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Sybil Canac, Bruno Cabanis

Extraits

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Littérature française

Le canal aux cerises

On rêvasse un voyage : un autre le fait et vous en donne des nouvelles. Et que faire ensuite, quand une décision administrative vous oblige à un décathlon médical pour retrouver le permis de conduire ? Dans l'allée Marthe, la Twingo délaissée s'ennuie. Sur le trajet quotidien et immuable de la ligne de bus 114, dans le train ou le car descendant aux Cévennes, il vous reste des oreilles pour écouter, des yeux pour lire les livres et le monde. Mais quelle force il retrouve, le monde, quand vous revient le droit d'y circuler en voiture ! Vite, le canal de l'Ourcq, et voilà que s'y présentent une eau grouillante de poissons, un cerisier chargé de fruits... Que ces petits coeurs palpitants se multiplient dans nos bouches ivres d'éternité.

08/2017

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Romans policiers

Série noire à Carnac

Marc Renard, détective privé, se rend à Carnac pour répondre à l'appel d'un ami d'enfance, Ian Ségalo. Ce dernier fait l'objet d'un lynchage médiatique de la part d'une journaliste locale qui s'acharne sur son projet immobilier en baie de Plouharnel. Elle a le soutien des ostréiculteurs locaux, qui, subissant déjà une grave crise sanitaire, rejettent également ce projet. La mission de Marc Renard consiste à dénicher des informations susceptibles de mettre fin à cette opposition, mais tout va se compliquer : un homme est abattu d'une balle en pleine tête durant un match de tennis, puis ce sera au tour d'une joggeuse d'être supprimée dans des conditions similaires sur une plage. La police est sous pression tandis que les victimes se multiplient. Tireur fou, tueur en série ? La panique gagne la population. A son corps défendant, Marc Renard va se trouver mêlé au coeur d'un drame dont la belle Léa Delcourt, énigmatique artiste peintre, détient peut-être la clé...

01/2023

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Romans policiers

L'héritage de Carnac

Depuis l'assassinat de ses parents sur un voilier à La Réunion le jour de son douzième anniversaire, la capitaine Solène Melchior n'a jamais remis les pieds sur un bateau. Quand elle reçoit l'ordre d'embarquer comme fausse figurante d'un film sur une navette la conduisant aux Sept Iles en face de Perros-Guirec afin d'arrêter des trafiquants de drogue, la panique la gagne. Comme elle le pressentait, sa mission vire au drame. Lors d'une intervention périlleuse, elle est grièvement blessée, et on l'accuse d'homicide. Dans le même temps, plusieurs collaborateurs du célèbre chroniqueur judiciaire Bruce Whalker sont assassinés de manière abjecte. La pertinence de ses émissions aurait-elle suscité une soif de vengeance ? Avec l'aide inattendue d'un jeune homme souffrant du syndrome d'Asperger, féru d'informatique et possédant des pouvoirs hors du commun, Solène va devoir prouver son innocence et démêler les rouages obscurs de cette enquête défrayant la communauté journalistique.

09/2023

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Policiers

Le choc de Carnac

Le crime ne paie pas, même pendant la Préhistoire ! Le premier polar préhistorique. Carnac, début du Ve millénaire avant notre ère. Les chasseurs-cueilleurs nomades de la Forêt-des-buttes cohabitent, non sans difficultés, avec les pêcheurs de la côte. Mais de nouveaux venus, les cultivateurs, se préparent à incendier la forêt pour défricher la terre. Chargé d'un message de paix, le commerçant Pas-de-Géant est assassiné. La guerre semble inévitable. Trois femmes s'interposent : Lynx, une jeune nomade audacieuse, Paruline, la deuxième épouse d'un riche pêcheur, et La Vivace, une cultivatrice dévouée. Elles obtiennent un sursis pour mener une enquête sur la mort de Pas-de-Géant. Le groupe auquel appartient le meurtrier devra quitter la région, laissant les autres se partager le territoire. Peu à peu, elles mettent au jour des secrets inavouables... Le sort de chaque peuple se jouera finalement lors d'une grande cérémonie rituelle au milieu des pierres dressées de Carnac.

