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Isocrate

Extraits

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Théâtre

Ctesippe

La veille de la mort de Socrate, on sait que certains de ses disciples avaient envisagé de le faire évader. Ce projet est au centre de cette pièce et l'auteur a imaginé que, contrairement à ce que rapporte la tradition, Socrate accepte de quitter sa prison. Mais il ne le fait que pour obliger tous ses disciples à avouer, l'un après l'autre et chacun pour une raison différente, que cette évasion les gêne et qu'ils en sont venus à souhaiter la mort de leur maître. Seul Ctésippe s'obstine et refuse de se laisser convaincre : il aime Socrate et ne veut rien comprendre d'autre. Peu lui importe l'avenir et le succès d'une pensée dont les autres disciples semblent si soucieux : ce qui compte pour lui, c'est que Socrate vive. Mais celui-ci avouera qu'il est lui-même satisfait de mourir. Seul, le néant peut résoudre les contradictions auxquelles aboutit nécessairement une vie consacrée à la parole. Au lendemain de la mort de Socrate, Ctésippe se retrouvera donc dans une insupportable solitude, avec le sentiment d'avoir été non seulement abandonné, mais trahi.

03/1964

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Philosophie

Euthydème

On nous dit que Socrate a été l'ennemi constant des sophistes, même s'il s'est trouvé, à cause des poètes comiques (et surtout d'Aristophane), injustement confondu avec eux. On nous dit qu'à cause de cette confusion, Socrate est devenu de plus en plus impopulaire à Athènes. Mais nous savons avec évidence, parce que c'est lui-même qui le dit, que Socrate était, comme les sophistes, un éristique (c'est-à-dire, un homme qui se bat dans les discussions, qui objecte, qui réfute), pas seulement par goût, mais par principe et par sens du devoir. Socrate croyait devoir accomplir une mission divine, celle de convaincre les hommes de leur propre ignorance. Vocation qu'il a poursuivie tout au long de sa vie, au risque d'une impopularité grandissante. De cette vocation, de ce risque, l'Euthydème est un des plus forts témoignages.

03/2013

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Philosophie

Phédon

Le Phédon, raconte une mort, celle de Socrate. Mais le récit de cette mort singulière est occasion de tenir un discours différent sur la mort. Car Socrate meurt après avoir parlé, après avoir arraché à la mort son " masque " effrayant de sorcière, et en pariant sur l'immortalité de nos âmes. Avec lui la mort fait son entrée dans la philosophie. Elle y fait d'ailleurs une entrée remarquée puisqu'on va découvrir que mort et philosophie se livrent au même travail de Pénélope, en défaisant ce que la vie a tissé et en délivrant l'âme de son oubli d'elle-même. Il est impossible de lire ce dialogue-là tout à fait comme on en lirait un autre. Platon, qui n'assistait ni à ce dernier entretien ni à ces derniers instants, les élèves à une vérité plus haute que toute exactitude historique. Et Socrate qui, " demain ", ne sera plus là, est présent comme il ne l'a jamais été. Socrate doit mourir, il meurt ; il n'est pourtant pas mort, et le Phédon est la meilleure preuve de son immortalité.

07/2006

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Humour

150 idées à la con pour paraître intelligent

Saoulez vos interlocuteurs. L'alcool aidant, votre sobriété finira bien par vous rendre plus intelligent qu'eux ! Conseil à délivrer pour tout et n'importe quoi, n'importe quand et à n'importe qui : "Si tu n'es pas Socrate, tu dois vivre comme si tu voulais être Socrate." (Epicure) Vous voulez briller en soirée ? Voici une montagne d'idées (stupides) pour parvenir à vos fins (ou presque) !

