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Le Séminaire de Jacques Lacan. Livre XV, L'acte psychanalytique, 1967-1968

Extraits

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Thèmes photo

Michel Lépinay, premier photographe de Hara-Kiri 1961-1966

Photographe-reporter professionnel installé dans le neuvième arrondissement parisien, Michel Lépinay travaille dès 1961 pour le tout neuf (à peine un an) mais déjà très bête et méchant mensuel Hara-Kiri, sis rue Choron, à un jet de pierre de son studio. En 6 ans, 17 couvertures violemment expressionnistes (rouge sanglant et noir charbon) et près de 300 photos publiées (romans-photo, fausses pubs ou images parlantes), Michel Lépinay va voir passer devant son objectif toute l'équipe de pirates de Hara-Kiri : Cavanna, Gébé, Fred, Wolinski, Reiser, Cabu, Topor ou l'Américain Melvin van Peebles et bien sûr Georget Bernier alias le Professeur Choron dont il va immortaliser l'éclosion miraculeuse. En guerre et contre tous, Hara-Kiri, cette "publication dangereuse pour la jeunesse" , cette "revue répugnante, odieuse" , "à la limite du tolérable" donc "parfaitement détestable" , pratique l'art du poing dans la gueule avec une jubilation manifeste, face à une société française alors en pleine mutation. Les 304 photos reproduites dans ce livre témoignent, de l'intérieur, des six premières années pleines de fureur de cette bande de flibustiers qui ont férocement bousculé la "France épouvantable" (Choron dixit) des années 60. Gloire à eux !

07/2021

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Poésie

Le Bestiaire n°III de Marcel Broodthaers. Poèmes, 1960-1963

Dans Le Bestiaire de Marcel Broodthaers, figure majeure de l'art post-duchampien dont on célébrera le centenaire en 2024, un réseau secret de correspondances relie les animaux réels ou imaginaires qu'on croise au fil des pages ? : l'abîme, l'agneau, l'aigle, l'alcoolique, le banquier, le boeuf, l'huile et le vinaigre, la mer, le rhinocéros... Leur seule énumération communique déjà une joie venue de l'enfance, joie de semer le désordre dans les catégories ordinaires. Marcel Broodthaers, relisant et détournant les Fables de Jean de la Fontaine, cherche à brouiller la frontière entre humain et non-humain ? : "? tout est emmêlement - la figure naïve de l'animal et la figure innocente de l'homme ? ", note Jean Daive, passeur avec Maria Gilissen-Broodthaers de sa poésie. Pour approcher ces nuances infinies, qui travaillent les frontières entre les règnes comme elles travaillent les règnes eux-mêmes, l'écriture de l'artiste belge se fait labile, tramée de dessins et de ratures qui l'interrompent et la relancent. A l'image de ce qu'il avait fait avec Un coup de dés jamais n'abolira le hasard de Stéphane Mallarmé, dont il avait caviardé chaque vers pour repousser plus loin encore la limite entre sens et non- sens, il ne cesse dans Le Bestiaire de raturer ce qu'il écrit. Les poèmes de ce volume relèvent d'une intranquillité enthousiaste, comme le souligne Jean Daive ? : "? dire et raturer, redire et raturer, écrire et raturer, et raturer la rature, et de nouveau la rature la raturer et l'expliciter autrement ? "... Cette intranquillité se traduit dans l'entremêlement d'un désir d'écrire de la poésie et d'un désir de dépasser la poésie. On peut se souvenir que c'est à partir d'une cinquantaine d'exemplaires invendus des poèmes de son Pense-Bête qu'il réalisait sa première oeuvre plastique en 1963-1964, en les figeant dans une base informe de plâtre. Plus tard, ce sont deux vers du Bestiaire qui lui donneront l'idée de son fameux musée imaginaire, initié en 1968, le Département des aigles ? : "? Ô Tristesse, envol de canards sauvages / Ô Mélancolie, aigre château des aigles ? "... Comme si sa pratique conceptuelle et critique naissait chaque fois des cendres de sa poésie.

03/2024

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Philosophie

Ce que Lacan dit de l'être. 1953-1960

La relation à l'ontologie et à la pensée de l'être, qui passe de la revendication au rejet, est au cœur de l'impossible rapport de Lacan à la philosophie. L'être joue un rôle décisif dans l'élaboration des catégories du symbolique, de l'imaginaire et du réel, qu'il concerne toutes les trois à des titres et à des moments divers, de même que pour nombre de signifiants majeurs du chemin de Lacan. Essentiel pour la rectification et l'innovation que comporte le retour à Freud, il intéresse la spécificité de la psychanalyse dans sa pensée, son éthique, son expérience - son discours. C'est un recours précieux sinon indispensable pour la démarcation de ses fins d'avec celles de la psychologie, de la médecine et de toute thérapie sociale. Incontournable tant parce qu'il est dans nos langues que par ses élaborations philosophiques et théologiques, l'être sert à Lacan à cerner des points de l'expérience qui excèdent toute la terminologie psychanalytique ; ainsi l'amour, l'interprétation, la fin de l'analyse - le parlêtre enfin. On suivra ici une partie de ce chemin, dont chaque moment garde sa valeur, hors de tout système - il n'y a pas de système de Lacan -, localement, dans ses avancées, ses constantes et ses ruptures.

12/1999

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Beaux arts

Entretiens 1962-1987

" Maître des évidences, stratège des apparences, Andy Warhol a beaucoup insisté pour faire croire qu'il n'y avait rien derrière ses images. Et que lui-même n'avait pas grand-chose à dire. Deux ou trois citations partout répétées ont fixé le portrait d'un artiste amusant et superficiel, excentrique et mondain : sous les surfaces lisses de ses tableaux, sous son masque impassible, inutile de chercher autre chose qu'un aimable vide. Les entretiens réunis ici offrent un merveilleux démenti aux clichés qui escamotent le génie de l'artiste et la portée singulière de son œuvre. Provoquant, manipulateur, à la fois indifférent et passionné, contradictoire et lumineux, le dandy Warhol s'y révèle d'une intelligence déconcertante. Qu'il parle de peinture, de cinéma, de mode, de sexe, des stars mondiales ou de l'ordinaire de la vie américaine, il ne perd jamais de vue les exigences de son art. capable de tout montrer et de tout dissimuler dans ses images comme dans ses propos les plus simples, il s'est fait le miroir exact d'une époque futile et grave, hantée par la beauté et la mort. La sûreté " de son diagnostic montre que Warhol est bien le philosophe dont il avait ironiquement pris la pose. Ce recueil d'entretiens, presque tous inédits en français, n'est pas un simple livre de plus sur Warhol : il constitue la source essentielle pour la compréhension du dernier artiste mythique du XXe siècle. " Alain Cueff.

