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Littérature Italienne

Le fil ténu de la mémoire. Ravensbruck, 1945 : retour dramatique vers la liberté

Lidia Beccaria Rolfi, institutrice d'école, antifasciste et résistante, a été déportée à Ravensbruck en 1944. Active dans l'après-guerre comme témoin de la déportation politique féminine, elle a dû affronter les stéréotypes de la société bien-pensante, la méfiance des hommes politiques, les innombrables obstacles du processus de réintégration personnelle, sociale et professionnelle. Dans ce récit sobre et intense, elle reparcourt non seulement le "premier retour" , le périple qui la ramène en Italie à travers une Europe dévastée, mais aussi le "deuxième retour" , bien plus subtil et plus bouleversant, qu'elle doit accomplir pratiquement seule dans une société hypocrite peu encline à lui octroyer un sentiment de respect et de compassion. Bien au contraire : sa figure dérange, étonne, met mal à l'aise. D'une voix juste et équilibrée, cette autrice raconte les humiliations subies, les difficultés endurées, les rencontres hostiles ou amicales, dans un récit très émouvant qui n'a rien de pathétique. On la suit pas à pas, dans ce "dramatique retour vers la liberté" à la fin des années 1940, mais qui aborde des problèmes d'une inquiétante actualité.

06/2022

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Policiers

Première station avant l'abattoir

En avril 1922, Ralph Exeter, journaliste antifasciste anglais envoyé par le London Daily Herald, se rend à Gênes pour "couvrir" la première grande conférence internationale organisée afin de résoudre les problèmes de l'Europe d'après-guerre. Y siégeront, pour la première fois depuis la Révolution, des délégués de l'Union soviétique. L'un d'eux, "contact" d'Exeter, le charge de démasquer la taupe qui, dans leurs rangs, cherche à déstabiliser le pouvoir bolchévique. Quand peu après, le "contact" en question - un agent du Guépéou-, est assassiné, Exeter soupçonné ne doit son salut qu'à l'intervention d'un jeune leader fasciste dont l'ascension promet d'être fulgurante : Benito Mussolini... Jeunes et jolies espionnes russes et américaines, agents doubles, machinations des puissances occidentales pour s'approprier le pétrole russe, sans compter le trafic des bijoux du tsar, animent ce roman exotique et coloré sur fond sombre (les Chemises noires préparent leur marche sur Rome). Entre roman atmosphérique et thriller historico-politique, Première station avant l'abattoir mêle avec habileté la réalité (situations et personnages authentiques, à commencer par Hemingway rebaptisé, ou Exeter qui est en réalité le grand-père de l'auteur) et la fiction - mémoires apocryphes.

09/2013

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Littérature étrangère

Alborada

" Pendant la Seconde Guerre mondiale, cinquante mille soldats et officiers italiens furent détenus aux Etats-Unis. Parmi eux, Nino Manes, issu d'une famille de pêcheurs, le premier à fréquenter l'université où il étudie les mathématiques, grâce à un enseignant antifasciste, le professeur Barbaroux. Nino reçoit une lettre : sa fiancée lui annonce de façon brutale être amoureuse de Barbaroux, et son intention de l'épouser. Il décide de rentrer en Italie pour empêcher ces noces et s'évade... A pied, en bus, en train, en auto, suivant les traces du légendaire lieutenant Montalbetti, Nino traverse les Etats-Unis jusqu'à New York. Un officier énigmatique se joint à lui, et rêve de gagner l'Italie non pas par amour, mais par devoir politique : il cache en son cœur le secret d'un attentat courageux. Alborada est une histoire d'amour, de guerre, de solitude et de rédemption, deux Européens en Amérique, à la recherche du moment qui annulera leur peine d'hommes vaincus. Tous deux arriveront à Manhattan seuls et perdus. Mais le long et terrible voyage reste leur seule vérité, leur seul signe de dignité, inconnu aux puissants, inconnu aux vainqueurs. "

09/2004

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Romans historiques

La nuit italienne

Rome, 1924. Dans une Italie mise au pas par Mussolini. Giulia, treize ans, se heurte à une adolescence fasciste, " pli " qu'elle refuse de prendre. Sensible à la peinture, à la littérature, rebelle à toute autorité, elle se met dans des situations impossibles que goûte peu son entourage. Quelques années plus tard, évoluant dans le milieu de l'art dominé par la singulière Margherita Sarfatti, maîtresse du Duce, son impulsivité et son irrespect de la hiérarchie lui joueront des tours. Déchirée entre son amour pour un peintre antifasciste et son irrépressible attraction pour le puissant ministre Italo Balbo, dans un climat propice aux pires excès, la jeune femme sera confrontée aux plus terribles figures de ce temps. Avec une liberté de ton et un humour qui n'ôtent rien à la force des faits historiques, ce roman nous plonge dans les coulisses du pouvoir de la Rome des années 1930 : celle de la bohème artistique, mais aussi de la propagande et des chemises noires, des bains de foule et de la guerre d'Ethiopie, alors que se précise sur l'Europe la menace de l'Allemagne nazie...

04/2006

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Littérature Italienne

Elles

Alessandra passe le début de son enfance à Rome, dans une famille modeste. Sa mère, pianiste de talent, a renoncé à son ambition de concertiste pour donner des leçons. Eprise d'un autre homme, elle veut quitter un mari vulgaire mais celui-ci l'en empêche. La jeune fille, envoyée par son père dans un village des Abruzzes dans l'espoir qu'elle se glisse dans le moule imposé par la tradition, grandit en refusant farouchement d'adhérer à ce modèle. Au début de la Seconde Guerre mondiale, elle rentre dans la capitale, déterminée à étudier et à exprimer sa personnalité. Elle y rencontre Francesco, un professeur antifasciste. Pensant trouver un homme capable de voir en elle une égale, elle l'épouse. L'espoir d'Alessandra est immense, et sa déception sera à la mesure de ses attentes. Avec en toile de fond la montée du fascisme, la guerre et la lutte résistante, Alba de Céspedes compose une grande fresque intime et puissante. A travers une plongée dans la psyché féminine d'une impressionnante modernité émerge la prise de conscience d'une femme qui, dans un monde dominé par les hommes, parvient à transformer la résignation en rébellion.