04/2021

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Histoire de la philosophie

Ménon. un dialogue de Platon, dans lequel Ménon et Socrate essaient de trouver la définition de la vertu

Ménon par Platon Le Ménon est un dialogue de Platon, dans lequel Ménon et Socrate essaient de trouver la définition de la vertu, sa nature, afin de savoir si elle s'enseigne ou non, et sinon, de quelle façon elle est obtenue. Dans un premier temps, la question examinée est donc celle de l'essence de l'excellence. Néanmoins, après plusieurs vaines tentatives de réponse, Socrate et Ménon examinent une question plus générale de savoir si la connaissance de la vertu est possible, et comment elle l'est. L'interrogation sur la vertu se poursuit dans un troisième temps, avec l'examen de la question posée initialement par Ménon, celle de l'enseignement de la vertu. L'excellence est la capacité de commander aux hommes. La première question du dialogue exprime son programme. Quant à savoir si la vertu s'enseigne ou s'il faut s'y exercer ou si elle est naturelle, Socrate ne peut répondre à la question parce qu'il ne sait pas ce qu'est la vertu. Ménon affirme qu'il existe une multitude d'excellences et qu'on n'est donc pas embarrassé pour définir l'excellence Socrate n'est pas satisfait parce qu'il veut non pas connaître toutes les vertus qu'il y a, mais leur "forme caractéristique identique chez toutes sans exception, qui fait d'elles des vertus" . L'excellence en tant qu'elle est l'excellence ne change pas suivant qu'elle est chez l'enfant, la femme ou le vieillard. Ménon en doute, et comprend mal la question de Socrate il donne l'extension du concept d'excellence, alors qu'on cherche son intension (compréhension). Il semble pourtant que quel que soit le cas, il faut que l'individu bon soit juste et tempérant. Ainsi, "Tous les êtres humains, qui sont des êtres bons, le sont donc de la même façon, puisque c'est grâce à des qualités identiques qu'ils deviennent bons". . Il semble alors que leur excellence soit la même excellence. L'excellence est la capacité de commander aux hommes - cette définition de Ménon est réfutée, car à coup sûr la vertu de l'esclave ne saurait être la capacité de commander, mais surtout, il faudrait rajouter "avec justice et sans injustice" à la définition de Ménon, car la justice est vertu ce qui rend le commandement vertueux, c'est une qualité supplémentaire, en l'occurrence la justice, or la justice est-elle une vertu ou participe-t-elle de la vertu ou est-elle la vertu.

11/2022

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Philosophie

LE PHILOSOPHE ET SON DOUBLE. Un commentaire de l'Euthydème de Platon

Etrange dialogue que l'Euthydème : Socrate désireux d'apprendre l'éristique ! La tentation était grande de n'y voir qu'ironie, et si nombreux sont ceux qui y ont cédé, qu'il s'en est constitué une solide tradition. Qui prête l'oreille aux sophistes, cependant, croit reconnaître certaines des doctrines les plus constitutives de l'image habituelle du platonisme, telle la réminiscence. A travers les prétentions concurrentes de Socrate et des Sophistes à la supériorité dans l'art protreptique, se fait jour un affrontement où le platonisme, ses thèses retournées contre lui, est mis sur la défensive. De tous les dialogues de Platon, l'Euthydène est peut-être le plus exclusivement consacré à l'élucidation de la relation du platonisme avec la sophistique. Ce qu'on a pris pour indigence de son contenu, c'est l'acuité avec laquelle la forme y est considérée. Formalisme moral de Socrate, formalisme éristique des sophistes : dans la leçon d'éristique donnée à Socrate apparaît, plus clairement peut-être que dans aucun texte antique, la logique propre au discours sophistique, celle-là même à laquelle a affaire sa totalité le texte platonicien. La sophistique, et Platon avec elle, relèvent d'un régime de discours pré-aristotélicein, et c'est dans la pratique de ce discours que demande à être réinscrite la tant galvaudée ironie socratique. En même temps qu'elle remet en cause bien des représentations traditionnelles, tant du personnage de Socrate que de la filiation de Platon à Aristote, la lecture de l'Euthydème est ainsi un exemple du renouvellement que peut apporter une histoire des pratiques discursives à la compréhension des dialogues de Platon.