03/2006

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Sociologie

Journal 1962-1987

Peu de ses lecteurs savent qu’Edgar Morin a tenu depuis l’adolescence, par intermittence, des journaux intimes dont seule une partie a été publiée, quand une autre a été perdue et une troisième était restée jusqu’ici confidentielle et inaccessible au public. Ce premier tome du Journal, qui couvre trois décennies (1960-1980), réunit des ouvrages déjà publiés, mais pour certains méconnus, et plusieurs textes inédits : Le Vif du sujet (nov. 1962-oct. 1963), interrogation d’un homme en convalescence sur les fondements de ses conceptions, peu à peu entrecoupée par les événements qui marquent sa renaissance à la vie ; le Journal de Plozévet (1965), carnet de terrain de sa célèbre enquête sur cette commune bretonne et témoignage en direct de la mutation de la campagne française ; le Journal de Californie (sept. 1969-juin 1970), découverte d’une Amérique « en transe », dont le tourbillon culturel croise le propre mouvement de sa pensée ; une ébauche inédite de questionnement sur sa position au sein de la gauche et dans le milieu intellectuel (1973) ; le Journal d’un livre (juil. 1980-fév. 1981), tenu parallèlement à l’écriture de Pour sortir du XXe siècle, et « Le serpent » (oct. 1981), aparté et mise en abyme de cet exercice sur fond de trahison éditoriale ; « Krisis » (1987), enfin, épisode sombre, qui préfigure d’autres « années cruelles ».Loin de ne constituer qu’un volet anecdotique ou un simple exercice de style, ces journaux éclairent la trajectoire d’un penseur hors norme.

11/2012

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Poésie

Poèmes 1961-1987

Poète russe et citoyen américain, Joseph Brodsky, né en 1940, Prix Nobel à quarante-sept ans, est entré dans l'histoire littéraire, il y a vingt-quatre ans, par un procès qui était celui du non-conformisme dans une société close aux normes esthétiques rigides. Condamné en mars 1964 par un tribunal de Leningrad à cinq ans de déportation pour «parasitisme», il émigre en 1972, peu après son retour d'exil. Il se fixe aux Etats-Unis où il enseigne dans différentes universités, et adopte parfois l'anglais dans ses essais critiques et autobiographiques en prose. L'essentiel de son oeuvre - Une halte dans le désert (1970), La fin d'une belle époque et Partie du discours (1977), Nouvelles stances à Augusta (1983) et Uranie (1987) - reste profondément enraciné, malgré son caractère novateur, dans la langue et la tradition poétique russes. Son lyrisme, nourri par une vaste culture classique et de plus en plus ouvert sur l'horizon planétaire de l'homme d'aujourd'hui, reste dominé par les thèmes de l'exil, de la séparation, de la solitude. Mais cette poésie de la lucidité parfois sarcastique et du refus des illusions consolatrices est, comme toute grande poésie contemporaine, une quête obstinée du sens portée par un acte de foi toujours renouvelé dans les pouvoirs du langage.

12/1987

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Littérature française

Romans. 1957-1961

En publiant Casse-pipe dans la Pléiade en 1988, Henri Godard parlait de ce roman comme d'un texte "mutilé" et il déplorait "la perte du reste". Sans doute espérait-il que ce "reste" sortirait un jour des oubliettes. Rien ne permettait alors de prévoir que ce seraient des milliers de feuillets, concernant des projets romanesques inconnus (Guerre et Londres), ou attestés mais perdus (La Légende du roi René et La Volonté du roi Krogold), ou encore déjà publiés en partie (Casse-pipe), voire en totalité (Mort à crédit et Guignol's band), qui referaient surface, comme ce fut le cas dans l'été de 2021. Les manuscrits n'avaient donc pas été mis au feu : ils hibernaient. Leur importance est considérable. Tous concernent la première moitié de l'oeuvre romanesque de Céline. Pour l'essentiel, ce sont des récits autonomes, et non pas des "avant-textes" de romans publiés par leur auteur (mais quelques-uns relèvent de cette catégorie et ils sont passionnants). S'ils peuvent avoir l'apparence de brouillons, ils ne sont les brouillons que d'eux-mêmes. Ils ont (au moins) deux intérêts : ils favorisent une meilleure compréhension de la manière dont l'oeuvre romanesque de Céline s'est constituée, et ils valent pour eux-mêmes, comme des récits inattendus et captivants. Que nous apprennent-ils ? Par exemple que ce qu'on appelle le "cycle de Ferdinand" n'a pas toujours été composé de Mort à crédit, de Casse-pipe et de Guignol's band (1936-1944). Que Guerre, Londres et le manuscrit retrouvé de Mort à crédit jouent un rôle dans l'affaire. Que la légende du roi Krogold (ou René) n'a cessé de passionner Céline. Ou encore que des liens étroits unissent Guerre et Casse-pipe. Les thèmes et la tonalité des récits retrouvés sont immédiatement reconnaissables : si les textes sont encore, stylistiquement, en chantier, leur univers, lui, est entièrement célinien. La découverte, dans Guerre, de personnages et de situations que l'on connaissait par Casse-pipe est l'une des émotions fortes que peut éprouver un amateur de Céline. On en dirait autant de la rencontre avec le Dr Yugenbitz de Londres, prototype du Clodovitz de Guignol's band. Ou de la présence, dans un récit aussi étrange que Krogold, d'une idée centrale dès Voyage, celle de la vie vécue comme une agonie. Pour recueillir ces nouveautés, deux volumes de la Pléiade ont été remis en chantier. Dans le premier (1932-1934), les textes réapparus en 2021 figurent sous un intitulé, Textes retrouvés, qui traduit leur statut et rappelle qu'il s'agit de manuscrits, non de romans mis au point par Céline. De même, dans le deuxième (1936-1947), les séquences nouvelles de Casse-pipe sont réunies sous la rubrique Scènes retrouvées. Quant aux éditions des romans publiés du vivant de Céline, elles ont été revues et enrichies d'appendices nouveaux. Du manuscrit et du dactylogramme de Voyage, qui n'étaient pas accessibles dans les années 1980, il a été tiré des transcriptions révélatrices. Le passionnant manuscrit de travail de Mort à crédit,

