Recherche

Chandigarh et Le Corbusier. Création d'une ville en Inde 1950-1965

Extraits

ActuaLitté

BD tout public

Uderzo. L'intégrale 1953-1955

En 1953, pour le tout jeune couple que forment Albert et Ada Uderzo, c'est le temps des vaches maigres... mais heureuses ! Albert travaille de cinq heures du matin à minuit : la passion dévorante pour le dessin l'habite depuis toujours. Entre 1953 et 1955, avec, entre autres, Jean-Michel Charlier et René Goscinny, Uderzo produit des planches humoristiques (ou non) par dizaines, et des illustrations époustouflantes de réalisme par centaines. Il dessine la troisième aventure du chevalier Belloy, Le Baron maudit, sur un scénario de Jean-Michel Charlier. Les 4 illustrations quotidiennes publiées dans La Libre Belgique entre 1953 et 1955 restent une parenthèse agréablement surprenante de réalisme dans l'oeuvre d'Uderzo. L'agrandissement de certaines de ces compositions mettent au jour des pépites et révèlent l'oeil cinématographique du dessinateur (plans en plongée, travellings...). Sans compter la diversité des sujets (histoire et actualité), la maîtrise des aplats noirs sur fond blanc... Valérie André, une héroïne de la guerre d'Indochine paraît en 1954 dans Bonnes Soirées, vraisemblablement sur un scénario de Jean-Michel Charlier. Les dessins sont au lavis pour imiter le roman-photo. Avec le troisième épisode des aventures de Jehan Pistolet, le duo Goscinny et Uderzo trouve son rythme de croisière et fonctionne à merveille. Le dessinateur est en phase avec le scénario bourré d'humour : les prémices d'Astérix sont là... En 1954, sur commande de La Libre Belgique, le tandem Goscinny-Uderzo crée Luc Junior, apportant à la BD humoristique un brin de fraîcheur. Une histoire de l'Oncle Paul, Le Fils du tonnelier, sera la seule collaboration d'Uderzo au journal Spirou. Enfin, un autre personnage est créé en 1954 : Bill Blanchart. Le scénario de Goscinny nous entraîne dans une chasse au requin et Uderzo démontre une nouvelle fois son aisance dans le style réaliste. Au fil de ces 424 pages fabuleuses de planches soigneusement restaurées, de dessins inédits, de documents d'archives, de commentaires du maître, le talent d'Uderzo explose, le trait s'affirme et s'affine, les blagues fusent. Bien plus qu'une compilation de séries BD présentées ici dans leur intégralité, cette intégrale est une merveilleuse malle aux trésors à ouvrir d'urgence !

10/2017

ActuaLitté

Littérature Espagnole

Journal. Premiers cahiers 1954-1960

L'immense Journal d'Alejandra Pizarnik, texte majeur d'une oeuvre aussi nécessaire que fatale, sera enfin traduit et publié entièrement en France. Il s'agit de 19 cahiers qui forment un ensemble de 1104 pages dans l'édition espagnole de référence : Diarios1954-1972 (Lumen, 2013). Projet assez titanesque, il sera réalisé en deux temps, nous présentons aujourd'hui le premier tome qui est complétement inédit en français. Il est composé des neufs premiers cahiers qui datent de fin septembre 1954 à août 1960. Alejandra Flora Pizarnik a 18 ans, quand elle commence son Journal, mais il est évident tout de suite qu'il ne s'agit pas d'un simple document ou d'un témoignage en marge de l'oeuvre poétique de la future écrivaine (elle publie son premier livre en 1955), ce sera une oeuvre à part entière, puissante, nécessaire. D'ailleurs, Alejandra Pizarnik s'inscrit elle-même volontairement dans le genre littéraire du journal, des écrits autobiographiques, en citant clairement ses références, du Journal de Katherine Mansfield et de Virginia Woolf en passant par les Journaux de Kafka (qui venait de paraître en Argentine traduits par J. R. Wilcock et qui fut un livre de chevet pendant des années pour Pizarnik), et les écrits autobiographiques de Baudelaire (Fusées, Mon coeur mis à nu). De façon plus large, Pizarnik définit d'emblée son projet littéraire en le plaçant dans la lignée de l'écriture introspective, une écriture du moi, ou du je, entre deux pôles qui seraient, pour l'écriture du moi la Recherche du temps perdu de Proust, et pour l'écriture du je, Une saison en enfer de Rimbaud. Mais au-delà des références données par la jeune écrivaine, aspirant dès le début à la postérité littéraire ("peut-être ma plume explorera-t-elle des lisières inconnues, peut-être mon oiseau sera-t-il glorieux, peut-être mon nom aura-il droit à son auréole, peut-être ma mort sera-t-elle ma naissance".), ce qui construit la trame de son Journal est une quête éperdue de vérité, à travers le langage. Quête cernée en permanence par l'attrait de la mort et l'angoisse de la disparition : "J'aspire à la lucidité. J'ai peur de ne jamais l'atteindre". . C'est cette quête qui fait du Journal d'Alejandra Pizarnik bien plus qu'une succession de prises de notes au fil des jours, pour se transformer en une oeuvre-monstre, miroir déformant ou fleuve en crue, faisant déborder le texte de toutes parts, oscillant entre fulgurances poétiques, scènes de la vie artistique à Buenos Aires (puis à Paris), envolées lyriques, diatribes, récits de rêves, fragments de nouvelles ou de romans abandonnés, croquis humoristiques, confessions, etc.