07/1997

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Philosophie

La République

Si l'on ne cesse de revenir à la République, c'est que sa valeur réside dans la force de la recherche qui met en branle le dialogue : l'essence de la justice. Aux yeux de Platon, la démocratie athénienne est responsable de la condamnation et de la mort de Socrate ; c'est donc à ce système politique qu'il va s'attaquer pour reconstruire une cité juste, dans laquelle Socrate, et plus généralement le philosophe, ne risquera plus la mort.

07/2008

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Littérature française

L'usure du temps

Les deux compagnons de Socrate le prenaient pour un simplet. Ils lui ont attribué une phrase qu'il n'a probablement jamais prononcée «Connais-toi toi-même.» A 16 ans, j'étais «un batailleur simplet». Dans ce récit, j'ai essayé le coup de Socrate… Me connaître ! Je crois y être arrivé mais, chers lecteurs, je pense que je ne pourrai jamais sentir votre ressenti à vous. Patrick Antoine signe ici la suite de son récit «Passé simple» publié aux Editions La Bruyère.

06/2022

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Philosophie

Ménon

Oui, je vous écoute, oui... - Et finalement, non ! Cette volte-face coupe en deux le dialogue. C'est une sorte de gifle, dont le chevalier thessalien, Ménon, frappe Socrate. Elle annule presque le dialogue amorcé. En Sicile, Platon amorça plusieurs fois un dialogue, vécu et non écrit, avec le tyran Denys, dans l'espoir de fonder une cité de paix, mais en terre vierge, loin d'Athènes. En vain, comme ici. Alors, Platon écrit, pour les lointains, pour nous, derrière sa Ville. Pour elle, c'est-à-dire finalement contre elle, d'abord, cette cité bavarde et prétentieuse, cette Athènes que Socrate, son maître, n'a pas quittée, quand il pouvait encore échapper à la mort : il boirait la ciguë lorsque le gréement du vaisseau mystique d'Apollon à Délos se découperait sur l'horizon. Socrate a dit oui à la mort. La mort ? - Finalement, non, redit Platon. Elle est la vie, ouvrant nos yeux sur les constellations que l'étrange Tirésias déchiffre avec bonheur, tranquillement assis aux Enfers - telle est la dernière image du Ménon. Le chevalier Ménon croit vivre, lui. Il vise l'excellence, mais à la façon du tyran. Socrate lui fait alors donner deux leçons : par un esclave, ô honte, une leçon de soumission au vrai, soumission qui est l'avenue royale de l'excellence ; en sens contraire, une leçon d'orgueil : un démocrate et un parvenu, Anytos, idolâtre, ô surprise, les grands hommes d'Athènes, oublieux qu'il est de la Mémoire de soi, secret divin de l'excellence. C'est cet Anytos qui obtiendra la condamnation de Socrate. Le Ménon est un rude exercice de patience intérieure. On n'y parle point directement du Bien, de la Justice. C'est que la résistance d'Athènes à la philosophie incite Platon à lui désigner encore le soleil, mais comme à travers un vitrage dépoli.

06/1999

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Littérature française

Les Métamorphoses ou l'Ane d'or d'Apulée, avec le Démon de Socrate, avec des remarques. Volume 1

Les Métamorphoses, ou l'Ane d'or d'Apulée,... avec le Démon de Socrate, traduits en françois, avec des remarques (par l'abbé Compain de Saint-Martin). Volume 1 Date de l'édition originale : 1736 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

03/2020

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Littérature française

Les Métamorphoses ou l'Ane d'or d'Apulée, avec le Démon de Socrate, avec des remarques. Volume 2

Les Métamorphoses, ou l'Ane d'or d'Apulée,... avec le Démon de Socrate, traduits en françois, avec des remarques (par l'abbé Compain de Saint-Martin). Volume 2 Date de l'édition originale : 1736 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

03/2020

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Platon

Le Banquet

Au banquet d'Agathon, les convives doivent prononcer un éloge d'Eros : sept interlocuteurs exposent leur vision de l'Amour. Socrate orchestre la soirée, entraînant chacun dans une conversation philosophique. Les trois genres de l'humanité, la naissance de l'Amour ou encore les degrés de l'initiation à la Beauté comptent parmi les mythes platoniciens les plus célèbres. C'est aussi l'occasion pour Platon d'esquisser, en toile de fond, un portrait vivant et plein de charme de Socrate, son maître. Un dialogue souvent cru, au style exubérant, destiné à éclairer la recherche du bonheur véritable.

