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Jessica Bruder

Extraits

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Ecrits sur l'art

Matières premières

Matières premières s'ouvre sur trois citations de femmes - Anne Truitt, Anni Albers et The Slits - qui donnent le ton au premier livre de l'artiste visuelle Annie Descôteaux. Entre la confidence et le désaveu, la révolte et la boutade, ces courts textes poétiques se présentent sous forme de réflexions écoféministes et décomplexées quant à la place de l'artiste au sein de l'institution, et plus intimement, au coeur de la vie quotidienne. Pour Descôteaux, l'art est une expérience esthétique et intérieure indissociable de la vie secrète des choses : "je tire ma force du royaume des couleurs et des objets" . L'artiste cherche ici la source vive de la puissance féminine dans l'acte créateur, et avec elle, la nature lui répond par gerbes de couleur, atomes de beauté et paradoxes alchimiques. Elle s'adresse par ailleurs à l'intelligentsia académique avec élégance, puis désinvolture : "Je n'aurai jamais l'ambition du Sculpteur / Dois-je bouder la simplicité de mes intentions ? " Ainsi émerge une force tranquille de cet exercice de vulnérabilité auquel l'autrice se livre, tête première. "Je me suis efforcée de consigner, à brûle-pourpoint, l'ambivalence qui s'était emparée de mon esprit depuis la fin de mes études de deuxième cycle universitaire en arts visuels, confie Annie Descôteaux. C'est le récit d'une marche à pied semée d'embûches ; une collection de doutes, puis de convictions, où l'autonomisation se trouve à deux pas, dans les trèfles et la bruyère". Avec Matières premières, Annie Descôteaux parvient à recréer une oeuvre textuelle qui donne à voir et à penser le monde "de l'autre côté du miroir" , c'est-à-dire, à travers le prisme désobéissant de l'art qu'elle entend exercer.

10/2021

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Littérature étrangère

Sincères condoléances

Alors qu'il regarde un reportage sur la guerre en Irak, Allan apprend la mort de son père, qu'il n'a pas revu depuis des années. Et pour cause. Dans ses romans et ses pièces à succès, l'écrivain qu'il est devenu n'a cessé d'instruire contre ce père honni un procès à charge. Feignant d'abord l'indifférence, il se décide à envoyer une couronne pour l'enterrement : touchée par son sommaire Sincères condoléances, sa mère l'appelle et obtient de lui qu'il revienne enfin la voir. Il convainc sa sœur Sanne, restée traumatisée par le cauchemar familial, de l'accompagner. Les voici en route vers le village du Sud Jütland, théâtre des secrets et des turpitudes de leur enfance. Il n'est pas certain, avec ce retour au pays natal, qu'Allan parvienne à tirer un trait sur son passé : rien de ce qu'il découvre n'est conforme à ses attentes. Sa mère, si douce et résignée, affiche un soulagement frisant l'indécence : elle n'a qu'une hâte, déménager dans une maison moderne et confortable, et brûler les affaires de son mari. Dans les papiers du vieux laitier, Allan retrouve toutes les coupures de presse le concernant. Son père l'aurait-il aimé ? Cet homme abominable, qui aurait perversement manipulé sa famille, aurait-il été lui-même une victime ? Et, au fond, de quoi est-il réellement mort ? Au fil d'une enquête où l'incrédulité rivalise avec la consternation, le burlesque des situations avec le désespoir, se dessine le portrait d'une femme qui figurerait en bonne place au panthéon des mères manipulatrices et dénaturées. Le ton est grinçant, l'intrigue palpitante, et le constat sur la perversité des familles sans appel.

03/2011

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Critique littéraire

Charles Perrault (1628-1703) ou le plein de soleil

Et si Charles Perrault m'était conté ? La célébrité des contes de Perrault n'a d'égal que l'anonymat de son auteur. Rien ne destinait Charles Perrault à devenir le confident et l'ami de nos bambins. Pourtant l'occasion, le hasard, l'herbe tendre feront de lui, au soir de sa vie, le conteur que tout le monde connaît. D'une famille originaire de Tours, arrangeant et arrangeur, le jeune homme préfère caresser la muse et s'essayer au poète pour atteindre le parnasse littéraire. Mais au XVIIe siècle, comme de tout temps, on ne vit pas d'amour et d'eau fraîche ! Charles joue des coudes et s'appuie sur les épaules de ses frères, Pierre, Claude et Nicolas, pour prendre sa parcelle de gloire. Le plumitif entre au service de Colbert, devient un conseiller avisé, sert consciencieusement un monarque qu'il adule. Il finira par se brûler les ailes aux rayons d'un soleil qu'il ne verra pas s'éteindre. Cette première biographie s'appuie sur les propres Mémoires du conteur ; elle nous entraîne, de façon inattendue, dans ce terreau, bien fourni, d'artistes et de savants sans lequel aucun pouvoir ne peut prétendre à la grandeur. Elle nous emmène dans les allées du pouvoir ou celles, plus buissonnières, des jardins de Versailles. On y découvre un Perrault citadin, casanier, sédentarisé mais tout de même réceptacle des fulgurances intellectuelles de la vieille Europe, un Perrault au coeur de mille et un réseaux, figure clef de compréhension du Grand Siècle notamment dans son rapport avec la modernité ou avec la religion. Acteur discret mais témoin privilégié, Perrault, en se racontant dans ses Mémoires, nous raconte également les mesquineries, les petites trahisons, les enthousiasmes et l'abnégation parfois, de ses semblables. Une comédie humaine, somme toute !

07/2017

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Critique littéraire

Agapè. De l'amour dans le patrimoine littéraire

Pour appréhender l'Amour vrai dans la littérature, il faut revenir à une dichotomie qui permettra de préciser sa définition et qui se traduit par l'opposition entre Agapè et Eros. Agapè, entité divine et antinomique à la force du désir et à l'appétit de l'objet convoité par Eros, se développe, au cours de l'histoire a des textes, dans les multiples formes de recherche et d'expression de l'Amour vrai. Au cours des siècles, le fondement de cet amour reste inamovible, mais doit se répandre, à punir de l'être aimant, entre les prochains, sur l'humanité. L'être désintéressé peut posséder et garder ses vertus. Cet ouvrage raconte l'humain qui, habité par un amour hors du commun, réinvente à chaque instant son amour (de Medjnoun et Léda à Julien Sorel ou Lucien Leuwen). La difficile tension entre deux principes de l'amour, qui les oppose également dans leur formulation et représentation littéraires, se résout par l'écriture et la transcription physique (Stendhal, Aragon, Pascal Quignard, Khaïr-Eddine) d'une conception extatique de l'amour, comme violentant les inclinations innées, comme ignorant les distances naturelles (Louise Colet, Karen Blixen, Vctoria Camps, Irène Némirovsky, Marguerite Yourcenar, Assis Djebar, Anna Gavalda, Suzanne Lilar, Annie Ernaux, Rachida Yacoubi, Catherine Millet). L'expression de (Amour vrai, à travers ses déclinaisons dans les aeuvres humaines, s'harmoniserait donc dans les rapports de la nature a de la grâce. Il s'agit de passa hors de soi par l'amour mais aussi par l'intelligence. Brûler du désir de communiquer et d'écrire, voilà ce que l'amour jaillissant laisse en héritage au patrimoine littéraire mondial. Le livre d'un amoureux nous intéressera toujours par son énergie et par la forme a k lieu du dire de l'amour.