05/2023

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Histoire de France

Journal de l'Elysée. Tome 2, 1968-1969, Le Général en Mai

En 1968 et 1969, le Journal de l'Elysée de Jacques Foccart devient la chronique haletante d'un séisme politique aux multiples répliques, qui annonce et prépare, souvent à l'insu des protagonistes, un véritable changement d'époque. Le plus proche conseiller du chef de l'Etat dévoile au jour le jour, de son poste d'observation privilégié à la présidence de la République, mais aussi parfois à Matignon ou rue de Solferino au siège du SAC, la face cachée des événements de mai 68, lorsque de Gaulle perd pendant un temps l'intelligence et le contrôle de la situation. Il rapporte ensuite, nombreux détails inédits à l'appui, comment le Général, après sa fameuse disparition du 29 mai, reprend magistralement en main la direction du pays avec l'aide de quelques-uns. Il retrace enfin, comme témoin et acteur de ce psychodrame, la lente détérioration des relations entre de Gaulle et Pompidou depuis l'été 1968 jusqu'au référendum-suicide de 1969. Douze mois pendant lesquels le chef de l'Etat tente vainement de réaliser d'ultimes grandes réformes -la participation, la régionalisation...-, cependant que le prétendant de plus en plus déclaré à sa succession, qui ne comprend guère et ne supporte pas la froideur de l'Elysée à son endroit, se débat dans l'affair Markovic. Avec ce deuxième tome de son Journal, Jacques Foccart, le seul homme à s'être entretenu tous les jours pendant plus de dix ans avec le premier président de la Vème République, nous livre la suite de son témoignage " pour l'Histoire ". Un document exceptionnel déjà salué par toute la presse lors de la parution du premier volume. " Au-delà de ces matériaux pour l'histoire du temps présent, le témoignage est passionnat et fait revivre de Gaulle de façon saisissante. (...) Tout y est : les coups de gueule, les bons mots, mais aussi les découragements et les ressaisissements, cet étonnant mélange de réalisme, presque de fatalisme, devant les travers de l'Histoire et d'obstination inlassable à vouloir dominer le cours des choses, la vision de la France et du monde autant que les tracasseries du quotidien. " Gérard Courtois (Le Monde) " Pour comprendre le rapport ambigu entretenu par de Gaulle avec l'Histoire, c'est une clef. " Alain-Gérard Slama (Le Figaro)

04/1998

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Histoire de France

Journal de la Commune étudiante. Textes et documents. Novembre 1967 - juin 1968

Publié par Pierre Vidal-Naquet et Alain Schnapp pour la première fois en 1969, quelques mois seulement après le soulèvement étudiant, ce livre rassemble un extraordinaire ensemble d'archives. Les deux historiens, fortement impliqués dans le mouvement, ont collecté et trié parmi plusieurs milliers de documents les 362 textes (tracts, pamphlets, articles, notes) commentés et reproduits ici. Ils expriment les mille facettes d'une irruption historique qu'Edgar Morin a appelée la "Commune étudiante". Ils sont situés, reliés dans ce qui fait leur profonde unité politique afin qu'apparaisse dans toutes ses dimensions le tumulte qui a secoué la France pendant sept semaines, avec ses racines, ses inspirations, ses prolongements. Voici donc le dossier raisonné du mouvement étudiant, le livre blanc d'une révolte qui faillit s'achever en révolution. Un document sans équivalent préparé au coeur de l'action par deux historiens engagés.

03/2018

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Critique littéraire

L'école Ibn-Khaldoun. Lettres d'Algérie (1961-1964)

Une multitude de livres, déjà, sur la guerre d'Algérie ; cependant cette correspondance - entre une famille et leur fille aînée partie pour la France continuer ses études - a un goût authentique, une fraîcheur d'informations, sur le vif, au jour le jour ; même les historiens y trouveront des nouveautés. Dans les mois précédant l'indépendance (5 juillet 1962), où tant de personnes fuient l'Algérie, deux cent mille Pieds-Noirs (c'est à ce moment-là, dit-on, que ce vocable fut usité) choisissent de continuer d'y vivre et d'y travailler. Les lettres ici présentées émanent d'une famille qui opta pour cette continuité. Les enseignants de ce temps-là, les anciennes élèves du quartier - qui porte aujourd'hui le nom de Hai Abd-el-Kader alors qu'on le nommait quartier Bugeaud ou Village Nègre quand on ne disait pas Greba - retrouveront une époque à la fois difficile et lumineuse et le rôle bienfaisant de l'école Ibn-Khaldoun, dans son écoute affectueuse et efficace.

02/2018

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Monographies

Bissière. La part de l'Autre. Journal en images 1962-1964

Au cours des deux dernières années de sa vie, entre 1962 et 1964, Roger Bissière a peint ce qu'il appelait son "Journal en images" , composé de plus de 150 petits tableaux datés du jour de leur réalisation, et dédiés à la mémoire sa femme. Cette dernière avait d'abord été son modèle, puis le sujet de sa peinture. Dès le milieu des années quarante, elle participera en outre activement à la "fabrique" de l'oeuvre, en cousant et brodant des tentures faites de tissus appliqués. Quand elle meurt brutalement en octobre 1962, celle qui a été surnommée "Mousse" devient alors l'objet et la raison d'être de ce questionnement quotidien. La disparition de son épouse laisse en effet Bissière dévasté. Toutefois, il reprend vite le chemin de l'atelier. Et "comme un pommier fait des pommes" , le peintre crée, à l'aide de ses pinceaux et de quelques feutres, une imposante série de tableaux dans lesquels il livre jour après jour une chronique intime. Il ne cherche pas ici à recréer le monde mais à restituer, par les couleurs et les rythmes de son pinceau, la fraîcheur des bois, l'incandescence du feu, la légèreté d'une journée de printemps. Plongé dans la nature de ce pays qu'il affectionne, la campagne du Lot, il en redit la vie germinative et la perpétuelle renaissance. Ces images sont ainsi une projection de lui-même en quête d'une communion spirituelle avec celui qui contemple ses images, peignant "pour être moins seul en ce monde misérable" et pour tendre la main par-delà l'espace et le temps aux autres hommes. Cette publication, accompagnée de trois essais d'Isabelle Bissière, d'Alain Madeleine-Perdrillat et de Florian Rodari, est éditée à l'occasion de l'exposition présentée sous le même titre de septembre 2023 à janvier 2024 à la Chapelle des Pénitents du Musée Granet d'Aix-en-Provence, où la collection de Jean Planque - qui fut l'ami de l'artiste et son soutien auprès de la galerie Beyeler de Bâle - est déposée