02/2024

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Littérature étrangère

La lignée du forgeron

En 1889, deux orphelins, Michele Angelo et Mercede, se rencontrent, et leur premier regard est une promesse qu'ils maintiendront toute leur vie. Peu après leur mariage naissent deux jumeaux, Pietro et Paolo, puis Gavino, Luigi Ippolito, Marianna... La famille se renforce et la ville de Nuoro change : les bergers et les marchands doivent affronter un souffle de modernité qui semble tout bouleverser. Les rues s'élargissent, l'argent circule, les maisons se parent de balcons en fer forgé, et Michele Angelo qui est le meilleur forgeron de la région travaille dur pour assurer la prospérité de sa famille. Mais le bonheur des uns suscite l'envie des autres, et l'aisance de ces Chironi venus de nulle part fait parler les mauvaises langues. Commence alors une saison dramatique : les jumeaux sont retrouvés morts, la Première Guerre mondiale arrive et frappe à la porte des Chironi, qui ont deux fils en âge d'être enrôlés : l'un s'engage comme volontaire et ne reviendra pas; l'autre, soupçonné d'antifascisme quelques années plus tard, devra fuir. Seule Marianna reviendra auprès de son père resté veuf, après avoir vu mourir son mari et sa petite fille. Dans la 3e partie, on assiste à une sorte d'épiphanie finale, qui permet de lire ce roman comme une longue recherche de la part du protagoniste Michele Angelo d'un sens et d'un ordre pouvant expliquer l'enchaînement de souffrances dès les premiers instants de sa vie.

04/2011

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Résistance

Résistance antinazie ouvrière et internationaliste. De Nantes à Brest, les trotskistes dans la guerre (1939-1945)

Un énième ouvrage sur la résistance au nazisme, dira-t-on. Certes, mais un des rares y associant "ouvrière et internationaliste". Ces jeunes révolutionnaires de Loire-Inférieure et du Finistère étaient pour la plupart des ouvriers et ouvrières, radicalisés par les luttes des années 1930. Dans la foulée du Front populaire, ils s'étaient souvent rencontrés dans les auberges de jeunesse où ils acquirent une conscience politique au travers des discussions sur l'actualité de ces années de braise. Cette conscience les rapprocha du trotskisme, attirés qu'ils étaient par le magnétisme des espoirs soulevés par la révolution d'Octobre, encore proche, mais tout aussi révulsés par la caricature stalinienne de la révolution, si prégnante lors des procès de Moscou de 1936. Leurs convictions internationalistes furent forgées dans le soutien aux révolutionnaires d'Espagne en lutte contre le franquisme, aidé par le fascisme italien et le nazisme allemand. Ces années d'apprentissage allaient presque naturellement les conduire à l'engagement trotskiste pendant la Seconde Guerre mondiale. Un engagement antinazi. Un antifascisme qui refusa de se placer dans l'orbite gaulliste, pour préparer la révolution espérée. Au péril de leur vie, les jeunes trotskistes contactèrent des soldats allemands pour préparer avec eux une ­issue révolutionnaire à la guerre. Au-delà de leurs hésitations et erreurs d'analyse, ces jeunes révolutionnaires ont montré une autre voie que celle du heurt des nationalismes. Ce livre est aussi un hommage à ce combat méconnu.

09/2023

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Sociologie

Judéophobie, la dernière vague. 2000-2018

Pierre-André Taguieff revient sur la récente séquence judéophobe, celle de la période 2000-2018. Les attentats djihadistes commis en France ont provoqué une prise de conscience de la menace, d'une ampleur qui n'avait pas été nettement pressentie, bien qu'annoncée par des signes inquiétants : dès 2001, l'auteur avait donné une première analyse du phénomène émergent. Il fallait donc redessiner le paysage et tenter de repenser la nouvelle configuration antijuive, en perpétuelle métamorphose, dans laquelle se rencontrent les extrémismes : complotisme, concurrence victimaire, anti­sionisme radical, négationnisme et islamisation croissante des discours. Pierre-André Taguieff retrace la généalogie, depuis 1967, de la haine des Juifs telle qu'elle s'est idéologisée dans le monde arabo-musulman post-nassérien. Cet imaginaire judéophobe s'est ancré en France, puis en Europe, à compter de la seconde Intifada (2000), et se diffuse désormais massivement sur les réseaux sociaux, dans un contexte marqué par la déstabilisation du Moyen-Orient. Dans l'espace politico-intellectuel français, la dernière vague judéophobe est moins portée par les milieux nationalistes traditionnels que par des milieux gauchistes et islamistes qui instrumentalisent et retournent contre les Juifs (les " sionistes " , disent-ils ordinairement) des représentations empruntées à l'antiracisme, à l'anticolonialisme, à l'anti-impérialisme, à l'antifascisme ou à la critique du communautarisme. C'est cette configuration inédite, qu'il qualifie d'" islamo-gauchiste " depuis le début des années 2000, que l'auteur prend pour objet de réflexion.

05/2018

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Histoire internationale

Bertolt Brecht et Fritz Lang : le nazisme n'a jamais été éradiqué

Danielle Bleitrach, sociologue, universitaire spécialiste de la mondialisation et du développement, auteur de nombreux ouvrages sur le mouvement ouvrier, l'Amérique latine et plus récemment sur l'espace postsoviétique a voulu interroger deux antinazis. Il s'agit de deux références dans leur domaine, Brecht et Lang, dont la rencontre a lieu à Berlin, L'Opéra de Quat'sous, M le Maudit puis l'exil, là ils retrouvent un autre grand, Hanns Eisler le musicien, le communiste et ils font un film sur l'assassinat d'Heydrich, le bourreau de Prague. Heydrich est le bourreau des juifs, l'organisateur de la solution finale, question juive à laquelle il ne sera pratiquement pas fait allusion dans le film. Pourquoi ce silence, pourquoi le choix de la fiction, l'histoire d'un mensonge collectif de la population pragoise ? Mais surtout en quoi aujourd hui, le vaccin antifasciste a-t-il désormais perdu son efficacité, laissant chacun impuissant devant le retour des périls ? Ce livre porte aussi la marque de conversations menées avec Richard Gerhke, architecte, autour de l'Allemagne de Weimar, la relation entre l'architecture et le cinéma, arts de masse, industrie, création et propagande, celle de la mise en scène nazie et ses décors.

