Recherche

Correspondance 1939-1974

Extraits

ActuaLitté

BD tout public

Le fond de l'air est Fred

Cet ouvrage réunit une sélection d'illustrations et bandes dessinées — que Fred. réalisa pour Hara-Kiri et Pilote — parues dans les albums Le Fond de l'air est frais (1973), Hum... (1974), Ca va ça vient (1977), Fa plus d'saison (1978), Le Manu Manu (1979) et Parade (1982) . Plusieurs inédits, jamais parus en albums, enrichissent cet opus, exposant ainsi une facette peu connue du créateur de Philémon. Le fond de l'air est plus Fred que jamais...

10/2018

ActuaLitté

Sciences historiques

L'escadron bleu. Liban-Tchad (1977-1979)

Ce livre permet, par les informations de contexte politique et tactique, que pour beaucoup nous ignorions, de restituer les actions et de leur donner des fondations et du sérieux. Il est aussi un témoignage toujours d'actualité, de la prise en compte et de la préparation d'une mission complexe par un capitaine. La cohésion rapide d'éléments épars, la formation adaptée au contexte militaire dans un temps très court en saisissant toutes les opportunités. Tout est fondé sur la confiance, mais celle-ci se construit et s'entretient. Je considère ce livre comme une thérapie bienvenue pour nombre de nos camarades qui traversent ou qui ont traversé une période difficile. Il génère en effet beaucoup d'émotion. Il rejoindra les nombreux écrits et récits de guerres et de combats laissés par nos anciens mais il prendra une place toute particulière, pour nous tous qui avons participé à ces différentes actions, mais aussi à mon sens pour d'autres lecteurs plus jeunes. Dans ce livre, l'ancien capitaine parle plus en effet des hommes que des faits de guerre qui sont certes relatés mais qui restent des supports d'aventures humaines et non le coeur du sujet.

01/2018

ActuaLitté

Lecture 6-9 ans

Poèmes de Claude Roy

Anthologie de poèmes extraits des receuils "Enfantasques" (1974), "Nouvelles Enfantasques" (1978), "Poésies" (1970), "Sais-tu si nous sommes encore loin de la mer ?" (1979), "A la lisière du temps" (1984), "Les pas du silence" (1993). "Si je cherchais un mot pour me définir, disait Claude Roy, je crois que ce serait le mot étonnement. Dans le fameux questionnaire de Proust, à la question "Quel est pour vous le comble du malheur, je crois que je répondrais : "Ne plus s'étonner de rien". Je crois que je n'ai jamais cessé de m'étonner. Je crois qu'un vivant, c'est une devinette qui se pose des devinettes". Sa poésie est fervente et lumineuse. Attentif à la marche du monde, Claude Roy chante l'amour, l'amitié, l'enfance, la vie... A partir de 10 ans.

09/2010

ActuaLitté

Critique littéraire

Correspondance 1911-1931

Jean Cocteau (1889-1963) demeura, par-delà les modes, fidèle au souvenir d'Anna de Noailles (1876-1933). Il savait par coeur Lee Eblouissements (1907) quatre ans avant d'en connaître l'auteur. Quand elle mourut, il parla d'elle comme d'"une soeur". En 1963, il lui consacra son dernier livre. Pour la femme-poète fascinante du Coeur innombrable et du Visage émerveillé, "Pallas" moqueuse et "Sibylle" inspirée, la dévotion du Prince frivole s'était muée en une solide amitié, dont témoigne cette correspondance en majeure partie inédite : de 1911 à 1931, trente-six lettres d'elle et quarante-six de lui. Toute une époque y revit, et particulièrement le Cocteau débutant qu'éclaire aussi le témoignage de Jacques-Emile Blanche, révélé en annexe. On comprend comment, au jeune homme fragile de 1911, Anna de Noailles avait insufflé sa foi en la puissance surnaturelle de la poésie.

12/2019

ActuaLitté

Critique littéraire

Correspondance. 1910-1919

Romain Rolland (1866-1944) et Stefan Zweig (1881-1942) : deux écrivains européens parmi les plus brillants de la première moitié du XXe siècle. D'un côté, un grand prosateur français, de l'autre, son plus grand disciple autrichien. Réunis par un même amour des lettres, ils vont entretenir une amitié de plus de trente ans, malgré les ruptures engendrées par les guerres et les désaccords politiques. Deux hommes animés par une même exigence viscérale : se donner un destin singulier dans un monde en proie à la folie. Entreprise avant l'année 1914, cette correspondance regroupe des lettres écrites dans l'angoisse de la déflagration, les rumeurs et les éclats de la Première Guerre mondiale, puis dans les retombées d'un désastre, contre lequel tous deux s'étaient élevés. Ces lettres inédites apportent un témoignage exceptionnel sur un monde disparu et cette amitié fervente qui nous dit que l'autre n'est pas un ennemi, mais notre prochain, avec en filigrane l'idée prémonitoire d'une Europe unie, reposant sur la fraternité entre les hommes et les peuples. Cette édition a été établie par Jean-Yves Brancy, docteur en histoire de l'Université de Toulouse-II. Les lettres de Stefan Zweig écrites en allemand ont été traduites par Siegrun Barat, diplômée des universités de Cologne et de Paris-III.

