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1914, un centenaire. Le dernier éclat de rire avant la Grande Guerre

Extraits

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Histoire de France

Les jeunes de Langon dans la Grande Guerre. Histoire d'un patronage catholique girondin (1914-1918)

Fondé principalement sur des lettres de poilus langonnais issues de trente numéros du journal Feuilles de route de la Grande Guerre des directeurs et des aînés du patronage St Joseph "Les Jeunes de Langon", publiés entre 1915 et 1919 ; cet ouvrage apporte des informations très précieuses sur le parcours des soldats d'un patronage catholique girondin. Le journal de guerre se voulait l'organe de liaison des soldats du patronage présents sur tous les fronts de la Première Guerre mondiale. Ce livre analyse d'abord les liens entre sport, patrie et religion et la vie du patronage pendant le conflit. Le cas de Langon fonctionne comme un révélateur des pratiques et des normes et comme un outil efficace de généralisation. Car les Jeunes de Langon et la France ont traversé un destin commun lors du conflit qu'il est intéressant de découvrir.

10/2018

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Régionalisme

1914-1918 Lyon sur tous les fronts ! . Une ville dans la grande guerre

En avril 1915, le maire de Lyon Edouard Herriot demande à la bibliothèque municipale de constituer un "fonds de la guerre" destiné à documenter, à l'intention des générations futures, le conflit en cours depuis août 1914. Il illustre ainsi la conscience qu'avaient les contemporains de l'événement de vivre une "Grande Guerre". Les quelques 17 000 documents rassemblés démontrent, par leur richesse et la diversité de leur provenance, la dimension véritablement internationale du conflit. De l'échelle mondiale à l'échelle locale, ils constituent une source essentielle à l'étude de l'histoire de la guerre de 1914-1918. Ils disent aussi la singularité de l'histoire de Lyon et de sa région à l'époque. La ville est en effet en même temps une usine de guerre, un hôpital, une place forte économique et commerciale et un lieu d'accueil et de transit pour les réfugiés et rapatriés des régions envahies et pour les soldats et travailleurs du monde entier. La guerre contribue également à transformer le paysage urbain. Cent ans après le début du conflit, la bibliothèque municipale de Lyon a souhaité organiser, du 7 octobre 2014 au 10 janvier 2015, l'exposition 1914-1918 : Lyon sur tous les fronts ! qui témoigne conjointement de la richesse du "fonds de la guerre", de l'histoire de Lyon en 1914-1918 et de sa place dans le monde en guerre. Cet ouvrage est tout à la fois un catalogue de cette exposition, un ouvrage de référence mais surtout une invitation à poursuivre les recherches sur cette guerre qui bouleversa la vie de millions d'hommes, de femmes et d'enfants.

10/2014

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Histoire de France

Réputations des chefs de guerre (1914-1918)

Avec le brio exceptionnel qu'on lui connait, Liddel Hart, le père de la Stratégie indirecte mondialement connu, dresse dans cet ouvrage "Réputations" paru en 1931, un tableau saisissant des personnalités des principaux chefs de guerre de la Première guerre mondiale. Officier et historien de talent, il a scruté les mobiles de leurs actions, n'a pas caché leurs fautes et leurs défauts, n'a pas caché non plus leurs qualités et leurs valeurs. Dans leur succès comme dans leurs revers il a montré la part du hasard, de l'ignorance et de la sottise aussi bien que la part de leur volonté et de leur clairvoyance. Cet ouvrage de Liddel Hart, moins connu que d'autres, méritait pleinement une réédition pour ceux qui veulent approcher le Premier conflit mondial sans faux fuyants. Au-delà, "Réputations" permet de jeter un oeil critique sur la question toujours si délicate de la sélection des élites, militaires comme civiles et de s'interroger sur la validité des processus mis en place, hier comme aujourd'hui.

09/2014

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Mer

Les épaves de la Grande Guerre (1914-1918). Au large des côtes françaises de Méditerranée

Jean-Pierre Joncheray est un vieil habitué des éditions GAP. Nous lui devons la longue série des épaves : 50 épaves en Corse, édité en 2002, puis, en suite régulière : 80 épaves à Marseille et dans sa région, 100 épaves en Côte d'Azur, de La Ciotat à Saint-Tropez, 100 épaves en Côte d'Azur, Monaco, Riviera du Ponant, à laquelle il a déjà rajouté L'aventure du sous-marin Alose, ce submersible qu'il a découvert en 1975, et maintenant classé Monument Historique. En même temps, couronnement de sa longue carrière d'archéologue sous-marin, Jean-Pierre "inventait" en quelque sorte ce qu'il convient de nommer l'archéologie de la vapeur, une application innovante des méthodes de l'archéologie sous-marine aux épaves contemporaines, des navires à vapeur aux avions. Car, avant lui et ses premiers "naufrages en Provence", qui datent du début des années 1980, n'étaient nobles, et considérées, que les études de gisements antiques, étrusques, grecs ou romains. Dans la foulée, notre auteur préféré s'est attaqué à un sujet qui, il faut l'admettre, est d'actualité : la guerre de 1914-1918, autrement dite "Grande Guerre". A vrai dire, Jean-Pierre n'avait pas attendu cette commémoration pour amasser, année après année, depuis plus de quarante ans, une importante documentation sur les aspects maritimes et méditerranéens du conflit. Il avait visité toutes les épaves se rattachant à cette période, s'entourant des meilleurs photographes sous-marins, et consulté les plus éminents spécialistes du sujet. L'appel aux plongeurs "tek", ces nouveaux explorateurs des grandes profondeurs, fut souvent nécessaire. Avec François Brun et Claude Roquelaure, les coauteurs, l'exhaustivité s'est réalisée jusqu'aux frontières de notre façade méditerranéenne. Le résultat est là : dix-sept bâtiments perdus, plus de dix épaves visitées au sein des eaux, leur histoire avant le funeste jour de leur naufrage, les circonstances de leur perte, et la description de leurs vestiges, quand ceux-ci étaient accessibles. La qualité de cet ouvrage semble établie si l'on en savoure la préface, sous la signature prestigieuse du Directeur du Département des Recherches Archéologiques Subaquatiques et Sous-Marines, Michel L'Hour.

