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L'Europe et les intellectuels

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Edition

L'édition indépendante critique. Engagements politiques et intellectuels, Edition revue et augmentée

L'édition indépendante est un phénomène qui se conçoit d'abord sur le plan de l'indépendance économique vis-à-vis des grands groupes éditoriaux. Lorsque l'on ajoute le qualificatif "critique" , on comprend qu'il s'agit par surcroît d'éditeurs engagés dans les champs sociétaux et politiques. L'édition indépendante critique est un phénomène en perpétuel renouvellement, certains éditeurs ont acquis une visibilité en librairie, d'autres ont disparu, de nouveaux émergent. Qui sont ces éditeurs ? Comment travaillent-ils ? Comment peut-on appréhender le modèle français de l'éditeur indépendant, en marge du système et souvent abonné aux subsides publics ? Les Presses de l'Enssib publient une version révisée et mise à jour du livre de Sophie Noël issu de sa thèse. Cette nouvelle édition permettra à toute personne intéressée d'appréhender 50 ans de l'histoire de l'édition contemporaine et aux bibliothécaires, particulièrement, de réfléchir à leurs collections d'essais de société. La profession est en effet confrontée au phénomène des best-sellers médiatiques comme, à l'inverse, elle est sollicitée pour éduquer le jugement du lecteur aux médias. L'édition indépendante critique offre une voie et des voix judicieuses pour faire vivre le débat public.

02/2021

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Droit européen des affaires

Les principes des contrats publics en Europe

Présentation exhaustive du droit comparé des contrats publics en Europe. L'ouvrage présente, dans une perspective de droit européen et comparé, l'ensemble des principes qui gouvernent la préparation, la passation et l'exécution des contrats publics en Europe.

04/2022

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Philosophie

Deux intellectuels dans le siècle, Sartre et Aron

Les deux philosophes, nés l'un et l'autre en 1905, furent d'abord d'inséparables "petits camarades" à l'Ecole normale supérieure entre 1924 et 1928. Le jeune Sartre, futur grand théoricien du devoir d'engagement, était alors totalement apolitique. Raymond Aron, déjà attentif à la vie politique, penchait pour sa part vers le socialisme et le pacifisme. Du séjour qu'ils firent l'un et l'autre en Allemagne, ils tirèrent des enseignements différents, mais c'est la guerre qui les conduira vers des évolutions radicalement divergentes. Aron passe à Londres, où il écrit dans la revue La France libre. S'il ne fait pas la Résistance brillante présentée par certains de ses zélateurs, Sartre subit le choc de la captivité et de la défaite, et a l'expérience de l'engagement à travers quelques actions de résistance intellectuelle. C'est lui qui formulera en 1945, dans le premier numéro de sa revue Les Temps modernes (auxquels Aron collabore quelque temps), la théorie du devoir d'engagement de l'intellectuel. L'influence de ses idées sera alors énorme. La presse de l'époque fera vite l'amalgame entre l'"existentialisme" et l'effervescence qui règne à Saint-Germain-des-Prés ; les tirages de ses livres sont élevés, ses pièces ont un succès considérable. Très vite, la guerre froide partage le monde en deux et l'intelligentsia française en ressent les retombées. Sartre, d'abord violemment attaqué par le Parti communiste, s'en rapproche jusqu'à devenir, entre 1952 et 1956, un "compagnon de route". Or ce sont précisément les intellectuels communistes et les "compagnons" que Raymond Aron dénonce à la même époque dans l'un de ses essais les plus célèbres, L'Opium des intellectuels, et au fil de sa réflexion sur le phénomène totalitaire. Sartre et Aron resteront frères ennemis tout au long des années 1960, symboles et porte-parole des deux versants antagoniques du milieu intellectuel, aussi bien sur les guerres coloniales finissantes et le conflit vietnamien qu'au moment de la crise de mai 1968 : le premier soutient le mouvement, tandis que le second devient, aux yeux de l'extrême gauche, le symbole de l'Université "bourgeoise" et du libéralisme politique honni. Mais c'est précisément ce statut de penseur libéral qui, sur le tard, conférera à Raymond Aron notoriété et influence. A partir de la seconde partie des années 1970, le milieu intellectuel français tonnait en effet une profonde crise idéologique : les modèles et les maîtres à penser de l'extrême gauche se trouvent dévalués, et le marxisme voit ses positions s'éroder rapidement. Sartre, mort en 1980, sera au cours des années suivantes souvent attaqué à titre posthume : lui qui incarna la position longtemps dominante de la gauche intellectuelle deviendra, d'une certaine façon, le responsable et le symbole des erreurs et des errances présumées de cette gauche. Dans le même temps, Raymond Aron, jusqu'à sa mort en 1983 et même après, se verra largement reconnu par ses concitoyens et porté par la vague du libéralisme.

