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Ethnologie

Les enfants d'Israël. Une approche culturelle de l'assistance médicale à la procréation

Sait-on qu'Israël est le pays qui a voté le premier une loi sur la maternité de substitution ? Celui où le nombre par habitant de centres d'assistance médicale à la procréation est le plus élevé au monde ? Celui où tous les traitements de l'infertilité sont entièrement remboursés par la Sécurité sociale, y compris pour les femmes non mariées ? Pour les citoyens juifs c'est le rabbinat qui gère les actes civils tels le mariage et le divorce. Ce pouvoir religieux, hostile a priori aux nouvelles techniques de reproduction qui contreviennent aux préceptes de la loi juive sur le mariage et la procréation, s'efforce pourtant d'en définir les usages acceptables. Susan Kahn a interrogé des femmes seules souhaitant une insémination artificielle, observé le fonctionnement de centres de fertilité, interviewé des rabbins, analysé les textes de loi et les récits de mères porteuses potentielles. Elle rapporte les débats subtils et les tractations serrées entre rabbins, législateurs, médecins et usagers, qui aboutissent à des résultats étonnants comme, par, exemple, la discrimination des spermes, ovules et utérus selon le statut religieux et marital des donneurs, donneuses et mères porteuses. Cette étude ethnographique passionnante montre comment l'effort de tous pour faire naître des enfants juifs soutient le déploiement des nouvelles technologies en mobilisant les capacités reproductives des femmes, mariées, mais aussi non mariées.

02/2007

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Littérature française

Les seins de Fatima. Tome 3

Fatima, Mina, Julie, Alain, Alexandre sont confrontés aux nouveaux modes de vie de l'époque : "Mariage pour tous", "Droit au divorce", "PMA". Les relations homosexuelles deviennent tendance. Nos héros sont entrainés dans ce tourbillon ! Fatima se fait draguer par une femme, Angéla, l'institutrice d'Alice et Léo... Cela l'amuse ! Angéla subjuguée par Fatima, commet une faute professionnelle, relâchant la surveillance des enfants. Léo est kidnappé. Les ravisseurs visent Alexandre qui a un "côté obscur" dans ses affaires. La police gère bien le dossier et Léo est libéré indemne. Angéla et Fatima ont eu chaud. Le "Mariage pour tous" est voté. Elles régularisent leur liaison, leur amour. Pour Fatima, l'amour lesbien est une révélation. Attrait de la nouveauté ? Elle a déjà deux enfants. Mais Angéla rêve d'une "vraie" famille avec un bébé à elles, qu'elles élèveraient. PMA en Espagne. Elles font appel à Alain, inconscient et trop gentil, comme donneur de sperme ! Nos héros s'enfoncent, sans s'en rendre compte, dans des situations de plus en plus inextricables. A Shanghai, Mina brille dans les affaires. Alexandre la nomme responsable du développement de son groupe en Chine. Il travaille à Houston et Mina à Shanghai. Elle apprend que son mari la trompe avec une collaboratrice, Cindy. Passé un instant de fureur, Mina réfléchit. Si elle lui fait une scène, Alexandre niera, et, pour ne pas perdre la face, elle sera acculée au divorce. Or, même trompée, elle aime Alexandre. Avec un self-control parfait, elle manipule brillamment la situation à son avantage... Il n'en est pas de même pour Fatima. Elle tolère la situation être trompée par Angéla. Hélas après de nombreuses aventures saphiques, Angéla tombe amoureuse d'Emma. "Divorce pour tous" après le "Mariage pour tous" ! Alain va-t-il retrouver Fatima après un bien long, douloureux et tumultueux chemin ? L'auteur continue à jeter un regard amusé et plein d'humour sur ses personnages qui se débattent à la recherche du bonheur.