12/2014

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Histoire de France

La Première Guerre de Charles de Gaulle. 1914-1918

En 1914, le lieutenant Charles de Gaulle, vingt-trois ans, part en guerre avec enthousiasme à la tête d'une section du 33e régiment d'infanterie. Dans la boue de Champagne, dans le fracas de Verdun, de Gaulle se bat. Le 2 mars 1916, laissé pour mort à Douaumont, Charles de Gaulle est conduit en captivité en Allemagne. Emprisonné, il s'évade à cinq reprises. Du fond des forteresses allemandes, il lit, se documente et réfléchit : l'enfer des tranchées, le courage des soldats, les forces et les faiblesses du commandement français, la stratégie de l'armée ennemie. Désormais, il a un credo : ne jamais cesser le combat. L'homme du 18 juin 1940 est né. Grâce à des archives familiales inédites - lettres, notes, rapports, journaux, carnets - Frédérique Neau-Dufour éclaire cette partie méconnue de la vie de Charles de Gaulle et dessine l'étonnante figure d'un combattant de la Grande Guerre pas tout à fait comme les autres.

04/2015

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Histoire de France

Paroles de poilus guyanais. Propos, lettres et carnets de la Grande Guerre, 1914-1918

Appelés à connaître le service militaire très tardivement, avec l'application de la loi du 7 août 1913, qui organise pour la première fois la conscription des citoyens français dans les "vieilles colonies" de la France, les jeunes Guyanais ne connaissent pas, dans leur pays d'origine, de tradition militaire "historique" avant la guerre de 1914-1918. La Grande Guerre est le premier conflit armé dans lequel des soldats guyanais sont mobilisés. Ils se retrouvent en Flandres, en Champagne, en Lorraine, aux Dardanelles, en Macédoine, également en Afrique. Le contingent guyanais, reflet de la faible population de la colonie, fut peu nombreux, moins de deux mille soldats tout au plus. Aucun ancien combattant guyanais n'a publié de souvenirs de guerre après le conflit. Peu de poilus guyanais ont tenu la plume, ou plutôt peu d'écrits de soldats, rédigés pendant la guerre, nous sont connus ou nous sont parvenus : des témoignages, quelques lettres, et surtout un "Carnet d'impressions..." journal manuscrit tenu par un soldat de Cayenne, marié, jeune père de trois enfants en bas-âge, fauché par la mitraille dans l'Aisne en 1918. Les Paroles de poilus guyanais, quoique peu nombreuses, n'en sont que plus précieuses pour mieux appréhender, même partiellement, ce que fut la réalité humaine - psychologique et matérielle - du premier conflit mondial pour ces jeunes hommes, dont la plupart foulaient pour la première fois le sol de France, la "mère patrie", ou allaient combattre dans des pays dont le nom-même leur était jusque-là inconnu.

10/2015

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Histoire de France

Le traumatisme de la Grande Guerre (1918-1933)

En mars 1918, les troupes allemandes se lancent à l'assaut des tranchées françaises et britanniques, et réalisent en quelques heures ce qui semblait depuis quatre ans impossible : la grande percée. Huit mois plus tard, l'Allemagne est épuisée et défaite militairement : elle signe un armistice qui marque la fin d'un conflit meurtrier dont l'issue venait de se jouer sur le sol de France. Conflit mondial, la guerre avait aussi, et peut-être avant tout, été franco-allemande. L'angoisse de la mort faisait désormais place au soulagement mais la fin des hostilités ne devait pas marquer la fin de l'hostilité. Du côté du vainqueur comme du vaincu, le ressentiment dominait et le traité de paix signé à Versailles le 28 juin 1919 ne devait pas apaiser les esprits. Pourtant, les relations entre les deux pays ne se résumèrent pas à cette inimitié. Les transferts culturels, les tentatives de rapprochement intellectuel, les efforts de Briand et Stresemann marquèrent aussi la période. Fondé sur une recherche en plein renouvellement, ce livre propose une lecture véritablement transnationale de cette "sortie de guerre franco-allemande" et lui restitue, avec une grande clarté, toute sa complexité.

