Recherche

La Crise des sciences européennes et la phénoménologie transcendantale

Extraits

ActuaLitté

Sciences politiques

L'Aplatissement du monde . La crise de la culture et l'empire des normes. La crise de la culture et l'empire des normes

Identités contre universalisme, genre contre sexe, république contre communautarisme, racisme, féminisme, immigration... Le point commun de ces débats, qui polarisent la vie intellectuelle avec de fortes implications politiques, est de mettre en jeu la culture, dans tous les sens du terme. Mais Olivier Roy récuse ici la thèse de la "guerre culturelle" ou du conflit de valeurs. Ce qui est en crise, selon lui, c'est la notion même de culture, désormais réduite à un système de codes explicites, décontextualisés et souvent mondialisés, qui envahissent les universités comme nos cuisines, les combats identitaires et les religions comme nos pratiques sexuelles, et jusqu'à nos émotions dûment répertoriées en émojis. C'est bien une déculturation mondiale que diagnostique Olivier Roy. A partir des quatre grandes mutations contemporaines (la libération des moeurs issue des années 1960, la révolution internet, la marchandisation néolibérale et la déterritorialisation liée à la fin de l'Etat-nation et aux migrations), il en examine les mécanismes et les effets paradoxaux : où les dominants se vivent aussi menacés et souffrants que les dominés ; où le globish et le manga deviennent des simulacres qui annihilent la richesse de la langue anglaise ou de la culture japonaise ; où les "process" de communication fabriquent un "devenir autiste" ... Un essai vif et critique, qui, à contre-courant de la dénonciation anti-moderne de l'individualisme, s'inquiète au contraire de la facilité avec laquelle nous acquiesçons à l'extension du domaine de la norme. Olivier Roy est politologue, spécialiste de l'islam, auteur de nombreux essais au Seuil, dont L'Islam mondialisé (2002 et "Points Essais" , 2004), La Sainte Ignorance. Le temps de la religion sans culture (2008 et "Points Essais" , 2012) et L'Europe est-elle chrétienne ? (2019). Il enseigne à l'Institut universitaire européen (IUE) de Florence.

10/2022

ActuaLitté

Pédagogie

LA VIOLENCE DE L'ENSEIGNEMENT DES MATHEMATIQUES ET DES SCIENCES. Une autre approche de la sociologie des sciences

Les élèves disent détester les mathématiques. Pourquoi ? Pourquoi les considèrent-ils comme un ensemble de règles qu'il faut appliquer sans chercher à réfléchir ? Comment comprendre le " moi je ne suis pas logique " ? Quelles sont les représentations des mathématiques et des sciences, à l'école et dans la société ? Ces questions sont au point de départ de cet ouvrage, qui interroge l'enseignement des mathématiques et des sciences : pourquoi l'enseignement scientifique fait-il violence aux élèves ? Patrick trabal affronte cette question en sociologue. A partir d'un matériau empirique riche et varié, il montre qu'on ne saurait traiter de la phobie des maths et des sciences en la réduisant à sa seule dimension éducative. La science, soutient-il, ne se construit pas seulement dans les laboratoires, mais aussi dans un ensemble de lieux où des scientifiques et des non-scientifiques se rencontrent : l'école est l'un de ces lieux, celui des premiers affrontements. Il assigne ainsi à la sociologie une nouvelle mission : comprendre la relation entre le scientifique et le non-scientifique. Dans l'approche renouvelée qu'elle propose, cette étude est à verser comme une contribution importante, aux débats d'une branche de la sociologie la plus contemporaine : la sociologie des sciences. Une analyse minutieuse de la réforme dite " des maths modernes " et une nouvelle lecture des programmes actuels, inscrivent le propos dans la réalité de notre système scolaire. Cette recherche originale éclairera les enseignants de mathématiques et des sciences exactes, les parents et tous ceux qui veulent mieux comprendre les lourds enjeux de ce fameux cours de maths...

10/1997

ActuaLitté

Philosophie

Phénoménologie matérielle

En reposant la question fondamentale de la phénoménologie, et de la philosophie - la question de la donation -, en interprétant celle-ci non plus seulement, selon la pensée traditionnelle de l'Occident, comme apparition dans un monde mais comme l'étreinte invisible de la vie en son propre pathos, la phénoménologie matérielle soulève des problèmes nouveaux et paradoxaux. Trois d'entre eux font l'objet des présentes études : 1) La matière de la conscience, l'Impression, n'est plus un contenu opaque attendant l'éclairement de la forme intentionnelle, ne s'exhibant que dans l'Ek-stase du Temps : elle accomplit la Révélation en elle-même, dans sa chair affective. Au lieu de définir une discipline mineure, vite oubliée, la phénoménologie hylétique - matérielle - dessine la tâche de l'avenir. 2) La possibilité de connaître la vie invisible donne son sens au problème de la méthode phénoménologique et exige due celle-ci soit repensée entièrement. 3) La relation à autrui change elle-même de nature si, avant de pouvoir être reconnue au milieu du monde, elle prend corps dans la vie où naissent tous les vivants, l'autre aussi bien que moi-même - si elle est un " pathos-avec ".

