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Rajasthan. Jaipur, Jaisalmer, Jodhpur, Udaipur, Pushkar

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Parlons Tsigane. Histoire, culture et langue du peuple tsigane

Pourquoi s'intéresser aux Tsiganes ? Ces gens disséminés aux quatre coins du monde, réputés - à tort - pour être des nomades un peu marginaux et inquiétants, paraissant ne devoir relever que des ethnologues ou des services sociaux... Pourtant, quelle histoire passionnante et tragique que la leur ! Voici enfin une description de la romani (la langue tsigane) par un Tsigane qui a appris dès son enfance, comme le font tous les enfants du monde, sa langue, sa culture et son histoire ! Qu'est-ce que la romani ? C'est une descendante directe du sanskrit, comme ses langues sœurs indo-aryennes, en particulier le rajasthani et le hindi, qui partagent avec elle sa morphologie. Mais depuis la diaspora des locuteurs, la romani s'est débarassée de toutes les complications inhérentes aux langues écrites pour aboutir à une simplicité, à une rigueur et à une logique peu commune. En comparant la romani avec les langues indo-aryennes modernes, l'auteur a pu déterminer d'une manière précise l'habitat original des Tsiganes en Inde et, l'anthropologie, l'ethnologie et les archives aidant, leur caste originelle, les dates et les causes de leurs exodes. Les Tsiganes appartiennent à la nobblesse d'épée indienne - Kshatryas et Rajputs " fils de roi " - dont ils ont conservé l'essentiel des traditions et de la langue. Les Kshatryas sont arrivés en Grèce à la fin du IXe siècle et les Rajputs les ont rejoints vers le début du XIIIe siècle. Ensemble ils ont formé la Romani Cel - le Peuple tsigane - d'où leur surnom de " Romanichels ". Ils se nomment eux-mêmes Romané Chavé " fils de Ram ", héros de l'épopée indienne Ramayana, et ce nom recouvre tous les groupes tsiganes : Sinti, Manush, Kalé, Roma et Lé Rom. Les Tsiganes ont apporté à l'Europe des pans entiers de notre civilisation et de notre culture. Ils ont contribué en particulier au renouvellement de la musique et à l'évolution des droits de l'homme.

04/1994

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Tourisme étranger

Touriste professionnel. L'anti-guide de voyage

« Les foules sentimentales ont un héros. C’est un type souriant affublé d’un sac à dos en forme de mappemonde et qui a rasé sa moustache pour faire plus jeune. Il traîne un rêve, notre rêve à tous : celui du voyage, de l’errance joyeuse, de l’aventure qui finit bien. Ce type, vous l’avez reconnu, c’est le routard des temps modernes, le bourlingueur professionnel. Carnet en main, l’oeil aux aguets, il rôde à travers le monde et, parce que ce type est chouette, il vous file tous ses bons plans. […] J’ai été comme vous : je voulais être lui, l’auteur de guides de voyage. Traverser tous les continents aux frais de la princesse, le teint hâlé, le passeport tamponné, la veste multipoches remplie de grigris africains. Moi aussi je voulais lécher mon assiette dans des gargotes pittoresques et coucher dans des palaces au Rajasthan. Tâter du dromadaire en méharée et suivre la route des vins d’Alsace. Kerouac à la petite semaine, j’aspirais à l’aventure, à condition d’avoir la clim’ dans la voiture et un minibar dans la chambre. Je ne disais pas non à l’idée d’avoir mon nom sur la couverture du guide, et pourquoi pas ma photo. […] Mais laissez-moi d’abord vous mettre en garde. Ce que vous allez lire risque de bouleverser à jamais votre perception des guides de voyage. En refermant cet ouvrage, votre collection de Routard et de Lonely Planet, preuves de votre insatiable désir d’aventures, finira peut-être à la poubelle. Vous allez découvrir, chers camarades, que l’on vous roule un peu dans la farine. Non, écrire un guide de voyage, ce n’est pas dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité.C’est parler d’hôtels dans lesquels on n’a pas dormi et de restaurants dans lesquels on n’a pas mangé. De musées qu’on a visités au pas de course et de vieilles villes dans lesquelles on s’est lamentablement perdu. De pays qu’on n’aime pas et d’autochtones qui vous regardent de travers. De lieux et d’êtres qu’on ne comprend pas. Voilà de quoi ce livre est fait : de mauvaise foi et d’erreurs de jugement, de digressions sentimentales et de bourdes géographiques, de fautes historiques et de fautes d’orthographe. De cartes illisibles, de renseignements erronés, de méprises catastrophiques. Bref, du quotidien d’un auteur de guides de voyage, ce type dont tout le monde envie l’existence sans savoir ce qu’elle implique de peines et de tracas, de sang, de larmes et de sueur. Ce livre veut remettre les choses à leur place. À côté de la plaque. » Vincent Noyoux

04/2011