08/2015

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Sciences politiques

Du diable en politique. Réflexions sur l'antilepénisme ordinaire

"L'antilepénisme ordinaire a pris l'allure d'une machine fonctionnant dans un seul sens : empêcher de connaître et de comprendre l'ennemi désigné, interdire toute discussion libre et informée sur le mouvement lepéniste, substituer l'indignation morale et la condamnation diabolisante à la critique argumentée et à la lutte politique. La diabolisation de l'adversaire empoisonne le débat démocratique et profite en définitive au parti lepéniste, qui tire habilement parti de la dénonciation vertueuse et consensuelle dont il est l'objet pour se poser en victime du "Système". Toute dénonciation extrémiste fait le jeu de l'extrémisme dénoncé. Le seul moyen de dire clairement en quoi les orientations du FN sont inacceptables consiste à analyser le programme de ce parti sans lunettes idéologiques, donc sans le lire à travers les stéréotypes accumulés au terme d'une longue tradition "antifasciste". Face au FN, il faut d'abord vouloir le connaître, puis le juger sur les résultats locaux, dans la gestion municipale, et non plus seulement sur ses intentions déclarées ou ses projets". Ce livre, qui analyse la diabolisation dans tous ses aspects, s'efforce de penser l'extrémisme politique, sur la base de multiples exemples historiques. Il s'impose pour faire face aux extrémismes contemporains.

05/2014

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Critique littéraire

Romain Rolland, une oeuvre de paix

Voici un homme qui, dès septembre 1914, s'est dressé contre la guerre et ses horreurs, qui a plaidé pour la réconciliation et la paix, et qui, vingt-cinq ans plus tard, "vieux combattant de la paix", apporte son soutien total à Edouard Daladier qui vient de déclarer, le 3 septembre 1939, la France en guerre avec l'Allemagne. Tel est le paradoxe de Romain Rolland, depuis la publication de Jean-Christophe et Au-dessus de la mêlée jusqu'au combat antifasciste et à l'acceptation de la guerre. Comment comprendre ce parcours qui peut sembler contradictoire et qui, aux yeux de certains, a eu valeur de reniement ? Cet ouvrage, issu d'un colloque tenu à Vézelay en octobre 2008, tente de répondre à cette question à travers des études tant littéraires qu'historiques, qui montrent quelle évolution douloureuse et compliquée a menée Romain Rolland au-delà du "pacifisme". Elles révèlent en particulier un Romain Rolland inattendu qui, dès juin 1940, témoin impuissant, regrettant une impossible réconciliation franco-allemande un instant entrevue, se retire dans la "vie de l'esprit". Ce livre rend ainsi hommage à l'originalité et à la grandeur d'un moraliste, précurseur de l'intellectuel engagé du XXe siècle.

08/2010

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Littérature étrangère

Prises de bec

On connaît le Curzio Malaparte grand romancier du second conflit mondial, avec Kaputt et La Peau, on sait moins qu'il fut tout au long de sa vie un journaliste prompt à la Prise de bec. Dans ces chroniques hebdomadaires publiées de 1953 jusqu'à sa mort en 1957, Malaparte observateur acéré de l'Europe d'après-guerre, s'engage dans la dénonciation des blessures mal refermées du conflit, des signes persistants du fascisme et des fausses promesses du miracle économique avec autant de talent et de véhémence que dans ses romans et dans ses essais. La paix européenne, et toutes les contradictions qui l'animent, devient un matériau de choix pour le polémiste infatigable. Dans un climat culturel verrouillé par la guerre froide naissante et par la fin de l'unité antifasciste de l'immédiat après-guerre, le ton à la fois badin et mordant, irrévérencieux et truculent, toujours prompt à ferrailler contre la rhétorique et l'histoire officielle a fait l'effet d'une bombe. On retrouve dans ces Prises de bec le Malaparte combattant et visionnaire, pourfendeur des duperies et de l'impunité de la classe dirigeante. C'est ce Malaparte-là, populaire et intime au crépuscule de sa vie, qui rencontra auprès des Italiens son plus grand succès.

04/2017

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Histoire de France

Entre mythe et politique

Jeune antifasciste dans le Quartier latin des années 1930, grand résistant, militant luttant au coude à coude avec ses camarades, Jean-Pierre Vernant a renouvelé notre compréhension des mythes anciens. Dans ce volume, l'auteur nous invite à un " parcours " entre mythe et politique où il retrace la formation et l'itinéraire du savant et de l'homme engagé dans le siècle. Mais plutôt qu'une biographie intellectuelle à deux faces, Jean-Pierre Vernant montre combien, " dans la démarche du savant comme dans les choix du militant, les deux pôles opposés du mythe et du politique n'ont jamais cessé de se nouer ". Le livre s'ordonne autour de divers thèmes, et notamment : les formes de croyance et de rationalité en Grèce ancienne et aujourd'hui, la religion comme objet de science, l'imaginaire et les manières de donner une présence à de l'invisible, l'actualité du tragique, les problèmes de mortalité et d'immortalité chez les Anciens, les mythologies et la longue vie des dieux grecs. Les liens inextricables entre mentalité religieuse et rationalité politique, dans la cité antique comme dans nos Etats modernes, ont incité Vernant, à divers moments de son itinéraire, à réfléchir sur l'expérience de la Résistance, le communisme, l'antisémitisme et les vieux démons du fascisme.