03/2024

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Platon

Gorgias. De la rhétorique

Le Gorgias met en scène Socrate face aux sophistes, qui se targuent de rendre vraisemblable aux yeux de tous le vrai comme le faux. Le philosophe, ardent défenseur de la pensée libre, s'empresse d'interroger ces marchands de sagesse et dénonce l'imposture de leur discours. Pour ces orateurs, la recherche de la vérité importe peu, ils pratiquent la rhétorique, que Socrate considère comme "une sorte de flatterie, comme la cuisine, la toilette ou la sophistique". Dans ce dialogue virulent, Platon soulève la question de la parole politique, destinée à séduire et à leurrer la foule : ce faisant, il dresse une critique acerbe de la démocratie athénienne.

09/2021

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Romans noirs

Le fric ou l'éternité

Ici, la Famille avait toujours re?gne? en mai?tre absolu. Socrate, lui n'en savait rien et n'en soupc?onnait me?me pas l'existence. Mais comme au flipper, parfois il y a des rencontres qui bouleversent les destins ! Pour Socrate, ce sera Nino. Et avec lui son corte?ge de tsunamis. Parce que, il faut bien le dire, tueur, ce n'est quand me?me pas un me?tier comme les autres ! Gratifiant ? Oui, bien su?r. Mais pas facile tous les jours de tenir sans arrie?re-pense?e la balance du jugement dernier ! Parfois, il suffit d'un rien.

09/2022

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Littérature française

Une insoutenable émotion

Salomé a conclu un pacte avec sa soeur et ses trois meilleures amies : châtier tout homme marié qui trompera son épouse. La raison ? Sa jeune soeur Marylou est morte à la suite d'un avortement. Elle entretenait une liaison avec Teddy, marié et père de quatre enfants. Pendant cinq ans, les jeunes femmes se livrent ainsi à des expéditions punitives. Lors d'une soirée, le meilleur ami de Salomé lui présente un couple exceptionnel : Paul, dévoué corps et âme à sa femme, Elise, qui a été défigurée par l'explosion d'une bombe. Séduite par la personnalité et le physique de Paul, Salomé en tombe follement amoureuse, mais son engagement vis-à-vis de la jeune morte lui interdit toute relation avec un homme marié... Un soir, Elise présente à Salomé son frère, Socrate, philosophe de renommée internationale, qui possède un charisme et une humanité rares. Salomé et Socrate nourrissent rapidement des liens d'amitié très forts. La jeune femme se noiera dans les interdits et le mensonge, jusqu'à ce que ses différentes rencontres lui ouvrent les yeux sur sa véritable nature. L'amour de Socrate saura-t-il triompher des résistances incessantes que Salomé lui oppose ?

05/2017

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Philosophie

Cratyle

Quelle est l'intention de Platon lorsqu'il fait de Socrate un virtuose de l'étymologie dans le Cratyle ? Préciser les rapports entre la " science des lettres " qui se constitue en son siècle et la nouvelle théorie des Idées qu'il élabore. Socrate s'entretient avec le jeune Hermogène puis avec l'énigmatique Cratyle des rapports entre les mots et les choses. La rectitude des noms est-elle affaire de convention, ainsi que le soutient Hermogène ? Ou s'agit-il d'un accord " naturel ", comme le prétend Cratyle ? Découvre-t-on cet accord par science ou par inspiration ? Au terme du débat, après avoir mis à l'épreuve toutes les ressources de la " science des lettres ", Socrate propose une nouvelle théorie du nom, instrument faillible construit pour faire voir la réalité en la minant. Il dessine aussi un ordre des priorités : il faut d'abord connaître les êtres, puis les noms. " Savoir comment il faut apprendre ou découvrir les êtres, peut-être est-ce là trop lourde tâche pour toi et moi ! C'est déjà beau de reconnaître qu'il ne faut pas partir des noms. "