03/2019

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Actualité et médias

C'était Charlie

«Après les attentats du 7 janvier 2015, je me suis réveillé dans un cauchemar : rien de ce que j’entendais ne correspondait plus à la réalité. Certains, effrayés par l’horreur, ou habités par d’obscurs ressentiments, se sont permis de réinventer notre histoire «Ils sont morts, mais ils l’ont quand même bien cherché». Puis, la presse et Internet se sont mis à grouiller d’articles, de dossiers, de tribunes où les fondateurs du second Charlie, dont il ne reste que trois survivants, étaient présentés comme des petits malins qui avaient publié les caricatures de Mahomet pour gagner de l’argent et disparaître avec la caisse. Alors que mes amis venaient de mourir, j’ai été interrogé dans les médias par des gens qui s’érigeaient en procureurs. Depuis toujours, nous avions pris le parti des immigrés et lutté contre les préjugés racistes. Et soudain, nous avons vu ceux pour qui nous demandions le respect et la justice brandir les poings et demander notre mort. Une partie de la gauche, prête à brader la laïcité pour ne pas perdre un réservoir de voix, nous a insultés en traitant de zombies ceux qui exprimaient leur peine et leur attachement aux valeurs démocratiques qu’incarnaient les victimes des terroristes. Dans cette confusion où règnent le mensonge et la peur, qui, aujourd’hui, peut comprendre l’étendue de L’oeuvre accomplie pendant plus de vingt ans par cette équipe joyeuse et géniale : Cabu, Cavanna, Wolinski, Renaud, Caroline Fourest, Riss, Charb, Luz, Gébé, Oncle Bernard, Riad Sattouf, Catherine, et tant d’autres dont il sera question ici ? Alors j’ai décidé d’écrire ce livre. Pour la mémoire des morts et l’honneur des vivants». Avec Cabu, en 1992, Philippe Val a refondé le journal Charlie Hebdo qu’il a dirigé pendant dix-sept ans.

11/2015

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Romance sexy

Irrésistibles Italiens. Un homme d'affaires à séduire - Trahie par son amant - Sous les ordres d'un milliardaire

Un homme d'affaires à séduire, Heidi Rice Accompagner Dario De Rossi au bal et le séduire... Pour Megan, l'idée est ridicule. Non seulement elle n'a rien d'une femme fatale, mais encore ce don Juan a le pouvoir de lui faire perdre ses moyens d'un seul regard. Pourtant, afin de sauver l'entreprise familiale, elle parvient à surmonter ses peurs et touche enfin au but... ou presque. Car c'est elle qui est bientôt conquise. Jusqu'à ce qu'elle découvre qu'on ne joue pas avec le feu - au risque de s'y brûler... Trahie par son amant, Julia James Eloïse vit un conte de fées depuis que Vito Viscari lui a proposé de le suivre à travers toute l'Europe. Chaque jour, à ses côtés, elle goûte au bonheur. Mais c'est à Rome que s'achève cette parenthèse enchantée, quand elle apprend que Vito est sur le point d'en épouser une autre... Le coeur en miettes, Eloïse quitte l'Italie et l'homme qui l'a trahie - mais comprend bientôt qu'être la maîtresse de Vito n'a pas été sans conséquence... Sous les ordres d'un milliardaire, Sharon Kendrick Surtout ne pas se faire d'illusions ! Ces quelques jours passés en Toscane avec Renzo Sabatani ne feront pas changer Darcy d'avis : elle le quittera dès leur retour à Londres. Pour la simple raison qu'ils ne sont pas du même monde, et qu'ils ne souhaitent pas la même relation. Pourtant, Darcy devra se montrer forte, car son amant ne lui laissera pas lui dicter sa conduite comme elle l'entend. En effet, personne n'a jamais désobéi à Renzo Sabatini...

04/2021

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Science-fiction

Assassin's Creed - Fragments Tome 3 : Les Sorcières des Landes

Plongez en pleine Inquisition et chasse aux sorcières au coeur des Landes françaises avec Assassin's Creed ! 1609. L'Inquisition fait rage en Europe et massacre des milliers d'hommes et de femmes, accusés de sorcellerie. Elevées dans les Landes, Margaux et Ermeline, 16 et 17 ans, s'initient aux pratiques de guérisseuse pour suivre les pas de Catherine, leur mère adoptive. Alors que sa cadette s'épanouit dans cette vie simple, entre chasse et apothicairerie, Ermeline rêve d'autre chose, de s'installer en ville, loin des forêts du sud-ouest de la France. Cette vie paisible prend fin quand Catherine, dénoncée pour sorcellerie par une patiente, est conduite à Bayonne avec sa fille aînée auprès de Pierre de Lancre, maître inquisiteur et Templier à la recherche d'un artefact appartenant à la dite-sorcière. Devant le refus de cette dernière à parler, le Templier la fait brûler vive, sous les yeux de Margaux, qui avait réussi à fuir et à se cacher, et devant Ermeline, qu'il garde en otage et parvient à amadouer. Margaux, désemparée, est recueillie par Nicodémus, un Assassin proche de Catherine, qui va secrètement la former au Credo, alors que la colère du peuple français gronde contre l'Inquisition. Séparées, les deux soeurs devront faire le deuil de leur jeunesse heureuse, mais également des choix pour savoir quelle voie emprunter et quelle destinée rejoindre. Assassin ou Templier ? La voie du sang, ou la voie du coeur ? Un roman young adult haletant au coeur des Landes françaises dans l'univers Assassin's Creed. Une aventure à continuer dans les deux autres romans Fragments, avec La lame d'Aizu, et Les enfants des Highlands, déjà en librairie !

01/2022

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Terreur

L'hacienda

A mi-chemin entre Mexican Gothic et Rebecca, un premier roman mêlant suspense et surnaturel avec pour toile de fond le Mexique après la guerre d'indépendance. Une maison isolée, des phénomènes paranormaux inquiétants et une femme prise dans leurs griffes... Lors du renversement du gouvernement mexicain, le père de Beatriz est exécuté et sa maison saccagée. Quand le beau Don Rodolfo Solórzano la demande en mariage, Beatriz ne tient pas compte des rumeurs qui entourent la mort soudaine de sa première épouse et pense trouver la sécurité dans sa propriété à la campagne. Elle fera de ce lieu son nouveau foyer, quoi qu'il en coûte. Mais l'hacienda San Isidro n'est pas le sanctuaire qu'elle imaginait... Rodolfo se voit bientôt contraint de retourner à la capitale. Très vite, le sommeil de Beatriz est peuplé de voix et de visions. Des yeux invisibles l'épient en permanence. Sa belle-soeur Juana raille ses peurs. Alors pourquoi celle-ci refuse-t-elle d'entrer dans la maison la nuit venue ? Pourquoi la gouvernante a-t-elle dessiné ces étranges symboles à l'entrée de la cuisine et fait-elle brûler du copal sur le seuil ? Qu'est-il réellement arrivé à la première Dona Solórzano ? Beatriz n'a que deux certitudes : le mal habite cette hacienda et aucun de ses occupants ne la sauvera. " Le roman gothique dont je rêvais : superbe, effrayant, envoûtant. " Rachel Hawkins, autrice de La Femme à l'étage " Un roman ensorcelant, qui frôle le rêve éveillé... ou le cauchemar. " Book Reporter " Une contribution brillante au gothique post-colonial. A ne pas manquer ! " Publishers Weekly " Un premier roman exceptionnel, qui réunit avec brio ce que l'horreur a de mieux pour créer un récit unique et envoûtant. Une lecture incontournable, et une autrice à surveiller. " Cemetery Dance