10/1995

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Sciences politiques

L'Europe en crise et le monde

Il n'est pas possible de comprendre la crise européenne sans en approfondir les dimensions internationales. Cet ouvrage montre, et le Brexit l'a confirmé, que l'Union européenne n'est pas un Etat fédéral en formation mais une organisation régionale, complexe, qui rassemble des Etats et des sociétés voisins. Il offre une présentation claire et simple des organisations de coopération régionale en Europe, en Asie, en Afrique et dans les Amériques, et met en lumière leur évolution, leurs similitudes et leurs différences actuelles. Leurs interactions multiples avec la mondialisation et les mutations de l'ordre international depuis la fin de la guerre froide sont au coeur de la démonstration. Le livre s'efforce enfin de répondre à une série de questions : la coopération régionale connaît-elle en Europe, comme dans les autres continents, un nouveau changement historique majeur ? La structure multipolaire du monde et la crise financière mondiale contemporaine sont-elles à l'origine d'un monde plus instable où le régionalisme est défié tantôt par des tendances concurrentes et autoritaires, tantôt par des projets géopolitiques et instrumentaux, et de plus en plus par les exigences de légitimité démocratique des sociétés civiles ? N'entrons-nous pas dans une phase plus politique et controversée de la coopération régionale ? Quels sont les impacts potentiels de ces formes alternatives de politisation du régionalisme dans les cinq continents et au niveau de la gouvernance globale ?

10/2016

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Géographie

Fragment d'Europe. Atlas de l'Europe médiane et orientale

Par leurs expériences historiques et leurs références culturelles, la diffusion de leurs langues et l'addition de leurs savoir-faire, leurs poids démographiques, leurs économies et leurs territoires, ces fragments qui composent aujourd'hui l'Europe en font une entité géopolitique virtuelle. Encore faut-il, pour continuer de peser sur les affaires du monde, que ce confinent, le plus neuf de la planète depuis le lever de rideau de 1989-1990, étendu aussi loin que régnera la démocratie, de l'Atlantique à la Russie et de la mer Blanche à la mer Noire, sache ordonner ses fragments. Pour relever ce défi du siècle à venir, il lui faut assumer des étapes de développement très inégales selon les pays et prendre en compte des processus de formation nationale, les uns aboutis ou presque (en Europe occidentale), d'autres toujours en cours (en Europe médiane et orientale). Toute avancée dans la nécessaire intégration de l'ensemble continental se devra de concilier unité de lieu et discordance des temps ou des représentations. L'état des lieux dressé par le présent ouvrage le fait apparaître avec force : la cartographie montre les continuités, supports d'une possible unité, comme les ruptures et les conflits potentiels; le discours du maître d'oeuvre et des auteurs des monographies explique et détaille le bilan auquel deux années d'enquête les ont conduits. L'ensemble forme un ouvrage de référence tout à fait unique en son genre (200 pages de texte, 260 cartes en couleur) qui donne à réfléchir et à espérer à tout Européen soucieux de l'avenir. Cette géographie contemporaine et prospective constitue aussi un précieux outil d'aide à la décision pour quiconque entend déployer des stratégies continentales, en mesurant risques et opportunités.

09/1998

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Histoire de France

Les impériaux. Administrer et habiter l'Europe de Napoléon

Taillé à coups de sabre dans le continent pour nourrir les guerres et venir à bout de l'Angleterre, et pourtant destiné à offrir aux Européens un espace de droit et de civilisation, le Grand Empire de Napoléon fascine autant par ses proportions que par les tensions qui le parcouraient. Or que sait-on des fonctionnaires chargés de lui donner corps ? Les états d'âme de ces hommes, à la fois missionnaires impériaux et pères de famille désorientés par de tels déplacements, sont ceux de toute une génération partagée entre souci de stabilité et désir de mobilité, et reflètent les contradictions d'une France portée à 130 départements, qui se construit simultanément en Etat-Nation et en Etat-Empire. En s'attachant à l'expérience sensible, sociale et culturelle de l'expatriation, ce livre entend réintégrer l'ère napoléonienne au sein d'une histoire toujours plus ouverte et connectée des circulations d'hommes et de savoirs. L'enquête suit, pas à pas, une cohorte de 1 500 Impériaux, du préfet au préposé des douanes, depuis leur départ hors des vieilles frontières jusqu'à la mémoire d'un épisode ayant conjugué l'épreuve intime du dépaysement au sentiment gratifiant d'avoir écrit l'Histoire. Se dessinent alors une sociologie de ces agents happés par le marché impérial des emplois publics ainsi qu'une anthropologie de l'expatrié au fil d'une immersion au sein des correspondances privées. A leur retour en France, ces experts occupent des postes clefs dans les administrations fiscales, les Eaux et Forêts ou les Ponts et Chaussées ; la leçon qu'ils ont tirée de la domination napoléonienne contribue à redéfinir le rapport au monde de leurs compatriotes : ces praticiens du droit d'un peuple à disposer des autres se font, après 1815, les partisans du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, tout en poussant au rebond mondial de l'expansionnisme français.