09/2012

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Critique littéraire

Guerre et poésie, 1914-1918

On réserve une grande attention au roman et au cinéma de la guerre 1914-1918. La poésie, à l'exception d'Apollinaire, pour la révolution de son écriture, n'est pas à la une. Ce livre rend hommage aux poètes de la Grande Guerre. Un siècle après, ils méritent cette justice, pour la valeur de leur écriture et pour leur douloureux témoignage. En 1914, les poètes se mobilisent. On a calculé un nombre impressionnant de poètes combattants : 2120 ! Où sont-ils ? Les quelques anthologies n'en retiennent qu'un cinquième, au maximum, souvent beaucoup moins. Tous ces poètes sont nos frères jumeaux. Ils sont les témoins d'un horrible massacre, qu'ils présentent dans le feu de leur parole poétique. Aimons-les. Lisons-les.

10/2014

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Histoire internationale

La Guerre des cartables (1914-1918). Élèves, étudiants et enseignants dans la Grande Guerre en Nord-Pas-de-Calais

Les départements du Nord et du Pas-de-Calais, entre 1914 et 1918, vivent une situation très difficile. Environ 70% du département du Nord et 25% de celui du Pas-de-Calais connaissent une terrible occupation allemande. A l'ouest de la ligne de front, le territoire devient une zone stratégique pour les armées alliées, débarquant par Calais, Boulogne-sur-Mer et Dunkerque. Comment dans de telles conditions, marquées par la densité de la présence militaire et par la proximité du front, une activité scolaire et universitaire peut-elle se maintenir et pour quelles finalités ? Organisé autour de dix-neuf contributions et d'une présentation introductive, cet ouvrage décrit la manière dont les acteurs et les structures éducatives réussissent, au milieu des pires difficultés, à maintenir leurs activités, à la fois dans la zone occupée et dans la zone "alliée" , luttant pour leur survie. Lorsque sonne l'heure de l'armistice, la lourdeur du bilan est obsédante pour l'Ecole septentrionale qu'il faut reconstituer.

05/2018

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Histoire internationale

Répertoire des corps de troupe de l'armée allemande dans la Grande Guerre. 1914-1918

Entre 1914 et 1918, plus de 13250000 Allemands sont mobilisés dans les rangs de l'armée impériale, répartis au sein de dizaines d'unités et spécialités plus ou moins importantes. Dès le début du conflit, les services de renseignement alliés vont chercher à savoir quelles unités leur font face. Pour la France, ce travail est confié au 2e bureau. Ces renseignements vont faire l'objet d'un volumineux travail de retranscription qui, dès 1917, est publié par l'Imprimerie nationale sous le titre Composition et historiques des divisions allemandes. Quelques années plus tard, aux Etats-Unis, paraît un livre intitulé Histories of the two hundred and fifty-one divisions of the German Army, wich participated in the war 1914-1918. Ce livre n'est en fait que la traduction presque intégrale de l'ouvrage du 2e bureau. Seuls les renseignements de l'année 1918 ont été compilés avec le concours des services de l'armée américaine. Ces ouvrages, qu'ils soient français ou anglo-saxons, souffrent du même inconvénient, celui de ne pas présenter d'index. Dès lors, rechercher un régiment, ou toute autre unité particulière, oblige le lecteur à compulser le livre d'un bout à l'autre. Notre ouvrage permet de retrouver directement à quelle grande unité appartenait tel ou tel corps de troupes sur le terrain. Nous avons pu dresser l'inventaire le plus pointu possible, non seulement pour l'infanterie et la cavalerie, mais aussi l'artillerie, les Minenwerfer etc. Nous pouvons présenter ainsi un panorama très complet de l'armée allemande en 1914-1918.

07/2019

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Première guerre mondiale

Les U-Boote en guerre. 1914-1918

Une histoire illustrée des U-Boote pendant la Grande Guerre, avec plus de 500 photographies, des cartes, des profils en couleur. Une somme encore jamais vue sur un sujet primordial : les sous-marins allemands de 1914-1918 ont coulé plus de navires que les célèbres U-Boote de la Seconde Guerre mondiale. Ce livre présente non seulement les U-Boote et leur développement, mais aussi les contre-mesures des flottes alliées, notamment de la Royal Navy, avec ses Q-Ships, puis la mise en place de convois. Les grands as de l'arme sous-marine allemande font l'objet d'un chapitre spécial. Le livre couvre les combats dans l'Atlantique, mais aussi dans la Manche, en mer du Nord, en mer Baltique et en Méditerranée.

02/2024

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Histoire de France

Les Poilus,. Lettres et témoignages des Français dans la Grande Guerre (1914-1918)

Elle a mobilisé huit millions de soldats sur le front, mais la Grande Guerre a bouleversé l'existence de tous les Français. Et les plus belles lettres de Paroles de poilus (Librio numéro 245) ne peuvent se lire sans les mots, en regard, de leurs familles, leurs compagnes, leurs enfants, leurs mères. C'est l'objet de ce nouvel ouvrage de Jean-Pierre Guéno. Marraines de guerre, soldats des colonies, fusillés, grévistes, planqués, "Père Pinard" : leurs lettres dessinent le quotidien interminable de l'ennui, de la boue, de l'incertitude au front. Simples soldats ou grands écrivains, des anonymes à Guillaume Apollinaire ou Alain-Fournier, ces témoignages racontent la guerre à dimension humaine. Publié simultanément dans une version illustrée aux éditions des Arènes, ce recueil s'inscrit dans les manifestations de commémoration de la guerre de 1914-1918.

