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Correspondance 1939-1974

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Théologie

Correspondance 1939-1974

Cardinal Henri de Lubac, Oeuvres complètes Onzième section : Posthumes, t. XLVIII : Cardinal Jean Daniélou-Cardinal Henri de Lubac, Correspondance 1939-1974 Sont ici données à lire quelque 220 lettres échangées entre le père Henri de Lubac et le père Jean Daniélou qui s'échelonnent du 16 septembre 1939 au 1er février 1974. Et une série d'Annexes attachées à cette période. Nous assistons, dans cet échange, à la naissance et à l'essor de la collection " Sources chrétiennes " (publiée par les Editions du Cerf), une aventure spirituelle, humaine et intellectuelle hors du commun, menée par les deux premiers codirecteurs aux tempéraments différents mais complémentaires qui agirent dans un seul but : offrir au public les grands textes des Pères de l'Eglise. Une riche annotation, due à Marie-Josèphe Rondeau et à Etienne Fouilloux, permet au lecteur de notre temps de resituer et de comprendre les enjeux capitaux d'une Eglise confrontée aux interrogations d'un XXe siècle tourmenté. Henri de Lubac (1896-1991). Jésuite. Prêtre. Membre de l'Institut. Cardinal. Jean Daniélou (1905-1974). Jésuite. Membre de l'Académie française. Cardinal. Ce volume contient Jean Daniélou-Henri de Lubac, Correspondance 1939-1974. Présentation par le P. Dominique Bertrand, sj. Témoignage de Marie-Josèphe Rondeau. Annotation de Marie-Josèphe Rondeau et Etienne Fouilloux. Index des auteurs anciens et index des auteurs modernes.

09/2021

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Critique littéraire

Correspondance 1939-1947

A la fin de l'été 1938, une partie de la gauche non communiste algéroise décide de créer un quotidien : Alger républicain, Pascal Pia en sera le rédacteur en chef. Le nom même d'Albert Camus lui est inconnu. Il l'embauche d'ailleurs comme simple rédacteur au sein de sa modeste équipe. Ensemble, ils font Alger républicain, et ainsi naît une amitié profonde qui ne fera que se renforcer au fil des mois. Une amitié faite d'attentions réciproques, de projets et de fermeté face à la censure qu'impose dès 1939 le gouvernement général d'Algérie. Une amitié qui traverse la guerre sans faiblir. Pascal Pia est celui qui contribue à faire publier, en pleine guerre, L'Etranger et Le mythe de Sisyphe, celui qui fait entrer Camus dans la Résistance et lui offre de co-diriger, dès a libération de Paris, l'un des quotidiens les plus marquants de la fin des années 40, Combat. Les deux hommes se sont respectés avec passion. L'un construisait son œuvre ; l'autre ne pensait qu'à se faire oublier et n'en demeurait pas moins, par son immense culture et son exigence, un personnage incontournable de la vie intellectuelle. Leur rupture en 1947 fut un événement et une douleur. Elle fut également définitive. Ce livre regroupe ce qui est demeuré de la correspondance inédite entre les deux hommes.

12/2000

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Humour

Le monde de Sempé. Volume 2

Ces dessins sont extraits de divers albums : Rien n'est simple (1962), Tout se complique (1963), Sauve qui peut (1964), La grande panique (1966, 1994), Des hauts et des bas (1970), Face à face (1972), Un léger décalage (1977), Les musiciens (1979, 1996), Comme par hasard (1981), De bon matin (1983), Vaguement compétitif (1985), Luxe, calme & volupté (1987), Insondables mystères (1993), Grands rêves (1997) et Beau temps (1999).

12/2004

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Humour

Le monde de Sempé. Volume 1

Ces dessins sont extraits de divers albums : Rien n'est simple (1962), Tout se complique (1963), Sauve qui peut (1964), La grande panique (1966, 1994), Des hauts et des bas (1970), Face à face (1972), Un léger décalage (1977), Les musiciens (1979, 1996), Comme par hasard (1981), De bon matin (1983), Vaguement compétitif (1985), Luxe, calme & volupté (1987), Insondables mystères (1993), Grands rêves (1997) et Beau temps (1999).

10/2002

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Critique littéraire

Correspondance. (1919-1938)

Cette correspondance inédite fait revivre vingt ans de l'histoire de Dada et du surréalisme au fil des échanges entre deux acteurs majeurs. Des noms d'écrivains - Tzara, Aragon, Crevel, Char, Péret et d'autres - traversent ces pages, ainsi que ceux de peintres, Max Ernst et surtout Dalí. On y voit l'histoire des revues s'enrichir de nouveaux épisodes. L'auteur de Capitale de la douleur et de L'amour la poésie a donné à la poésie surréaliste son plus pur éclat, sa participation aux côtés de Breton à la vie palpitante du mouvement se révèle primordiale. Les enthousiasmes alternent avec les aveux de détresse absolue dans le dialogue de deux êtres réunis par une amitié sans réserve. Relation dont l'un et l'autre mesureront rétrospectivement le caractère exceptionnel. "J'ai cru, comme en aucun autre, à ton amitié, à ta compréhension profonde de ce que nous voulions" , écrit Breton à Eluard en mars 1936. A partir de cette année, les engagements révolutionnaires dictés au départ par la même et intransigeante passion les conduisent peu à peu vers des choix opposés. Rejoignant une aspiration de jeunesse vers la fraternité humaine, Eluard va en chercher l'incarnation du côté du Parti communiste auquel il adhérera pendant la guerre alors que les yeux de Breton se seront définitivement dessillés lors du premier Procès de Moscou. Sous nos yeux, la correspondance se fait la chronique d'une rupture.