09/2023

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Moyen-Orient

Oman, Qatar et Emirats arabes unis 4ed

Lonely Planet : un guide de référence, à la fois pratique et culturel, pour un séjour inoubliable à Oman et dans les Etats voisins Un livre tout en couleurs avec de nombreuses photos pour plonger le voyageur dans l'ambiance de la destination. Mascat, la capitale omanaise, les paysages de montagne de Jebel Shams, les fjords de la péninsule du Musandam, Dhofar, la région tropicale de Salalah, la trépidante Dubaï, Abu Dabhi, le musée d'Art islamique et les nombreux souks de Doha, la capitale du Qatar... tous les incontournables d'Oman et les Emirats Arabes Unis. Des hôtels chics aux campements, les auteurs vous confient leurs meilleures adresses et leurs coups de coeur. Illustrés par des cartes des différentes régions et des villes, des itinéraires et des conseils pratiques vous permettent de voyager en toute autonomie. Treks, croisières en dhow (bateau traditionnel omanais), observation des tortues... Entre déserts de sable et plages désertes, Lonely Planet a sélectionné les meilleurs spots et les meilleurs prestataires pour toutes les activités à pratiquer à Oman. Un chapitre très complet sur Doha et la péninsule qatari, pour organiser un voyage dans le pays qui accueillera la Coupe du Monde de football 2022. Un chapitre très détaillé sur la gastronomie locale (les spécialités, les types de restaurant, règles de savoir-vivre, us et coutumes, un glossaire culinaire). Un chapitre " Etre expatrié " très complet, fourmillant de renseignements pratiques (vie quotidienne, climat, la question des discriminations aux femmes, les règles de savoir vivre, transports, bureaucratie, santé, logement, religion...).

10/2022

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Contes et nouvelles

Le Novelliste #07. Après la fin

Imaginer, anticiper, se représenter ce qu'il peut bien y avoir après est un des ressorts fondamentaux de l'être humain, dont l'appétit de découverte se nourrit autant de curiosité que d'imagination. Mais comment envisager l'après de ce qui, a priori, est une fin ? Les réponses n'ont jamais manqué en littérature, qu'il s'agisse d'explorer l'au-delà de la vie, des sociétés, ou des relations humaines. C'est autour de quelques-unes de ces représentations, sans prétendre épuiser le sujet, que s'est élaboré ce septième numéro du Novelliste. Au sommaire : Après la fin, blabla liminaire de Leo Dhayer Horizon, nouvelle de Didier Lesaffre, illustrée par Jacek Malczewski J'étais là avant le soleil, nouvelle de Philippe Cousin, illustrée par l'auteur L'Oil, nouvelle d'Yves Letort, illustrée par Céline Brun-Picard L'Ile, nouvelle de Nina Allan, traduite par Bernard Sigaud, illustrée par TheHardLab Inventaire après déménagement, Portfolio, texte de Fay Ballard traduit par Bernard Sigaud, illustré par une série de dessins de l'autrice Historiettes de Philippe Cousin, Claude Ecken, Thomas Geha, Frédéric Holic, Yves Letort Les salauds ont toujours tort, nouvelle de C. M. Deiana, illustrée par Charles Frederick William Mielatz Portrait d'un inconnu, nouvelle d'Anne Richter, illustrée par Albrecht Dürer Jeremiah, nouvelle de Jessica Amanda Salmonson, traduite par Leo Dhayer, illustrée par une toile d'un artiste anonyme La Madone aux sept glaives, nouvelle de Vernon Lee, traduite par Eugene Lee-Hamilton, illustrée par Alejandro Carnicero Un ex-voto dans le goût espagnol, article de Sophie Geoffroy Mes exuvies, Parenthèse, nouvelle de Louise Pleth Funérailles secondaires, nouvelle de Didier Pemerle, illustrée par Andrea Mantegna A corps et à cris, nouvelle de Joel Lane, traduite par Jean-Daniel Brèque, illustrée par Léo Kennel Le mausolée de tous les arts, nouvelle de Pascal Malosse, illustrée par Fritz von Uhde L'au-delà, nouvelle d'E. F. Benson, traduite par H. Frichet, illustrée par Howard Giles L'au-delà, y croire... ou pas, article d'H. G. Wells, traduit par Pierre-Paul Durastanti, illustré par Georges Roux Faut-il réveiller les endormis ? nouvelle de Jean-Baptiste Cabaud, illustrée par Jacques Gautier d'Agoty Stairway 2, nouvelle d'Alex Nikolavitch, illustrée par Léo Kennel Les passagers, nouvelle de Laurent Pheulpin, illustrée par une photo d'époque Morituri, nouvelle de Philippe Caza, illustrée par l'auteur Coloniser le cosmos, article d'Iwan Rhys Morus, traduit par Clément Martin, illustré par des documents d'époque Voyage en d'autres mondes (4/4), roman à suivre de John Jacob Astor, traduit par Marie Dronsart, illustré par Dan Beard Comme une image : Légende fugace du roi des rats, trois nouvelles courtes de Léo Kennel, Noé Gaillard te Sandrine Scardigli, sur un dessin ancien Clap de fin : Interiors (Skull) (1944), dessin de Pavel Tchelitchew

11/2023

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Loisirs et jeux

Une année pour créer ! DIY, nature, cuisine... Le plein de bonnes idées faciles à réaliser !

DIY, nature, cuisine... Le plein de bonnes idées faciles à réaliser ! Si vous avez l'âme créatrice, que vous êtes touche-à-tout et que vous avez soif de créativité comme d'autres ont besoin d 'eau fraîche, ce livre est fait pour vous ! Broder, découper, assembler, recycler, assaisonner, tisser, décorer, rempoter, coller, illustrer, customiser... Tous ces mots vous inspirent, alimentent votre imagination et vous donnent envie de vous plonger dans mille et un projets ? Prenez les choses en main, lancez-vous et puisez l'inspiration dans ces pages ! Votre année sera passionnante ET créative ! Customisez, twistez, recyclez ! Découvrez les vertus du recyclage avec des projets pour ne rien jeter ! Vous donnerez un coup de fouet à vos objets déco et créerez des vêtements, bijoux et autres accessoires uniques. Voyez la vie en green ! Découvrez les secrets des plantes aromatiques de votre balcon, fabriquez un mini-jardin vertical et une couronne végétale, faites sécher vos fleurs... Prenez soin de vous ! Réalisez vos propres produits de beauté, préparez des eaux 100 % détox et gourmandes, embaumez la maison avec des bougies parfumées... Cuisinez pour chaque occas' ! Concoctez le parfait tea time entre copines, découvrez le batch cooking, cuisinez des glaces aux fruits pour les journées d'été, réalisez des cocktails pour vos apéros entre amis... Soyez dans la tendance ! Réalisez un headband et un kimono en Liberty, confectionnez des cache-pots dans un style minéral, tricotez un snood, créez des objets en macramé, customisez un miroir ethnique chic, tissez une broche en perles Miyuki... Faites plaisir aux enfants ! Préparez un goûter effrayant pour Halloween, maquillez-les pour Mardi gras, réalisez des cadeaux de naissance qui vous feront craquer... Découvrez en fin d'ouvrage : - Un cahier technique pour connaître les bases de la couture, du tricot, de la broderie, du tissage ; se rappeler la saisonnalité des fruits et légumes ; cultiver ses plantes tout au long de l'année. ? - Des pages détachables pour retrouver tous les gabarits des projets. - Des planches de stickers pour orner les pages de vos carnets, paquets cadeaux, cartes...