03/2014

ActuaLitté

Philosophie

Correspondance 1933-1963

Si Hannah Arendt (1906-1975) est connue et reconnue aujourd'hui comme l'une des grandes figures de la philosophie et de la pensée politique contemporaine, on la perçoit sans doute moins comme une épistolière. Après avoir pu découvrir sa correspondance avec Karl Jaspers, le public français a désormais accès à ses lettres échangées avec Kurt Blumenfeld (1884-1963), grande figure du sionisme et à qui Hannah Arendt dédia son essai Sur l'antisémitisme. Dans ces lettres s'exprime d'abord une amitié toute gratuite, ce bonheur du partage des idées et du quotidien. Même si l'exil, le déracinement, touche les deux correspondants, l'une résidant aux Etats-Unis, l'autre parti en Israël, le respect et la distance n'entament pas une forte affection réciproque. Et d'un point de vue plus intellectuel, cette correspondance est l'occasion de prolonger la réflexion sur l'antisémitisme et le sionisme, ouverte par le premier tome des Origines du totalitarisme. Une belle leçon de dialogue et de reconnaissance.

08/2012

ActuaLitté

Critique littéraire

Correspondance. 1946-1959

On savait Char et Camus frères en amitié. Les quelque deux cents lettres inédites ici rassemblées l'attestent, qui retracent ce que furent les engagements et les travaux communs des deux hommes après-guerre et leur proximité attentive et réciproque. Mais ce qui donne tout son sens à cette correspondance est ce qui l'a peut-être initiée : la rencontre et la reconnaissance de deux oeuvres en même temps que leur convergence dans une époque de démesure et de déraison. Tout comme "l'envie d'écrire des poèmes ne s'accomplit que dans la mesure précise où ils sont pensés et sentis à travers de très rares compagnons" (Char à Camus), le moment de doute dans l'accomplissement d'une oeuvre ne peut que s'appuyer sur "l'ami, quand il sait et comprend, et qu'il marche lui-même, du même pas" (Camus à Char)... Une façon lumineuse, entre Ventoux et Luberon, de rejoindre l'intuition de Julien Gracq qui, avec l'éloignement du temps, voyait se "rapprocher aussi, dans la signification de leurs oeuvres, deux amis dont les silhouettes pouvaient sembler si différentes".

03/2017

ActuaLitté

Critique littéraire

Correspondance 1920-1931

Ces lettres sont échangées alors que Stefan Zweig est consacré dans le monde entier comme un grand écrivain. C'est aussi l'époque de la maturité personnelle. On y trouve exprimées les satisfactions de l'homme à qui tout réussit, et la lassitude de celui à qui la vie semble échapper, qui accepte douloureusement ce qu'il considère comme le passage d'une jeunesse non vécue à une vieillesse subie... Parmi les interlocuteurs de Zweig, on trouve les plus grands esprits de son temps - Romain Rolland, à qui le lie une amitié fidèle, Gorki, Freud, ainsi que des éditeurs, des peintres, des musiciens, jeunes gens voulant entrer en littérature ou hommes de lettres européens... Stefan Zweig, doué d'une pensée politique d'une clairvoyance et d'une hauteur de vue rares, s'entretient avec ses correspondants de la construction européenne, des risques et des conflits liés à l'engagement des intellectuels, de son rapport au judaïsme, de sa position complexe sur les Etats-Unis et la Russie soviétique - qui le fascine et le choque à la fois -, de sa peur de l'antisémitisme, de pacifisme, mais aussi de problèmes monétaires ou économiques... On voit ici un homme de convictions aux prises avec son temps. Un témoignage exceptionnel dans cette période si riche de l'histoire mondiale.

02/2003

ActuaLitté

Critique littéraire

Correspondance 1897-1919

Stefan Zweig a dix-neuf ans en 1900. A peine sa thèse de philosophie achevée, il échappe aux devoirs de sociabilité qui lui impose sa famille pour se vouer à l'écriture et voyager, de Vienne à Paris, de Londres à la Belgique, du Tyrol aux Etats-Unis, de l'Italie à l'Inde. il rencontre de grands contemporains tels Rilke, Hesse, Schnitzler, Buber, Hofmannsthal ou Romain Rolland auxquels il écrira les lettres rassemblées pour la première fois dans ce volume. Il parvient à faire jouer son théâtre sur les plus grandes scènes, publie des chroniques littéraires dans des revues prestigieuses et met à profit sa familiarité presque instinctive avec les rouages du monde éditorial afin d'imposer en Allemagne le succès de son " cher maître " Emile Verhaeren. Il faut l'expérience de la guerre pour que Zweig découvre le lien qui le rattache à l'Autriche et comprenne les contradictions qui opposent son identité juive et son patriotisme. Il mesure aussi les limites de ses amitiés d'écrivain cosmopolite. Ces lettres passionnantes, dont certaines furent écrites en français, dévoilent au jour le jour les mondes de Stefan Zweig : la bourgeoisie juive viennoise, les réseaux lettrés européens, les revues et maisons d'édition autrichiennes et allemandes, les itinéraires de l'errance distinguée et les terribles " années d'apprentissage " de la guerre. Ce choix de lettres constitue le témoignage d'un des auteurs majeurs de la littérature mondiale sur une période essentielle de l'Histoire européenne.