01/1996

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Critique littéraire

Une vie en lettres. Correspondance (1903-1950)

Je suis plutôt content d'avoir été touché par une balle parce que je pense que ça va nous arriver à tous dans un avenir proche, et je suis heureux de savoir que ça ne fait pas vraiment très mal. Ce que j'ai vu en Espagne ne m'a pas rendu cynique mais me fait penser que notre avenir est assez sombre. Il est évident que les gens peuvent se laisser duper par la propagande antifasciste exactement comme ils se sont laissés duper par ce qu'on disait de la courageuse petite Belgique, et quand viendra la guerre ils iront droit dans la gueule du loup. Cependant, je ne suis pas en accord avec l'attitude pacifiste. Je pense toujours qu'il faut se battre pour le socialisme et contre le fascisme, je veux dire se battre les armes à la main, mais il vaut mieux essayer de savoir qui est quoi. Cette correspondance dessine la vie d'Orwell de l'internat de son enfance à l'hôpital où il est mort, en passant par l'Espagne, le Maroc ou Londres. S'y mêlent amitiés fidèles, amours pudiques, relations de travail franches, réflexions politiques lucides et grand sens de l'autodérision.

09/2014

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Littérature française

Etrange sabotage

« Dès quatre heures du matin, une longue colonne d'agents de la Société nationale des chemins de fer et de secouristes à laquelle s'étaient mêlés curieux et journalistes du cru s'étirait le long de la voie. Epaules voûtées, mains dans les poches, têtes rencognées entre les épaules pour fuir les rafles de la bise qui giflait les visages, tous contemplaient le spectacle formidable. » Le 4 décembre 1947, le rapide Paris-Lille déraille à dix kilomètres d'Arras. Les journaux font leur une du drame, qui cause vingt morts et quarante-cinq blessés graves, et questionnent : qui est responsable ? S'agit-il d'un sabotage ? Dans un climat politique trouble où les grèves se multiplient (marins, dockers, mineurs…), l'antagonisme entre puissances russe et américaine s'exacerbe, les communistes et les syndicalistes de la CGT sont les premiers visés. C'est à Maurice Clavault, inspecteur et ancien résistant, que revient la mission de trouver les coupables, secondant le commissaire d'Arras, Gustave Cecchi, un homme fidèle aux convictions de son père : antifasciste convaincu et ex-militant socialiste. Comment Maurice va-t-il réussir à se tirer de cet imbroglio politico-ferroviaire, entre coupables réels sans doute manipulés et vrais-faux innocents ?

06/2014

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Actualité politique internatio

Les moissons de la colère. La dynamique nationaliste en Europe

En Suède, jadis paradis de la social-démocratie, en Finlande, temple de la modération politique, en Italie, pays fondateur de l'Union européenne, partout les forces populistes et nationalistes s'imposent. Car on ne conjure pas la menace à coup de moraline, oppose Charles Sapin. Et les hérauts du combat antifasciste ont en réalité, par une lutte effrénée essentiellement morale, accéléré l'accession au pouvoir des forces qu'ils voulaient endiguer. Au Portugal, le mouvement nationaliste conservateur Chega a ainsi multiplié par dix en seulement trois ans ses résultats dans les urnes. Santiago Abascal, chef du mouvement espagnol Vox, peut remercier quant à lui les tenants du " wokisme " pour sa dynamique. De même, la Commission européenne a cru pouvoir imposer ses politiques environnementales par la contrainte, provoquant l'éclosion de forces populistes nouvelles aux Pays-Bas où le mouvement " agriculteurs-citoyens ", BBB, est devenu la première force du pays lors des élections régionales de mars 2023, avant que le parti anti-Islam de Geert Wilders ne s'impose finalement aux législatives suivantes. Et en France ? Des causes identiques peuvent-elles conduire à des fins différentes ? Charles Sapin livre l'indispensable panorama qui manquait à la compréhension de notre histoire récente et dessine ce qui nous arrivera demain

03/2024

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Cinéma

Les nuits blanches de Marcello

Dès qu'il apparait dans la nuit de la Dolce vita, mains dans les poches, verres fumés sur le nez, son charme tranquille s'impose comme une évidence : Marcello Mastroianni, latin lover ironique, était fait pour devenir incontournable. Fréderico Fellini le propulse au sommet de l'affiche en lui offrant Huit et demi. D'autres chefs-d'oeuvre suivront. Aussi convaincant en bellâtre impuissant, en ecclésiastique tenté par la chair, en homosexuel antifasciste, qu'en macho marié, divorcé, ou bigame, Marcello propose au fil du temps une flamboyante comédie humaine. De Visconti à Antonioni, en passant par Monicelli, Risi, Ferreri, Scola, Angelopoulos ou Altman, cet homme pudique et modeste a donné la réplique à de sublimes actrices, nous laissant une dizaine de films cultes et d'inoubliables souvenirs. Il a donné naissance à deux filles, ses seules héroïnes : l'une italienne (Barbara), l'autre française (Chiara). Pour les rejoindre, il passait d'un pays à l'autre. Cette biographie est donc une histoire italienne avec vue sur la France. En enquêtant à Rome, en fouillant à Paris, en s'entretenant avec les amis, les confrères, les complices de Marcello, Elizabeth Gouslan esquisse ici le portrait d'un être attachant, sensible et lumineux qui fut aussi l'une des plus grandes figures du cinéma mondial.