01/2021

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Littérature française

L'enfant du canal

" - Que veux-tu de moi ? Je ne peux pas te libérer ! Je ne sais même pas où tu es ! - Fais tourner les "rodrilles" du moulin pour venir me libérer. Lorsque la roue aura tourné, tu devras réunir les dents des sept soeurs. Les sept dents te guideront vers les quatre frères. Ils te montreront alors la ligne d'eau vive. Je pourrais alors rejoindre les miens. Aide-moi et je t'aiderai... - M'aider ? M'aider à quoi ? Pourquoi ? Qu'est-ce que tu sais de moi ? On ne se connaît même pas ! Mais comment veux-tu que je fasse tourner des "rodrilles" ? C'est quoi une "rodrille" ? C'est une blague ! - Ouvre le puits de ton imagination. - Ouvrir quoi, tu peux parler français ? ". " L'Enfant du canal "... ou quand le périple d'un adolescent touche au fantasmagorique et au cauchemardesque... Quand il occasionne rencontres inquiétantes et fantomatiques, dangers et perte absolue des repères... Plein de bruissements, d'ombres et de visions inquiétantes, le roman de D. Quiterio nous plonge à travers les strates de la terre, de la mémoire et du temps, et étonne par son écriture à la fois sensible et terrible, épidermique et vive...

06/2014

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Psychologie, psychanalyse

Conversation avec Bruno sur la mort

Réflexions sur la mort, à l'occasion du décès d'un grand ami, la façon dont on la vit et dont on essaie de la penser ou de l'imaginer.

09/2019

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Littérature étrangère

La légende de Bruno et Adèle

Une série de meurtres particulièrement sanglants fait la une des journaux de Tel-Aviv. Sur les lieux de chaque crime, le commissaire Yona Merlin, amateur de bons de réduction et volontiers mélancolique, découvre de mystérieuses inscriptions. Le journaliste Raï Tsitrin, spécialiste des graffitis, lui vient en aide. Mais c'est finalement Zoé, une adolescente un peu perdue qui connaissait une des victimes, qui les identifie comme des citations de son écrivain favori, le mythique Bruno Schulz. Désormais réunis dans le but de sauver la prochaine victime, les membres de cet improbable trio poursuivent l'enquête dans les bas-fonds d'un Tel-Aviv vibrant de vie, parmi des personnages pittoresques, mais aussi, en filigrane, dans une certaine mémoire de l'immigration juive. Assassiné par un officier nazi en 1942 dans une rue de Drohobycz, en Galicie, Bruno Schulz ne cesse d'intriguer. Une magie émane de ses textes, qu'Amir Gutfreund convoque délicatement quand il lie l'histoire du grand écrivain, et celle d'Adèle, personnage important de son célèbre recueil Les Boutiques de cannelle, avec l'enquête palpitante du commissaire Merlin.

11/2017

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BD tout public

Les Pin-Up de Bruno Bouteville

American Cars Portfolio réalisé par l'auteur de bande dessinée Bruno BOUTEVILLE, qui vous présente 16 illustrations originales de Pin-Up évoluant auprès de mythiques voitures américaines des années 60/70. L'ensemble imprimé sur papier Novateck Ultimat 250g, blanc naturel, est tiré à 700 exemplaires ''Edition Originale'', numérotés et signés. Format 22 x 31 cm.

04/2014

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Critique

Figure, pensée, voix. Pour Bruno Clément

Dans le second vingtième siècle, la réflexion sur la figure dans le langage verbal a bousculé les frontières disciplinaires et revisité les perspectives théoriques en réinterrogeant les distinctions entre abstrait et concret, intelligible et sensible, spéculatif et narratif. C'est à travers un hommage à Bruno Clément dont les recherches marquées par la rencontre entre littérature et philosophie ont renouvelé, en premier lieu à partir de Beckett, la pensée figurale que les contributeurs à ce volume se jouent des figures et des gestes de pensée, tels que la palinodie, l'éclat, le penser-à-rien, la tension ou la concession. Ils interrogent aussi les catégories de la fiction et de la voix et traversent les siècles pour relire Platon, Froidmont, Pascal, Molière, Rimbaud, Zola, Bergson, Genet, Duras, Beckett, Pinget, Ollier ou Hergé. Le lecteur trouvera ici matière à l'exploration des démarches héritières de la révolution figurale.