04/2021

ActuaLitté

Beaux arts

L'amour fou ? Intimité & création (1910-1940)

De nombreux couples ont participé aux mouvements artistiques de la première moitié du XXe siècle. Paris en a accueilli, inspiré et lancé certains qui ont marqué l'entre-deux-guerres. A Montmartre, Montparnasse, Saint-Germain-des-Prés, ils ont fréquenté les mêmes ateliers, cabarets, cafés, bals, théâtres et cinémas. Emportés par leurs attirances et leur passion, ces hommes et ces femmes ont vécu leur liaison en toute liberté. La plupart venaient de pays étrangers : tous se sont rencontrés dans la Ville Lumière. Muses ou modèles, peintres, auteurs et photographes... tous participent au fabuleux brassage intellectuel de l'époque.

10/2020

ActuaLitté

BD tout public

Rose d'Elisabethville. Bruxelles 1960-1961

Bruxelles, juin 1960. En plein processus de décolonisation du Congo, Éric Vermeer, jeune journaliste anti-colonial, ne se fait pas que des amis dans la classe politique belge. Rose, son épouse, est infirmière. Elle a grandi au Katanga et soigne de nombreux colons rapatriés en Belgique. Dépositaire d'un secret convoité par des aventuriers sans scrupules, la jeune femme va se trouver au coeur d'une ténébreuse affaire d'héritage, d'extorsion et de course au trésor sur fond de bouleversements historiques. En duo féminin, la plume vive de Thilde Barboni et le crayon délicat de Séraphine tracent les trajectoires d'hommes et de femmes, de Noirs et de Blancs, qui s'entrechoquent sur l'échiquier géopolitique de l'Europe des années 1960.

08/2010

ActuaLitté

Psychologie, psychanalyse

Prométhée brûle encore. Une histoire de la psychanalyse en Argentine (1900-1960)

L'Argentine, terre de psychanalyse, a su faire éclore durablement une science violemment controversée et soutenir sans relâche sa diffusion en Amérique latine. Dans ce premier tome, Gilda Sabsay Foks revient sur les soixante premières années d'expansion de la théorie psychanalytique, remontant aux manifestations initiales d'intérêts pour les idées freudiennes, s'attardant sur le moment historique qui a vu naître l'Association psychanalytique argentine (apa) jusqu'aux années précédant l'apparition de nouvelles ramifications. En toile de fond, elle brosse un tableau rigoureux de l'époque et de ses principaux acteurs, cherchant à comprendre ce qui a fait de ce pays un milieu si fertile pour la psychanalyse, en dépit des soubresauts politiques ou de l'éloignement géographique. Elle est en effet convaincue que "l'engouement de ces années-là a probablement un lien avec les tristes événements qui se produisaient alors en Europe" et que les pionniers, dont plusieurs étaient exilés, "ont trouvé dans cette science un espoir de changer l'homme, de le rendre meilleur". Elle nous livre une lecture inédite en tant que praticienne et partie prenante de cette évolution.

03/2014

ActuaLitté

Musique, danse

Musique et contestation. La création musicale contemporaine dans les années 1960

S'il est un mot qui semble approprié à la période des années 1960, c'est bien celui de contestation. Ainsi les divers bouleversements qui se sont opérés dans le domaine de la musique, et qui reflètent assez fidèlement les grands mouvements sociaux, sont-ils passés en revue dans cet ouvrage, à partir des expérimentations concrètes des groupes et des compositeurs les plus représentatifs de l'époque. Stimulés notamment par les membres de l'Ecole de New York (Cage, Feldman, Wolff, Brown), un certain nombre de musiciens européens, tels C. Cardew et F. Rzewski, commencent à récuser les avant-gardes établies et les institutions musicales. Gagnés par l'esprit de liberté qui s'est emparé de l'ensemble de la société, ils vont reconsidérer la notion d'oeuvre et les rapports entre compositeurs, interprètes et auditeurs, mettant par exemple leur engagement au service des pratiques de l'improvisation et de la création collective. C'est alors que naissent, tant aux Etats-Unis qu'en Europe, des groupes comme ONCE, New Music Ensemble, Musica Elettronica Viva, le Scratch Orchestra, le GERM, le New Phonic Art. Bien que très actifs, ces ensembles avaient été rarement évoqués dans des ouvrages en langue française. Une telle investigation est d'autant plus nécessaire aujourd'hui que, depuis plus d'une quarantaine d'années, le paysage musical se partage entre une confiance d'une naïveté souvent désarmante dans les progrès de la technologie et la restauration d'un certain nombre de valeurs remises en question par les courants les plus novateurs du XXe siècle.

03/2019

ActuaLitté

Sociologie

Migrations et mise en valeur de la Basse Côte d'Ivoire (1920-1960)

Voici une histoire vivante du phénomène migratoire tel qu'il a été organisé par le pouvoir colonial en réponse aux besoins de mise en valeur de la Basse Côte d'Ivoire. La mobilisation sous l'empire de la contrainte de la main-d'oeuvre "indigène" a durablement marqué l'histoire démographique de l'Afrique de l'Ouest, de la Côte d'Ivoire, qui fut la plaque tournante des migrations de travail en AOF, du début des années 1920 à la fin de l'ère coloniale.