10/2017

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Italie

Leone Ginzburg, un intellectuel contre le fascisme. Suivi de Entretiens avec Giovanni de Luna, Paola Agosti et Martin Rueff

Leone Ginzburg (1909-1944) fonde en 1933, avec Giulio Einaudi et Cesare Pavese, les éditions Einaudi. Il meurt de sa radicalité en 1944, assassiné par les nazis. Il a inscrit la culture comme premier front de l'antifascisme. Florence Mauro raconte sa vie tirée comme un trait droit et sans bavure, sans aucune compromission, marquée par l'exigence intellectuelle. A la fin des années 1920 à Turin s'était formé un groupe de jeunes, au lycée d'Azeglio et ensuite à l'université. Leur maître Augusto Monti disait qu'il leur enseignait Dante et la politique. Les élèves se nommaient : Leone Ginzburg, Cesare Pavese, Noberto Bobbio, Massimo Mila, Vittorio Foa, Mario Lévi. Leone Ginzburg (1909-1944) est apparu très vite comme la figure émergeante de ce groupe par son attitude morale exemplaire, tant sur le plan intellectuel que politique. En 1933 il fonde, avec Giulio Einaudi et Cesare Pavese, les éditions Einaudi : en 1937 et 1938, il y installe les grandes collections, historiques, scientifiques, et les traductions de la littérature européenne : lui-même, d'origine russe et russophone, traduit les auteurs russes ou révise des traductions (Gogol, Tolstoï, Pouchkine, Dostoïevski, Tourgueniev) tandis que Cesare Pavese traduit les textes les plus novateurs de la littérature américaine (Sinclair Lewis, Herman Melville, John Dos Passos, Gertrude Stein...). De 1941 à 1943, condamné par le régime fasciste à la relégation dans un petit village des monts des Abruzzes, il écrit sans cesse pour la " Casa " Einaudi, et exige l'excellence du travail éditorial. Dans une incessante revendication de ses positions antifascistes, Ginzburg est mort de sa radicalité en 1944, à la prison romaine de Regina Coeli, assassiné par les nazis. Avec une écriture impliquée, Florence Mauro raconte la vie de Leone Ginzburg tirée comme un trait droit et sans bavure, sans aucune compromission, marquée par l'exigence intellectuelle. Par sa lutte jamais relâchée pour la liberté d'écrire, de traduire, d'enseigner, de transmettre, il a contribué à maintenir un rempart indispensable contre la montée d'une société totalitaire. L'autrice remet en lumière son intransigeance et sa radicalité face aux événements contemporains de sa génération. Il est un modèle qui parle aujourd'hui et enseigne à ne pas manquer de vigilance. Elle transmet au lecteur d'aujourd'hui son empathie pour le personnage de Leone Ginzburg qui devient par moments héros de roman : elle l'imagine dans une quotidienneté, avec ses camarades de lycée dans les cafés de Turin, ou avec sa famille dans le confino des Abruzzes où il est exilé par le pouvoir fasciste. Elle le met en scène, se fondant sur des écrits retrouvés, des témoignages, des archives. Elle décrit ses enquêtes dans les archives à Turin et à Rome, ses déambulations sur les pas de Leone Ginzburg, ses rencontres avec des témoins ou des historiens. A travers le geste d'écriture, Leone Ginzburg inscrit la culture comme premier front de l'antifascisme. Pour lui tout acte de langage devient acte politique. Comment des articles écrits dans la célèbre revue La Cultura - reprise par la Casa Einaudi - apparaissent-ils comme les mots les plus engagés de la Résistance ? Comment la Casa Einaudi est-elle au coeur, dès sa création, d'un des enjeux essentiels de la démocratie, du renouvellement d'un patrimoine qui a fondé un pays, et de sa très nécessaire leçon de résistance à venir ? Il est à noter que l'épouse de Leone, Natalia Ginzburg, née Natalia Levi, a été une grande écrivaine. Leone et Natalia ont eu trois enfants dont Carlo Ginzburg le célèbre historien pionnier de la micro-histoire et historien de l'art.

09/2022

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Actualité et médias

BHL. Une biographie

Voilà plusieurs années que l'intellectuel médiatique intrigue et suscite de la curiosité. Son avènement en chair et en os se confond avec la vie, souvent méconnue, parfois romanesque, toujours surprenante, de Bernard-Henri Lévy. " Nouveau philosophe ", chroniqueur, militant antitotalitaire, BHL s'est d'abord révélé un formidable bateleur d'idées. Il a construit une nouvelle figure du paysage littéraire français : le livre comme événement. Avec L'Idéologie française, en 1981, il convainc la gauche de rejeter la Nation et la Révolution française, et lui impose une lecture différente de son histoire, devenue aujourd'hui hégémonique : l'antifascisme et l'antiracisme des années 1980-90 puisent leur inspiration dans le corpus de principes et de réflexes qui sous-tendent cet ouvrage, sans doute le plus important de BHL. Une fois installé au cœur de la vie éditoriale française, BHL a tenté de devenir, avec des bonheurs divers, un écrivain. Mais la qualité de son réseau l'a emporté sur le génie de ses textes. Il choisit alors d'assumer son vrai talent, médiatique, en devenant un personnage hybride : militant de causes lointaines, reporter, homme de télévision et producteur de cinéma, diplomate ponctuel, parrain de son réseau, coach de son épouse actrice et chanteuse, puis de sa fille romancière, etc. Au travers des aventures picaresques d'un homme aux mille vies, le lecteur arpente les coulisses de l'édition et des médias. Tout autant que l'homme Bernard-Henri Lévy, le monde cruel et pathétique qui a fabriqué BHL sont le sujet de ce livre.

01/2005

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Histoire de France

1936, le monde du Front populaire

Le  Front populaire c'est plusieurs combats : antifasciste et social, avec l'alliance de toute la gauche autour d'un programme commun et une victoire électorale inattendue en 1936. C'est aussi un gouvernement porté par un mouvement de grève massif et inédit qui associe ouvriers, employés, français et étrangers, hommes et femmes.   Ce livre sur le Front populaire est actualisé à la lumière d'archives inédites – les archives russes enfin accessibles, jusqu'alors très peu ou pas utilisées –. Il est écrit en inscrivant cet épisode dans l'histoire du xxe siècle et dans l'histoire globale. La dimension internationale est très présente avec le fascisme allemand, la guerre d'Espagne, le rôle de l'URSS. Il propose une analyse de l'expérience gouvernementale, la première expérience du parti socialiste au pouvoir, sa difficulté à tenir ses engagements et à s'appuyer sur le mouvement social. Ainsi il s'agit de bien autre chose que d'une histoire de circonstance, officielle, qui irait du gouvernement Léon Blum à celui de François Hollande. Pour autant le lecteur d'aujourd'hui y trouvera matière à réflexion face à la crise économique et sociale, à la montée de l'extrême droite, au discrédit de la politique, aux divisions de la gauche et son alliance autour d'un projet mobilisateur associant réformes économiques, sociales et démocratiques.