02/2022

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Thèmes photo

Photo/Brut #2. Collection Bruno Decharme

Cet ouvrage a pour ambition de dévoiler au lecteur d'autres facettes de la "photographie brute" à travers les oeuvres, pour la plupart inédites, d'une centaine d'artistes de différents pays. Il parcourt un champ peu exploré par les recherches sur l'art brut et s'ouvre à des pratiques novatrices de la photographie, à d'autres voies empruntées par ce même médium, renouvelant notre regard sur celui-ci. Par le biais de photographies, de photomontages ou encore de photocollages, ces créateurs, généralement autodidactes, dévoilent leurs univers personnels à travers des oeuvres produites en dehors des circuits artistiques conventionnels. Les textes de Barbara Safarova, s'inscrivent en miroir réfléchissant les choix du collectionneur et sont complétés par le regard différent du critique d'art Bruno Dubreuil. Ce livre fait suite à un premier volume paru à l'occasion de l'exposition Photo | Brut collection Bruno Decharme & compagnie aux Rencontres de la photographie d'Arles en 2019.

11/2022

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Sociologie

Travailler au quotidien avec Bruno Latour

"Il avait, chevillée au corps, l'ambition d'inventer une philosophie qui puisse dire quelque chose d'articulé sur la science en train de se faire, sur ses pratiques et sur ce qu'on appelle la vérité scientifique".

06/2023

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Athlétisme

Figures de l'ultra. Bruno Heubi

"[... ] L'ultra va bien au-delà du (simple) fait de courir. C'est un voyage intérieur. Un face-à-face avec soi-même. Une introspection bénéfique. Un ques-tionnement salutaire. Bien souvent exprimé, dans l'action, par un violent "Mais qu'est-ce que j'fous là ? " ou bien encore "Pourquoi j'fais ça ? " qui indiquent bien à quel point le lien entre le corps et l'esprit est ténu dans ces instants. Les courses de longue distance poussent au questionnement. Et il est important, selon moi, de s'interroger, de manière plus large, sur les raisons pour lesquelles on court. De donner du sens aux motivations qui sont les nôtres. Afin de bien mettre au clair nos motifs d'agir. [... ]" (Bruno Heubi)

09/2023

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Musicologie

Time stretch. Entretien avec Bruno Mantovani

Bruno Mantovani théorise peu hors de ses partitions. Son action concrète, dans la ville, est son outil théorique premier. Son oeuvre et sa science de l'écriture sont porteuses d'une énergie tournée hors de soi, qui cherche son objet, qui travaille sa forme. L'engagement de Bruno Mantovani est le même au-dedans et au-dehors de ses partitions et de la matérialisation physique qu'elles représentent. Elles sont une invitation à se positionner, à réagir, à écouter. Bruno Mantovani est un homme de son temps en ce qu'il se situe hors de tout ordre dogmatique tout en étant très sûr de la généalogie qu'il s'est choisie. Il nous invite à réfléchir sur la place du créateur dans le monde amnésique et sur-archivé qui est le nôtre...

10/2021

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Photographie

Photo/Brut. Collection Bruno Decharme & compagnie

PhotolBrut présente plus de cinq cents oeuvres provenant de la collection exceptionnelle de Bruno Decharme, ainsi qu'une sélection d'autres collections institutionnelles et privées choisies pour leur complémentarité. Y apparaissent cinquante-trois artistes, dont le travail atteste les liens entre art brut et photographie. Certains d'entre eux sont connus ; d'autres, jusqu'à présent restés dans l'ombre, constituent de véritables découvertes. Ces créateurs d'un genre particulier nous montrent l'extraordinaire inventivité de leurs productions, qui bouleversent les catégories et classements habituellement adoptés par l'histoire de l'art. Cette exposition d'envergure internationale, la première sur le sujet, et le présent ouvrage qui l'accompagne témoignent d'un champ peu exploré dans les recherches sur l'art brut et ouvrent le chemin vers des pratiques novatrices dans le domaine de la photographie, contribuant ainsi à renouveler le regard porté sur ce médium.