09/2019

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Histoire internationale

Les racines de la Méditerranée et de l'Europe

Dans son enseignement au Collège de France comme dans ses recherches ou dans son œuvre écrite, Jean Guilaine a imposé le Néolithique et l'Age du bronze comme les périodes fondatrices du monde historique. Il analyse ici brillamment la longue évolution qui a conduit de l'émergence des communautés villageoises au Proche-Orient aux sociétés complexes, urbaines, puis étatiques. A l'écart de cette région motrice, l'Europe construira très tôt une identité qui ne cessera de s'affirmer face aux modèles orientaux. Une grande fresque de Protohistoire couvrant plusieurs millénaires, bâtie à partir des plus récentes données de l'archéologie.

06/2008

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Religion

Saint Colomban et les racines chrétiennes de l'Europe

L'Irlande détient un record inégalé, celui d'avoir engendré le plus grand nombre de saints. Elle est même décrite comme l'île des saints et des érudits ! Il suffit d'en considérer, entre autres, la vie de saint Patrick, puis de saint Colomban (vers 540-615), encore si méconnu et pourtant un des Pères du monachisme occidental. Séparé du monde, saint Colomban fut de ceux qui menèrent un combat ascétique, joignant la contemplation à un zèle missionnaire qui le poussa à quitter sol natal et attaches familiales par désir de perfection évangélique. "Premier Européen" selon Robert Schuman, il parcourut ainsi et évangélisa la France, l'Allemagne, la Suisse, l'Italie. Grand intellectuel ancré dans la tradition irlandaise, dont on ne retient souvent que la rigueur pénitentielle, il offrit une Règle qui, avant celle de saint Benoît, a régi la vie de près de quatre-vingt-dix monastères à travers l'Europe. C'est cet imposant héritage, qui constitue l'histoire de nos racines chrétiennes, que l'auteur nous dévoile dans cette riche biographie qui replace la vie et l'oeuvre de saint Colomban dans le contexte d'un christianisme encore naissant en Occident, dont le monachisme fut longtemps le centre de la vie spirituelle. Missionnaire, pèlerin, penseur, ce grand saint, dont les écrits témoignent de sa profonde vie intérieure, est un exemple pour notre époque où l'Europe est redevenue terre de mission. A propos de l'auteur :

04/2015

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Droit communautaire

Les récits judiciaires de l'Europe. Dynamiques et conflits

L'ouvrage identifie les " récits " ou les " représentations communes " de l'Europe qui sont véhiculés dans les décisions de la Cour tout en précisant les balises conceptuelles de cette recherche.

12/2021

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Histoire du droit

Les pouvoirs urbains dans l'Europe médiévale et moderne

Dans le prolongement des colloques organisés à Albi sur les cités épiscopales du Midi puis sur la justice dans les cités épiscopales, le Centre toulousain d'histoire du droit et des idées politiques et le Groupe de recherche et d'études juridiques d'Albi ont organisé en association avec l'Université nationale et capodistrienne d'Athènes un nouveau temps d'échange sur les pouvoirs dans les villes européennes au Moyen Age et sous l'Ancien Régime. Les actes de ce colloque réunissent les contributions d'archéologues, historiens, historiens de l'art et historiens du droit et des institutions qui témoignent de divers modes d'expression du pouvoir à partir de plusieurs exemples européens. Protéiforme, le pouvoir au sein des villes s'incarne tout d'abord dans différentes autorités, laïques et ecclésiastiques entre lesquelles des rivalités ne manquent pas de naître. Il s'exprime ensuite dans le fonctionnement des institutions et dans leurs choix politiques, éco­nomiques et culturels. Très souvent mécènes, les autorités urbaines ont enfin durablement marqué les villes de leur empreinte comme le prouvent aujourd'hui encore nombre d'oeuvres architecturales et artistiques.