01/2020

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Poésie

La Descente de l'Escaut. Suivi de Tragique

Sarcastique, désespéré, violent, fragile et froid, Franck Venaille fait entendre depuis son premier recueil des années 60, une voix singulière, solitaire jusque dans l'expression de la fraternité. D'abord poète du "vivre-révolté", du cri en forme d'exorcisme, Venaille devient ensuite un écrivain en conscience. Le spontané, l'éruptif, passent derrière plusieurs écrans et l'écriture accède au labyrinthe, restitue le processus intérieur qui creuse, dénude et tout à la fois obscurcit. Chaque poème, chaque récit se voient investis de hantises scrupuleuses, de phrases brutalement timbrées, et qui mettent le sens à vif et les sens en alarme. Mais, chez Venaille, le ressassement tragique se défie des parures de la tragédie ; il s'oriente plutôt vers l'ironie sauvage, soudaine comme un coup de couteau, et les bouffonneries teintées de sperme et de sang. Surtout, l'agencement des phrases, la scansion des vers, le métier d'écrivain qu'il ritualise presque, lui permettent de choisir ses territoires et d'inventer son langage. Avec La Descente de l'Escaut, Franck Venaille se tient au plus près des terres, des rives, du pays dont il fait son emblème. Il marche, entre France et Belgique, se rêvant, se voulant, se révélant "Flamand". De la source à l'embouchure, il suit le fleuve, il suit son fleuve, son poème. Littéralement et pas à pas, il compose un "poème-fleuve" qui garde toujours à l'oreille cet écho de Maurice Maeterlinck : "Il se peut que les maladies, le sommeil et la mort soient des fêtes profondes, mystérieuses et incomprises de la chair". La voix de Venaille, pressante, coupante, par saccades, remous ou lentes dérives, change insensiblement une expérience douloureuse, une destinée meurtrie, en un vaste chant maîtrisé. Polyphonie qui accueille tous les rythmes pour mener la plus digne et la plus implacable quête, La Descente de l'Escaut s'impose comme une oeuvre majeure. Il y a là, creusant l'effroi au plus intime, une parole toute de noblesse qui, d'un seul cri, sait créer défi et tendresse.

05/2010

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Littérature étrangère

Gerald reçoit

Gerald reçoit. Gerald et sa femme reçoivent leurs amis. Le roman tout entier est le récit de cette soirée (beuverie et rigolade, sexe et chahut) qui paraît une illustration en bonne et due forme des règles de la tragédie antique : unité de lieu, c'est un huis clos, personne ne sortira avant la fin de l'action, avant la fin de la nuit ; unité de temps, le temps de la réception ; unité d'action, mais c'est ici que cela se complique et que l'art de l'auteur s'épanouit, au rythme d'une nuit follement mouvementée, qui commence par la découverte du cadavre de la jolie Ros (sorte d'idole érotique, figure de déesse-mère). Les buveurs s'affolent, on appelle la police, l'inspecteur Pardew enquête. On prend des photos, on tourne des vidéos, on parle de théâtre. Le remue-ménage s'accélère : les conversations se croisent vertigineusement, l'érotisme emballe hommes et femmes, amants ou couples défaits, enfants et jeunes filles vierges. D'autres cadavres sont découverts, le sang est projeté partout et, comme dans une bacchanale, on est tribade ou fou, diable, clown ou squelette, satyre en érection, masque. On pense à l'Ange exterminateur de Bunuel. Dans cet effarant huis clos tout est spectacle et sono, et les rituels les plus archaïques (sous couvert de constantes références au théâtre et à ses succédanés : mime, mascarades, cirque, porno, etc.) refont surface : veillée funèbre, rites orgiaques, contes pour enfants, histoires de corps de garde alternent en une sorte de ronde burlesque qui trouvera son apogée avec l'entrée en scène d'une troupe d'acteurs, les anciens partenaires de Ros, qui vont transformer la soirée en carnaval funéraire. Peut-on imaginer Euripide au milieu d'un tel chahut de paroles et de sperme ? Un charivari, sorti tout droit d'un rituel préhistorique, mettant à mal une soirée chic, genre Rotary Club, dans une ville de province ? Des flics, des cadavres, des scènes de copulation frénétique, tandis qu'un plombier flegmatique s'en vient déboucher tranquillement les cabinets engorgés ?