10/2000

ActuaLitté

Critique littéraire

Correspondance. 1920-1959

La correspondance entre André Breton et Benjamin Péret - 1920-1959 - revêt une importance majeure pour la connaissance du surréalisme, non seulement parce qu'elle représente une source inédite de l'histoire du mouvement depuis son origine mais, surtout, parce qu'elle constitue un exemple rare, sinon unique, d'une collaboration étroite et d'une amitié de toute une vie entre deux poètes. Breton disait de Péret : "J'en parle de trop près comme d'une lumière qui jour après jour [...] m'a embelli la vie". Tandis que Péret déclarait : "Je suis, à coup sûr, moins qualifié que quiconque pour parler d'André Breton parce que je ne pourrai jamais disposer du recul nécessaire pour apprécier une oeuvre et surtout une vie qui m'est si amicalement proche depuis près de quarante ans". Cette correspondance montre, loin des idées toutes faites, la véritable nature de cette relation reposant sur des affinités électives, des inclinations et des goûts sensiblement différents, mais en même temps complémentaires et indissociables. Comme le souligne Claude Courtot : "Ce principe supérieur ne serait-ce pas le signe d'une personnalité unique - trop écrasante pour un seul homme - [...] et qu'ils s'efforceront de rassembler ?". On assiste à un dialogue mené sur un pied d'égalité n'excluant ni les désaccords ni les nuances et qui apporte un démenti aux caricatures faisant de Breton un chef autoritaire et dominateur et de Péret le fidèle exécutant dans l'ombre du maître. Tout au long de ces presque quarante années d'échange se succèdent des moments sombres ou lumineux : toute une vie à la hauteur de l'idée de liberté, d'émancipation de l'esprit et de transformation sociale que le surréalisme s'était fixée dès sa naissance.

12/2017

ActuaLitté

Critique littéraire

Correspondance (1945-1959)

L'amitié entre Albert Camus et Nicola Chiaromonte (1905-1972) est née "d'un rapport humain des plus beaux et vrais : l'hospitalité". Le jeune Camus, qui vient d'achever la rédaction de ses "trois Absurdes", se lie à l'intellectuel italien exilé lors de son passage à Oran au printemps 1941. Militant antifasciste et anticommuniste, ami d'Alberto Moravia et d'Andrea Caffi, Nicola Chiaromonte s'apprête alors à rejoindre les Etats-Unis pour quelques années. A New York, en lisant le Mythe de Sisyphe et L'Etranger, il se découvre une profonde parenté d'esprit et de préoccupation avec l'écrivain français. C'est après Hiroshima que l'intellectuel italien, ayant lié d'étroites relations avec la gauche anticonformiste américaine en prenant part à la fondation de la revue pacifiste politics, suscite la collaboration intellectuelle de son ami français, désireux de nourrir avec lui un nécessaire "commerce social". Cette complicité amicale échappe, dans l'esprit des deux hommes, à l'autorité de l'Etat et des partis. De cet effort partagé naîtront des communautés de réflexion, en particulier les Groupes de liaison internationale, fragiles "flots de résistance" contre la déferlante des idéologies et la restauration des dictatures. Cette correspondance croisée, réunissant quelque quatre-vingt-dix lettres inédites, restitue l'exigence et la fraternité de ce dialogue vécu sous le mode de l'urgence : "Nous sommes comme des témoins, écrit AlbertCamus, en passe d'être accusés. Mais je ne veux pas vous laisser croire que je manque d'espoir. Il y a certaines choses pour lesquelles je me sens une obstination infinie." Il n'y a pas à distinguer ici entre la recherche de la vérité et la chaleur de l'amitié.

06/2019

ActuaLitté

Critique littéraire

Correspondance. 1920-1959

La fervente et fidèle amitié de Jean Paulhan et Henri Pourrat (1887-1959) peut étonner, tant paraît grande la distance entre leurs expériences et leurs environnements, l'un à Paris au coeur de la vie littéraire et intellectuelle, l'autre isolé dans son Auvergne natale, aux environs d'Ambert, animé par le goût presque exclusif pour la vie et la culture paysannes. Elle se noue toutefois au début des années 1920, après que Paulhan a proposé au poète des "Montagnards" (1918) de rédiger des notes critiques pour La NRF. En quarante ans d'échanges et de services, de préoccupations et d'activités communes, les deux écrivains ont été "du même voyage" (Paulhan) et se sont donné, à tous les plans, personnels et professionnels, "la vraie poignée de main" (Pourrat). Eclairant les travaux et les jours des deux hommes, dans des contextes parfois douloureux, leur correspondance est pour l'essentiel consacrée à leurs activités littéraires pour la NRF, maison d'édition et revue. Paulhan conseille, avec soin et admiration, mais sans complaisance, le romancier du Mauvais garçon et de La Cité perdue ; et l'éditeur soutient son ami auvergnat dans la grande entreprise de collecte et de transposition littéraire des contes populaires qui l'occupera après guerre, et dont il composera le trésor universel. Paulhan restera enfin toujours attaché à cette critique bienveillante qu'exerce Pourrat dans les colonnes de la revue, portant souvent sur des ouvrages où la nature et la vie rurale occupent le premier plan. S'y dessine la défense d'un régionalisme ouvert et large, qui est autant celui d'un terrien fraternel que celui d'un moraliste et d'un croyant, attaché à la beauté de l'incarnation, au sens de la vie et au salut des hommes : "Si l'homme ne reste pas en liaison et en amitié avec les choses naturelles, il se déshumanise".

