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L'ode à la France de neuf écrivains français-juifs. Au temps de la haine (1933-1945)

Extraits

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Histoire internationale

"Je le connais, c'est un Juif !". Varsovie 1939-1943. Le chantage contre les Juifs

" Un jour, à Bielany, j'ai rencontré dans le tram un camarade de classe d'avant-guerre. Il m'a attrapé par le bras et s'est écrié :"Je le connais, c'est un Juif !"J'ai frappé sur sa main pour lui faire lâcher prise et je suis descendu du tram. C'est vraiment dramatique car, pendant l'Occupation, [...] quand je sortais dans la rue, je craignais plus de rencontrer un szmalcownik polonais qu'un Allemand. " Entre 1939 et la destruction planifiée du ghetto de Varsovie en mai 1943, toute une population de maîtres chanteurs, de délateurs, d'escrocs et d'antisémites patentés ont pris pour nouvelle activité professionnelle la traque des Juifs qui s'aventuraient hors de la " zone d'épidémie " (1939-novembre 1940) puis après novembre 1940 hors du ghetto. Les fugitifs étaient remis à la Gestapo contre récompense. Mais, le plus souvent, ils faisaient l'objet d'un chantage qui les contraignait à payer le silence de leurs délateurs, et ce jusqu'à épuisement de leurs ressources. C'est cette humanité-là, ces szmalcownicy, que l'ouvrage de Grabowski, qui s'appuie en grande partie sur les lettres de dénonciation, donne à voir. Grabowski est témoin de l'émergence en Pologne d'une nouvelle génération d'historiens polonais prêts à mettre en lumière tous les aspects, y compris les plus sordides, des longues et complexes relations judéo-polonaises, avant et pendant la Shoah.

03/2008

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Histoire de France

Croquer la France en guerre. 1939-1945

La Seconde Guerre mondiale s'est aussi gagnée par l'image et la France n'a pas dérogé à la règle. Malgré la censure et les pénuries, le dessin y a atteint une force politique unique. Qu'ils soient l'oeuvre de résistants ou de soutiens de la collaboration, ces dessins, ces caricatures ont été une source essentielle d'information, ou de désinformation, de l'opinion. Certains journaux comme Gringoire, Je suis partout, Révolution nationale ou Notre Combat ne renfermaient que des caricatures acerbes et haineuses. Critique habile du régime ou peinture d'une vie quotidienne soumise aux privations et aux restrictions, ces documents, qu'ils soient drôles, féroces ou tragiques, se transforment en miroir d'une société en crise. Politique, la caricature devient une arme redoutable et un contre-pouvoir parfois si déstabilisant que seule la censure peut en venir à bout. Dessins de presse, tracts, brochures, affiches, revues pour enfants... Emmanuel Thiébot dévoile des archives exceptionnelles, souvent inédites. Avec la rigueur de l'historien, il en décrypte le sens caché pour offrir une lecture originale de l'histoire depuis 1936 jusqu'à la fin de l'année 1945.

10/2014

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Histoire de France

La France des camps. L'internement, 1938-1946

Entre le décret du 12 novembre 1938, qui permit d'interner les " indésirables étrangers " dans des centres spécialisés, et la libération du dernier interné en 1946, six cent mille hommes, femmes et enfants ont été enfermés dans les camps français. Denis Peschanski fait ici l'histoire d'un phénomène à la fois durable et massif, que de rares ouvrages pionniers n'avaient abordé que partiellement. Républicains exilés de la guerre d'Espagne, puis " ressortissants des puissances ennemies " - qui, pour la plupart, avaient fui les persécutions antisémites et la répression politique -, enfin quelques centaines de communistes français furent les premiers à subir des mesures d'exception nées de situations d'exception. Avec l'instauration du régime de Vichy et l'occupation, communistes, Juifs et Tsiganes, ainsi que les droits-communs et les marché-noir devinrent les victimes de la politique d'internement. A partir de l'été 1942, suivant la logique d'extermination de la Solution finale, les camps se transformèrent en antichambres de la mort pour soixante-quinze mille Juifs de France déportés à Auschwitz. Ils furent remplacés, à la Libération, par tous les suspects de la Collaboration. La France des camps, à partir d'une cartographie précise, dessine ainsi la géographie inattendue d'un archipel. Deux cents camps, avec leurs bâtiments, leurs aménagements, une administration, des ministères de tutelle aux gardiens, des rapports socio-économiques avec leur région, une société internée, des solidarités, une entraide officielle et non officielle, dont la description concrète est permise par des archives abondantes, auxquelles s'ajoutent les témoignages poignants des internés eux-mêmes. Un épisode crucial de l'histoire de la France en guerre est là retracé, face aux simplifications des reconstructions mémorielles, dans sa diversité, sa complexité : son exacte réalité.