12/2019

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Critique littéraire

Correspondance. 1919-1935

Singulier destin que celui de ces lettres ! Traitant de sujets "sensibles" en des temps de "guerre froide", leur publication fut différée pendant quarante ans (de 1947 à 1987) car il s'agissait là d'une véritable bombe idéologique. Cette correspondance croisée, bien loin de n'être que l'évocation de la rencontre et de l'amitié entre ces deux hommes, est aussi et surtout un document psychologique et un acte politique. En 1987, quelque peu hâtivement, fut proposée une version aux transcriptions incomplètes ou réécrites ("francisation" des textes d'Istrati). En 1990, une nouvelle édition parut, mais ans l'indispensable fidélité aux autographes. Il convient d'en procurer enfin une version intègre, à défaut de pouvoir être intégrale, des lettres ayant été perdues, voire détruites. Ainsi, par souci d'authenticité et afin de rendre évident le travail opiniâtre d'Istrati pour maitriser une langue qui n'était pas celle "maternelle", c'est le texte brut des lettres qui est donné, toute francisation étant exclue. Cette correspondance nous renseigne sur une "politique de l'Amitié" telle que la concevait et la vivait chacun d'eux, sur leurs illusions et leurs contradictions quand ils entendaient ériger une mythique "indépendance de l'Esprit" face aux pouvoirs et aux totalitarismes du XXe siècle. Elle révèle aussi que, l'Histoire ayant fait irruption plus qu'en d'autres siècles dans la vie des peuples et des individus, amitiés et amours n'ont pu y échapper et, parfois, n'y ont pas résisté... C'est ce qu'il advint à ces deux hommes. A la fusion lyrique des débuts succède la prise de conscience de divergences irréversibles. Ces lettres sont inséparables des engagements comme des errements politiques de l'époque, où le refus de l'indifférence, le courage, l'exigence de vérité ont pu se transformer en crédulité, en sectarisme. La fin ne peut qu'être tragique. André Gide pensait que le monde serait sauvé par "les hérétiques" et non par les conformistes. Aux lecteurs d'en juger sur pièces.

05/2019

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Correspondance

Correspondance 1896-1934

La correspondance entre André Gide et l'orientaliste pétersbourgeois d'origine estonienne Fédor Rosenberg (1867-1934) est l'une des très rares correspondances gidiennes majeures encore inédites. Riche de 338 lettres, elle s'échelonne de 1896 (Gide et Rosenberg se rencontrent à Florence pendant le voyage de noces du premier) à 1934 (date du décès de Rosenberg). Ces lettres permettent d'apporter une lumière nouvelle sur plusieurs aspects fondamentaux de la pensée, de l'oeuvre et de la vie de Gide : son rapport à l'homosexualité ; sa passion pour Dostoïevski ; ses jugements sur les écrivains russes ; son goût pour les littératures dites "orientales" ; sa vision de la traduction ; l'image qu'il se fait du communisme et de l'URSS ; ou encore son amour pour la musique.

05/2021

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Critique littéraire

Correspondance. 1934-1968

" Il va sans dire que lorsque la question se posera : les quelques centaines de lettres qu'il m'a écrites [sic] sont à la disposition de celui, celle ou ceux qui assumeront la responsabilité de son "héritage" littéraire " (lettre 695). Ce post-scriptum de la lettre d'Armand Petitjean écrite le 10 octobre 1968, au lendemain de la mort de Jean Paulhan, et reçue par Dominique Aury, dernière compagne du directeur de La Nouvelle Revue française, reflète bien la préscience historique et la sensibilité de l'auteur. Ce corpus de presque sept cents lettres s'échelonne sur plus de trente ans, de 1934 à 1968. Le lecteur assiste de près à une véritable et passionnante aventure intellectuelle à travers la période la plus turbulente du XXe siècle : les journées de février 1934, le Front populaire, l'Anschluss, la crise de Munich, la " Drôle de Guerre ", la défaite, l'Occupation, la Libération, les débuts de la Guerre froide, la résurrection de La NRF en 1953, la crise algérienne, l'établissement de la Ve République... Indissociable de cette aventure intellectuelle, et actrice aussi capitale que les deux hommes, s'illustre La NRF elle-même, déjà bien établie en tant qu'institution politico-culturelle. Qu'apprend-on à la lecture de ces lettres, en sus de leur inestimable valeur historique ? Pardessus tout, il s'agit de l'amitié. Dès le début, les deux hommes ont conscience d'être sur la même longueur d'ondes. Comme dans toute amitié qui dure, il y a pourtant des querelles et même des menaces de rupture. Des différences vont les opposer, notamment sous l'Occupation. Tour à tour, les lettres révèlent l'humour partagé, la franchise, la fidélité, l'intelligence de cette amitié, en dépit des colères, des vicissitudes, des réconciliations qui la soumettent à l'épreuve. Aléas du destin, aléas de l'histoire, complicités et discussions, exigences à l'égard de soi, à l'égard de l'ami, affection indéfectible : la correspondance de ces deux hommes nous livre enfin ses richesses, sa complexité humaine et historique.