01/2023

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Sciences politiques

Le réveil des somnambules. Le parti communiste, les intellectuels et la culture (1956-1985)

" Ce livre fait largement entendre la voix des communistes et des "ex", et expose ce qu'ils ont produit au cours de ces trente dernières années. A la différence de ses aînés, l'intellectuel post-56 a souvent revendiqué sa définition d'intellectuel et, de plus en plus, a refusé de se soumettre aux politiques. Dans ce réveil des intellectuels communistes, la coupure décisive est l'invasion de la Tchécoslovaquie en août 1968 : s'étant identifiés aux acteurs du Printemps de Prague — intellectuels comme eux-mêmes —, ils virent alors s'effondrer leur rêve d'une action positive de l'intelligentsia en pays communistes et leurs espoirs d'une réforme du régime soviétique. Depuis lors, ils renoncent à la production "au service du parti" et ont repris un certain contact avec le réel, que les utopies sanglantes du stalinisme leur avaient fait oublier. Cependant, l'absence d'analyse du stalinisme, "condamné" et non démonté, les maintient dans une situation auto-entravée. Face à la culture, on voit ici ce que produit le `point de vue de classe". Face à la politique, ils continuent de ne pas savoir reconnaître le stalinisme partout où il est — et pas seulement dans le Goulag. Ils ne peuvent admettre que les valeurs fondamentales de Marx "pouvaient difficilement être concrétisées autrement" que dans le totalitarisme stalinien (Kolakowski). Aujourd'hui délaissé, Marx a suscité dans les années pré- et post-68 une pléthore de commentaires. Mais personne ne s'est interrogé sur l'une des bases les plus fausses de ses théories ; il a été incapable de penser en fonction d'un homme réel, c'est-à-dire nullement angélique et rationnel, mais au contraire traversé de pulsions obscures, affronté à ses manques, à sa détresse intérieure, à la mort... Le volontarisme marxien entraîne nécessairement la violence faite aux hommes réels et aux structures sociales. Faute de remettre en cause les mythes fondateurs (et consolateurs) de la Révolution, ils sont condamnés à penser de manière mutilée et à rester en marge de la société. Ils connaissent bien aujourd'hui la faillite du socialisme, ils s'accrochent seulement à un refus de ce monde-ci, au lieu de travailler à le connaître et à l'améliorer. Le problème, c'est que ce refus immature du monde ne se limite plus aux intellectuels communistes. Comment faire admettre qu'aucun programme politique ne pourra assurer le "bonheur" des hommes ? Ce monde, irrémédiablement tragique, exige des intellectuels, comme l'a écrit encore Kolakowski, qu'ils ne remplacent pas la pensée par l'engagement. " J. V.-L.

01/1987

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BD jeunesse

L'Europe en BD

Es-tu plutôt comme Rim, qui trouve super de voyager très facilement dans tous les pays européens ? Ou comme Nathan, qui n'est pas sûr de bien savoir à quoi sert l'Europe ? Au fil de leur vie de collégiens et de leurs discussions, découvre les origines de l'Union européenne, son fonctionnement, les débats qu'elle suscite et son rôle dans notre vie quotidienne.

04/2019

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Europe

L'Europe en Van

Pour en prendre plein les yeux, il suffit de franchir nos frontières : des routes spectaculaires sillonnent l'Europe du nord au sud et d'ouest en est. De la péninsule ibérique aux pays scandinaves, de la côte atlantique à la mer du Nord ou à l'Adriatique, chaque road trip vous invite à un voyage inoubliable ! Avec ce livre, voyagez à travers l'Europe et trouvez les clés pour organiser votre road-trip : - 20 itinéraires dans 19 pays différents : la route de l'Adriatique ; le tour de l'Islande ; à travers les sierras andalouses... - Des roadtrips allant d'une semaine à un mois d'évasion absolue - Pour chaque roadtrip : une carte avec le tracé du circuit et les grandes étapes, un QR code permettant de télécharger la trace GPS - Des bonnes adresses pour dormir, stationner, manger, s'amuser, visiter - Des conseils pour préparer son voyage, équiper son van, les documents à avoir... Un livre signé Les Coflocs, afficionados des road trips en van, passionnés d'aventures et influenceurs voyage !