10/2013

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Histoire de France

Carnets de Guerre et correspondances 1914-1918

En octobre 1914, Lucien Murat, comptable aux mines de Brassac dans l'Allier, veut s'engager comme volontaire dans l'armée. Pas assez robuste il est refusé mais à force d'insistance, il est finalement accepté en septembre 1915. Il part trois mois faire ses classes à Roanne puis à Charlieu et enfin, le 8 janvier 1916 est incorporé dans le 98e régiment d'infanterie et rejoint les lignes à Ressons-sur-Matz. A partir de ce moment-là et chaque jour, il notera sur de petits carnets son quotidien, son vécu et celui de ses camarades, croquant avec habileté quelques instants de vie. Ce sont ces carnets qui sont présentés ici au lecteur. Une riche correspondance accompagne les quatre carnets de guerre : lettres, cartes postales que lui envoient ses camarades poilus de la classe 13. A partir de 1915, celles que Lucien envoie à sa famille ainsi que les poèmes à sa fiancée témoignent à la fois de son attachement filial, de sa sensibilité et de son engagement. Les dernières lignes de son journal sont datées du 12 avril 1917. Le matin du 13, il est grièvement blessé et porté disparu au combat de la Biette devant Saint-Quentin. Lucien Murat avait 21 ans.

12/2012

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Histoire de France

Articles et discours de guerre. 1914-1918

La Grande Guerre fut, pour Georges Clemenceau, l'occasion d'écrire certains de ses articles et de ses discours les plus importants. Mieux qu'aucun autre, il sut utiliser le verbe pour soutenir le moral des Français et les mener à la victoire. Lire aujourd'hui ces textes remarquables, écrits dans le feu de l'action "sur le vif" pour reprendre le titre de l'un des journaux les plus populaires de 14-18, c'est faire un voyage étonnant dans le passé, c'est découvrir la Première Guerre mondiale à travers les yeux de l'un de ses principaux acteurs : Georges Clemenceau.

03/2012

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Histoire de France

Marine française. Faits de guerre 1914/1918

Cet ouvrage constitue le recueil des rapports et témoignages relatifs aux faits de guerre ayant motivé les citations à l'ordre de l'Armée parues au journal officiel, des formations et bâtiments de la marine française de guerre et de commerce lors du premier conflit mondial. Au fil des pages, découvrez l'abnégation de ces Hommes qui ont contribué à faire de cette guerre La Grande Guerre. Ce que nos marins ont vécu, avec tant de patriotisme et de courage, force respect et admiration. Leur sens du devoir, leur esprit de sacrifice, nous émeuvent toujours et restent à jamais gravés dans la mémoire de nombreuses générations.

02/2014

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Pléiades

Journaux de guerre. Tome 1, 1914-1918

Tome I : "Un jeu magnifique et sanglant auquel les dieux prenaient plaisir" : on songe à Homère et à la guerre de Troie ; c'est 14-18 vue par Jünger. L'idée que des hommes aient pu consentir librement à une telle épreuve est presque scandaleuse aujourd'hui. On préfère penser que les combattants furent des victimes et souligner ce que leur héroïsme doit à la contrainte. Alors Jünger, évidemment, dérange. En 1920, Orages d'acier décrit une expérience des limites dont il a clairement consenti à payer le prix. Un jeu de vie ou de mort, comme une partie de chasse, mais dotée d'une justification morale : chasseur et gibier échangent constamment leur rôle. Jünger, qui n'est pas un fou, ne nie pas que la guerre soit terrible. Simplement, il montre qu'elle transforme l'homme de l'intérieur autant qu'elle l'agresse de l'extérieur. Sous le feu, il prenait des notes. Entre ces notes et les livres, "il y a toute la distance qui sépare l'action de la littérature". Littérature : il s'agit de cela, plus que d'histoire. C'est l'essence anhistorique de la guerre éternelle que Jünger découvre sur le front et consigne dans son journal. En joignant aux versions définitives un choix de textes et de fragments retranchés, ce volume prend en compte les journaux de Jünger dans toute leur complexité. Tome II : 1939. Mobilisé par un régime qu'il déteste, Jünger est à nouveau sous l'uniforme. Ce n'est plus le même homme, ni la même armée. L'expérience, elle aussi, sera différente. Après une campagne au cours de laquelle il n'est jamais en première ligne, et à part une mission dans le Caucase comme observateur, il est un occupant à Paris, puis le chroniqueur d'un coin d'Allemagne occupée. Les journaux de la Première Guerre s'organisaient en grands chapitres ; ceux de la Seconde sont datés au jour le jour. Dans un décousu apparent et très concerté, ils font place à des notations sur les opérations militaires, à des rencontres avec écrivains et intellectuels, à l'examen de soi, des hommes et de la nature, aux amours, aux rêves, aux lectures. Jünger lit notamment la Bible ; le christianisme devient pour lui un allié contre le nihilisme triomphant. Sans dissimuler son hostilité aux nazis et à l'antisémitisme officiel (il lui arrive de saluer militairement les porteurs de l'étoile jaune), il reste à son poste et n'attaque pas le régime de front. On parle d'émigration intérieure pour qualifier cette position complexe, que les contempteurs habituels de Jünger simplifient à l'envi. Hannah Arendt était plus nuancée. Tout en constatant les limites de cette attitude, elle voyait dans les journaux de l'occupant Jünger "le témoignage le plus probant et le plus honnête de l'extrême difficulté que rencontre un individu pour conserver son intégrité et ses critères de vérité et de moralité dans un monde où vérité et moralité n'ont plus aucune expression visible".