01/1998

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Philosophie

Le Phédon. Philosopher en présence de la mort

Le Phédon de Platon est un "dialogue extrême", qui met en scène Socrate philosophant avec ses amis les plus fidèles quelques heures avant sa mort. Il inaugure le commencement de la philosophie telle qu'elle s'est écrite et a été transmise. Face à la mort, Socrate est vivant, on ne peut plus. Il rit, pense, se meut, frotte ses jambes endolories, rassure ceux qui l'entourent, fait preuve d'ironie et d'humour ; surtout il parle. Dans la lecture qu'il propose du Phédon, Benny Lévy prête une attention sans faille à ce que ce dialogue donne à voir et à entendre de la posture socratique. Il remarque ainsi que toutes les grandes articulations du texte sont scandées par des changements de position du corps de Socrate qui, bientôt, se raidira sous l'effet de la ciguë. Il se demande quel est le sens de ce rêve que Socrate veut à tout prix interpréter avant de mourir et qui l'invite à "composer" ou à "faire de la musique". Benny Lévy tient que les formules les plus abstraites et les plus théoriques ne sauraient être séparées de leurs significations existentielles, que c'est à cette aune qu'il faut en éprouver la pertinence. Complexe de ce fait, sa lecture vise pourtant à retrouver la simplicité : "Lire, dit-il à ses élèves, c'est redevenir simple, frôler la naïveté. Il faut beaucoup de ruses de lecture pour retrouver cette naïveté." Le dialogue "extrême" appelle une lecture extrême, scrupuleusement soucieuse de la lettre du texte et qui tient qu'au coeur de cette lettre se donne toujours un au-delà: celui de la vie de la pensée.

10/2018

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Philosophie

Criton

Emprisonné et condamné à mort, Socrate s'oppose à son ami Criton qui le prese de s'évader. Le dialogue a lieu dans un climat d'urgence, car l'exécution est imminente. Mais pour Socrate, peu importe. Il faut prendre le temps de la réflexion : " Il faut examiner s'il est juste ou non d'essayer de m'enfuir d'ici sans que les Athéniens m'autorisent à le faire. Si cela semble juste, nous essaierons de nous enfuir, sinon, nous laisserons tomber ".Oeuvre brève, le Criton pose une alternative qu'il faut résoudre très vite : désobéir ou mourir.Le dossier- L'architecture de l'oeuvre- L'auteur et le contexte- Thèmes et problématiques de l'oeuvre- Glossaire

02/2012

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Autres philosophes

Etudes socratiques

Louis-André Dorion propose ici onze études consacrées à la littérature socratique. Le volume s'ouvre avec la question de la méthode la plus appropriée pour l'exégèse de la littérature socratique, méthode illustrée par l'exemple précis de l'analyse comparative des raisons pour lesquelles le Socrate de Xénophon et celui de Platon considèrent que l'on doit obéir aux lois. Suit un important ensemble sur la question de la représentation de Socrate dans les écrits socratiques de Xénophon. Ces études mettent en lumière, sur différents thèmes, la spécificité de la représentation de Socrate chez Xénophon. Puis Louis-André Dorion propose, pour la première fois, de considérer le récit de l'oracle de Delphes, dans l'Apologie de Platon, comme un véritable mythe qui s'apparente étroitement, du point de vue de la forme et de la fonction, aux autres mythesdu corpus platonicien. Enfin, la dernière étude de ce recueil se penche sur la possible inspiration socratique de la thèse de la double ascèse, que Diogène Laërce (VI 70-71) attribue à Diogène de Sinope. Tous les textes disposent de renvois qui permettent à ces études de se compléter les unes les autres, et tiennent compte des principales et dernières avancées de la recherche.