02/2020

ActuaLitté

Critique littéraire

Correspondance 1938-1958

Quelle place la tauromachie a-t-elle réellement occupée dans la vie de Michel Leiris ? Fut-elle uniquement, pour l'autobiographe, une métaphore de l'écriture ? L'arène devint-elle le lieu où se conjuguèrent ses intérêts pour l'ethnographie, la poésie, le mythe, l'éthique et le langage ? A ces questions, les 186 lettres de sa correspondance croisée avec celui qui fut son mentor dans la "planète des taureaux", André Castel — oenologue nîmois que ses contemporains appelaient "Don Misterio" — apportent une réponse circonstanciée et inédite... Les deux hommes font connaissance en 1938 alors que Leiris, encore jeune ethnographe, s'apprête à publier une série de poèmes tauromachiques, Abanico para los toron. Depuis 1926, année de son mariage, Leiris assiste en effet à des corridas (il en verra près d'une quarantaine jusqu'en 1965), mais ce n'est qu'en 1935 qu'il éprouve une véritable "révélation", lors d'une faena de Rafaellilo Ponce : "[...] je n'ai jamais trouvé, dans aucune oeuvre artistique et littéraire, l'équivalent de ce que j'ai ressenti à Valence en voyant toréer Rafaelillo, très peu de temps avant qu'il reçoive l'alternative", écrit-il à Castel. Révélation confirmée par la première corrida à laquelle ils se rendent ensemble, à l'automne 1938 : encore sous le coup de l'émotion, Leiris en rédige le compte rendu pour La NRF : "Rafaelillo le 9 octobre à Nîmes"... Après la guerre, André Castel veille à introduire Michel Leiris lequel court les arènes pour voir toréer Fermin Rivera ou Luis Miguel Dominguin — dans le "mundillo" : il lui fait découvrir les " terres à taureaux" de Camargue, l'emmène chez des manadiers, l'invite à des "tientas", lui fait rencontrer des toreros et des aficionados. Et par lettres, ils rivalisent d'érudition tauromachique en évoquant les écrits de Garcia Lorca, Bergamin, Hemingway, Montherlant, Stendhal, Melville ou Alarcon... En Castel, Leiris trouva non seulement un spécialiste avec lequel partager une précieuse conversation sur "l'art tauromachique", mais également un "ordonnateur de plaisirs" qui sut accueillir généreusement ses invités : dès le lendemain de la guerre, se sont ainsi retrouvés, dans la cour de son "labo" au coeur de Nîmes, des toreros célèbres et des chanteurs de flamenco, ainsi que Pablo Picasso (compagnon d'aficit6n avec lequel Leiris vit sa première et sa dernière corrida), Georges Bataille, Blaise Cendrars, Elie Lascaux, André Masson, Jean Paulhan, Jean Hugo, Jean Dubuffet... Mais en 1955, le départ brutal d'André Castel pour l'Espagne annonce la fin de ce commerce amical, tout entier tendu vers l'"image même de notre émotion", que Michel Leiris avait reconnue dans Miroir de la tauromachie.

05/2002

ActuaLitté

Littérature française

CORRESPONDANCE 1920-1935

Parmi tous les correspondants de Valery Larbaud, G. Jean-Aubry fut un de ses meilleurs amis et son biographe. Ce recueil couvre la période de 1920 à 1935 et forme le complément indispensable de l'ouvrage que G. Jean-Aubry a consacré à Valery Larbaud, car il constitue une source importante de renseignements sur sa vie et sur son oeuvre.

01/1971

ActuaLitté

Critique littéraire

Correspondance. 1945-1959

Albert Camus et Louis Guilloux font connaissance chez Gallimard durant l'été 1945, à l'instigation de leur ami commun Jean Grenier. Guilloux a déjà derrière lui deux décennies d'engagement et d'écriture et une oeuvre publiée importante. Camus, dont L'Etranger et Le Mythe de Sisyphe ont paru en 1942, n'a que trente-deux ans ; son implication dans Combat lui vaut une notoriété grandissante. Les différences ne manquent pas entre le Breton et l'Algérien. Camus semble plus solaire, Guilloux plus habité par le noir ; le premier est rongé par le doute et le second aspire à la lumière. Mais l'amitié entre les deux hommes est immédiate et durable, et leurs affinités nombreuses : "Je l'aime tendrement et je l'admire, écrira Guilloux en 1952, non seulement pour son grand talent, mais pour sa tenue dans la vie". Ces fils du peuple, qui ont connu la pauvreté et la maladie, sont animés par l'esprit de justice et de fraternité, prenant le parti des malheureux et des opprimés sans jamais s'inféoder à une organisation qui voudrait les représenter. Tous deux partagent une conscience aiguë de la douleur, où ils reconnaissent la "constante justification" de l'homme et dont ils tirent les éléments d'une conduite morale et politique. Cette correspondance croisée ponctue quinze années d'une profonde et tendre affection, nourrie d'innombrables causeries, lectures, promenades et repas partagés. Comme toute amitié, elle eut ses temps forts, telle la visite de Camus à Saint-Brieuc en 1947, durant laquelle le futur auteur du Premier Homme va sur la tombe de son père, enterré au carré des soldats de la Grande Guerre ; ou encore le séjour de Guilloux en 1948 en Algérie, où il partage un repas avec Camus et sa mère.