04/2013

ActuaLitté

Autriche

Le moment viennois. Chroniques de la modernité à l'époque de la Sécession viennoise

La Sécession viennoise est un courant artistique qui s'est épanoui en Autriche, plus particulièrement à Vienne, entre 1897 et 1905. Par convention et a posteriori, il a été rattaché à l'Art nouveau et au Jugendstil, vaste élan de renouveau des formes artistiques que connaît tout l'Occident à la fin du XIXe siècle. Pascal Morand y voit la naissance du monde moderne et la préfiguration de notre actualité. Il fait en particulier les liens nécessaires entre histoire et histoire de l'art ainsi qu'entre art et économie. Il plonge le lecteur dans la Vienne de 1900 et redonne vie à l'exceptionnelle richesse de sa création artistique et culturelle. Il analyse l'eeuvre de six figures illustres, pour montrer en quoi chacune a contribué à poser les jalons de notre société contemporaine dans les domaines du développement durable, de l'innovation, de la création, de la diversité, du féminisme... : Gustav Klimt (1862-1918), Otto Wagner (1865-1902), Josef Hoffmann (1870-1956), Adolf Loos (1870-1933), Emilie Flöge (1874-1952) et Arnold Shönberg (1874-1951).

04/2021

ActuaLitté

Histoire de France

Nous, les combattants d'Indochine (1940-1955)

Publiés sans aucune censure, en respectant la plus stricte chronologie et en évitant surtout de recréer le passé avec le regard d'aujourd'hui, les textes commentés par Georges Fleury et réunis avec le concours de Gérard Brett dans Nous, les combattants d'Indochine (1940-1955) offrent un passionnant reflet de ce que fut, du côté français, la guerre d'Indochine. Depuis les attaques des Nippons de 1940 au Tonkin, leurs massacres du coup de force du 9 mars 1945 jusqu'à la bataille quasi sacrificielle de Diên Biên Phu, nous retrouvons dans cet ouvrage une évocation fidèle de ce conflit. Au fil des années, on partage le quotidien des légionnaires, des fusiliers marins, des marsouins de l'Infanterie coloniale, des parachutistes, des commandos de Marine, des aviateurs ainsi que celui des partisans des hauts plateaux passés de l'arbalète à la mitraillette. On se rend compte combien était large le fossé qui séparait les hauts responsables civils et militaires des hommes de terrain. On constate les palinodies d'une politique sans cesse revue et mal corrigée par les trente-neuf gouvernements qui, de 1940 à 1955, se sont succédé en se contentant de bouleverser ou de répéter les tactiques mises en place précédemment. On comprend mieux la tragédie que fut, pour la plupart des acteurs, ce terrible conflit. Nous, les combattants d'Indochine est un document tissé de fer, de chair et de sang, un livre rare et utile à la compréhension de l'histoire des décolonisations, dont cette guerre a donné le signal.

01/2011

ActuaLitté

Critique

Le Livret de ballet, un objet littéraire ? Ecrivains et chorégraphes en France (1910-1960)

Destiné à se métamorphoser en danse, le livret serait un texte transitoire et privé de valeur littéraire. Pourtant de nombreux écrivains du xxe siècle s'emparent de cette forme a priori éphémère. Cherchent-ils à en faire un espace de création littéraire ou à s'en saisir pour se rêver chorégraphe ?

05/2022

ActuaLitté

Beaux arts

Le Corbusier, penseur du musée

Comment concevoir un musée et son contenu ? Comment façonner cet outil de médiation de l'art et des savoirs ? Des années 1920 aux années 1960, Le Corbusier s'interroge, échangeant avec des conservateurs, des responsables politiques et des artistes. Outre la création d'une forme à "croissance illimitée", il défend un "musée de la connaissance" et l'utopie d'une version "électronique" pour l'Inde, inspirée par la cybernétique. En s'appuyant sur ses écrits et ses archives, ce livre examine les positions de Le Corbusier et en analyse les ressorts, entre pragmatisme et opportunisme, fascination technologique, paternalisme néocolonial et convictions humanistes. Hybride, mobile et démultipliable, son modèle idéal tient à la fois du livre et du spectacle, et ses intuitions visionnaires entrent étonnamment en résonance avec les réflexions d'aujourd'hui sur le musée.

09/2019

ActuaLitté

Aventure

24 Heures du Mans : Anthologie sixties. 1961-1963 : Rivalités italiennes ; 1964-1967 : Le duel Ferrari-Ford ; 1968-1969 : Rien ne sert de courir...

Revivez en BD les grands moments de la plus célèbre des courses d'endurance ! Depuis sa création en 1923, le rendez-vous des 24 Heures du Mans a connu des moments d'anthologie. Après sa victoire en 1960 face à Aston Martin, Ferrari compte bien prouver l'efficacité de ses TR61 et 250GT. En 1961, la marque italienne au cheval cabré s'apprête à devenir hégémonique. Mais le mitan des années 60 marque aussi l'arrivée de l'emblématique constructeur américain Ford dans la course. C'est le début des rivalités. De 1964 à 1967, les deux constructeurs n'auront de cesse de se défier ! A la fin des années 60, malgré le modèle vieillissant de la GT 40, Ford continuera à défier l'ambitieuse écurie Porsche avec notamment une dernière course de légende dont le héros est un jeune pilote belge prometteur : Jacky Ickx. Frissons, innovations techniques, révélations et rebondissements sont au rendez-vous de cette décennie remarquable pour le sport automobile, une époque qui méritait bien une anthologie.