10/1990

ActuaLitté

Philosophie

Vocabulaire de la philosophie et des sciences humaines

A la fois ouvrage de référence, ouvrage d'initiation et outil adapté à la pratique de la dissertation et du commentaire de texte comme à la préparation des épreuves de culture générale, ce vocabulaire comprend : - le vocabulaire fondamental de la philosophie antique, moderne et contemporaine ; - la définition de tous les termes importants des principales sciences humaines ; - une présentation de la pensée et de l'oeuvre des plus grands auteurs de l'histoire de la philosophie ; - de nouvelles entrées rendant compte de l'évolution de la recherche et des enjeux des différentes disciplines envisagées. On trouvera pour chaque mot son étymologie et la définition de ses acceptions essentielles, éclairées par des exemples et des citations empruntées aux grands textes. Un système clair de renvois invite à établir entre elles distinctions, parallèles ou oppositions, et à aller ainsi de la simple définition vers la réflexion personnelle.

01/2020

ActuaLitté

Histoire des sciences

Histoire et sociologie des sciences de la complexité

Depuis leur apparition dans les années ? 1970 et ? 1980 en Europe et aux Etats-Unis, les sciences de la complexité ont suscité un remarquable engouement à la fois scientifique, médiatique et culturel. Certains des concepts qu'elles ont contribué à rendre célèbres, comme ceux de chaos, d'émergence ou de réseau, sont utilisés dans plusieurs champs du savoir - de la physique à l'informatique, des sciences cognitives aux sciences du climat. Les livres de vulgarisation à leur propos sont très nombreux et certains sont devenus des best-sellers. Pourtant, il existe peu de travaux en sciences humaines et sociales sur ce domaine à la fois très connu et peu compris. A partir d'analyses historiques, sociologiques et épistémologiques, cet ouvrage se propose de combler quelques lacunes. Le premier chapitre montre qu'il n'y a pas qu'une théorie de la complexité mais une pluralité d'approches se revendiquant du même concept dont il est néanmoins possible de déterminer les contours. Le deuxième et troisième chapitres sont consacrés aux origines des sciences de la complexité aux Etats-Unis et en France. Le quatrième chapitre propose d'introduire le concept de plateforme scientifique de façon à saisir la spécificité de ce domaine paradoxal ? : en effet, si ses frontières semblent indéfinies et souples, leur dénomination leur confère tout de même une identité reconnue et claire. Enfin, poussant l'analyse un peu plus loin, le dernier chapitre décrit les pratiques épistémologiques et les visions ontologiques des praticiens de la complexité, cela à partir de leurs propres points de vue. En raison de leur poids croissant dans le monde de la recherche et au-delà, il y a fort à parier que les sciences de la complexité susciteront de plus en plus l'attention des sciences humaines et sociales - ce à quoi ce livre invite.

01/2022

ActuaLitté

Histoire internationale

La construction européenne, la sécurité et la défense

L'architecture européenne de sécurité est bien compliquée. Faut-il confier notre défense à l'OTAN, à l'UEO ou à l'Union européenne ? La guerre du Golfe en 1991, puis les conflits en Yougoslavie, de 1992 à 1995, ont montré les divergences persistantes entre les Européens et les difficultés d'une politique commune.

12/1996

ActuaLitté

Critique littéraire

La littérature européenne

Existe-t-il au delà des littératures européennes une littérature européenne ? Jean-Louis Backès esquisse d'un point de vue synthétique l'histoire des mouvements profonds grâce auxquels on peut parler d'une culture commune à tous les Européen

08/1996

ActuaLitté

Sciences politiques

La Cité européenne

La Cité européenne, c'est l'Europe politiquement vécue à laquelle tous les citoyens européens participent et dans laquelle ils se reconnaissent. Elle n'est le résultat ni de compromis diplomatiques entre pouvoirs d'états, ni d'un recours à la force ou à l'hégémonie, mais construite sur la liberté et l'adhésion de tous ses membres. Nous sommes, en fait, cinq cent millions d'Européens (en dehors de la Russie) qui partageons en cette fin de vingtième siècle, le destin de notre continent. Après avoir conquis en quelques siècles la plus grande partie du monde, nous nous retrouvons, en l'espace de quelques générations, ramenés à nous-mêmes à la recherche d'une nouvelle identité, d'une nouvelle vie commune au travers de nos différences et par delà nos déchirures, d'un nouveau rôle dans le monde. Or ce rôle de l'Europe sera joué en une seule harmonie, ou il ne sera pas. La Cité européenne, c'est le nom que nous donnons à cette collection d'essais, de recherches et d'études dans lesquels penseurs, écrivains, hommes d'action et politiques, témoignent de leur engagement et tentent de proposer des politiques, des structures, des valeurs et des orientations pour cette Europe nouvelle. Ouverte à toutes les orientations de pensée et de croyance, la collection d'adresse à tous ceux qui veulent entreprendre en commun un effort de réflexion et d'échange pour construire une cité d'Européens libres et responsables.