03/2002

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Littérature française

Les écrivains modernes de la France

Les écrivains modernes de la France / par J. Chaudes-Aigues Date de l'édition originale : 1841 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

10/2020

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Histoire de France

Les crimes nazis lors de la libération de la France (1944-1945)

Ce livre captivant, richement documenté d'archives et de témoignages souvent inédits, dresse le tableau complet des crimes nazis sur l'ensemble du territoire français en 1944-1945. Cette période couvre à elle seule 70 % des atrocités commises par l'occupant durant la Seconde Guerre mondiale en France. Les nazis appliquent méthodiquement le concept de guerre totale, déjà mis en oeuvre par l'armée allemande en 1914-1918 et visant à multiplier les massacres contre les civils afin de terroriser la population, de tarir tout sentiment patriotique, tout soutien aux maquis et de diminuer leur activité en générant la crainte de représailles contre les habitants. Les SS, la Gestapo et les unités régulières de l'armée allemande participent à ces exactions, en fonction des directives venant du haut commandement lui-même. Les massacres en Périgord, en Limousin, dans les Pyrénées, des Glières et du Vercors, dans l'Ain, d'Ascq, de Maillé, des Manises, de Penguerec, de Saint-Genis-Laval et de Bron, de la vallée de la Saulx, ainsi que bien d'autres, sont présentés en détail dans cet ouvrage de référence.

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Ouvrages généraux

Les crimes nazis lors de la libération de la France (1944-1945)

Cet ouvrage richement documenté d'archives et de témoignages pour la plupart inédits, dresse un tableau complet des crimes nazis sur l'ensemble du territoire français en 1944-1945. Cette période couvre à elle seule 70 % des atrocités commises par l'occupant durant la Seconde Guerre mondiale. Les nazis appliquent méthodiquement le concept de guerre totale – déjà mis en oeuvre par l'armée allemande en 1914-1918 – visant à massacrer une commune entière afin de terroriser la population de la région, de tarir en elle tout sentiment patriotique, tout soutien aux maquis, et diminuer l'activité de ceux-ci par crainte de la répression contre les civils.

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Ouvrages généraux

Les crimes nazis lors de la libération de la France 1944-1945

Les nazis appliquent méthodiquement le concept de guerre totale – déjà mis en oeuvre par l'armée allemande en 1914-1918 – visant à massacrer une commune entière afin de terroriser la population de la région, de tarir en elle tout sentiment patriotique, tout soutien aux maquis, et diminuer l'activité de ceux-ci par crainte de la répression contre les civils. Cet ouvrage richement documenté d'archives et de témoignages, pour la plupart inédits, dresse un tableau complet des crimes nazis sur l'ensemble du territoire français en 1944-1945. Cette période couvre à elle seule 70 % des atrocités commises par l'occupant durant la Seconde Guerre mondiale.

03/2024

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Sciences historiques

Histoire de la 1re division blindée polonaise (1939-1945). L'odyssée du phénix

La 1re division blindée polonaise s'est illustrée pendant la bataille de Normandie, mais sa carrière est beaucoup plus longue. Ce livre couvre donc des épisodes méconnus : - la création de la 10e brigade en Pologne (1937) - la campagne de Pologne (1939), et l'évacuation en France - la campagne de France (1940), et l'évacuation en Grande-Bretagne - la création de la 1ère DB polonaise en Grande-Bretagne (1942) - la campagne militaire en Europe du Nord-Ouest (1944-1945) - l'occupation en Allemagne et la dissolution de l'unité (1947)

02/2019

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Histoire internationale

LES RELATIONS ECONOMIQUES FRANCO-ALLEMANDES DE 1945 A 1955. De l'occupation à la coopération

Si démembrer et contrôler l'Allemagne constituent officiellement les piliers de la politique allemande de la France, esquissée à Alger en 1943 et poursuivie dès la fin de la seconde guerre mondiale, que de chemin parcouru en l'espace de dix ans ! Après l'échec relatif des projets français concernant le désarmement économique de l'Allemagne, entre 1945 et 1947, tant dans la zone d'occupation que dans les négociations avec les Alliés, certains dirigeants tentent d'imposer une nouvelle politique. Or, au même moment, grâce à l'aide américaine et à la réforme monétaire dans les trois zones occidentales de l'Allemagne, des rapports économiques normaux peuvent à nouveau s'établir entre les deux pays encourageant ainsi la reprise des contacts entre industriels et commerçants. En mai 1950, un nouvel élan est donné par le plan Schuman : les premiers pas vers la coopération franco-allemande sont faits et les échanges commerciaux connaissent un essor remarquable. Il faut toutefois attendre la fin de l'année 1955 et le règlement de "l'épineuse" question sarroise pour que les relations économiques bilatérales entre la France et la RFA se concrétisent enfin. Les années 1945-1955, période de reconstruction des économies française et allemande encore marquée par les problèmes de l'approvisionnement en charbon et du développement de la production d'acier, s'inscrivent en fait dans la tendance séculaire qui pousse ces deux économies l'une vers l'autre malgré les aléas de la politique, malgré deux guerres mondiales.