10/2023

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Platon

Lachès ; Euthyphron

Le Lachès et l'Euthyphron sont l'un et l'autre des dialogues dits "de jeunesse" que Platon écrivit entre 399 (date de la mort de Socrate) et 388 (date du premier voyage de Platon en Sicile). Ils partagent aussi une même exigence de méthode : si le Lachès s'intéresse à l'éducation et à la nature du courage et si l'Euthyphron cherche à déterminer l'essence de la piété, ils témoignent ensemble du souci socratique de parvenir à une définition universelle dans les matières éthiques ; illustrations remarquables de la dialectique réfutative de Socrate, ils ne parviennent ni l'un ni l'autre à définir la vertu qui leur est échue. Mais cet échec apparent est pour le lecteur une invitation à la vigilance.

02/2023

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Philosophie

Lachès.Euthyphron

Le Lachès et l'Euthyphron sont l'un et l'autre des dialogues dits " de jeunesse " que Platon écrivit entre 399 (date de la mort de Socrate) et 388 (date du premier voyage de Platon en Sicile). Ils partagent aussi une même exigence de méthode : si le Lachès s'intéresse à l'éducation et à la nature du courage et si l'Euthyphron cherche à déterminer l'essence de la piété, ils témoignent ensemble du souci socratique de parvenir à une définition universelle dans les matières éthiques ; illustrations remarquables de la dialectique réfutative de Socrate, ils ne parviennent ni l'un ni l'autre à définir la vertu qui leur est échue. Mais cet échec apparent est pour le lecteur une invitation à la vigilance.

06/2016

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Revues

Lire Hors-série : 101 penseurs pour comprendre notre monde - education, religion, societe, economie. Education, Religion, Société, Economie, Pouvoir, Identité...

De Socrate à Rawls, d'Epictète à Montessori, la rédaction de Lire Magazine Littéraire a décidé de réunir dans un hors-série de 150 pages 100 penseurs de tous continents et époques incontournables pour bien appréhender le monde actuel.

11/2021

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Philosophie

Ion

Dans l'Athènes du Ve siècle, la fonction du rhapsode, récitant attitré d'Homère, était de rendre la poésie homérique accessible et émouvante près de trois siècles après le moment de sa composition. Ce qui supposait un certain travail d'adaptation des poèmes homériques. Mais au rhapsode Ion, Socrate, le philosophe, reproche (comme il le reproche ailleurs à Homère) de parler de ce qu'il ignore. Ce face-à-face entre Ion et Socrate, présenté par Platon dans l'Ion, tend à exclure du champ du savoir l'art de la parole qu'est la poésie, même si Platon lui laisse l'honneur (parfois ambigu) de l'inspiration divine. La voix de Platon est sans doute la première à soutenir ce partage entre poésie et connaissance, partage qui témoigne des mutations culturelles de son époque.

12/2006

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Histoire de la philosophie

Figures de la marginalité dans la pensée grecque. Autour de la tradition cynique

"Falsifier la monnaie" , réévaluer les valeurs : telle est la mission que l'oracle de Delphes aurait confiée à Diogène. Rapportée aux personnages du théâtre tragique, à Socrate ou encore à Antisthène, la subversion cynique permet de construire un concept de marginalité pour l'Antiquité grecque.

04/2022

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Platon

Platon, sauver la cité par la philosophie

Alors que Socrate avait été accusé de corrompre la jeunesse, Platon présente le philosophe comme le sauveur de la cité. Toutefois, le philosophe sauve d'une manière spécifique, en diffusant, dans le geste même de philosopher, une forme de vie spécifique, propre à faire régner l'harmonie.