09/2013

ActuaLitté

Critique littéraire

Correspondance. 1911-1949

Ce volume rassemble pour la première fois l'intégralité de la correspondance échangée entre deux hommes de théâtre hors du commun, Jacques Copeau (1879-1949) et Louis Jouvet (1887-1951), dont l'influence n'a pas cessé de nourrir les pratiques contemporaines. Ce qui les unit d'abord, au-delà d'un compagnonnage exemplaire qui les verra côte à côte au Théâtre du Vieux-Colombier de 1913 à 1922, fut le rêve d'une fraternité artistique idéale, d'une utopie théâtrale. Que les circonstances, différends ou querelles d'amour-propre aient fait dégénérer cette mystique, personne ne le contestera. Mais des premiers spectacles de 1913 à l'aventure mouvementée des deux saisons américaines, en passant par la réalisation des dispositifs fixes des scènes new-yorkaises et parisiennes ou leurs échanges sur "la comédie nouvelle" et sur l'éducation originale du comédien des temps modernes, le dialogue entre Jacques Copeau et Louis Jouvet révèle la complicité émouvante qui les a liés, notamment pendant la Première Guerre mondiale. Leurs lettres composent donc un récit unique, celui d'un don de chacun à l'autre, et cela même après le départ de Louis Jouvet du Vieux-Colombier. Jacques Copeau, alors retiré en Bourgogne à la recherche de formules dramatiques inédites, reste le "patron", auquel le cadet, devenu à son tour un des animateurs incontestés de la scène parisienne, rendra hommage jusqu'à sa mort, en octobre 1949.

10/2013

ActuaLitté

Critique littéraire

Correspondance 1919-1961

" Je comprends pourquoi Paulhan ne goûte pas ma peinture. Elle est trop vraie. Il se meut dans un univers abstrait et ne voit rien autour de lui, que des idées. C'est un autre Zénon d'Elée. Pas la peine de lui prouver le mouvement en marchant, il ne vous voit pas marcher." Ces lignes trouvées dans un carnet d'André Lhote donnent le ton des quelque six cents lettres échangées entre le peintre, qui fut le premier critique d'art de La Nouvelle Revue française, et Jean Paulhan, directeur de la prestigieuse revue. Voici quarante ans de conversations intimes entre deux personnalités, au faîte de leur maturité, qui s'interrogent, s'affrontent, mais toujours se comprennent. Entre les deux amis, aucune flagornerie, plutôt de la complicité, ils débattent. Tout en bataillant pour la parution régulière de chroniques artistiques dans La NRF, Lhote trouve en Paulhan un interlocuteur redoutable, grand amateur de peinture. Petit à petit celui-ci, recherchant dans le langage plastique une nouvelle approche du monde des idées, commencera à écrire sur la peinture. Ces discussions, presque ininterrompues, nous offrent un véritable panorama des grands courants de la pensée artistique et des polémiques qui ont marqué le vingtième siècle. La correspondance nous livre tout sur les deux amis : les péripéties de leur vie domestique, leur vision de la politique en ce siècle tourmenté par les guerres et les après-guerres, leurs engouements, leurs querelles, leurs dissentiments, et finalement l'éloignement de deux silhouettes qui partent vers leur destin sans se douter du secret qu'elles ont dévoilé.

04/2009

ActuaLitté

Histoire de France

Correspondance (1858-1929)

" Voici l'intimité d'un grand homme. Son rôle au centre de notre histoire, du Second Empire aux Années folles, et sa figure de Père la Victoire, en 1918, l'ont figé dans la brutalité de ses combats, loin de la richesse de ses sentiments et de ses fidélités. La correspondance de Clemenceau éclaire beaucoup d'événements tels qu'ils se lisent dans le regard d'un acteur et d'un observateur capital. Mais surtout elle dévoile, au fil d'un millier de lettres (pour une grande part inédites), ses bonheurs et ses chagrins, ses angoisses et la source de ses ardeurs. Epistolier hors de pair, il use avec allégresse, avec humour, de toutes les variations d'un style sans contrainte, inventif et primesautier, dans des écrits spontanés et cursifs, où sa pudeur bourrue retient mal les émotions qui envahissent brusquement le texte. Les missives de Clemenceau à sa mère, à son épouse, aux femmes de sa vie, à ses enfants, à ses compagnons de lutte, à ses médecins le montrent jeune amoureux torturé lorsque Hortense Scheurer-Kestner repousse ses avances et patriote tourmenté devant les prodromes de la Première Guerre mondiale; joyeux au sortir d'un de ses duels, affligé quand son affection s'inquiète de la santé ou du deuil d'un proche; déployant envers Claude Monet, hanté par la peur de devenir aveugle, des trésors d'attention faussement rogue et constamment généreuse ; épanoui devant ses rosiers et acharné à la rédaction d'un livre qu'il s'est promis à lui-même ; soucieux des malheurs des humbles et fouaillant les mesquineries du personnel politique ; curiste ironique ou voyageur octogénaire surmontant toutes les fatigues ; enfin magnifiquement amoureux jusque dans son grand âge. De page en page, sa fréquentation nous enrichit. " Sylvie Brodziak et Jean-Noël Jeanneney.