10/2019

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Littérature française (poches)

Devancer la nuit. Suivi de Correspondance avec Roger Nimier

Devancer la nuit nous entraîne dans les rapports épistolaires et amoureux d'Anaïs Dobleï et d'Alexis Deblaise. Lui est un écrivain obsédé par la vanité de l'existence ; elle une jeune journaliste amoureuse. Au fil de leurs joutes verbales se dessine la figure d'un homme suicidaire pour qui seul l'amour des mots, infini territoire de jeux, donne encore un sens à la vie. Face à lui, Anaïs, amoureuse, prête à tout pour le distraire de ses pensées morbides, joue le jeu du marivaudage lexical et poétique pour le maintenir du côté de la vie. Ceci au risque de brader ses propres sentiments. Parviendra-t-elle à empêcher Alexis de se détruire ? Dans ce drôle de livre plein d'humour souvent noir, Béatrix Beck se délecte de la langue, qui est son matériau de prédilection, et nous régale de trouvailles et d'expérimentations entre le sens et l'usage des mots. Seule Madame Blanche, qui s'occupe d'Anaïs, garde les pieds sur terre, tout comme sa langue argotique et proverbiale, d'une extrême drôlerie. Après avoir tenu le prix du livre Inter en 1979 pour La décharge, renouant ainsi avec le succès , Béatrix Beck déstabilise une fois encore ses lecteurs l'année suivante en publiant Devancer la nuit, exercice de style épistolaire d'une incroyable virtuosité, dans lequel elle tente de raviver la mémoire du cher ami Roger Nimier, trop tôt disparu 1962, et qui sert de modèle à Alexis Deblaise. Cette édition de Devancer la nuit est suivie de la correspondance inédite entre Béatrix Beck et Roger Nimier. Quoique fragmentaire, elle fait directement écho au roman tant la personnalité désespérée de Roger Nimier y transparaît. Elle raconte également en creux les années cinquante de Béatrix Beck et, en particulier, sa lutte pour devenir française : ce que le Goncourt n'a pas réussi à faire, Roger Nimier y parviendra.

04/2020

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Histoire de France

Le secret du prince. Gouverner par le secret France-Bourgogne XIIIe-XVe siècle

Explorer la part secrète du pouvoir princier, c'est rencontrer nombre de figures célèbres en des situations parfois scabreuses, souvent rocambolesques. Qu'il s'agisse de Saint Louis utilisant un escalier caché pour retrouver son épouse à l'insu de sa mère Blanche de Castille, ou des leçons d'escrime destinées à inculquer quelques bottes secrètes au duc de Bourgogne Philippe le Bon, les princes se méfient en permanence de leur entourage au moins autant que de leurs ennemis. Bénéficiant d'une relation particulière avec Dieu - qui sait à l'occasion leur envoyer quelques messages secrets par la voix d'une bergère ou d'un ermite -, ils n'entendent rendre compte à personne de leurs agissements, exigeant que leurs proches ne révèlent rien de leurs faiblesses ni de leurs plans. Loin d'être anecdotique, cette pratique du secret s'enracine dans un temps qui associe savoir, sacré et secret et constitue un moyen de répondre aux défis d'une époque en pleine mutation : le développement de l'écrit entraîne celui des correspondances secrètes ; la naissance de l'impôt permanent conduit le prince à mentir sur l'état du budget ; la publicité nouvelle d'une vie de cour rassemblant des centaines d'individus autour de la famille princière exige des chambres de retrait. Par le secret, les princes entendent à la fois défendre leur honneur et garantir les moyens de leur puissance. La pratique concrète du pouvoir rejoint un imaginaire médiéval qu'on pourrait croire folklorique mais se révèle parfois ancré dans la réalité : certains princes font enterrer des trésors destinés à financer leurs guerres, au risque de les perdre ; Louis XI réclame de ses correspondants de brûler ses lettres après lecture. Rois et ducs de Bourgogne se doivent en somme de devenir experts dans l'art du secret, pour rester maîtres des frontières entre le public et le privé : c'est l'une des leçons politiques de cet automne du Moyen Age.

01/2018

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Littérature française

Cul in air

Jeanne Bécu, alias Madame du Barry, disait ceci : "Le croupion, oui, le croupion, toujours bien en l'air, et avec les plumes de la queue éployées en éventail, horizontalement !" Suivant à la lettre cette consigne qui aurait pu devenir un proverbe, je me suis dit que l'art Cul in air, tel que son nom l'indique, est un art aérien de dosages, de matières, de couleurs, de saveurs, de croisements divers pas toujours saisissables si l'on n'y est pas formé avec tact, délicatesse et entrain. Ce livre essaie de donner corps à ces vertus : je n'y raconte pas les suites du mot de Madame du Barry, mais vous apprendrez comment revigorer ce qui ramollit, pourquoi la Sainte Vierge, quelquefois, lève les yeux au ciel ou pourquoi la Dame aux camélias portait des robes larges. Et vous saurez aussi, chères lectrices et chers lecteurs, vous saurez brider et débrider une poule, farcir ou bourrer le mou à un poulet, renverser un lapin, telle une danseuse ou une crème, ça, oui, vous saurez le faire. Vous saurez tout de Nicodème et de sa cousine quand ils s'attablent, comment déjeuner dans les nuages, tant d'autres choses encore. Vous n'avez d'ailleurs qu'à feuilleter la "Table des Matières" jamais ces deux mots ne furent mieux employés qui se trouve juste derrière cette page, oui, celles qui précèdent, pour avoir l'eau à la bouche et les larmes aux yeux de plaisir, bien entendu. Enfin, comment résister à vous confier ce que m'a dit mon premier lecteur : "Quel beau livre ! à la fois sublime et trivial, raffiné et brutal, lyrique et précis, érudit et élégant, drôle et grave, riche et léger, digressif et certain". Que pourrais-je ajouter de plus ? Au revoir donc et bonne lecture, Cul in air, j'espère, chères lectrices et chers lecteurs, mes semblables et frères.

04/2014

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Littérature française (poches)

Journal / Charles Juliet Tome 1 : Ténèbres en terre froide 1957-1964

Au tréfonds de l'être, une plaie suinte, que maintiennent à vif maintes de ces questions auxquelles il n'est jamais facile de fournir une réponse : vivre, le faut-il ? Et ce mot, vivre, comment le comprendre ? Quelles significations lui attribuer ? Et que doit-on faire de sa vie ? Quel sens lui donner - ou en recevoir ? Et s'il semble rigoureusement indispensable de se connaître, cet être que je suis, quel est-il ? Dois-je le subir dans tout ce qu'il est ? Ou bien puis-je le transformer ? Mais alors dans quel but, quelle intention ? Vais-je savoir brûler ce qui m'encombre, désenfouir mon noyau, ne garder en moi que ce qui procède de l'élémentaire, l'originel ? Et cet autrui dont je viens de vérifier à quel point il est mon semblable, vais-je savoir le rejoindre ? Et si je cède à ce désir de me connaître, comment dissoudre l'angoisse qu'il suscite ? Comment vaincre la peur de la vie ? La peur de la mort ?.. Mais quand ces questions le taraudent, l'être n'est pas à même de se les formuler. Elles ne sont tout d'abord qu'un malaise, un désarroi, une lancinante sensation d'exil, l'âpre nostalgie de ce que l'on ne saurait nommer, une infranchissable solitude. Et c'est à son insu que l'être se trouve progressivement engagé dans une aventure dont il ne soupçonne ni en quoi elle réside, ni où elle est susceptible de le mener. Les notes rassemblées dans ce Journal sont les traces laissées par un homme embarqué dans une telle aventure, et qui, des années plus tard, devra s'avouer qu'en se scrutant la plume à la main, il n'a fait qu'obéir à un urgent besoin de se révéler à soi-même, se clarifier, s'unifier, à l'impérieuse nécessité d'accéder à la liberté, la connaissance, une ineffable lumière.