02/2008

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Histoire de France

Louis Caujolle. Mémoires de guerre 1914-1918

Historien bigourdan, Claude Larronde présente les Mémoires de guerre d’un valeureux combattant de Vic-en-Bigorre.Valeureux, il le fut, tant dans son engagement patriotique que dans sa manière de servir comme caporal, chef de section, au 83e R.I de Toulouse, d’août à octobre 1914, comme sergent, chef de section, au 209e R.I d’Agen, d’octobre à décembre 1914, comme sous-lieutenant,au front, jusqu’au mois d’août 1916. Attaques répétées à la grenade, blessures aux jambes. Repli sur Orléans, arrivée au séminaire, transformé en hôpital, de Saint-Pé-de-Bigorre dans les Hautes-Pyrénées. Convalescence chez lui, à Vic-en-Bigorre. Rappel à Toulouse. Peloton de l’École des Officiers de Réserve. Mutation au 209e R.I d’Agen et retour au front, fin août 1916. Il est fait Chevalier de la Légion d’Honneur pour sa brillante conduite au feu. Ses états de service lui permettent d’entrer au 2e Bureau de la 158e Division d’infanterie du général Humbert (IIIe Armée). Agrégé d’allemand et artiste peintre, Louis Caujolle est fort estimé au service cartographique. Ses visites comme officier d’Etat-Major, en première ligne, pour repérer les nouvelles positions allemandes, étonneront plus d’un Poilu. Un témoignage exceptionnel.

03/2012

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Histoire de France

Cahiers de guerre. Tome 1 (1914-1918)

Auguste Vonderheyden, ancien combattant de la guerre de 1870 côté français, se retrouve en 1914 dans la position du vétéran qui commente le conflit. Son fils aîné, Henri, jeune lieutenant de 29 ans, Saint-Cyrien, meurt lors du premier mois de la guerre. Malgré le drame son père suivra les opérations militaires avec régularité, acuité et parfois même une « vision prophétique « des événements. A travers ses écrits personnels l’auteur se révèle un observateur informé et un père animé par la douleur profonde d’avoir perdu un fils. Un témoignage passionnant et poignant.

04/2016

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Sociologie

Face à la guerre. Ecrits 1914-1916

La position de l'Allemagne impériale soucie Georg Simmel : où doit-elle se situer vis-à-vis de la catastrophe survenant dans la vieille Europe disloquée, et à l'heure de son «américanisation» ? Il s'exprime ici moins en universitaire qu'en penseur du lien social, à qui les formes et l'intensité de la guerre en cours imposent une difficile épreuve de vérité. Epreuve personnelle aussi, car la Grande Guerre oppose les philosophes de la même école de pensée - comme on le voit en lisant les pages de Simmel en regard des adresses de Bergson à ses collègues académiciens, puis à l'opinion américaine.

04/2015

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Histoire de France

André Bach . Carnets de guerre (1914-1916)

Né à Paris le 30 octobre 1888, André Bach entra tôt dans la vie active et fut un autodidacte. Passionné de sport, il fit son service militaire aux 3èmes zouaves et participa à la pacification du Maroc. Il en revint sergent et décoré de la Médaille du Maroc. Employé de commerce, il voyagea en Amérique latine, jusqu’en Amazonie, en Angleterre, au Portugal ; il parlait et écrivait l’anglais, l’allemand, l’espagnol, le portugais. En 1914, il rejoint les 4èmes zouaves, régiment d’élite et participe aux durs combats de l’Aisne. Il connut les tranchées inondées, le froid glacial, les rats… A Douaumont, il reçoit sa troisième blessure et fut amputé du bras gauche. Il finit la guerre lieutenant, Chevalier de la Légion d’honneur, Médaille militaire, Croix de guerre avec palmes. Rendu à la vie civile, il se tourna vers le journalisme et devient dans les années Trente le Rédacteur en Chef de L’Indépendant des Basses Pyrénées. En dépit de son invalidité, il poursuit une carrière sportive au Cyclo-Club de Béarn, s’illustrant dans l’ascension des cols pyrénéens. A la veille de la Seconde Guerre Mondiale, il demanda à nouveau à servir la France et se proposa comme interprète auprès du Corps expéditionnaire Anglais. Révolté par l’armistice, anglophile, il n’est pas invraisemblable qu’il ait été un agent de l’Intelligence Service et entra en Résistance dès 1940 : d’abord passeur de courriers, puis passeur d’hommes. Il fit deux voyages, de Pau en Savoie, à bicyclette, pour exfiltrer vers la Suisse des Israélites et des Résistants. Dénoncé, arrêté par la Gestapo, il fut déporté à Buchenwald en 1943. A la veille de la Libération du camp il subit le calvaire d’une "marche à la mort". Il décéda le 10 mai 1945, en Lorraine, terre de ses lointains ancêtres.