11/2023

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Littérature française (poches)

Journal / Charles Juliet Tome 2 : Traversée de nuit 1965-1968

Ce mot, "vivre", comment le comprendre ? Quelles significations lui attribuer ? Que doit-on faire de sa vie ? Quel sens lui donner - ou en recevoir ? Et s'il semble rigoureusement indispensable de se connaître, cet être que je suis, quel est-il ? Dois-je le subir dans tout ce qu'il est ? Ou bien puis-je le transformer ? Mais alors dans quel but, quelle intention ? Les notes rassemblées dans ce Journal font écho à ces questions qui jalonnent l'aventure de la quête de soi.

04/2013

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Sciences historiques

Les forces américaines au Vietnam 1968-1975

Cet ouvrage est la suite logique du premier volume (1962-1967), il présente chronologiquement l'évolution des tenues, équipements, et armements du soldat américain pendant la guerre du Vietnam, durant la période 1968 à 1975. Ce second volume aborde l'offensive du Tet en 1968, l'engagement maximum des forces américains en 1969, les incursions au Camboge en 1970, puis le retrait progressif des troupes US (1970-72). Et enfin le dénouement tragique de ce conflit avec l'évacuation de l'ambassade américaines qui marque la fin de la guerre du Vietnam en 1975.

03/2016

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Psychologie, psychanalyse

Le séminaire de Jacques Lacan. Tome 16, D'un Autre à l'autre

Je lis sous la plume de Sollers que Claudel est d'abord pour lui celui qui a écrit : " Le Paradis est autour de nous à cette heure même avec toutes ses forêts attentives comme un grand orchestre invisiblement qui adore et qui supplie. Toute cette invention de l'Univers avec ses notes vertigineusement dans l'abîme une par une où le prodige de nos dimensions est écrit. " Eh bien, Lacan est pour moi celui qui dit dans ce Séminaire " L'enfer, ça nous connaît, c'est la vie de tous les jours. " C'est la même chose ? Ah, je ne crois pas. Ici, pas d'adoration, pas d'orchestre invisible, ni vertiges ni prodiges. Commençons par la fin : Lacan " évacué " de la rue d'Ulm avec ses auditeurs, non sans résistance et tapage. L'épisode défraya la chronique. Qu'avait-il donc fait pour mériter ce sort ? S'adresser, non pas seulement aux psychanalystes, mais à une jeunesse encore grisée par les événements de mai, qui l'accepte pourtant comme un maître du discours dans le même temps où elle rêve de subvertir l'Université. Que leur avait-il dit ? Que " Révolution " veut dire revenir à la même place. Que le savoir impose désormais sa loi au pouvoir, et qu'il est devenu immaîtrisable. Que la pensée est comme telle une censure. Il leur parle de Marx, mais aussi du Pari de Pascal, qui devient entre ses mains une nouvelle version de la dialectique du maître et de l'esclave, et aussi des fondements de la théorie des ensembles. On passe à une clinique de la perversion, aux modèles de l'hystérique et de l'obsessionnel. Tout cela communique, scintille, captive. Entre les lignes, se poursuit le dialogue de Lacan avec lui-même sur le sujet de la jouissance, et le rapport de celle-ci avec la parole et le langage.

03/2006

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Poésie

LA PART DE L'OMBRE. Proses 1937-1967

"La poésie de Jean Tardieu étonne par sa transparence. A quoi tient cette transparence ? D'abord, à la familiarité du fond unie à la singularité des formes qui l'expriment. Comme, le plus souvent, chez les fantaisistes, on entend ici un écho de la poésie populaire qui est devenue en France une poésie de la ville : les grilles et balcons, le Tintoret dans la cour de l'immeuble, l'intérieur bourgeois avec, encore, son tube acoustique, ou petit-bourgeois avec ses poufs, pompons et falbalas, le "simple bistrot de banlieue, où mangeaient deux plâtriers couverts de triangles de soleil, et une vieille femme en fichu rayé rouge, noir et or". Les sentiments - émerveillement de l'enfance, crainte de l'inconnu - chacun de nous les a éprouvés. Et qui ne s'est pas interrogé sur l'espace, le temps, le soleil, la vie, la mort, le langage ? Oui, au fond, rien que de commun à tous les hommes. Et pourtant, sur ces lieux communs, Jean Tardieu étonne - au sens où Diaghilev disait : Etonnez-moi ! - par l'ingéniosité de ses mises en scène. [...] En prêtant l'oreille, on "entend apparaître", selon l'admirable formule de Jean Tardieu. Tout est transparence en ce style qui donne à entendre ce qu'il donne à voir et à voir ce qu'il faut entendre ; qui fait de nous, à la lecture, des comédiens, des imagiers, des penseurs et des musiciens ; qui, prenant le langage dans toute son ampleur, lui rend la créativité du verbe. Enfin, la transparence est celle d'une prose qui ne s'approfondit en poésie qu'en maintenant l'écart entre la signification et le sens. Que nous enseigne par là Jean Tardieu ? Il n'y a pas de transparence en soi, elle est un relatif, le rapport à un fond ; en poésie, il n'y a de simplicité que multivoque et elle n'est réelle que si elle singularise la complexité inépuisable du langage, du ciel, de l'espace, du temps, - que si une voix sans personne peut être la voix de chacun. Un poète nous parle de nous. " Yvon Belaval.