09/1998

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Histoire de France

Berlin 1943-1945. La chute vécue par un médecin prisonnier français

Il y a quelques années, Michel Bernot retrouve les carnets de son père décédé. Ceux-ci retracent la vie de son père lorsqu'il était médecin prisonnier français à Berlin de 1943 à 1945. De la période faste, culturelle et animée jusqu'aux bombardements massifs, la propagande et l'arrivée de l'armée rouge, Jaques Bernot, au delà de son histoire de prisonnier, retrace l'évolution de toute une ville durant la Chute du régime nazi. Ce témoignage historique apporte un éclairage nouveau et méconnue sur la Chute de Berlin.

11/2010

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Critique littéraire

ECRITURES DE L'IDENTITE. Les écrivains juifs après la Shoah

Existe-t-il une relation entre la judéité d'un écrivain et sa pratique littéraire ? Pour répondre à cette question, ce livre s'inscrit dans une perspective sociologique et se fonde sur l'analyse d'un corpus de plus de trois cents ouvrages, publiés entre 1945 et le début des années quatre-vingts par une soixantaine d'écrivains juifs contemporains de langue française. La mémoire, l'exil, la famille, l'engagement politique, l'attachement à la France, le sentiment de solitude et un rapport à la langue complexe et parfois douloureux sont les thèmes le plus fréquemment abordés. Ces points communs ne suffisent cependant pas à accréditer la thèse de l'existence d'une littérature juive française. En revanche, l'étude minutieuse des œuvres de cinq écrivains permet de préciser la nature du lien entre sentiment identitaire et pratique littéraire. Judéité et écriture sont expérimentées par Georges Perec sur le mode de l'absence, du gommage ; pour Romain Gary, l'identité comme la littérature sont soigneusement tenues à distance. Albert Memmi aborde à la fois les questions juives et les questions littéraires d'un point de vue politique ; un même principe d'ambivalence joue dans la manière dont Albert Cohen se définit en tant que juif et écrivain. Un des enjeux des textes d'Edmond Jabès, enfin, consiste à réaliser la fusion entre judéité et écriture. Une relation d'affinité entre écriture et judéité est ainsi démontrée. En cherchant à concilier l'analyse des conditions sociales de production littéraire et l'étude des formes élémentaires de l'écriture, ce livre constitue un apport décisif à la sociologie de la littérature.

11/1998

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Histoire de France

Images d'un pillage. Album de la spoliation des Juifs à Paris, 1940-1944

A travers les 85 photographies d'un album conservé aux Archives fédérales de Coblence, Sarah Gensburger revient sur l'histoire de la spoliation des juifs à Paris pendant la Seconde Guerre mondiale. Pris par les Allemands entre 1940 et 1944. ces clichés ont été rassemblés en album en 1948 par les services alliés en charge de la restitution des biens volés aux juifs. Si plusieurs images donnent t voir le séquestre du Louvre et le pillage des collections artistiques, la plupart concernent le travail de tri effectué par des détenus juifs du camp de Drancy. Trois camps annexes ont en effet existé à Paris entre 1943 et 1944, dans lesquels près de 800 internés ont travaillé quotidiennement au conditionnement du contenu de 38000 appartements parisiens. La diversité des sites (musée du Louvre, Palais de Tokyo, Gare du Nord, Lévitan, magasins généraux d'Aubervilliers et Bassano) souligne l'emprise de la spoliation sur la capitale. Matelas, postes de TSF, batteries de cuisine, jouets d'enfants, linge de maison... : ces clichés montrent également avec force la pauvreté et la banalité des possessions de l'écrasante majorité des familles juives, ainsi que la normalisation et la nature absolue du pillage. Reflet de l'entreprise de destruction totale, par le pillage de leurs biens, de toute trace de l'existence des juifs, ces images constituent, simultanément, une des traces de cette existence même. Elles donnent également la parole à ceux qui en sont les personnages, presque invisibles : les internés des camps annexes de Drancy. Ceux-ci ont en effet peu témoigné de leur expérience. Ce livre-enquête tente de comprendre leur silence.