10/1988

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Poésie

Résidence sur la terre

"Dans les années 40, en une période où presque tous les poètes suivaient une voie lyrique sans surprise, il tombe sur une génération sud-américaine stupéfaite, émerveillée ou furieuse, une énorme alluvion de mots chargés de matière épaisse, de pierres et de lichens, de sperme sidéral, de vents du large et de mouettes de fin du monde, une nomenclature de bois et de métaux, de peignes et de femmes, de falaises et de bourrasques, et tout cela nous arrive, comme tant d'autres fois, de l'autre côté du monde, où un poète regarde par-dessus la mer son lointain Chili et le comprend et le connaît tellement mieux que d'autres qui ont le nez dessus. Parce que le Chili des Résidences c'est déjà le monde latino-américain embrassé dans sa totalité par une poésie toute-puissante et c'est aussi la planète entière, la somme des mers et des choses avec, en son centre, un homme solitaire, le vieil homme parmi les ruines d'une histoire qui se dégonfle not with a bang but a whimper, le vieil homme naissant à sa véritable jeunesse, à sa virilité conquise vers après vers, peine après peine, le vieil homme laissant derrière lui le catalogue frénétique des amours et des souffrances, des plongées sans issue dans le magma de l'individu qui réside sur terre comme Robinson sur son île, l'homme Neruda se dresse, enfin libre et nu, il regarde devant lui et il voit un peuple en lutte, il entre dans la guerre d'Espagne comme on entre dans la mer à bout de sueur et de poussière, Pablo peut écrire L'Espagne au coeur, Pablo est déjà parmi les hommes, le Chant Général bat dans son sang, il sait déjà, lui, que nous ne sommes pas seuls, que no man is an island, que nous ne serons plus jamais seuls sur l'île Terre" Julio Cortazar.

04/1972

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Théâtre - Pièces

Antigonon, une brigade héroïque. Suivi de : Ces affaires ne sont pas mes affaires / Tiens tes enfants à l'alcool

Antigonon, une brigade héroïque : Cette pièce est un patchwork-cabaret qui pose un regard satirique, ironique et poétique sur les mythes et les héros de l'histoire de Cuba, de son indépendance à nos jours. La pièce se clôt sur une scène autour de laquelle les personnages s'appliquent à déconstruire un texte de José Martí : Abdala (1869), poème dramatique mettant en scène un jeune héros qui, contre l'avis de sa mère, décide de partir combattre pour défendre sa patrie face à une invasion étrangère. Réflexion sur l'histoire nationale mais aussi sur la façon dont elle est enseignée à Cuba. Ces affaires ne sont pas mes affaires : Cette pièce nous plonge au coeur de la " période spéciale " : la crise économique dans laquelle Cuba plongea à la suite de l'effondrement de l'Union soviétique. Les conséquences furent immédiatement visibles : magasin d'Etat vidés, pénuries d'essence, coupures d'électricité massives et à répétition. Une partie de la population cubaine choisit l'exil. Sur l'île, on cherche des solutions : pour parer au manque d'électricité, la population est sommée d'échanger ses vieux appareils électrodomestiques par d'autres, plus économiques. Les ampoules à incandescence, trop gourmandes en énergie, deviennent des pièces de musée. Tiens tes enfants à l'écart de l'alcool : Ce monologue a pour point de départ la mort du père, première étape d'une plongée dans un monde en putréfaction. De la merde, du sang, de la sueur, du sperme et des larmes, des descriptions glaçantes, une rage que rien n'apaise, cela serait vite irrespirable si ce n'était, aussi, formidablement drôle, grotesque, incongru comme ce poème en forme de chanson satirique sur les dangers d'une fellation en voiture... Ce jeu de massacre, où le fils fouille dans les entrailles du père agonisant pour en arracher la merde, a bien sûr valeur métaphorique : entre naufrage de la révolution et survie sordide.