03/1972

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Littérature française

Niger en transition 1960-1964. Souvenirs et rencontres

Jeune magistrat coopérant détaché au Niger de janvier 1960 à juin 1964, successivement à Zinder, Tahoua, Birni-n Konni, Niamey et surtout Maradi, l'auteur y a vécu la proclamation de l'indépendance (3 août 1960) et la nigérianisation progressive de l'administration territoriale, de la justice et de la gendarmerie, en même temps qu'il y commençait ses travaux de recherche historique à partir de la tradition orale en pays haoussa. Il livre ici ses observations sur les diverses étapes de cette transition à la fois tranquille et routinière, dans un pays immense, encore pauvre en cadres et rarement conscient des faiblesses de son nouveau statut. Dans ce livre volontairement placé à mi-chemin entre de purs mémoires personnels et l'analyse historique de ces quatre années de transition politique décisive, il raconte d'abord l'apprentissage de son métier sur le terrain et ses tâches quotidiennes de juge à la fois sédentaire et itinérant ; reprend une partie de ses notes de voyage et d'exploration à travers des paysages sahéliens qui souvent le fascinent ; évoque l'amitié profonde qui l'a lié, lui et sa famille, à certains Nigériens, modernes ou traditionnels, mais hors du commun ; esquisse, le cas échéant sans complaisance. plusieurs figures, pittoresques ou pénibles, de la colonisation finissante. Enfin, conscient des difficultés qui menacent à terme une indépendance fragile et paresseusement assumée, il évoque le retour en 1964 de convulsions politiques dans un pays dont la France avait, en septembre 1958, fait en sorte qu'il ne vote pas, comme la Guinée, " non " à la Communauté.

02/2007

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BD tout public

Marvel Comics Library. Avengers. Vol. 1. 1963-1965

Début 1963, les fondations de l'ère Marvel sont posées. Après les Quatre Fantastiques en 1961, la maison présente l'extraordinaire (Spider-Man), le stupéfiant (Ant-Man), l'étrange (Docteur Strange), l'incroyable (Hulk), l'invincible (Iron Man) et le puissant (Thor). L'éditeur de Marvel Stan Lee trouve cependant qu'il manque encore quelque chose. "J'écrivais ces personnages et je me suis dit que ce serait amusant de les rassembler dans une équipe," se souvenait-il. C'est ainsi que Lee et l'artiste Jack Kirby réunirent Iron Man, Ant-Man et la Guêpe, Thor et Hulk pour former les Avengers. Dès ses premiers pas, l'équipe tranche sur ses prédécesseurs. Si les Quatre Fantastiques étaient une famille, les Avengers sont des collègues par obligation. L'entente ne règne pas entre tous ses membres, mais en unissant leurs forces ils parviennent à vaincre les pires méchants de Marvel, comme Loki, Kang le Conquérant alias Immortus et les Maîtres du Mal. La composition de l'équipe change en permanence : Hulk s'en va, Captain America arrive et Ant-Man se mue en Giant-Man. Quand soudain, les méchants Hawkeye, Vif-Argent et la Sorcière rouge deviennent les nouveaux héros vengeurs et les membres fondateurs du groupe disparaissent du jour au lendemain, laissant Captain America à la tête d'un groupe tout neuf. Retrouvez ces classiques que sont les vingt premières aventures des Avengers dans une édition format XXL, plus grosse que le poing de Hulk, plus lourde que le marteau de Thor et plus riche en accessoires que l'armure d'Iron Man. Plutôt que de recolorer les oeuvres originales (méthode la plus appliquée pour rééditer des comics jusqu'alors), TASCHEN a voulu créer une reproduction idéale de ces revues en retrouvant leur aspect originel. Les exemplaires les mieux conservés ont été aplatis et photographiés en étroite collaboration avec Marvel et la Certified Guaranty Company. Chaque page a été photographiée telle qu'elle fut imprimée il y a plus d'un demi-siècle, puis ces clichés ont été numérisés et retouchés avec les outils les plus modernes pour corriger les défauts liés à la piètre qualité du papier et des encres employées à l'époque. . . Tous chauds, comme s'ils sortaient des meilleurs presses des années 1960. Pour accompagner ces histoires, le patron des studios Marvel Kevin Feige signe un avant-propos exclusif et l'auteur Kurt Busiek, lauréat du prix Eisner, nous livre le récit détaillé de cette saga, illustré d'oeuvres originales, de photos peu publiées et d'autres documents rares. Cette collection consacrée aux Héros les plus puissants de la Terre est digne de la bibliothèque de Tony Stark. . . ou de la vôtre! © 2022 MARVEL À propos de la collection La BIBLIOTHÈQUE DE COMICS MARVEL est le résultat d'une collaboration exclusive de longue date entre TASCHEN et Marvel. Les comics classiques les plus rares, parmi lesquels Spiderman, Avengers et Captain America, sont méticuleusement reproduits dans toute leur gloire originelle, en très grand format. La collection offre aux collectionneurs une chance unique de posséder les comics les plus recherchés au monde. Chaque tome contient un essai signé par un historien du comic book, ainsi que des centaines de photos et de documents, notamment des compositions et croquis originaux exceptionnels.

05/2022

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Histoire de l'art

Carl André, Hollis Frampton, 12 dialogues (1962-1963)

Ces 12 dialogues forment un document essentiel pour comprendre la formation de la pensée esthétique avant-gardiste du début des années 1960 aux Etats-Unis. Ils sont une passionnante introduction aux idées et aux problématiques de l'art de cette période et à leur contextualisation dans l'histoire de l'art du XXe siècle. Cet ouvrage brosse un portrait unique de deux artistes en devenir dont les intérêts touchent autant à la poésie qu'aux arts visuels. Pendant plus d'une année, Carl Andre et Hollis Frampton vont se retrouver le dimanche soir pour débattre de questions artistiques. Les deux amis ont alors entre 26 et 27 ans. Ils sont quasiment inconnus, mais ont déjà tissé des liens essentiels avec ce qui va devenir le milieu de l'art new-yorkais qui dominera la scène artistique mondiale dans les années 1960. Ils vont aborder quantité de sujets liés aux arts et décident de conserver leurs "dialogues" en les tapant à la machine à écrire. De ces feuillets, dont plusieurs se sont perdus et d'autres existent de façon fragmentaires, Benjamin Buchloh en a retenu 12 avec la complicité des deux artistes qui ont accepté de les voir publiés (en 1980, aux Etats-Unis ; et pour la première fois ici en français). Ce titre s'insère naturellement dans le catalogue des éditions Macula, dans la lignée du formalisme américain et aux côtés des textes de Rosalind Krauss (Passages. Une histoire de la sculpture de Rodin à Smithson ; L'Originalité de l'avant-garde et autres mythes modernistes),