04/2010

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Histoire de France

Convois. La déportation des Juifs de France

De 1942 à 1944, quelque 75 convois ont déporté, depuis la France, 75000 Juifs - dont 11400 enfants - vers les camps d'extermination. L'historien Jean-Luc Pinol propose une nouvelle lecture de cette histoire, analysant les ressorts de la déportation, le rôle des acteurs (armée allemande, Gestapo, Etat français...), et les parcours de ses victimes, enfants, femmes et hommes originaires de toute l'Europe. Jean-Luc Pinol a cartographié et étudié les données du Mémorial de la déportation des Juifs de France établi par Serge Klarsfeld qui comprend, outre les déportés, les Juifs fusillés ou massacrés sur le territoire français (plus de 1200) ainsi que les morts dans les camps français (2500). La persécution ne se manifeste pas de la même manière pour les natifs de Varsovie, de Berlin, de Salonique ou de Paris. De même, l'ancienneté de l'installation en France et le lieu d'habitation conditionnent bien souvent les circonstances des arrestations. Pourquoi tant de Strasbourgeois ont-ils été arrêtés en Dordogne ? Pourquoi de nombreux originaires de Pologne ont-ils été raflés dans les Ardennes ? Ainsi, Convois donne à lire dans l'espace et le temps l'ampleur de l'événement (toute la France est touchée et souvent très durement) mais aussi les spécificités de chaque communauté. Se lit aussi la complexité des destins individuels et collectifs. L'ouvrage contient 130 cartes dont la carte d'analyse de chacun des convois de déportation.

09/2019

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Histoire de France

U-Boote ! Brest. 1943-1944, des convois de l'Atlantique à la Libération

Durant les premiers mois de l'année 1943, la ville de Brest échappe à la destruction et reste une ville active avec ses habitants, alors que Lorient et Saint-Nazaire sont rasées par des bombardements massifs répétés. Sa base sous-marine et son port accueillent alors jusqu'à 26 U-Boote simultanément, qui ont participé aux plus grosses attaques de meutes contre les convois alliés traversant l'Atlantique Nord. Le mois de mai marque le tournant de cette bataille, avec 41 sous-marins allemands coulés. Ce secteur est momentanément abandonné, le temps que les U-Boote reçoivent de nouveaux armements. Tandis que des U-Boote isolés sont envoyés vers les côtes africaines, nord-américaines, dans la mer des Caraïbes et devant les côtes du Brésil, d'autres sont préparés à Brest pour rejoindre la Méditerranée. Les sous-marins de type VIID perçoivent des mines qui seront mouillées devant des ports lointains... Durant l'été 1943, un sous-marin japonais dont les cales sont remplies de matières stratégiques fait escale au port. A l'automne, Brest est le port d'attache de cinq U-Boote transformés en piège à avions, en étant équipés de plateformes supplémentaires pour recevoir des canons de DCA. Ils vont accompagner les sous-marins de combat qui reprennent leurs attaques en meutes avec des détecteurs de radar plus efficaces et surtout des torpilles acoustiques destinées à éliminer les destroyers escortant les convois... Cet ouvrage, illustré par 500 photos exceptionnelles d'époque, très précisément légendées, vous fera suivre la vie à terre des sous-mariniers de retour de mission. Il vous détaillera mois par mois, les innovations techniques à bord des U-Boote et les manoeuvres stratégiques auxquelles ils participent, ainsi que les actions des Alliés et de la Résistance française pour les contrer. Un livre indispensable pour tous les passionnés de la Bataille de l'Atlantique, des sous-marins ou de l'histoire du port de Brest.

04/2018

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Histoire de France

Les Juifs au camp de Rivesaltes : internement et déportation (1941-1942)

Dès sa création jusqu'à sa clôture à la fin du XXe siècle, le camp de Rivesaltes a été le témoin de trois conflits majeurs que la France, l'Europe mais aussi l'Afrique du Nord ont vécu en à peine trois décennies : la Guerre d'Espagne, la Seconde Guerre mondiale et la Guerre d'Algérie. Pendant cette période, les baraques du camp de Rivesaltes ont vu défiler des milliers de personnes d'origines, cultures et nationalités différentes, ayant subi un déplacement forcé en conséquence de ces conflits. Il fut camp militaire, il fut également "centre d'hébergement" pour les Républicains espagnols, les Juifs étrangers et les Tsiganes, "centre inter-régional de rassemblement des Israélites" avant leur déportation à Auschwitz via Drancy et aussi "camp de regroupement des Harkis et de leurs familles". Dans le cadre de la construction du Mémorial du Camp de Rivesaltes, de nombreuses recherches ont été menées afin de documenter les divers aspects de l'histoire du camp et de ses protagonistes. Afin de faire état de ces recherches et de les restituer, la Région Languedoc-Roussillon lance la collection "Les Cahiers de Rivesaltes". Pour que la souffrance et l'histoire de ceux que la France a considéré comme "indésirables" soient connues de tous.