07/2019

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Littérature française

Goya. Le musée espagnol de Louis-Philippe

"C'est une coutume aujourd'hui d'anéantir les populations et les villes, mais de sauver les musées, à l'abri. Un musée qui fut très beau, dont il ne reste rien, est donc une exception qui fait rêver. Il dut sa vie, et aussi sa mort, à Louis-Philippe, qui n'eut pas le gloire et l'idée de laisser à la France plus de quatre cents tableaux de l'Ecole espagnole. Détrôné, on lui rendit ces tableaux qui furent vendus et dispersés. On lit dans L'Education sentimentale que Pellerin, le peintre, "en voulait à la révolution, à cause du Musée espagnol définitivement perdu". J'ai voulu savoir comment ce Musée était né, ce qu'il était comment les Français l'avaient vu, ce qu'ils en avaient compris et retenu. Il m'a semblé que c'était une occasion de traverser, et d'éclairer, une époque, ou encore ce qu'on appelle de nos jours un sondage d'opinion". José Cabanis.

03/1985

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Littérature française

L'âge ingrat. Gilbert. L'auberge fameuse. Juliette. Le fils

Vingt ans environ, c'est lorsqu'on les atteint qu'on est sorti, d'ordinaire, de l'âge ingrat. On peut penser que le personnage central, dans cette histoire, prolonge cet âge jusqu'à la quarantaine. Un caractère ombrageux, une certaine aigreur, une maladresse qu'il compense par la rudesse, peu de souci du chagrin d'autrui : il en aurait donc tous les défauts. Cela ne va pas sans qualités : on n'est pas fixé, déterminé, installé, la prudence ne vous fait rien ménager. Age critique, dans les divers sens du terme, le jugement n'est pas encore émoussé par l'habitude, ou le scepticisme, ou les compromissions. On observe la société qui vous a vu naître, sa comédie et ses injustices, peu bienveillant mais clairvoyant, scandalisé. Il s'agit d'une société de province, depuis ce qu'on appelle les bas-fonds, jusqu'à ceux qui passent pour des gens honorables. La peinture n'en est pas aussi sombre qu'il paraît au premier abord. Certains visages sont entrevus, qui rachètent les autres : quelques femmes, un prêtre sur le déclin, des enfants, de même que dans cette ville il y a de grands jardins où s'est réfugiée la beauté du monde. Et la musique, que l'on entend en sourdine parfois, vous fait rêver d'ailleurs. Vingt ans environ, c'est aussi l'espace de temps qu'on voit ici s'écouler : de l'avant-dernière guerre jusqu'aux débuts de celle d'Algérie, en passant par l'Occupation et Vichy. Si la politique n'est qu'une toile de fond, elle est peinte sur le vif, sans indulgence particulière.

04/1990

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Littérature française

La bataille de Toulouse

"On n'écrit pas ce qu'on veut. Le narrateur songe à cette bataille, peu connue, qui opposa Soult et Wellington en 1814, et rêve d'en faire le point de départ d'un long cycle romanesque. Il en a tout le loisir, car il vient d'éloigner une femme qui l'occupait fort. Il pense pouvoir écrire maintenant, en paix, ce qui lui plaît. Mais Gabrielle, absente, est plus présente que lorsqu'elle était là. Il n'en finit pas d'essayer de la comprendre, et de s'interroger sur ce qui a pu les séparer. C'est elle, d'ailleurs, qui le conduit insensiblement vers les secrets de sa propre vie, jusqu'au coeur même de sa lointaine enfance. Il sait alors ce qu'il doit écrire, et l'écrit, avec jubilation. Ce roman devrait donc se développer sur trois plans, sans cesse mêlés : une esquisse de la vie provinciale depuis plus d'un siècle, le portrait d'une femme malheureuse et partagée, et la découverte de ce qui peut donner son sens à une vie. J'ai tenté de composer ainsi une variation sur le bonheur, l'amour et la solitude". José Cabanis.