04/2023

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Aventure

24 Heures du Mans : 1961-1963 : Rivalités italiennes

Rivalités italiennes. En 1961, au départ des 24 heures du Mans, la supériorité de Ferrari s'apprête à devenir hégémonique. Après sa victoire en 1960 face à Aston Martin, la marque au cheval cabré compte bien prouver l'efficacité de ses TR61 et 250GT. Face à elles, les Aston Martin marqueront le pas et seules les Maserati pourront rivaliser un temps. Mais après plus de 4. 000 kilomètres d'asphalte parcourus, trois Ferrari occupent les trois premières places du classement général. Mais ce n'est que le début d'une nouvelle ère ! Anecdotes historiques, apartés éclairants et coup d'oeil jeté dans les coulisses jalonnent le récit de ce nouvel album consacré aux années 1961 à 1963 des 24 heures du Mans. Mené par l'érudition exemplaire de Denis Bernard et Christian Papazoglakis, frisson, drame et rebondissements sont au rendez-vous de ces trois années remarquables pour le sport automobile.

06/2021

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Critique littéraire

Nouveau testament. Journalier XII, Novembre 1962 - mars 1963

Ce volume dont le sous-titre, Nouveau testament, révèle l'obsession majeure du moraliste, se divise en trois grands chapitres : 1. La Naissance de Marc (novembre-décembre 1962) est une occasion supplémentaire pour Jouhandeau d'aimer, d'aider, d'analyser, jour après jour, le flux d'une pensée attentive oscillant continuellement entre les berges de l'esprit et du coeur. 2. Le Roi Lear ou Dramaturge malgré moi (janvier 1963) relate la première expérience théâtrale de Jouhandeau dont on monte la première pièce, Léonora, au théâtre des Mathurins. 3. Enfance de Marc (janvier-février-mars 1963). Pour l'auteur, Céline et l'Enfant Marc sont la réincarnation de la Vierge à l'Enfant Jésus. Subjugué par le comportement de ce frêle et nouveau petit couple à l'orée d'un monde obscur dont le moraliste connaît chaque retraite, Jouhandeau continue à s'approfondir lui-même et cherche, sur son propre chemin, le secret de sa définition.

11/1968

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Algérie

Autogestion en Algérie. Une autre révolution? (1963-1965)

On l'ignore souvent, mais dès la fin de la guerre d'indépendance, un million d'hectares et 500 entreprises sont délaissés par leurs propriétaires coloniaux. Spontanément, paysans et travailleurs occupent ces biens sans maîtres. Reconnaissant officiellement cette situation, le gouvernement Ben Bella promulgue, le 23 ? mars 1963, un décret ? : la gestion des biens déclarés vacants - ainsi que celle des biens "? anormalement exploités ? " - sera assurée par les travailleurs. Le 30 ? mars, un nouveau décret fait explicitement référence à "l'organisation et la gestion des entreprises en autogestion" . Autogestion ? : le mot est lancé, officialisé, avec de nouvelles structures ? : assemblée générale des travailleurs, conseil des travailleurs, comité de gestion, directeur, conseil communal d'animation de l'autogestion. Le Bureau national des biens vacants devient Bureau national d'animation du secteur socialiste sous la responsabilité de Mohammed Harbi, qui mobilise militants et chercheurs, algériens et français. Les résistances sont fortes : l'armée accapare une bonne partie du secteur agricole mis hors autogestion ? ; dans beaucoup d'entreprises et de terres le pouvoir des travailleurs est confisqué par une nouvelle bourgeoisie qui entend accaparer la révolution à son profit. Après le coup d'Etat de Houari Boumedienne en 1965, seule demeurera le vocabulaire socialiste sans réalité pratique. Dans ce recueil qu'il introduit, présente et annote, Mohammed Harbi a sélectionné une série de ses propres écrits, de textes et de documents, pour beaucoup inédits, et des enquêtes de terrain qu'il a dirigées dans les fermes et usines autogérées. Alors que l'on commémore, en mars ? 2022, les 60 ans des accords d'Evian et de l'indépendance de l'Algérie, alors que le Hirak réclame une nouvelle révolution, ce livre vient rappeler l'histoire de l'autogestion algérienne, mise sous le boisseau par les autorités.

04/2022

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Critique littéraire

Saute le temps. Journal d'un écrivain (1960-1961)

Saute le Temps est le journal d'un écrivain d'une rare insolence. Mordant et ironique, il n'épargne rien ni personne dans ce début des années soixante tristement gaulliennes. Ni les politiques, ni le monde des lettres, pas plus que ses propres petites compromissions n'échappent à sa virulence. Rudigoz est un observateur et un moraliste, un styliste et un pamphlétaire. Il y a du Céline dans ses rapports aigres-doux avec son éditeur, du Léautaud dans ses vitupérations, du Léon Bloy dans sa hargne quotidienne contre la bêtise ambiante. Ici, pas de langue de bois, pas de bons sentiments, juste une voix lucide et puissante qui s'est toujours bien gardée de hurler avec la meute.

10/2012

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Psychologie, psychanalyse

Jacques Lacan

Génie ou imposteur ? Psychanalyste ou gourou ? Penseur ou illusionniste ? Jacques Lacan a soulevé passions, adhésions, rejets et ruptures. La fascination qu'il a exercée sur les psychanalystes de sa génération et sur ses élèves, l'ampleur de sa remise en cause de l'héritage freudien, entreprise au nom d'un " retour à Freud ", la séduction du surréalisme et de la " linguisterie " appliquées à la psychanalyse, et le style de sa pratique, ont entraîné un véritable incendie devant lequel les psychanalystes ont vivement réagi soit en s'engageant dans les voies de l'aventure qu'il proposait, soit en s'organisant dans une attitude critique ou de rejet radical. Le phénomène lacanien a déchiré la psychanalyse en France et s'est répandu. L'œuvre écrite de Lacan et la rédaction de ses séminaires forment un corpus complexe, difficile, énigmatique, abondant, dont l'influence, y compris sur ses adversaires les plus résolus, a été considérable et a suscité des travaux nombreux.