08/1993

ActuaLitté

Sciences politiques

La Commission européenne

L'Europe a tout au long de son histoire apporté une contribution essentielle à l'humanité tant sur les plans culturel que scientifique et politique mais son histoire est aussi celle de nombreux siècles de guerres terribles et de conflits de toute nature. Ce n'est qu'au cours des soixante dernières années que les pays de ce continent se sont rassemblés dans la paix, l'amitié et l'unité pour construire une Europe différente et oeuvrer pour un monde meilleur. Les 25 Etats membres de l'Union européenne prennent ensemble des décisions dans toutes sortes de domaines : comment aider les entreprises et créer plus d'emplois en Europe ; comment aider les populations des régions pauvres ; comment protéger l'environnement ; comment soutenir la recherche et encourager la mobilité des étudiants ⦠Il faut pour cela beaucoup d'organisation, et la Commission européenne se trouve au coeur du système. Ce livre vous fera découvrir le rôle de cette institution européenne.

01/2016

ActuaLitté

Construction européenne

La nécessité européenne

Par une analyse minutieuse des traités depuis celui de Rome jusqu'aux dispositions contemporaines issues des versions consolidées du couple TUE/TFUE, l'auteur s'attache à restituer de manière vive et méthodique les mécanismes qui ont conduit au déploiement de l'Union européenne. En révélant la rationalité et la nécessité du développement de l'institution européenne, il s'emploie à traquer le fil conducteur qui permet de comprendre jusque dans l'actualité la plus récente l'occurrence simultanée de postures apparemment contradictoires : la promotion des lois du marché, de la concurrence libre et non faussée, et la multiplication de normes comme de règlements ; un élargissement envisagé jusqu'au cur du Caucase, et une évidente réticence à l'intégration de la Turquie ; un champion de la paix couronné d'un Prix Nobel en 2012, et un soutien financier majeur de l'arsenal militaire ukrainien dans le conflit engagé par le voisin russe, etc. Il s'interroge quant à la validité future des ressorts qui ont joué jusqu'ici. Peut-on se projeter dans l'avenir européen en dépassant les formes de confrontation et les risques existentiels qui se font jour à la fois au contact de la sphère d'influence russe comme à l'articulation avec le monde musulman ?

01/2023

ActuaLitté

Histoire internationale

La Renaissance européenne

Peter Burke n'est pas un peintre de la Renaissance. Et pourtant son livre est celui d'un artiste. Portrait de la Renaissance en mouvement. Au loin, en arrière plan, les frontières de l'Islam qui lui aussi connaît un réveil, un peu plus loin, ce qui reste de Byzance qui jouera un rôle capital dans la transmission de l'Antique et, en ligne de fuite, les vieux inspirateurs Platon, Cicéron et Virgile. Au second plan, les plus jeunes, parmi lesquels Pétrarque, Boccace et Giotto. Ils sont dans des décors urbains - Avignon, Florence, plus tard viendront les villes des Flandres, celles de France et d'Angleterre - mais aussi dans la nature regorgeante de formes, de sons et de couleurs. Du tableau, les limites sont vastes, de l'Europe du Nord aux pays slaves, et sa lumière touche chaque objet animé par une vie renaissante devenue règle générale. Au premier plan, bien sûr, le printemps de l'Italie avec les deux sœurs en gloire, Rome et Florence. La Renaissance invente l'Europe ou un rêve d'Europe. Elle est toujours devant nous par ce qui fait d'elle un dynamisme incessant d'imitation et de création.

09/2002

ActuaLitté

Philosophie

Aristote et le logos. Contes de la phénoménologie ordinaire

Qu'est-ce qui d'Aristote émerge face aux questions d'aujourd'hui ? Aristote est le paradigme du Phénoménologiquement Correct. Car correct non seulement dans l'aisance ontologique à dire le monde comme il est phénoménologie où les choses, les affections de l'âme et les sons de la voix coïncident naturellement. Mais correct aussi pratiquement, parce que les hommes qu'il nous dépeint vivent dans un monde commun, et, y compris poétiquement et politiquement, présentable, au sens cette fois de respectable. Le livre interroge cette belle image à partir des inconsistances et des hiatus qu'Aristote, trop honnête, ne cherche jamais à cacher. Dire le monde ? Mais on s'aperçoit qu'il y a un saut entre ce qu'on sent et ce qu'on dit, entre la logique de la sensation et celle de la phrase. Parler en homme ? Mais il y a des hommes, les sophistes, les esclaves, les femmes, pour qui cela ne va pas de soi. En prenant le logos comme fil conducteur, on voit Aristote travailler à la fois avec et contre les sauts et les passages qu'autorise la langue grecque, elle qu'on dit un peu vite toujours déjà phénoménologique. Aristote permet ainsi de s'en laisser moins conter par les contes de la phénoménologie ordinaire.

