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Théophane Trédez

Extraits

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Théologie

Manifesté dans la chair, proclamé en images

Les représentations saintes ne forment pas un album illustré pour les illettrés. Elles donnent à voir au contraire le Christ. Elles actent son incarnation. Elles manifestent son histoire qui en devient notre histoire. Celle du salut. Un livre renversant le destin de l'image en Occident. Le Christ a fait fleurir l'art. Mais l'art, en retour, est-il vraiment apte à " dire Dieu " ? Les images sont-elles théophanie ou tromperie ? La théologie reste tâtonnante. Ravie par la beauté qui répond à l'Incarnation, elle veut aussi être fidèle à l'Invisible qui est Esprit. Elle s'est en outre habituée à voir double : en Orient l'icône, fenêtre ouverte sur la gloire ; en Occident, le chatoiement des styles où Dieu descend vers l'homme à chaque étape de son histoire. Et s'il était possible de reconduire ces voies à l'unité, pour fonder solidement l'art dans le Christ ? Telle est la visée originale de ce livre. Par une lecture neuve du second concile de Nicée (787), la plus solennelle définition des images, et par une traversée inédite de l'oeuvre de Hans Urs von Balthasar (1905-1988), il fait de la Résurrection le point de jaillissement de tout art. A l'heure de l'omniprésence des images, à l'heure aussi de leur perte de lisibilité, cet ouvrage offre des clefs pour comprendre l'art chrétien dans sa séculaire diversité, et pour ouvrir, au-delà, au mystère de la chair du Christ.

09/2022

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Romans historiques

Par le fer ou le poison

Agrippine, Isabelle d'Angoulême, Marguerite d'Anjou, Marie Tudor, la duchesse de Longueville, Mme de Montespan...par amour, par ambition ou par vengeance, par peur, cruauté, politique, égoïsme ou coquetterie, des femmes ont tué ou fait tuer des hommes, des femmes et même des enfants. Juliette Benzoni dresse les portraits de 16 d'entre-elles au destin tragique. Par amour, par ambition ou par vengeance, par peur ou par cruauté, par fanatisme ou par crédulité, par politique, par égoïsme ou par coquetterie, des femmes ont tué ou fait tuer des hommes, d'autres femmes et même des enfants. Le sang versé est le lien sinistre qui unit l'une à l'autre des créatures aussi dissemblables que Agrippine et Théophano, la cabaretière des faubourgs de Byzance devenue impératrice, qu'Isabelle d'Angoulême ou Marguerite d'Anjou, toutes deux reines d'Angleterre, ou que l'avide Henriette d'Entragues, qui ne put être reine de France et s'en vengea ignoblement, qu'Ana de Mendoza, princesse d'Eboli tuant pour protéger son amour, que l'effroyable Erzsébeth Báthory, ce Gilles de Rais au féminin. Dans chacun de ces récits, le fer brille, la hache s'abat ou bien le poison s'insinue, dans le cadre à la fois tragique et fastueux des grandes cours à travers les siècles. Et il est impossible de dire lesquels étaient les pires, des poisons de Locuste ou ceux de la Voisin, des massacres de Marie Tudor ou de la hideuse trahison de la femme au châle rouge.

06/2018

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Critique littéraire

YHWH descend : je suis celui qui tombera. Enquête linguistique dans les textes bibliques

Analysant les caractères communs des descentes de Yhwh - nom propre de Dieu en hébreu - avec une méthode linguistique, l'auteur relie des textes bibliques hétérogènes véhiculant toutefois des représentations cognitives similaires. De la théophanie de Yhwh à une analyse des textes présentant le marqueur Yhwh yarad, l'ouvrage dégage des catégories abstraites pour définir un type de cette descente de Yhwh, interrogeant sa représentation et jusqu'aux mêmes racines du futur dogme trinitaire. Yhwh, sous les traits anthropomorphiques d'un guerrier, homme de guerre et serviteur souffrant en racheteur, peut-il s'identifier au Dieu Très-Haut décrit dans l'Ancien puis le Nouveau Testament ? Une représentation trinitaire peut-elle vraiment intégrer son propre principe ? A travers une analyse spatio-temporelle et dialogique de textes théophaniques dérivée de la sémiotique, des représentations topologiques puis typologiques se dégagent des descentes de Yhwh. Le statut d'archétype de l'Être de Dieu, Yhwh qui descend voire tombe, peut être défini. Archétype de l'homme et prototype de Dieu, il se précise parmi une trinité d'Étants divins : Yhwh, l'Esprit, la Sagesse. Le Dieu Très-Haut, inengendré, ne descend pas, mais bien l'Être Vivant-parlant, en Fils, changeant d'état afin d'initier un dialogue et remédier à la confusion du langage. La mal-diction est issue du mal-entendu, dire mal-rapporté du serpent herméneute à la femme accordée à Adam, Isha, de nagad "celle qui raconte", devenue Ève, de hawa "celle qui raconte" pour mal-dire. Ish peut-il être ré-accordé à son aide Isha pour bien-dire le message de Dieu ? Cette bonne nouvelle resuscitée ne réhabilite-t-elle pas Isha, la Femme, représentée par la Sagesse ou Vierge, parmi la trinité des Enfants de Dieu : le Fils, l'Esprit, la Fille ?