10/1966

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Littérature française (poches)

Une femme dans la ville. Juliette Bonviolle

Après avoir prolongé l'âge de l'amour, Juliette connaît celui du délaissement. Dans la maison où elle s'est retirée, sans parents ni amis, chacun l'observe, et bientôt la prend pour victime. Parce qu'elle est seule, qu'elle n'est plus belle et qu'il n'est plus utile avec elle de se gêner, tous ses gestes deviennent suspects, toutes ses démarches tournées en ridicule, toute sa bonne volonté sans emploi. S'attache-t-elle à une enfant, dont l'amitié lui donne un bonheur qu'elle ne connaissait pas, cela même lui est reproché, et bientôt défendu. Cette maison apparemment paisible devient pour elle un enfer... Encore ne sait-elle plus où aller, quand elle est, pour finir, jetée à la rue. Mais cette enfant qu'elle aimait et les jardins frais de la ville où elles se promenaient ensemble lui auront appris à connaître, un peu tard, " ce que pleurent les morts ".

04/1979

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Littérature française

La frontière rouge

Paul et Noah sont deux frères qui ont tout pour être heureux : une famille aimante et la présence d'Henri, l'aîné des trois, leur héros. Ce dernier, qui leur voue un amour sans borne, devient lentement pour eux l'objet d'une jalousie grandissante. Suite à un accident, leur monde s'écroule et la rivalité infantile se transforme rapidement en une haine féroce. Les deux frères ennemis se plongent alors dans une guerre destinée à les départager. L'amour devient ainsi le terreau du mal. Né en 1997 à Ecully dans le Rhône, Matthieu Cabanis suit actuellement des études d'histoire à l'université d'Avignon. Depuis toujours passionné par l'écriture et le maniement des mots, il met en scène, dans ce premier roman, le lien fraternel. Un ouvrage qui incarne, à ses yeux, un plaidoyer pour ce qu'il aime appeler "la force du coeur" .

06/2018

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Littérature française

Plaisir et lecture. Tome 2

Qu'est-ce qui fait courir Cabanis ? Le plaisir... Ici, les plaisirs de la lecture. Plaisir de reconnaître entre toutes la voix de chaque écrivain jamais semblable à aucune autre ; plaisir d'approcher ses secrets : ceux qu'il confie, ceux qu'il révèle sans le vouloir, ceux qu'il cache, car personne ne peut vraiment tout dire ; plaisir de guetter et de débusquer, au tournant d'une phrase, des bonheurs d'écriture. Ainsi Cabanis nous fait signe, nous emmène à la découverte, à la promenade : dans les allées Chateaubriand, les chicanes Henri Guillemin, le massif central Balzac, les souterrains Baudelaire, le maquis Proust où l'auteur s'avance masqué, les bosquets imprévus et charmants de l'habituellement austère Taine, les perspectives (religieuses) du parc Mauriac, la nuit des arbrisseaux d'Aragon - parmi les objets de Robbe-Grillet et les mots de Queneau ("prends ces mots dans tes mains et vois comme ils sont faits"), et jusqu'à piétiner les plates-bandes Pontmartin, soldat inconnu de la critique militante que Cabanis ici tire sévèrement d'un juste oubli. Maintenant, lecteur, à toi de jouer et de prendre ici tes plaisirs : entendre Ia voix unique de l'écrivain, surprendre ses secrets, et quant aux bonheurs d'écrire, on en a mis partout. Cabanis n'a pas écrit pour toi, car, dit-il à la fin de son livre, "l'écrivain ne pense à personne quand il écrit, ce serait tricher. Mais son prochain livre sera ouvert par des mains amies, et ce qu'il a écrit fera rêver quelques têtes et battre quelques coeurs. C'est pourquoi la vie d'un écrivain telle que je l'imagine est une belle vie".