10/1997

ActuaLitté

Histoire internationale

La merveilleuse histoire du parlement européen et des institutions européennes

L'Histoire comme un conte. L'objectif de cette collection est de ré-enchanter des sujets d'histoire ou de société oubliés, méconnus ou mal aimés. Des ouvrages courts et illustrés qui s'adressent au plus grand nombre, au sens noble du terme. Alors que les élections européennes auront eu lieu fin mai, c'est en septembre 2019 que tout va réellement se mettre en place. Les nouveaux membres du Parlement européen auront élu leur président et ils vont commencer à prendre la mesure de leurs fonctions. Mais quel est leur rôle exactement ? Jusqu'où s'étend leur champs d'action ? Comment cette machine souvent trop " obscure " fonctionne-t-elle vraiment ? Quel est le pouvoir de cette institution qui siège à Strasbourg et dont tout le monde parle sans vraiment la connaître ? La Merveilleuse Histoire du Parlement européen propose enfin une explication claire et des réponses simples à toutes ces questions.

11/2019

ActuaLitté

Freud

De la phénoménologie à la psychanalyse. Freud et les existentialistes américains

La convergence de la philosophie existentielle et de la psychanalyse traditionnelle a donné naissance à une psychanalyse dite humaniste, où se retrouvent les influences fondatrices de Kierkegaard, Husserl, Sartre et Buber, tout autant que celles des psychanalystes de la première heure, Freud, Reich et Rank. Plutôt que les avatars de la pulsion et de son interdit, ce sont les vicissitudes des relations entre soi et l'autre, l'émergence d'un Je, qui intéressent le psychanalyste humaniste. Ce Je se développe et construit son expérience concrète à travers le contact, le rêve, le langage et la relation thérapeutique. Marc-André Bouchard a d'abord étudié la psychologie à l'Université de Montréal. Il a ensuite reçu une formation double, de chercheur en psychophysiologie humaine et de clinicien en approche comportementale. Il a été Professeur de psychologie clinique à l'Université de Montréal et psychologue, en pratique privée, à la Clinique Psychosomatique Cherrier, à Montréal.

04/2022

ActuaLitté

Non classé

La science et la foi

A confondre le dialogue entre la science et la foi avec la comparution de celle-ci devant le tribunal de celle-là, on a trop longtemps éludé le vrai débat. Si exemplaire qu'ait été l'affaire Galilée, elle n'eut jamais, pour la conscience religieuse, que le mérite de dévoiler les niveaux de lecture du sacré, déjà entrevus par Origène. Il est donc grand temps de comprendre que si, pour le savant en tant que tel, l'idée de transcendance est épistémologiquement exclue, elle constitue, en revanche, une réserve nécessaire pour le savant en tant qu'homme, être incarné singulier, doué de conscience, lié à une histoire et mû par un libre projet. est pourquoi la cohérence du savoir et du croire ne se découvre qu'à l'intime de soi-même, loin des débats historiques de l'Eglise, des stérilisantes concessions modernistes, des artifices concordistes et des extrapolations pseudo-scientifiques. Cela suppose une science ouverte sur d'autres disciplines et une théologie faisant droit aux recherches des fidèles. Ces considérations ont inspiré l'essai que voici, témoignage personnel d'un secret accord et d'un éclairage réciproque entre la science et la foi.

08/1988

ActuaLitté

Actualité et médias

La science et la vie

Claude Allègre est une personnalité colorée qui appartient à la fois au monde scientifique où il a reçu les reconnaissances internationales les plus hautes, et au monde politique où il s'est illustré par une politique lucide et courageuse de réformes qui n'a pas été sans susciter quelques remous. Dans cet ouvrage, il se livre à un exercice original qui consiste, à partir du commentaire de l'actualité, à réfléchir à des questions plus générales, voire à explorer son propre passé. Il alterne ainsi l'évocation de sa vie de savant, bien plus discrète que l'autre, et sa vie publique, quelque peu turbulente : ici se trouvent dévoilés, entre autres, les dessous de l'ouverture sarkozyste, les circonstances de la défaite de la candidate socialiste et leurs conséquences, l'avenir de la gauche et, tout autant, celui de la France et de l'Europe. Ce journal d'un genre un peu particulier se déroule sur une année, de février 2007 à février 2008 , période singulièrement riche en événements. Homme de conviction, de réflexion, mais aussi d'action, refusant le compromis avec la médiocrité, Claude Allègre a mis en exergue cette citation de Montaigne qui le définit bien:. " J'ai pu me mêler des charges publiques sans me départir de moi de la largeur d'un ongle "

05/2008

ActuaLitté

Sociologie politique

La politique et la science

Qu'est-ce que la politique ? Tout le monde y est impliqué, personne ne sait ce qu'elle est. Décriée, rejetée, désabusée... elle est objet de toutes les doléances et récriminations ; de tous les appels et toutes les exhortations. Quel est le sens de l'engagement politique ? Y'a-t-il une science de la politique ? Qu'est-ce que l'esprit Sciences Po ? Institutionnalisée en savoir autonome, contribue-t-elle à la bonne gouvernance ? Y a-t-il un métier, une performance professionnelle, une compétence spéciale ? Quel dilemme entre société civile et société politique, peuple et humanité, opinion publique et électorat ? La démocratie est-elle efficiente ? Est-elle en danger ou serait-elle le danger ? L'auteur évoque, chaque fois, les apports de la philosophie, du droit, de l'économie, de l'Histoire, de la sociologie. Il développe une compétence de fond avec une performante facilité des mots. La lecture est d'autant appréciée avec une culture de connaissance politique. Il propose de nécessaires réformes à la démocratie pour améliorer ses performances, dans un contexte biologique perturbé, afin d'éviter les outsiders, incompétents et dangereux. Il évoque l'état alarmant des pays d'Afrique, développe une théorie de la décision et établit une science de la gouvernance, qui mériterait le vif intérêt académique.