04/2014

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Sciences historiques

La Bretagne de l'Occupation à la Libération (1940-1945)

Soixante dix ans après la libération de la France, il est possible de faire une synthèse historique des «Années noires» et du processus de la Libération de la Bretagne, une région qui a été au coeur de la guerre depuis la débâcle et l’occupation allemande de juin 1940 jusqu’à la libération à l’été 1944 et l’achèvement de guerre à l’Ouest en mai 1945. Avec ses ports de guerre, la construction des bases sous-marines puis du Mur de l’Atlantique, la Bretagne a occupé une position stratégique tant pour les Allemands que pour les Britanniques. Dans un contexte de plus en plus difficile (pénuries, bombardements, répression), le livre évalue le poids et les réalités quotidiennes de l’Occupation ainsi que les réactions de l’opinion publique vis-à-vis de l’occupant mais aussi du régime de Vichy qui veut profiter de la défaite pour imposer la Révolution nationale. Il précise ce qu’a été l’engagement des collaborationnistes notamment du mouvement breton. Il analyse les formes et les rythmes de la naissance et du développement de la Résistance de 1940 à 1944, aussi bien le combat des Français libres que celui des résistants de l’intérieur. L’accent est mis sur la préparation de la libération et les phases de son déroulement de juin à août-septembre 1944 et sur le rôle des FFI bretons en appui aux armées américaines. La transition des pouvoirs, l’épuration, le renouveau de la démocratie républicaine, le lourd bilan d’une guerre qui se prolonge dans la région avec les poches de l’Atlantique et les débuts de la reconstruction sont présentés dans cette période de la Libération qui marque durablement la mémoire souvent douloureuse de la Seconde Guerre mondiale. En outre, cette synthèse s’appuie sur une riche iconographie de plus de 200 documents (photographies, affiches, cartes, tableaux) qui illustre tous les aspects de la vie en Bretagne de l’Occupation à la Libération.

10/2014

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Histoire de France

La vie des Français sous l'Occupation. 1940-1945

Les Français ? Ils sont plus de 40 millions en juin 1940 lorsque les Allemands occupent la France. Et ce livre raconte leur vie quotidienne. Au moment d'entamer de longues recherches, Henri Amouroux s'est aperçu lorsqu'il évoquait les années d'occupation, que ceux-là mêmes qui doutaient de l'opportunité d'un tel travail étaient très vite emportés par leurs souvenirs et qu'ils multipliaient alors les anecdotes. L'entreprise valait donc d'être tentée. Ce que les historiens ont fait pour les humbles contemporains de Jules César, de Louis XIV ou de Napoléon, pour ce peuple anonyme dont l'histoire, tout attachée aux rois et généraux, oublie souvent l'existence, Henri Amouroux l'a réalisé pour les acteurs encore vivants de l'une des périodes les plus dramatiques qui puisse s'imaginer. En effet, la tentation était grande de se faire l'historien de ces millions d'anonymes. Pourquoi ne pas raconter non seulement les aventures sanglantes des Français sur les routes de l'exode, mais aussi leurs difficultés à se procurer leur pain quotidien, leurs ruses, leurs expéditions et leurs batailles dans les campagnes nourricières ? Pourquoi ne pas dire les ersatz, le faux tabac, le faux café, le faux savon, les faux témoins, les divertissements d'une époque, qui n'a pas été " noire " pour tout le monde, mais aussi les souffrances des femmes des prisonniers de guerre, le martyre de tous ceux que la Gestapo traquait et attaquait ? Pourquoi ne pas évoquer les nuits d'alerte, les lendemains de bombardements, le climat de ces villes dont les rafles, le couvre-feu dépeuplent les rues, l'écoute de la radio anglaise dans l'odeur des rutabagas, la vie des maquisards, pour qui le combat n'est qu'une brève lumière dans la suite des jours ternes et dangereux ? Le livre d'Henri Amouroux est un livre neuf, car jamais pareil travail n'avait été mené avec autant d'application dans la recherche, autant d'aisance journalistique dans le récit. Très différent de tous les livres qui ont paru sur les années 1940-1944, La vie des Français sous l'Occupation complète les meilleurs et se révèle d'un intérêt passionnant pour ceux et celles qui vécurent sous l'Occupation... comme aussi pour leurs fils et leur petits fils.