11/2023

ActuaLitté

Critique littéraire

Saute le temps. Journal d'un écrivain (1960-1961)

Saute le Temps est le journal d'un écrivain d'une rare insolence. Mordant et ironique, il n'épargne rien ni personne dans ce début des années soixante tristement gaulliennes. Ni les politiques, ni le monde des lettres, pas plus que ses propres petites compromissions n'échappent à sa virulence. Rudigoz est un observateur et un moraliste, un styliste et un pamphlétaire. Il y a du Céline dans ses rapports aigres-doux avec son éditeur, du Léautaud dans ses vitupérations, du Léon Bloy dans sa hargne quotidienne contre la bêtise ambiante. Ici, pas de langue de bois, pas de bons sentiments, juste une voix lucide et puissante qui s'est toujours bien gardée de hurler avec la meute.

10/2012

ActuaLitté

Musique, danse

Musique visible. Essais sur la musique

Le compositeur Dieter Schnebel fait partie des compositeurs les plus prolifiques de l'avantgarde musicale européenne. Tout en proposant une synthèse des problématiques centrales de son époque, il se démarque toujours de ses contemporains par une pensée, complexe et pluridisciplinaire, fondée sur une vaste connaissance musicologique, philosophique et théologique. Né en 1930 à Lahr, Dieter Schnebel commence la musique en 1942 et s'inscrit en 1949 à la Musikhorschule de Freiburg-im-Breisgau. Entre 1952 et 1956, il poursuit son cursus musicologique à l'Université de Tübingen où il étudie également la philosophie et la théologie protestante.Il partage sa vie entre ses activités théologiques et la musique. Il sera successivement pasteur et enseignant de religion à Kaiserlautern (1957), à Francfort (1963), à Munich (1970) puis à Berlin (1995). Dès 1950, il suit les Kranichsteiner Ferienkurse für Neue Musik de Darmstadt avec Adorno, Varèse, Messiaen, Nono, Stockhausen et Cage, dont il analysera la production à plusieurs reprises dans ses textes. Il y participera également en tant que compositeur à partir de 1966. De 1976 à 1995, il occupe le poste de professeur de musique expérimentale à la Hochschule der Künste de Berlin. Ses écrits ont été publiés dans les plus grandes revues européennes (Die Reihe, Neue Zeitschrift für Musik, Dissonanz, Collage, Lo spettatore musicale, Musique en jeu) ; mais sur la centaine de textes écrits entre 1955 et les années 2000, moins de dix ont été traduits en français. Ces diverses références datent de la fin des années 1970 et ne sont donc plus représentatives de l'évolution stylistique du compositeur. La traduction d'une sélection plus ample des écrits de Schnebel vise à mieux faire connaître ceux-ci par le public francophone et à contribuer à la connaissance d'une période décisive de l'histoire musicale de l'après-guerre, riche en expériences et en pensées de toutes sortes. Le choix des textes et la préparation du recueil a été entreprise par Hélène Demoz en collaboration avec le compositeur, lequel est hélas décédé brutalement entretemps. Cette publication d'un choix d'écrits de Dieter Schnebel comporte une sélection de 27 textes écrits entre 1955 et 1995. La sélection aborde la majeure partie des thèmes chers au compositeur : le rapport à la tradition et à l'avant-garde, la théâtralité musicale, l'aspect politique de la musique, la philosophie et la musique sacrée. Les points de vue de Schnebel sont très personnels avec une certaine dose d'humour, ces textes traitants de problématiques musicales très diverses dans un style simple et direct.

11/2019

ActuaLitté

Beaux arts

Café Society. Mondains, mécènes et artistes, 1920-1960

Le monde extravagant, précieux et fantaisiste de la Café Society a mêlé aristocrates, milliardaires, artistes, grands couturiers, chorégraphes et musiciens. De bals en croisières, de fêtes extravagantes, données dans l'écrin précieux d'hôtels particuliers parisiens ou dans de féériques palais vénitiens, le petit monde de la Café Society a mêlé aristocrates, milliardaires, artistes, grands couturiers, chorégraphes et musiciens. Mondaine, frivole, extravagante, souvent exclusive, cette société cosmopolite a multiplié les commandes aux plus grands créateurs de la première moitié du XXe siècle. Villas et yachts décorés par d'audacieux décorateurs, séances d'essayages chez de jeunes créateurs en mode et joaillerie, soirées mondaines saisies par de célèbres photographes de mode, tel Cecil Beaton : les membres de la Café Society ont donné naissance à un mode de vie sophistiqué, original, parfois même avant-gardiste, en mêlant un grand sens de la fantaisie à une élégance racée. Anticonformiste et peuplée de personnalités baroques, cette société a fait briller les talents les plus originaux du siècle précédent, de la poétesse Edith Sitwell, aux danseurs des Ballets russes, du couturier Elsa Schiaparelli au musicien Cole Porter.