01/2011

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Philosophie

Correspondance 1929-1949

Cet ouvrage propose la première édition intégrale des lettres retrouvées à ce jour entre les philosophes Jacques Maritain et Emmanuel Mounier. Cette correspondance enrichit largement, de 133 à plus de 200 lettres, la première édition partielle de 1973, qui n'était qu'une sélection de lettres illustrant la genèse de l'ouvrage collectif sur Péguy et celle de la revue Esprit. Elle est éclairée par la connaissance des Carnets personnels de Maritain, et du Journal complet de Mounier qui sont en cours de parution. Cette publication réévalue très largement l'image que l'on pouvait se faire de leur relation, révélant davantage encore la profondeur humaine et spirituelle de cette grande amitié. A l'instar d'Yves Simon ou de Henry Bars, Emmanuel Mounier se donne le beau titre de "filleul" de Jacques Maritain, de "fils aimant" : un fils libre et indépendant. Il prolonge à sa manière la philosophie politique, sociale et culturelle de Jacques Maritain, s'appuyant sur les jalons forts de sa pensée tels l'humanisme intégral, les moyens pauvres, "l'exister avec le peuple" ou l'amitié civique, l'ouverture aux autres religions et aux incroyants, la participation à une oeuvre commune mais aussi réalisant un travail personnel, parfois en décalage avec celle du philosophe de Meudon. N'est-il pas symbolique qu'emprisonné par le régime de Vichy, Emmanuel Mounier ait choisi de présenter à ses camarades de cellule, le 10 octobre 1942 "un soir Péguy, un soir Maritain" ? Sylvain Guéna : enseignant en histoire, docteur en lettres. Il a déjà publié la Correspondance Jacques Maritain/Max Jacob et une biographie de Henry Bars : Une aventure de l'esprit, un dialogue libre avec Jacques Maritain et collabore régulièrement aux Cahiers J. Maritain, à Nova et Vetera et à Nunc.

06/2016

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Critique littéraire

Correspondance. 1934-1950

André Gide, frais converti au communisme, et le jeune militant enthousiaste Jef Last se lièrent d'amitié en 1934, à l'occasion d'un grand meeting parisien. Dès le printemps suivant, ils voyageaient ensemble au Maroc ; en 1936, Last accompagne Gide en URSS... En 1947, il est encore à ses côtés aux Fêtes de la Jeunesse à Munich. Jusqu'à sa mort, Gide échangea une abondante correspondance avec " ce fou de Jef " (1898-1972), romancier et journaliste hollandais, polyglotte, grand voyageur et personnage pittoresque et haut en couleurs, l'" ami charmant " pour qui il avait éprouvé " cette sorte de sympathie subite et violente, qui bondit par-dessus les barrières factices ". Les quelque 180 lettres inédites publiées ici prennent place au côté des grandes correspondances gidiennes déjà connues, et sont particulièrement intéressantes pour comprendre la " politique " de Gide (le voyage en URSS, la guerre d'Espagne, Munich... ), mais il y est aussi beaucoup question de littérature, de voyages - et d'amitié.

01/1985

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Littérature étrangère

Oeuvres complètes. Coffret en 2 volumes : Oeuvres poétiques ; Oeuvres en prose

Ce coffret réunit en deux volumes les oeuvres complètes d'Ossip Mandelstam traduites du russe par Jean-Claude Schneider. I. Oeuvres poétiques, en édition bilingue, texte russe en bas de page. La Pierre (1913/1915/1923), Tristia (1922), Le Livre de 1928, Poèmes non rassemblés en recueil ou non publiés (1908-1934), Cahier de Voronej (1935-1937), Poèmes non inclus dans les Cahiers (1935-1937) et, en appendice : Poèmes de jeunesse (1909-1911) et poèmes pour enfants (1925-1926). II. Oeuvres en proses. Le Bruit du temps (1925), Féodossia (1925), Proses éparses, esquisses (1922-1927), Essais, articles (1913-1932), De la poésie (1928), Le Timbre égyptien (1928), La Quatrième Prose (1929-1930), Le Voyage en Arménie (1933), Entretien sur Dante (1933) et, en appendice : écrits de commande ou alimentaires.

03/2018

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Critique littéraire

Correspondance. 1914-1919

Aveyron, août 1914. Hortense et Benjamin Vaurs, paysans aveyronnais, comme leurs aïeuls avant eux, subissent la mobilisation des hommes à la guerre. Parti à la guerre à trente-quatre ans, Benjamin laisse derrière lui sa femme Hortense et leurs deux enfants. De ces quatre années de mobilisation, où ils s'écriront quasiment quotidiennement, nous parviendront plus de cinq-cents lettres et cartes postales. Benjamin y traite de son rôle, de l'avancée des troupes et des missions qui lui sont confiées. Elle, décrit son quotidien à la ferme et la gestion de la famille. Clothilde Loubatières, leur arrière-petite-fille, en a sélectionné le meilleur, pour vous proposer un témoignage singulier, exceptionnel et touchant de la Grande Guerre.