11/2018

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Histoire internationale

Le Maestro. A la recherche de la musique des camps (1933-1945)

A Barletta, ville du sud de l'Italie, un homme fascinant redonne vie à des musiques oubliées. Depuis plus de vingt ans, Francesco Lotoro, pianiste de formation, recherche puis enregistre avec un orchestre local les oeuvres composées plus ou moins clandestinement dans les camps de la Seconde Guerre mondiale. Cet obstiné de 47 ans, aidé de sa femme et d'une poignée d'amis, a archivé plus de 4 000 partitions, parfois inachevées ou parcellaires. Symphonies, opéras, chansons folk, choeurs religieux, mais aussi swings ou musique rom : les artistes emprisonnés n'ont jamais renoncé à leur liberté créatrice, quitte, pour certains, à le payer de leur vie. L'auteur propose un livre original et d'une grande richesse sur ce sujet méconnu. Les chapitres sur le Maestro et ses aventures parfois rocambolesques alternent avec ceux consacrés à une quinzaine de musiciens martyrs, de toutes nationalités, de toutes confessions. Le lecteur découvre ainsi des personnages d'exception : « Johnny and Jones », duo jazzy du camp hollandais de Westerbork ; le compositeur tchèque Rudolf Karel, dont la dernière oeuvre fut écrite sur du papier hygiénique au moyen d'une écharde noircie de charbon ; le Français Émile Goué, qui dispensa des leçons de solfège à ses camarades de l'Oflag de Nienburg-sur-Weser, le Polonais Jozef Kropinski, qui composa en secret plus de 400 chansons en 1944, caché dans le camp de Buchenwald.De Prague à Cracovie, de Rome à Paris, voici une course contre l'oubli, où chaque note sonne comme un défi à l'oppresseur. Un pan entier de l'histoire de la musique, jusqu'ici laissé sous silence, se dévoile au fil des pages et des partitions du Maestro de Barletta.

10/2012

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Histoire de France

Les Français dans la guerre. 1939-1945

Occupation, résistance et collaboration : ces trois termes ont longtemps résumé l'expérience française de la Seconde Guerre mondiale. S'ils recouvrent en partie la réalité, ils ne suffisent pas à rendre compte de toute la complexité de l'époque. De la crise de Munich en 1938 à la Libération, cet ouvrage restitue à ces «années noires» toutes leurs dimensions. Il montre comment le double échec diplomatico-militaire de la France se traduit par un sabordage de la IIIe République et l'établissement d'un régime dictatorial : l'Etat français du maréchal Pétain qui foule aux pieds les valeurs républicaines et humanistes, et opte pour la violence politique et la collaboration. Nicolas Beaupré restitue l'expérience quotidienne des Français et analyse la manière dont l'occupant établit son pouvoir et réalise son projet homicide. Une partie de cet ouvrage reprend des chapitres parus dans Les Grandes Guerres, 1914-1945, collection «Histoire de France», Belin, 2012.

03/2015

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Philosophie

Le problème de la parole. Cours au collège de France. Notes, 1953-1954

CNLMusique – Prononcé entre décembre 1953 et avril 1954, "Le problème de la parole" s'inscrit dans le prolongement du "Monde sensible et le monde de l'expression" et des "Recherches sur l'usage littéraire du tangage", leçons professées l'année précédente au Collège de France. Merleau-Ponty explore dans ce cours le sens d'une parole qui émerge du sensible : interrogeant les processus d'acquisition du langage ainsi que les pathologies qui l'affectent, il propose une interprétation originale de la linguistique de Saussure et offre un commentaire d'envergure de l'oeuvre de Proust. Chez l'un et l'autre, comme dans l'étude de l'aphasie et de l'apprentissage de la langue chez Jakobson et Goldstein, Merleau-Ponty analyse les pouvoirs créateurs et instituants de la parole, pouvoirs que la littérature porte à son excellence. "Le problème de la parole" ébauche ainsi une philosophie de l'institution et une ontologie qui interrogent l'avènement du sens dans l'entrelacement du sensible et de l'expression. C'est dire toute l'importance de ce cours inédit : présentant l'une des premières lectures philosophiques de Saussure et de Proust, il constitue également une étape essentielle de l'évolution de la pensée de Merleau-Ponty, qui peut éclairer d'un jour nouveau le sens de son ontologie ultime.

02/2020

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Histoire internationale

Je suis le dernier Juif. Treblinka (1942-1943)

Octobre 1942. Chil Rajchman a 28 ans quand il est déporté à Treblinka. Il échappe à la chambre à gaz en devenant tour à tour trieur de vêtements, coiffeur, porteur de cadavres ou « dentiste ». Le 2 août 1943, il participe au soulèvement du camp et s'évade. Après plusieurs semaines d'errance, le jeune homme se cache chez un ami près de Varsovie. Dans un carnet, il raconte ses dix mois en enfer. À la Libération, il est l'un des 57 survivants parmi les 750 000 Juifs de Treblinka. Aucun camp n'avait été aussi loin dans la rationalisation de l'extermination de masse. Ce texte, publié pour la première fois, est unique. Écrit dans l'urgence, avant même la victoire sur les nazis, il s'inscrit parmi les plus grands.Un texte tenaillé par la seule et impérieuse volonté de transmettre une « invraisemblable » vérité. Serge Kaganski, Les Inrockuptibles.