09/2010

ActuaLitté

Littérature française

COMPLAINTE MANDINGUE. Journal 1960-1962

Une succession d'aventures aussi bien désolantes que désopilantes remplit ce Journal intime dont le très picaresque narrateur, héritier de Gil Blas, nous livre à sa manière le récit d'une éducation sentimentale et des illusions perdues de sa génération au début des années soixante. De Paris au cœur de l'Afrique noire, du Dahomey au Danemark ou en son pays basque d'origine, avec le souvenir rémanent de l'enfance et de la guerre (où notre auteur parvint à rallier la mythique France Libre à travers l'Espagne), c'est un tourbillon de vie intense, de passions folles, de dépressions et de rebondissements dans un suspense émotif qui ne vous lâche pas. Deux figures féminines imposent l'image la plus moderne et la plus contrastée de l'éternel féminin : Kid, petite danoise déchirée entre son romantisme et sa fringale d'émancipation ; Alice, délicieuse fille des îles éprise de traditions et victime de son tempérament. Tout cela, traversé de rencontres et d'entretiens saisissants avec Céline peu avant sa mort, de personnages aussi divers que Joris Ivens, Michel Leiris, Jean-Louis Curtis, Dominique de Roux sur lequel se termine l'ouvrage, et des amis épars auxquels l'auteur reste fidèle quelles que soient leurs opinions : Jean-Jacques l'ex-officier para de l'OAS, Nicolas le Communiste. Quant au style, il justifie une fois de plus l'exceptionnel hommage qu'avec les plus fins critiques, Pol Vandromme a su lui rendre dès la parution du premier volume, et confirmer depuis : " Ce Journal est celui d'un homme libre. Libre devant les intimidations du siècle comme devant celle des mantes religieuses et des benêts pâmés. Libre comme on a désappris à l'être aujourd'hui ; en esprit fort et en vivant magnifique. Jacques d'Arribehaude défie et nargue. Il contredit en sauvage et il en jubile en hédoniste, irrégulier et insoumis, se moquant des prudences opportunes en polémiste de race, le carquois plein de flèches qu'il lance en archet virtuose... Avec cela, pour accompagner ses morceaux de bravoure, les affermir et les exprimer à la perfection, une langue superbe, d'une abondance et d'une diversité qui donnent le vertige. Un grand écrivain méconnu à découvrir pour l'admirer en happy few. " " C'est une lecture qui enchante dans son désenchantement, mais dans le désenchantement la vitalité reste la plus forte. Avec ma tripe de gauche, je constate, dans la jubilation, à quel point la communauté des sensibilités est plus forte que la communauté des idées. " Edgar MORIN

05/1999

ActuaLitté

Critique littéraire

Portraits sans retouches. 1945-1955

" Les textes réunis ici ont un demi-siècle d'âge, ce qui devrait les disqualifier. Les articles sont vite écrits pour être vite lus et vite oubliés. Mais ceux-ci ont lancé, en leur temps, un genre, le Portrait, qui n'existait pas dans la presse française. J'ai regardé si quelques-uns méritaient cette exhumation. Peut-être ceux qui mettent en scène une femme, un homme tels que je les ai saisis au moment où ils ont attrapé la maladie, la maladie de la notoriété veux-je dire, dont les effets sont inévitables sur l'être humain et le déforment comme les rhumatismes déforment les articulations. En même temps, la notoriété est stimulante, elle rosit les teints jaunes, elle rend les cheveux brillants. Percer l'homme ou la femme sous les masques de la notoriété, discerner le vrai talent qui va éclater du faux génie en vogue, c'est très amusant. C'est ce que j'ai tenté de faire en déchiffrant François Mitterrand à trente ans, Jean Rostand et ses grenouilles, Clark Gable toujours anxieux de savoir ce qu'on a dit qu'il a dit en 1930, Georges Brassens si malheureux de s'exhiber, Yves Montand pas encore dégrossi... Et une poignée d'autres. "

03/2001

ActuaLitté

Beaux arts

L'art moderne. 1905-1945

La première moitié du XXe siècle est marquée par de profonds bouleversements - développement des techniques, guerres mondiales, révolutions scientifiques, énergie atomique, psychanalyse - qui ébranlent les certitudes et les valeurs des siècles précédents. Les artistes ne se contentent plus de refléter les ruptures et les révolutions de leur époque, mais les devancent et les assument à travers la mise en question des normes de la figuration - aussi bien la forme que la couleur. Cette restructuration donne naissance à de multiples mouvements esthétiques. L'Art moderne analyse les mouvements les plus connus en peinture, en sculpture et en architecture - le fauvisme, le cubisme, l'expressionnisme, l'abstraction, le futurisme, le surréalisme, le constructivisme - mais aussi des tendances plus discrètes à l'époque telles que le réalisme magique ou la Nouvelle Objectivité. Des encadrés biographiques et des légendes d'oeuvres mettent en valeur la singularité des grandes personnalités - Picasso, Kandinsky, Matisse - dont les recherches auront une influence fondamentale sur l'art de la seconde moitié du XXe siècle.