05/2021

ActuaLitté

Sociologie

La Science et la Conscience

Le regrettable divorce de la science et de la métaphysique a suscité l'école et la méthode dites positivistes. Cette école et sa méthode relèguent les questions d'âme et de corps, d'esprit et de matière, de Dieu et de Providence parmi les problèmes scientifiquement insolubles, et en font un pur objet d'imagination, de sentiment et de foi pour l'âme humaine. Jusqu'ici pourtant, la lutte n'était qu'entre des doctrines, et la pensée s'agitait dans les hautes régions de la métaphysique. On pouvait espérer sauver du naufrage des théories spéculatives certaines vérités d'expérience intime qui ont toujours fait la base des sciences morales, comme le libre arbitre, la responsabilité, le devoir, le droit ; mais il s'agit maintenant d'un débat tout autrement sérieux que le dialogue éternel entre le spiritualisme et le matérialisme. La question n'est plus entre la science et la métaphysique, elle est entre la science et la conscience, entre la science et la morale. Nulle science digne de ce nom ne se borne à l'observation, à l'analyse et à la description des faits ; toutes les sciences, quel qu'en soit l'objet, que ce soit la nature, l'homme ou la société, ne s'arrêtent point dans leurs recherches avant qu'elles n'aient découvert et formulé les lois qui régissent les phénomènes... Que devient l'être moral, l'homme de la conscience avec ses attributs propres, au sein de cette fatalité universelle ? Où est le rôle, où est la place de la personne humaine dans une science naturelle qui explique tout par un concours de forces physiques, dans une science historique qui explique tout par l'action irrésistible des grandes forces naturelles et sociales, dans une spéculation métaphysique qui explique tout par le procès logique des idées ? Que deviennent le libre arbitre, la responsabilité, la moralité, la personnalité de l'être humain, individu, peuple, race, sous l'empire d'une pareille nécessité ? C'est ce que nous allons rechercher à propos des expériences et des conclusions de la physiologie, des théories historiques et des spéculations métaphysiques.

03/2023

ActuaLitté

Droit

DROIT DE LA CRISE . CRISE DU DROIT ?

Que dire de l'impact d'une crise économique qui affecte les rouages de l'ensemble de la société ? Nulle branche du droit ne sort indemne y compris la norme nationale suprême. Depuis 1973, il est difficile de parler de crise économique comme on a pu le faire au XIXe siècle ou même en 1929. Il s'agit d'une mutation plus profonde et plus durable et qu'il est difficile de maîtriser.

09/1997

ActuaLitté

Histoire et Philosophiesophie

Qu'est-ce que la science ? Récents développements en philosophie des sciences : Popper, Kuhn, Lakatos, Feyerabend

rt)p4)Cr, AU1111, I.UKULU1, vuyul-uuullu " L'époque moderne tient la science en haute estime. La croyance que la science et ses méthodes ont quelque chose de particulier semble très largement partagée. Le fait de qualifier un énoncé ou une façon de raisonner du terme "scientifique" lui confère une sorte de mérite ou signale qu'on lui accorde une confiance particulière. Mais, si la science a quelque chose de particulier, qu'est-ce donc ? Ce livre est une tentative d'élucider cette question et d'aborder des problèmes de ce type. " A. F. C. Premier bilan qui prenne en compte les développements les plus récents de la philosophie des sciences, Qu'est-ce que la science ? propose un panorama stimulant des grands travaux issus de l'école du positivisme logique qui, depuis quelques décennies, connaît un formidable essor dans le monde anglo-saxon. Karl Popper, Imre Lakatos, Thomas S. Kuhn et Paul Feyerabend sont ici expliqués par le menu.