02/2010

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Littérature étrangère

Le moine aux yeux verts

Ce roman foisonnant nous plonge dans la Mongolie au moment de la Seconde Guerre mondiale. Le pays a préféré la férule des Bolcheviks aux ambitions chinoises, mais la situation est tendue entre le pouvoir et les religieux. Dans un des grands monastères de Mongolie, le jeune Baasan se prépare à devenir lama, tout comme ses frères. Quand Sendmaa - qui est non seulement la fille d'un des amis de son père mais aussi une descendante directe de Genghis Khan - arrive au monastère pour aider à broder un bouddha géant destiné à une grande cérémonie, les deux jeunes gens tombent amoureux. Baasan veut renoncer à sa vocation afin de pouvoir épouser la jeune fille, mais son maître spirituel lui demande de rester quelques mois de plus : la révélation du neuvième Bogd - un des chefs spirituels du lamaïsme à côté du Dalaï-lama - est proche et il a encore besoin de lui dans cette période si particulière. Une autre jeune femme, Chulunjii, elle aussi amoureuse de Baasan, profite de ce délai pour intriguer contre Sendmaa. Son plan réussit, et Sendmaa sera mariée contre son gré au frère aîné de Baasan. Mais cette tragédie personnelle n'est que le prélude à d'autres violences qui s'abattent sur la région. Les révolutionnaires arrêtent tous les lamas, pillent et brûlent les monastères. Le père de Baasan est tué, Baasan est envoyé dans un camp de travaux forcés tandis qu'un nombre considérable de ses condisciples sont tués. Baasan participe aux grands travaux de la capitale mongole, il survivra tant bien que mal, tout comme Sendmaa... A la fin de la guerre, la vie reprend son cours, mais c'est seulement des années plus tard qu'on découvrira le charnier de tous les lamas sauvagement assassinés pendant ces années noires de la Mongolie... Le roman d'Oyungerel Tsedevdamba et Jeffrey L. Falt évoque, dans la grande tradition romanesque, le destin d'un pays oublié de tous ou presque.

11/2017

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Critique

Stendhal en archipel

Un stendhalien triste est un triste stendhalien. Ce petit bréviaire "P. P. C". (pour prendre congé), comme on disait au XIXe siècle, est un salut gai à un écrivain avec qui on a noué amitié dès l'adolescence, commerce quotidien et heureux prolongé sans éclipse jusqu'au grand âge, et qu'il sied désormais d'achever en silence. Osera-t-on dire : tel Fabrice en sa chartreuse ? En se moquant de soi-même, on osera. Pour cet "au revoir et merci" au moins pesant des hommes - sa corpulence physique était une ruse pour détourner les indignes -, on a choisi une forme qui lui ressemble : mercurielle, joueuse et autant que possible à l'état naissant, fuyant comme la peste le compact, le touffu, le prétentieux et l'universitaire, autant dire ce qu'il y a de plus contraire à Stendhal. On espère que cette approche prismatique, dans ses figures libres et ses miroitements, réussit à capter quelque chose d'une personnalité rebelle à tout fixatif. "Dans l'état-major de la France libre, un lettré amoureux de La Chartreuse adresse un clin d'oeil complice à son écrivain préféré en lui empruntant une image, d'autant plus militante et pertinente en l'occurrence, que brûler les ouvrages imprimés était, on le sait, une des occupations favorites des nazis et le symbole même de leur barbarie culturelle. Touché de plein fouet par cette formulation, où il lit son propre destin, un poète, après avoir, comme le stendhalien Jean Prévost, lutté les armes à la main contre ces bûchers qui nient toutes ses raisons de vivre, la reprend à son compte, mais pour la détourner positivement : oui, la bibliothèque flambe, mais c'est de fraternité, d'exigence et d'espoir. Elle n'a d'autre vocation que de mettre le feu. Profession de foi dans le filigrane de laquelle on est heureux que, masqué mais reconnaissable, se profile le visage de Stendhal".

11/2022

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Divers

Le potager Rocambole. La vie d'un jardin biologique

Apprendre les secrets du jardinage biologique sans tomber dans les dogmes habituels, telle est la démarche de l'ancien maraîcher bio Luc Bienvenu, professeur à L'Ecole Du Breuil (école d'horticulture de la ville de Paris) et coordinateur des jardins Rocambole près de Rennes. Il partage son savoir-faire avec le dessinateur Laurent Houssin, tombé sous le charme de ce jardin pas comme les autres, et qui lui a proposé de le suivre, le temps d'une année, pour en faire une bande dessinée drôle, pratique, théorique, philosophique, autour du jardin. C'est l'histoire d'un jardinier confirmé et d'un apprenti jardinier qui s'accompagnent et s'entraînent dans la création d'un jardin productif, respectueux de l'environnement et créatif. Suivant la logique des saisons, le jardin devient lieu de vie, de création et de complicité joyeuse. C'est une histoire à suivre ni comme un roman, ni comme un guide de jardinage, mais comme un témoignage, plein d'humour, de la vie d'un jardin à l'image de son jardinier. Le fil narratif de cet ouvrage ne se veut pas seulement chronologique mais correspond à une logique concrète des connaissances et des techniques du jardinier. C'est le récit de l'élaboration d'un jardin qui nous enseigne comment faire son jardin sans jamais oublier l'économie de temps et d'énergie pour le jardinier ! Tel un pilote, le jardinier avance et voit dans son rétroviseur ce qu'il a produit, prend recul dans sa pratique, et s'arrête enfin pour souffler et pourquoi pas, être satisfait. Il s'agit d'ouvrir délicatement la boîte à outils "jardin" et dérouler tranquillement le panorama des choses à faire pour ne pas brûler les étapes "clés" de la mise en place du potager, ouvrir petit à petit les portes du "savoir jardiner". Une bande dessinée écologique, insolite, poétique et pleine d'humour.

05/2021

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Littérature française

Et la mer se fâcha

Dans le café de Ménekché, village de pêcheurs proche d'Istanbul, le jeune Zeynel tue à bout portant Ihsan le maquereau. Sélime lui crache alors au visage, mais il ne le dénoncera pas à la police. Désormais les destins de ces deux hommes, si différents, seront indissolublement liés, dans une lente progression qui les conduira inéluctablement l'un vers l'autre, jusqu'à la fin tragique. Cependant Zeynel, qui a peur de Sélime, fuit à Istanbul où se déroule une chasse à l'homme, à mesure que grandit sa légende, alimentée par les journaux, par les rumeurs les plus invraisemblables et par les photos de faux assassins, tandis que Sélime, le Pêcheur au cour pur, poursuit sur sa barque un rêve d'amour qu'accompagne la tristesse d'avoir vu massacrer ses amis les dauphins dont on dépèce les corps sur la plage pour les brûler et recueillir leur huile. Ce roman qui met en scène de nombreux personnages, tels Moustafa le Borgne, Hassan le Boiteux, la belle Zuhré assassinée par son mari, le petit Doursoune Kémal qui adore Zeynel, Husséyine l'indicateur et Véziroglou le gangster milliardaire, souvent agités par des sentiments contradictoires, à la fois généreux et cupides, lâches et téméraires, tendres et cruels, se déroule dans un décor d'une beauté saisissante, où les jeux de lumière, sur la mer et dans les îles, s'opposent à l'agitation et aux bruits du port, des marchés, des embouteillages d'Istanbul, ville «corrompue, divisée en mille factions, puante, menteuse, mauvaise, qui a perdu son âme...». Une beauté qui rachète toutes les horreurs et tous les crimes, il suffit, pour la voir, d'ouvrir les yeux. Pour la première fois, dans ce livre, Yachar Kemal aborde, avec le thème d'Istanbul, la période agitée des années 1970, où ses héros, des gens du peuple, se trouvent entraînés avec leurs passions dans des conflits qui les dépassent et dont ils ne perçoivent pas les enjeux.