01/2019

ActuaLitté

Histoire de France

La République se meurt. 1956-1958

Il était une fois... Guy Mollet, la guerre d'Algérie, le rapport Khrouchtchev, les chars de Budapest, l'expédition de Suez, un général Massu, la torture dans la République, un Lacoste Pugilator, la cour de la Sorbonne, les profondeurs poujadistes, des étudiants en colère, la déconfiture de la gauche, les impudences de la droite, quelques printemps sans fleurs, des gouvernements qui sautent, un putsch sous les palmiers, un général de Gaulle qui surgit du désert, quelques raisons de rire ou de pleurer... On n'a pas tous les jours vingt ans. L'auteur a fêté les siens au beau milieu de ce tohu-bohu dont meurent les républiques.

04/1985

ActuaLitté

Foucault

La question anthropologique. Cours, 1954-1955

Qu'est-ce que l'homme ? Michel Foucault, au mitan des années 1950, consacre une partie de son enseignement, dispensé à l'université de Lille et à l'École normale supérieure, à comprendre comment cette interrogation a traversé et transformé la philosophie. Ces leçons sont rassemblées dans un manuscrit, dont nous proposons ici l'édition complète. Foucault déroule son parcours en une dramaturgie impeccable. Premier acte : montrer pourquoi la philosophie classique (Descartes, Malebranche, Leibniz) demeurait sourde à cette question. Son idée infinie de "nature" empêchait que l'homme puisse nouer un rapport immédiat à sa propre vérité. Deuxième acte : exposer comment, après le renversement kantien, le point de gravitation de la philosophie moderne, de Feuerbach à Dilthey en passant par Hegel et Marx, devient cet homme vrai qui déploie un monde de significations et de pratiques révélant son essence. Troisième acte : décrire l'éclatement du dispositif anthropologique chez Nietzsche - à travers cette pensée dionysiaque qui, avec la mort de Dieu, proclame l'effacement de l'homme et promet des expériences tragiques de vérité. Pour la première et dernière fois, on trouve sous la plume foucaldienne une présentation longue, précise et percutante de la philosophie de Nietzsche. Dans ce cours, Foucault lance en même temps des flèches vers son oeuvre à venir. On y discerne déjà l'entreprise critique qui s'épanouit en 1966 dans Les Mots et les Choses : thèse d'une configuration anthropologique de la modernité, annonce d'une mort de l'homme après son invention toute récente, programme d'une archéologie des sciences humaines. Juste avant son départ pour la Suède, Foucault surgit à la verticale de son propre destin philosophique.

06/2022

ActuaLitté

XXe siècle

Pour une réforme morale et intellectuelle. Chroniques 1956-1963 dans Itinéraires

De 1956 à 1963, Marcel Clément a participé à laventure de la revue Itinéraires (1956-1996) dirigée par Jean Madiran. A travers des chroniques traitant de lEglise, de sa doctrine sociale mais aussi de philosophie morale et politique, le futur directeur de LHomme Nouveau a livré une pensée féconde, à la recherche de la vérité et de la paix, notamment entre catholiques. Pour la première fois, lintégralité de ces chroniques (une quarantaine au total) est réunie en deux volumes dont le premier paraît en octobre 2021 à loccasion du centenaire de la naissance de Marcel Clément. Cette édition a été réalisée et préfacée par le philosophe Thibaud Collin, auteur de nombreux ouvrages et éditorialiste au bimensuel LHomme Nouveau, qui montre lactualité de la méthode adoptée par Marcel Clément dans sa confrontation avec les grandes questions de son temps. A propos de l'auteur : Marcel Clément. Ecrivain, journaliste, professeur et conférencier, Marcel Clément (1921-2005) a marqué des générations de lecteurs et détudiants, aussi bien en France quà létranger (Canada, Afrique, Espagne, Portugal, Amérique latine). Spécialiste de la doctrine sociale de lEglise, grand ami de Marthe Robin, il a bâti, après la Seconde Guerre mondiale, une oeuvre unique en son genre, associant une profonde spiritualité à une fidélité sans faille au magistère romain et à la doctrine catholique.

12/2021

ActuaLitté

Littérature française

Les faux beaux jours. Livre 1, (1950-1960)

Les faux beaux jours est le récit d'un départ. Entre les spires, les remous des souvenirs et l'inconnu qui l'attend, Osuna quitte la banlieue parisienne pour une ville au bord de l'Atlantique. Assiégée par un irrémédiable sentiment de perte, la jeune adolescente inscrit en elle une géographie de l'exil. " J'ai tout vu et tout cessé de voir en un instant, passé et avenir confondus. Quelque chose m'avait échappé, que je ne retrouvais pas. " Par l'écriture, elle se signe et gravit l'espoir dans la ville de Biarritz. Grandir est un exercice périlleux, une parole tremblante et forte. Mais comment s'érige un corps au milieu des séismes et multiples menaces... ? Au pied de ces adultes qui l'enferment, Osuna va-t-elle éprouver les courants amoureux ? Sous quels climats, sous quels méridiens va-t elle aborder son équateur ? Maïté Villacampa nous entraîne dans la cohorte vacillante de la mémoire, ce théâtre d'ombres où nous butons sur nous-mêmes malgré tous les voyages. Quelles curieuses extractions se substituent-elles à nos contradictions et paradoxes difficiles à jouer librement ? Peut-être s'adresser à ce livre selon les pointillés, vaporiser en ondes et autres bouffées d'air. Extrait de la préface L'enfance, l'adolescence, la jeunesse : " les beaux jours ", dit-on souvent, " le bel âge ". Est-ce bien sûr ? Celui ou celle qui, comme Osuna, garde les " yeux ouverts " et " le plus longtemps possible ", doit peut-être convenir que ce sont souvent, en réalité, de " faux beaux jours ", construits sur un faisceau de faux semblants, de vérités tues ou de francs mensonges. Fabienne Casta-Rosaz. Sur l'illustration de couverture, collage de Maïté Villacampa, figurent des éléments empruntés au peintre d'art brut Henry Darger.