10/1998

ActuaLitté

Sciences politiques

Crise et avenir de la démocratie

" Ce qui, pour les pouvoirs publics, est désormais primordial, c'est leur efficacité et leur continuité. Nous vivons en un temps où des forces gigantesques sont en train de transformer le monde. Sous peine de devenir un peuple périmé et dédaigné, il nous faut, dans les domaines scientifique, économique, social, évoluer rapidement. [...] Il y a là des faits qui dominent notre existence nationale et doivent, par conséquent, commander nos institutions. La nécessité de rénover l'agriculture et l'industrie, de procurer les moyens de vivre, de travailler, de s'instruire, de se loger, à notre population rajeunie, d'associer les travailleurs à la marche des entreprises, nous pousse à être, dans les affaires publiques, dynamiques et expéditifs ", expliquait le général de Gaulle le 4 septembre 1958 pour justifier et fonder le passage à une cinquième République. C'était il y a soixante ans, et on ne saurait mieux décrire la situation d'aujourd'hui, mot pour mot, à la réserve près que la population " rajeunie " d'alors a beaucoup vieilli. Elle voit cette exigence " d'efficacité et de continuité " s'illustrer de nos jours dans des régimes comme celui de la Chine, aux antipodes de l'évolution qu'a connue notre République. A force de se vouer à toutes sortes d'ayant-droits, privilégiant l'égalité et la fraternité, celle-ci a perdu des degrés de liberté. Pire, s'étant ainsi soumise au " jamais assez ", elle passe (injustement) pour inefficace. Comment " être dans les affaires publiques, dynamiques et expéditifs" sans rien changer au " modèle français " est devenu un problème insoluble, causant durant trente ans l'essai décevant et discontinu de toutes les formules politiques envisageables, jusqu'à devoir finalement opter entre celles qu'on n'envisageait pas, et choisir enfin l'audace. Tout se passe comme si les démocraties étaient prises à contre-pied dans le monde présent : par l'évolution technologique qui dépouille l'autorité de tout magistère au profit des individus, par les forces qui orientent le monde, et sur lesquelles le suffrage n'a guère prise. Au regard de cette mutation globale, les fautes et carences qui expliqueraient la crise de la démocratie dans tel ou tel pays sont secondaires. Elle est le symptôme d'une transformation d'ensemble qui met partout en cause les formes et principes de la gouvernance. Ayant cependant à l'esprit que " le reniement de l'idéal démocratique de dignité, d'égalité et de respect de la personne humaine " serait nécessairement une nouvelle fois ta matrice d'une régression dramatique de l'humanité, la Fondation Prospective et Innovation et la Revue Futuribles concourent par le présent livre à frayer les chemins d'un avenir pour la démocratie. " C'est en un temps où il lui fallait se réformer ou se briser que notre peuple, pour la première fois, recourut à la République ", observait de Gaulle le 4 septembre 1958. Ce souvenir fécondait ce jour-là la création de la Ve République. Il reste germinal en 2018.

02/2018

ActuaLitté

Histoire des idées politiques

Thomas Paine et la Crise américaine

Ce livre propose une relecture des événements qui ont marqué la révolution américaine, par l'intermédiaire des 13 lettres publiées par Thomas Paine dans la presse entre 1776 et 1783. Chaque lettre est accompagnée d'une analyse du contexte et d'une étude des aspects juridiques et politiques. Au fil de ces missives, c'est un regard inédit sur les événements militaires et politiques qui caractérisent cette période de l'histoire de l'Amérique du Nord. Paine était proche de nombreux révolutionnaires, Washington, Morris, Hamilton. Ses commentaires sur les acteurs américains comme britanniques sont l'occasion d'évoquer, de manière pratique, le conflit et ses conséquences sur la société américaine.

09/2022

ActuaLitté

Droit

La famille et la convention européenne des droits de l'homme

La famille contemporaine se décline au pluriel et présente un intérêt sans cesse renouvelé. Si le mariage bénéficie d'une protection étatique particulière, il n'en demeure pas moins, qu'il est de plus en plus concurrencé par l'émergence de nouveaux modèles familiaux qui font l'objet d'une reconnaissance juridique dès lors que l'intérêt de l'enfant le commande. La stabilité et l'unité du droit de la famille ont incontestablement souffert de mouvement aussi profonds que contradictoires. Par ailleurs, le droit de la famille n'a pas échappé au mouvement d'internationalisation des droits de l'homme. Toutefois, il est fallacieux de prétendre que la jurisprudence des organes de contrôle de la Convention européenne des droits de l'homme (Conv. EDH) met en danger la stabilité de la famille et le droit de la famille dans les États européens. Bien au contraire, elle apparaît comme un facteur de rationalisation. En effet, l'absence de définition du terme " famille " dans le texte même de la Conv. EDH a permis à la Commission et à la Cour européenne de cerner la notion de famille en Europe, conciliant autant que faire se peut, la marge nationale d'appréciation des États membres et le souci de garantir les droits et libertés individuelles de chaque individu. Ainsi, les États parties à la Conv. EDH ont le devoir de respecter les modes de vie familiaux en particulier lorsque l'intérêt de l'enfant le justifie, mais ils gardent toute liberté pour consacrer ou non d'autres formes d'engagement entre adultes que le mariage.

12/2000

ActuaLitté

Aquarelle

Cohérence et diversité des villes européennes

30 villes à découvrir : Amsterdam (Pays-Bas), Athènes (Grèce), Belgrade (Serbie), Berlin (Allemagne), Berne (Suisse), Bratislava (Slovaquie), Bruxelles (Belgique), Bucarest (Roumanie), Budapest (Hongrie), Copenhague (Danemark), Dublin (Irlande), Helsinki (Finlande), La Vallette (Malte), Lisbonne (Portugal), Ljubjana (Slovénie), Londres (Royaume Unis), Luxembourg (Duché du Luxembourg), Madrid (Espagne), Oslo (Norvège), Paris (France), Prague (République Tchèque), Riga (Lettonie), Rome (Italie), Sofia (Bulgarie), Stockholm (Suède), Tallinn (Estonie), Varsovie (Pologne), Vienne (Autriche), Vilnius (Lituanie), Zagreb (Croatie).