04/1968

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Critique littéraire

Pour Sainte-Beuve

"Aux femmes, après bien des détours, Sainte-Beuve proposait de planter, fût-ce une fois, le clou d'or de l'amitié. Il y a toujours eu du Tartufe chez Sainte-Beuve. Cette démarche prudente et sinueuse qui le fait approcher lentement, cerner son objet et chercher davantage à s'insinuer qu'à l'emporter de vive force, on la retrouve dans sa critique, qui n'est vraiment à l'aise que dans des portraits tout en nuances, dans de longues causeries. On le lui reproche souvent, depuis Proust, non sans raison. C'est lui reprocher de n'être pas autre que ce qu'il est, comme si l'on faisait grief à Quentin de La Tour d'avoir peint tant de visages, et à Daumier de ses caricatures. La vérité de Sainte-Beuve est qu'il s'est intéressé surtout aux livres pour tenter de deviner, de comprendre des êtres, de parvenir à leurs secrets, de planter ce clou d'or qui est connaissance dernière et intime. Comme avec les femmes, il n'a pas toujours réussi, mais ses contemporains, même les plus oubliés, par lui revivent. Il est le témoin de son temps, d'une lecture inépuisable, modèle pour qui ne se lasse pas d'observer, de livre en livre, l'espèce humaine dans sa diversité. C'est une façon d'aimer la littérature qui en vaut une autre". José Cabanis.

04/1987

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Littérature française

L'origine des miroirs

C'est l'histoire d'une hécatombe oubliée, celle de quarante-cinq mille malades morts de faim dans les hôpitaux psychiatriques français entre 1940 et 1944. C'est l'histoire d'un livre mystérieux, pour lequel les hommes étaient prêts à tout. Un livre conçu pour séduire, et qui avait le pouvoir de sauver ou de perdre. C'est l'histoire de quelques vieillards rongés par les remords parce qu'ils ont compris que les hommes sont toujours des clous, des grenouilles ou des oignons.

11/2015

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Littérature française

Lacordaire et quelques autres

"Religion et politique se rencontrent et se recoupent nécessairement, par la morale. Ce n'est pas pour leur bien. Les vrais politiques n'ont que faire de la religion, qui les embarrasse même s'ils s'en servent. Les croyants qui servent une politique sont entraînés où ils ne devraient pas, ou ne voudraient pas, aller. Les catholiques libéraux au XIXe siècle l'apprirent à leurs dépens. J'ai voulu faire le portrait de trois d'entre eux, qui furent les plus célèbres, portraits qui pourraient se compléter et s'éclairer l'un l'autre : Montalembert, aujourd'hui tellement oublié, Dupanloup, dont seule une chanson a conservé le nom, et Lacordaire, mal connu. On remonte par eux jusqu'à Lamennais et au groupe de La Chênaie, qui réunit un moment autant de ferveurs et d'enthousiasmes que jadis Port-Royal. Mais si Port-Royal marquait une fin, il y eut à La Chênaie une source, dont les eaux se retrouvent dans tout le siècle, et qui n'a pas fini de se répandre." José Cabanis.