06/2019

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Critique littéraire

Correspondance. 1944-1959

Le 19 mars 1944, Albert Camus et Maria Casarès se croisent chez Michel Leiris, lors de la fameuse représentation-lecture du Désir attrapé par la queue de Pablo Picasso. L'ancienne élève du Conservatoire national d'art dramatique, originaire de La Corogne (Galice) et fille d'un ancien président du Conseil de la Seconde République espagnole exilé à Paris en 1936, n'a alors que vingt-deux ans. Parlant parfaitement français, elle a débuté sa carrière d'actrice en 1942 au Théâtre des Mathurins, au moment où Albert Camus publiait L'Etranger et Le Mythe de Sisyphe chez Gallimard. Albert Camus vit alors seul à Paris, la guerre l'ayant éloigné depuis deux ans de son épouse Francine, enseignante à Oran. Sensible au jeu, au tempérament et à la beauté de l'actrice, Albert Camus lui confie le rôle de Martha pour la création de sa pièce Le Malentendu en juin 1944. Et durant la nuit du Débarquement en Normandie, sortant d'une soirée chez leur ami Charles Dullin, Albert Camus et Maria Casarès deviennent amants. Il ne s'agit là encore que du prélude à une grande histoire amoureuse ; car Maria décide de mettre fin à cette relation qui lui semble sans avenir, au vu de la situation conjugale de son amant. Mais quatre ans exactement après leur première déclaration, le 6 juin 1948, Albert et Maria se retrouvent, par un heureux hasard, sur un boulevard parisien ; leur histoire commune reprend alors, plus passionnée que jamais, et sans interruption jusqu'à la mort accidentelle de l'écrivain, au début de l'année 1960. Durant toutes ces années, Albert et Maria n'ont jamais cessé de s'écrire, notamment lors des longues semaines de séparation dues à leur engagement artistique et intellectuel, aux séjours au grand air ou aux obligations familiales. Sur fond de vie publique et d'activité créatrice (les livres et les conférences, pour l'écrivain ; les tournées avec la Comédie-Française et le TNP pour l'actrice), leur correspondance croisée, demeurée inédite jusqu'à ce jour, révèle quelle fut l'intensité de leur relation intime, s'éprouvant dans le manque et l'absence autant que dans le consentement mutuel, la brûlure du désir, la jouissance des jours partagés, les travaux en commun et la quête du véritable amour, de sa parfaite formulation et de son accomplissement. Nous savions que l'oeuvre d'Albert Camus était traversée par la pensée et l'expérience de l'amour, jusqu'aux dossiers préparatoires du Premier Homme. La publication de cette immense correspondance révèle la pierre angulaire de cette constante préoccupation : l'amour, l'inévitable amour. "Quand on a aimé quelqu'un, on l'aime toujours", confiait Maria Casarès bien après la mort d'Albert Camus ; "lorsqu'une fois, on n'a plus été seule, on ne l'est plus jamais".

11/2017

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Critique littéraire

Correspondance (1944-1969)

"La correspondance de Jack Kerouac et Allen Ginsberg débute en 1944 et durera jusqu'à la mort de Kerouac, en 1969. Ecrire est la chose la plus importante, les pages sont noircies sur une rythmique be-bop frénétique, la spontanéité compte plus que tout, il s'agit d'expérimenter, de vivre. Kerouac et Ginsberg se lisent mutuellement au fur et à mesure de l'élaboration de leurs textes ; ils se conseillent, se critiquent, s'encouragent. Ils se serrent les coudes, composent à tout prix lettres, poèmes, romans, il faut réussir à se faire éditer, et lire encore, toujours, constamment : Céline, Cummings, James, Shelley, Spengler, Joyce, Kafka, Proust, Rabelais, Reich, Thoreau, Wolfe, Rilke, Auden, Baudelaire, Rimbaud, Shakespeare, Stendhal, Thomas, Apollinaire, Blake... Au gré de leurs visions, ils découvrent et créent une autre planète en pleine Amérique. Poètes jazz, ils rêvent et orchestrent l'écroulement d'un monde, tout en oeuvrant à la naissance d'un autre. Burroughs, Cassady, Corso, Ferlinghetti et les autres sont là, les mots cavalent, les voyages sont initiatiques. Bienvenue dans l'enivrant tumulte électrique de ces jeunes gens pauvres et illuminés de la Beat Generation." Nicolas Richard.

11/2014

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Psychologie, psychanalyse

Correspondance. 1904-1938

Riche de près de 300 lettres, la correspondance inédite entre Freud et la plus jeune de ses filles, Anna, est un document exceptionnel. Tout au long de cette chronique de la vie d'une famille viennoise pendant les premières décennies du XXe siècle, on découvre l'homme Freud travaillant à son oeuvre et à sa pratique clinique et s'intéressant aux détails de la vie quotidienne. Mais c'est la psychanalyse qui scelle d'une manière singulière la relation entre le père et sa fille : "Je vois à présent, en te regardant, combien je suis vieux, car tu as exactement l'âge de la psychanalyse. Vous m'avez toutes deux causé des soucis, mais au fond j'attends quand même plus de joies de ta part que de la sienne", lui écrit-il à la fin de 1920. Cette comparaison montre à quel point, en ses commencements, la psychanalyse s'éprouve en famille et dans le cercle des initiés. Freud observe l'activité onirique de sa fille, une enfant tourmentée, avant de devenir à deux reprises, entre 1918 et 1924, son analyste. L'expérience est décisive. Anna s'implique dans l'International Psychoanalytical Association dès sa création, fréquente ses membres, se fait même courtiser par quelques élèves de son père. Mais, disciple fervente, elle se consacre à la thérapie des enfants et devient dans ce domaine la principale représentante de l'école viennoise face à sa grande rivale de l'école anglaise : Melanie Klein. Après l'exil de la famille en Grande-Bretagne en 1938, le conflit se poursuivra mais se soldera, en plein coeur de la Deuxième Guerre mondiale, par une entente cordiale entre les différents courants. Document historique précieux, cette correspondance, qui s'étend sur plus de trente ans, témoigne d'un moment essentiel de l'histoire de la psychanalyse, avec ses passions et sa formidable volonté de transformer la subjectivité humaine.