10/2013

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Histoire de France

Correspondance et écrits de guerre (1914-1919)

Si la compréhension de la Grande Guerre a permis d'appréhender l'ampleur de la crise mondiale et l'entrée de l'Europe dans "l'ère des tyrannies" , elle le doit fondamentalement à Élie Halévy. Fils du célèbre librettiste d'opéras Ludovic Halévy et de Louise Bréguet, frère de l'essayiste et écrivain Daniel Halévy, le jeune Élie Halévy lance avec plusieurs de ses amis philosophes la très renommée Revue de métaphysique et de morale. Rapidement, sous l'effet notamment de l'affaire Dreyfus où il joue un rôle important, le philosophe se fait historien et s'attèle aux immenses dossiers du libéralisme anglais et du socialisme européen qu'il travaillera jusqu'à sa mort soudaine en 1937. La Grande Guerre va retenir toute son attention d'historien-philosophe, alors qu'il est engagé volontaire dans des hôpitaux militaires, principalement à Albertville. Accomplissant son devoir patriotique, Élie Halévy s'estime libre d'analyser le conflit et ses conséquences avec une forte acuité, une rare lucidité et une remarquable puissance d'analyse. Ce volume très largement inédit de sa correspondance et de ses écrits de guerre, édité par Vincent Duclert et Marie Scot, préfacé par Stéphane Audoin-Rouzeau, révèle le pouvoir d'une pensée à l'oeuvre pour la liberté et la connaissance. Cet ouvrage forme le premier tome des Ouvres d'Élie Halévy publiées sous l'égide de la Fondation nationale des sciences politiques et des Belles Lettres.

08/2016

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Histoire de France

Le domaine de Chantilly face à la guerre 1914-1919

A travers l'étude de documents d'archives du château de Chantilly lamais exploités, complétée par de nombreuses illustrations rares ou inédites, l'ouvrage lait revivre l'histoire des collections du musée Condé et le quotidien du domaine de Chantilly soumis à la menace allemande et aux réquisitions militaires alliées entre 1914 et 1919.

09/2018

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Histoire internationale

Louis III, dernier roi de Bavière (1913-1918). Un souverain dans la tourmente de la Première Guerre mondiale

La Bavière est restée une monarchie constitutionnelle de 1805 jusqu'à la révolution de 1918. Etat membre de l'Empire allemand, elle forma un royaume doté d'une certaine autonomie institutionnelle grâce aux droits réservés. Louis III (1913-1918), son dernier souverain, un prince éduqué aux réalités politiques et économiques de son temps, était monté sur le trône en décembre 1912, après la longue régence (1886-1912) un peu assoupie de son père. Pays à vocation agricole, la Bavière était entrée plus tardivement que l'Allemagne du Nord dans l'ère industrielle. La classe politique représentée au Landtag, le Parlement munichois, s'étageait sur un spectre allant des libéraux, en passant par les catholiques conservateurs, jusqu'aux sociaux-démocrates. La monarchie constitutionnelle faisait alors l'objet d'un consensus politique, y compris de la part des sociaux démocrates réformistes. Face à un Empire allemand, à majorité protestante, dominé par la Prusse, la Bavière s'était affirmée sous Louis III comme le porte-parole d'un catholicisme allemand fier de lui. Le déclenchement de la Première Guerre mondiale devait surprendre le souverain et son gouvernement impréparés. L'union nationale dura jusqu'à l'annonce des premières défaites de l'automne 1914. Face à une situation militaire qui lui échappait et à une situation économique qui se dégradait rapidement, Louis III, sourd aux demandes de parlementarisation de la monarchie, s'aliéna non seulement son peuple, mais aussi une grande partie de la classe politique. Sa chute, dans la nuit du 7 au 8 novembre 1918, s'opéra sans véritable violence. Le pouvoir était à prendre.

10/2018

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Cinéma

1914-1918 Grande guerre ou contre-révolution ? Ce que disent les imaginaires

Les représentations a posteriori - romans, nouvelles, films, oeuvres théâtrales, peintures, oeuvres plastiques, bandes dessinées - de la Première Guerre mondiale sont nourries d'imaginaires singuliers et intimes, que l'histoire n'a pas nécessairement voulu ou su interpréter pour ne pas faillir aux orientations d'une thèse, sinon dominante, du moins majoritairement partagée au moins jusqu'aux années soixante, celle du consentement patriotique des combattants. Cette querelle, confrontée à celle de la "brutalisation" avère, de surcroît, la nécessaire opposition de classe au sein même de la nation française qui a présidé à l'initiation de ce conflit avec ce nouvel ennemi héréditaire venu remplacer l'Angleterre : l'Allemagne de Bismarck. En effet, sur la scène nationale, tandis que se jouait une guerre des paradoxes, entre le colonialiste pacifique Jaurès et l'anticolonialiste guerrier Clemenceau, le peuple des ouvriers, employés, paysans se préparait, au parterre, à faire front pour protéger la bourgeoisie et l'aristocratie des villes, non pas tant des Allemands, que de la tentation révolutionnaire perpétuelle de tous ces anciens communards qui les avaient tourmentés durant tout le XIXe siècle. Les célébrations du Centenaire terminées, il est grand temps d'examiner ce que disent aujourd'hui de la guerre ces propositions, comme autant de métamorphoses poétiques de la mémoire souvent délaissées au lendemain des grands événements de l'Histoire, au profit des archives officielles et de la parole autorisée, puis des contenus explicites des témoignages individuels. Non pas seulement à travers les sujets qu'elles abordent, aux contenus qu'elles dévoilent, mais à l'anatomie, à l'histologie, pour ainsi dire, de la parole qui les énonce, ses bruissements, ses frémissements et tout ce qu'elle nous murmure au creux de l'oreille, et qu'il nous faut comprendre à l'aune de nos convictions, des résonances de nos histoires individuelles, familiales, collectives, de notre culture, de nos convictions et croyances, de nos engagements idéologiques, sans craindre aucunement d'aller au rebours d'un certain mode officiel de fabriquer l'Histoire.