10/2023

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Histoire internationale

L'Europe en danger

1992 devait être l'année du grand marché sans frontières et Maastricht nous conduire " irréversiblement " à l'Union européenne. L'Histoire en a décidé autrement, et les difficultés de la ratification du traité ont, depuis lors, confirmé la vulnérabilité intrinsèque de la construction européenne, dont l'intuition est au coeur de ce livre. L'incertitude d'un grand nombre d'Européens sur le sens et les finalités de la Communauté dans l'ère post-communiste, une hostilité nouvelle au Marché unique et à l'Europe du droit, le procès généralisé de son " déficit démocratique ", le réveil des nationalismes, les pressions suscitées par la volonté d'adhésion d'un nombre croissant d'Etats : autant de périls qui, si l'on n'y prend garde, auront tôt fait de miner les efforts de consolidation de la Communauté, dont dépend sa capacité à faire face aux bouleversements géopolitiques en cours. Chacun de ces périls se nourrit pour une part de faux problèmes, qu'il faut désamorcer, et, pour l'autre, de vraies questions qu'il ne faut pas craindre d'aborder de front. Car rien ne serait plus dangereux pour l'avenir du projet européen que de laisser le monopole de la critique à ses ennemis de toujours. Chronique d'une crise annoncée, ouvrage de référence dans le débat sur Maastricht, L'Europe en danger éclaire du même coup les enjeux clés de la construction d'une union politique européenne dans les prochaines années. Normalien, agrégé de lettres et diplômé de Harvard, Laurent Cohen-Tanugi (1957) poursuit une double carrière d'avocat et d'écrivain. Membre d'un cabinet renommé de juristes internationaux et conseiller de nombreuses institutions publiques et privées, il s'est fait connaître par deux essais de réflexion politique, Le droit sans l'Etat (1985) et La Métamorphose de la démocratie (1989).

04/1992

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Sciences historiques

L'effet de génération. Une brève histoire des intellectuels français

L'identification d'une génération ne se réduit pas à un événement dateur - si ample soit-il - ni à un ensemble de cohortes démographiques. Il faut aussi tenir compte d'un nouveau " senti commun " difficile à cerner, car une génération intellectuelle n'est pas composée seulement de gens qui sentent et pensent la même chose : des divergences, voire des oppositions furieuses peuvent la traverser. Comme le montre Michel Winock, ce qui appartient en propre à tous les membres d'une même génération est la question dominante (la guerre, la crise, le communisme, la décolonisation, Internet, l'écologie, etc.) qui a hanté leur jeunesse ; les réponses philosophiques et les positions politiques qu'elle induit peuvent être divergentes ou contradictoires : elles font système. La clé générationnelle n'ouvre certainement pas toutes les portes de l'histoire, mais c'est un outil précieux lorsqu'on veut avoir une vue d'ensemble du XXe siècle et mieux comprendre les grandes tendances et tensions idéologiques qui travaillent notre temps.

05/2011

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Philosophie

Europe et Asie

L'Europe n'est-elle qu'un petit cap de l'Asie, comme l'a prétendu jadis Paul Valéry ? Emmanuel Berl retrace dans ce livre l'histoire d'un millénaire, au cours duquel les rapports entre ces deux continents devinrent décisifs pour leur évolution ultérieure. Ecrit dans un style brillant, ce volume, d'une originalité profonde, qui regarde l'histoire avec des yeux neufs, ouvre des perspectives sur le monde moderne, nous permet de mieux le comprendre et de mieux saisir les problèmes d'aujourd'hui.

11/1969

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Sciences politiques

L'Amérique et l'Europe. La dérive des continents ?

Les Etats-Unis et l'Europe : deux ensembles politiques, s'éloignant l'un de l'autre, emportés par une sorte de " dérive des continents " ? On le dit parfois. Que se passe-t-il pourtant si, changeant d'optique, on se propose de voir, dans ce qui se joue devant nos yeux, les différents " moments " d'une histoire commune des transformations de l'Etat-nation - et, in fine, de la démocratie elle-même ?

11/2006

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Religion

Les racines chrétiennes de l'Europe

L'auteur retrace 740 ans (313-1054) d'une véritable guerre que se livrèrent, par monarques interposés, les trois principales Eglises.

03/2014

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Histoire de France

Les "collabos" de l'Europe nouvelle

"L'Europe nouvelle" : c'est sous ce vocable qu'en 1940 les sirènes de la propagande qualifièrent le continent unifié de force par les armées du IIIe Reich. Si cette appellation fut synonyme pour des millions d'Européens de dépendance, de réquisitions et de travail obligatoire ou forcé, elle fut, étrangement, symbole d'espoir pour un certain nombre d'intellectuels français qui voulurent y voir l'annonce d'une possible union européenne. Pacifistes rêvant d'en finir avec la souveraineté absolue des Etats, " techniciens " confiants dans les vertus d'un gouvernement économique, socialistes en quête d'une dernière utopie mobilisatrice : tous furent victimes d'une illusion qui les fit croire à la volonté européenne de Hitler, les rendant aveugles aux réalités monstrueuses de son ordre nouveau. Mais, tout à cette illusion tragique qui fit basculer nombre d'entre eux dans l'impasse du collaborationnisme - Drieu, Luchaire, Delaisi en tête -, les intellectuels européistes de Vichy n'en continuèrent pas moins les réflexions commencées au temps d'Aristide Briand sur les conditions d'existence d'une fédération politique et économique. Avec parfois des expressions troublantes : "communauté de communautés", "organe de gestion supra-continental" ou " monnaie fédérale unique"...