04/1982

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Littérature française

Plaisir et lecture. Tome 1

On n'ose plus dire d'un livre qu'il se lit comme un roman : ce serait lui faire tort. La mode est au roman pesant et ennuyeux. On croyait jadis que la littérature devait plaire : elle se fait aujourd'hui un devoir de rebuter. Aussi faut-il souvent plus de peine et d'efforts pour lire le premier roman d'un inconnu que pour déchiffrer Heidegger. Quant aux études critiques, il est assez mal porté qu'elles éclairent et expliquent aisément un texte : ne paraît sérieux que l'obscur. José Cabanis n'en croit rien. Les livres sont pour lui l'occasion d'un des plaisirs les plus sûrs de ce monde, et la lecture un art de la délectation. Les essais qu'il publie ne sont pas ceux d'un critique professionnel. Ils montrent un écrivain qui aime lire, et qui fait partager son plaisir. Rien n'est plus exigeant, plus clairvoyant que le plaisir : on ne triche pas avec lui. Il se mérite, d'ailleurs, et implique une intime connaissance, une longue pratique, des approches, des retours, beaucoup de souvenirs, une application amoureuse. De Descartes à Julien Green, c'est ainsi que José Cabanis aborde les écrivains dont il parle. Ce qui fait l'unité de ce livre, c'est un manque complet d'objectivité, il est écrit à la première personne, c'est un certain ton qui bouscule les convenances et ne ménage rien, tantôt passionné, tantôt ironique, c'est une voix qui ne ressemble à aucune autre.

09/1964

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Littérature française

Michelet, le prêtre et la femme

"J'ai essayé de surprendre, et de comprendre Michelet dans son intimité longtemps couverte par une pieuse discrétion, au moment où sa vie change brusquement, et où le professeur et l'historien devient prophète, orateur, prêtre d'une religion nouvelle. Le grand homme public naît ici. Les querelles scolaires de l'époque, par lesquelles il faut passer cependant, ne sont que l'occasion, le prétexte vite saisi de cette mutation. C'est pour des raisons toutes personnelles et vitales que Michelet bâtit soudain son église, orne son tabernacle et son autel, chasse et traque le rival à robe noire, rabat et patenôtres, qui risquait de souiller le saint lieu où il va lui-même officier en cérémonie. Quand il retrourne à l'Histoire, sa vision du passé en est bouleversée, le Moyen Age qu'il avait célébré tourne au noir, et s'il accorde une importance si grande à la fistule de Louis XIV, c'est qu'Athénaïs, sa chère femme, avait aussi ses misères. Le voilà lancé et se perdant, comme il l'a dit d'Henri IV vieillissant, "dans la poésie et dans le rêve". L'écrivain y gagne souvent, l'homme aussi. Du maître à penser il ne reste pas grand-chose, mais l'amoureux de la femme, des fleurs, des oiseaux et de la mer, témoigne qu'une vie est belle qui commence par la passion de connaître pour s'achever dans la grâce de l'enfance retrouvée". José Cabanis.

11/1978

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Littérature française

Le potentiel érotique des années Sarkozy

Une voyante. Un flic. Un clown. Un chercheur. Un journaliste sportif. Ils sont cinq, et ont la quarantaine mélancolique. Quelques jours avant Noël, une mystérieuse lettre écrite vingt ans plus tôt leur est adressée. Elle va leur offrir une occasion unique de changer le cours de leur vie et de rattraper les erreurs qu'ils ont commises, mais également leur révéler l'incroyable potentiel érotique de leur époque... Ce livre est édifiant. On y apprend entre autres comment tirer parti de réformes politiques audacieuses, jouer au billard avec une scientologue, se réconcilier avec sa mère, se servir d'un aspirateur ou améliorer le recrutement d'un club de football. On y découvre également un guide de séduction à l'usage des timides et des maladroits, et divers procédés plus infaillibles les uns que les autres pour rencontrer l'âme soeur...