01/2019

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Sciences historiques

Chroniques de la Lozère en guerre. 1914-1918 : Carnets de guerre de Marius Balmelle

Marius Balmelle (1892-1969) est un jeune fonctionnaire et érudit mendois lorsqu'il est incorporé sous les drapeaux en 1913. Sa santé fragile l'oblige à servir dans les services auxiliaires : il est mobilisé à la sous-intendance militaire de Mende, chargée du ravitaillement de la place. Dès 1911, Marius Balmelle entame l'écriture de carnets personnels. De 1914 à 1919, il y consigne avec détails comment la guerre transforme la vie des Lozériens et bouleverse la sienne. Son style littéraire et poétique, souvent empreint de mélancolie, apporte une force supplémentaire à ce témoignage de la guerre à l'arrière. Le texte a été établi par les archives départementales de la Lozère qui conservent le fonds des archives de Marius Balmelle. Il est accompagné d'un commentaire introductif de Thomas Douniès, (doctorant à l'université de Picardie Jules Verne, laboratoire CURAPP-ESS) et d'Yves Pourcher (professeur des universités, enseigne actuellement à l'Institut des Sciences politiques de Toulouse).

10/2018

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Troisième République

Oeuvres. Tome 15, Guerre à la guerre ! 1912-1914

Guerre à la guerre ! est le dernier tome à paraître des Ouvres de Jean Jaurès. Il concerne une période particulièrement dramatique qui s'étend du 1er octobre 1912 jusqu'au 31 juillet 1914, date de l'assassinat de Jaurès et veille du déclenchement de la Première Guerre mondiale. Il reprend le titre choisi par l'Internationale à l'issue de son congrès de Bâle pour son appel à la mobilisation contre le danger de guerre. Est-il possible de circonscrire les conflits qui ravagent les Balkans et de trouver des solutions pacifiques aux fortes tensions qui opposent entre elles les puissances européennes ? De grands rassemblements, à Paris et dans les autres capitales européennes, des rencontres parlementaires à Bâle comme à Berne, des tentatives de coordination au sein de l'Internationale s'efforcent d'organiser la lutte contre un embrasement guerrier généralisé. En France, le combat se polarise sur la loi portant à trois ans la durée du service militaire et qui est adoptée par le Parlement, malgré une intense campagne menée au cours du printemps et de l'été 1913 par Jaurès et les socialistes. En France, le débat sur la Représentation proportionnelle, toujours présent, est bousculé par de nouveaux thèmes d'affrontements : la réforme fiscale avec le projet d'impôt sur le revenu, les revendications féminines, la question de l'immigration, qui s'ajoutent à des thèmes plus traditionnels, avec un syndicalisme qui lui aussi évolue, changement que Jaurès cherche à penser dans le sens de l'émancipation. Une recomposition politique, assez confuse, met aux prises radicaux, modérés et nationalistes. Le parti socialiste SFIO obtient "cent élus" aux législatives d'avril-mai 1914 sans pouvoir néanmoins devenir maître du jeu politique. Jaurès s'efforce d'utiliser tous les moyens à sa disposition pour affirmer le socialisme et sauver la paix, jusqu'à l'issue tragique. Cette édition est préparée par Marion Fontaine, professeure des universités à Sciences Po, vice-présidente de la Société des études jaurésiennes, et Christophe Prochasson, directeur d'études à l'Ecole des hautes études en sciences sociales, directeur de Mil Neuf Cent, revue d'histoire intellectuelle.

11/2023

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Première guerre mondiale

Journal politique de la Grande Guerre 1914-1918. La IIIe République sur le vif, 2 volumes