10/1985

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Policiers

L'île du serment

De mémoire d'homme, aucun meurtre n'a jamais eu lieu sur l'île d'Entrée, située dans l'archipel de La Madeleine, à l'est du Canada, et peuplée par une poignée de familles d'origine écossaise pour la plupart. Jusqu'à cette nuit de tourmente où James Cowell est poignardé à mort. Sa femme prétend qu'un assaillant s'en est pris à elle avant de tuer son mari, mais tous suspectent cette épouse d'un couple vacillant. Tous, sauf Sime Mackenzie. Seul anglophone parmi les enquêteurs envoyés sur place, il éprouve un choc en découvrant Kirsty Cowell. Le sentiment irréfutable de la connaître depuis toujours. Isolé dans une équipe où oeuvre comme spécialiste des scènes de crime son ex-femme Marie-Ange, meurtri par l'échec de son mariage, rompu par l'insomnie, Sime sombre dans un état second où la réalité se mêle à des rêves étranges, faisant ressurgir l'histoire de son aïeul, expulsé de l'île de Lewis dans les années 1850, au moment de la Famine de la pomme de terre. Avec la certitude folle que le destin de Kirsty comme le sien se sont noués là, quelque cent cinquante ans plus tôt, dans un amour interdit qui n'a cessé de brûler ni de hanter. Le face-à-face entre le détective et la suspecte sur une falaise escarpée de l'île d'Entrée se superpose à l'image sépia d'une adolescente embrassée à l'ombre des pierres levées puis perdue sur un quai de Glasgow, dans le tumulte d'un navire qui déporte des milliers de misérables vers le Nouveau Monde. Après son inoubliable trilogie de Lewis, Peter May nous ramène à son Ecosse, magnifique et persécutée. De part et d'autre de l'Atlantique, les îles balayées par les vents sont le cadre d'un serment tragique. Gus am bris an latha agus an teich na sgàilean. Jusqu'à ce que le jour se lève et que les ombres s'enfuient.

09/2014

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Faits de société

Rendez-nous la France !

"A quel moment est-ce arrivé ? A quel moment au juste nos "technos", ces fameuses têtes bien faites, ont perdu le sens de l'Etat, pour se transformer en cost-killers gérant notre pays avec la poésie d'un fichier Excel et la vision d'un lapin nain ? A force de coupes budgétaires, ils fracturent la France, opposant villes et campagnes, banlieues et provinces qui, chaque jour, meurent de voir les services publics fermer, les trains passer sans s'arrêter, et souffrent du même abandon de l'Etat. Ils mettent à genoux nos hospitaliers, nos infirmiers, nos professeurs, nos policiers, nos pompiers... Ces fantassins de la République qui en font toujours plus, avec toujours moins de moyens. Ils sont incapables de préserver notre héritage qu'ils préfèrent brader. La France est à l'os et pendant ce temps, ils engloutissent un "pognon de dingue" dans des métastases bureaucratiques qui prolifèrent sans cesse. Des usines à gaz toujours plus inventives, toujours plus coupées du terrain pour nous engluer sous la paperasserie. La vérité, c'est que cette caste n'a plus d'ambition pour la France. Si seulement elle pouvait voir ce pays comme nous le voyons. L'aimer comme nous l'aimons. Nous faire confiance et libérer les talents et les forces vives qui y fourmillent. Alors la France retrouverait enfin son rang et sa fierté". Depuis quinze ans, Isabelle Saporta enquête sur la France, parcourt ses territoires et révèle les dessous opaques de l'agro-industrie, des lobbies, des grands vignobles ou encore l'absurdité des normes administratives, dans ses best-sellers : Le Livre noir de l'agriculture, Vino Business, Foutez-nous la paix ! . Ses combats l'ont menée à s'engager en politique et cette expérience lui a appris de l'intérieur comment fonctionnait le système. Rendez-nous la France ! est la somme de ce travail de terrain, le cri de colère d'une citoyenne engagée et la nouvelle enquête d'une journaliste courageuse.

09/2020

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Religion

Le christianisme et la crémation

En 1963, l'Eglise catholique lève l'interdiction de recourir à la crémation des corps. Et l'histoire des Eglises chrétiennes en général, et de l'Eglise catholique en particulier, avec cette pratique est complexe... Piotr Kuberski offre au lecteur la première véritable étude sur ce sujet. Les questions qu'il aborde sont nombreuses : Quel crédit accorder à cette perception selon laquelle, dès son origine, le christianisme fut marqué par un refus de la crémation ? Ce refus serait-il le résultat de l'incompatibilité foncière entre la religion chrétienne et la coutume de brûler les morts ? L'hostilité vis-à- vis de la crémation tient-elle au fait que cet usage "a été compris par l'Eglise comme susceptible de porter atteinte à sa foi en la résurrection et à la vie éternelle" ? Cette hostilité est- elle une constante, traduite par des condamnations successives et répétées ? Pour instruire ce dossier, ce livre se place dans une perspective essentiellement historique. Il présente et analyse les sources, à la fois écrites et matérielles : textes littéraires de natures très diverses (écrits bibliques, traités et commentaires théologiques, passions des martyrs, vies des saints, textes mythologiques, récits de voyage, utopies...), décisions des autorités religieuses et civiles ; des essais historiques ; des articles médicaux ou encore des épitaphes. L'archéologie n'est pas en reste. L'actualité de ces questions n'est pas à démontrer : la pratique de la crémation est en progression. Le nombre de publications qui lui sont consacrées ne cesse de croître, notamment dans le monde anglo-saxon ou italien. En revanche, la France accuse un certain retard dans la recherche sur ce phénomène massif qui concerne au plus près la vie de chacun, la vie de la société et qui interroge les pratiques ou les coutumes religieuses. Avec ce livre pionnier, solide et très documenté, Piotr Kuberski vient combler ce vide et apporte au débat et à la recherche une contribution de premier ordre.

05/2012

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Essais biographiques

Utrillo

C'est à Montmartre que se révèle dans les années 1910 le talent de Maurice Utrillo. La Butte est peuplée d'artistes en tout genre, qu'Utrillo ou sa mère, la peintre Suzanne Valadon, fréquentent. D'un naturel peu loquace et compulsif, Utrillo est fragile psychologiquement. Sombrant très jeune dans l'alcoolisme, il ne jure que par son "rouge" et, à défaut, ingurgite tout ce qui lui passe sous la main, jusqu'au parfum de sa logeuse ou de l'alcool à brûler. L'ivresse le rend bagarreur, et il finit régulièrement au poste de police où il dessine des toiles pour les agents en échange d'un dernier verre. "Jamais peintre n'a compté plus que celui-ci d'amateurs d'art parmi les flics" , nous dit Carco. Derrière le farceur qui tire les cheveux des bonnes soeurs sortant du Sacré-Coeur, il y un grand artiste. Celui qui fait chanter Paris sur ses toiles. Celui qui, reconnu pour sa prestesse et sa minutie, fut d'abord influencé par les impressionnistes avant d'inventer son style propre. Il sera le "peintre de Montmartre" . Francis Carco, qui lui rend visite jusque dans ses internements à Picpus ou Sainte-Anne, nous livre le récit touchant de ce peintre, ami de Modigliani et de tant d'autres, amoureux de Montmartre et de la bouteille, et soldant ses dépenses par des chefs-d'oeuvre dont les Parisiens apprécient progressivement la valeur : "J'ai connu des bistrots qui, sachant qu'Utrillo pouvait faire irruption chez eux à n'importe quelle heure, possédaient dans leur arrière-salle des tubes, des pinceaux et des cartes postales qu'ils tenaient en réserve pour lui". Voici le peintre et l'homme, en faiblesse et le génie. "La voilà, la jolie vigne" , chantait Aristide Bruant, témoignant de ce que la Butte est avant tout un pays d'artistes... et de vin !