10/2012

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Philosophie

Correspondance 1949-1975

La correspondance entre Hannah Arendt et Mary McCarthy offre un modèle d'amitié exemplaire entre deux femmes exceptionnelles. Pourtant, leur rencontre était a priori improbable. Née en Allemagne en 1906, l'une était juive, réfugiée aux Etats-Unis en 1940 après avoir fui l'Europe sept ans plus tôt et vivait à New York une vie d'intellectuelle déracinée. L'autre était née à Seattle en 1912 dans une famille catholique et s'était installée dans cette ville en 1936, bien décidée à y faire une carrière de critique et d'écrivain. Entre elles, on va découvrir un dialogue profond dans lequel la romancière s'ouvre aux problèmes de la pensée, tandis que la philosophe se montre passionnée de littérature. Elles partagent leurs enthousiasmes et s'avouent leurs angoisses, parlent beaucoup des amis et médisent des adversaires, se racontent des voyages et des livres, commentent les événements politiques et se protègent mutuellement dans les controverses, comme celle suscitée par le livre d'Arendt sur Eichmann. Pour comprendre cet échange, il faut remonter loin. Dans le New York des années 1930, là où Mary McCarthy s'était initiée à la politique parmi les " boys " de Partisan Review, staliniens, puis trotskistes avant guerre, anti-communistes ensuite le milieu dans lequel elle rencontre Hannah Arendt, au moment où celle-ci publie Les Origines du totalitarisme. L'introduction de Pierre Bouretz raconte cette histoire, met en scène les personnages qui traversent la correspondance et dessine le portrait d'un groupe dans lequel règne la passion des choses intellectuelles, littéraires et politiques.

10/2009

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Histoire internationale

Correspondance (1929-1994)

"Efratia, comme les femmes de sa génération nées sur la terre d'Israël, n'est pas une femme de la diaspora. Elle n'est pas non plus israélienne. Israël n'existe pas encore. Cette génération va inventer son appartenance. Efratia a écrit des lettres toute sa vie. Très tôt, elle les a conservées, comme pour retenir des moments de son histoire, comme si l'intime incarnait le destin de cette terre. Cette correspondance raconte la vie d'une femme, Efratia, ma mère, ses réflexions intimes et ses hésitations de jeune fille, sa soif d'indépendance, ses débats passionnés avec son père sur le destin de son pays, l'amour, le culte de l'amitié et la maternité, puis les deuils, la vieillesse, les moments de trouble. J'entends encore sa voix, son hébreu archaïque de fille de travaillistes qui voulaient que leur enfant parle un hébreu moderne, de notre temps" Amos Gitai

10/2010

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Philosophie

Correspondance. 1949-1975

En juin 1949, Ernst Jünger et Martin Heidegger, ces deux représentants majeurs de la pensée et de la littérature allemande, s'engagent dans un dialogue qui ne prendra fin qu'en 1975, peu avant la mort de Heidegger. Dans une Allemagne en ruines, l'auteur du Travailleur et celui d'Etre et Temps confrontent leurs deux approches, fort différentes, d'un problème crucial : comment triompher du nihilisme dont le règne dévastateur vient de se manifester sans fard à travers deux terribles guerres mondiales et la menace encore omniprésente du totalitarisme ? Sensible au concret, cette correspondance n'ignore pas non plus les événements graves ou menus de la vie quotidienne, projetant un éclairage intimiste et neuf sur les relations amicales entre les deux hommes. En marge de deux oeuvres exigeantes et complexes, ces lettres constituent, à leur façon, une séduisante propédeutique avant d'entamer une lecture plus approfondie.

01/2010

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Correspondance

Correspondance. 1930-1944

Buenos Aires, septembre 1930. Antoine de Saint-Exupéry, chef d'exploitation de l'Aeroposta Argentina, fait la connaissance de Consuelo Suncín Sandoval, la jeune veuve salvadorienne de l'écrivain Enrique Gómez Carrillo. Après quelques semaines de vie commune en Argentine, ils choisissent de se marier en France auprès de la famille de l'aviateur. Mais la vie conjugale du couple sera un parcours bien chaotique, malgré tout ce qui les réunit - et en premier lieu leur imaginaire commun, peuplé d'étoiles, de petits animaux et de toutes sortes de trésors. L'aventureux "Tonio" attend de son épouse une attention et un réconfort de tous les instants que le tempérament de celle-ci, éprise de liberté et douée d'une irréductible fantaisie, ne peut lui apporter continûment. Mais Antoine et Consuelo ne se délieront jamais de leur alliance, pourtant soumise à des polarités contradictoires. Sacrée à leurs yeux, elle les réunira dans les moments les plus difficiles, jusqu'à New York où l'écrivain se trouve exilé entre 1941 et 1943. Et la promesse réciproque d'un amour inconditionnel leur permettra de supporter, non sans souffrance, l'éloignement et l'inquiétude, lorsque l'engagement militaire de l'écrivain les rendra inévitables - jusqu'à la fin tragique de juillet 1944. Ces années sont aussi celles de l'écriture du Petit Prince - une fable qui illumine, en leur donnant son sens le plus profond, ces lettres souvent déchirantes d'émotion, où alternent la grâce et le désarroi, la défiance et la lumière. Un jeune prince voyageur, une rose et son globe : nous y sommes ! "Il était une fois un enfant qui avait découvert un trésor", écrit Antoine de Saint-Exupéry dans sa première lettre à Consuelo. "Mais ce trésor était trop beau pour un enfant dont les yeux ne savaient pas bien le comprendre ni les bras le contenir. Alors l'enfant devint mélancolique."