12/2021

ActuaLitté

Critique littéraire

Journal 1954-1960. "Avec elle et la bande critique"

C’est un Jacques Lemarchand (1908-1974) bien installé dans ses doubles fonctions de lecteur et de critique théâtral, et compagnon depuis décembre 1950 de Silvia Monfort, que nous retrouvons dans ce Journal 1954-1960. Sous l’Occupation, il a connu les errements et les difficultés d’un jeune intellectuel bordelais «monté à Paris» pour devenir écrivain. Grâce à Jean Paulhan, il est entré au comité de lecture de Gallimard, puis Albert Camus lui a demandé de tenir la chronique théâtrale de Combat. Il devient alors l’un des critiques dramatiques les plus lus de l’après-guerre qui voit l’émergence de jeunes auteurs, acteurs et metteurs en scène, soutenus par la décentralisation théâtrale. Au Figaro littéraire, où l’a appelé Pierre Brisson en 1950, Jacques Lemarchand exerce sa lucidité ironique, sa grande culture et sa déontologie «janséniste». Ferraillant avec la «bande critique» de ses confrères, comme Jean-Jacques Gautier du Figaro ou Robert Kemp du Monde, il entame une défense acharnée de ce que l’on appellera «le Nouveau Théâtre». Chez Gallimard, il fonde la collection théâtrale «Le Manteau d’Arlequin» en 1955, puis la «Collection Blanche» de littérature pour enfants en 1959. Dans son bureau, qu’il partage avec Camus, passent de nombreux écrivains – Boris Vian, Jean Blanzat, Brice Parain, Eugène Ionesco, Arthur Adamov, Jacques Audiberti, Marguerite Duras, Violette Leduc et aussi les Gallimard, qui lui font part des bruits du jour… Devenu quinquagénaire, Jacques Lemarchand ne dédaigne pas jouer à «l’homme brûlé» en exagérant le nombre de ses conquêtes, mais désire par-dessus tout «inspirer confiance». L’angoisse de l’âge commence cependant à poindre et ses rêves s’en ressentent. Le 21 septembre 1954, il constate : «je bois fort et je tombe dans le sombre»… Liées à un profond ennui existentiel, ces crises se multiplient, parallèlement à une vie sentimentale fort agitée. Après une étonnante scène de rupture avec Silvia Monfort au Festival d’Avignon en juillet 1954, plusieurs jeunes femmes – actrices, écrivaines ou journalistes –, se succèdent ou s’imposent. Frénétique en amour, mais attaché à sa famille et fidèle en amitié, Jacques Lemarchand se montre très affecté par la mort de sa mère, en juin 1958, puis par celle de deux de ses proches amis : Boris Vian en juin 1959 et Albert Camus en janvier 1960.

05/2020

ActuaLitté

Histoire internationale

Philibert Vrau et les oeuvres de Lille, 1829-1905

Philibert Vrau et les oeuvres de Lille : 1829-1905 / Mgr Baunard Date de l'édition originale : 1906 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

01/2021

ActuaLitté

Religion

Les rencontres internationales de Toumliline. Une décennie d'exception (1956-1966)

Par son enquête fouillée et inédite sur les Cours Internationaux d'été qui y furent organisés de 1956 à 1968, François Martinet a cherché à comprendre la genèse et l'émergence de ce qu'on a appelé "l'esprit de Toumliline" , un monastère bénédictin qui fut implanté sur les contreforts du Moyen Atlas au Maroc, en 1952.

04/2019

ActuaLitté

Littérature française

Nos années de lycée 1960-1967. La fin d’une époque

Il s'agit de la suite de l'histoire authentique d'un jeune garçon de dix ans obligé d'aller s'enfermer dans un pensionnat de province pendant les années soixante, pour pouvoir réaliser des études convenables. L'autorité rigoureuse qui y régnait, favorisait une solidarité et une camaraderie qui ne furent jamais retrouvées. L'entraide, dans le monde rural de cette époque, rassemblait la famille et les voisins pour des fêtes conviviales. Dans le Quercy de ces années-là, terre d'accueil, les gens prenaient encore le temps de se parler dans ce cadre magnifique, embelli par les vallées de ses deux rivières majeures, dépeint par un amoureux de son pays et de ses paysages encore sauvages. Avec cette ode à l'amitié, le lecteur retrouvera avec plaisir la qualité et la sérénité de la vie d'antan.

09/2019

ActuaLitté

Histoire de France

Lili à Alger. Une jeune prof dans une ville en guerre (1961-1962)

En septembre 1961, une toute jeune prof de 22 ans, nommée au lycée Fromentin d'Alger, est expédiée sans ménagement dans le «chaudron» algérois. Sa première année d'enseignement coïncide avec la fin de l'Algérie française. Difficultés, contraintes, discussions enflammées marquent son apprentissage professionnel et politique. Ce témoignage d'une patos, «Française métropolitaine» en langage pied-noir, est forcément partiel mais rigoureusement authentique.