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Littérature française

Autopsie d'une âme

Est-on le "jardinier de notre propre âme", ou cette dernière n'est-elle que le jouet de quelque fatalité? A travers 15 histoires de vie, l'auteur s'interroge sur cette question qui tourmentait les contemporains de Socrate. A vous de vous faire "les légist

02/2017

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Platon

Platon, sauver la cité par la philosophie

Alors que Socrate avait été accusé de corrompre la jeunesse, Platon présente le philosophe comme le sauveur de la cité. Toutefois, le philosophe sauve d'une manière spécifique, en diffusant, dans le geste même de philosopher, une forme de vie spécifique, propre à faire régner l'harmonie.

12/2023

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Philosophie

Hippias majeur Hippias mineur

" - Par conséquent, celui qui se trompe accomplit des actes honteux et injustes de son plein gré, celui-là, Hippias, si toutefois il existe quelqu'un qui soit tel, ne saurait être que l'homme de bien. - Il ne m'est pas possible de t'accorder cela, Socrate. - A moi non plus, Hippias. " Hippias mineur. " - [...] le bien ne sera pas beau ni le beau, bon, puisque chacun est distinct de l'autre [...]. - Mais voyons, Socrate, que sont toutes ces choses, selon toi ? Ce sont des raclures, des épluchures de discours, découpées par le menu, comme je le disais tout à l'heure. " Hippias majeur. Tête de Turc, Hippias ? De fait, dans les deux dialogues de Platon qui portent son nom, le célèbre sophiste est moqué, et ses convictions les plus solides renversées. Achille, le meilleur des Grecs ? Non, c'est Ulysse, s'il est vrai que le meilleur menteur est aussi le meilleur tout court. Belle, la jeune fille ? Aussi laide qu'un singe en vérité, comparée à la déesse. Et ainsi, de façon étourdissante, Platon n'hésite pas à mettre en scène un Socrate roué comme Ulysse, spirituel comme Aristophane, au nom de la philosophie évidemment. Car, en réalité, c'est aussi bien la thèse du savoir-vertu qui nous est donnée à approfondir sous forme de paradoxe dans l'Hippias mineur, que l'enjeu d'un beau non réductible aux réalités sensibles qui nous est progressivement dévoilé par l'Hippias majeur.

09/2004

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Critique littéraire

PROTAGORAS. Bilingue

Lorsque la jeunesse d'Athènes accourt pour recevoir les leçons de l'illustre sophiste Protagoras, sait-elle bien ce qu'elle vient chercher ? Sait-elle qu'elle expose son âme et avec elle la cité tout entière aux effets d'un enseignement dont elle ne connaît pas la nature ? En soulevant ces questions au début du Protagoras, Socrate introduit l'un des plus subtils et des plus riches dialogues de Platon. A l'occasion de la confrontation entre Socrate et Protagoras, ce sont en effet les grands thèmes du platonisme qui sont abordés : la question de l'enseignement de la vertu, celle de la nature véritable de la sagesse, les conditions d'un bon usage des plaisirs, la fascination qu'exercent le discours et les apparences, mais aussi, et peut-être surtout, le problème du lien social et de l'unité de la cité.

09/1997

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Récits de voyage

Le goût de la Grèce

La Grèce a inventé la poésie avec Homère, la philosophie avec Socrate, Platon et Aristote, l'histoire avec Thucydide et Hérodote, les sciences avec Archimède, l'architecture avec Phidias, la sculpture avec Praxitèle, la tragédie avec Eschyle, Sophocle, Euripide, la comédie avec Aristophane, la politique avec Périclès et bien d'autres... Elle a inventé la notion de citoyenneté et elle a placé l'homme au centre de l'univers. Ce Goût de la Grèce rend compte de ce pays unique, à l'usage du voyageur, du pèlerin, de l'étudiant ou du simple honnête homme. Il mêle hauts lieux visités en compagnie de guides d'exception (Gustave Flaubert à Eleusis, Jacques de Lacretelle à Olympie, Michel Butor à Salonique...), grandes figures du passé (Socrate, Hérodote, Alcibiade...), et problématiques contemporaines. De Saphô à Pausanias, de Homère à Yannis Ritsos, c'est tout un choeur de voix grecques qui parle et chante ici.

05/2018