05/2016

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Policiers

L'île de l'Ange Déchu

Janvier 1925 : tandis que Mussolini prononce son discours à la Chambre assumant la responsabilité politique, morale et historique du crime Matteotti, dans une petite île italienne hors du temps, on retrouve le cadavre d'un homme, au pied d'une falaise. Il s'agit d'une chemise noire, un milicien appartenant à la colonie pénitentiaire de file où sont détenus des délinquants communs et des prisonniers politiques. Celui qui va enquêter sur cette mort suspecte et sur les deux autres qui vont suivre est un jeune commissaire sans illusions, ni fasciste ni antifasciste, petit héros involontaire, triste, un peu mou mais encore décidé à penser avec sa tète. Il est marié avec une femme rendue folle par la tristesse, la solitude et les influences maléfiques qui semblent souffler sur file. Le seul moyen de la sauver serait de clore rapidement l'affaire et de se faire muter. Mais cette histoire devient encore plus visqueuse que file même. A la fin de l'enquête on découvrira une vérité incroyable, terrible et diabolique comme file qui l'a engendrée : l'île de l'Ange Déchu, un lieu où soufflent tous les vents du monde, où les saisons coexistent, où le brouillard est noir, un lieu d'où les hommes ne réussissent pas à prendre leur essor, un lieu oublié de Dieu et du monde.

03/2002

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Histoire de France

Yves Farge. Entre Résistance et pacifismes

?Qui se souvient de la figure charismatique, rassembleuse et haute en couleur d'Yves Farge (1899-1953) ? De ce Méridional plein de vie et d'humour, anticolonialiste bohème au Maroc, journaliste antifasciste et pacifiste à Grenoble puis à Lyon, devenu un résistant de premier plan ? De ce compagnon de la Libération qui cofonde le maquis du Vercors, sabote le STO à l'échelle nationale, puis gère le Rhône-Alpes libéré en tant que Commissaire de la République ? Du dernier ministre du Ravitaillement (1946), qui dénonce le supposé "scandale des vins" ? Du président des Combattants de la Liberté (1948) qui, déçu par la IV République, veut réunir les ex-résistants soucieux de prolonger les idéaux et l'unité du combat clandestin ? Et de ce compagnon de route du communisme pendant la guerre froide, qui accepte la transformation des Combattants en section française du Mouvement de la Paix mondial, par hantise de la guerre atomique, et parce qu'il croit que l'atlantisme poursuit la croisade antisoviétique du Ille Reich ? Très aimé de tous côtés en son temps, Yves Farge (Bonaventure, Grégoire) est une figure centrale, mais injustement oubliée. Aucune biographie scientifique n'existait jusqu'ici. Désormais, son existence étonnante peut être retracée, grâce aux témoignages publiés ou oraux, aux diverses études historiques, ou aux archives de la Résistance, du Commissariat de la République de Lyon et du Mouvement de la Paix.

11/2017

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Littérature française (poches)

Un pont sur la Loire

Juin 1940... La Wehrmacht déferle sur la France. Civils et militaires s'enfuient. Bientôt, une colonne blindée nazie s'approche d'un des derniers ponts encore intacts du côté d'Orléans. Sur la rive nord, une compagnie de Sénégalais défend les abords du pont. Sur la rive sud, une poignée de volontaires armés d'un canon antichar s'apprête à une résistance désespérée. Parmi ces hommes, le sous-officier Henri Dragance, écrivain dans le civil et ancien combattant antifasciste de la guerre d'Espagne. En dépit de son humour, de ses réelles qualités militaires, de ses airs désabusés, de sa vie de bohème et de ce détachement que donne parfois la notoriété, Dragance, petite cinquantaine, est en réalité un homme fragile et vulnérable. Sur la dernière barricade qui défend les routes du Sud, l'écrivain fera la connaissance de l'une de ses lectrices passionnées, Sylvie, jeune femme d'origine polonaise, mal mariée et malheureuse dans sa condition étouffante de petite-bourgeoise. Le coup de foudre entre ces deux êtres que tout semblait séparer sera immédiat. S'appuyant sur des documents historiques, ce livre souligne également le sort atroce que les nazis réservaient aux Sénégalais et celui, guère plus enviable, que certains civils français firent subir à leurs compatriotes qui voulaient résister. Juin 1940 annonce la barbarie nazie et la lâcheté de Vichy.

05/2018

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Histoire de France

Vies et morts de Jean Moulin. Elements d'une biographie

Le nom de Jean Moulin, sa figure sont devenus familiers à tous les Français. En ne parlant pas sous la torture, il a racheté les lâchetés et trahisons de nombreux Français pendant cette période noire de notre histoire qu'à été l'occupation. Lors de l'entrée de ses cendres au Panthéon, Malraux dans un célèbre discours, en a fait un héros mythique et inaccessible. Mais qui était donc Jean Moulin ? Pourquoi De Gaulle à Londres a-t-il décidé de faire de lui son représentant alors qu'il ne le connaissait pas quelques semaines plutôt ? Jean Moulin était-il resté "l'homme de Pierre Cot", ancien ministre de l'air, ardent partisan de l'alliance Franco - soviétique dans la lutte antifasciste ? Pourquoi Moulin et Frenay se sont - il tant affrontés ? Faut-il inscrire le tragique épisode de Caluire dans ce combat fratricide ? La trahison de René Hardy a-t-elle était un acte individuel ? Quelle sont les conditions exactes de la mort de Jean Moulin ? Fourmillant de révélation, ce grand livre d'enquête de Pierre Pean répond à ces questions et à beaucoup d'autres. Il redonne à Jean Moulin une dimension humaine, avec ses défauts et ses qualités, ses grandeurs et ses faiblesses. Le héros était aussi un homme, avant que la mort en fasse une figure de légende.