11/2011

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Régionalisme

Une ville française. Saint-Etienne de 1939 à 1945

1944 - 2014. Pour célébrer la 70e commémoration du bombardement, la Ville de Saint-Etienne s'est engagée dans un travail visant à retracer l'histoire de la ville et de ses habitants pendant la Seconde Guerre mondiale. Rédigé en partenariat avec le Mémorial de la Résistance et de la Déportation et l'Université Jean Monnet, ce nouvel ouvrage de la collection "Trames urbaines" offre un regard rigoureux, à la fois sur les moments sombres mais aussi sur les moments plus glorieux de cette époque. En portant une attention particulière à cette journée du bombardement, le 26 mai 1944, l'ouvrage retranscrit des témoignages inédits qui racontent le quotidien à Saint-Etienne de 1939 à 1945.

05/2014

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Histoire de France

La France du temps présent (1945-2005)

Dans cette histoire du temps présent, de l'après-Seconde Guerre mondiale au début du XXIe siècle, la France retrouve, après la Reconstruction, une croissance exceptionnelle bien qu'inégalement partagée. La figure du général de Gaulle, le sauveur de 1940, incarnant à partir de 1958 la grandeur de la nation, l'indépendance nationale, la modernité économique et le renouveau politique des institutions occulte le recul de la France devenue, avec la fin de son empire colonial, une puissance moyenne. Malgré la construction européenne qui dessine un autre paysage économique et politique, à géométrie variable, la crise profonde de 1968 inaugure une grande transformation et débouche, de fait, sur une crise économique et sociale, crise d'adaptation du capitalisme. La conscience de crise pèse sur les destins individuels et oblitère les tentatives giscardiennes de transformation moderniste, elle se conclut par une alternance politique incarnée par François Mitterrand, qui soulève d'immenses espoirs vite étouffés par le poids des réalités et des choix économiques. Malgré les prouesses technologiques et les réussites de tous ordres, malgré l'élévation du niveau d'instruction, la société française du début du XXIe siècle voit se creuser les inégalités et s'effriter le modèle républicain et le système de protection sociale hérités de la Résistance et de la Libération. Les événements doivent se lire dans l'épaisseur de l'histoire, celle du passé en prenant en compte le point de vue des contemporains et celle du devenir de l'événement, avec, au présent, ses traces dans les mémoires, les représentations collectives et les modalités d'action.

07/2010

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Histoire internationale

Les années de persécution. L'Allemagne nazie et les juifs 1933-1939

Ce premier volume de L'Allemagne nazie et les Juifs décrit l'arrière-plan de l'extermination des Juifs. Tout en réaffirmant l'obsession de l'"antisémitisme rédempteur" chez Hitler et l'importance de l'idéologie antisémite des nazis, Saul Friedländer retrace les pressions du Parti, le rôle de la bureaucratie d'État, le comportement des élites économiques, intellectuelles et religieuses, les réactions des gouvernements étrangers et l'attitude de la population allemande, laquelle n'était pas nécessairement à l'unisson de la politique officielle. Fondé sur une très riche documentation, cet ouvrage montre que, sous une apparente confusion, la politique nazie envers les Juifs du Reich, puis des autres pays, se radicalise sans relâche.

01/2012

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Histoire de France

LE CHAGRIN DES INNOCENTS. Itinéraires d'enfants juifs de 1939 à 1947

Ils avaient entre 8 et 15 ans en mai 1945. Pour eux, la Libération n'a pas été une fête. Ces enfants étaient juifs, et la guerre les avait brisés. Tous ont vécu dans la clandestinité, voire derrière les barbelés d'un camp. Le Chagrin des innocents est le récit émouvant de ces itinéraires chaotiques. Enfants cachés sous de fausses identités dans des couvents, exilés à la campagne, ballotés d'une famille à l'autre, ou déportés. Anonymes ou célèbres, ils témoignent aujourd'hui pour la première fois de cette enfance volée. Une formidable leçon d'espoir et de mémoire.

03/1998

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Critique littéraire

Lettres au petit Franz (1943-1944)

François Sentein raconte dans les Nouvelles minutes d'un libertin, publiées aux mêmes éditions, sa rencontre avec un improbable voleur de livres, en particulier d'éditions originales des classiques, surnommé Corneille. Avec Jean Genet, alias Corneille, se noue très vite une relation amicale, et Sentein discerne immédiatement les capacités littéraires d'un jeune malfrat qui n'a jusqu'alors rien publié. Il lira tout le premier théâtre, détruit depuis, de Genet, et assistera à la composition de Notre-Dame-des-Fleurs qu'il corrigera et ponctuera. Dans les quelques années qui précèdent sa gloire littéraire, Genet est comme l'on sait menacé de relégation, et c'est de prison qu'il s'adresse surtout à Sentein, seul à l'aider ou presque, prenant soin des moindres demandes d'un ami plutôt exigeant. Annotées par Claire Degans avec l'aide de François Sentein, ces lettres offrent pour la première fois une vision directe, et extrêmement émouvante, des débuts d'un des plus grands écrivains de notre siècle.