11/2010

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Histoire de France

Le sacre de Napoléon. 2 décembre 1804

Ce livre restitue avec un incomparable éclat le sacre de l'Empereur, son somptueux décor, son rituel solennel, ses grandeurs et ses ridicules, ses acteurs célèbres ou anonymes. José Cabanis dépeint d'une plume acérée, souvent malicieuse, une société où défilent généraux, affairistes, révolutionnaires repentis et émigrés oublieux de l'ancien monde. Cette étude morale d'une époque reste une introduction incontournable à l'intelligence de l'aventure napoléonienne. Le sacre fut "une grande illusion et un échec". Illusion de pouvoir ressusciter, dix ans après le régicide, une monarchie sans roi, la parer d'une caution divine, assurer sa pérennité en lui fabriquant une continuité dynastique. Echec aussi devant le scepticisme de l'opinion, des élites politiques et jusqu'à l'Empereur lui-même, convaincu que son règne finirait avec lui : le décor démonté, le pape rentré à Rome, ce fut comme si rien ne s'était passé. Une journée qui a fait la France ? Oui et non, répond Patrice Gueniffey dans sa postface. Non, si on l'isole des deux épisodes dont elle est l'aboutissement : l'exécution du duc d'Enghien (20 mars), vécue comme un second régicide, et la proclamation de l'Empire (18 mai) qui installe Bonaparte sur le trône vacant des Bourbons. Mais inscrite dans cet enchaînement événementiel, elle lui confère toute sa portée symbolique. Grand événement et non-événement à la fois, le sacre ne cessera de hanter l'imagination longtemps après que le Premier Empire aura disparu.

10/2007

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Littérature française

L'amour à l'écossaise

Qu'y a-t-il de choquant à offrir un peignoir à la meilleure amie de son ex-femme ? Marc est néanmoins assez surpris quand il croit entendre Claire lui proposer en retour d'essayer son pénis... Quant à Virginie, elle est plus qu'étonnée de découvrir que Jacques, son cousin si intellectuel, est proprement fou d'elle. Mais ainsi va l'amour, et bientôt les nouveaux mariés goûtent aux bonheurs de la vie conjugale. A quelques accrocs près, tout de même. Un fils caché qui ressurgit, par exemple. Une très curieuse façon de décrocher un emploi sur une chaîne de télé privée. Les aléas de la mise en scène d'un drame de Voltaire. Le lancement mouvementé d'une affaire de sacs-poubelle en cuir. Enfin, la passion subite et inexcusable provoquée par un certain string écossais. Sans compter le joker de Marc, ce pénis qui n'est plus ce qu'il était et qui va être la cause de bien des turbulences.

05/1998

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Littérature française

L'escaladieu

"Il n'est pas vrai que la chair soit triste, ce sont les plaisirs honnêtes qui deviennent tristes auprès des plaisirs de l'amour." Telle est la première phrase du premier texte écrit par un jeune écrivain, dans ]es années cinquante. Et déjà, nous y reconnaissons la voix de José Cabanis. Comme dans Les profondes années et dans Petit entracte à la guerre, Cabanis relit un fragment du journal qu'il tenait dans sa jeunesse pour sauver des moments, des émotions et des lectures qui l'avaient touché. L'homme d'aujourd'hui est-il si différent du jeune homme d'hier ? De l'inquiétude à la paix, l'auteur parcourt de nouveau son chemin. Il y a des constantes : l'amour des lettres, et celui de la famille. Et un étrange parcours, celui du sentiment religieux, ce qui explique le titre : l'Escaladieu. Le livre s'achève sur l'année 1953, qui est celle de la mort d'un père qu'aujourd'hui comme alors, l'auteur appelle : "mon meilleur ami".

04/1987

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Critique littéraire

Petit entracte à la guerre. Journal 1940-1943

"Un Journal tente de saisir une vie au passage : est-ce bien la peine ? Ce n'est jamais qu'une vie parmi d'autres, innombrables. On se dit parfois que c'est pourtant ce qu'on pourrait laisser de mieux : un document, où certains se reconnaîtront et se retrouveront. Parlant de soi, on parle de tout le monde, et pour bien d'autres, qui vous sauront gré de l'avoir fait. Peut-être leur communiquera-t-on ce qui a surnagé, survécu, après tant de naufrages, et nous a permis de vivre, un secret ? On se persuade ainsi qu'écrivant un journal, on n'a pas fait ouvre inutile. Cela, quand on est en veine de morale. À d'autres moments, il semble étrange d'avoir connu des états si divers, tant d'expériences qui vous ont désespéré ou comblé de joie, en un temps si court, et cependant si riche qu'il ne mérite pas un complet oubli. On se dit alors : quand tout s'efface, peut-être aurai-je laissé la trace de mes pas", José Cabanis.

01/1981