05/2021

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Correspondance

Correspondance (1944-1959)

"Tu es entrée, par hasard, dans une vie dont je n'étais pas fier, et de ce jour-là quelque chose a commencé de changer. J'ai mieux respiré, j'ai détesté moins de choses, j'ai admiré librement ce qui méritait de l'être. Avant toi, hors de toi, je n'adhérais à rien. Cette force, dont tu te moquais quelquefois, n'a jamais été qu'une force solitaire, une force de refus. Avec toi, j'ai accepté plus de choses. J'ai appris à vivre. C'est pour cela sans doute qu'il s'est toujours mêlé à mon amour une gratitude immense". Pendant quinze ans, Albert Camus et Maria Casarès échangent des lettres où jaillit toute l'intensité de leur amour. Entre la déchirure des séparations et les élans créateurs, cette correspondance met en lumière l'intimité de deux monstres sacrés au sommet de leur art.

01/2020

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Littérature française (poches)

O vous, frères humains

Albert Cohen a publié Solal en 1930, Mangeclous en 1938 et Le livre de ma mère en 1954. En 1968, le Grand Prix du roman de l'Académie française lui est décerné pour Belle du Seigneur. En 1969, il publie Les Valeureux, en 1972, 0 vous, frères humains, et en 1979, Carnets 1978. Il est mort à Genève le 17 octobre 1981.

04/2001

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Littérature française (poches)

Solal

Albert Cohen a publié Solal en 1930, Mangeclous en 1938 et Le livre de ma mère en 1954. En 1968, le Grand Prix du roman de l'Académie française lui est décerné pour Belle du Seigneur. En 1969, il publie Les Valeureux, en 1972, 0 vous, frères humains, et en 1979, Carnets 1978. Il est mort à Genève le 17 octobre 1981.

06/2006

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Histoire de France

Georges Orselli. Officier, gouverneur des colonies, industriel : un patriote critique

Fils d'instituteur, Georges Orselli (1896-1971) échoue au concours de l'Ecole Polytechnique arrêté par la guerre en 1914. Engagé en 1915, il refuse d'être officier. Il entre à Polytechnique en 1919. Officier d'aviation par passion du vol, ingénieur au Service du matériel et homme de terrain, il fait la guerre au Maroc (1931-1933). Lors du célèbre raid de la Croisière Noire (8 novembre 1933-15 janvier 1934), il est le copilote de son chef, le général Vuillemin, futur Chef d'état-major général de l'Armée de l'Air de 1938 à 1940. Plus jeune Commandant de l'Aviation en 1934, il quitte l'armée en 1938 et entre à L'Air Liquide qui l'envoie au Japon au début de 1939. Mobilisé sur place malgré ses demandes à revenir se battre, il rejoint la France libre en janvier 1941 et s'engage dans la Royal Canadian Air Force, où il fait un nouvel apprentissage d'officier britannique. De Gaulle le récupère et l'envoie en septembre 1941 dans le Pacifique pour commander l'aviation que devaient y fournir les Britanniques, ce qui avorta. Il le nomme alors Gouverneur des Etablissements français d'Océanie où il restera jusqu'en fin 1945 malgré sa demande d'obtenir un commandement dans l'aviation française en début 1944. Gouverneur à la Martinique en 1946-1947, puis en Côte d'Ivoire en 1948, il est mis à la retraite d'office pour s'être opposé à la violente reprise en main de la colonie, ce dont il témoignera devant une Commission d'enquête parlementaire en 1950. En 1949, il entame une carrière d'importateur de matériel industriel allemand, en précurseur de la réconciliation franco-allemande et de la Communauté européenne du charbon et de l'acier créée en 1951.

10/2014

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Sciences politiques

Sliman Ben Sliman 1905-1986. Biographie, journal et articles

13 Février 1905 : Naissance à Zaghouan 1919-1925 : Elève au Collège Sadiki 1928 : Bachelier en Mathématiques 1929-1935 : Etudiant à la Faculté de Médecine de Paris 1925 - 1934 : Militant à l'Association des Etudiants Musulmans d'Afrique du Nord 1931 : Membre fondateur de la "Fédération des Peuples Colonisés" 1934 : Président du "Comité de Défense des Libertés en Tunisie" 1934 : Adhésion au Néo-Destour 1937 : Membre du Bureau Politique du Néo-Destour au congrès de la rue du Tribunal 1938-1943 : Suite aux événements du 9 avril : Condamnation à 5 ans de Prison au Fort Saint-Nicolas de Marseille 1950 : Exclusion du Néo-Destour 1960-1962 : Fonde et dirige le journal "La Tribune du Progrès" 1967 : Président-Fondateur du "Comité de soutien à la lutte du Peuple Vietnamien" 1973 : Décoration de l'Ordre du Mérite de Bourguiba 1980 : Médaillé du 7ème Congrès Afro-asiatique d'ophtalmologie 06 Février 1986 : Décès du Dr. Sliman BEN SLIMAN.