10/2008

ActuaLitté

Littérature étrangère

Correspondance 1950-1969

De son exil argentin, Witold Gombrowicz, cherchant à publier son deuxième roman et une pièce de théâtre écrits après la guerre, entame une relation épistolaire avec le directeur de la revue polonaise Kultura, Jerzy Giedroyc. Durant ces années d'isolement et d'incompréhension, avec une conviction inébranlable et une lucidité rarement en défaut, il associe celui qui devint son éditeur à tous ses efforts pour conquérir d'abord un public polonais réticent, puis une audience internationale. L'intérêt de cette Correspondance réside d'abord dans la confrontation de personnalités exceptionnelles. Deux grandes figures intellectuelles de l'exil défendent et illustrent la liberté d'expression et de création : l'écrivain polonais majeur promis à une célébrité mondiale, et celui qui a favorisé, par son activité éditoriale, les bouleversements intervenus en Pologne et en Europe de l'Est dans les années quatre-vingt. Outre qu'elle apporte des éléments nouveaux sur les personnalités respectives des deux interlocuteurs, cette Correspondance évoque aussi les affinités de Kultura et de Witold Gombrowicz avec J. Czapski, K. Jelenski, C. Milosz) S. Mrozek, Camus, Malraux, Martin Buber, Koestler, et bien d'autres.

03/2004

ActuaLitté

Critique littéraire

Correspondance 1919-1968

Les lettres échangées entre le fondateur des Éditions Gallimard et son principal conseiller littéraire, rédacteur en chef puis directeur de La Nouvelle Revue française, placent le lecteur au coeur d’un demi-siècle d’édition et de littérature. Jean Paulhan estimait que sa « vie véritable » avait commencé ce jour de 1919 où Gaston Gallimard était venu, avec Jacques Rivière, lui proposer d’entrer à la NRF ; et Gaston Gallimard sut lui dire sa profonde gratitude, doublée d’un sincère et amical sentiment de proximité : « Depuis la mort de Jacques Rivière, la NRF, la maison, c’est vous et moi. » ; ou encore : « Si je ne savais que vous détestez les grands mots, c’est bien mieux et bien plus souvent que je vous ferais sentir que vous êtes l’homme que j’admire et que j’aime le plus, le seul en qui j’ai une aveugle confiance ». Il reste qu’entre les deux éditeurs, dont l’échange épistolaire prolonge la quotidienne conversation, le dialogue ne fut pas toujours aisé ; ils s’opposèrent sur la question de la vocation, de l’indépendance et du renouvellement de la revue, puis, au soir de leur vie, finirent par s’éloigner. Mais de Malraux à Gracq, de Sartre à Sollers, de Caillois à Blanchot, comme de Supervielle à Audiberti, c’est toutefois la littérature et son dévoilement critique qui forment le seul horizon de cet exceptionnel dialogue, les deux hommes s’attachant, derrière une même enceinte, à leur oeuvre éditoriale commune.

11/2011

ActuaLitté

Philosophie

Correspondance (1949-1987)

De 1949 à 1987, Louis Althusser (191 8-1990) et Lucien Sève (1 926), tous deux philosophes et communistes, devenus amis pour la vie à l'Ecole normale supérieure de la rue d'Ulm, échangent une centaine de lettres nourries de vifs débats d'idées. Dans cette correspondance, particulièrement riche entre 1963 et 1973, on voit s'affiner les analyses et se nouer les désaccords sur des questions de haute importance théorique et politique à leurs yeux - l'apport de Mao Zedong à la dialectique est-il valide ? Le matérialisme historique de Marx est-il un antihumanisme ? Une psychologie le prenant pour fondement est-elle pensable ? - et quelques autres. Au-delà d'un certain point, le dialogue se rompt, mais l'amitié subsiste jusqu'au bout, et fait porter l'attention sur de nouveaux objets. Cette correspondance, qui réunit le fonds d'archives de l'IMEC et la collection personnelle de Lucien Sève, fait ici l'objet d'une édition critique. Relisant ces échanges cinquante ans après, Lucien Sève s'attache à décrypter lettre par lettre ce qui peut paraître aujourd'hui énigmatique. L'historien du communisme Roger Martelli apporte au lecteur nombre d'éclaircissements sous forme de notes et d'une substantielle postface où il s'attache à dégager les apports originaux de ce volume à l'intelligence d'un moment marquant dans l'histoire du communisme français et dans la vie intellectuelle au XXe siècle.

04/2018

ActuaLitté

Critique littéraire

Correspondance (1886-1938)

Homme de théâtre russe, universellement connu pour sa méthode de formation de l'acteur "le Système", co-fondateur et directeur du Théâtre d'Art de Moscou, acteur, metteur en scène, pédagogue, Konstantin Stanislavski (1868-1938) a laissé une importante correspondance qui témoigne de son trajet théorique et sa longue pratique théâtrale. Les lettres présentées dans cet ouvrage révèlent d'abord son infatigable curiosité qui le pousse à rencontrer les artistes les plus divers pour apprendre auprès d'eux, discuter de son approche du théâtre et du jeu. Grâce aux tournées internationales du Théâtre d'Art en 1906 et 1922-1924, sa renommée s'étend et les échanges se multiplient avec Craig, Duncan, Gémier, Hébertot, Maeterlinck, Reinhardt. La correspondance permet de découvrir aussi les sacrifices personnels consentis au nom de la grande oeuvre : la création, l'administration, et la transmission du Théâtre d'Art de Moscou. A cet égard, les échanges avec l'autre directeur du Théâtre, Nemirovitch-Dantchenko, en disent long sur les difficultés de la cohabitation : pendant quarante ans, les deux directeurs ont tant bien que mal maintenu le cap dans les tempêtes des révolutions et des guerres, et ils ont réussi à sauver leur théâtre, au départ privé, puis nationalisé en 1919. Les lettres de Stanislvski permettent de suivre pas à pas la soviétisation de la compagnie qui faillit disparaître au début des années vingt comme bastion de l'art bourgeois mais qui fut choisie par Staline pour servir de modèle à toute l'URSS. Enfin, les lettres de Stanislavski racontent les angoisses de l'écriture du Système, les pressions idéologiques, les difficultés terminologiques, surmontées par la certitude que l'expérience d'une vie dans l'art servira et enrichira les futurs comédiens.