11/2022

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Littérature française

Strip-tease de l'âme

"Comment reconnaît-on un texte de Christelle Bréjon ? D'abord à sa structure, ramassée, une trentaine de lignes format Facebook. Par association d'idées et assonances, les mots se suivent, emportés dans une cascade bouillonnante et brouillonante, mais qui n'est qu'un désordre savamment ordonné et orchestré. Un jeu vocalique, mais pas que. Il y a du sens dans ce semblant d'insensé. Une forme qui se fout de l'orthographe comme de sa première dictée. Un majeur dressé, brandi devant les yeux des obsessionnels de la règle, et qui ne fait saigner que les globes des maniaques de la syntaxe. Ceux qui lisent avec le nerf optique et qui écoutent avec les tympans en lieu et place des vaisseaux qui irriguent le coeur. Ensuite à son rythme. Punchy et percutant. Une utilisation de la ponctuation telle qu'on peut l'observer dans les meilleures scènes de thrillers. Ca suinte l'angoisse, ça pue la trouille, ça dégouline le vécu. Un uppercut à chaque ligne et on tend volontiers son menton au suivant. Et puis le fond, bien sûr. Un strip-tease de l'âme. Un déballage qui pourrait paraître impudique s'il n'était pas poignant et soignant, et s'il ne disait rien sur notre société. Une autopsychanalyse à ciel ouvert qui nous éclaire sur nous-mêmes. Attention, travaux ! Piétons frileux et fragiles, rétifs à l'introspection, veuillez prendre le trottoir d'en face ! Et pour les scientifiques purs et durs, les inconditionnels de la pipette émotionnelle et du scanner affectif, les Saint-Thomas de la biologie thymique, je vous prescris un test PCB (qui prouve Christelle Bréjon) : introduire un coton-tige dans n'importe quel orifice conduisant au cerveau. Après analyse, vous y trouverez des traces d'éjaculation synaptique et de sperme cérébral. Rendez-vous à l'évidence : à l'image de Christelle écrivant d'un jet rageur, vous avez joui des hémisphères et mouillé votre chapeau ! "

12/2022

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Romans, témoignages & Co

Idol et Papa à la fois Tome 2

Lorsque les membres du groupe ILLUSION et leur agence découvrent la situation d'Ihyeon et Yuchae, le scandale finit par éclater : Ihyeon devra-t-il quitter son groupe à succès ? Sa nouvelle famille résistera-t-elle à la pression des fans et des médias ? Réponse dans la romance coréenne insolite Idol et Papa à la fois ! Pas facile d'avoir une vie de famille quand on est un idol célèbre ! Stérile, Ihyeon apprend qu'il va être papa après qu'une jeune femme a eu recours à la PMA avec son don de sperme. Les futurs parents apprennent alors à se connaître et tombent amoureux, espérant une vie de famille tranquille après la naissance de leurs jumeaux. Mais de nombreux obstacles se mettent en travers de leur chemin. Maison de disques, fans, collègues envahissants, familles déconstruites... Comment s'en sortiront les jeunes parents dans cet environnement semé d'embûches ? Leur couple résistera-t-il à la pression ? Avec ses situations farfelues et son style d'écriture moderne, Idol et Papa à la fois est une comédie romantique originale et exaltante. Le roman affiche un humour omniprésent et les scènes romantiques sont caractéristiques des K-Dramas. C'est un divertissement sentimental efficace, ancré dans la culture sud-coréenne et l'ère du temps. Dans Idol et Papa à la fois, il n'est pas question d'une demoiselle en détresse se laissant séduire par un beau jeune homme protecteur, mais d'une femme de caractère qui sait faire valoir son point de vue. La dynamique entre les personnages principaux est équilibrée, source d'un réel plaisir de lire, et les personnages secondaires que sont les membres du groupe ILLUSION apportent de la consistance au récit. Les thématiques de la K-Pop et de la parentalité cohabitent de façon inédite, offrant des rebondissements et situations uniques qui surprendront le lectorat. Entre activités prénatales, dilemmes impossibles, quiproquos et sentiments naissants, ce roman fait rire, émeut et marque l'esprit !