06/2023

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Littérature française

Romans. 1932-1934

En publiant Casse-pipe dans la Pléiade en 1988, Henri Godard parlait de ce roman comme d'un texte "mutilé" et il déplorait "la perte du reste". Sans doute espérait-il que ce "reste" sortirait un jour des oubliettes. Rien ne permettait alors de prévoir que ce seraient des milliers de feuillets, concernant des projets romanesques inconnus (Guerre et Londres), ou attestés mais perdus (La Légende du roi René et La Volonté du roi Krogold), ou encore déjà publiés en partie (Casse-pipe), voire en totalité (Mort à crédit et Guignol's band), qui referaient surface, comme ce fut le cas dans l'été de 2021. Les manuscrits n'avaient donc pas été mis au feu : ils hibernaient. Leur importance est considérable. Tous concernent la première moitié de l'oeuvre romanesque de Céline. Pour l'essentiel, ce sont des récits autonomes, et non pas des "avant-textes" de romans publiés par leur auteur (mais quelques-uns relèvent de cette catégorie et ils sont passionnants). S'ils peuvent avoir l'apparence de brouillons, ils ne sont les brouillons que d'eux-mêmes. Ils ont (au moins) deux intérêts : ils favorisent une meilleure compréhension de la manière dont l'oeuvre romanesque de Céline s'est constituée, et ils valent pour eux-mêmes, comme des récits inattendus et captivants. Que nous apprennent-ils ? Par exemple que ce qu'on appelle le "cycle de Ferdinand" n'a pas toujours été composé de Mort à crédit, de Casse-pipe et de Guignol's band (1936-1944). Que Guerre, Londres et le manuscrit retrouvé de Mort à crédit jouent un rôle dans l'affaire. Que la légende du roi Krogold (ou René) n'a cessé de passionner Céline. Ou encore que des liens étroits unissent Guerre et Casse-pipe. Les thèmes et la tonalité des récits retrouvés sont immédiatement reconnaissables : si les textes sont encore, stylistiquement, en chantier, leur univers, lui, est entièrement célinien. La découverte, dans Guerre, de personnages et de situations que l'on connaissait par Casse-pipe est l'une des émotions fortes que peut éprouver un amateur de Céline. On en dirait autant de la rencontre avec le Dr Yugenbitz de Londres, prototype du Clodovitz de Guignol's band. Ou de la présence, dans un récit aussi étrange que Krogold, d'une idée centrale dès Voyage, celle de la vie vécue comme une agonie. Pour recueillir ces nouveautés, deux volumes de la Pléiade ont été remis en chantier. Dans le premier (1932-1934), les textes réapparus en 2021 figurent sous un intitulé, Textes retrouvés, qui traduit leur statut et rappelle qu'il s'agit de manuscrits, non de romans mis au point par Céline. De même, dans le deuxième (1936-1947), les séquences nouvelles de Casse-pipe sont réunies sous la rubrique Scènes retrouvées. Quant aux éditions des romans publiés du vivant de Céline, elles ont été revues et enrichies d'appendices nouveaux. Du manuscrit et du dactylogramme de Voyage, qui n'étaient pas accessibles dans les années 1980, il a été tiré des transcriptions révélatrices. Le passionnant manuscrit de travail de Mort à crédit,

05/2023

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Sciences historiques

Correspondance. Volume 2, De Strasbourg à Paris (1934-1937)

Le premier volume de la correspondance entre les historiens Marc Bloch (1886-1944) et Lucien Febvre (1878-1956), document unique sur l'un des mouvements intellectuels majeurs qui a contribué à renouveler en profondeur l'histoire, et plus largement les sciences sociales en France et à l'étranger, a permis de découvrir le moment particulièrement riche de la création, les premiers tâtonnements, les premières expériences, les obstacles aussi. Le volume II marque le transfert de la revue à Paris. Febvre est désigné, à la fin de 1933, au Collège de France. Bloch obtiendra plus difficilement dans la capitale un poste dans une conjoncture universitaire en crise. Les lettres se font l'écho des efforts vainement déployés par le médiéviste afin de rejoindre son ami au Collège de France, pour se retrouver à la Sorbonne, et éclairent les procédures de recrutement de l'une des grandes institutions françaises d'enseignement et de recherche avant la guerre. Précisément, à l'inverse du premier volume où les deux historiens ont paru préoccupés d'abord par la mise sur pied de l'entreprise, ce tome II s'ouvre sur l'événement, puisque les premières lettres évoquent principalement le 6 février 1934. Jusqu'à l'avènement du Front populaire, la montée des extrêmes, les lettres témoignent du désarroi de deux historiens pris dans le dilemme de la distanciation et de l'engagement. Troisième thème majeur de ce volume qui traduit encore l'intensité de l'échange et des débats entre les deux hommes : l'Encyclopédie française. C'est ici que l'on peut suivre l'implication de Febvre dans cette immense entreprise encore mal connue aujourd'hui. Les lacunes des lettres des années 1936 et 1937 trahissent la crise traversée alors par Febvre et qui touchera les Annales en 1938.

01/2004

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Critique littéraire

Correspondance croisée (1935-1954)