10/2000

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Poches Littérature internation

Né au bon moment. 1935-1975

Comment devient-on David Lodge ? Pourquoi choisit-on le rire comme langage absolu, la comédie comme ligne de vie (et de fuite) ? Dans ce livre, notre Anglais préféré se dévoile comme jamais, avec une pudeur et une simplicité bouleversantes. Loin des mémoires tournant à l'autocélébration, Lodge rend hommage aux autres, à ceux qui ont traversé sa vie (parents, enfants, amis écrivains) et ce morceau de siècle avec lui, gamin anglais né en 1935, à quelques encablures de la guerre. Au-delà du roman d'une vie, Né au bon moment raconte le parcours d'un catholique profondément irrévérencieux, mais aussi habité par le doute et le paradoxe.

09/2017

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Ouvrages généraux

Camps d'internement en France, 1939-1940. La drôle de guerre des "indésirables" français

En période de crise, certains pans de la société sont toujours suspectés par les pouvoirs en place d'être des ennemis potentiels : à cause d'un engagement politique, où même leur non-engagement peut devenir suspect, en raison d'une appartenance à une nation ennemie, etc. En France, pendant la drôle de guerre, à la suite de la signature du pacte germano-soviétique et de la dissolution du Parti communiste, le gouvernement Daladier décide d'éloigner du front et des usines de la banlieue muge des "indésirables français" estimés dangereux pour la Défense nationale et la sécurité publique. Ainsi, plus de 1 000 militants communistes, élus, syndicalistes ou anarchistes sont internés dans des camps de la région parisienne (Roland-Garros, Bailler-en-France, ferme Saint-Benoît...). La plupart sont ensuite mobilisés dans cinq formations militaires spéciales, les Compagnies spéciales de travailleurs militaires, puis sont affectés à des travaux de génie civil dans les Alpes. D'autres indésirables politiques, non mobilisés, sont envoyés à l'île d'Yeu. Pour "nettoyer la capitale", le préfet et le gouverneur militaire de Paris internent administrativement d'autres suspects civils, des réservistes, des repris de justice ou des gens sans aveux dans des forts de la région parisienne (batterie de l'Yvette et fort de Vaujours). Ce livre rassemble des textes, des témoignages et des photographies parfois inédits sur cet aspect méconnu de la Seconde Guerre mondiale en France.

06/2021

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Littérature française

Le temps de l'apprentissage. Souvenirs de jeunesse 1940-1945

En 1940, l'armée allemande approchant de l'embouchure de la Somme, Paul, peintre en bâtiment de 20 ans, emmène famille et fiancée vers la Bretagne. Incorporé pas voie d'affiche, il est capturé par l'envahisseur entre la signature de l'armistice et sa prise d'effet. Ce livre, abondamment illustré par des dessins et lavis de l'auteur, raconte les 5 ans de sa jeunesse passées en Prusse Orientale. Son don pour la peinture et le dessin, son opiniâtreté et son honnêteté font que ces années ne sont pas entièrement perdues. Il en revient avec une bonne connaissance des langues allemandes et anglaises, la certitude de son destin d'artiste et un caractère bien trempé. 50 ans plus tard, immobilisé par un souci de santé, il décide de faire profiter ses enfants de son expérience via l'écriture.

01/2021

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Critique littéraire

Petit entracte à la guerre. Journal 1940-1943

"Un Journal tente de saisir une vie au passage : est-ce bien la peine ? Ce n'est jamais qu'une vie parmi d'autres, innombrables. On se dit parfois que c'est pourtant ce qu'on pourrait laisser de mieux : un document, où certains se reconnaîtront et se retrouveront. Parlant de soi, on parle de tout le monde, et pour bien d'autres, qui vous sauront gré de l'avoir fait. Peut-être leur communiquera-t-on ce qui a surnagé, survécu, après tant de naufrages, et nous a permis de vivre, un secret ? On se persuade ainsi qu'écrivant un journal, on n'a pas fait ouvre inutile. Cela, quand on est en veine de morale. À d'autres moments, il semble étrange d'avoir connu des états si divers, tant d'expériences qui vous ont désespéré ou comblé de joie, en un temps si court, et cependant si riche qu'il ne mérite pas un complet oubli. On se dit alors : quand tout s'efface, peut-être aurai-je laissé la trace de mes pas", José Cabanis.

01/1981