10/2018

ActuaLitté

Psychologie, psychanalyse

Correspondance 1882-1938

Freud eut-il une aventure amoureuse avec sa belle-soeur ? La bataille fait rage entre historiens. Et cette correspondance exceptionnelle, qui s'étendit sur plus d'un demi-siècle, en recèle bien sûr le secret. Minna, plus intellectuelle que sa soeur Martha, la future épouse de Sigmuud, plus curieuse aussi des affaires du inonde, se prend très vite d'affection pour celui qui devait devenir son beau-frère. Et celui-ci, en retour, se livre à elle avec une spontanéité peu commune chez lui, qu'il soit question de sa vie personnelle et professionnelle, de ses aspirations d'homme ou de savant. Mais an fil des lettres, on découvre aussi un épistolier plus inattendu, «capable de susciter le désir» de cette «soeur chérie», pour reprendre les mots d'Elisabeth Roudinesco clans sa préface, puis de lui résister... avant de la relancer ensuite. Et de fait, ils ne cessèrent de se provoquer mutuellement, elle sur le mode mutin, lui le plus souvent coupable. Jusqu'où allèrent-ils ? La réponse gît là, au coeur de cette amitié amoureuse, à l'occasion peut-être d'un certain voyage entrepris en 1898, quelque part entre le sud de l'Autriche et le nord de l'Italie. Mais au-delà de l'anecdote, le charme et l'éloquence attachés au «monde d'hier» prennent, tout au long de cette correspondance, une signification historique et documentaire tellement singulière que l'homme Freud s'y laisse observer sous un jour inédit.

03/2015

ActuaLitté

Critique littéraire

Correspondance. 1922-1936

Boris Pasternak (1890-1960) et Marina Tsvetaeva (18921941) s'étaient rencontrés à Moscou en 1918. Ce n'est qu'en 1922 qu'ils se sont véritablement découverts au travers de leurs écrits respectifs. Pendant quatorze années, ils ont entretenu une correspondance d'une densité et d'une intensité rares dans laquelle se tissent, étroitement mêlées, passion sentimentale et poésie, sur fond d'époque historique et d'histoire littéraire. Il faut lire les lettres de Tsvetaeva et de Pasternak comme leur poésie, comme une oeuvre à part entière. Loin d'être en marge de leur destin littéraire, les lettres étaient, au coeur même de celui-ci, laboratoire de l'écriture - mais également laboratoire de la vie, car c'est au gré de ces lettres que se façonnent les événements majeurs de leur biographie.

01/2019

ActuaLitté

Philosophie

Correspondance 1925-1935

Theodor W. Adorno n'a que vingt-deux ans lorsqu'il part pour Vienne, en 1925, y suivre l'enseignement d'Alban Berg. Élève du compositeur pendant quelque six mois, il en devient presque aussitôt l'ami, puis le correspondant fidèle, au cours d'échanges épistolaires qui se poursuivront jusqu'à la mort, en décembre 1935, de celui qu'il n'a cessé d'appeler son " maître ". Leur correspondance, que leurs rencontres interrompent seulement à deux reprises, noue le récit de leur vie et celui de la vie musicale d'une époque. Aux menus événements du quotidien qui sont, pour Adorno, ses démêlés avec l'Université, ses voyages en Italie, son activité de plus en plus engagée dans la presse musicale en faveur de l'avant-garde, malgré son désir constant de composer, et, pour Berg, ses problèmes de santé, son succès inattendu et grandissant, la découverte de la voiture et de la radio, se mêlent comptes rendus de concerts, annonces d'articles, descriptions de compositions en cours, récits de lectures et propos théoriques sur l'atonalité et la technique dodécaphonique. Témoignage vivant d'une amitié nourrie de lectures, de dialogues incessants et d'entraide, toujours plus étroite en dépit de l'exil d'Adorno en Angleterre et de la mise au ban de l'œuvre musicale de Berg, ces quelque cent quarante lettres retracent en même temps un chapitre essentiel de l'histoire de la musique et de l'école de Vienne.

04/2004

ActuaLitté

Correspondance

Correspondance. (1901-1919)

Proust dans cette correspondance avec Anne de Noailles analyse sans complaisance les moeurs et les secrets d'une société cruellement mise à nue, qu'il pare simultanément pourtant d'une beauté et d'une poésie fabuleuses.