05/2013

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Histoire internationale

Exil, résistance, héritage. Les militants allemands antinazis pendant la guerre et en RDA (1939-1975)

Ce livre retrace le combat d'Allemands antinazis pendant la Seconde Guerre mondiale et leur héritage politique dans l'après-guerre en République Démocratique Allemande. Forcés à l'exil en tant que membres des partis d'opposition, communistes ou Juifs persécutés par les nazis, ils ont trouvé refuge en Belgique, en France et en Suisse et ont poursuivi leur lutte contre le IIIe Reich. En juillet 1943, ces antinazis allemands exilés ont fondé des organisations Freies Deutschland afin de fédérer l'opposition et préparer le retour de leurs compatriotes une fois les hostilités terminées. Ils ont mené une lutte multiforme contre le régime nazi, en cherchant à désagréger son armée, en diffusant de la propagande contre lui et en combattant dans des groupes armés. De retour en Allemagne, ces militants ont participé à la reconstruction de leur pays et à la fondation de la RDA. Ils ont puisé des ressources dans leur espace d'exil pour soutenir le relèvement de l'Allemagne et secourir les victimes des nazis. Mais rapidement, le régime Est- allemand les accuse d'avoir trahi leur engagement communiste en collaborant avec les forces britanniques et américaines pendant la guerre. Enfin, après la mort de Staline, le parti socialiste unifié (SED) leur demande d'écrire leur histoire pour soutenir le discours officiel sur l'antifascisme sur lequel repose sa légitimité. Pendant toutes ces années, ils sont restés fidèles à leur engagement politique. Ce livre examine les conditions de perpétuation et les reconfigurations de cet engagement. En suivant ces militants sur une longue période, il montre également comment des acteurs et des actrices construisent un héritage politique.

03/2015

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Philosophie

Le testament de Dieu

En finir avec le vertige des bilans, des tables rases et des sombres abandons où se complaît l'époque. Sur les ruines du Politique et de ses idéologies mortifères, risquer es travaux d'une Morale, à hauteur d'Homme et d'Absolu. Rendre sa chance à l'espérance et aux quelques valeurs simples qui soutiennent les révoltes et les insurrections de l'heure. Tel est le défi que lance aux idolâtres, aux nihilistes et aux désenchantés le Testament de Dieu. Filant patiemment cette unique et lancinante question : que peuvent être aujourd'hui, en cette fin de Temps qui ne se lasse pas de solder ses monstres à l'étal de barbarie, les principes et les fondements d'un antifascisme conséquent ? La réponse, Bernard-Henri Lévy est allé la quérir dans le texte biblique. Dans cette Parole immémoriale, gravée au burin d'une Lettre, qu'inventa le peuple de Moïse. Dans ces textes de Mémoire qui, depuis des millénaires, célèbrent les vertus de Droit, de Loi et & Universalité. Il parie, et démontre, que les prophètes du Livre sont aussi les fondateurs de l'idée neuve de Résistance. Qu'elle était là, déjà, de toute éternité, cette éthique d'insoumission à quoi le siècle nous oblige. Que nous avons des yeux pour ne pas voir, des oreilles pour ne pas entendre cet infini recours d'une tradition qui sauvait l'Homme en sauvant Dieu. Dieu est mort, disent-ils ? A l'âge de la mort de Dieu, et donc des chambres à gaz et des camps de concentration, on ne dira jamais assez l'urgence d'en appeler au Testament monothéiste.

10/1979

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Actualité et médias

L'art d'être français. Lettres à de jeunes philosophes

Un manuel de résistance à l'intention des nouvelles générations. Que dire à des jeunes de vingt ans pour leur conduite dans ce monde qui part à la dérive ? La civilisation s'effondre, les valeurs s'inversent, la culture se rétrécit comme une peau de chagrin, les livres comptent moins que les écrans, l'école n'apprend plus à penser mais à obéir au politiquement correct, la famille explosée, décomposée, recomposée se retrouve souvent composée d'ayants droit égotistes et narcissiques. De nouveaux repères surgissent, qui contredisent les anciens : le racisme revient sous forme de racialisme, la phallocratie sous prétexte de néo-féminisme, l'antisémitisme sous couvert d'antisionisme, le fascisme sous des allures de progressisme, le nihilisme sous les atours de la modernité, l'antispécisme et le transhumanisme passent pour des humanismes alors que l'un et l'autre travaillent à la mort de l'homme, l'écologisme se pare des plumes anticapitalistes bien qu'il soit le navire amiral du capital - il y a de quoi perdre pied. J'ai rédigé une série de lettres à cette jeune génération pour lui raconter les racines culturelles de notre époque : elles ont pour sujet la moraline, le néo-féminisme, le décolonialisme, l'islamo-gauchisme, l'antifascisme, la déresponsabilisation, la créolisation, l'antisémitisme, l'écologisme, l'art contemporain, le transhumanisme, l'antispécisme. L'une d'elles explique en quoi consiste l'art d'être français : d'abord ne pas être dupe, ensuite porter haut l'héritage du libre examen de Montaigne, du rationalisme de Descartes, de l'hédonisme de Rabelais, de l'ironie de Voltaire, de l'esprit de finesse de Marivaux, de la politique de Hugo.