03/2022

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Littérature française

Le purgatoire

Progrès en amour assez lent. Ce titre de Jean Paulhan aurait pu convenir pour résumer la vie. de Pierre Boutang. Né au péril de la Grande guerre (1916), brûlant de connaître, de combattre et d'aimer, cette vie eut cependant la vitesse d'une balle. Mais ce n'est pas le même amour qui était en question. Dans ce domaine la lenteur du progrès se paye cher - autour de soi -, et il vient un moment où un homme, vers 1976, s'en rend compte. Le catholique habité par la grâce d'Israël a dénommé cela le Purgatoire et il l'a fait, ce Purgatoire, de son vivant - ce qui est assez comme manière de brûler les étapes, "Sans une métaphysique préalable de l'histoire, nulle philosophie de l'existence ne peut se défendre de l'accusation de tricher avec la réalité humaine", écrivait-il trente ans plus tôt. Ce "roman" au sens des Confessions de saint Augustin pourrait donc servir le prestige d'un pays qui aurait fait de la littérature sa manière de ne pas tricher avec la réalité humaine. La langue, majestueuse, souveraine est aux aguets, dans le murmure de l'enfance, dans la proximité de la mort. Son chant qui s'avère aussi un voyage dans la littérature universelle en est un des plus beaux. "Sans cesse à la proue d'un discours dont on ne distingue que le sillage, son action sur l'époque aurait paru plus nette si seulement il avait accepté de prendre quelque retard sur son propre mouvement" La dure introspection à laquelle il se livre est sévère car elle façonne notre jugement moral, sans conférer cette "satisfaction âpre et secrète de se sentir foulé aux pieds par la fortune", dont parlait Machiavel. Le verdict est certain, répété en appel, mais la grâce et le "désentravement de l'âme" sont à ce prix. Sil s'agissait d'une conversion c'est à celle du lecteur que l'on pourrait assister.

03/2021

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Généralités

Christine de Suède. L'esprit n'a point de sexe

Reine, elle abdique. Luthérienne, elle se convertit. Femme, elle s'habille en homme. A partir de ces trois " étrangetés ", une historiographie - volontiers mensongère - a portraituré sa biographie au point d'en faire une caricature dénaturant complètement le personnage. On l'appelle souvent la Reine des transgressions alors qu'elle est plutôt la Reine des paradoxes. Reine à l'âge de 6 ans à la mort au combat de son père, Gustave-Adolphe le Grand, se trouve enfant à la tête d'un royaume qui devient une puissance en Europe grâce à ses mines de cuivre et de fer. Elle abdique, célibataire et sans enfant, en 1654, à 28 ans, en faveur d'un cousin. Cependant Christine ne renonce pas complètement au pouvoir : Reine sans couronne elle se lance aussitôt vers la conquête de nouveaux royaumes... Luthérienne, chef d'un pays devenu farouchement protestant, elle hésite. La guerre de Trente Ans a miné sa jeunesse. Elle aime les philosophes, reçoit Descartes à Stockholm, écrit à Gassendi, trouve dans la Culture une troisième voie, non religieuse : celle de la philosophie, seule capable d'engendrer le " vivre-ensemble ", loin des fureurs réciproques. Elle se convertit au catholicisme, mais... croit-elleà Dieu ? Née trop tôt, avec des idées trop avancées pour son temps, elle fut critiquée par les protestants, déçus de sa conversion ; par les catholiques, déçus par ses réflexions ; par les femmes, jalouses de sa liberté ; par les hommes, intimidés par son esprit. Et alors on commença à broder, voire à médire. Homosexuelle ? Lesbienne ? Pourquoi pas hermaphrodite aussi ? Folle bien sûr ! Dévoreuse d'hommes ! Boulimique ! Athée ! Meurtrière ! Débauchée ! Un fossé se creusa alors entre les témoignages tous élogieux de ses contemporains et les inventions de ses biographes, plus romanciers -férus de sensationnel- qu'historiens, passionnés d'authenticité. D'où ce livre qui tente de résoudre tous ces paradoxes et surtout de réhabiliter une femme qui fut l'honneur de son Temps.

04/2022

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Littérature étrangère

Pubis angelical

"Tout commence comme dans un rêve made in Hollywood dans les années 1930 : Lya Kolter, belle parmi les belles, épouse l'homme le plus riche de Vienne. Elle se réveille séquestrée dans un palais des Mille et Une Nuits... Son mari ordonne à distance le rythme de ses jours et fait brûler toutes les copies des films dont elle était la vedette. C'est qu'un secret démoniaque préside à sa naissance... Lya réussira à fuir, mais pour devenir le jouet d'autres vampires, maîtres ou esclaves de la gloire, de la politique, de la trahison, alors qu'elle cherche la pureté et l'amour. Un demi-siècle plus tard, dans un monde concentrationnaire, au milieu d'une nature envahie par les glaciers, W 228, portrait fidèle de Lya, vit un amour fou avec un étranger, malgré les interdits. Son châtiment sera de soulager la misère sexuelle des contagieux ; elle découvrira pourtant le caractère angélique du service rendu (d'où le titre du livre). Un troisième destin de femme, bien contemporain, cette fois, dessine la trame réelle du récit. Nita, une Argentine, vient d'être opérée dans une clinique de Mexico. A travers ses conversations avec une amie, puis avec son ancien amant, militant péroniste, comme par les fragments de son journal intime où elle essaie de composer une image satisfaisante d'elle-même, c'est l'atmosphère étouffante et le snobisme petit-bourgeois du Buenos Aires contemporain qui nous sautent à la gorge. Nita est le lien vivant entre Lya et W 228, qui sont peut-être de simples projections de son imagination ; leurs fantasmes, leur soif frustrée d'un amour tel qu'on le voit à l'écran, leur obsession de la trahison, sont autant de facettes du subconscient collectif d'une génération et d'un milieu de midinettes riches, abreuvées de tangos. Manuel Puig manie ici avec la même maîtrise le kitsch le plus délirant, l'intrigue policière, la psychanalyse. Mais, en même temps, il dresse un étonnant inventaire des rêves de pacotille et de la violence réelle qui sont le vrai visage de l'Argentine d'aujourd'hui." Bulletin Gallimard n° 307, mai-juin-juillet 1981.

05/1981

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Littérature étrangère

Florilège

Avec ses contemporains Wang Wei et Du Fu, Li Bai (701-762) est un des plus puissants génies poétiques de l'empire des Tang. Né en Asie centrale, ce marginal, un peu bretteur, quatre fois marié, refusa de se présenter aux concours qui lui eussent ouvert le mandarinat. Mais, ni son penchant pour la pensée, voire la religion taoïstes, ni sa connivence avec le bouddhisme, ne l'empêchèrent de solliciter les grands : ainsi, du printemps 743 à l'automne 744, partagea-t-il les faveurs impériales à la cour de Xuan-zong. Impliqué, malgré son détachement de " clochard céleste ", dans les bouleversements de la révolte d'An Lu-shan, il connut la prison, l'exil, les ermites, les puissants, les errances, les montagnes et les rivières, le vin surtout. Subsistent plus de mille poèmes des formes variées choisis et classés ici par thèmes dominants : l'amitié, la femme, l'ivresse, etc., annotés pour que rien n'échappe au lecteur de notre langue qu'aura séduit, fasciné, et, disons-le, foudroyé la qualité des poèmes français, rythmés et rimés pour répondre aux structures métriques des originaux. Pour moi, qui jadis tentai de traduire deux des poèmes ici offerts par Paul Jacob en formes adéquates, je sais ce qui me reste à faire : les brûler. Lorsque Jacques Réda découvrit en manuscrit le précédent recueil de Paul Jacob, Vacances du pouvoir, il sut les célébrer dans La Nouvelle Revue Française comme en effet ils méritaient de l'être. Grâces lui en soient ici rendues. Je gagerai sans risque que ce Florilège traduit par un savant au tempérament de poète va enfin permettre aux amateurs de se délecter au ton, aux thèmes, aux mètres de Li Bai. Pour celui qui pensait qu'avec le vin, la poésie, elle seule, pouvait nous faire admettre ce que le ciel et la terre font de notre misérable espèce, qu'est-ce que cent ans, qu'est-ce que mille ans, qu'est-ce que douze cents ans et plus de retard ? Mourir en voulant cueillir un reflet de lune dans l'eau, quelle jolie fable du monde poétique et de la vie de Li Bai ! Etiemble