08/2021

ActuaLitté

Littérature française

Correspondance (1932-1960)

Le dialogue commencé, au Grand Lycée d'Alger, au mois d'octobre 1930, entre Albert Camus et Jean Grenier n'a été interrompu, trente ans plus tard, qu'à la mort du plus jeune. L'originalité de cette correspondance tient à la relation des interlocuteurs, d'ancien disciple à maître. D'où, chez l'un, malgré les progrès de l'âge, et dans un échange devenu celui de l'amitié, l'exigence déférente et l'abandon de l'adolescence, et, chez l'autre, l'attention, la vigilance et un soutien sans concession. Une lumière nouvelle est ainsi répandue sur les choix et l'attitude des deux écrivains, leur réaction à l'histoire et, pour Albert Camus, l'élaboration de son oeuvre. Si Jean Grenier reste discret sur ses propres ouvrages, ce que ses lettres révèlent de la légèreté de son écriture, de la profondeur de sa pensée, de sa liberté surtout permet d'entrevoir le secret d'une oeuvre dont la véritable importance peut être dissimulée par la subtile ironie et le refus d'insistance.

02/1981

ActuaLitté

Romans historiques

Les héritiers du fleuve Tome 2 : 1918-1929 ; 1931-1939

D'une rive à l'autre du Saint-Laurent, des familles inoubliables aux destins entrecroisés voguent entre amitiés et rivalités, drames déchirants et bonheurs intenses. 1918. La guerre, qui ne devait durer que quelques mois, se termine enfin... D'une berge à l'autre du fleuve, la vie suit son cours, inexorablement, à travers les changements à la fois exaltants et inquiétants que la modernité impose. Paul, Célestin, Béatrice, Lionel et leurs familles connaissent autant de moments tendres que d'épisodes bouleversants. Mais quand la Crise de 1929 frappe le pays, c'est tout le quotidien qu'il faut réinventer. Alors que les années passent, les héros de cette fresque inoubliable traversent les épreuves, entre joies, travail acharné, drames et souffrances. Les destins se croisent ou se séparent jusqu'à l'issue de cette saga inimitable.

05/2019

ActuaLitté

Histoire internationale

La guerre d'Espagne. Révolution et contre-révolution (1934-1939)

L'une des premières initiatives des comités locaux consista à interdire le commerce privé, à mettre entre les mains de la collectivité les terres des riches, et parfois celles des pauvres, ainsi que les bâtiments agricoles, l'outillage, le bétail et les moyens de transport. A quelques rares exceptions près, les coiffeurs, les boulangers, les charpentiers, les médecins, les dentistes, les enseignants et les tailleurs durent eux aussi s'intégrer au système collectif. Au sein de certaines communautés, l'utilisation de l'argent fut supprimée pour les échanges internes. "Ici, s'il prend à quelqu'un la fantaisie de jeter des billets de 1000 pesetas dans la rue, personne n'y prêtera attention. Rockefeller, si vous veniez à Fraga avec tout votre compte en banque, vous ne pourriez même pas vous payer une tasse de café. L'argent, votre serviteur et votre Dieu, a été chassé de notre ville et le peuple est heureux ! ".

11/2014

ActuaLitté

Critique littéraire

Correspondance avec Tristan Tzara et Francis Picabia. 1919-1924

"Voici la correspondance échangée entre les trois principaux meneurs de Dada à Paris. Nous sommes au coeur de l'organisation de la révolution. Par chance, chacun ayant la manie de la conservation, nous avons eu accès à quasiment toutes leurs lettres. Ils utilisent peu le téléphone, et ne se voient qu'au moment du coup d'éclat. Quelles sont leurs motivations ? Comment s'impliquent-ils ? Comment voient-ils leur coup d'Etat ? Quelle stratégie envisagent-ils ? Paradoxalement, on ne lira pas le journal à plusieurs voix d'artistes révolutionnaires, mais plutôt un échange étrangement sentimental, ponctué par des accusations, des séparations suivies, à plus ou moins long terme, de rabibochages. Ces lettres sont rien moins que dadaïstes. Chacun use d'une langue très policée, selon les conventions de l'époque. Comment feront-ils donc pour tuer l'art ? Par le spectacle, par l'action publique. Aussi discrètement que possible, l'annotation brosse le panorama sur lequel se détachent ces échanges, évoquant les deux saisons Dada à Paris, le Procès Barrès, la préparation du Congrès de Paris, mise en échec par Tzara, la soirée de L'Oeil cacodylate offerte par Picabia, sa revue insolente, 391 ; les vacances prises en commun au Tyrol, la rencontre ratée de Freud par Breton à Vienne, puis, plus tard, la mise en accusation de Dalí, les défis que la société leur lance. Car, au fond de tous ces débats, c'est toujours de création qu'il s'agit, d'un nouveau langage poétique et pictural. Faudra-t-il s'allier à un parti politique pour faire émerger l'homme nouveau ? La psychanalyse ou, plus précisément, l'automatisme verbal, offre-t-il une solution d'avenir ? A moins que ce ne soit le spiritisme, l'hypnose ? C'est le temps où se préparait le surréalisme, dont le nom n'est jamais prononcé, qui se profile à travers Les Champs magnétiques et tant de réflexions esthétiques. "Dada ne fut qu'une bombe, me disait Max Ernst, vous n'allez pas vous amuser à en recueillir les éclats !". Eh bien si, justement, car, aussi éphémère fût-il, il donna du grain à moudre à plusieurs générations, jusqu'à ce jour. Et la braise ne s'est toujours pas éteinte", Henri Béhar.

12/2017