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Histoire internationale

L'idée nationale en Italie. Du processus d'unification aux déchirements de la guerre civile (fin XVIIIe-début XXIe siècle)

L'idée nationale en Italie, sans être responsable d'une quelconque " anomalie " italienne en Europe, revêt d'assez fortes singularités dans ses fondements et ses caractéristiques. Elles ont déterminé pour le pays une trajectoire propre, en tant que Nation, marquée notamment par une difficile rencontre entre l'Etat et la Nation, par des interrogations récurrentes sur l'identité nationale. Ce furent parfois, lors de certaines périodes de crise aiguë, particulièrement à la fin de la Seconde Guerre mondiale, l'unité du pays et le sentiment d'appartenir à une même entité nationale qui furent en cause ; l'Italie ne fit alors pas l'économie d'une guerre civile. C'est l'étude des fondements et de l'évolution de l'idée nationale qui est au coeur de l'ouvrage, avec un éclairage particulier apporté à certaines périodes clés de l'histoire du concept de nation : triennio révolutionnaire de 1796-1799, Risorgimento évoqué au travers de la figure de l'un des pères de l'Unité, Giuseppe Mazzini, ventennio fasciste, années 1943-1945 marquées par une lutte fratricide et l'effondrement de l'idée nationale, reconstruction nationale sous le signe de la République démocratique et de l'antifascisme, enfin crise de l'identité nationale sous l'effet des bouleversements politico-idéologiques et des enjeux mémoriels des années 1990 et 2000. Les interrogations sur l'idée nationale occupent en effet une place de choix, depuis les années 1990, dans le débat public. Si la recherche et la réflexion sur la question se trouvent, de fait, stimulées, elles n'échappent cependant pas, de la part d'une partie des forces politiques, à la tentation de l'instrumentalisation.

04/2010

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Poésie

Inventaire des choses certaines. Edition bilingue français-italien

LE LIVRE [extrait de la préface du traducteur Marc Porcu] : Un nom pour deux et une poésie nécessaire pour tous. Lussu, évoquer ce nom nous ramène aussitôt à un prénom, Emilio ; auteur entre autres de Un anno sull'altipiano, connu dans sa traduction française sous le titre du film qui s'en inspire "Les hommes contre" . Ce livre, je l'avais lu avec un intérêt particulier puisqu'il raconte la geste de la Brigata Sassari sur les hauts plateaux d'Asiago durant la première guerre mondiale, Lussu était le capitaine courageux et humaniste de ce régiment formé uniquement de sardes qui s'illustra dans ce conflit avec brio. Mon grand-père en faisait partie, et après la guerre il rejoint Lussu dans le Parti sarde d'action, d'inspiration socialiste et résolument antifasciste. La plupart de ses membres furent emprisonnés ou contraints à l'exil. Ce nom je le retrouvai dans tous les romans de Sergio Atzeni que j'ai traduits, personnage multiforme et récurent de ses livres même si Atzeni nous précise "Lussu, pas celui d'Armungia" cette simple nomination, même homonyme, a pour fonction de rappeler au lecteur l'existence et l'importance de cet écrivain fondateur et père de la nation sarde (même si Lussu lui-même parlera d'une nation manquée) et constitue un hommage permanent à Emilio Lussu. Armungia est le village natal de Lussu, un musée lui y est consacré, c'est récemment que je m'y suis rendu, guidé par mon ami journaliste Massimiliano Raïs pour rendre visite à mon ami poète, Andrea Porta, prêtre ouvrier révolutionnaire et curé de la paroisse. Le musée Lussu est d'une modernité remarquable, riche de la grande histoire du siècle dernier, il met aussi en lumière la vie quotidienne, les difficultés et les combats du peuple sarde. A tout cela j'étais préparé, mais une surprise de taille m'y attendait, la découverte d'une autre Lussu, Joyce, sa remarquable épouse. Présente ici pour son rôle dans la lutte antifasciste et dans la résistance au côté d'Emilio, dans l'organisation du féminisme italien dont elle fut une des grandes figures, mais aussi et surtout pour son oeuvre poétique, en sa qualité de traductrice (elle fut et demeure la première traductrice de Nazim Hikmet en Italie), et de poète, puisque une salle entière du musée expose ses principaux poèmes dont la force fait vibrer et résonner l'espace et le temps qui semblent, à travers ses mots, se libérer soudain et nous emporter. Ainsi découvrais-je ce que j'oserai nommer "une vie, une oeuvre" . Et je me plongeai dans son anthologie, Inventario delle cose certe, dans cet "Inventaire des choses certaines" que j'ai traduit sous l'autorité de Joyce Lussu, elle- même en appliquant la méthode qu'elle décrit ainsi dans l'introduction de son livre Tradurre poesia, "Traduire la poésie" méthode qui nous est connaturelle. "Tradurre poesia non è arido esercizio accademico e filologico sulle complicazioni grammaticali e sintatiche di una lingua. Tradurre poesia è sforzo per comprenderla, è

09/2015

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Histoire internationale

Espagne 36. Les affiches des combattant-e-s de la liberté, 3e édition revue et augmentée

Le temps des cerises, le mur des Fédérés, un gréviste le poing levé, une barricade, un pavé et des affiches sur les murs de la Sorbonne... Toutes ces icônes sont définitivement associées à la Commune de Paris, au Front populaire, à Mai 68. Pour l'Espagne entre 1936 et 1939, que reste-t-il dans nos mémoires ? Un slogan : No Pasaran ! Une photo de Robert Cappa : un milicien anarchiste fauché par une balle franquiste. Un tableau : Guernica. Une, voire dix affiches... Toujours les mêmes. Pourtant, en moins de trois ans, 3 000 affiches ont été imprimées. Plus de 3 000 "cris" collés sur les murs de Barcelone, Bilbao, Madrid, Malaga, Valence... Ce livre vous propose de découvrir trois cents affiches, timbres, cartes postales, éditées par les organisations libertaires : CNT, FAI, FIJL, Mujeres Libres, SIA... Trois cents sur plusieurs milliers c'est peu, mais c'est suffisant pour vous forger une opinion. Trois cents affiches pour réhabiliter ceux qui les ont dessinées : une soixantaine de graphistes a été identifiée, une vingtaine de biographies vous est présentée Trois cents pour constater que leur production a été plus variée que la légende ne le dit. Pour comprendre la situation sociale, culturelle d'un quartier, d'une ville, d'un pays, il suffit de regarder ce que racontent leurs murs. C'est le pari que nous avons pris dans cet ouvrage. Ouvrez ce livre, découvrez ce que nous disent les murs de l'Espagne antifasciste.

01/2019