03/2016

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Sciences politiques

L'Europe dans les collisions mondiales

" Opposition prolétarienne à l'impérialisme européen et à l'impérialisme unitaire " : ce mot d'ordre contient trois indications stratégiques. D'abord, le contenu impérialiste de la construction européenne dont le véritable moteur réside dans la confrontation mondiale et dans la réaction à l'émergence de l'Asie et de la Chine en particulier. Ce présupposé théorique qualifie l'unité européenne en tant que scission impérialiste, c'est-à-dire qu'elle signifie que l'unification de l'Europe ne représente pas une atténuation des tensions entre les puissances, mais au contraire une élévation de la division et de l'affrontement sur le plan mondial. Si l'UE a supprimé la guerre et la violence entre les Etats à l'intérieur de ses frontières, ce sera pour projeter sa puissance à l'extérieur. Deuxièmement : l'opposition à l'impérialisme européen, c'est-à-dire à " l'ennemi qui est chez nous " dans le slogan des internationalistes en 1914, présuppose la lutte, non seulement contre l'Union européenne, mais aussi contre les enveloppes nationales utilisées par le capital pendant les siècles de l'ascension et de l'affirmation bourgeoise jusqu'au XXe siècle impérialiste. C'est d'ailleurs sous ces bannières nationales que l'Europe s'est détruite dans les deux guerres mondiales entre 1914 et 1945. Seul l'internationalisme communiste, avec l'assaut d'Octobre 1917, a su s'opposer à ces carnages. Enfin, le concept d'impérialisme unitaire contient l'opposition de classe à la domination mondiale du capital : le développement impérialiste a apporté avec lui une augmentation colossale du prolétariat mondial. Deux milliards de salariés : c'est la force de notre classe à l'échelle mondiale. Se saisir solidement du principe de l'internationalisme est donc une nécessité vitale, pour ne pas devenir la proie des idéologies empoisonnées du nationalisme, ni de la nouvelle réaction, à l'échelle continentale, de l'européisme impérialiste ou des mythes d'autres puissances.

02/2019

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Sciences politiques

Laurent Bouvet. Un portrait intellectuel et engagé

Un hommage vibrant à Laurent Bouvet, politologue engagé et fondateur du Printemps républicain, par quelques-uns des plus grands intellectuels français. Politologue, essayiste, professeur d'université, membre du Conseil des sages de la laïcité... En une trentaine d'années de carrière et d'engagement, Laurent Bouvet a marqué la recherche et le débat public, s'emparant avec conviction et courage de nombreux sujets qu'on disait sensibles ? : le multi-culturalisme américain, la social-démocratie européenne, la gauche française, la question du populisme, celles de l'identité et de la laïcité... Reprenant les thèmes phares qui ont nourri les travaux de ce républicain universaliste, vingt et une grandes figures de la vie intellectuelle et politique française brossent avec respect et admiration son portrait, parmi lesquelles Dominique Schnapper, Marcel Gauchet, Raphaël Enthoven, Pierre-André Taguieff, Nathalie Wolff, Brice Couturier ou encore Pierre-Henri Tavoillot. Laurent Bouvet est l'auteur de plusieurs ouvrages dont Le Communautarisme. Mythes et réalités (Lignes de repères, 2007), Le Sens du peuple. La gauche, la démocratie, le populisme (Gallimard, 2012), L'Insécurité culturelle. Sortir du malaise identitaire français (Fayard, 2015), La Gauche zombie. Chroniques d'une malédiction politique (Lemieux éditeur, 2017), La Nouvelle Question laïque. Choisir la République (Flammarion, 2019) et Le Péril identitaire (L'Observatoire, 2020). Né en 1968, il est mort le 18 décembre 2021 à l'âge de 53 ans. Illustrations intérieures de Xavier Gorce.

02/2022

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Economie politique

Les politiques économiques en Europe

Le partage des compétences entre l'Europe et les Etats membres relève du principe de subsidiarité qui permet de distinguer la politique économique de l'Europe de celle en Europe. Les mesures ne sont prises au niveau supranational que si l'on considère l'échelle européenne plus efficace que l'échelle nationale. Cette architecture unique des politiques économiques est-elle responsable des mauvaises performances économiques de la zone ? Une politique structurelle ambitieuse tournée vers une croissance inclusive et durable est-elle compatible avec la faiblesse du budget communautaire ? Le niveau très bas des taux d'intérêt constitue-t-il une opportunité à saisir pour mener une politique de relance européenne ? Cet ouvrage vise à analyser les contraintes qui pèsent actuellement sur les politiques économiques, particulièrement dans le cadre européen. Mêlant analyses théoriques et histoire des faits économiques, il permet de présenter de façon accessible les grands débats actuels sur les politiques à mener au sein de cet espace européen.