02/2023

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Poésie

Psychopoésie. Anthologie totale 1969-2019 - 50 ans de poésie

La Psychopoésie est un état d'esprit "La Psychopoésie est un état d'esprit, une manière d'être naturelle, spontanée, elle est une expérience permanente de vie, dans l'inconnu. Elle est un son original (pas originaliste), elle est une onde-électromagnétique à la recherche de ce mystère clair-obscur qui nous habite dans un dialogue et monologue intérieur entre conscient et inconscient (je le réitère) lié au drame essentiel, politico-existentiel, autobiographique, une sorte de psycho-biographie en métamorphose permanente, sans chercher à résoudre ou expliquer la chose, psychanalytiquement, sans chercher des réponses. Je n'ai pas de réponse, la réponse n'a pas lieu d'exister. Ce n'est pas la démarche ni le but de la Psychopoésie. Le jour où je trouverai la moindre réponse aux interrogations intimes et insondables, je pense que ce jour-là viendra avec ma disparition Psycho-organique-pulsative-imaginaire. L'important est la quête, l'expérience en direction de cet impossible monomaniaque infini dans l'infinitude. C'est de cela que la Psychopoésie avec ses multiples facettes parle. Elle nous parle de cette grande et courageuse aventure, un instant de déconstruction et construction persistante de Soi et en Soi." L'improvisation est la source fondamentale de la Psychopoésie : "La force et la capacité de subsister et de sustenter par la seule action possible de l'improvisation, éloge du vide, du néant qui nous entoure et enveloppe notre coeur-cerveau, voie de notre psycho-réincarnation dans la mémoire la plus pure de l'être-pensée-laser-ogive-cosmique-sperme-bâtisseur-énergétique en tant que pulsion créative et révélatrice, ayant en soi la magie de la vitesse d'un imaginaire en voyage permanent. Elle est le "moteur" ou le "noyau" producteur, récepteur, transmetteur vital du fleuve créatif, puisque, avant tout, la Psychopoésie est un espace de liberté non acquis, lequel devient un défi infini, une recherche, une expérience. Cette révélation de soi ne peut se produire qu'à l'instant de l'improvisation, ouvrant la porte de mon chaos fondamental. L'improvisation est l'élément moteur, le sens même d'être de la Psychopoésie et du Psychopoète."

05/2019

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Education sexuelle

Parler sexe. Comment informer nos ados

"Quand une meuf ne veut pas, est-ce qu'un copain peut la tenir pour qu'on puisse se la faire ? " . "Pourquoi les garçons ne regardent que nos fesses alors que nous les filles on tombe amoureuses ? " . "Est-ce qu'avaler du sperme fait grossir ? " . "Je n'aime faire l'amour qu'avec un âne, est-ce normal ? " . Florilège des questions, déroutantes, inquiétantes, drôles parfois, auxquelles répond le professeur de gynécologie Israël Nisand lors de ses interventions en classe de troisième et de seconde. "Sortir de sa zone de confort, se confronter aux gamins" , c'est l'idée qu'il a eue au début des années 1990. A l'époque, chef de service dans un hôpital de la région parisienne, il reçoit chaque semaine des jeunes filles de 14 ou 15 ans venues pour se faire avorter. Ces patientes en déshérence ignorent tout de la contraception, de l'IVG et de la sexualité en général. En face de l'hôpital, un collège. Le médecin s'y rend. Proviseur et professeurs, désemparés, acceptent volontiers sa proposition, informer les élèves : masturbation, jouissance, avortement, homo et bi sexualité, violence, inceste, domination masculine, IST, genres, désir et amour aussi, tout est abordé en une heure et demi. Succès immédiat, voilà le gynéco demandé partout en France où il fait à chaque fois le même constat : nos ados sont ignorants et tous, sans exception, sont formatés par la pornographie. Depuis, le nombre d'avortements chez les mineures a baissé mais reste le plus élevé d'Europe (15 000 chaque année chez les moins de 18 ans, 90 000 chez les moins de 24 ans). Et les plaintes pour violences sexuelles ont largement augmenté. Aujourd'hui, Israël Nisand se bat pour que l'on parle de sexe dans toutes les écoles, ce sujet crucial, intime et universel, mis à mal par la désinformation, le machisme et l'intégrisme religieux. Dans ce livre, celui qui se présente comme un homme de science, athée, féministe et de gauche, mêle au déroulé de son "cours à la sexualité" , récits et anecdotes d'une carrière brillante au service de tous et toutes.