2019 marque le cinquantième anniversaire de la mort de Louise de Vilmorin, le 26 décembre 1969. On connaît l'auteur de "Madame de" et de "Julietta", mais l'édition de sa correspondance n'a été entreprise qu'à partir des années deux mille. Il manquait à l'édifice déjà publié les lettres échangées avec Jean Hugo, arrière-petit-fils de Victor Hugo, lui-même peintre, décorateur de théâtre et illustrateur, qui eut une grande influence sur son oeuvre. Cinq cent vingt-six lettres ont été réunies dans le présent volume, entre 1935 (date de la rencontre de Louise et de Jean) et 1954 (date de la parution de "L'Alphabet des aveux", qui constitue leur oeuvre commune). La correspondance ainsi éditée permet de préciser la chronologie de leur relation, mais également de mener plusieurs réflexions sur le genre épistolaire et la manière dont, dans la lettre, on s'adresse à l'autre et dont on exprime ses sentiments, notamment amoureux. Au fil de ses lettres, Louise de Vilmorin distille également quelques-uns de ses souvenirs d'enfance et, en septembre 1948, elle entreprit d'y raconter ses mémoires. Enfin, la correspondance témoigne de la genèse de l'oeuvre, puisqu'il s'agit d'une période d'intense création littéraire : "Madame de" et "Julietta" bien sûr, mais également poèmes et figures de style, écrits principalement à Alpbach en Autriche et à Sélestat dans le Bas- Rhin. Par ses conseils, ses lectures et ses dessins, Jean Hugo contribua à faire de Louise de Vilmorin la poétesse que l'on connaît, mais également une épistolière de grand talent.

09/2019

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Histoire de France

Nouvelle histoire de la France contemporaine. Tome 12, Victoire et frustrations 1914-1929

La chute de la Monarchie (1787-1792). La République jacobine (10 août 1792-9 Thermidor an II). La République bourgeoise (de Thermidor à Brumaire, 1794-1799). L'Episode napoléonien (1799-1815) : aspects intérieurs, aspects extérieurs. La France des notables (1815-1848) : l'évolution générale, la vie de la nation. 1848 ou l'apprentissage de la République (1848-1852). De la fête impériale au mur des Fédérés (1852-1871). Les débuts de la Troisième République (1871-1898). La République radicale ? (1898-1914). Victoire et Frustrations (1914-1929). La crise des années 30 (1929-1938). De Munich à la Libération (1938-1944). La France de la Quatrième République(1944-1958) : l'ardeur et la nécessité (1944-1952), l'expansion et l'impuissance (1952-1958), La France de l'expansion (1958-1974) : la République gaullienne (1958-1969), croissance et crise (1969-1974). La France de 1974 à nos jours. Documents pour la France du XXème siècle.

10/2005

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Critique littéraire

Correspondances 1932-1959. Vouszenserancinq !

Boris Vian a beaucoup écrit. 10 000 pages ont été publiées, restait en suspens la correspondance. Dans les échanges avec sa première épouse Michelle se dessinent notamment l'univers de Saint-Germain-des-Prés, celui de Saint-Tropez avec ses clubs et ses personnalités hautes en couleur. Les copains - écrivains, jazzmen ou artistes - deviennent source d'inspiration, voire des personnages de son oeuvre. Boris Vian leur écrit, mais répond aussi continuellement aux missives d'admiratrices, de lecteurs anonymes passionnés de musique et aux journalistes qui n'aiment pas son style. Quant à la séquence familiale inédite qui ouvre cet ouvrage, elle résonne avec une puissance singulière. Les lettres à sa mère, surnommée Pouche, alors qu'il est en première année de l'Ecole centrale, sont particulièrement touchantes, comme ses charmants échanges plus tard avec ses deux enfants, Patrick et Carole. Ses lettres d'amour nous bouleversent, qu'elles soient coquines, drôles ou poétiques. Et puis un jour le premier amour disparaît pour refleurir ailleurs, avec Ursula, son Ourson. Si l'on connaissait son esprit facétieux et provocateur, cette correspondance révèle l'humeur parfois assombrie d'un homme qui se sait malade depuis l'adolescence et qui vit différemment. Ressort quelquefois le ton d'un écrivain blessé de ne pas avoir été compris ni sous son nom ni sous celui de Vernon Sullivan. Même si Simone de Beauvoir lui écrit avoir aimé "en gros et en détail" L'Ecume des jours ou que Raymond Queneau le soutient contre vents et marées.

08/2020

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Critique littéraire

Correspondance générale. Tome 7, 1937-1939

1937 : la guerre fait rage en Espagne, elle éclate en Chine. 1938 : elle manque embraser l'Europe ; en mars c'est l'Anschluss, en septembre Munich. 1939 : les Allemands occupent Prague, envahissent la Pologne ; la Seconde Guerre mondiale commence. Témoin angoissé de ces événements, Roger Martin du Gard se scandalise de voir les nations démocratiques se résigner peu à peu à la guerre pour régler les problème internationaux. A mesure que le danger grandit, son pacifisme devient plus inconditionnel. "Tout plutôt que la guerre", répète-t-il. En 1938, il est résolument munichois, et, au début de 1939, las de ce monde absurde "où des fous conduisent les aveugles", il tente de s'en évader en quittant l'Europe pour un long séjour aux Antilles. Il en revient en décembre, amer , affligé, mais convaincu enfin qu'il faut se battre et vaincre. Le malheur du temps ne détourne pas l'écrivain de sa tâche. Si le bénédiction des Lettres semble avoir pris quelque distance à l'égard de son oeuvre, il n'en rédige pas moins l'Epilogue destiné à couronner ses Thibault, auxquels le prix Nobel vient apporter, en 1937, une éclatante consécration. II ne renonce pas non plus à un art de vivre inspiré de Montaigne, son maître de toujours : il découvre Rome, ses beautés, ses plaisirs, participe, avec une ironie amusée, aux festivités de Stockholm, voyage deux mois durant en Europe, cultive l'amitié dans son Tertre retrouvé ou à Pontigny sous la charmille, se plaît enfin à admirer la splendeur de la nature tropicale et la grâce des êtres qui la peuplent. Au cours de ces années tourmentées, R.M.G. a su maintenir son équilibre et rester fidèle à lui-même.

10/1992