02/2021

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Genres et mouvements

Les littératures fantastiques en Europe

De l'Odyssée d'Homère à L'Anomalie d'Hervé Le Tellier, en passant par Dracula ou Blanche Neige, les écrivains occidentaux ont construit un imaginaire, fait de mondes étranges, voisins et pourtant très proches du nôtre. Dans cet ouvrage, Alan Guilloux explore pour nous les littératures fantastiques européennes et leurs personnages emblématiques.

10/2023

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Encyclopédies de poche

Les services publics en Europe

On parle beaucoup de la spécificité française en matière de services publics au milieu de ceux des autres pays européens. Cet ouvrage a pour objet de la mettre en relief, de la relativiser aussi et de présenter l'incidence de la construction européenne sur le mode de gestion et de fourniture des services collectifs européens. Ce sujet est d'une brûlante actualité tant par l'Europe que par les problèmes constants du service publie en France.

12/1998

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Sciences politiques

Les droites extrêmes en Europe

La fin du XXe siècle a vu, à la droite de l’échiquier politique, l’émergence de partis extrêmes ou radicaux, en rupture avec les traditions nazie ou fasciste, et dont l’objectif est bien la conquête du pouvoir par la voie électorale et démocratique. Ces mouvements permettent de penser les mutations de l'extrême droite et son adaptation aux temps présents. Ce livre définit et décrit les différentes familles de cette partie du spectre idéologique, avec une attention particulière portée aux 28 pays membres de l’UE, sans négliger la Russie. Il revient ainsi sur l’histoire récente de ces partis ou mouvances, leur programme idéologique et, au-delà, leur vision du monde. Leurs résultats électoraux et la sociologie de leur électorat y sont exposés de façon à faire émerger le «minimum commun» qui les rassemble, même si leur hétérogénéité et le poids des spécificités nationales ne permettent pas de parler d’une «internationale de l’extrême droite». Contrairement aux idées les plus paresseuses, Jean-Yves Camus et Nicolas Lebourg montrent qu’on fait fausse route en expliquant la montée des partis nationalistes, populistes et xénophobes, par la seule variable de la crise économique. Leur audience croissante est plutôt le symptôme d’un très profond questionnement des cadres traditionnels de l’identité européenne, de la représentation politique et des références libérales ou conservatrices des droites de gouvernement.

11/2015

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Sciences politiques

Le culte des racines et l'Europe des régions

L'instrumentalisation de la langue et de la culture bretonnes à des fins politiques est à mettre en relation avec ce qui se passe au Pays basque, en Catalogne, en Ecosse, au pays de Galles, en Italie, en Belgique et dans toute l'Europe. Mais comment s'opposer à l'assignation identitaire imposée par un patronat organisé en puissant lobby dès lors que l'ethnorégionalisme promu sous l'habillage du localisme heureux trouve le soutien de la gauche comme de la droite la plus dure ? Le culte des racines accompagne l'instauration d'une République à dimension variable pour le plus grand profit du néolibéralisme.

11/2023

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Sociologie

Le savoir-vivre intellectuel

Longtemps convaincu de l'incompatibilité entre vivre et penser, l'intellectuel français se rebiffe à partir des années 30. En réaction à ses prédécesseurs tels Durkheim ou Bergson, entièrement sacrifiés à leur œuvre, il déserte le cabinet pour se lancer à corps perdu dans l'existence. Et, plaçant désormais sa vie personnelle sous le patronage de ses idées, il s'érige en prescripteur de valeurs tous azimuts. (Auto) mystification, répond François de Negroni qui, sur la base de témoignages et confessions recueillis à la source, dévoile magistralement les enjeux cachés de cette nouvelle trahison des clercs, tout au long du stupéfiant parcours qui conduit de la République des Professeurs à Bernard-Henri Lévy. Existentialistes adonnés à la " fiesta ", à l'amour libre ; intellos chevelus des années 60-70 s'essayant à la défonce, au jouir sans entraves ; modernes beaux gosses médiatiques qui font triompher leur look culturel savamment branché, de l'Afghanistan aux rubriques culinaires de Elle. Cumulant la séduction avec son statut traditionnel d'ordonnateur du savoir, l'intellectuel va enfin éclipser, comme modèle existentiel, l'artiste et l'écrivain, ses rivaux de toujours. Mais cette victoire mondaine ne correspond-elle pas, sur fond de défaite de la raison, à la mise en place dans la classe moyenne des dispositifs idéologiques de la contre-révolution libérale libertaire ? Vingt ans après la première publication du " Savoir-vivre intellectuel ", la question n'a cessé de renforcer sa pertinence.