09/1985

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Histoire internationale

Jérusalem. Histoire, promenades, anthologie et dictionnaire

Citée pour la première fois dans la Bible et aujourd'hui plus que jamais au coeur de l'actualité internationale, Jérusalem n'a cessé, au fil des millénaires, de jouer dans notre vie religieuse et spirituelle un rôle singulier et irremplaçable. Son histoire se confond d'une certaine manière avec celle de l'humanité tout entière, car chaque citoyen du monde peut se prévaloir d'un lien mystique, intellectuel ou sentimental avec la " cité de la paix " - la signification de son nom hébraïque. Ce volume est le fruit d'un travail collectif qui a réuni, autour de Tilla Rudel, une équipe d'historiens, d'écrivains, de journalistes et d'essayistes d'origines et de confessions diverses qui ont en commun une même passion pour Jérusalem où tous ont vécu, écrit, étudié ou simplement déambulé à travers ses quartiers, ses ruelles secrètes et les collines qui l'entourent. Le dictionnaire et la partie proprement historique illustrent la spécificité de la " ville sainte " telle qu'elle s'est construite au fil du temps, sous ses multiples aspects culturels, politiques et patrimoniaux. Les promenades littéraires permettent de l'aborder selon les affinités de chacun des auteurs. Samuel Blumenfeld évoque Jérusalem à travers les films. Sylvie Anne Goldberg s'intéresse à la route des pèlerinages, du Temple juif à la croisade chrétienne. Théo Klein flâne dans la vieille ville avec son ami palestinien Ziad Kawass, tous deux rêvant d'une ville ouverte où Israéliens et Palestiniens vivraient en paix. Le père Jean-Michel de Tarragon se promène à travers les Lieux saints sur les traces d'Hérode pour y retrouver Jésus. L'anthologie traverse les grandes époques de Jérusalem et témoigne de la place qu'elle occupe depuis ses origines bibliques dans l'imaginaire de l'Orient comme dans celui de l'Occident. Pour Amos Oz, Edward Saïd, Sayed Kashua, David Grossman, Yehuda Amichaï ou Mahmoud Darwich, elle est l'éternel sujet, tour à tour vénérée, crainte ou adorée, comme une chimère qu'il faudrait séduire ou apaiser par les mots pour ne pas risquer de s'y brûler.

11/2018

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Religion

Chroniques d'un incroyant. Tome 1, Naissance dans la guerre des religions du livre - Propos sur le blasphème

" Faites la guerre à ceux qui ne croient pas en Dieu ni au jour dernier..." Le Coran, sourate IX : 29. " Tuez-les tous où vous les aurez accrochés..." Le Coran, Sourate II: 190-193. "...et ils dévouèrent par interdit, au fil de l'épée, tout ce qui était dans la ville, hommes et femmes, enfants et vieillards, jusqu'aux bœufs..." La Bible - Jos VI: 21. " Tu ne contracteras point de mariage avec ces peuples (de Canaan), tu ne donneras point tes fils à leurs filles..." La Bible, Deut VII: 3. Ces propos, et combien de centaines d'autres encore, qui figurent en toutes lettres dans les " textes sacrés " des trois " grands " monothéismes, démontrent, s'il en était besoin, que les croisades, la Sainte Inquisition, les guerres de religion, le génocide des indiens d'Amérique, les conquêtes de l'Islam..., ne sont pas " tombés du ciel ". Mais, nous explique-t-on, tout cela est du passé ! Alors pourquoi, en ce début de XXIe siècle continuer à se référer à des textes en contradiction avec les déclarations des droits de l'Homme et la plus élémentaire morale ? Pourquoi ces fatwas contre des écrivains ? Ces appels au Jihad ? Cette haine de la contraception, de l'homosexualité, des femmes, de la liberté d'expression ? Ces déclarations récentes d'un grand rabbin énonçant que, les Palestiniens étant des Amalécites, la Torah autorisait qu'on les tue tous : hommes, femmes, enfants, bétail...? A l'heure où le religieux, au nom de vertus qu'il autoproclame, affiche des prétentions indécentes dans la vie de nos sociétés, allant jusqu'à vouloir brider notre liberté de penser et de dire, il n'est pas inutile de rappeler, comme le fait Bruno Alexandre, que les livres sources de leurs représentants devraient les conduire, si leur lobby n'était pas ce qu'il est, devant les tribunaux, pour " injure et provocation à la haine, à la discrimination et à la violence racistes ", motifs qu'ils invoquent d'ailleurs eux-mêmes pour faire taire ceux qui osent les critiquer et les caricaturer ! Les blasphémateurs, ce sont eux !

07/2008

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Littérature française

J'ai péché, péché dans le plaisir

Téhéran, 1955. A la suite d'une lecture de ses poèmes, le regard de Forough Farrokhzad (1934-1967), égérie des milieux littéraires iraniens qui n'a que vingt ans, est accroché par celui d'un jeune homme. Elle s'apprête à repousser les avances de Cyrus, ou la Tortue, comme elle le surnomme, et ignore qu'il va bouleverser son existence. Erudit, francophile, Cyrus lui traduit en persan les poèmes de Pierre Louÿs tout en lui racontant la vie du poète et celle de son grand amour, Marie de Régnier. A travers celle de Marie, Forough entrevoit la vie dont elle aurait rêvé. Grâcieuse, intelligente, perverse, la fille du grand poète José-Maria de Heredia est une des reines de la très libre Belle Epoque, tout Paris se l'arrache. Elle collectionne amants et maîtresses, publie sans cesse et s'amuse dans les salons les plus prestigieux. La poétesse iranienne, elle, mariée à 16 ans à un artiste sans fantaisie, est bridée par sa famille, son militaire de père et les moeurs de son pays. Tout le monde s'épie, tout se sait. Mais Forough ne sait qu'être libre et provoque scandale sur scandale au fil de la parution de ses recueils. Elle célèbre la chair, la vie, l'émancipation et ne se renie pas. Toute son existence, Forough cheminera avec l'histoire de Marie de Régnier et de Pierre Louÿs au coeur, au point de venir à Paris avec Cyrus, sur les traces des deux amants et de leur cohorte d'amis, Claude Debussy, Marcel Proust, Léon Blum, Liane de Pougy et Nathalie Clifford-Barney. Sa mort tragique, à 32 ans, mettra un terme à son oeuvre d'une immense intensité, qui en fait sans aucun doute la plus grande poétesse de l'Iran contemporain. Dans ce roman puissant et subtil, au rythme effréné, Abnousse Shalmani met en regard les vies extraordinaires de ces deux écrivaines qui firent toujours le choix de la passion, amoureuse, poétique ou purement sensuelle, au risque de s'en brûler les doigts. Une ode très contemporaine à la liberté artistique et à celles qui ne renoncent jamais, en Occident comme en Orient.

01/2024