05/2013

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Autres encyclopédies (6 à 10 a

Mon encyclopédie Père Castor. Les animaux, le corps humain, la terre

500 réponses aux pourquoi ? des 6-9 ans

08/2021

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Poésie

La Licorne et La Douce Lumière

La lumière est présente partout et jaillit toujours après les ténèbres "Post tenebras lux" a toujours existé... et a suscité de très nombreuses croyances païennes, monothéistes, dans tous les coins du monde, des peuplades les plus ou moins avancées scientifiquement. Elle est peut-être ce premier instant avant que tout commence. D'un point de vue scientifique, on parle du Big Bang. Dès lors plusieurs théories se présentent : notre univers en expansion doit avoir commencé par un Big Bang et la théorie des cordes (physique des trous noirs, cosmologie, physique des particules, physique nucléaire, physique de la matière condensée), qui se développe depuis une trentaine d'années permet de concevoir deux modèles cosmologiques le modèle pré Big Bang et le modèle ekpyrotique, décrivant un univers antérieur à celui-ci... Nous rêvons tous de découvrir cette mystérieuse énergie qui baignait l'espace primordial. Notre univers serait situé sur un trois-brane, un objet étendu en théorie des cordes. Selon Saint-Augustin, le temps lui-même faisait partie de la création divine. Il n'y avait tout simplement pas d'avant. Poser le temps comme une notion évidente ne se peut que si l'on voit les effets du temps sinon on ne peut être certains de son existence, le temps n'existe que s'il y a naissance et mort. L'éternité, c'est peut-être la lumière, puisque la notion du temps est incertaine, tandis que la lumière est une certitude. "Dieu appela la lumière Jour, et les ténèbres, il les appela Nuit. Il fut soir, il fut matin, un jour". Le temps c'est aussi l'alternance nuit, jour. Mais avant cette alternance le temps n'existe pas, puisque Dieu-lumière n'avait encore rien créé... Sauf peut-être la licorne cosmique. Ces différentes croyances sont bien à la source de paradoxes et n'ont cessé de nourrir les pensées philosophico-scientifiques. Plus on recule dans le temps et plus les réflexions se présentent mystiques. Souvent elles évoquent l'étoile polaire, et l'accession au ciel par les chamans, car il existe plusieurs degrés d'univers ; mais moi pour parler de toi, je ne trouve de correspondances que dans la beauté de l'arc-en-ciel. Tu deviens lumière après lumière, nuit après nuit tout mon univers secret. L'amour que je te porte est une théophanie, et dans cette lumière immense se dessine non pas notre passé mais notre avenir.

03/2020

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Histoire ancienne

Le monde à l'envers. Pouvoir féminin et communauté des femmes en Grèce ancienne

Depuis Bachofen et son livre sur Le Droit Maternel (1861), on s'est beaucoup intéressé à l'état des femmes. Après lui, on ne compte plus les tentatives de retrouver dans le passé lointain de l'humanité ou dans des régions éloignées du globe la réalité d'un pouvoir féminin et l'existence d'une communauté des femmes. Ce livre se veut au contraire une exploration de l'imaginaire des Grecs. Il montre comment la cité qui était un club d'hommes et faisait du mariage et de la famille la pierre angulaire de la société s'est posée en s'opposant. Après avoir rappelé ce qui était pour les Grecs une évidence, à savoir l'infériorité naturelle de la femme à partir d'une étude du statut des femelles dans la biologie d'Aristote, il montre comment les Grecs ont conjuré la double menace d'un pouvoir au féminin et d'une communauté des femmes en la mettant à distance. De l'époque classique à l'Empire et d'Hérodote à Strabon leurs historiens l'ont rejetée chez des sauvages qui vivent aux confins du monde habité. De l'époque archaïque à l'Antiquité tardive leurs poètes, leurs orateurs et leurs mythographes l'ont repoussée dans la nuit des temps avec les Amazones qui sont des femmes viriles. Ils ont mis le rappel de leur valeur et de leurs conquêtes au service de la gloire des héros ou des peuples qui ont triomphé d'elles. Par la bouche d'un poète comique comme Aristophane ou d'un philosophe comme Platon, ils l'ont projetée par l'utopie dans un univers de nulle part. Aristophane dans l'Assemblée des femmes a mis en scène la féminisation du pouvoir et l'instauration d'une communauté des femmes. Mais le triomphe du domestique qui fait de l'animal politique un animal tout court n'aboutit qu'à la mort de la cité. A la différence de l'utopie comique, qui poussait à l'extrême la logique égalitaire de la démocratie, l'utopie platonicienne s'est définie par opposition à la démocratie Dans sa République, Platon en instituant pour les seuls membres de la classe dirigeante une communauté des biens, des femmes et des enfants ne fait qu'une place très réduite au pouvoir féminin dans le cadre d'une digression aux conséquences limitées, car il ne cherche ainsi qu'à supprimer un individualisme facteur de division, à renforcer le lien symbolique qui unit le citoyen à l'Etat de tout le poids des liens familiaux, tout en mettant l'instinct sexuel au service de l'eugénisme. Suzanne Saïd , professeur émérite des universités de Paris X-Nanterre et Columbia University , New York a consacré une série de travaux à la littérature grecque d'Homère à l'antiquité tardive. Elle est l'auteur avec M Trédé et A Le Boulluec d'une Histoire de la littérature grecque(PUF 1997), d'un ouvrage sur la mythologie (Approches de la mythologie grecque, Nathan 1993, nouvelle édition, revue et augmentée Les Belles Lettres 2008) traduit en espagnol et en italien(2011), d'un Homère et l'Odyssée (Belin 1980) dont la deuxième édition revue et augmentée a été traduite en anglais (Oxford UP 2010) et de deux livres sur la tragédie ( La faute tragique Maspéro 1978) et Sophiste et tyran ou le problème du Prométhée enchaîné ( Klincksieck 1985). Ses nombreux articles portent sur Homère, Pindare, la tragédie et la comédie, la poésie hellénistique, l'historiographie (Hérodote, Thucydide et Diodore), la rhétorique, la philosophie, le roman grec, la littérature de l'époque impériale et la réception par les modernes des textes anciens.

08/2013