11/2006

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Philosophie

Alain. Le premier intellectuel

En amont, Bergson. En aval, Aron et Sartre, Foucault. Entre eux, nul n'a incarné aussi bien qu'Alain la philosophie française, faite de clarté, de concision, incarnée en la figure d'un professeur inspiré. Car Alain (1868-1951), pour des générations d'étudiants, a d'abord été un enseignant dévoué à sa fonction comme à un sacerdoce laïque, un maître qui savait comme personne jouer le rôle d'éveilleur traditionnellement dévolu au philosophe. Aujourd'hui encore, les élèves de ses élèves se souviennent de cette parole qui ne sacrifiait rien à la mode, rien à la facilité, qui n'avait souci que de vérité. Mais Alain, en réalité, est bien plus que cela. Et c'est d'abord l'une des premières grandes figures de l'intellectuel. Né à la vie politique avec l'affaire Dreyfus, dont il fut tout de suite un défenseur acharné, plongé à sa demande dans le bourbier immonde de la Première Guerre mondiale, il fut dans l'entre-deux-guerres le représentant illustre du pacifisme de gauche qui allait peser si fort sur la conduite de l'Etat français ; lire le récit de la vie d'Alain, c'est comprendre mieux ce pan capital de notre histoire intellectuelle et politique. Enfin, Alain, c'est aussi l'inventeur du " journalisme philosophique ", l'auteur de près de cinq mille Propos quotidiens dont les plus célèbres ont été regroupés sous le titre Propos sur le bonheur. Non pas un à-côté de sa production philosophique, mais son versant polémique, en prise sur l'actualité la plus brûlante. On ne saurait prendre congé du XXe siècle sans connaître la vie d'Alain.

02/2006

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Biographies

Vercors. Un parcours intellectuel

On connaît celui qui devint le mythe Vercors (1902-1991), cet écrivain qui, dans un acte courageux de Résistance intellectuelle, publia clandestinement Le Silence de la mer en 1942, et mit en place la logistique des Editions de Minuit clandestines, la maison d'édition qu'il fonda avec Pierre de Lescure. Mais on a oublié le dessinateur de l'entre-deux-guerres, auteur de huit albums édités entre 1926 et 1938, illustrateur d'ouvrages d'écrivains célèbres et critique d'art. On connaît moins le citoyen engagé et le penseur qui, dans ses romans et dans ses essais d'après-guerre, proposa une dé nition de l'homme. Cet ouvrage retrace le parcours de l'artiste et de l'écrivain, de l'intellectuel engagé et du penseur. Il bénéficie des apports inédits de sa correspondance de plus de trois mille lettres. Il éclaire donc des zones de sa carrière restées dans l'ombre, fait surgir des informations nouvelles et complète le portrait de l'humaniste qu'était Jean Bruller, dit Vercors.

03/2021

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Sciences politiques

Intellectuels empêchés. Ou comment penser dans l'épreuve

Germaine Tillon, Jean-Paul Sartre, Marc Bloch, Charlotte Delbo, Bruno Bettelheim ou Roland Barthes : voici quelques-uns des intellectuels que l'on croisera dans ce livre. Ils ont en commun d'avoir éprouvé, plus ou moins longtemps et durement, des moments où ils ont été empêchés de lire, d'écrire, d'enseigner, de peindre, etc. Tous ont témoigné de ces épisodes de mise à l'épreuve dont parfois on ne se remet jamais. Certains ont été internés en prison ou en camp. D'autres ont connu l'enfermement du sanatorium. D'autres encore ont choisi de rompre avec le monde intellectuel en s'établissant en usine ou en partant vers un ailleurs lointain. L'ouvrage prend ces situations d'empêchement, subies ou choisies, comme autant de terrains d'enquête : que disent-elles de la condition intellectuelle ? Que mobilisent ces hommes et femmes pour faire face aux privations dont ils et elles sont l'objet ? Leurs réactions nous révèlent combien la condition intellectuelle ordinaire tient à des apprentissages lettrés, mais aussi à des équipements matériels (le bureau, le livre), à des publics (les lecteurs, les élèves) et à des solidarités (les pairs), autrement dit à des mondes qui soutiennent l'identité. Au fond, ce que nous donnent à voir ces récits de captivité, ces carnets de guerre ou ces correspondances d'exil, ce sont les tentatives pour reconstruire ces mondes. Dans l'épreuve et malgré elle.

06/2021