01/2015

ActuaLitté

Beaux arts

L'Actuelle. Une galerie d'art non-figuratif (1955-1957)

L'Actuelle présente une aventure peu connue du monde des arts visuels québécois, qui commence le 28 mai 1955. Le peintre Guido Molinari et la journaliste du quotidien La Presse, Fernande Saint-Martin, créent alors, avec l'aide de quelques amis, une galerie consacrée à la présentation quasi exclusive d'un art non-figuratif, lyrique ou géométrique. "L'Actuelle, galerie d'art non-figuratif" sera ouverte au public jusqu'au 19 mai 1957, au 278, rue Sherbrooke Ouest. Elle sera un météore dans la vie montréalaise : une trentaine d'expositions en 24 mois, de très longues heures d'ouverture, une couverture journalistique d'une ampleur exceptionnelle. La Fondation Guido Molinari a réuni une équipe formée de deux historiens de l'art chevronnés et d'une jeune muséologue pour faire le point sur cet épisode unique dans une monographie qui présente la galerie et fournit des informations précises, souvent inédites, sur chacune des expositions, avec des notes biographiques sur les artistes, des textes historiques et de nombreuses photographies d'oeuvres ou de vernissages de L'Actuelle, histoire de montrer la qualité et la diversité du travail des artistes de l'époque.

03/2016

ActuaLitté

Histoire de France

Mémoires d'un chrétien libéral d'Algérie (1930-1960)

Dans ses mémoires, Pierre Thiery rend compte de la vie d'un chef d'entreprise, faisant partie de ceux que l'on appelait les "libéraux d'Algérie" . Responsable d'une société minière exploitant trois gisements en Algérie et en Tunisie, il a vécu à Aïn Kerma puis à Constantine entre 1930 et 1960 avec sa femme et ses neuf enfants. "La Mine" comme il l'appelle, occupe une place importante dans son récit : elle faisait vivre près de 600 salariés. La rente minière dégagée permettra à la petite société française propriétaire des gisements de clôturer son activité avec une capitalisation boursière de 2 milliards d'euros. Mais l'auteur évoque surtout ses relations avec son environnement : les ouvriers de la mine, très tôt favorables au mouvement nationaliste algérien, le caïd et les colons d'Ain Kerma, les principaux responsable politiques et économiques locaux. Il assistera à la répression féroce des manifestations de 1945 à Sétif et Guelma, au trucage systématique des élections, et constatera l'incapacité de l'Etat Français à tenir ses promesses d'évolution avant guerre ou après. Invité par les responsables FLN locaux, il leur rendra visite au maquis et facilitera des rencontres avec des responsables politiques français soucieux de préparer des négociations de paix. Témoin direct de pratiques de tortures et d'exécutions sommaires dont ses employés de la Mine ou des professeurs algériens de ses enfants étaient victimes, il remettra des rapports circonstanciés aux plus hautes autorités de l'Etat, rapports restés sans réponse. Il témoigne également du "frontisme" de rigueur au sein du FLN, et de son utilisation par certains militaires algériens pour éliminer toute opposition. Comme la plupart des "libéraux d'Algérie" , - comme Jacques Chevallier, maire d'Alger, Alexandre Chollet, syndicaliste chrétien, Paul Cavallié, colon et maire de Redjas, ou l'abbé Scotto, curé de Bab El Oued - il prendra position contre la poursuite du régime colonial et pour des négociations qui permettront enfin en 1962 le retour à la paix et l'accès du pays l'indépendance.

06/2012

ActuaLitté

Empire colonial

Décolonisations ? Elites, jeunesse et pouvoir en Afrique occidentale française (1945-1960)

La décolonisation de l'Afrique occidentale française (AOF) marque-t-elle une rupture ? C'est la question que pose ce livre. En plongeant dans cette histoire complexe, Nicolas Bancel propose une analyse articulant l'histoire politique et institutionnelle de cet ensemble à l'histoire moins connue de la formation et de la politisation des élites ouest-africaines. Après 1945, une nouvelle génération d'élites devient l'avant-garde politique de l'anticolonialisme, malgré les tentatives des autorités coloniales de la contrôler. Au cours des années 1950, les syndicats se renforcent, la jeunesse entre en ébullition politique alors qu'apparaissent les premiers partis indépendantistes d'AOF, menaçant l'ordre colonial d'un front commun. C'est dans ce contexte que les indépendances sont négociées entre les autorités coloniales et la première génération de lettrés africains, leaders des partis politiques de masse. La nouvelle génération politique a perdu la partie, pourtant, ses projets politiques et sociaux sont-ils si différents de ceux des autorités coloniales ? En suivant la formation, intellectuelle et corporelle, de cette élite on comprend qu'un processus d'hybridation culturelle est à l'oeuvre. Ce processus se caractérise par l'incorporation de valeurs, de normes et de styles de conduite qui rapprochent ces anticolonialistes radicaux de leurs adversaires. Porteurs de valeurs et d'outils intellectuels venus d'Occident, ils engagent une "concurrence mimétique" avec l'Europe, caractérisant toute l'ambiguïté des "décolonisations" et ouvrant sur une nouvelle perspective pour appréhender la continuité des politiques coloniales menées après les décolonisations.

06/2022