L'ouvrage est le journal de guerre tenu au jour le jour par Henri Galli. C'est un ancien des combats politiques de la 3e République, journaliste, homme de gauche, patriote, populaire, élu de Paris depuis 15 ans. Son journal offre de nombreuses descriptions et analyses concernant la vie à Paris pendant la guerre (approvisionnement, bombardements, permissionnaires, etc...). Par ses fonctions, Henri Galli fait de nombreuses visites aux armées qui lui permettent de commenter le moral des troupes, de déplorer les destructions dues aux combats, de dépeindre - au-delà de Paris - la vie quotidienne des Français pendant la guerre. Galli commente - et critique - la vie parlementaire : les débats dans l'hémicycle, le travail en commissions (commission des armées, commission des étrangers). Au-delà du Palais Bourbon, Galli fréquente assidument les gouvernants ; il rapporte - fidèlement ? - leurs propos, approuve leurs décisions ou dénonce leur impéritie et leur ambition. Cette familiarité avec l'exécutif, ses échanges nombreux avec des chefs militaires, sa lecture minutieuse de la presse, son attention distanciée aux rumeurs le conduisent à relater l'avancée des combats, à commenter les choix tactiques et la manière de mener les troupes. Ses mandats, son rôle à la Ligue des patriotes favorisent des commentaires - parfois féroces - sur la vie politique nationale, et sur les attitudes des personnalités de différentes tendance - il peut aussi reconnaître des qualités à des adversaires politiques.

05/2022

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Histoire de France

Mémoires de guerre. La vie malgré tout (1914-1918)

Le 6 août 1914, le 6e Hussards, régiment de cavalerie dans lequel Fernand Thomas effectue son service militaire lors de la déclaration de guerre, quitte Marseille. C'est le début d'un long chemin de souffrances, combats, nuits sans sommeil, épuisement. L'auteur affronte l'ennemi sur les différents fronts, Lorraine, Champagne, Belgique, et surtout Verdun, où il revient encore et toujours, comme si cette ville en ruines et les tranchées qui l'entourent étaient désormais, avec leurs promesses de mort, le lieu obligé de toute vie. A côté des mouvements d'un front à l'autre qui donnent à voir les mêmes horreurs, les mêmes paysages dévastés, l'auteur raconte le voyage libérateur, celui qui se fait d'âme à âme, à travers l'amitié, la bienveillance, la camaraderie, la musique. Le chemin entrepris se termine en Allemagne où l'auteur est interprète jusqu'à sa démobilisation en août 1919.

01/2015

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Histoire de France

Encyclopédie de la Grande Guerre 1914 1918. Histoire et culture, Edition revue et augmentée

Alors que l'on célèbre son centenaire, alors que d'autres affrontements tragiques lui ont succédé et sont plus proches de nous, à commencer par la Seconde Guerre mondiale, la Grande Guerre, ainsi dénommée dès 1915, reste étonnamment présente dans les sociétés occidentales contemporaines. A tel point que loin de se clore en 1918 ou 1919, l'histoire de ce conflit se poursuit jusqu'à nous. C'est même sur ce "mystère de la Grande Guerre" que Stéphane Audoin-Rouzeau et Jean-Jacques Becker ouvre leur préface à cette édition entièrement actualisée de leur encyclopédie de référence. Il y a dix ans en effet, ils réunissaient autour d'eux les meilleurs spécialistes mondiaux du sujet pour offrir en une centaine d'articles une approche nouvelle de la Grande Guerre, qui couvrirait tous les aspects : militaire, diplomatique et politique, démographique, économique, social, technique, religieux, artistique et plus largement culturel et permettrait ainsi une vision exhaustive de cet événement fondateur du XXème siècle. Les représentations des contemporains notamment, la manière dont ils se sont représenté la guerre et dont ils l'ont représenté, au coeur de ce projet historiographique, permettent une perspective neuve. "Une histoire totale de cette guerre (presque ? ) totale que fut la Grande Guerre".

01/2014

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Histoire de France

Objectifs Grande Guerre. Sur la ligne de front telle que photographiée de 1914 à 1918

Auteur de L'Affaire oubliée de Charleroi, Philippe Wille, collectionneur et historien autodidacte devenu, au fil des années et des documents accumulés, un spécialiste de l'armée allemande durant la première guerre mondiale, nous revient avec un ouvrage surprenant, mettant en valeur le travail des photographes qui, avec les moyens techniques de l'époque, ont immortalisé sur la pellicule la vie dans les tranchées, tant chez les Alliés que dans les rangs allemands. A côté des portraits des belligérants, posant fièrement, avant leur départ pour le front, avec leurs uniformes neufs et pimpants, dans les décors figés des studios photographiques, nous découvrons aussi des prises de vue instantanées, où les héros sont sales et fatigués et où rôde en permanence la mort. Des photos qui nous racontent le vécu quotidien et la souffrance de ces hommes, toutes nationalités confondues, (sur)vivant quatre ans durant dans les tranchées, la boue, la vermine et la crasse. Philippe Wille commente chaque cliché, en extirpe les moindres informations et nous aide à les déchiffrer. Travail de longue haleine au coeur des archives, qu'il convient de saluer. Quand on lui demande pourquoi cet ouvrage, il répond par une citation de l'écrivain allemand Ernst Jünger : "Donner sens à ce qui, pour ceux qui regardent les choses d'en bas, n'est qu'absurdité et expression de l'imperfection humaine, c'est un devoir sacré envers les morts comme envers les nouvelles générations qui doivent continuer à travailler à un ouvrage dont il leur faudra percevoir la croissance organique et l'unité interne, si elles veulent y participer avec une véritable conviction. Car un jour viendra leur tour de parfaire ce que nous n'avons pu parfaire. Elles pourront entrer avec fierté en possession de leur héritage..." (Préface de l'édition originale, Le Boqueteau 125, 1924)

12/2015