07/1998

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Cinéma

Le cinéma français de 1958 à 1967

A travers l'analyse d'une décennie de productions cinématographiques françaises, le présent ouvrage révèle des liens étroits entre événements socio-politiques et contenus scénaristiques. De 1958 à 1967, la France a connu l'avènement de la Ve République, la fin de la guerre d'Algérie, une croissance économique importante ainsi qu'une soif de transformation de la société qui conduira à Mai 1968. Qu'il s'agisse d'oeuvres marquantes ou de réalisations plus modestes, voire de nanars, les films vont ainsi illustrer l'évolution de la société, le retour en force du gaullisme ou encore la volonté de modifier les limites imposées par la censure. L'approche encyclopédique adoptée permet aussi de montrer que certains films, considérés à l'époque de leur sortie comme médiocres, méritent de ne pas tomber dans l'oubli car ils constituent un excellent témoignage sur une époque révolue.

09/2018

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Théâtre

L'énorme désespoir. Journal d'août 1968 à avril 1969

Judith Malina (1926-2015) est avant tout une pacifiste-anarchiste de la première heure, ayant participé toute sa vie à cette pièce en création collective qu'elle a nommé La belle révolution anarchiste non violente. Elle et Julian Beck, un jeune peintre expressionniste-abstrait, eurent l'idée de créer un Living Theatre, en 1948, dans la New York de l'art moderne, où Erwin Piscator enseignait le lien des choses entre elles et sa théorie du théâtre épique. Dans son cours de mise en scène au Dramatic Workshop, Piscator avait déjà commencé à faire le grand tour des éléments qui voulaient que le théâtre soit un forum politique, où le public puisse parler aux acteurs et les acteurs répondre au public et questionner la pièce. Avec pour influences, entre autres, John Cage, Martha Graham et Merce Cunningham, le Living Theatre proposait une scène théâtrale combinant la musique, la danse, la peinture et la poésie. C'est à la fin des années 60, en Europe, que le Living Theatre crée Mysteries, Frankenstein et Paradise Now. Cette dernière, une re-visitation de la "révolution" de 1968 en cours, a été montée pour aider, justement, au travail révolutionnaire en politisant le public, grâce à cet insatiable désir d'épurer ce qui avait déjà été fait, quand la beauté du proscenium de la scène est la beauté du théâtre dans l'espace imposé, avec son feu qui brûle. Ces fragments des journaux de Judith Malina sont placés sous les auspices de la tournée américaine, organisée par le Radical Theatre Repertory de Mark Amitin. Grâce à Saul Gottlieb, le Living Theatre a été rapatrié aux Etats-Unis, d'août 1968 à avril 1969.

10/2017

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Philosophie

Correspondance avec Karl Jaspers 1920-1963 suivi de Correspondance avec Elisabeth Blochmann 1918-1969

Publier ensemble les deux Correspondances de Martin Heidegger avec Karl Jaspers (1920-1963) et avec Elisabeth Blochmann (1918-1909) - a le mérite très particulier de donner à connaître Heidegger sons deux aspects certes distincts, mais en aucune manière divergents. C'est en effet le même homme qui s'adresse, ici à un aîné puis l'un de ses pairs, avant que ne se distendent des liens qui ne seront pourtant pas rompus complètement, et là à une jeune étudiante puis pratiquante de pédagogie (au sens le plus noble du terme, où il s'agit d'élever à l'humanité), que l'inhumanité de lois iniques va contraindre à quitter l'Allemagne pour Oxford, avant qu'elle ne revienne après la guerre achever sa carrière à Marbourg sans que jamais elle ne retire sa confiance à celui en qui elle a reconnu un ami vrai. Tout ce que la première correspondance met au jour d'incompréhension - incompréhension entre deux hommes et deux personnalités (tout comme Jaspers n'arrivait pas à comprendre le retrait de Heidegger " hors de la sphère de la communication ", Heidegger ne pouvait se satisfaire de la place restreinte laissée chez Jaspers à la philosophie proprement dite) -, la seconde correspondance l'a dès le départ surmonté, par un " élan " et une confiance mutuelle qui donnent à l'échange l'inimitable ton de l'amitié. S'il n'a pas été donné à Heidegger et à Jaspers de devenir de vrais amis, la correspondance avec Elisabeth Blochmann révèle quelle place éminente pouvait tenir l'amitié dans l'existence et donc, secrètement, dans la pensée de Heidegger. François Fédier

12/1996

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Histoire internationale

Renverser ciel et terre. La tragédie de la Révolution culturelle, Chine (1966-1976)

Politiquement affaibli après l'échec du Grand bond en avant et la grande famine qui l'a suivi (1958-1962), Mao Zedong lance en 1966 la " Grande Révolution culturelle prolétarienne ". Pendant qu'il élimine un à un tous ses compagnons d'armes et successeurs potentiels, il pousse la jeunesse à l'assaut de la bureaucratie civile et militaire : les " gardes rouges ", appelés à " renverser ciel et terre ", sèment le chaos dans le pays de 1966 à 1968. Mais les choses échappent à son contrôle et, pour garder l'Armée de son côté, il doit bientôt lâcher les jeunes rebelles. Du sommet de l'Etat aux couches populaires, le pays est alors au bord de la guerre civile. La Révolution culturelle ne prendra fin qu'avec le décès de Mao Zedong, en 1976, après avoir fait des millions de victimes. Nombre de dirigeants actuels ont été marqués, souvent durement, par cette tragédie. C'est aussi le cas de Yang Jisheng, étudiant à Pékin de 1966 jusqu'à la fin 1967, qui a participé aux débuts de cette période sanglante. Son livre est à la fois une narration inédite, minutieuse et précise des événements - y compris ceux que le récit officiel occulte - et une analyse menée avec une perception intime, une connaissance historique et une distance assez exceptionnelles. Il resitue ces événements dans leur contexte jusqu'à la victoire finale des réalistes sur les idéologues, sans laquelle ni l'ouverture de la Chine à partir de 1978, ni son décollage économique spectaculaire, n'auraient pu avoir lieu. Ce livre, publié à Hong Kong en 2016, reste interdit en Chine. Yang Jisheng, né en 1940, diplômé de l'université de Qinghua en 1966, a fait toute sa carrière de journaliste à l'agence Chine Nouvelle avant de devenir rédacteur en chef adjoint du mensuel Annales chinoises, consacré à l'histoire récente. Cette publication a été suspendue mais existe toujours en ligne. Il est l'auteur de nombreux livres sur l'histoire chinoise contemporaine dont l'impressionnant Stèles, La Grande Famine en Chine, 1958-1961 publié au Seuil en 2012. Traduit du chinois par Louis Vincenolles