02/2024

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Littérature française

Mille et un bébés. Mes histoires extraordinaires de maternité

On ne compte plus celles qui ont franchi le seuil de son cabinet. Obstétricien et gynécologue, spécialiste de la procréation médicalement assistée (PMA) de renommée internationale, le Professeur François Olivennes redonne chaque jour espoir à des femmes et des couples infertiles. Et souvent bien plus que l'espoir : une chance de devenir parents. Parmi ses patientes, certaines l'ont particulièrement marqué, par leur originalité, leur opiniâtreté, leurs folles requêtes, aussi... Cet ouvrage relate quelques-unes des situations les plus mémorables auxquelles il a eu affaire : ainsi cette célèbre actrice américaine demandant au Pr Olivennes de la suivre dans le plus grand secret ; ou bien cette belle-mère qui vient le soudoyer pour que le premier de ses fils donne son sperme en lieu et place du second ; ou encore ce couple, elle quarantenaire et lui presque le double, qui vient évaluer ses chances d'enfanter... Il faut aussi répondre à la détresse - une grossesse désirée après la perte d'un enfant - ; à l'urgence - avant qu'un conjoint ne soit emporté par la maladie. Il est d'ailleurs souvent question de détresse et d'urgence dans le cabinet de François Olivennes : passés 37 ans, les femmes voient leur fécondité brutalement chuter, quant aux hommes, ils sont de plus en plus nombreux à avoir des problèmes de fertilité... Il y a aussi ces refus que le médecin doit opposer à d'improbables exigences qui portent atteinte à la loi ou au bien-être de l'enfant... Et bien sûr les questions éthiques auxquelles il se heurte, face au handicap, à la précarité ou à l'orientation sexuelle de certains patients : qui faut-il aider, et au nom de quoi renoncerait-on à le faire ? Mais ce livre dit avant tout la force du désir, la confiance nécessaire, et au milieu de trajectoires parfois douloureuses, la beauté, la cocasserie et la joie d'un métier. En effet, si les échecs et certaines tragédies le marquent profondément, quoi de plus heureux et valorisant pour un praticien consulté comme un sorcier de la vie que d'annoncer à une de ses patientes qu'elle est enfin enceinte ? Riche d'une expérience de plus de trente ans, il nous livre ici ses souvenirs les plus marquants dans un livre tendre, drôle, léger et instructif.