01/2022

ActuaLitté

Philosophie

PHENOMENOLOGIE ET PSYCHANALYSE. Etranges relations

Bien que contemporaines - les dates d'exercice intellectuel de leur maître respectif, Husserl et Freud, sont à peu près identiques - la phénoménologie et la psychanalyse ne se sont guère rencontrées. Il y a certes quelques ponts éphémères, quelques velléités sans lendemain mais tout se passe comme si elles s'ignoraient, se " tournaient le dos ". Pourquoi en est-il ainsi - et d'abord en est-il vraiment ainsi ? Telle est évidemment la première question que veut poser ce colloque - sans prétendre la résoudre sans doute mais en ménageant à sa formulation le maximum d'ouvertures possibles. Or des dialogues, il y en a - même sournois ou sans espoir la philosophie, le théâtre de Sartre ou de Beckett pourraient en dire quelque chose. L'homme en attente, l'individu nauséeux ont puisé dans l'angoisse husserlo-heideggérienne et celle-ci, on le sait, remonte bien à son tour sans doute aux difficultés que l'homme-esprit éprouve à s'accepter comme corps. C'est ce que la philosophie nous enseigne, que l'on soit cartésien, mécaniste au sens du XVIIIe siècle, romantique ou même nietzschéen : mais ce sont la philosophie du XXe siècle et les sciences humaines de cette époque qui récupèrent, à leur dépit parfois, cette destinée d'une vérité physique appliquée à l'homme qui s'écroule et d'une humanité balbutiante qui ne parvient pas à parler. Au-delà des solutions esthétiques et hellénistiques que l'idéalisme s'est ménagées pour refuser de se voir malade, en deçà également des hésitations d'un mathématicien qui abandonne son art pour mieux comprendre sa vie, on distingue bien quelques velléités d'échange, en tout cas un pont élémentaire. Husserl, Freud et leurs écoles sont toujours à la pointe de l'actualité : la condition de l'homme moderne se nomme d'abord " angoisse " - les regards phénoménologique, médical, littéraire et autres pourraient-ils la conjurer ? C'est la seconde question et on ne peut sans doute que tracer quelques pistes pour la saisir un peu mieux. Lorsque deux colosses refusent ainsi de se voir, ce n'est pas par hasard - c'est qu'ils sont aveugles ou que le labyrinthe est trop vaste pour eux. Dans tous les cas, il nous appartient d'en tirer des conséquences pour nous-mêmes - et pour le monde. De retrouver dans ces démarches impitoyables une double image capable, par réaction ou différence, de nous rendre quelque rêve du retour aux " choses mêmes " : le sens de celles-ci que l'angoisse, le lapsus, l'autisme ont trop longtemps évacué.

01/1998

ActuaLitté

Foucault

Phénoménologie et Psychologie. 1953-1954

En octobre 1954, Michel Foucault, alors assistant en psychologie à Lille, écrit à son ami Jean-Paul Aron au sujet d'un texte qu'il est en train de rédiger : " La thèse est passée en deux mois du néant à la 150e page. Je suis moi-même fort surpris de ce livre-champignon : non seulement de sa croissance, qui exige bien des retouches, mais aussi de sa tournure ; il a pris tout de suite l'allure d'une interrogation sur la notion de monde dans la phénoménologie, qui m'a mené à toute une interprétation de Husserl, qu'on dira certainement heideggérienne, mais qui ne l'est pas, je crois. Je me demande en tout cas comment j'ai pu jouer au psychologue pendant plusieurs années. " Le manuscrit édité dans ce volume correspond sans doute à ce projet de thèse que Foucault n'a plus évoqué par la suite. De ce silence, comme de quelques remarques ultérieures, on a pu déduire que Foucault avait une vision surtout négative de la phénoménologie. Phénoménologie et Psychologie montre pourtant qu'il avait le plus grand respect pour la pensée de Husserl, dont on constatera que le jeune philosophe avait une maîtrise remarquable. Pour lui, la phénoménologie husserlienne permet à la philosophie de se dégager des impasses de la psychologie. Ressaisie dans sa radicalité transcendantale, la phénoménologie ne se concentre plus en effet sur le sujet ou la conscience, mais elle dévoile sa portée proprement ontologique en s'orientant résolument vers le monde. A travers son interprétation de Husserl, Foucault définit donc pour la première fois son propre projet philosophique, liant expérience, sujet, vérité et langage.