10/2020

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Correspondance

Correspondance, 1918-1962

Etonnante correspondance que celle qu'échangèrent, pendant plus de quarante ans, André Breton et Jean Paulhan : on y découvre la profonde complicité intellectuelle qui lia le chef de file du surréalisme au directeur de La NRF et les premiers feux de l'aventure surréaliste, à laquelle Paulhan a pleinement pris part à ses débuts, puis les rapports, faits de désirs et de tensions, entre l'avant-garde et l'institution. Ces lettres dévoilent enfin l'intimité d'une relation qui cherche, jusqu'au bout, la formule d'une amitié tant désirée par Breton, entre idéal révolutionnaire et besoin de reconnaissance. On assiste ainsi à la poursuite de cette amitié "distante", traversée par nombre de grandes figures des lettres et des arts. C'est toute une histoire de la modernité qui s'écrit, et qui donne à mieux lire la pensée des deux auteurs, chacune éclairée d'un nouveau jour. Et si leur amitié n'est jamais parvenue à s'épanouir, du moins ces deux esprits se sont-ils rencontrés dans une même quête ardente des mystères de la pensée - mystères de l'inconscient pour l'un, de l'expression pour l'autre. C. B.

11/2021

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Critique littéraire

Correspondance 1928-1963

Jean Giono et Jean Paulhan, le lyrique solitaire au fond de sa Provence, et l'esprit moteur, à Paris, d'une large part de l'intelligentsia littéraire à travers La Nouvelle Revue Française qu'il dirigea longtemps, semblent aux antipodes l'un de l'autre. Pourtant, à cause de cela peut-être, dès leur rencontre en 1929 allait naître entre les deux hommes une amitié profonde et solide, bien qu'elle se soit manifestée essentiellement par écrit : les hasards de la vie ont fait qu'ils ne se sont vus que bien rarement. Leur échange de lettres au long de trente-cinq ans est révélateur de leurs tempéraments : Giono débordant d'élans parfois utopiques, de projets qu'il ne réalise pas toujours (et, quand il les mène à bien, c'est presque invariablement avec du retard sur ses prévisions) ; Paulhan plus précis, plus méthodique, tenant ferme le gouvernail des revues qu'il anime, mais aussi lecteur plein de sympathie et en même temps de perspicacité critique, souvent inspiré pour définir d'un mot juste ce qui est essentiel dans les textes qui lui sont soumis. L'un et l'autre s'écrivant familièrement, mais chacun plein d'un respect inexprimé devant la qualité de l'autre, parce qu'il reconnaît en lui un seigneur des lettres. C'est ici une correspondance attachante, qui dévoile des aspects parfois inattendus de deux grandes figures.

03/2000

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Cinquième République

L'extermination programmée des communistes indonésiens (1965-1966). Archives inédites

"Ce livre pre?sente un nouveau re?cit du ge?nocide indone?sien. Il de?montre que de?s le de?but, l'arme?e n'a pas tente? de nier son ro?le dans cette campagne. Au contraire, ce livre montre que les militaires ont ouvertement coordonne? son lancement, puis ont enro?le? le gouvernement civil et la socie?te? civile dans sa mise en oeuvre – tout en documentant soigneusement sa progression. La mise en oeuvre du ge?nocide e?tait une politique officielle et les documents et archives pre?sente?s dans ces pages e?taient destine?s a? mieux organiser cette politique, a? permettre une coordination simultane?e du ge?nocide aux niveaux national, interprovincial, provincial, des sous-districts et des villages. Ce nouveau re?cit, bien que limite? a? une province (Aceh) et a? une chai?ne interre?gionale de commandement (Sumatra), offre de nouvelles perspectives a? la compréhension du ge?nocide indone?sien en tant qu'e?ve?nement national et soule?ve de nouvelles questions. Il est solidement prouve? que le commandement de l'arme?e avait l'intention de de?truire le groupe communiste indone?sien et a agi dans cette intention. Cette intention a e?te? affirme?e pour la premie?re fois le 1er octobre 1965, par l'annonce du commandement militaire ordonnant aux soldats d'"ane?antir comple?tement" le Mouvement du 30 Septembre. Elle e?voluera ensuite le 4 octobre avec l'ajout ordonnant aux civils de participer a? cette campagne d'ane?antissement. Le 14 octobre, les militaires e?tablirent un " conseil de guerre " pour superviser sa mise en oeuvre. Le re?sultat le plus marquant de cet inte?re?t re?cent pour les massacres est que le ge?nocide indone?sien n'est plus conside?re? comme un myste?re sans auteurs ni un de?chai?nement de violence "spontane?e", mais comme une campagne de?libe?re?e de violence parraine?e par l'E?tat. Une telle perspective exige qu'au-dela? de la ne?cessite? urgente d'obtenir une nouvelle reconnaissance publique de la part du gouvernement indone?sien et de ses soutiens occidentaux, au-dela? de la ne?cessite? pour les survivants et leurs familles d'e?tre pleinement re?habilite?s, il y ait aussi une certaine forme de responsabilite? devant la justice pour le ge?nocide indone?sien si on veut que les lois inter- nationales, conside?re?es comme le ciment de la communaute? internationale, conservent leur sens comme moyen d'amener les auteurs d'atrocite?s a? rendre des comptes. " Jess Melvin

02/2023