10/2022

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Spécialités médicales

Le chant sacré Une histoire du sang contaminé. Tome 1, 1955-1983

En 1973, année du premier choc pétrolier, La Grande Bouffe de Marco Ferreri prédisait à l'homme qu'il périrait de ses excès. Dix ans plus tard, le XXe siècle amorçait sa fin avec le drame planétaire de la contamination des hommes par les virus des hépatites et du sida, stigmate d'échanges frénétiques de sperme et de sang monnayés comme des biens de consommation. Chez les homosexuels, l'industrie du sexe libérait des années de répression et de frustration. Chez les hémophiles, l'industrie du sang leur fournissait des traitements curatifs puis préventifs pour éviter la survenue des hémorragies, sources de graves handicaps articulaires. Ces consommations abondantes favorisaient la libération de ces deux groupes longtemps marginaux et en lutte permanente pour leur survie dans une société grisée par l'illusion scientiste, convaincue de sa capacité à tout guérir, tout maîtriser sur le modèle du progrès nord-américain. "Avancer ou disparaître" déclarait, en 1980, le président de l'Association française des hémophiles (décédé depuis du sida) pour justifier sa demande de traitements de plus en plus sophistiqués. "Résister ou disparaître", écrivait à son tour, en 1993, Franck Arnal, écrivain gay (décédé lui aussi du sida), pour résumer l'enjeu de la lutte homosexuelle. Ces deux combats, de dimension mondiale, induisaient, de part et d'autre, un tribut à la liberté jugé comme acceptable : flambée de maladies sexuellement transmissibles chez les homosexuels et hépatites virales chroniques chez les hémophiles. Le premier volume du Chant sacré raconte cette double conquête de la santé et de la liberté, des années 1950 à son apogée en 1983, alors que, sur fond d'épidémie naissante du sida, se noue le drame du sang contaminé. Il relate les victoires successives des uns et des autres, puis leur forte résistance face au nouveau danger, leur difficulté à renoncer aux libertés acquises et aussi le cynisme des différentes industries (du sang et du sexe), vecteurs de la dissémination mondiale des virus. Il éclaire le sort cruel réservé aux premiers malades du sida et ébranle le mythe de la pureté du sang national glorifié par La Marseillaise, "chant sacré" des Français. Enfin, il annonce le thème du second volume : la chute, amorcée en 1984-1985, de ces mêmes homosexuels et hémophiles rejoints, dans leur sort fatal, par les malades transfusés.

09/2008

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Grossesse et maternité

Si je veux. Mère célibataire par choix

Célibataire, trentenaire, plutôt hétérosexuelle, Johanna Luyssen a choisi : elle fera un enfant seule. Tôt confrontée à la maladie et à la mort d'un frère, Johanna pressent qu'avoir des enfants, c'est compliqué. La santé échappe à toute morale, vivre ne se mérite pas, la mort non plus, et au milieu de tout ça, il y a de l'amour. Mais dans sa famille, les femmes pensent à leur carrière après leur famille. Elle, elle veut l'inverse. " Je me disais donne tout, écris, apprends, tu verras bien, l'enfant paraîtra. " Or les histoires d'amour se sont succédé et l'enfant n'est pas venu. Comment se dit-on "Je vais faire seule" , lorsqu'on a été élevée dans l'idée qu'il fallait impérativement faire "avec" ? Aujourd'hui encore, mère célibataire, cela ne va pas de soi. Si on échappait enfin au regard stigmatisant, honteux, pathétique attaché à la mère seule ? Et qu'est donc ce fameux désir d'enfant : une nécessité, vraiment, ou un caprice ? Vivre libre, assumer ses convictions, être la mauvaise fille qui ne rentre pas dans les clous : pas si simple. Comment retrouver le sens de ses choix, le sentiment de sa puissance, et prendre la décision si difficile de faire un enfant sans homme ? Dans un contexte juridique encore fermé aux mères célibataires, quand l'option coûteuse d'une insémination à l'étranger n'est pas possible, commence un parcours de la combattante que Johanna Luyssen dépeint avec une acuité sincère, sur un fil tendu entre émotion et humour. Les aventures d'un soir, le garçon qui se préoccupe plus du bonnet qu'il a oublié que d'un préservatif rompu, les sites de rencontre, les donneurs de sperme tarifé, du marin danois qui demande un peu plus pour un don exclusif, à l'astrophysicien généreux qui annonce 80 millions de spermatozoïdes en bonne santé, en passant par les conseils des amies sur l'auto-insémination en douceur... Et finalement... " Nous y sommes. Elle est là, à mes côtés, elle dort sur son petit matelas, ses joues bien pleines, ses sourires. Je ne sais pas ce que l'avenir nous réserve, mais je sais désormais ce que je ne veux plus. Je la regarde gigoter, son petit corps potelé et la couche à l'air, elle se dresse, elle regarde le ciel, elle rit, elle geint, elle se frotte les yeux et je songe : de fille-mère, je suis devenue la mère d'une fille. Elle, elle deviendra ce qu'elle veut. "

02/2022