son intransigeance et sa radicalité face aux événements contemporains de sa génération. Il est un modèle qui parle aujourd'hui et enseigne à ne pas manquer de vigilance. Elle transmet au lecteur d'aujourd'hui son empathie pour le personnage de Leone Ginzburg qui devient par moments héros de roman : elle l'imagine dans une quotidienneté, avec ses camarades de lycée dans les cafés de Turin, ou avec sa famille dans le confino des Abruzzes où il est exilé par le pouvoir fasciste. Elle le met en scène, se fondant sur des écrits retrouvés, des témoignages, des archives. Elle décrit ses enquêtes dans les archives à Turin et à Rome, ses déambulations sur les pas de Leone Ginzburg, ses rencontres avec des témoins ou des historiens. A travers le geste d'écriture, Leone Ginzburg inscrit la culture comme premier front de l'antifascisme. Pour lui tout acte de langage devient acte politique. Comment des articles écrits dans la célèbre revue La Cultura - reprise par la Casa Einaudi - apparaissent-ils comme les mots les plus engagés de la Résistance ? Comment la Casa Einaudi est-elle au coeur, dès sa création, d'un des enjeux essentiels de la démocratie, du renouvellement d'un patrimoine qui a fondé un pays, et de sa très nécessaire leçon de résistance à venir ? Il est à noter que l'épouse de Leone, Natalia Ginzburg, née Natalia Levi, a été une grande écrivaine. Leone et Natalia ont eu trois enfants dont Carlo Ginzburg le célèbre historien pionnier de la micro-histoire et historien de l'art.

09/2022

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Histoire internationale

Libéralisme et révolution antifasciste

Dans l'Italie des lendemains de la Première Guerre mondiale, de la prise du pouvoir par Mussolini et de l'établissement de la dictature fasciste, Piero Gobetti (Turin, 1901-Paris, 1926) a traversé en météore l'histoire et la pensée politique. Historien des racines du Risorgimento, traducteur, critique théâtral pour L'Ordine nuovo d'Antonio Gramsci, directeur de revues politiques et littéraires, éditeur publiant les principaux hommes politiques italiens du moment et les premiers poèmes d'Eugenio Montale (prix Nobel 1975), il a rêvé un protestantisme "sui generis" et prôné un libéralisme révolutionnaire et industrialiste dont il trouvait les racines - sans paradoxe - chez Kart Marx, Henry Ford et Martin Luther. Il a surtout incarné l'opposition au fascisme, et sa mort précoce a fait de lui un symbole sur lequel hommes politiques et journalistes transalpins débattent encore aujourd'hui. Parmi les multiples textes politiques publiés en quelques années par Piero Gobetti, pour l'essentiel dans sa revue La Rivoluzione liberale, soixante-dix articles et extraits d'articles écrits de 1922 à 1925 ont été sélectionnés ici : polémiques et mises au point, portraits ou descriptions. Comme une mosaïque, ces textes reflètent son engagement face au fascisme, fondé sur une intransigeance d'abord isolée, puis partagée par l'essentiel de l'opposition après juin 1924 et l'assassinat de Giacomo Matteotti. Ils permettent de suivre l'installation de Mussolini au pouvoir grâce à l'impuissance de ses adversaires, ainsi que l'évolution bouillonnante d'un très jeune homme, confronté à l'Histoire, l'affrontant, y brûlant sa vie. Ils dessinent aussi les contours d'un libéralisme très spécifique, propre à surprendre ceux qui rejettent ce courant de pensée comme ceux qui s'en réclament.

09/2010

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Romans historiques

La pourpre et le sang

1945 : les derniers jours du régime de Mussolini. Le Duce et ses derniers fidèles tentent de s'échapper en Suisse avec leur trésor de guerre. Ils n'y arriveront pas. Le trésor est mis en lieu sûr pour plus tard. Rome, aujourd'hui : un prêtre " rouge " est assassiné. En enquêtant sur ce qui apparaît d'abord comme un crime crapuleux, un journaliste britannique et son ami italien découvrent des liens avec un mouvement politique néo-fasciste. Ils vont poursuivre leur enquête avec la juge qui suit officiellement l'affaire. Il apparaît vite que les meurtriers ont des appuis au Vatican ainsi qu'au sein de l'appareil d'Etat. Garder le trésor de Mussolini à l'abri des curieux est vital surtout quand il s'agit de financer la résurgence du fascisme en Italie. Seuls contre un mouvement politique et criminel, avec des connexions à tous les niveaux de l'Etat italien et de l'Eglise, pourront-ils dévoiler le complot et trouver la vérité là où elle se cache : au sein des archives secrètes du Vatican ? Ce roman présente d'alarmantes similitudes avec l'histoire politique italienne contemporaine et prend une inquiétante résonance avec notre actualité européenne.

09/2003