11/2021

ActuaLitté

Religion

Une crise chrétienne de l'Europe ? L'urgence européenne

Les catholiques, en particulier les démocrates-chrétiens, ont été, dans les années qui ont suivi la Deuxième Guerre mondiale, les penseurs et les moteurs d'une Europe radicalement nouvelle, porteuse de paix, fondée sur la libre adhésion des Etats à une communauté de destin, et sur le principe démocratique. Des hommes comme Alcide De Gasperi, Konrad Adenauer, Robert Schuman, nourris de l'Evangile, avaient une haute conception du passé, donc du futur. Le processus de la construction européenne, ouvert par la Déclaration Schuman du 9 mai 1950, avait un objectif clair : construire une entité politique sans précédent dans l'Histoire, en réunissant des nations qui, presque toujours, avaient été ennemies. Des avancées considérables ont été réalisées dans cette intention ; elles n'ont cependant pas permis de susciter une véritable conscience européenne. La crise actuelle de l'Europe, accentuée par les tensions économiques, est redoublée par une "crise chrétienne de l'Europe", l'engagement des catholiques pour sa cause s'essoufflant. Pourquoi au fond ? Beaucoup invitent à donner une âme à l'Europe, mais sans être toujours entendus. Là est l'urgence européenne. Philosophes, historiens, diplomates, juristes, sociologues, scientifiques, théologiens, hommes politiques, tous spécialisés dans cette question et préoccupés par son traitement, portent ici un diagnostic sans concession et tentent un renouvellement des positions.

09/2013

ActuaLitté

Critique Poésie

Une crise du moderne. Science et poésie dans la seconde moitié du XIXe siècle

Les relations qui unissent le savoir scientifique et la poésie de la seconde moitié du XIV siècle sont complexes. Longtemps fort minoré par l'histoire littéraire, le dialogue qu'entretiennent ces deux entités oscille entre modernité scientifique et modernités poétiques. Tour à tour conflictuelles ou fraternelles, ces modalités de dialogues multiples et contradictoires se révèlent pourtant symptomatiques d'une époque en crise vis-à-vis à la fois du genre poétique et d'un scientisme en voie d'essoufflement. L'analyse stylistique - systématiquement informée par le contexte de production et l'épistémocritique permettent de rendre compte d'une histoire parallèle et longtemps éclipsée de la modernité : tandis que le poème moderne se proclame de plus en plus autonome, tandis que ta science a tendance à se spécialiser au point de n'être plus transmissible, le dialogue de la science et de la poésie, loin de disparaître, se complexifie. Le poète ne se contente plus d'exposer thématiquement des éléments de savoirs. I : influence de la science se fait plus profonde et plus structurelle : le poème emprunte sa langue savante pour exprimer les angoisses du sujet lyrique,la poétologie entre dans le laboratoire de l'expérimentation. Ce faisant, l'impact de la science sur le travail poétique, quoique souterrain, devient déterminant dans les reformulations innovantes de la poésie de la seconde moitié du XIXe siècle. Deux modernités s'observent alors, se détournent parfois l'une de l'autre. s'entrecroisent ailleurs. C'est l'histoire des modalités de cette cohabitation difficile que la présente étude a cherché à mettre au jour.

03/2021

ActuaLitté

Histoire et Philosophiesophie

La science telle qu'elle se fait. Anthologie de la sociologie des sciences de langue anglaise

On peut soit débattre de la légitimité d'une sociologie des connaissances scientifiques, soit la faire. Ce volume prouve le mouvement en marchant. Il rassemble quelques-unes des meilleures études publiées en langue anglaise au cours des quinze dernières années et a pour but de présenter des faits scientifiques analysés en détail par des sociologues et des historiens qui n'établissent a priori aucune frontière infranchissable entre les facteurs sociaux et cognitifs. Contrairement à la littérature épistémologique qui ignore tout du fonctionnement technique et social des sciences, et contrairement à la littérature sociologique qui fait généralement l'impasse sur les contenus scientifiques, de nombreuses études existent en anglais qui proposent une autre façon de parler des sciences. Elles mettent en scène des acteurs sociaux — scientifiques ou autres — qui construisent à chaud des connaissances, dont certaines finissent par s'imposer. En suivant les controverses, les conflits d'interprétation, les doutes, les coups de force, on assiste à l'élaboration de connaissances qui, une fois acceptées, font oublier les conditions de leur production. On se convainc progressivement que pour apprécier la science faite, pour comprendre pourquoi elle se répand irrésistiblement, il faut étudier la science en train de se faire. Ces études, déjà publiées pour la plupart en tirage limité par l'association Pandore, sont à nouveau disponibles. Elles ont été enrichies d'une longue présentation, où Michel Callon et Bruno Latour (Centre de sociologie de l'innovation, Ecole nationale supérieure des mines de Paris) les resituent par rapport aux travaux de ces dernières années, pour souligner leur actualité et montrer le rôle qu'elles ont joué dans le renouveau des travaux consacrés aux rapports entre les sciences, les techniques et les sociétés.

01/1991

ActuaLitté

Droit communautaire

L'Union européenne et la paix

Traite de l'une des valeurs essentielles de la construction européenne. A l'heure où l'Union est traversée par des crises qui en interpellent les fondements et l'avenir, cet ouvrage vise à dresser un bilan critique et prospectif de la liaison dialectique entre la nature singulière de la construction européenne et la paix.

05/2023